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I'm not upset that you lied to me, I'm upset that from now on I can't believe you

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MessageSujet: I'm not upset that you lied to me, I'm upset that from now on I can't believe you I'm not upset that you lied to me, I'm upset that from now on I can't believe you EmptyMar 3 Fév - 18:57

I'm not upset that you lied to me, I'm upset that from now on I can't believe you Tumblr_inline_ng5k8dfeOJ1rurzru I'm not upset that you lied to me, I'm upset that from now on I can't believe you Tumblr_inline_nijme8XQil1sehyfi

1h20. 2h31. 3h06. J’étais incapable de dormir. La seule chose que j’avais en tête, c’était la vision d’Amalia dans ce bar de stripteaseuse où on a fait la descente il y a deux jours. Si j’avais su qu’elle dansait là-bas la nuit, je peux vous dire que je ne l’aurais pas engagée pour prendre soin de Mallory et d’Emily le matin. Je voulais ce qu’il y a de mieux pour elles et je n’aimais pas du tout la mauvaise influence que son métier pouvait avoir sur les filles. Mais qu’est-ce que je faisais, maintenant ? Je la virais ? Je n’avais personne de remplacement, pour le moment, et les filles l’adoraient. Après la perte de leur mère, je me voyais mal leur retirer le seul modèle féminin qu’elles avaient présentement dans leur vie. Et pourtant, je savais que ce genre de métier pouvait apporter son lot d’ennuis. Et si elle se faisait arrêter ? Qu’elle ne se présentait pas un matin à cause de ça ? C’est moi qui allais se retrouver dans la merde. Et puis depuis le temps que je travaillais sur le terrain, je savais que les bars de striptease ne faisaient pas toujours que dans le légal. Et je n’avais certainement pas envie de prendre le risque de mettre mes filles en danger. Ça n’en valait pas la peine. Et pourtant, même si la décision semblait à moitié prise, je ne savais toujours pas ce que j’allais lui dire lorsqu’elle allait entrer ici ce matin. Cela faisait deux jours que j’y pensais, pendant ma fin de semaine, et je n’étais toujours pas prêt. Je n’avais tout simplement pas la force de me prendre la tête avec quoique ce soit, en ce moment. Moi qui n’avais jamais vraiment eu de difficultés à prendre des décisions, ça me paraissait maintenant comme une montagne. J’avais du mal à réfléchir, comme si j’étais en pilote automatique. Je subvenais à mes besoins vitaux et à ceux des filles mais ça s’arrêtait pas mal là. Mes visites au gym se faisaient plus rares, voir inexistantes, et je ne voyais presque plus personne. La mort de Maggie était encore trop récente et je n’aimais pas voir la façon dont les autres me regardaient. Je n’aimais pas être en position de faiblesse alors je préférais fuir la présence des autres le temps de remonter la pente. Cette pente qui me semble interminable, tout simplement.

Je décide finalement de me lever lorsque mon cadran indique 4h00, tentant de ne pas jeter un coup d’oeil nostalgique en direction de l’oreiller de Margaret. La maison est encore tranquille à cette heure et ça me rappelle un peu trop le fait que Maggie n’est plus là. Je m’ennuie de ses grognements matinaux qu’elle faisait chaque fois que j’allumais la lumière de la chambre aussi tôt, de sa petite voix toute endormie qui murmurait qu’elle m’aimait alors que sa tête était recouverte de notre couvre-lit pour ne pas être aveuglée par la lumière. Tous ces souvenirs omniprésents dans la maison où nous avons toujours vécu. Il faudrait sans doute que je déménage et que je décroche toutes les photos de Maggie mais ça représentait trop pour moi, pour l’instant. « Papa ?! » La voix d’Emily me sort de mes pensées. Je me dirige jusqu’à sa chambre et je prends place sur son lit, à côté d’elle. « Tu as fait un mauvais rêve ? » Elle hoche doucement de la tête, à moitié endormie. Je lui fais signe de se recoucher dans son lit et je remonte lentement ses couvertures jusqu’à ses épaules. « Je suis là, tu peux te rendormir. » Je l’embrasse sur le front et je lui frotte le dos jusqu’à ce que sa respiration devienne régulière. Une fois qu’elle est endormie, je sors de sa chambre et je file à la cuisine mettre deux tranches de pain dans le grille-pain et j’allume la cafetière. Pendant que le café coule, j’enfile mon pantalon de travail ainsi qu’une camisole blanche. Je suis en train de boutonner les boutons de ma chemise lorsque j’entends cogner à la porte. Ça doit être elle. « Entres. » dis-je suffisamment fort pour qu’elle m’entende mais pas assez pour que les filles se réveillent. J’évite son regard, me concentrant sur les boutons qu’il reste à attacher. « Café? » Je légèrement les yeux vers elle en attendant sa réponse pendant que je me sers une tasse à moi. « Nuit payante ? » J’amène le sujet sur la table sans pour autant lui faire part de mes inquiétudes tout de suite. Bordel que je plains les propriétaires de compagnies qui doivent mettre à pied des employés. « Pourquoi tu ne m’as pas dit pour ton deuxième boulot? » dis-je en relevant les yeux vers elle avant de prendre une bouché de ma tranche de pain. Je tiens mes mains occupées pour ne pas trop faire paraitre que je ne suis pas à l’aise, présentement. Je dépose la tranche de pain dans mon assiette et je m’essuie le coin de la bouche pour en retirer les miettes. « Si mes filles sont en danger à cause de ça ... » Je laisse son imagination faire le reste du travail. Je n’ai pas besoin de lui faire un dessin sur ce que je serais prêt à faire pour que mes filles soient en sécurité. Elle était assez intelligente pour comprendre.
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MessageSujet: Re: I'm not upset that you lied to me, I'm upset that from now on I can't believe you I'm not upset that you lied to me, I'm upset that from now on I can't believe you EmptyJeu 5 Fév - 12:13

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Si je m’étais attendue à ce que monsieur Thompson débaroule au club où je bossais ? Non, je savais qu’il était flic mais je doutais de la probabilité qu’il puisse se retrouver en mission, précisément dans ce club-ci. Je n’aurais jamais dû rire du hasard avec autant de désinvolture. Se retrouver nez à nez avec un de ses patrons alors qu’on ne peut pas dire qu’on soit réellement à son avantage, c’était gênant et quand, en plus, vous vous occupiez des enfants du dit patron, cela pouvait franchement inspirer le pire. Je ne tentai même pas de le retenir pour balbutier des explications. Je ne pouvais pas me permettre de louper quelques minutes de boulot pour une dispute qui s’étendrait en longueur et qui m’obligerait à ramasser mes affaires pour partir plus tôt. J’avais besoin de chaque dollar que je me faisais ici et de toute façon, je craignais de ce qu’il aurait pu lâcher sous le coup de la colère. J’avais besoin de mon autre boulot comme de celui-ci, dans la vie, on ne faisait pas toujours ce que l’on souhaitait et j’avais appris à m’accommoder de toute cette merde, malgré moi. Je multipliais les prestations et les heures pour compenser mon absence à mon autre poste, celui que j’avais perdu parce que j’avais sur interprété la réaction de mon employeur. A croire que j’avais un abonnement avec les pères célibataires qui avaient un réel souci concernant les femmes et leur vision de celles-ci. Comme chaque fois que je me rendais chez la famille Thompson, je prenais ma douche rapidement chez moi, je me défaisais de la moindre trace de mon autre vie et j’enfilais des vêtements convenables avant de prendre le bus qui me conduisait jusqu’à chez eux. C’était tous les matins le même rituel, je saluais Maverick et je me mettais en marche pour préparer le petit déjeuner, je m’occupais des filles jusqu’à ce que la baby-sitter arrive et je rentrais chez moi pour dormir avant d’enchaîner mes heures chez mon autre patron, quand je l’avais encore. Cette fois, lorsque je franchis la porte de chez lui, le barbu m’attendait visiblement avec impatience. Sans doute voulait-il se défaire de son fardeau le plus vite possible pour m’effacer de leur vie à tous comme si je n’avais jamais existé. Ça me faisait de la peine, parce que j’avais fini par m’attacher aux gamines et même à lui, je le trouvais brave et bien courageux d’assumer ses responsabilités de père alors que bien d’autres se seraient fait une mission de déléguer au plus de personnes possibles. Mais il n’était pas question de cela pour le moment mais de ce que je faisais ailleurs pour manger et pouvoir payer mes factures. Je le voyais déjà arriver avec ses gros sabots de justicier, me dire que ce n’était pas respectable pour une femme de faire ce genre de choses. Rien que je ne sache pas déjà. J’étais catholique jusqu’au bout des ongles, je souffrais à chaque fois que j’agitais les miches sur un podium mais il fallait ravaler sa fierté pour se remplir l’estomac.

« Oui, merci. » dis-je à sa proposition de café en me défaisant de mon manteau et de mon écharpe, prête à affronter la sentence qui ne tarderait pas à tomber. J’assumais tout ce que je faisais et tout ce que j’étais, je n’avais pas à avoir honte de me battre pour être ici et pour survivre. La vie des autres n’était pas aussi facile que celle d’un flic de Memphis, ne lui déplaise. J’étais remontée comme une horloge, prête à en découdre, parce que je ne supportais pas que les autres me jugent alors que je ne m’abîmais jamais dans ce genre de bassesse, alors pourquoi me faire subir ce sort-là ? Hein ? « Pourquoi, mes tarifs vous intéresse ? Vous voulez vous payer une danse pour vos soirées de solitude ? » crachai-je avec mépris. J’avais pris sa question pour une insulte et je refusais de me laisser piétiner, employeur ou pas. Son opinion, il pouvait la prendre, la plier en tout petit et se la mettre où je pensais. « Oui, bien sûr, on engage toujours un strip teaseuse pour faire du ménage et s’occuper d’enfants, c’est de notoriété publique ! » ironisai-je sans trop élever la voix pour ne pas que les petites s’éveillent et assistent à ça. « Je n’ai pas à vous dire ce que je fais à côté pour essayer de payer mes factures, tant que je me comporte bien ici et que je fais ce qu’il faut ! Qu’est-ce qui vous gêne tant que ça ? De ne pas l’avoir su ou bien que vous ayez l’impression que je suis une traînée qui a le SIDA ? » La fatigue aidant, j’étais passablement agressive mais je m’effeuillais, je ne vendais pas mon corps pour quelques passes sur un trottoir crasseux de la ville. Je ne me laissais pas tripoter par n’importe qui et j’avais encore un peu de dignité qui traînait quelque part. « Je ne suis un danger pour personne. Est-ce que j’ai déjà été en retard ? Est-ce que j’ai déjà mal fait mon travail ou violenté vos filles ? Je n’en ai pas le souvenir ! Je ne suis pas une pute, je me contente d’enlever mes fringues parce que ça paye mieux que de laver des assiettes dans un restaurant miteux près de 15 heures par jour. Vous voulez me virer ? Allez-y, je ne vous supplierais pas de me garder ! Je travaille dur et sérieusement, je fais ce qu’il faut pour avoir le droit de rester dans ce pays et y vivre librement tout en essayant de rester fidèle à mes convictions, si ça vous défrise, je ne peux rien pour vous ! Mais je ne me drogue pas, je ne me prostitue pas et je ne ramène aucun homme chez moi. Je suis une femme bien qui a dû quitter son pays pour ne pas finir avec une balle dans la tête, si vous trouvez quelque chose à redire à ça aussi, c’est le moment, Thompson ! » J’avais posé mes deux paumes à plats sur la table et je m’étais penchée en avant, plantant mon regard dans le sien, menaçante. Moi qui étais la douceur incarnée, je ne me croyais pas capable de monter dans les tours comme ça.
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MessageSujet: Re: I'm not upset that you lied to me, I'm upset that from now on I can't believe you I'm not upset that you lied to me, I'm upset that from now on I can't believe you EmptySam 14 Fév - 3:04

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Des fois, je me dis que rien n’arrive pour rien. C’était quoi la chance que je me retrouve dans le bar où elle travaillait alors que je ne suis normalement plus en patrouille depuis un bout de temps ? Il y avait fallu qu’il manque de personnel pendant cette journée précise. Et même si j’étais « content » de savoir étant donné que cela concernait la sécurité des filles, je n’étais pourtant pas content d’avoir appris ça non plus. Je n’avais pas tellement envie de congédier Amalia, son aide était vraiment précieuse en ces journées difficiles. Je lui offre donc un café par politesse mais aussi par manque de courage. Elle accepte. Je lui verse donc une tasse que je dépose sur le comptoir près d’elle. J’aborde finalement doucement le sujet même si la réponse que j’obtiens comporte beaucoup moins de douceur que ce à quoi je m’attendais. « Non, pas vraiment. » Parce que les danseuses n’ont jamais été particulièrement mon style, pour tout dire. Et que je serais sans doute trop jaloux pour accepter l’idée que plein – trop à mon goût – d’hommes regarderaient ma femme se dénuder. Et j’espérais sincèrement qu’elle ne répondait pas ainsi à sa clientèle. Si c’était le cas, je serais prêt à parier qu’elle ne devait pas avoir une tonne de clients réguliers. J’ouvre la bouche pour répliquer à ce qu’elle me dit mais elle me bouche avant que je n’aille le temps de dire quoique ce soit. Une trainée qui a le sida ? « Ok, corde sensible ... » dis-je en regardant plus loin tout en me massant la nuque, mal à l’aise. Je me doutais bien que cette conversation ne serait pas plaisante mais je m’étais attendu à tout sauf à ça. Si mon intention avait été de la faire réagir, j’aurais réussit comme un champion. « Ne me faites pas dire des choses que je n’ai pas dites, s’il-te-plait. » Je n’aimais pas l’idée qu’elle se dénude devant une tonne de pervers mais je n’avais quand même pas insinué qu’elle vendait son corps, à ce que je sache. J’ai beau être plus imposant qu’elle, j’ai pratiquement envie de disparaitre, en ce moment. Plus elle parle, plus je me sens mal d’avoir abordé le sujet. Je n’avais pas tellement envie de me prendre la tête avec la gardienne des filles ce matin. Au moins, on pouvait dire que ça me faisait oublier Margaret pendant un court instant.

Amalia se lance dans un monologue qui me parait sans fin alors que je me force de la regarder dans les yeux même si l’envie de « m’enfuir » ne manque pas. Je n’ai normalement pas peur de dire ce que je pense mais depuis que Margaret est partie, j’ai l’impression que tout est plus difficile. Et puis je ne saurais pas quoi faire sans Amalia, en ce moment, alors je n’avais pas envie qu’elle parte. Comme elle le disait, c’était vrai qu’elle faisait bien son travail mais je ne pouvais pas m’empêcher de penser au potentiel danger dans lequel elle pouvait mettre mes filles si elle fréquentait des gens peu fréquentables. « Si j’ai quelque chose à redire ... » Dans un geste de protection, je croise mes bras contre mon torse alors que je la fixe dans les yeux en me tenant bien droit. « Je dois te donner raison sur le fait que tu es toujours à l’heure et que tu n’as jamais violenté les filles... mais je ne suis pas un idiot. Est-ce que tu penses que c’est le premier bar de danseuses dans lequel je débarque ? » Pas que j’en étais un client habitué, au contraire, mais ce ni le premier, ni le dernier dans lequel j’allais mettre les pieds dans le cadre de mon travail. « Tu regardes trop de contes de fées si tu penses que tous les bars ne font que dans le légal. » Peut-être que le bar où elle travaillait ne faisait rien d’illégal en arrière mais j’étais assez bien placé pour savoir que ce n’était pas toujours le cas. Je flanche une seconde alors que je baisse mon regard vers ma tasse de café pour en prendre une gorgée. Je dépose ensuite celle-ci sur le comptoir, recroisant mes bras contre mon torse. « Jures-moi que ton travail ne mettra jamais Emily et Mallory en danger. Parce que je ne pourrais jamais me pardonner si quelque chose leur arrivait. Elles comptent sur moi et moi je compte sur toi. » Et elle était mieux d’être convaincante parce que je ne tolèrerai aucune once de doute dans cette réponse. Moi qui pensais être capable de mettre mon pied à terre et d’avoir une tête forte, sur ce coup, on ne pouvait pas dire que c’était une réussite.
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MessageSujet: Re: I'm not upset that you lied to me, I'm upset that from now on I can't believe you I'm not upset that you lied to me, I'm upset that from now on I can't believe you EmptyVen 20 Fév - 20:46

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Je n’avais pas honte de ce que je faisais en plus du reste pour manger, plus maintenant. Je n’en étais pas fière au point d’en parler à tous ms employeurs mais je refusais de me sentir honteuse pour avoir le courage de faire des choses difficiles pour vivre plus décemment. Le jugement des autres, je m’en fichais comme de ma première culotte et je le trouvais souvent injuste. J’estimais que si j’avais des comptes à régler, ce serait avec Dieu le jour du jugement dernier, quand il remettrait en question chacune de mes décisions et viendrait à se demander si je méritais de rejoindre son royaume de paix et de lumière. Mais lui, le barbu qui se trouvait sous mon nez et me servait sa bien-pensance, il était hors de question que je le laisse me faire honte et remettre en question mes compétences parce qu’il avait des aprioris sur le boulot que j’exerçais. Je voyais bien son malaise, il gigotait sur sa chaise et baissait parfois les yeux mais je ne comptais pas le lâcher si facilement. Il en aurait pour son argent et serait contraint d’écouter tout ce que j’avais à dire puisqu’il exigeait des réponses. A croire que dans ce pays, on ne pouvait pas être effeuilleuse et respectable, flic et un véritable salaud. Tout n’était pas toujours tout blanc ou tout noir et le mal ne se trouvait pas forcément là où on l’imaginait. Une part de moi comprenait ses inquiétudes, j’étais une mère et je n’aurais probablement pas pu abandonner mes fils à ce qui s’apparentait à une catin mais j’étais à la place de la dite catin et je savais parfaitement ce qu’il y avait de l’autre côté du miroir. Je ne faisais rien de répréhensible, le strip me demandait déjà de repousser bon nombre de mes limites, je ne m’infligeais rien de plus. Je me gardai bien de parler de ce client que je ramenai chez moi et que je fréquentais de temps en temps sans que ce soit sérieux, je ne lui dis pas qu’avant ça, j’avais été mariée durant des années et que depuis mon arrivée ici, je ne voyais aucun homme. Je ne lui parlai que de ce qui semblait le turlupiner, il n’avait pas à connaître les méandres de mon existence, pour ce que ça l’intéressait de toute façon !

Je me redressai quand il affirma avoir quelque chose à redire à tout ça. Je n’étais pas étonnée, sinon il n’aurait même pas abordé le sujet. J’étais prête à supporter n’importe quelle attaque, je n’étais plus à ça près. La tête haute dans une position qui respirait la dignité, je le fixais dans les yeux en attendant que le couperet tombe et cela ne tarda pas. « En quoi ça me concerne ? » crachai-je avec une pointe de mépris. Je ne m’occupais des affaires de personne. Je venais, je me mettais en tenue, je dansais, je touchais ma paie du soir et mes pourboires et je rentrais chez moi dans un bus pourri qui puait la pisse. Ni plus, ni moins. « Je viens de vous dire que je ne me prostituais pas ! Je suis catholique et je ne m’appelle pas Marie-Madeleine, la danse dénudée c’est déjà un péché suffisamment grave sans que je n’en rajoute une couche ! » crus-je bon de préciser au cas où il n’aurait pas compris le message. « Je n’aurais jamais accepté ce job si je ne me sentais pas à la hauteur pour prendre soin de vos filles. Je vous le répète, ce que je fais à côté n’a strictement rien à voir ! Je ne fais pas ça pour le plaisir. Regardez combien vous me donnez par heure et vous comprendrez qu’on ne vit pas avec ça. » J’avais l’impression que ce n’était pas terminé, qu’il avait d’autres arguments sous le coude qu’il n’hésiterait pas à me jeter à la face dès que j’aurais baissé ma garde. Le visage fermé, les sourcils froncés, je ne touchai pas au café, les bras toujours croisés, les yeux rivés sur mon patron. « Si vous n’avez rien à ajouter, je devrais m’occuper de la vaisselle et du ménage, je suis déjà en retard sur le planning et aujourd’hui, je dois faire votre repassage ! »


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MessageSujet: Re: I'm not upset that you lied to me, I'm upset that from now on I can't believe you I'm not upset that you lied to me, I'm upset that from now on I can't believe you Empty

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