Nom : collins. √ Prénom : jayden, ou simplement jay. √ Âge : trente-trois ans. √ date et lieu de naissance : vingt-cinq mars 1982, dans cette chère ville de Memphis, Tennessee. √ vos origines : enfant du peuple américain. √ Métier : infirmier, soigner les bobos est son métier. √ Orientation sexuelle : hétérosexuelle, il aime les femmes. √ Statut matrimonial : fiancé à une ombre. √ côté financier : dans la moyenne, bien assez pour vivre dignement, sans excès. Caractère : déterminé & ambitieux, il n'abandonne pas tant qu'il n'a pas obtenu ce qu'il désire peu importe le temps que cela doit prendre ; protecteur & jaloux, il a du mal à partager ce qui lui appartient, surtout lorsque cela concerne celle(s) qu'il aime ; honnête & lunatique, il dit toujours ce qu'il pense même si cela peut blesser, il lui arrive souvent de se montrer versatile ; dynamique & calme, très actif de par son travail, il est toutefois de nature assez calme même si il peut révéler un tout autre visage lorsque la situation l'exige ; têtu & susceptible, il n'admet jamais ses torts et déteste lorsque l'on remet en cause sa personne et/ou ses opinions.√ groupe : haut les cœurs.
the last song√ Il est l'aîné d'une fratrie de quatre enfants, le seul garçon si bien que cela a exacerbé son côté protecteur envers ses sœurs. Il a eu beaucoup de mal à les voir grandir et s'épanouir en tant que femmes. Même si elles sont majeures aujourd'hui, elles restent ses petites sœurs adorées qui peuvent toujours compter sur leur grand frère.
√ Sa famille est assez aisé, sans pourtant être qualifié de riche. Il n'a jamais manqué de rien, ses parents ont toujours veillé à tout donner à leurs enfants. Il leur voue un profond respect. La famille est vraiment sacrée pour lui.
√ Son arrière-grand-père et son grand-père étaient ambulanciers, son père, urgentiste, si bien que la médecine est dans la famille depuis des générations. Ce n'est guère étonnant que Jay se soit lancé à son tour dans cette carrière et soit devenu infirmier.
√ C'est son père qui l'a poussé dans cette carrière, et même si il s'agissait d'une sorte d'obligation, l'idée de reprendre le flambeau des Collins, il adore vraiment son métier aujourd'hui et ne le changerait pour rien au monde.
√ Il est fiancé depuis huit mois, en couple avec la même femme depuis plus de dix ans et la connaît depuis l'enfance. Elle est la fille du meilleur ami de son père, et leur vie était déjà en quelque sorte tout tracée dès le départ. Ils sont promis à une belle vie, dans un beau pavillon de banlieue avec deux beaux enfants et un labrador pour compléter le tableau familial.
√ Sa fiancée bosse dans l'humanitaire et se rend souvent en Afrique pour ses missions. Il y a moins d'un an, elle a obtenu un poste important à l'UNICEF, celui de porte-parole de l'organisation. Cela fait six mois qu'elle n'est pas revenue à Memphis. Huit mois qu'ils sont fiancés, et seulement deux mois de vie commune depuis lors, si bien que Jay a tendance à dire qu'il est fiancé à un fantôme.
√ Il est fier d'elle, de la façon dont elle poursuit ses engagements envers la promotion et l'amélioration de la condition des enfants, c'est l'une des raisons pour lesquels il l'aime et la respecte profondément. Mais, il ne peut s'empêcher de ressentir une certaine amertume à son égard, en se demandant à quoi rime leur vie. Il se questionne, il s'interroge sur le fait qu'elle puisse penser à jour à élever et aimer leurs propres enfants.
√ Il se sent seul la plupart du temps. Il a l'impression qu'il suit une destinée déjà écrite sans bouger le moindre petit doigt, sans même avoir le choix. Infirmier parce que son père le voulait, fiancé parce que c'était la suite logique de sa relation. Puis freddie est arrivée comme une tornade dans sa vie et a tout bousculé.
√ Elle est en tout point différente de lui, elle est anticonformiste, une sauvage qui ne suit aucune règle, elle est bohème, elle est libre de faire ce qu'elle veut, de partir quand elle le souhaite pour une destination inconnue. Elle est vulgaire aussi, elle parle mal, adopte un langage ordurier et a ce genre de mauvaises manières qui l'exaspère. Et pourtant, depuis qu'elle est arrivée dans sa vie, depuis qu'il l'a accueillie chez lui, il se sent revivre.
√ Puis, elle est partie. Elle a déménagé après qu'il l'ait embrassé alors qu'elle était bourrée et lui bien éméché. Il ne sait pas ce qu'il lui a pris, de l'embrasser ainsi, profitant de son état, de leurs états respectifs pour agir. Il ne sait même pas ce qu'il ressent pour elle. Tout ce qu'il sait, c'est que depuis qu'elle n'est plus là, il erre sans but. Il est perdu, il ne se rase même plus.
story of my life« Tu t'ai laissé pousser la barbe. C'est un nouveau style ? Me dis pas que tu suis la mode hipster ! Pas toi quand même... ». Jay était planté devant l'écran de son ordinateur, les yeux plantés sur le visage de celle qui était sa fiancée. Cela faisait bien deux mois qu'il n'avait pas vu ses traits via une conversation téléphonique de skype. La plupart du temps, ils communiquaient par sms, et encore, ceux de sa fiancée était plutôt expéditifs. Pour tout réponse, il se gratta la barbe en lui adressant un large sourire. Il était heureux de la voir, vraiment, de se plonger dans ses yeux, de visualiser chacun de ses traits, de se perdre dans son sourire, de sentir sa présence, même informellement.
« T'en fais pas, t'es toujours aussi beau. », rajouta-t-elle en lui souriant sincèrement. Jay tendit ses doigts sur l'écran pour caresser le visage de celle qui partageait sa vie depuis plus de dix ans, et qui était toujours rendue aux quatre coins du monde pour effectuer ses missions et alerter la planète sur la condition des enfants. Ironiquement, sur les dix années de leur vie commune, il ne savait même pas si ils avaient bel et bien passé au moins une année complète ensemble.
« Toi aussi, t'es magnifique. Ça se passe comment pour toi en ce moment ? T'es à Los Angeles, c'est ça ? », demanda-t-il, en cachant la tristesse qui envahissait son être depuis un certain temps, et pas seulement parce que sa fiancé était à l'autre bout des États-Unis.
« Non, à New York. Au siège de l'Unicef. On prépare un nouveau programme pour la vaccination des enfants. Je vais sûrement retourner en Afrique d'ailleurs. Il y a un nouveau vaccin contre un des virus transmis par les moustiques, si tout va bien, on y retourne dans deux mois. Je suis toute excitée... ». Jay l'écoutait parler alors que son cœur se serrait davantage, comprimant sa poitrine. Certes, il comprenait combien elle était heureuse que ses projets prennent forme, il était heureux pour elle, fier d'elle aussi. Mais, cela faisait quand même six mois qu'ils ne s'étaient pas vus en chair et en os, et si elle vivait bien cette relation longue distance, cela lui était de plus en plus coûteux. Il se sentait seul, encore plus depuis le départ de Freddie, celle qu'il avait recueillie il y a quatre mois à peine. Elle avait chamboulé sa vie, Freddie. Où était-elle ? Pourquoi ne voulait-elle pas le voir ? Pourquoi le fuyait-t-elle ? Certes, il l'avait embrassé, un soir, comme ça, parce qu'il en avait envie, parce que ce qu'il ressentait pour elle dépassait l'affection pour une simple amie même si il ne savait pas encore l'étendue de cette affection. En se remémorant ce baiser, il se toucha les lèvres, pensif. Freddie lui manquait.
« Jay, tu m'écoutes ? Ça va pas ? ». La voix de sa fiancée le fit revenir à la réalité. Il se sentait mal, infidèle. C'était peut-être ce qu'il était d'ailleurs, à penser à une autre femme alors qu'il était en compagnie de celle qui allait devenir la sienne. Il l'avait trompé en embrassant freddie, même si cela n'était pas allé plus loin, c'était tout de même une infidélité. Il était temps qu'il lui en parle. Il était temps qu'il mette des mots sur ce qui s'était passé. Il était temps qu'il fasse face à la réalité, qu'il avoue à sa fiancé et à lui-même l'étendue de son égarement.
« Je dois t'avouer quelque chose. C'est à propos de Freddie, tu sais celle que j'ai recueillie dans notre appart parce qu'elle n'avait pas d'autres endroits pour aller. Je l'ai embr... » -
« Attends, j'ai un coup de téléphone. C'est mon patron. Il faut que je te laisse. On se voit bientôt. Je t'aime. ». Avant même qu'il n'ait pu dire le moindre mot, elle avait déjà coupé la conversation, lui adressant un bisou de la main. Il savait pertinemment qu'il ne faisait pas parti de ses priorités, mais c'était tout de même dur de s'en rendre compte à chaque fois ainsi. Il essuya une larme qui perlait dans le coin de son œil puis se mit à rire, sans doute nerveusement, et ça lui faisait un bien fou. Sa vie partait complètement en vrille et pourtant, il n'avait jamais ressenti aussi fortement cette impression de liberté depuis qu'il était né. C'était décidé, il referma l'écran de son ordinateur. Il était temps qu'il vive pour lui, et plus pour les autres.
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