AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERMÉ
NOUVEAU PROJET
-14%
Le deal à ne pas rater :
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 – RAM 8Go/SSD 256Go
799 € 930 €
Voir le deal

Partagez

animals (ronan)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

animals (ronan) Empty
MessageSujet: animals (ronan) animals (ronan) EmptyMar 21 Avr - 3:19

animals
“It's so hard to forget pain, but it's even harder to remember sweetness. We have no scar to show for happiness. We learn so little from peace.”

Un mois à peine qu’elle soit revenue dans cette ville. Ça fait étrange. Ça fait mal. Ça fait peur en même temps. Ça fait naître le regret dans le fond de ses tripes et elle n’arrive pas à le contrôler. Sofia la justicière. Sofia la brisée. Ça fait monter les souvenirs et elle déteste ça.
Surtout les regrets. Ceux qu’elle tente de repousser. Jouer la fière. Jouer la gamine forte alors qu’elle n’est qu’un pot cassé, que des éclats de verre. Plus rien.
Elle n’aurait pas dû se rendre là-bas, tenter de trouver cette famille qui a décidé de l’abandonner pour se heurter à ce vide, ce trou perdu au fond du Chili. Connerie. Elle a perdu contact avec son frère. Le seul à avoir réellement de l’importance pour elle et elle a été un peu plus brisé dans ce trou à rat.

À peine arrivé qu’elle s’attire des ennuis. Qu’elle se laisse posséder par la rage étouffante, par cette envie de justice. La nouvelle. La gamine. Elle supporte mal le regard des hommes. Elle parle fort, elle brise la routine, mais elle est douée. Trop douée pour se faire jeter à la porte. Du cran, acharnée, mais elle parle fort, pour cacher les maux de son âme. C’est plus facile que de laisser la vérité crevée au grand jour.
Ça fait plusieurs fois qu’elle change d’endroit, parce que ses patrons ont du mal à supporter et qu’il lui arrive trop souvent de s’emporter. Elle a envie de faire payer à certains connards qui se prenne à plus faible. Qui abuse des femmes. Qui détruisent des vies. Un peu comme la sienne.

Ici. C’est la même connerie. La même histoire. Elle aime être sur le terrain, l’étrange frisson qui passe le long de son échine lorsqu’elle sent qu’elle arrive près du but. Là. Aujourd’hui, elle doit être collée à un travail de bureau pas intéressant. Sofia, elle ne supporte pas les conneries masculines. Elle ne supporte pas les hommes. Eux et cette façon de se penser supérieur. Ils n’aiment pas qu’elle soit plus douée qu’eux.
Un de ses collègues laisse quelques papiers tomber sur son bureau et elle roule les yeux en voyant son regard moqueur et le regard circulaire qu’il jette à sa poitrine. Elle les met tous dans le même panier. Aucun pour sortir du lot. Des cons. « Le patron veut que tu t’occupes de ces dossiers. Pas de terrain pour toi aujourd’hui.» Elle a envie de foutre le feu aux papiers qu’il vient de lui balancer ou lui enfoncer dans le fond de la gorge. « Vraiment
La dernière fois, elle a usé de ses poings et à rapporter un connard agresseur de femme un peu trop amoché. Il faut croire qu’il n’a pas apprécié. Sofia, elle attrape les quelques papiers et lève son regard pour se rendre compte que l’autre est encore là à se foutre de sa gueule. « C’est bon Millers, tu veux ma photo ou quoi?» Elle roule les yeux et lui balance un dossier en pleine tête pour qu’il dégage. Elle l’emmerde. Lui. Les autres.
Elle soupire. Elle n’a pas envie de passer sa journée emprisonnée sur cette chaise, dans ce bureau. C’est long. Trop long.

Elle ne le supporte pas. De rester là. Elle se lève et ramasse les quelques feuilles qu’elle a balancées sur le sol et elles les reposent sur son bureau. Il faut qu’elle lui parle, au patron. Elle déteste ça pourtant. Elle se sent comme un enfant devant lui. Cette foutue impression qu’il est capable de lire dans le fond de ses yeux. Il la rend folle d’un simple regard et elle tente de garder contenance. Elle ne peut pas repartir de cette ville. Il faut qu’elle reprenne contact avec sa famille, elle en a besoin pour survivre.
Quelques coups. Elle n’attend pas. Elle s’en fou. Elle ne supporte pas. Elle sait qu’il fait ça pour la rendre folle et prouver le contrôle qu’il a sur elle. Elle brise la routine parfaite de l’endroit. « Vraiment? Je dois me coltiner des heures interminables de bureau pour quelques coups sur un connard
Elle tente de ne pas trop s’enflammer. Elle le respecte. Le seul à avoir une once de respect. Va savoir.
Un pas. Un frisson. Elle regrette déjà d’être venue, mais elle n’a pas envie de le laisser manipuler de la sorte. Elle vaut mieux que des dossiers à la con.
Elle soutient le regard. Elle s'approche un peu. Son palpitant qui s'emporte. Qu'est-ce qui lui prend bordel.
La gamine. Le goût de l'interdit.

made by LUMOS MAXIMA
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

animals (ronan) Empty
MessageSujet: Re: animals (ronan) animals (ronan) EmptyJeu 23 Avr - 17:25


we're animals
you will set yourself afire before you realize even you cannot conquer the sun.

Il regarde son bureau comme s'il était nouveau pour lui.

Cooper se sent étranger. Cooper se sent nouveau, pas à l'aise, mal dans sa peau; comme si toute sa psyché était rejetée par ce qui se passait à l'extérieur, sa peau aux rides qui s'amoncellent, ses yeux trop clairs pour être honnêtes, ses mains nerveuses, son nez trop droit, ses traits altiers, presque princiers.

Il regarde le bureau. Le porte-plume trop chère, l'encre trop chère, le presse-papier trop cher, le drapeau américain coincé dans son pot de crayons, ses feuilles à l'entête de la police, la photo de Phoebe, la photo de Phoebe et Hunter, son fils, la photo de sa fille. Sa fille. Sa fille.

Il prend trois pillules. Les mets dans sa bouche. Rince le tout d'une longue gorgée venant de sa flasque personnelle (ce n'est pas de l'eau). Il sait que c'est mal. Il sait que si sa femme le voyait, elle pousserait un cri de rage et le menacerait de le mettre en hôpital ou en centre de désintoxication; mais c'est plus fort que lui. Il a besoin de jouer avec la limite, avec la frontière, avec la fin de sa vie.

Il aimerait qu'elle se finisse maintenant.

On frappe à sa porte, il lève des yeux hagards, pas encore prêt pour recevoir quelqu'un. Il a envie de dire: non, pas aujourd'hui, pas maintenant, pas jamais, partez, laissez-moi seul mais avant qu'il n'ait rien pu faire, on se glisse dans son bureau.

On se révèle être Fernández. Toujours belle, toujours flamboyante, toujours grande gueule. Coop se sent déjà las.

« Vraiment? Je dois me coltiner des heures interminables de bureau pour quelques coups sur un connard?»

Il roule des yeux, en essayant de se souvenir de l'affaire. En attendant, sa bouche parle pour lui:

Capitaine. (Puis, devant son regard ahuri, il rajoute:) "Je dois me coltiner des heures interminables de bureau pour quelques coups sur un connard, capitaine," ” siffle-t-il, presque vil, ses yeux s'étrécissant, sa bouche tordue d'une grimace déplaisante.

Il lui indique d'un geste désinvolte (presque trop brusque pour être à l'image de la personne qu'il est normalement face à ses détectives, un homme calme, réfléchi et strict) le fauteuil de l'autre côté de son bureau pour qu'elle y prenne place.

Il la regarde avec ses yeux les plus sombres jusqu'à ce qu'elle le fasse.

Aimez-vous votre métier, détective Fernández?

Il se souvient de l'histoire maintenant. Un homme violenté par la mademoiselle en face de lui, pour un prétexte inconnu de lui. Il aimerait bien savoir, mais il n'a pas envie de demander. Il y a des choses qu'il préfère ignorer.

Non, ne répondez pas tout de suite. Attendez. Réfléchissez. Pondérez bien. Aimez-vous votre métier, détective Fernández et si oui, pourquoi rechignez-vous tant à l'exécuter dans toutes ses étapes?

Maintenant, il est glacial. Sa voix est intransigeante, sa langue fourche dans sa bouche comme celle d'un serpent. Il revêt même un léger sourire pervers, fier de lui, alors qu'il la braque comme les phares d'une auto sur une route la nuit, avec un cerf juste devant elle. Un prédateur devant sa proie, aussi, qu'il aime remettre à sa place, juste pour voir ses veines palpiter, sa rage s'émousser.

Le commun des mortels se doit de remplir sa paperasse, Fernández. Moi-même (il lui montra une feuille à moitié remplie qu'il y avait sur son bureau) doit justifier vos écarts à chaque fois que vous trouvez bon de foutre un poing dans la gueule d'un homme qui vous déplait. Juste parce que vous vous pensez au-dessus de tout, ne veut pas dire que vous êtes exempte de ces corvées-là. Entendu?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

animals (ronan) Empty
MessageSujet: Re: animals (ronan) animals (ronan) EmptyJeu 23 Avr - 19:05

animals
“It's so hard to forget pain, but it's even harder to remember sweetness. We have no scar to show for happiness. We learn so little from peace.”

Capitaine. Pantoise. Elle laisse son regard glisser sur son visage à lui. Quelque chose d’étrange dans le fond de ses iris, qu’elle ne comprend pas. Elle ne sait rien de lui. Il ne parle pas. Il se contente d’utiliser cette poigne trop ferme, sa main de fer. Elle. Elle n’aime pas ployer comme les autres. "Je dois me coltiner des heures interminables de bureau pour quelques coups sur un connard, capitaine," ” Elle a envie de rire. Elle a envie de rouler les yeux. Elle a envie de tellement de choses. Il n’est qu’un homme, un homme qui a su monter et faire entendre son nom. Sa mâchoire qui se contracte, les dents qui grincent. Le sarcasme qui roule contre sa langue, cette voix pleine de moquerie. Elle ne devrait pas le provoquer, elle ne devrait pas, mais elle est douée. Trop douée, seulement pas dans les règles. Sofia, elle pourrait monter, largement, parce qu’elle sait trouver, parce qu’elle sait être sur le terrain. Elle a un foutu talent qu’elle gâche en agissant comme une imbécile. Ses poings qui parlent pour elle. C’est incontrôlable. « Bien sûr, capitaine.» Trop de sarcasme. Elle appuie sur le mot, elle le regard dans le fond de ses yeux, mais ça n’empêche pas son corps de se prendre d’un étrange frisson qu’elle refoule.

La chaise qu’il désigne de la main. Elle n’a pas envie de s’y poser. Pas encore. Elle passe la journée assise dans ce foutu poste. Elle veut être sur le terrain. “ Aimez-vous votre métier, détective Fernández? ” Là, elle roule les yeux. Elle se pose dans le fond de sa chaise et croise les bras contre sa poitrine. Elle n’aime pas cette façon qu’il a de parler, elle a tendance à s’enflammer rapidement. “ Non, ne répondez pas tout de suite. Attendez. Réfléchissez. Pondérez bien. Aimez-vous votre métier, détective Fernández et si oui, pourquoi rechignez-vous tant à l'exécuter dans toutes ses étapes? ” Elle ne parle pas, elle retient les mots de fuser d’entre ses lèvres. Elle tente de se calmer dans le fond de sa chaise, mais elle sent la rage prendre possession de ses tripes. Cette foutue envie de s’emporter. Cette foutue envie de lui répondre. Pourtant, elle reste calme en apparence. Elle ne parle pas. Pas encore.
Le commun des mortels se doit de remplir sa paperasse, Fernández. Moi-même doit justifier vos écarts à chaque fois que vous trouvez bon de foutre un poing dans la gueule d'un homme qui vous déplait. Juste parce que vous vous pensez au-dessus de tout, ne veut pas dire que vous êtes exempte de ces corvées-là. Entendu?

Elle se mord la lèvre. Elle cogite. Elle pense. Elle sent son calme qui s’estompe, qui s’emporte, qui n’existe plus. Si seulement il avait été réel. La brune, elle s’approche, elle laisse la pulpe de ses doigts glisser contre le bois du bureau. « Vous savez parfaitement que je suis plus douée qu’eux, c’est un simple abus de pouvoir de me donner de la paperasse qui ne me concerne même pas.» Elle l’accuse. Elle s’en fou. Il est sûrement plus fort qu’elle, mais elle n’aime pas subir des conneries, elle n’aime pas rester assise.
Elle reprendre sa main, elle repose son dos dans le fond de son siège. Sa voix est lente, posée, mais elle risque de s’emporter, elle risque de se lever et de jouer à celle qui parle fort, parce que c’est plus facile de calmer les maux de la sorte. Ils ont une différente façon de le faire. Il se drogue. Elle frappe. Simplement. « Si je ne me retenais pas, je ne serai pas tendre avec quelques collègues qui ne savent pas tenir leur langue et qui aiment me narguer parce que je dois me coltiner ces foutus dossiers.» Elle arque un sourcil. Elle se fait narguer, elle déteste ça. « Vous et votre monde de machiste. Il faut croire que c’est un critère d’embauche. Ils n’aiment pas être atteints à leur virilité.» Pourquoi ne pas le mettre dans le lot. C’est lui qui engage. Les autres, ils n’aiment pas qu’une femme puisse avoir du cran, qu’elle puisse avoir plus de sang-froid et de courage. C’est des conneries.

made by LUMOS MAXIMA
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

animals (ronan) Empty
MessageSujet: Re: animals (ronan) animals (ronan) EmptyDim 10 Mai - 7:43


we're animals
you will set yourself afire before you realize even you cannot conquer the sun.

Bien sûr, capitaine. L'insolence le frappe comme une vague. Mais Coop connait les vagues. il sait les gérer. il sait s'adapter aux remous, s'abandonner à l'eau, laisser la force insurmontable le transporter, le manipuler comme une poupée. ronan s'est pris plusieurs claques dans sa vie, des milliers de vagues comme des tempêtes. ce n'est pas Fernández qui va lui donner le coup final.

(si?)

il la descend. il ne peut pas s'en empêcher. il déteste l'insolence, il déteste quand on le remet en question, il déteste quand tout n'est pas bien fait, bien écrit, bien étiqueté. il déteste l'insolence, l'insolence, l'insolence. cette insolence qu'il voit briller dans ses yeux comme un feu noir, une fois qu'il a fini sa tirade, un feu noir destructeur qui lui rappelle bizarrement sa propre passion quand il était encore simple détective, simple lieutenant. il se souvient avoir été un cadet exemplaire, qui voulait faire le bien tout simplement, par tous les moyens possibles. et maintenant? maintenant ils s'accrochent aux accotoirs de son siège de bureau parce que le monde tourne un peu vite à son goût. ces pillules étaient de mauvaises idées.

il la voit réfléchir, la voit se mordre la lèvre, comme une enfant qui mime la réflexion. au fond, Fernández est une gosse, il le sait, il ne devrait pas être si dur envers elle, en plus c'est un bon élément. mais il n'en peut plus. il n'en peut plus.

Vous savez parfaitement que je suis plus douée qu’eux, c’est un simple abus de pouvoir de me donner de la paperasse qui ne me concerne même pas. il arque un sourcil. sur les lèvres de coop flotte un sourire. elle est presque menaçante, ses mains sur le bois du bureau, son menton relevé, ses yeux pénétrants, sa tête jetée en avant. mais lui ne réagit pas. sauf peut-être ses phalanges qui deviennent blanches quand ils les enfoncent un peu plus dans le cuir de son fauteuil. dieu. fais s'arrêter de tourner le monde.

Si je ne me retenais pas, je ne serai pas tendre avec quelques collègues qui ne savent pas tenir leur langue et qui aiment me narguer parce que je dois me coltiner ces foutus dossiers. Vous et votre monde de machiste. Il faut croire que c’est un critère d’embauche. Ils n’aiment pas être atteints à leur virilité. il soupire. évidemment.

il l'a pourtant écoutée avec la patience d'un saint. a même penché la tête, pour comprendre. mais là? là? que peut-il y répondre? il a envie de lui envoyer un truc à la tête. ça ne se lit pas sur son visage, au non: il est impassible, ses yeux fixes, sa bouche pas plus pincée que d'habitude; ses mains ne tremblent plus, son corps ne gigote plus. il la regarde juste avec une distance froide et glaciale, comme s'il l'a jugeait.

la déception se lit en filigrane dans tous les pores de sa peau.

je vous pensais plus maligne, fernández, souffle-t-il simplement, soudain las. mais partez, maintenant. faites votre paperasse aujourd'hui, serrez les dents, faites-la. mais ça n'arrivera plus. vous verrez ce que ça fait, quand vous aurez votre traitement de faveur.

un lourd silence s'abat. coop détourne les yeux et ne lui jette plus un regard. elle ne le mérite plus, maintenant. il chausse ses lunettes et fait mine de lire un document en face de lui.

vous savez, détective, chaque semaine, la menace de la paperasse tombe sur quelqu'un d'autre. je n'espère pas que quiconque ait fini d'ici la fin de la journée, donc chaque semaine, quelqu'un y coupe, continue le travail de son prédécesseur. il hausse les épaules. ça lui semble juste. son boss faisait pareil, quand il était lui-même détective. ça fait deux semaines que vous êtes là, fernández. si vous souhaitez un jour monter en grade, vous feriez mieux de vous taire et de faire ce que je vous dis. mais à partir de ce soir, vous serez exempte de paperasse. contente? que penseront ces machistes, quand ils verront une femme favorisée? vous allez devoir vous battre encore plus fort pour conserver votre image de dure. mais ça, ce n'est pas mon problème.

il fait un mouvement vers la porte. congédiée. expédiée. il ne la regarde plus.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

animals (ronan) Empty
MessageSujet: Re: animals (ronan) animals (ronan) EmptyDim 17 Mai - 5:50

animals
and you can see my heart, beating, now you can see it through my chest. said I'm terrified but I'm not leaving. i know that I must pass this test. so just pull the trigger.

Elle ne devrait pas. Pas se comporter comme ça. Ne pas avoir trop de confiance, parce qu’elle risque de perdre son poste une fois de plus. Trop de caractère. Personne pour le remettre à sa place. Sofia. Elle sème la discorde. Elle sème le chaos. Elle sème le foutu mal, mais c’est parce qu’elle est brisée. Elle ne montre pas. Elle ne parle pas. Elle n’est qu’éclat, que souffrance dont elle ne peut plus se défaire. Elle tente de se soulager, de ne plus avoir les souvenirs, mais elle se souvient de ce matin, des marques sur sa peau, de la douleur à même de lui faire grincer des dents. Elle n’accepte pas qu’on s’en prenne aux plus faibles. Simplement. Sofia, elle éprouve pourtant du respect pour lui. Il sait faire crisper sa mâchoire, serrer ses doigts alors que les autres n’inspiraient rien. Il fait naître d’étranges frissons. Des foutues sensations qu’elle ne contrôle pas. Elle déteste ça. Elle refoule. Elle avale. Elle tente de ne pas penser, de ne pas s’y concentrer au risque de comprendre cette attirance dévorante pour le seul à même de lui faire ployer l’échine.

je vous pensais plus maligne, fernández mais partez, maintenant. faites votre paperasse aujourd'hui, serrez les dents, faites-la. mais ça n'arrivera plus. vous verrez ce que ça fait, quand vous aurez votre traitement de faveur. Il a sûrement raison. Elle s’e fiche pourtant. Elle s’en fou de ses collègues. Rien à prouver. Des hommes qui ne lui retirent pas la moindre once de respect. Pas autant que lui. Pas autant que son supérieur. Elle déteste pourtant ce qu’il fait naître en elle. La brune, elle finit par se détache de ce bureau. Son regard qui glisse sur la moindre parcelle de ses traits à lui. Elle ne peut pas s’approcher. Pas aussi près. C’est troublant. Le fond de sa voix à lui qui fait naître les frissons sur son épiderme. Elle a envie de frapper un mur. Elle a envie de crever. Elle ne comprend rien. Elle déteste les hommes. Pourtant. Elle les désire. Enfin. Lui. Le silence. Elle ne parle plus. Elle le laisse parler lui. Qu’elle calme la rage, qu’elle cesse de jouer la gamine. vous savez, détective, chaque semaine, la menace de la paperasse tombe sur quelqu'un d'autre. je n'espère pas que quiconque ait fini d'ici la fin de la journée, donc chaque semaine, quelqu'un y coupe, continue le travail de son prédécesseur. ça fait deux semaines que vous êtes là, fernández. si vous souhaitez un jour monter en grade, vous feriez mieux de vous taire et de faire ce que je vous dis. mais à partir de ce soir, vous serez exempte de paperasse. contente? que penseront ces machistes, quand ils verront une femme favorisée? vous allez devoir vous battre encore plus fort pour conserver votre image de dure. mais ça, ce n'est pas mon problème. Fernandez, elle a envie de soupirer. Elle n’aime pas qu’il puisse avoir raison. Elle sait pourtant. Il garde le contrôle, il a pourtant cet éclat brisé dans le fond de ses yeux à lui. Elle sait reconnaître le mal quand elle le voit. Elle le connaît trop bien.

Sofia. Elle s’éloigne. C’est ce qu’elle voulait. Ne pas avoir ces foutues conneries de paperasse à s’occuper. Elle se dirige vers la porte, elle laisse ses phalanges se glisser contre la porte. Elle ne l’ouvre pourtant pas. Elle laisse ses phalanges devenir blanche contre le foutu morceau de porte. Elle sait. Elle a vu le fond de ses iris bouger. Elle est plus calme, mais elle a envie de lancer ces mots. C’est dangereux. Elle le sait. Ça ne lui ressemble pas. Elle devrait se taire. Elle n’y arrive pas. Son regard, il glisse contre le bois de la porte, trouve le chemin du sol et elle souffle. Un souffle léger. Plus calme, mais elle sait. Elle a vu la flasque. Il n’a pas eu le temps de ranger rapidement, parce qu’elle n’a pas pris la peine d’annoncer sa venue. Elle ne sait pas son histoire. Elle ne sait pas sa vie. Elle sait simplement l’éclat malade dans le fond de ses yeux à lui. Elle a le même. Elle devine. Elle est foutrement observatrice et c’est ce qui fait qu’elle est douée. « Vous savez. L’alcool n’arrangera rien.» Elle tourne quand même la tête, elle jette un regard. Pas de menace. Rien. Rien. Que de la compréhension dans le fond de sa voix. À quoi est-ce qu’elle joue? Elle n’en sait rien. Elle comprend. Simplement. Elle comprend trop bien même. « Ça n’a rien changé pour moi en tout cas.» Sourire en coin qui étire ses lèvres à elle. Un aveu peut-être. Elle ne sait pas. Ses phalanges ne quittent pas la poignée, elle ça s’éclipser. Il ne veut pas d’elle. Elle ne sait pas ce qu’elle cherche en disant ça. Elle ne sait rien en face de lui Sofia. Que sa façon singulière de défier l’autorité.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

animals (ronan) Empty
MessageSujet: Re: animals (ronan) animals (ronan) Empty

Revenir en haut Aller en bas

animals (ronan)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
COLD CASE LOVE ♥ :: 05 + POWER IT UP :: les rps-