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(asbjorn) there's no remedy fo memories

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MessageSujet: (asbjorn) there's no remedy fo memories (asbjorn) there's no remedy fo memories EmptyVen 8 Mai - 15:25

there's no remedy for memories
And there's no remedy for memory. your face is like a melody, it won't leave my head. your soul is haunting me snd telling me that everything is fine but I wish I was dead.
Sofia. Elle est cette impression que sa vie n’a plus de sens. Elle a perdu trop de choses en tentant de savoir, de retrouver cette famille qui l’a abandonné. Normalement, lorsqu’on abandonne un enfant, c’est qu’on a de très bonnes raisons. C’était le cas de sa famille biologique. Sofia, elle a eu la chance d’avoir une famille normale à Seattle, mais ça ne l’a jamais empêchée d’être une gamine peu confiante, puisqu’étant bébé, elle a dû passer du temps sans parents avant d’être adoptée. Même si elle n’était pas conscience, ça marque l’esprit et laisse sa trace. Chaque jour depuis cette fois, elle ne peut empêcher les regrets de la ronger, de la rendre un peu plus folle pour la réduire à néant, pour faire d’elle cette femme haineuse de la gent masculine, de la vie. Elle ne sait pas comment faire pour évacuer ce qui gruge son âme. Elle ne sait plus. Elle n’aurait pas dû s’y rendre. Elle a perdu trop de chose et elle n’arrive pas à les retrouver.

Sa vie, elle lui file entre les doigts. Elle a accepté ce poste pour revenir dans cette ville qui est la sienne. Le chili. Rien que des conneries. Sans plus. Qu’une famille merdique. Que le crime. Que les connards. Elle pensait avoir la force de retourner voir Jesse, son frère adoptif, mais elle ne s’en sent pas capable, parce qu’elle n’a plus jamais donné signe de vie après son départ. Elle a peur de sa réaction, elle a peur de voir la façon dont il va poser on regard sur elle. Elle n’a pas le courage. Pas le courage de rien sauf briser les hommes, les brigands qu’elle attrape grâce à son statut de policière. Elle ne les aime pas. Ceux qui abusent des gens fragiles et elle calme sa haine de cette façon. C’est plus fort qu’elle. Cette envie de justice. Pour se venger du mal qu’elle a pu subir. Ça soulage, un moment, mais elle doit continuer. C’est sa drogue à elle.

Dans le fond du bar, elle laisse son regard se porter sur la salle. La musique qui gronde. Les gens qui se courtisent. Elle n’a pas la moindre idée de ce qu’elle fait là. Elle n’a pas la moindre idée du sens de sa vie un moment. Elle n’a personne pour s’accrocher. Que le chaos. Que le foutu mal-être dont elle n’arrive pas à se défaire. La brune, elle avale d’un trait le contenu de son verre et elle se dirige vers le bar. Un corps qu’elle percute. Un homme sûrement. Elle a envie de soupirer, de crier de regard où il met les pieds, mais elle se contient. Elle a tendance à mépriser la population masculine entière, mais ils ne sont pas tous des connards. Pas son frère. Elle aurait aimé être là pour lui. Dans sa vie. Elle ne sait plus rien. Elle se sent coupable. Elle lève son regard, prête à incendier cette personne du regard, mais elle se fige lorsqu’elle pose les yeux sur lui. Six mois avant. Un soir. Une connerie. L’abus d’alcool dans son système. La nuit qu’ils ont passé ensemble et elle se souvient avoir parlé de sa vie, de son passé, de ce foutu viol et sa famille biologique. Ce dont elle n’a jamais parlé. Elle serre la mâchoire, trop d’orgueil et reste figée sur place, ce qui implique une distance peu décente entre eux. Une promiscuité. De toute façon pour s’entendre dans ce genre d’endroit, il faut qu’ils soient près l’un de l’autre. C’est ici qu’ils se sont rencontrés la première fois. C’est ici qu’ils se rencontrent à nouveau. « Je vais finir par croire à un mauvais coup du hasard. Ou un bon.» Elle n’a pas envie de lui dire une connerie. Enfin. Elle ne sait pas trop comment se sentir face à lui. Il est toujours aussi attirant. Elle se souvient pourquoi elle a cédé la première fois. Sofia, elle finit par se reculer. « Pardon.» Sourire. Elle n’est pas timide, simplement déstabilisée.
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Asbjorn Maxwell
Asbjorn Maxwell
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MessageSujet: Re: (asbjorn) there's no remedy fo memories (asbjorn) there's no remedy fo memories EmptyLun 11 Mai - 22:11


there's no remedy  for memories

C'était si facile, finalement, oui, Asbjorn comprenait pourquoi il avait pourri des années de sa vie de cette manière. C'était simple. Tellement que ça aurait du être interdit, ce l'était presque en réalité. Oui, assis là, il comprenait, à quel point la spirale était forte, à quel point cela rassurait en même temps. On n'avait qu'à voir toutes ces bouteilles d'alcool l'une à côté de l'autre pour comprendre. Un bar, c'est un refuge pour oublier. On boit, on oublie, puis on discute beaucoup. Parfois c'est plus. Parfois tout s'enchaîne et se mélange. Le jeune homme était bien placé pour le savoir. Ce serait à nouveau si facile de se concentrer sur tous les problèmes qui s'enchaînaient et se laisser tout simplement embarquer dans cet univers pour tout laisser sur le côté juste une nuit. Mais non, Ash n'était pas parti en désintox juste pour foutre tout à terre quelques moi plus tard. La drogue c'était fini, et l'alcool c'était beaucoup moins, une bière ou deux grand max, et éviter de le faire tous les jours. Mais aujourd'hui c'était difficile. Car c'était l'anniversaire de la mort de son père.

Malgré les années, la plaie ne guérissait pas, il revoyait sans cesse ce visage de mort en sursit, ce visage qui avait déjà perdu toute vie alors que l'humain derrière vivait toujours bel et bien et regardait son fils de ses yeux vitreux, Asbjorn à l'époque ne comprenait pas comment il vivait encore alors que son corps n'était plus que l'ombre de ce qu'il avait été. Un homme fort, large, puissant. A ce moment-là il était comme mut par une force invisible et malfaisante qui le forçait à survivre alors que la douleur était plus intense que tout. Ash eut un frisson à cette vision et bu une gorgée de sa bière, les yeux perdus dans le vide. Au-delà de ces souvenirs affreux, il y avait son retour qui n'était pas aussi apprécié qu'on aurait pu le croire. Si Hazel et Max avait quand même mieux réagi qu'il ne l'avait espéré, l'entente n'était pas parfaite non plus, et puis, il avait appris bien des choses qui lui avait donné des coups de poignards imaginaires dans le ventre. C'était trop dur de faire comme si de rien n'était, bien que c'était ce qu'il faisait au quotidien, mais aujourd'hui il avait besoin d'un peu de répit. Et dans ce bar, les gens étaient plus préoccupés à emballé où à se soucier de leurs propres malheurs que de s’inquiéter de la tronche des autres. Et ça, c'était parfait.

Asbjorn regarda autour de lui après une table reculée après s'être fait accoster par deux filles déjà. Ce n'était pas son but ce soir, ce n'était plus son but depuis qu'il avait revu Hazel. Elle hantait trop son esprit. Alors oui, il avait besoin de boire son verre tranquille mijoter dans sa déprime sordide avant de se réveiller, de se foutre un bon coup de pied au cul pour reprendre la vie telle qu'il l'avait laissée en entrant dans se bar sans trop savoir pourquoi. Après avoir localisé une table qui lui convenait, il se leva en saisissant son verre mais sans faire attention... Et le voilà percutant une jeune fille qu'il n'avait pas vue approcher. Il lâcha quelques excuses approximatives d'un ton bourru mais se coupa lorsque le visage de la jeune femme se leva vers lui. Un court instant il croit la reconnaître, il ne sait pas d'où, vraiment mais il sait qu'il la connait. Puis son esprit semble se retourner, son cerveau se décongeler l'espace d'une seconde et il sait. Il sait que c'est elle. Il croyait l'avoir oubliée, c'est ce qu'il a dit à Hazel, il en était persuadé, mais non, il l'a reconnue et elle est là face à lui. Et même si pendant ces 6 longs moi ça ne lui est plus reparu une seule seconde, revoir la jeune femme ramène des flash de cette soirée-là. Asbjorn retient un hoquet de surprise et la regarde interdit, un court instant. Il ne sort de ses pensées qu'au son de sa voix et sans pouvoir se retenir il lâche un petit sourire : « Ca fait un bail. »  Sofia. Il revient sur son nom, même si la fin de soirée reste toujours embrumée, Asbjorn pense que son esprit le fait exprès, et qu'il ne veut tout simplement pas se souvenir, comme si ça le rendrait encore plus responsable de ce qu'il avait fait. Il devrait partir, la saluer poliment, mais il se souvient avoir longuement parlé avec elle avant de faire la plus grosse connerie de sa vie. Et il se souvient de l'avoir écoutée, et d'avoir partagé. Alors il ne part pas, il lui demande : « Tu vas bien ?... Encore de passage ? »  Perturbé, Ash tente de n'avoir l'air de rien, mais tant de choses intimes qui n'avaient jamais été vraiment partagées se sont dites ce soir lointain, il ne sait pas comment réagir, s'il doit fuir, ou lui offrir un verre le temps de prendre de ses nouvelles. Alors il attend de voir ce que Sofia lui répond. Ca lui semble être la meilleure solution.
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MessageSujet: Re: (asbjorn) there's no remedy fo memories (asbjorn) there's no remedy fo memories EmptyMer 20 Mai - 21:36

there's no remedy for memories
And there's no remedy for memory. your face is like a melody, it won't leave my head. your soul is haunting me snd telling me that everything is fine but I wish I was dead.
« Ca fait un bail. » Un bail. Vraiment. Elle n’oserait pas dire ça de cette façon. C’est plus que ça. Elle ne sait pas comment elle doit réagir, parce qu’elle a parlé bien plus qu’elle ne le voulait lors de cette rencontre, lors de cette soirée. L’alcool qui bouffe les sens, qui fait perdre la raison. Un sourire qui passe rapidement sur ses lèvres. Il n’en sait plus qu’il devrait, comme elle en sait plus. Elle n’a pas la moindre idée des raisons qui ont pu la pousser à parler, comme à écouter. Une connerie, mais elle en paie le prix maintenant, elle se sent comme une idiote. Les doigts filent dans ses cheveux alors qu’elle remet de la distance entre eux, qu’elle tente de reprendre contenance. Il a ce quelque chose de charmant et elle sait pourquoi elle a cédé la première fois. « En effet.» Elle ne voit pas ce qu’elle pourrait dire de plus, elle ne sait pas ce qu’elle doit faire. Elle qui déteste les hommes. Elle est dans une étrange posture. Maintenant. Elle ne sait pas comment se sentir, ni ce qu’elle doit faire.

« Tu vas bien ?... Encore de passage ? » La demoiselle se mord un peu la lèvre et porte son verre à celle-ci pour en avaler une longue gorgée. Haussement d’épaules. Elle n’est plus de passage. Elle ne repart pas. Pas cette fois. Il faut qu’elle retrouve un certain contrôle sur sa vie. Elle veut retourner voir son frère, mais elle n’a pas encore eux le courage de le faire. Une partie d’elle lui en veut, mais l’autre partie d’elle se maudit d’avoir décidé de retourner en arrière. Une connerie. Au Chili, elle a perdu un tas de choses et l’homme devant elle le sait. Il sait la colère. Il sait la rage. Elle a presque honte qu’il en sache plus sur sa vie que les autres, que sa vraie famille. Qu’importe. « Je vais bien. Toi?» Convenance. Elle se sent ridicule. Elle ne sait pas comment se sentir. Sofia, elle lâche finalement un rire et laisse ses doigts se glisser autour de son bras et elle l’attire avec elle vers le bar. « Je ne repars pas cette fois.» Arrivée au bar, elle relâche la pression contre son bras à lui. C’est étrange de le voir. Les souvenirs percutent son crâne et elle se souvient des délices de cette nuit. Elle ne sait pourtant pas comment réagir. Elle sait qu’elle a brisé des choses, elle ne peut pas recommencer, ça serait une mauvaise idée. « J’avoue que c’est une étrange coïncidence et je ne sais pas non plus comment réagir. Surtout que c’est ici que nous nous sommes rencontrés la première fois.» Un rire. Cette fois qui a terminé dans l’appartement de l’homme devant elle. Celle qui a brisé ses plans à lui. Elle fait signe à la serveuse. Son verre est terminé. « Faut qu’on arrête d’être mal à l’aise.» Un souffle. Un sourire. Qu’une histoire d’un soir. Rien de plus. C’est moins complexe, mais bien troublant. Elle refoule les images de cette nuit. Les baisers torrides. Les coups de reins. « Je reviens en ville. Je dois retourner voir mon frère et ma famille.» Si seulement elle trouvait le courage de le faire, ce qui n’est pas encore le cas. Elle ne se voit pas débarquer comme ça. Elle. Elle qui n’a pas donné de nouvelles pendant des années. C’est pas simple. C’est trop compliqué.
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