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☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew)

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Molly Hastings
Molly Hastings
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MessageSujet: ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) EmptyJeu 28 Mai - 10:59




the kinda thing that beats you 'til you're dead

« On va où, comme ça ? » demanda Molly le sourire aux lèvres, amusée, alors qu'Andrew la tirait par la main hors de leur penthouse. Cela faisait quelques jours qu'ils étaient arrivés à Brooklyn et pour ne pas être déçue, la blonde ne l'était vraiment pas. Ils avaient passé un mois de vacances à Sainte-Rose, un mois extraordinaire au soleil et au bord de la mer. Des vraies vacances, reposantes, rien qu'avec son amoureux. Alors oui, il s'en était passé des choses, mais rien d'insupportable. Ses parents lui avaient beaucoup manquée et ils lui manquaient encore maintenant, mais elle pouvait les appeler régulièrement et converser sur Skype avec eux. Molly avait entamé le traitement contre son cancer et c'était peut-être la chose la moins réjouissante de son séjour ; cependant, hormis la fatigue - qui s'avérait être énorme, parfois - elle n'avait encore subit aucun effet secondaire majeur. Pas de perte de cheveux, pas de prise de poids. C'est ce qui lui avait permis de cacher sa maladie à Andrew pendant tout ce temps. Mais même ça, même le cancer et son épée de Damoclès pendue au-dessus de la tête de la blonde, le voyage avait été tellement bien, tellement plein de bonheur, que ça avait tout submergé. Enfin, il y avait eu l'aveu de son amoureux : il avait envie de changer de voie, complètement. De suivre ce dont il avait envie, ce dont il avait vraiment envie. Le cinéma. Molly savait qu'il avait toujours aimé s'amuser là-dedans, il avait fait de nombreux courts métrages et de petits films en tout genre, qu'elle trouvait d'ailleurs très réussis. Les études de droit et le métier qui suivait derrière était bien sûr quelque chose d'imposé par les parents du jeune homme et Molly en avait toujours été consciente. Pour autant, elle ne pensait pas qu'Andrew veuille réellement arrêter d'être avocat pour se lancer dans la réalisation, mais elle était sincèrement heureuse qu'il fasse ce changement, qu'il décide de faire ce qu'il souhaitait et non ce qu'on lui imposait. C'est donc pour ça qu'ils étaient là, aujourd'hui. À New-York. C'était plus facile pour lui de lancer sa nouvelle carrière aux Etats-Unis plutôt qu'à la Réunion bien sûr, mais davantage aussi qu'à Londres. Molly supputait aussi qu'Andrew ne veuille pas tellement rentrer en Angleterre tout de suite, qu'il veuille se détacher un peu de ses parents. Ce n'était pas plus mal ; et pour elle aussi, d'ailleurs. Cela lui permettait d'être davantage indépendante, de ne pas se tourner systématiquement vers sa mère dès qu'elle avait un problème, de prendre en maturité. Elle avait vingt-trois ans, après tout. Toujours est-il que Molly était sincèrement heureuse d'être là, dans cette grande ville si connue et dans laquelle elle n'aurait jamais pensé mettre les pieds un jour, cette belle ville si dynamique et qui promettait de belles choses, en compagnie de la personne qu'elle aimait par-dessus tout. Comment aurait-elle pu ne pas être heureuse ? « Andrew ? » Molly avait toujours ce sourire benêt affiché sur les lèvres, attendant la réponse de son petit ami qui ne venait pas. Elle secoua la tête en rigolant légèrement. Une surprise, probablement. La blonde fronça les sourcils en entrant dans une station de métro située à une centaine de mètres de la penthouse qu'ils louaient, mais se laissa emporter. Elle avait hâte de voir ce que tout cela lui réservait.

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Andrew Hastings
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MessageSujet: Re: ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) EmptyJeu 28 Mai - 11:09

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Life doesn't give you the people you want. It gives you the people you need; to help you, to hurt you, to love you, to leave you, and to make you into the person you were meant to be.

C'était le grand jour, Andrew était prêt. Aujourd'hui lui avait semblé être un bon jour alors il avait pris la décision de se lancer. Aujourd'hui même, il allait faire sa demande en mariage. Molly le soutenait dans ce qu'il souhaitait faire et c'était la seule chose qu'Andrew attendait pour se lancer dans le mariage. Est-ce qu'il appréhendait ? Oui bien sûr, c'était une étape stressante mais il avait une certaine confiance due au fait qu'il connaissait Molly, qu'il connaissait son amour et la force de leur couple. Il avait une entière confiance en elle et en leur couple alors, s'il avait une légère appréhension, l'excitation était plus importante encore : il allait la demander en mariage, c'était le jour-J. Andrew avait tout préparé. Bien évidemment, il avait acheté une belle bague, chose qu'il pouvait encore se permettre tant qu'il n'avait ni démissionné, ni prévenu ses parents et avait trouvé un joli endroit où faire sa demande : le jardin botanique de Brooklyn, un magnifique jardin avec des décors différents mais tous aussi magnifiques les uns que les autres, c'était un vrai petit coin de paradis et c'était l'endroit rêvé pour une demande en mariage. D'autant plus que ce jardin permettait également d'organiser des mariages dans le cadre merveilleux qu'il offrait.
Andrew ressemblait à un enfant le matin de Noël, aussi excité que ce même enfant en ouvrant ses cadeaux près du sapin et sous les yeux émerveillés de ses parents. Lui était loin d'avoir les yeux émerveillés de ses parents sur lui mais, alors qu'il tirait Molly par la main, c'était ses yeux émerveillés à elle qui comptaient le plus à ses yeux. « On va où, comme ça ? » Evidemment, Andrew ne pouvait le lui dire, il souhaitait garder la surprise jusqu'au bout pour être sûr de la voir encore plus heureuse que s'il lui annonçait maintenant. Le britannique avait réellement hâte d'être au moment crucial de cette journée. Il avait hâte de poser un genou à terre, et d'entendre Molly accepter sa demande. Il avait hâte de la prendre dans ses bras et de l'embrasser, un sourire scotché au visage qui témoignerai de sa joie immense, de son bonheur incomparable, de sa vie aux côtés de Molly qui s'annonçait merveilleuse pour encore des dizaines et des dizaines de belles années. Alors oui, il était anxieux, parce que toute personne l'était en cet instant, parce qu'il allait devoir présenter Molly à sa famille, parce qu'il allait devoir leur parler de son changement de métier, parce qu'il allait perdre beaucoup. Mais, tous ces sacrifices lui permettaient d'être heureux dans son métier et avec la femme dont il était fou amoureux alors son anxiété n'était réellement rien à côté de l'amour et du bonheur qu'il ressentait quand il voyait la blonde lui sourire ou quand elle lui chuchotait un je t'aime inattendu. C'était ça, l'amour, le grand, le vrai, le fort. L'amour qui ne fane pas, qui tient malgré les difficultés, l'amour qui donne confiance et l'amour dont on a pas peur, c'est celui-là et Andrew se savait réellement chanceux. « Andrew ? » La voix de sa bien-aimée le fit sortir de sa rêverie et il se retourna pour la regarder, un sourire aux lèvres qu'il ne pouvait camoufler. Alors qu'ils entraient dans la bouche de métro qui allait leur permettre de se rendre facilement au jardin botanique, il lui répondit, laissant de nouveau planer le doute, refusant de lui avouer l'endroit dans lequel ils allaient se rendre. « Chut, c'est une surprise princesse. »
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Molly Hastings
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MessageSujet: Re: ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) EmptyJeu 28 Mai - 11:16




the kinda thing that beats you 'til you're dead

Princesse. C'était comme ça qu'il l'appelait, le plus souvent, et c'était ce qu'elle était à ses yeux. C'était aussi la façon dont elle se sentait, sous son regard. Pour tout dire, en l'état actuel de la situation, il n'aurait vraiment manqué que le titre officiel pour faire d'elle une princesse. En dehors du fait que Molly était grande, fine et belle, Andrew avait assez d'argent pour qu'ils mènent une vie de princes. La fortune n'appartenait cependant pas à la jeune Dunnam qui, à la différence du Prince William ou du petit George, n'hériterait rien du tout, si ce n'est le nom de famille et une montagne de dettes. Comme son père avant elle et son père avant lui. Peut-être que, puisqu'elle ne pourrait jamais transmettre son nom de famille à ses enfants, la misère des Dunnam s'arrêterait avec elle ? Mais c'était rêver que de penser ça, bien sûr, en plus du fait qu'elle ne souhaitait pas à son petit frère de récupérer toute la pauvreté de la famille. Le patronyme n'y était pour rien, là-dedans. Leur situation actuelle était le résultat d'années de mal gérance des revenus, de dépenses sans compter, de vie au-dessus des moyens ; et chaque génération, sans exception, avait perpétré cette façon de vivre. Molly avait appris des erreurs de ces ancêtres et savait que l'argent devait être géré complètement différemment, elle savait aussi qu'elle arriverait à le faire. Malheureusement, des dettes engendrées depuis des décennies ne s'effaçaient pas avec un simple sourire innocent et de la volonté. Surtout, c'était son frère qui l'inquiétait, lui qui suivait exactement le chemin de la famille Dunnam, qui s'achetait une Playstation 4 et une télévision écran plat en paiement douze fois sans frais, alors même qu'il était encore étudiant, qu'il n'avait pas de travail à côté et qu'il n'avait visiblement pas les moyens de s'acheter tout ça. Le pire, c'est qu'il n'était pas particulièrement un grand fan des jeux vidéos, lui qui prenait plus de plaisir à sortir avec des amis pour faire du sport, mais comme tout le monde avait une Playstation 4, il fallait qu'il fasse comme tout le monde. Le grand fléau, chez les familles pauvres, c'était peut-être bien celui-ci : acheter toujours plus de choses chères afin de faire croire que l'on n'était pas pauvre, alors que cela ne faisait qu'appauvrir davantage encore. Quand elle était encore en Angleterre, chez ses parents, Molly s'occupait de faire la morale à son frère sur ces choses-là -ce que leurs parents étaient incapables de faire- et, même s'il ne l'écoutait généralement pas, elle avait l'espoir que cela le marque, au fond. À présent, elle avait peur qu'il n'en fasse réellement qu'à sa tête, sa grande sœur n'étant plus là pour lui dire ce qui était bien, et ce qui ne l'était pas.

Mais, au fond, peu importait que Molly ait sa propre fortune ou pas, peu importait qu'ils forment, avec Andrew, un couple princier. Ils n'étaient pas ensemble pour ça, ils n'étaient pas ensemble pour unir deux grandes familles, ils n'étaient pas ensemble par intérêt, ou parce que d'autres personnes l'avaient décidé ainsi. Non, ils étaient ensemble parce qu'ils s'aimaient. Et c'est amoureux, main dans la main, le sourire aux lèvres, qu'ils entrèrent dans le métro. L'un comme l'autre étaient certainement très loin de se douter de ce qui allait se passer, très loin de se douter que leur petite bulle de bonheur allait rapidement éclater. Andrew attira Molly à travers le dédale des couloirs du métro, ils compostèrent leur billet respectif et débouchèrent enfin sur le quai, où il était possible de prendre deux lignes différentes. « On va où ? » demanda la blonde, avant de se rappeler que son petit ami n'était pas décidé à lui révéler quoique ce soit. Elle reformula donc sa question. « On prend quelle ligne ? » Elle esquissa un léger sourire espiègle, levant la tête vers celui occupait la moindre de ses pensées. Elle entoura ses bras autour du corps musclé de son amoureux et reposa sa tête contre son torse. Molly pris une grande inspiration, s’enivrant de cette odeur qui la rassurait tant. Elle cligna des yeux, une fois, deux fois, s'étonnant de l'environnement autour d'elle qui se floutait. Elle ferma plus longuement ses paupières une troisième fois et, quand elle les rouvrit, tout était redevenu normal. Les battements de son cœur s'accélèrent et son corps fut parcouru d'une vague de chaleur, alors que l'inquiétude la gagnait. Molly resta cependant dans la même position, le visage tourné vers la voie de métro, pour qu'Andrew ne voit pas son changement d'état. Il ne fallait pas qu'il voit. Il ne fallait pas qu'il sache. Peut-être que Molly aurait dû, plutôt, lui faire part de cette soudaine bouffée de chaleur. Elle aurait dû lui dire qu'elle ne se sentait finalement pas très bien, qu'elle préférait qu'ils marchent un petit peu. Elle aurait dû lui dire tout ça, oui.
Mais elle ne l'avait pas fait.

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Andrew Hastings
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MessageSujet: Re: ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) EmptyJeu 28 Mai - 11:23

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Andrew était amoureux, éperdument même et il aurait été prêt à tout si elle le lui avait demandé. Si elle lui avait dit qu'elle avait besoin de s'asseoir, il n'aurait pas insisté, il l'aurait écoutée et serait resté à ses côtés pour la soutenir le temps qu'elle en avait besoin même sans savoir ce qu'il lui arrivait. Mais elle ne lui avait rien dit et lui, trop occupé par ses pensées entièrement tournées vers Molly et la demande en mariage qu'il allait effectuée, il n'avait pas fait attention au changement soudain d'attitude de la jeune femme. Il n'avait même pas pris le temps de répondre à sa question, se contentant de la mener vers la ligne qu'ils devaient prendre. Il n'était pas le genre de garçon qui ne faisait pas attention à la personne qu'il aimait mais aujourd'hui, c'était comme si son esprit était totalement embuée de par toutes les choses auxquelles il pensait, c'est à dire le mariage. Il avait réellement hâte d'arriver au moment crucial de cette journée, il avait hâte de pouvoir commencer à discuter du mariage avec sa petite-sœur et sa Molly. Il avait même hâte de la présenter enfin à sa famille et ça, c'était une chose incroyable. Il avait hâte de pouvoir l'appeler Molly Hastings et il avait hâte du jour où ils commenceraient tous deux à fonder une famille. Oh oui, il avait hâte de passer le reste de sa vie aux côtés de la belle blonde et peu lui importait que son mariage soit la seule chose réussie dans sa vie puisque Molly était tout ce qui comptait. Il avait réellement tout préparé, il voulait que sa princesse se sente comme une réelle princesse et tout dans la journée était prévu pour cela, il n'y avait pas de place pour les imprévus. Si cela il savait. Alors qu'il traînait la blonde vers un couloir qui menait à leur rail, il avait envie de sauter de joie tant il était de bonne humeur mais déjà, les gens se seraient certainement retournés sur lui et de plus, Molly se serait peut-être posé des questions sur sa joie immense. Il n'avait jamais été un grand habitué des métros, dans son monde cela n'existait pas et ils ne se déplaçaient que dans des voitures très classes, noires aux vitres teintées alors quand il avait commencé à prendre le métro ici, il s'était senti comme un extraterrestre arrivant sur un monde inconnu où il devait tout apprendre. En réalité, c'était sûrement ce qu'il était. Il devait tout réapprendre pour se comporter comme une personne aux revenus moyens et ça allait être difficile. Il n'avait pas encore arrêté son travail ni parlé à ses parents alors t encore se permettre de vivre comme un petit prince mais il savait qu'il devait s'habituer d'ores et déjà à une nouvelle vie alors il le faisait avec une joie de vivre incommensurable. Tout ce qu'il faisait le rendait heureux car il savait qu'il n'avait qu'à rentrer le soir pour retrouver sa petite-amie, future fiancée, future femme pour être totalement heureux et comblé. Des fois, quand la journée devenait trop difficile, il composait son numéro et se sentait mieux que ce soit parce qu'elle lui répondit ou simplement à l'entente de sa voix sur le répondeur. Au début de leur relation, le fait d'être autant attaché à elle lui avait fait peur. Maintenant, cette proximité le rassurait dans ses envies de devenir plus qu'un simple petit-ami.

Il aurait dû sortir de ses pensées un peu car quand il se retourna vers Molly, elle était blanche comme un linge. Qu'avait-il donc fait ? Peut-être qu'elle avait essayé de lui dire qu'elle n'allait pas bien mais que Andrew, trop perdu dans ses pensées, n'avait pas entendu. Ou peut-être qu'elle avait compris les intentions du garçon et qu'elle était en train de paniquer à cette idée car elle ne souhaitait pas l'épouser. Ou même alors peut-être qu'elle venait de croiser quelqu'un qu'elle n'avait pas vu depuis des années. Ou peut-être qu'il se passait autre chose de grave qu'il ne préparait pas. « Molly ? Princesse, qu'est-ce qui se passe ? » Demanda-t-il alors qu'il avait arrêté de marcher pour se retourner complètement sur elle, lui tenant les épaules. Il était inquiet, complètement, ne comprenait pas pourquoi elle était aussi pale et se sentait totalement impuissant. Peut-être devait-il annuler, peut-être qu'elle avait attrapé un rhume et qu'ils feraient mieux de rentrer pour qu'elle se repose tranquillement dans leur petit cocon d'amour. Mais peut-être qu'il se faisait des idées aussi, c'était possible. Il s'inquiétait toujours très rapidement et trop quand il s'agissait de la belle blonde alors il se faisait peut-être encore des idées.
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Molly Hastings
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MessageSujet: Re: ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) EmptyJeu 28 Mai - 11:24




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Molly n'entendit que très vaguement les questions inquiètes de son petit ami, comme si elles étaient étouffées par des kilogrammes de coton. Elle s'accrochait toujours fébrilement au torse d'Andrew, tentant de se concentrer sur la rame de métro afin de se donner un point à ne pas quitter des yeux, un point d'accroche. Après de longues secondes, elle réalisa qu'il fallait qu'elle réponde si elle ne voulait pas qu'il s'inquiète davantage. Elle prit une grande inspiration et remonta ses mains dans le dos de son petit ami, tournant la tête afin de croiser son regard. Elle esquissa un faible sourire avant de répondre. « Rien, rien, ne t'inquiète pas. » Elle avala sa salive pour se donner de la contenance et reprit, avec plus d'assurance, « Ça doit être la pression, ça faisait longtemps que je n'étais pas descendue dans un sous-terrain. » Mensonge. Bien sûr que cela faisait "longtemps", comparé à la fréquence à laquelle elle prenait le métro d'habitude. Alors qu'elle le prenait d'ordinaire tous les jours, à Londres, elle n'était pas descendue sous la terre pendant tout un mois, quand elle était à Sainte-Rose. Mais c'était une excuse bidon, bien sûr, parce que Molly n'avait aucun souci avec la pression atmosphérique. Elle en était bien consciente, et c'est pourquoi elle lança un autre argument pour se défendre. « Je n'ai pas tellement mangé ce matin, ça doit être pour ça aussi, puis avec la chaleur... » Alors qu'elle parlait, Andrew la couvant du regard, elle eut l'impression d'aller mieux. Et ça tombait bien, le métro arrivait tout juste. Il aurait bien sûr été plus sage de ne pas rentrer dedans, mais Molly préférait tout plutôt que d'avouer sa faiblesse, elle préférait tout plutôt que d'avouer son cancer. Et puis, aussi et surtout, elle ne voulait pas gâcher cette belle journée qui se profilait. « Ça va, vraiment » assura la blonde à Andrew, tout en l'entraînant vers le wagon le plus proche, des petits points noirs venant néanmoins tâcher son champ de vision. Ce n'est rien, se rassura-t-elle, rien du tout. Ça va passer. Ce n'était qu'un effet secondaire, un bête effet secondaire. La tête qui tournait, ça n'avait rien de grave, rien d'insurmontable. Ce n'est que lorsque les portes se fermèrent qu'elle réalisa que ce n'était peut-être réellement pas une bonne idée. Il n'y avait aucune place assise et les gens s'agglutinaient les uns aux autres. Molly pouvait sentir la respiration des autres contre son visage et elle avait du mal à garder ses esprits clairs. Elle leva de nouveau le regard vers Andrew, se disant que s'il avait réussi une fois à faire passer cette impression de vertiges, il réussirait une deuxième fois. Elle pointa un doigt sur son torse, un sourire malicieux aux lèvres. « Tu es sûr que tu ne veux pas me dire où l'on va ? » Elle tenta de lui tirer les vers du nez, une fois de plus. Elle savait qu'il ne dirait rien, mais cela lui permettait de penser à autre chose. Elle régulait sa propre respiration comme elle le pouvait, inspirant et expirant régulièrement, tentant de capter de l'air frais -mais c'était une chose plutôt difficile et, en dépit de sa discussion avec Andrew, en dépit de sa respiration contrôlée, elle sentait que ça n'allait pas bien. Les portes s'ouvrirent, une flopée de gens sortirent et Molly eu l'espoir d'une vague de nouvel air, de places qui se libèrent et de sentir mieux, mais à peine eut-elle le temps de bouger le petit doigt qu'une flopée de gens s'engouffrèrent de nouveau et prirent toutes les places qui venaient d'être quittées. La blonde se mordit les lèvres, rongée par l'hésitation. Le dire ou ne pas le dire ? Elle ne voulait pas, elle ne pouvait pas... Elle n'avait pas à tout lui dire, bien sûr, elle pouvait simplement dire qu'elle ne se sentait pas bien, qu'elle préférait retourner à la surface, à l'air libre, qu'elle préférait rentrer. Elle n'était pas obligée de dire qu'elle avait un cancer, pas du tout obligée. Mais elle ne voulait pas non plus gâcher leur journée, elle ne voulait pas gâcher la surprise que son petit ami avait préparée. Elle avait les larmes aux yeux quand elle pensait qu'il était si heureux de l'emmener elle ne savait où, et qu'elle risquait de tout mettre en l'air en lui disant qu'elle préférait faire demi-tour. Ça ira mieux. On va bientôt sortir. « Il reste encore comb- » et puis, ce fut le noir. Le vide. Molly ne se sentit même pas partir, elle ne se sentit même pas tomber. Elle ne vit pas les regards mi-affolés mi-curieux des gens autour, elle n'entendit pas les appels désespérés de son petit ami. Elle était loin. Ailleurs.

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Andrew Hastings
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MessageSujet: Re: ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) EmptyJeu 28 Mai - 11:28

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Life doesn't give you the people you want. It gives you the people you need; to help you, to hurt you, to love you, to leave you, and to make you into the person you were meant to be.

Andrew s'inquiétait sûrement trop vite, il s'inquiétait toujours trop vite quand il s'agissait de la même ou tout simplement des personnes qu'il aimait. Alors évidemment, quand elle lui assura et ce, plusieurs fois, qu'il ne devait pas s'inquiéter et qu'elle avait des circonstances atténuantes, il tenta de se laisser convaincre et de ne pas trop stresser. Cette journée allait être merveilleuse, il devait y croire et déjà qu'il paniquait à l'idée de faire sa demande en mariage, il ferait mieux de ne pas s'inquiéter d'avantage avant que ce ne soit lui qui se retrouve dans un état plus que moyen. Alors il décidait simplement de laisser faire les choses et peut-être que ce fut son erreur, et peut-être qu'il allait s'en vouloir et peut-être qu'il aurait du faire autrement mais il n'en savait rien, il ne savait rien de tout ce qui se tramait et de tout ce qui allait se passer. Il ne savait pas encore que cette journée, censée être une journée de rêve, allait se terminer en un cauchemar sans nom et sans fin. « Tu es sûr que tu ne veux pas me dire où l'on va? » ça, pour être sûr, il était sûr. Il voulait que tout soit parfait, que la surprise soit plus merveilleuse encore que tout ce que tous deux avaient pu imaginer, chacun dans leur coin. Mais des dizaines de questions traversaient l'esprit d'Andrew. Molly s'attendait-elle à cette demande ? En avait-elle envie, y avait-elle pensé ? Allait-elle dire oui ? Mais aussi, qu'avait-elle ? Avait-elle attrapé la grippe ou une bêtise du genre ? A sa question, il secoua la tête. Il ne comptait lâcher aucune information, réellement aucune. Ce jardin, dans lequel il emmenait sa belle, il avait regardé toutes les photos possibles et imaginables, les avis également. Quand certains avaient peur de dévoiler leurs historiques pour les sites pour adultes, lui avait eu peur que Molly n'y découvre son lieu tenu secret. Mais il avait tenu bon, il n'avait rien dit et rien n'avait été dévoilé par une quelconque source. Il détestait les métros, réellement, probablement car il n'y était absolument pas habitué mais être ici, entouré de gens étranges en tous genres n'était pas quelque chose de fortement agréable. Puis, il y avait une odeur singulière, peu agréable. La seule comparaison qui vint à l'esprit d'Andrew fut celle de crottes de lapin. Oui, ce métro avait l'odeur de déjections d'un lapin, c'était un fait. Sa propre remarque intérieure le fit rire et les regards convergèrent vers eux. Au début, ce fut pour son rire mal placé puis ce fut pour une tout autre chose, une chose à laquelle il ne s'était pas attendue. « Il reste encore comb- » Puis plus rien, ses jambes la lâchèrent visiblement et Andrew en vint à sursauter et retrouver toute sa tête et un sang froid impeccable. En deux mouvements, il l'empêchait de tomber au sol et même si la panique l'avait désormais complètement envahi, il gardait un certain calme pour s'occuper d'elle en priorité. Autour d'eux, certains étaient choqués, très peu s'approchaient pour aider mais ces personnes étaient les bienvenues. Maintenant que les sous-sols captaient les réseaux téléphoniques, une femme d'une trentaine d'années appela une ambulance, leur donnant le prochain arrêt qui arriva trop lentement au goût d'Andrew. Il n'avait pas cessé depuis de longues minutes de lui parler, de l'appeler, lui tapotant les joues et tentant de vérifier que son rythme cardiaque n'avait pas diminué. Il avait appris toutes ces choses de premier secours il y avait quelques années mais il n'avait jamais pensé qu'il en aurait besoin, encore moins pour Molly, encore encore moins ce jour là.
Le métro se stoppa, une homme à peine plus vieux qu'Andrew sortait aussi et proposa son aide, qui fut à nouveau la bienvenue. Quand enfin, tous trois furent sortis de la bouche de métro, aidés par des secouristes déjà sur place, ce fut déjà quelque chose de gagné car elle fut rapidement prise en charge et Andrew, les larmes aux yeux et complètement démuni, eut l'autorisation pour monter avec elle, chose qui lui permit de lui tenir la main et de ne pas cesser. « Ma princesse, qu'est-ce que tu me fait là ? Princesse s'il te plait, ma princesse t'as pas le droit de me faire une telle frayeur, tu veux pas me montrer tes beaux yeux bleus, mon ange ? » Il aurait du, dès les premiers signes qu'elle avait montré, dire qu'ils se devaient de rentrer chez eux, reporter cette journée. Il aurait du être un peu plus attentif, la protéger un peu plus. Il n'aurait même pas du lui demander de sortir aujourd'hui, il aurait du sentir dès leur réveil qu'elle n'était pas bien. Il aurait du mais il ne l'avait pas fait, cela faisait-il de lui un mauvais petit-ami ? Etait-ce un signe du destin lui intimant de ne pas la demander en mariage ? Qu'il ne la méritait pas ? L'attente était longue, horrible et son coeur était complètement comprimé et douloureux dans sa poitrine.
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MessageSujet: Re: ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) EmptyJeu 28 Mai - 11:37




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Quand elle entrouvrit les yeux, très, très légèrement, subrepticement, Molly n'eut dans son champ de vision que du blanc. Un instant, elle pensa que c'est bon, c'était la fin. Le tunnel de lumière qui indiquait qu'elle allait mourir, qu'elle était prête à rejoindre l'au-delà -si au-delà il y avait. Elle ne venait pas d'une famille très pratiquante, mais ils étaient malgré tout catholiques et la blonde croyait en un Dieu, en une force supérieure, et c'est pourquoi elle croyait, d'une certaine manière, à tous les récits que des personnes ayant frôlé la mort avaient racontés, ces récits sur la lumière au bout du tunnel. Elle referma alors les yeux, les battements de son cœur accélérant à une vitesse folle, son corps instantanément parcouru de tremblements et de spasmes presque incontrôlés, alors que la panique et l'angoisse prenaient part d'elle violemment. Non non non ! Ce n'est pas possible, non non non. Je veux pas, je ne veux pas mourir, non, pitié ! Elle tournait la tête de tous les côtés, effrayée, se sentant plus seule que jamais. Molly avait une peur bleue de la mort et c'était principalement pour cette raison qu'elle avait si mal réagi à l'annonce de son cancer -si tant est que l'on pouvait bien réagir en apprenant une chose pareille. Le simple fait de s'imaginer qu'un jour il n'y aurait plus de Molly sur Terre, plus rien, le noir complet, la rendait malade. En tant que croyante, elle aurait pu croire à ce paradis, à cet endroit où tous ceux qui avaient bien agi lors de leur vie pouvaient se rendre, où ils retrouvaient alors tous les proches qu'ils avaient perdus ; mais, le fait est qu'elle n'y croyait pas. Elle n'y arrivait tout simplement pas. Et quand bien même elle y aurait cru, son corps, son vrai, en chair et en os, serait enterré ici, sur la Terre, sous la Terre, en Angleterre. Alors, quoi d'elle monterait aux cieux ? Son âme ? En serait-elle même consciente ? Non, Molly n'avait pas les réponses à toutes ces questions et c'est ce qui l'angoissait le plus. Personne n'était revenu lui dire comment ça se passait, après, et elle n'avait aucune certitude qu'il y avait réellement une vie après la mort. Peut-être que la religion n'était là que pour rassurer les gens, qu'elle n'avait pas d'autre but que cela, et que tout n'était au final qu'une blague, qu'il n'y avait jamais rien eu et qu'il n'y aurait jamais rien après le trépas. Cette idée-même était sa plus grande peur, la peur de toute sa vie. « Non, NON ! » cria-t-elle sans même s'en rendre compte, se redressant aussitôt sur son lit d'hôpital. C'est alors qu'elle ouvrit les yeux davantage, aveuglée par cette lumière du-bout-du-tunnel. Qui n'en était finalement pas une ; c'était la puissante lumière des néons d'une chambre d'hôpital. Les larmes dégoulinaient le long de ses joues et des sanglots soulevaient sa poitrine. Elle se laissa retomber sur le lit, en pleurs. « Je ne veux pas mourir... » gémit-elle, refermant les yeux. Elle n'avait aucune idée de l'heure qu'il était -voire même du jour, pour ce qu'elle savait !-, elle n'avait aucune idée de comment elle s'était rendue hors du métro, puis jusqu'à l'hôpital. La voix de son petit ami retentit alors dans cette pièce qu'ils partageaient avec trois autres malades, mais cela n'arriva malgré tout pas à calmer l'angoisse et les pleurs de Molly. Au contraire, cela les amplifia ; elle était dévastée par la peur de mourir -même s'il fallait croire qu'elle venait juste de tromper la mort-, mais aussi par le fait qu'avec toute cette histoire, elle faisait souffrir Andrew. Parce qu'il ne savait pas ce qu'il se passait, il ne savait pas pourquoi elle était comme ça, mais que de le savoir ne le rassurerait pas pour autant ; parce que, aussi, elle venait de ruiner leur belle journée. Elle s'en voulait terriblement, et les larmes qui noyaient son visage redoublèrent de volume. Molly n'osait pas tourner le regard vers Andrew, de peur d'y lire sa déception, de peur d'y lire même sa peur. Il se passa peut-être vingt minutes encore, vingt longues minutes, avant que les sanglots de la blonde se calment, avant qu'elle réalise qu'elle n'était pas morte, pas encore, avant que ses larmes s'assèchent. Ce n'est qu'alors qu'elle tourna la tête sur la gauche, la laissant reposer sur le drap blanc aseptisé. Elle ouvrit ses paupières difficilement, presque à regret, et n'eut pas la force d'esquisser un sourire, aussi faible soit-il. Elle se contenta de fixer son petit ami, mais quand elle s'aperçut que son esprit se faisait de nouveau envahir par tout un flot de questions et de culpabilité, elle détourna vivement le regard et la tête, de peur de se remettre à pleurer. C'est en regardant vers la droite qu'elle remarqua un infirmier, qui devait être là depuis le début, depuis qu'elle avait entrouvert les yeux pour la première fois. Il était adossé contre l'encadrement de la porte et la couvait du regard, de ce regard rassurant que pouvait avoir les infirmiers envers leurs patients. Le regard de celui qui sait, de celui qui compatit. Soudainement, rapidement, paniquée, Molly tourna la tête de nouveau vers Andrew ; mais il ne savait pas. Il ne pouvait pas savoir. Il n'avait pas encore ce regard, lui, qu'il compatisse ou ne compatisse pas, qu'il soit en colère ou pas, il n'avait pas le regard de celui qui savait. Légèrement soulagée, la blonde se remit à fixer le plafond. Faîtes qu'on me sorte de là. Faîtes que tout ça ne soit qu'un mauvais rêve. Faîtes que la journée n'ait pas encore commencée. Ou bien faîtes que je remonte le temps. Tout, tout mais pas ça. Elle savait que ce n'était encore que le début du cauchemar, que la journée était loin d'être finie. Cette journée qui aurait dû être si belle. L'infirmier s'avança alors et déposa plusieurs papiers sur la table roulante qui se situait à côté du lit de Molly. « Bien, vous êtes réveillée. Nous voulions attendre que vous soyez pleinement consciente avant de ne dire quoi que ce soit, à vous comme à votre petit ami. » La blonde hocha doucement la tête, quelque peu apaisée par la douce voix de l'infirmier. Elle n'osait toujours pas regarder Andrew et s'obstinait à fixer les boutons de la blouse blanche du soignant, n'osant pas vraiment croiser son regard non plus. « Vous êtes tombée dans les pommes dans le métro » ça, elle s'en rappelait, « et les secours vous ont ensuite récupérée pour vous emmener ici. » Ça, elle n'en avait aucun souvenir. « Vous n'avez aucune commotion, aucun traumatisme crânien, le jeune homme » il lança un coup de menton en direction d'Andrew, « vous a rattrapé à temps. Votre rythme cardiaque est régulier, hormis la petite crise de tout à l'heure, tous vos réflexes sont bons... » Molly se laissait bercer par ces informations sans importance, sans conséquence, se calmant davantage encore, soulagée. Peut-être que, finalement, tout n'était pas si grave, peut-être qu'ils la laisseraient sortir rapidement, peut-être qu'ils pourraient reprendre le cours de leur journée. Ou peut-être pas. « ... le docteur Lockhart va venir tout à l'heure » oh non, oh non non non. Stop. STOP ! Molly voulu lui crier de s'arrêter là, de ne rien dire de plus, mais elle n'en trouva pas la force. Elle s'en mordait les doigts de ne pas arriver à parler, à prononcer ne serait-ce qu'un petit mot de trois lettres, ce n'était pas bien compliqué ! Mais pourquoi n'y arrivait-elle pas ? Elle n'y arrivait pas, elle n'y arrivait pas... mais elle savait ce qui allait se passer, elle redoutait, elle ne voulait pas. Parce que, Madame Lockhart n'était autre que la spécialiste en charge de sa maladie depuis qu'elle était arrivée à New-York. Non, non, non... se répéta-t-elle une dernière fois, avant que la bombe ne soit lancée. « pour vous poser des questions par rapport à votre cancer, voir- » Molly se redressa aussitôt et poussa l'infirmier de toutes ses forces, lui donnant un violent coup en pleine poitrine. « NON ! VOUS N'AVEZ PAS LE DROIT ! » cria-t-elle, hors d'elle. Les larmes s'étaient remises à couler le long des joues de la blonde qui, après cette soudaine énergie retrouvée -trop tard malheureusement-, se prit la tête entre ses mains, vidée. L'infirmier, sonné, fixait la jeune femme, n'y comprenant rien. Et puis, il remonta le regard vers le petit ami et fit le rapport. Instantanément. Devant l'expression du jeune homme, il sut tout de suite qu'il ne savait pas. Elle ne le lui avait pas dit.
Et, en effet, il n'avait pas le droit. Pas le droit de lui annoncer ça comme ça.

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Andrew Hastings
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MessageSujet: Re: ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) EmptyJeu 28 Mai - 16:27

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Life doesn't give you the people you want. It gives you the people you need; to help you, to hurt you, to love you, to leave you, and to make you into the person you were meant to be.

Andrew vivait un cauchemar éveillé, complètement. Molly s'était évanouie et il n'avait aucune idée de ce qui se passait, de comment elle allait aller, de si elle allait aller bien même. Il était seul, entièrement seul et et abandonné à ses pensées diverses toutes plus désagréables les unes que les autres. Il attendait dans une salle d'attente, à ne pas savoir quoi faire et personne ne lui donnait d'informations. Pourtant, il tentait d'aller à l'accueil demander pour Moliéna Dunnam, il ne faisait que ça depuis qu'il était arrivé une bonne heure auparavant, suivant de près les urgentistes qui transportaient Molly. Ce devait être une journée de rêve, pas l'une des pire de sa vie. Depuis désormais cinq minutes, il ne pouvait plus empêcher des larmes de couler le long de ses joues alors qu'il n'avait toujours pas de nouvelles, qu'il ne savait toujours pas si Molly allait bien et surtout où elle était en ce moment, avec quel docteur, si on lui faisait des examens ou si elle se reposait, il ne savait rien et il ne pouvait plus rester fort. Il avait appelé sa sœur, il en avait été obligé parce qu'il était seul et qu'il avait besoin d'un soutien, de quelqu'un qui puisse tenter de le rassurer, quelqu'un qui puisse lui expliquer qu'il ne devait pas s'inquiéter, que ce n'était sûrement rien et que les docteurs allaient arriver d'une minute à une autre en lui annonçant que tout allait bien et que le temps qu'ils avaient mis était uniquement du aux examens qu'ils avaient du faire passer à Molly pour justement être sûrs et certains qu'elle n'avait rien et qu'ils ne passaient pas à côté de quelque chose. Il accepterait tout, il accepterait le fait qu'elle se doutait de sa demande et que, ne le souhaitant pas, elle s'est évanouie de stress, il accepterait le fait qu'elle n'avait pas mangé le matin, qu'elle s'était levée trop vite, qu'elle avait eu chaud, qu'elle était fatiguée, il accepterait une annonce de grossesse, il accepterait tout qui ne serait pas un malheur, vraiment tout. Il accepterait de devoir renoncer à sa demander tant que cela signifiait que sa petite-amie ne soit en bonne santé. Car il en avait réellement besoin, il avait besoin d'elle et besoin de la savoir heureuse et en bonne santé. si seulement il savait se moquait certainement le destin. Mais il ne savait pas, il ne savait rien et même s'il s'imaginait les pires choses en l'espace de quelques petites secondes, Sara arrivait à le convaincre qu'il ne devait pas s'inquiéter, qu'il s'inquiétait toujours trop et que bien que ce soit adorable, il ferait mieux de cesser, pour le bien de tous et même d'elle-même qui s'inquiétait en sentant son frère si tendu et malheureux.
« Monsieur Hastings ? » entendit-il d'une voix forte. D'un seul coup, il congédia sa petite-soeur qui lui souhaita d'embrasser Molly pour elle et il raccrocha en deux-deux avant de se lever pour faire face à cet homme qui l'effrayait. Il n'écoutait pas, presque pas, il voulait simplement aller voir Molly, lui prendre la main, l'embrasser, lui rappeler combien il l'aimait, lui dire qu'il avait eu peur mais que tout allait aller bien désormais, qu'il allait s'occuper d'elle. Alors quand le docteur lui expliqua qu'un certain docteur qu'il ne connaissait pas aller venir les voir dans la chambre mais qu'en attendant, Andrew pouvait s'y rendre, il sauta sur l'occasion et une infirmière vint le conduire à la chambre où Molly se reposait. Ou plutôt était encore endormie. On lui expliqua qu'il pouvait rester mais qu'il ne devait pas la déranger. Ces paroles le firent lever les yeux au ciel. Il avait presque envie de lui rétorquer que si bien sûr, il allait sauter sur le lit et jeter des pétards partout. Puis il fumerait même à l'intérieur bien qu'il ne fumait pas et mettrait la musique à fond. Puis même peut-être qu'il lui attraperait les bras pour la faire danser partout et il l'obligerait à sauter sur le lit avec lui. Mais évidemment, et heureusement, il n'en dit rien.
Quelques minutes plus tard, qui lui parurent durer une éternité, il était assis sur une chaise tout près de sa petite-amie. Ils n'étaient pas seuls dans la chambre mais les trois autres malades n'étaient pas gênants, ne parlaient pas, se contentant de tous trois regarder la télévision en silence. Un silence bien lourd de sens et difficile à supporter pour Andrew. Sa main était logée dans la main froide de sa Molly, et il tentait à l'aide de son souffle de la réchauffer du mieux qu'il pouvait. Il ne cessait de lui parler à voix basse mais douce, il lui disait toutes sortes de choses, en se disant que peut-être, elle l'entendait et que peut-être, en l'entendant elle déciderait de se réveiller plus vite. Il l'espérait, il avait besoin de l'entendre, de voir ses yeux et qu'elle le rassure. Alors quand il entendit des cris qui, justement, sortaient de la bouche de Molly, il ne put s'empêcher de sursauter mais vint rapidement tenter de lui parler, de lui expliquer que tout allait bien, qu'il était là et qu'elle n'allait pas mourir, qu'il était là, toujours là pour elle. La voir pleurer lui donner envie de tout casser parfois tant cela le blessait, il détestait la voir dans un tel état, elle méritait de sourire constamment, d'être heureuse chaque seconde, chaque minute sans une once de malheur dans sa vie. Il n'arrivait pas à la calmer et honnêtement, il semblait se perdre complètement tant il voulait l'aider mais il voyait bien qu'il ne le pouvait pas, qu'il n'y arrivait tout simplement pas. Elle ne le regardait même pas et ce, pendant de très longues minutes. Alors pendant vingt minutes, il tentait de simplement être là, tenant sa main fermement dans la sienne, l'embrassant à quelques moments et passant sa main sur le front de la blonde ou dans ses cheveux alors qu'il ne parlait plus, se contentant d'être présent. Quand enfin, ses beaux yeux tombèrent sur lui il eut envie de lui sourire, il en eut vraiment envie mais la culpabilité, la tristesse et l'inquiétude l'en empêchaient et il se contenta de garder son regard ancré dans le sien avant que rapidement elle ne retourne la tête de l'autre côté. Qu'avait-il donc fait ? Avait-il fait quelque chose de mal ou était-elle simplement totalement perdue? Il n'en savait rien et honnêtement, il n'avait aucune envie de le savoir réellement. Quand il releva le regard, remarquant du coin de l'oeil une ombre, il ne prit même pas la peine de se lever, ce n'était pas nécessaire, c'était le docteur de tout à l'heure et il n'avait aucune envie de jouer aux polis aujourd'hui. Il ne savait même pas s'il était capable de se lever sans s'écrouler tant cette journée était éprouvante. Alors que le docteur remémorait ce qu'il s'était passé dans le métro, Andrew en même temps se remémora ces douloureux instants. En entendant qu'elle n'avait aucune commotion, il en fut forcément rassuré, c'était déjà une chose en moins qu'elle aurait effectivement pu avoir. Il enchaîna sur le fait que tous ses réflexes étaient bons et visiblement, aucune mauvaise nouvelle n'était à l'horizon, chose qui lui faisait énormément de bien. Il retrouvait forcément un peu de joie car il lui semblait que Molly n'avait finalement rien, qu'elle allait bien et que tout allait bien se passer par la suite. Il ne savait pas encore, il avait le droit encore d'être heureux en se disant qu'elle n'avait rien. Il avait le droit d'être naïf.

« Le docteur Lockhart va venir tout à l'heure... » Il ne connaissait pas ce docteur Lockhart, il n'en avait jamais entendu parler, surtout qu'ils n'étaient pas là depuis bien longtemps mais il ne put s'empêcher de se poser quelques questions à cette annonce. Quelle était la spécialité de ce docteur ? Et pourquoi devait-il venir? Il espérait que ce ne soit pour une broutille, une toute petite broutille qui serait sans incidence sur leurs vies, sur la santé de Molly. Après tout, les malheurs n'arrivent qu'aux autres.

« Pour vous poser des questions par rapport à votre cancer... » Cancer. Cancer. Molly avait un cancer. Un cancer, une maladie, une maladie qui tuait chaque année un nombre conséquent de personne. Le cancer, cette maladie tant redoutée. Le cancer. Elle avait le cancer. Il n'entendit même pas les exclamations de sa petite-amie, il ne vit même pas la violence dont elle fit preuve. Il ne vit rien, n'entendant rien d'autre que ce mot si cruel, ce mot si douloureux qui comprimait sa poitrine et lui donner envie de régurgiter son déjeuné. Lui donnait envie de crier, de frapper quelqu'un, de pleurer. Pourquoi elle au juste ? Pourquoi pas lui après tout, pourquoi pas le voisin, pourquoi pas son con de père, son con de frère, son idiote de mère, pourquoi pas eux tous, pourquoi pas ce docteur, ou l'autre docteur, pourquoi elle. Pourquoi pas lui, pourquoi elle. Pourquoi une belle et intelligente jeune femme qui méritait tout sauf ce malheur. Pourquoi elle. Le destin n'avait pas le droit, c'était interdit, il n'avait pas le droit de faire ça. Elle ne méritait pas ce malheur, elle ne méritait pas de souffrir, de mourir. Allait-elle mourir ? Pourquoi elle. Pourquoi pas lui. Je prends sa place, je vous en supplie. Si une force supérieure existe, donnez moi ce cancer, rendez-lui sa santé, offrez-lui le monde, offrez-lui la vie. Donnez moi tout. Tous les malheurs du monde contre sa santé. Contre son bonheur. Achevez-moi de façon lente et douloureuse, offrez-moi ce cancer, offrez-moi tous les cancers possibles mais donnez-lui la vie, donnez-lui le bonheur, donnez-lui l'éternité, je vous en supplie, sauvez-la, rendez-lui sa vie.
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MessageSujet: Re: ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) EmptyJeu 28 Mai - 21:16




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Molly retomba dans son lit d'hôpital, les mains cachant son visage noyé de larmes, son corps secoué de sanglots violents. Elle déversait toute son angoisse, sa rage et sa tristesse, ne pensant plus aux autres patients qui occupaient sa chambre, qu'elle devait sûrement déranger. Quelques longues minutes passèrent avant que le médecin, rongé par la culpabilité, reprenne la parole. « Je suis vraiment désolée mademoiselle, je ne voulais pas- » Molly retira rapidement ses mains de son visage et releva la tête en direction du médecin qui avait tout gâché. « Mais vous l'avez fait quand même » lâcha-t-elle entre deux sanglots, sèchement. Sa respiration était saccadée par les sanglots et elle n'arrivait pas à se calmer, se ressassant en boucle la scène qui s'était déroulée quelques instants plus tôt. Elle n'avait toujours pas regardé son petit ami depuis le terrible aveu du docteur, mais elle ne s'en sentait pas capable. Pas capable du tout. Si elle ne lui avait encore jamais avoué son cancer, c'était bien pour ça : parce qu'elle savait très bien qu'elle n'arriverait pas à soutenir le regard d'Andrew après lui avoir annoncé qu'elle était atteinte d'un cancer et qu'elle allait mourir. Elle allait mourir. Ce n'était pas à ce médecin de lui dire, ce n'était pas à lui. C'était à elle et rien qu'à elle, c'était sa responsabilité ; et si elle choisissait de ne pas lui dire alors elle ne lui dirait pas. Bien sûr, il y aurait forcément eu un jour où il aurait fallu qu'elle lui dise, car elle n'aurait pas pu le cacher toute sa vie -toute la vie qui lui restait-, mais aujourd'hui n'était pas forcément le jour où elle était obligée de lui avouer. Elle aurait pu prétexter un banal malaise, inventer qu'il faisait trop chaud, qu'elle était trop fatiguée, qu'elle n'avait pas assez mangé. N'importe quoi. Tout, mais pas ça. Elle aurait voulu lui annoncer quand il n'y aurait plus eu d'autres solutions, elle aurait voulu lui confier ce terrible secret lors d'une soirée tranquille, où ils n'auraient été que tous les deux. Pas sous les yeux d'un docteur qu'elle ne connaissait même pas, pas sous les yeux -ou tout du moins à portée d'oreilles- d'autres patients qu'elle ne connaissait pas non plus. Elle se sentait humiliée. Elle avait l'impression qu'on avait violé sa liberté, sa liberté de dire ou ne pas dire à son petit ami la maladie qui la rongeait, qui lui empoisonnait le sang. La colère la faisait bouillonner et accélérer les battements de son cœur, ce qui n'était sûrement pas une bonne idée au vu de sa condition, seulement une heure après être tombée dans les pommes. Elle savait pourquoi elle avait fait un malaise, évidemment. La chaleur et la foule du métro n'avait pas aidé, bien sûr, mais l'origine était autre part : son cœur avait trop travaillé pour pallier au mal qui lui parcourait le corps et son corps avait tout simplement lâché, pour se préserver. C'était une réaction tout ce qu'il y avait de plus naturel, mais cela ne voulait dire qu'une chose : son cancer avait encore avancé. « Je pensais que votre petit ami savait » reprit le médecin, insistant. Il ne pouvait pas s'empêcher de justifier son acte, cherchant à se faire pardonner. Mais Molly n'était vraiment pas dans une humeur à l'excuser. Sa colère était toujours bien présente et ses pleurs ne faiblissaient pas non plus. Son visage de poupée était ravagé par les larmes, strié de marques de mascara. Et dire que cette journée avait si bien commencé. La blonde soupira, d'un soupir énervé. Elle plongea son regard, menaçant, dans celui du docteur. Celui-ci, troublé par la violence muette de la jeune femme bégaya quelques mots avant de reprendre une certaine contenance. Il pensait avoir affaire à une femme fragile, douce, innocente, et ce n'était pas le cas. En réalité, Molly était bien celle qu'il s'était imaginé, mais pas en cet instant. Elle se mettait très rarement en colère mais lorsque c'était le cas, elle avait difficilement des limites et la colère l'engloutissait toute entière, la dirigeait complètement, la transformant en quelqu'un de froid, sec et menaçant. « Si j'avais su, je vous assure que je n'aurais pas- » La jeune Dunnam n'avait pas détourné le regard de celui du docteur et lui coupa la parole, hors d'elle. « Vous allez arrêter de parler ? Vous allez arrêter de vous enfoncer plus encore ?! Vous n'avez pas encore compris que vous venez de lui gâcher la vie ? » Elle mentionna pour la première fois Andrew, sans prononcer son prénom, et jeta d'ailleurs rapidement un coup d’œil dans sa direction. Ce qu'elle vit lui brisa le cœur et elle détourna rapidement le regard, des sanglots venant la tourmenter de plus belle. « Mieux vaux se taire quand on ne sait pas, n'est-ce pas ? On ne vous a pas appris ça ? HEIN ?! On ne vous l'a pas appris à l'école ?! » Ses paroles étaient entrecoupées de sanglots alors que les larmes continuaient de se déverser le long de ses joues, venant s'écraser sur le drap blanc immaculé de son lit. « Vous avez fait l'erreur alors maintenant vous assumez. » La voix de Molly se brisa et elle est dû rassembler toutes ses forces pour reprendre la parole. « J'aimerais que vous partiez maintenant. Sortez de la chambre. » Le docteur, éberlué par le monologue que venait de lui donner la jeune femme, restait immobile, fixant la blonde qu'il venait de trahir. « SORTEZ D'ICI ! » cria-t-elle alors, faisant sursauter le jeune médecin, avant de se prendre de nouveau la tête dans les mains. Sa crise de larmes redoubla alors qu'elle repassait dans son esprit, encore et encore, l'expression du visage d'Andrew qu'elle avait très brièvement aperçue quelques instants plus tôt. Molly ne savait pas quoi faire, elle ne savait pas où se mettre. Quand elle releva la tête, elle aperçu entre ses doigts que le docteur avait disparu. Bien. C'était déjà ça, c'était une pression en moins. La blonde tâcha de se calmer par ses propres moyens, mais elle n'y arrivait pas. Elle était complètement engloutie de peur et de tristesse, de honte et de culpabilité aussi, et cela s'exprimait à travers ses pleurs sans fin. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas pleuré de la sorte, des années peut-être. C'était le genre de crise profonde, qui survenait après avoir gardé trop de choses pour soi, après avoir trop souffert ou trop fait souffrir, lors d'une immense tristesse ; aujourd'hui, c'était tout mélangé. À peine essuyait-elle son visage qu'il était de nouveau trempé par des litres de larmes. C'était complètement incontrôlable et elle n'avait plus d'autre choix que d'attendre que le temps calme sa peine. Mais les minutes passaient et sa souffrance était toujours à vif, ses sanglots étaient toujours aussi intenses. Elle savait ce qu'il lui fallait pour se calmer, elle savait ce dont elle avait besoin pour apaiser sa souffrance et ses pleurs : elle avait besoin qu'Andrew la prenne dans ses bras, elle avait besoin d'être entourée de sa présence rassurante, elle avait besoin qu'il lui dise que tout irait bien et qu'ils traverseraient ça ensemble. Elle avait besoin de sentir les battements de son cœur contre sa joue, elle avait besoin de s'emplir les narines de l'odeur de son parfum, de son savon et de sa lessive, elle avait besoin de plonger ses mains dans les boucles de ses cheveux. Mais c'était impossible. Impossible. Comment pouvait-elle ne serait-ce que le regarder dans les yeux après lui avoir caché un aussi gros secret ? Penser à tout ça ne l'aida guère à se calmer et la perspective de voir son petit ami passer les portes de cette chambre d'hôpital lui serrait le cœur et l'angoissait terriblement. Tout ce dont elle avait peur, tout ce dont elle avait voulu se préserver en ne lui annonçant pas son cancer allait se dérouler sous ses yeux, dans les minutes qui arriveraient, sans qu'elle n'ait pu s'y préparer psychologiquement. Molly essuya une énième fois ses joues ruisselantes avant de barrer son visage de son bras. Elle se mit alors sur le côté, tournant le dos à Andrew, incapable de l'affronter. Elle se recroquevilla sur elle-même, étouffant ses sanglots dans le drap de son lit. Elle ferma les yeux, appuyant ses paupières de toutes ses forces. Elle voulait que cette journée se termine. Elle voulait dormir. Elle voulait rentrer chez elle. Elle voulait voir sa mère. Elle en avait marre, tellement marre.

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MessageSujet: Re: ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) EmptyMer 3 Juin - 15:08

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Life doesn't give you the people you want. It gives you the people you need; to help you, to hurt you, to love you, to leave you, and to make you into the person you were meant to be.

Andrew n'était plus présent, totalement incapable de réagir comme si son cerveau s'était mis sur pause pour assimiler ce qu'il venait d'apprendre, pour assimiler la bombe qu'il venait de recevoir en pleine tête, pour assimiler le fait que la femme de sa vie avait une maladie mais aussi et surtout qu'elle le lui avait caché. Il n'entendit rien, il ne remarqua rien, son regard voilà et ses pensées perdus, il était comme ailleurs. Qu'était-il censé faire dans ce cas ? Qu'allaient-ils faire tous deux ? Elle avait un cancer, pas une vulgaire angine non, un cancer. Cette pourriture qui rongeait de l'intérieur, qui tuait lentement et douloureusement. Cette pourriture jamais rassasiée qui continuait d'attaquer encore et encore et encore et encore sans jamais s'arrêter, sans jamais prendre congé, sans jamais cessé. Et lui, impuissant qu'il était, quel était son rôle, que devait-il faire ? Allait-elle mourir ? Allait-il se retrouver seul dans ce vaste monde, seul contre tout, seul contre la vie contre la mort contre tout ce qui faisait un monde, leur monde. Comment pouvait-il se relever, comment pourrait-il se relever, allait-elle se relever. Pourquoi la vie était-elle si mal faite ? Les mauvaises personnes s'en sortaient sans problèmes, vivaient une merveilleuse vie tandis que les bonnes se retrouvaient rongées de l'intérieur par une connerie de maladie. Molly se retrouvait avec une maladie. Comment pouvait-on imaginer la mort pour une si jeune femme? Pour une si jeune femme qu'il aimait pourtant déjà tant. On dit toujours que l'amour est plus fort que tout mais l'est-il ici ? Il n'en est pas sûr, pas du tout même. Il sait très bien que l'amour ne vaincra rien, que l'amour ne fait pas pitié au cancer, qu'il se fout de tout ça. Que le destin se moque des gens qui s'aiment et qu'il se moque de savoir qui fait le bien ou qui fait le mal, il agit simplement comme bon lui chante et que le malheur tombe sur quiconque. Molly avait un cancer, était-ce vrai ou n'était-ce qu'un cauchemar ? Il devait se réveiller, si tel était un mauvais rêve, et peut-être penserait-il à enfin acheter un attrape-rêve, depuis le temps qu'elle en réclamait un, trouvant ce petit objet tellement joli et à la fois efficace. C'est pour les enfants avait-il répondu. Peut-être aurait-il du lui en offrir un lorsqu'elle le lui avait demandé. Peut-être alors ne serait-il pas coincé ici dans ce cauchemar, dans cette vie qu'il ne souhaitait pas avoir dans la vraie vie.

Ce n'était pas un rêve, un cauchemar, c'était la réalité. Il s'en rendait compte parce qu'elle pleurait. Il l'entendait, la voyait même, elle pleurait et il aurait aimé pouvoir la prendre dans ses bras pour la consoler, il aurait aimé lui dire qu'il était là, qu'il l'aimait, qu'ils allaient traverser ça. Il aurait aimé être le petit-ami exemplaire, il aurait réellement aimé. Mais alors qu'il reprenait conscience doucement et revenait à la dure réalité, il se savait en être tout bonnement incapable. Il ne pourrait pas l'embrasser et la consoler, il en serait incapable. Pour la simple et bonne raison qu'il ne ressentait pas que de la tristesse au fond de là, ça non. Il ressentait quelque chose d'autre, d'extrêmement fort et de tout aussi douloureux que sa douleur. Il ressentait de la colère, énormément de colère. De la déception aussi, comme de la peur également. Mais la colère dominait tout, lui donnait envie de secouer tout le monde. Il était en colère contre ce monde, contre lui, contre la vie, contre la maladie, contre les chercheurs, contre sa famille, contre la pollution, contre les docteurs, contre les patients ici, contre les vivants, contre les morts, contre les animaux, contre le monde entier sans exception mais surtout, surtout, il était en colère contre Molly.
Elle lui avait menti, certes pas omission, mais menti malgré tout. Elle lui avait caché sa maladie, lui avait caché cette part si importante alors que chaque jour, ils se promettaient de tout se dire. Elle lui avait caché que quelque chose était en train de la détruire et peut-être même comptait-elle le faire jusqu'à ce que ce soit trop tard et qu'il ne puisse plus rien faire, qu'il ne puisse plus réagir du tout. Il ne comprenait même pas comment elle avait pu lui faire ça, à lui, qui la soutenait coûte que coûte, qui lui prouvait chaque jour son amour et son soutien. Comment avait-elle pu lui cacher une telle chose ? Et comment pouvait-il finalement envisager un mariage alors qu'il lui semblait de pas reconnaître celle qu'il appelait ma princesse.
Cette colère, qu'il ne pouvait refouler, prit le pas sur sa tristesse et plus encore sur sa raison. Elle prit le pas sur tout. Des larmes de rage se mirent à couler le long de ses joues alors qu'il fixait le dos de Molly, seule chose qu'il pouvait voir, la jeune femme étant tournée. « Comment tu as pu... » fut la première chose qu'il réussit à dire, se surprenant lui même de tenir une voix qui s'élevait dans la pièce, s'étant attendu à ne pas réussir à parler sur le coup. Et en effet, comment avait-elle pu. C'était une vaste question, mais qui reflétait tellement ses pensées. Car à la fois il demandait à la vie comment elle avait pu faire une telle chose, à la fois il demandait au docteur comme lui avait pu faire une telle erreur et en même temps, il demandait à Molly comment elle avait pu le lui cacher. Pourtant, ici, seule Molly serait capable de lui répondre et il sentait même que ce serait la réponse la plus difficile à entendre des trois, la plus douloureuse car la plus importante. « Comment tu as pu me cacher une telle chose pendant je-ne-sais-trop combien de temps ?! » ajouta-t-il d'une voix plus forte et plus tenace alors qu'un chuuut se faisait par la suite entendre d'un des patients dans un lit qui, après n'avoir rien dit pendant tout ce temps, décidait de venir les embêter maintenant. Mais il n'arrivait pas à s'arrêter, il avait trop de colère en lui en cet instant précis. « Molly, retourne toi ! Pourquoi t'as rien dit ? » continuait-il de demander alors qu'il s'était levé, ne pouvant même plus rester assis sur sa chaise, il avait besoin de bouger. Peut-être même d'aller courir, courir un marathon puis faire de même à vélo et à la nage, puis même un peu de boxe qui sait ça pourrait toujours lui faire plus de bien mais il avait besoin de quelque chose et surtout pas de rester ici.  
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Molly Hastings
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MessageSujet: Re: ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) EmptyVen 5 Juin - 19:56




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Andrew avait finit par briser le silence qui s'était installé durant quelques minutes, ce qui fit sursauter Molly légèrement, dont les larmes ne se tarissaient toujours pas. Comment ai-je pu ? Comment avait-elle pu... une bien grande question à laquelle la blonde avait à la fois des milliers de réponses, et à la fois n'en avait strictement aucune ; aucune qui ne serait justifiée auprès de son petit ami. Elle se retint de sangloter de nouveau mais ne se retourna pas pour autant. Elle sentait clairement la colère dans la voix d'Andrew et elle n'était pas prête à l'affronter. Elle savait qu'il avait tous les droits d'être énervé, elle s'y était attendue d'ailleurs, mais cela n'empêchait pas que ça la faisait souffrir malgré tout, qu'elle n'aimait pas le savoir ainsi, pire encore quand c'était contre elle. En réalité, ils ne s'étaient jamais vraiment disputés, seulement quelques querelles sans importance de-ci de-là à propos de broutilles, quand Andrew était trop fatiguée ou quand Molly avait ses règles. Dans tous les cas cela se terminait vite et la dispute était oubliée en un bisou ou un câlin. Elle savait néanmoins qu'aujourd'hui, ce serait différent. Aujourd'hui nécessiterait davantage d'explications. C'était cela même que la jeune femme avait tant redouté. Elle serra le drap de son lit d'hôpital entre ses mains, avant de s'essuyer le visage avec. Elle savait qu'à un moment où à un autre, il faudrait qu'elle se retourne ; elle n'en avait aucunement envie, mais il le faudrait inévitablement, et il vaudrait mieux alors que son visage apparaisse le moins ravagé possible. Haussant la voix, Andrew reprit la parole. Même énervé, son petit ami arrivait à calmer Molly et ses larmes séchèrent petit à petit, ses sanglots se faisant nettement plus légers. Trois mois, voulu-t-elle répondre en rapport au "je-ne-sais-trop combien de temps". Elle ne prit pourtant pas même la peine d'ouvrir la bouche pour le dire, parce qu'elle n'en avait aucune envie ; elle ne s'en sentait pas capable et cela aurait été de toute façon déplacé de dire, après des heures de silence à son égard, cette chose si insignifiante à l'échelle de ce qu'elle lui avait caché.

Molly sursauta de nouveau, réellement surprise de la force avec laquelle son petit ami parlait. Elle ne se fit cette fois pas prier et se retourna aussitôt, ne changeant que de côté ; elle resta sinon dans cette même position fœtale, recroquevillée sur elle-même. C'était la manière dont elle se sentait le plus en sécurité, la moins vulnérable. Andrew s'était levé et faisait les cent pas le long du lit, ce qui permettait au moins à Molly de ne pas avoir à affronter son regard. Elle savait malgré tout qu'elle ne pouvait pas rester muette indéfiniment et qu'il fallait qu'elle parle, rapidement. Elle joua nerveusement avec son drap, du bout des doigts, avant de le retirer. Elle en extirpa ses jambes, qu'elle bascula pour s'asseoir sur le rebord du lit. Elle réajusta sa chemise de nuit et serra les nœuds dans son dos, pour se donner une certaine contenance, puis fixa le sol pendant quelques secondes, le temps que les petits points lumineux disparaissent de son champ de vision. Sans lever le regard, elle prononça ses premiers mots depuis plusieurs heures à l'attention de son petit ami. « J'avais peur que tu partes. » Sa voix se brisa alors qu'elle s'imaginait, pour la centième fois de la journée, pour la millième fois de ces derniers mois, qu'Andrew la quittait. « J'avais peur que ça te fasse flipper, que tu n'aies pas envie de t'encombrer d'une fille malade, et que tu t'en ailles. » Molly ne releva toujours pas le regard. La dernière fois que ses yeux avaient croisé ceux d'Andrew, c'était dans le métro bondé alors que sa tête lui tournait déjà, alors qu'elle lui demandait une énième fois qu'elle était la surprise vers laquelle il l'emmenait.
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Andrew Hastings
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MessageSujet: Re: ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) EmptyMer 17 Juin - 18:42

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Andrew n'arrivait même plus à savoir si ce qu'il ressentait était de la pure tristesse ou alors était de la colère, ou les deux mélangés. Il n'arrivait plus du tout à penser en réalité, tout se confondait dans sa tête, tous les mots qu'il pouvait entendre se cognaient dans son cerveau et tous les souvenirs de moments où il aurait dû comprendre que Molly n'allait pas bien lui revenait en tête. Un mélange de tristesse, de colère et de culpabilité, voilà ce qui traînait dans son corps à cet instant précis. Il aurait dû voir, savoir, deviner, tel était son rôle. Et il n'avait pas su le remplir correctement. Il avait osé prétendre qu'il pouvait devenir son mari alors qu'il n'avait même pas réussi à la protéger ou à ne serait-ce que se rendre compte que quelque chose clochait. C'était fou comme ses pensées et ce qu'il ressentait pouvait changer rapidement. Quelques secondes auparavant, il était en colère contre la jeune femme qui lui avait caché une chose aussi importante et désormais, il était en colère contre lui-même, s'en voulant de ne pas avoir pu l'aider comme il aurait dû, regrettant de ne pas avoir compris et surtout, de ne pas avoir été correctement là, comme il aurait dû encore une fois. Il lui en voulait probablement autant qu'il ne pouvait s'en vouloir à lui-même de ne pas avoir été là dans sa maladie, peu importait le temps que cela avait duré sans qu'il ne le sache. Peut-être Molly n'avait-elle plus assez confiance en lui pour lui avouer une si importante chose ? Et dans ce cas, il s'apprêtait à faire la plus grosse erreur de sa vie en cette journée. Il sentait tant la douleur prendre part de son corps en entier, il ressentait tout et il souffrait de l'intérieur à la simple idée de se poser toutes ces questions et de se dire que peut-être, la femme qu'il aimait plus que tout au monde ne l'aimait pas assez pour sa part. Il était obligé de marcher autour de lui pour canaliser toutes les choses qu'il ressentait, évitant ainsi de réellement exploser comme il en était capable en cet instant.

Il l'écoutait, bien qu'il ne semblait pas réellement le faire tant ses pensées l'assommaient et étant donné qu'il ne cessait de marcher, les yeux rivés sur le sol. Pourtant, il entendit la voix de Molly s'élever pour lui parler. « J'avais peur que tu partes. » Entendit-il, chose qui lui fit obligatoirement relever les yeux pour la regarder. Partir pour une maladie, en aurait-il été capable ? Non, certainement pas, il l'aimait beaucoup trop pour un jour pouvoir la laisser. Au contraire. Mais partir maintenant, alors que la colère et la culpabilité le bouffaient beaucoup trop, en était-il capable ? Oui. Mais pourtant, gardant simplement ses yeux dans les siens qu'il revoyait enfin, il écouta la suite. S'encombrer d'une fille malade, comment pouvait-elle dire une telle chose, comment pouvait-elle ne serait-ce que penser une telle chose alors qu'il avait toujours tout fait pour lui faire comprendre qu'il l'aimait comme elle était et que peu importait les galères que tous deux allaient avoir à traverser, il serait heureux tant qu'il les traversait avec elle. Aujourd'hui, tout semblait remis en question, toute la confiance de leur couple semblait être remise en question de par ces mots et honnêtement, Andrew ne savait pas. Il ne savait plus rien. Il étouffait, comme jamais, se sentait oppressé et trop grand pour cette pièce trop petit, se sentait étranglé par ses habits et asphixié par la vérité. C'était trop, tout était beaucoup trop d'un seul coup et il ne tenait pas.  « Je peux pas Molly. » Il manquait d'air, le sentait à l'intérieur de lui, il respirait certes, mais ce n'était plus assez, son oxygène le blessait en cet instant même alors qu'il croyait que cette même oxygène ne lui faisait pas confiance, ne l'aimait peut-être finalement plus comme auparavant, peut-être plus du tout même. Il ne savait rien de cette maladie, ne savait pas si c'était un cancer qui pouvait guérir, ou un cancer qu'il allait lui retirer sa fiancée. Il n'en savait rien et il aurait aimé savoir mais il en était pour l'instant complètement incapable. Son cœur brisé et ses jambes flageolantes, il chuchota un « je suis désolé » avant de se diriger vers la sortie, presque en courant, ouvrant la porte comme si cette dernière était la porte vers la guérison. Pour Molly et son cancer. Pour lui et son cœur brisé. Pour tous les problèmes quels qu'ils étaient. Pour tout.
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Molly Hastings
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MessageSujet: Re: ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) EmptyMar 23 Juin - 15:12




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Moliéna releva enfin le regard. Andrew partait et ce ne fut qu'à ce moment-là qu'elle daigna lever les yeux sur son dos tourné. Je peux pas. Il ne pouvait pas, il ne pouvait pas quoi ? Molly sentit sa respiration s'accélérer à l'instar des battements de son cœur. Je suis désolé. Allongée sur son lit d'hôpital, Molly resta d'abord immobile, paralysée. Et puis il y eut le déclic, sûrement celui de son petit ami passant la porte de sa chambre. Elle réalisa qu'il partait, et elle se redressa aussitôt. Elle s'extirpa de son lit et une fois debout, dû faire une pause de quelques secondes. Mais je n'ai pas quelques secondes, bordel ! Malheureusement elle ne contrôlait pas son corps, elle ne contrôlait plus rien, et les étoiles devant ses yeux l'empêchaient de faire un pas de plus. Elle entendit le bip de la machine s'emballer et retira la pince métallique accrochée au bout de son index, celle qui lui prenait le pouls. Aussitôt, le bip s'éteignit. Pas de long bip strident qui annonçait la mort du patient, simplement plus rien. Molly prit une grande inspiration et se mit à courir, sachant qu'Andrew était peut-être déjà loin. Elle se fichait pas mal des interjections de ses camarades de chambre qui lui suggéraient de ne pas sortir, ni de sa chemise de nuit en tissu-papier complètement ouverte sur son dos et sa culotte de plastique. Elle se retint à l'encadrement en bois peint, pour reprendre son souffle. Trois mètres, c'est rien. Ce n'était rien mais elle était déjà essoufflée. Comment parcourrait-elle les vingt mètres qui la séparait de son petit ami ? Elle ne pourrait pas. Alors, elle cria. « Andrew ! » Elle "cria". Sa voix était éraillée, faible. Mais il l'entendait, il était obligé de l'entendre. Il reconnaîtrait sa voix entre mille, hein ? « Andrew reviens, s'il-te-plaît » supplia-t-elle, les larmes resurgissant de plus belle. Molly avait réussi à s'arrêter de pleurer cinq minutes ; pas plus. « Je suis désolée Andrew, reviens, pitié reviens Andrew. » Elle sanglotait maintenant, continuant de marcher en direction de son petit ami, se tenant au mur pour ne pas flancher. Elle savait qu'elle n'allait pas bien, qu'elle s'évanouirait de nouveau si elle ne restait pas allongée ; mais elle s'en fichait. Rien n'importait plus qu'Andrew, que l'amour d'Andrew. Du coin de l’œil, elle aperçut une infirmière qui se dirigeait vers elle et accéléra le pas du mieux qu'elle le pouvait. « Tu peux pas me laisser » murmura-t-elle à l'intention d'Andrew, alors que l'infirmière l'attrapait par le bras. Elle se dégagea d'un mouvement, mais l'infirmière la rattrapa aussitôt. Et Molly se laissa faire. Pour autant, son regard ne quittait plus Andrew. Le torse d'Andrew. Et puis, finalement, ses yeux. Elle croisa son regard pour la première fois depuis des heures, et ce qu'elle y vit lui serra le cœur, puis le déchira en un million de morceaux. Il voulait partir, cela se voyait. Il en avait envie. Il ne voulait pas rester là, il ne voulait pas rester avec elle. Il ne pouvait pas. Molly déglutit avec difficulté, ne bougeant plus, l'infirmière accrochée à son bras -ou peut-être elle, accrochée au bras de l'infirmière. Il part pour toujours, pensa-t-elle. Je ne le reverrais jamais. Elle redoubla de sanglots, redoubla de larmes. Elle avait l'impression de perdre sa vie, toute sa vie. À côté de ça, le cancer ce n'était rien ; rien du tout. Et c'était dire ; la peur de la mort emplissait Molly de tout son être, elle était plus forte que tout. Alors, que son amour pour Andrew soit au-dessus de ça en disait long. « Je t'aime Andrew ne pars pas... » L'infirmière la prit par l'épaule et la détourna, non sans une certaine difficulté, de son petit ami. Elle la ramena dans sa chambre, dans son lit, dans sa maladie.
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Andrew Hastings
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MessageSujet: Re: ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) EmptyDim 12 Juil - 13:56

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Life doesn't give you the people you want. It gives you the people you need; to help you, to hurt you, to love you, to leave you, and to make you into the person you were meant to be.

Il aurait du faire marche arrière, il aurait du céder au regard de sa fiancée, venir la prendre dans ses bras, l'autoriser à le frapper pour sa débilité. Il aurait du s'avancer vers elle, s'occuper d'elle, lui chuchoter combien il l'aimait et que non, il n'allait pas l'abandonner. Et pourtant, il ne l'avait pas fait. Non, il était simplement parti. Parti parce qu'il n'y arrivait pas, ne s'en sentait pas capable. Il n'arrivait pas à la regarder et à accepter ces mensonges par omission, il n'arrivait pas à supporter l'idée qu'il risquait de perdre à tout jamais la femme qu'il aimait le plus au monde, celle qu'il voulait épouser depuis le premier regard. Il n'arrivait pas à supporter l'idée de devoir un jour se remettre de sa peine causée par le décès de la femme de sa vie, il n'y arrivait tout simplement pas et il n'avait pas envie de devoir y arriver, de devoir l'aider dans cette épreuve au risque de lui même trop en souffrir. Mais pourtant, il n'avait pas non plus le droit de l'abandonner pour une maladie qu'elle ne souhaitait bien entendu pas, il n'avait pas le droit de l'abandonner ainsi alors qu'elle était dans un moment où justement, elle avait plus que jamais besoin de son soutien. Alors pourquoi ses jambes le menaient en dehors de cet hôpital ? Pourquoi, quand l'infirmière avait rattrapée Molly, avait-t-il tourné le regard pour partir ? Pourquoi était-il aussi peu loyal, aussi stupide, aussi détestable, aussi ridicule ? Il n'en savait rien, absolument rien. Et que ses jambes en vinrent à le mener sur ce parking d'hôpital, où l'air pur vint chatouiller sa peau, il se laissa aller. Il se laissa tomber à terre et se mit à pleurer. Comment pouvait-il l'abandonner dans un tel moment ? Comment pouvait-il lui-même se supporter ici alors qu'à l'intérieur, Molly ne réclamait que son aide ? Pourquoi la vie jouait-elle tant avec eux ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi. Tant de pourquoi sans réelles réponses, tant de questions qu'il pouvait se poser, tant de stupidité dans son acte désespéré. Tant d'amour pour la jeune blonde perdue dans son lit, probablement apeurée, triste, malheureuse et amoureuse, regrettant son cancer qu'elle n'avait bien sûr pas provoqué. Elle n'y était pour rien, absolument rien. Andrew n'avait pas le droit de lui reprocher une telle chose. Certes, elle lui avait caché et l'aurait probablement encore fait un certain temps mais qu'aurait-il fait à sa place ? « Monsieur ? Monsieur, tout va bien ? » Voilà qui le fit revenir à la réalité. Il se donnait en spectacle. Assis ici à même le sol, pleurant pour un acte de son plein gré quoique ridicule, il se donnait en spectacle. Alors il se releva, s'excusa auprès de ces personnes, et confirma qu'il allait bien. Mensonge. Que pouvait-il faire pour aller mieux, honnêtement ? Quelle était la seule et unique solution pour cela ? Molly. Molly. Elle était son remède, elle était son bonheur, son rayon de soleil, son amour, celle qu'il aimait plus que de raison. Elle était tout cela, il avait besoin d'elle. Tout comme elle avait besoin de lui. Alors à quoi bon jouer au malheureux ? Ne serait-il pas plus heureux en vivant à fond avec Molly plutôt que tous deux séparés ? Il ne pouvait pas lui faire ça, il ne pouvait pas se faire ça, il ne pouvait pas faire ça tout court. Alors il décida de ne pas le faire.
Il sécha ses larmes et, d'un pas décidé et convaincu, entra à nouveau dans l'enceinte du bâtiment. Il ne baissa même pas la tête, ne marcha pas plus lentement que d'ordinaire, non. Il faisait le bon choix. Alors il arriva jusqu'à la porte de la chambre de Molly et d'autres patients et, après avoir inspiré un grand coup pour se donner du courage, il ouvrit celle-ci. Quel malheur de voir sa petite-amie dans un tel état de par sa faute, comme si elle n'avait pas déjà suffisamment de peine pour que lui et sa stupidité ne viennent en rajouter. Comme si la vie n'avait pas déjà été si compliquée pour la blonde. Il s'approcha, sans un mot et vint simplement s'asseoir près d'elle, sur la chaise prévue à cet effet. Il prit sa main dans la sienne et la porta à ses lèvres pour y déposer un doux baiser. Il ne parlait toujours pas, préférait le silence et les gestes aux mots. Alors, assis là, sa main dans la sienne, il décida de s'excuser en gestes, embrassant sa main plusieurs fois, se levant pour venir embrasser son front, dans un geste délicat et protecteur pour finalement finir par les poser sur ses lèvres, doucement, tendrement, juste une petite pression accompagné d'un « Je suis là » si faible qu'il ne put savoir s'il l'avait réellement prononcé où si ce n'était que le fruit de son imagination. Mais oui, il était là.
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Molly Hastings
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MessageSujet: Re: ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) ☆ the kinda thing that beats you 'til you're dead (andrew) EmptyLun 27 Juil - 20:22




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Il était parti. Définitivement ? Molly espérait que non, sincèrement, du plus profond de son cœur, son âme, du plus profond de tout ce qu'elle pouvait. Elle ne serait pas allée jusqu'à dire Autant mourir tout de suite, si Andrew venait à ne plus jamais la revoir ou lui parler, parce que la mort était tout simplement ce qu'il y avait de pire à imaginer pour elle ; mais réellement, elle n'aurait plus autant de raisons de vivre si c'était sans son petit ami. Il y avait toujours ses parents et son petit frère, mais ils étaient de l'autre côté de l'Atlantique et il y avait une demi-journée de décalage horaire ce qui n'était pas pour faciliter leurs échanges. Ici, à New-York, Molly ne s'était pas faite d'amis. Alors pour qui rester, pour quoi ? Mais si elle n'avait plus Andrew, comment pourrait-elle ne serait-ce qu'envisager de se payer un billet d'avion pour l'Angleterre ? Elle était loin, bien loin d'en avoir les moyens. Bien sûr que si ses parents apprenaient qu'elle était seule ils s'empresseraient de lui en acheter un, de billet, mais Molly n'avait aucune envie de participer davantage aux dettes familiales. Et puis, clairement, elle aimait trop Andrew, il était beaucoup trop important pour elle pour qu'elle puisse imaginer vivre sans lui. Ce ne serait pas seulement un petit chagrin à surmonter, ce serait littéralement un deuil à faire ; et dans son état actuel, elle savait qu'elle n'en était pas capable.

Hm hm. Un raclement de gorge vint la tirer hors de ses pensées. Molly releva le regard, qui vint se poser sur le médecin qui lui était attitrée depuis son arrivée à Memphis. Une bonne femme très gentille, attendrissante, que lui avait chaudement conseillé son spécialiste à Londres. Molly se mordit la lèvre inférieure, prête à recevoir toute une horde de réprimandes. Sa spécialiste n'était pas comme ça, mais elle se trouvait tellement idiote présentement qu'elle était persuadée que l'on ne pouvait lui dire rien d'autre que ça. Au lieu de ça, Madame Lockhart se montra adorable, comme à son habitude. S'il y en avait une qui avait trouvé sa vocation et qui savait mettre en confiance et rassurer ses patients, c'était bien elle. « Bonjour Moliéna » prononça-t-elle à mi-voix, à la fois pour ne pas déranger les autres patients mais aussi pour ne pas brusquer la blonde qu'elle savait bouleversée. La concernée hocha la tête doucement. L'infirmière qui l'avait ramenée dans sa chambre l'avait faite s'asseoir sur le bord de son lit, et c'était la position dans laquelle elle se trouvait encore. Elle n'avait pas bougé ; depuis le moment où l'infirmière l'avait quittée jusqu'à ce que le médecin entre, Molly s'était contentée de fixer le sol, laissant ses larmes couler et ses pensées s'activer. « J'ai cru comprendre que mon collègue avait fait une erreur et qu'Andrew était au courant. Je suis désolée. » Comment pouvait-elle être aussi compréhensive ? Molly esquissa un sourire au milieu de ses sanglots ; cette femme lui rappelait sa mère, qui lui manquait terriblement. Madame Lockhart s'approcha de sa patiente et la prit dans ses bras. Elle la serra chaleureusement contre elle pendant de longues secondes, puis s'écarta et effaça de ses doigts les larmes qui ne cessaient de couler le long des joues de Molly.

Le médecin quitta la pièce quelques minutes plus tard, après avoir posé à la jeune Dunnam tout un tas de questions. Certaines sérieuses, certaines banales, certaines d'ordre médical, certaines d'ordre personnel. C'était plus pour faire la conversation, pour s'enquérir de l'état général de sa patiente, plutôt que réellement tirer des conclusions. Pour cela, elles se fixèrent un rendez-vous le surlendemain. Quand le docteur Lockhart quitta la chambre, Molly s'installa de nouveau dans son lit, allongée. Elle était étrangement apaisée, la présence de sa spécialiste l'ayant calmée alors qu'elle n'aurait pas cru que cela puisse être possible seulement quelques minutes plus tôt. Elle s'efforça néanmoins à ne penser à rien, ou alors à des choses qui n'avaient aucun rapport avec son cancer ou son petit ami qui l'avait abandonnée. Elle pensa au chat que sa famille avait recueillie il y a trois ans, elle pensa à son frère et se demanda ce qu'il était en train de faire, elle pensa à la commande à laquelle elle devait répondre, elle pensa à l'appel du banquier qu'elle avait reçu dans la matinée. Et puis un clignement de paupières après, Andrew se trouvait assis dans la chaise à côté de son lit. Moliéna pinça les lèvres. Elle avait beau avoir retrouvé une respiration régulière, les larmes avaient beau s'être taries, son visage trahissait la tristesse et la panique immenses qui la submergeaient il y a quelques minutes encore -et qui la submergeaient toujours, en réalité. Ses joues étaient noires de mascara et ses yeux étaient bouffis, les prunelles entourées de rouges et les paupières gonflées.

Molly ne réalisa pas tout de suite qu'Andrew était effectivement assis à côté d'elle, qu'il était réellement revenu. Elle pensa d'abord que c'était une illusion, peut-être, mais quand il lui prit la main elle fut bien forcée d'admettre que c'était la réalité et non un songe. Elle resta bloquée, néanmoins ; elle se protégeait, sûrement. Qui disait qu'il n'allait pas regretter d'être revenu, qu'il n'allait pas se lever et quitter de nouveau la chambre ? Alors Molly se concentra sur sa respiration, repensa à toutes les choses banales auxquelles elle avait pensé une petite minute plus tôt, en ajouta d'autres aux lots. La couleur dont elle aimerait repeindre le salon, le plat qu'elle préparerait une fois qu'elle serait rentrée à l'appartement, la petite-grand mère de l'appartement d'en-face qui lui avait souri avant hier soir. Mais quand Andrew appuya ses lèvres contre son front, tout se débloqua, instantanément. Une vague de chaleur s'empara d'elle et tous ses soucis -du moins, ceux le concernant- semblèrent s'être envolés. Elle savait, au fond d'elle, que tout n'était pas réglé et qu'ils auraient à discuter de ça, mais le pire était derrière eux. Elle se sentait bien, il était là. C'était tout ce qui comptait. Alors quand il l'embrassa, elle lui rendit son baiser. Elle lui transmit tout ce qu'elle ressentait ; sa tristesse, sa peur, son angoisse, à quel point elle était désolée.
À quel point elle l'aimait.


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