there are no certainties, there are only opportunities . (kat')

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IL N'Y A PAS DE CERTITUDES, IL N'Y A QUE DES OPPORTUNITÉS.
©.mad love

Lorsqu'il poussa les portes du bar dans lequel il travaillait. Obéryne, aussi étrange que cela puisse paraître se sentit comme chez lui. Cet odeur de bière et de cendriers froids lui rappelaient tellement de bonnes choses, des choses qu'il ne connaissait que trop bien, des choses qu'il avait oublié, dans les bons moments mais qu'il ne connaissait que trop bien depuis sa rechute.
Le réveil avait été des plus difficiles, trop peu de sommeil, pas assez pour se sentir en pleine forme mais juste assez pour pouvoir tenir le coup jusqu'à ce qu'il retourne s'allonger dans ce grand lit, bien trop vide pour n'accueillir qu'une seule personne. Les yeux encore imbibés de sang, il avait essayé de réduire cette rougeur en se mettant quelques gouttes de liquide mais apparemment pas assez afin de pouvoir retrouver une couleur normale. Son visage était une fois de plus marqué, par la fatigue, par la cigarette, par l'alcool qu'il ingurgitait en grosse quantité, mais également par la drogue qui parcourait son sang à l'heure actuelle. Il n'avait fallut qu'un soir, un seul et unique soir, cette nuit de trop pour qu'il replonge. Il était seul, désespérément seul, il ne cherchait pas d'aide, il ne voulait pas d'aide. Cette solitude était devenue sa meilleure amie, son alliée. Il n'en oubliait pas sa famille, bien au contraire, il cherchait simplement à ne pas les inquiéter comme ils avaient pu le faire par le passé.

Saluant les quelques employés déjà présents sur les lieux et qui s'activaient à faire le ménage. Lui se dirigea en direction de son bar. Quelques verres semblaient y traîner. Il avait fait la fermeture la veille, laissant un peu de vaisselle qu'il allait faire aujourd'hui. Il remarqua qu'à côté des bouteilles d'alcool traînait encore son paquet de cigarettes qu'il avait oublié. Arquant son sourcil, un fin sourire vint à se dessiner sur ses lèvres endolories par le dernier coup qu'il s'était prit, il y a quelques jours de cela, alors qu'il sortait du travail, un groupe de jeunes était venu lui imposer qu'il donne ses cigarettes, chose qu'il avait refusé. Heureusement pour lui, Katya avait été présente, sortant au même instant, elle n'avait pas hésité à appeler la police, à ameuter tout les passants, laissant alors le groupe partir en courant.
Un numéro de téléphone se trouvait sur un bout de papier froissé, sans forcément mettre un visage sur ce numéro, il le prit de sa main tremblante par le manque de poudre qui commençait doucement à se faire sentir, le froissa un peu plus et décida de le jeter à la poubelle. Pas ce soir. « Salut Kat ! » Entendit-il derrière. Il se retourna, ferma sa main en poing, faisant dés lors passer le tremblement. Il se devait de faire bonne figure, au moins devant sa sœur. Elle qui avait vécu sa descente aux enfers, elle qui avait été présente lors de cette prise qui le conduisit directement en cure de désintoxication. Il avait beau être le grand-frère, par moment, ses sœurs et surtout Katya, semblait avoir bien plus de maturité que lui.

Essayant de faire bonne figure, Obéryne lui sourit tout en reprenant sa tâche. Il devait préparer le bar pour ce soir. « Hey, ça va ? » Lui demanda-t-il assez machinalement. Au fur et à mesure des années, il avait réussi à feinter la bonne humeur, comme-ci tout allait bien, comme-ci de rien n'était. Obéryne savait jouer de ses émotions. « Tu voudras que je te ramène ce soir ? » Comme un bon frère protecteur avec sa sœur. Il se devait de prendre soin d'elle, tout comme du reste de sa famille.
S'il se trouvait là, à cet instant, un emploi entre les mains, c'est parce qu'elles lui avaient laissé sa chance, parce qu'elles croyaient en lui et parce qu'elles savaient que personne, mise à part lui savait faire les meilleurs gin fizz jamais connu. Reconnaissant ? Bien évidemment qu'Obéryne se le sentait, il n'allait pas tout gâcher.

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À peine une semaine qu’elle retrouve le goût de sortir, de reprendre sa vie en main. Des mois qu’elle se laisse happer par la peine, qu’elle se laisse posséder par les doutes et qu’elle n’a pas envie d’entendre les commentaires des autres sur ses choix. Elle n’aime pas entendre du mal sur Trent. C’est plus fort qu’elle. Elle ne lui pardonne pas, mais elle pense qu’il a assez souffert. Ils veulent la défendre. Elle n’a pas besoin des mots pour se sentir mieux. Elle a cette impression qu’elle ne sera jamais réellement comme avant. Quelque chose de brisé. Katya, elle n’a pas envie d’entendre. Elle a envie de l’aider Trent, mais elle n’a pas la moindre idée de ce qu’elle doit faire pour qu’il se sorte de cette impasse.
Son esprit cesse de tourner, de se percuter à des questions sans réponses. Trent. Jesse. Elle ne se sent pas prête, elle a peur de s’ouvrir une fois de plus pour souffrir. Elle ne fait plus confiance aux gens aussi facilement et elle ne se laisse pas bercer de douces intentions. Elle reste méfiante. Ça a changé et elle ne peut pas revenir en arrière. Elle est une autre femme. Plus méfiante. Plus craintive. Moins emplis d’intentions gentilles pour les autres. Sauf pour sa famille.

Katya, elle a pas mal de chose à faire avec les mois d’absence. Les jours accumulés. Sa sœur à tenue en ordre, mais tenir un bar n’est pas si simple. Surtout sur cette rue. La rue de la musique. C’est pour cette raison qu’elle a demandé à son frère de venir, de faire des boissons et de jouer pendant la soirée. Parce qu’elle reconnaît son talent et que ce n’est pas une discothèque, les gens ne viennent pas pour danser, mais pour prendre du bon temps. Écouter de la musique. Parler. Elle sait que son frère sera là ce soir, ça lui fait chaud au cœur. Sa famille. Sa famille est très importante pour elle. La seule à ne pas la quitter. À être toujours là.
Il s’approche. « Hey, ça va ? » Un sourire qui passe sur ses lèvres alors qu’elle se retourne pour le prendre dans ses bras. Elle se sent bien quand sa famille est près d’elle, là pour lui donner un coup de main dans ses projets. « Ca passe. Tu voudras que je te ramène ce soir ? » Katya. Elle ne peut empêcher un rire de passer d’entre ses lèvres, elle hausse les épaules. « Si tu bois pas trop ce soir, sinon c’est moi qui te ramène. C’est le désavantage de faire les verres. Moi personne ne m’offre rien dans mon bureau.» La moquerie dans le fond de sa voix. Elle s’amuse un peu. Les gens offrent souvent des verres à ceux qui les préparent, c’est comme ça. Elle sait que parfois, il finit par complètement droit à la fin de la soirée. « Toi? Comment tu vas.» Elle n’est pas dupe. Pas comme avant. Pas comme avant de changer. Elle voit un peu dans le fond de ses iris, elle décèle quelques façades de joie qu’il élève. Sans plus. Il faut qu’elle tâte le terrain, qu’elle tente d’en apprendre plus. Katya. Elle est là pour lui. Comme ils ont été là pour elle. Trent reste un sujet particulièrement délicat. Un peu trop même. Ça a toujours été ainsi. « Ça fait bizarre de recommencer.» Un aveu qu’elle lance sans penser. Des mois qu’elle reste cloîtrée dans sa demeure. Elle reprend vie. Avec Jesse. Elle se sent bien. Elle a peur et c’est pour cette raison qu’elle ne parle pas de lui. Elle ne sait pas, Katya.

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Entre les deux, depuis les récents événements, la relation qu'ils entretenaient avait changé. Non pas en mal, bien au contraire, plus proche que jamais, Katya avait été là dans les moments les plus difficiles de sa vie, ces instants où, sombrant dans le noir, il pensait ne jamais pouvoir ressortir sa tête hors de l'eau. Mais elle, elle était là, présente pour lui. Le soutenant, l'aidant, allant jusqu'à s'oublier elle-même afin de pouvoir prêter une main forte à son aîné. Obéryne n'était pas comme ça, il ne voulait pas, il ne le désirait pas, être un jeune homme demandant de l'aide. Il 'était l'aîné, il se devait la protection de sa famille, mais Katya, Katya avait été là, pour l'aider, le soutenir, l'épauler et le protéger. Entre les deux, cette relation fraternelle était fusionnelle.
Katya lui avait donné la chance, l'opportunité même de pouvoir se « racheter », de pouvoir à son tours redevenir celui qu'il était, ce frère plein de joie de vivre, aimant et protecteur. Les choses prenaient leurs temps, un peu trop peut-être... Obéryne avait la force et l'envie de s'en sortir, mais ses vieux démons ne le lâchaient pas, bien au contraire, lorsqu'ils se regardaient dans le miroir, il pouvait les voir, sur ses épaules, derrière lui. À chaque instant, la douleur était plus intense, replongée, rien qu'une fois, c'est ce qu'il se disait, demain serait un autre jour, c'est ce qu'il pensait, mais tout les jours finissaient par se ressembler. Tout les jours l'épreuve était plus difficile, tout les jours son combat qu'il essayait tant bien que mal de mener devenait un véritable obstacle !

« Si tu bois pas trop ce soir, sinon c’est moi qui te ramène. C’est le désavantage de faire les verres. Moi personne ne m’offre rien dans mon bureau.» Un rire s'échappa de ses lèvres. Il est vrai que depuis qu'il travaillait, depuis qu'elle lui avait donné la chance de travailler pour lui, Obéryne passait de nombreux soirs à prendre quelques verres que de charmantes clientes ne pouvaient s'empêcher de lui offrir. Les vieux démons ne sont jamais bien loin ! Il le savait, passant sa main sur sa nuque, intérieurement, il se dit qu'il allait faire des efforts. « Toi? Comment tu vas.» Une question bien banale qu'elle vint de nouveau lui poser. Allait-il bien ? Si d'apparence, devant elle, il faisait en sorte de se montrer souriant, comme un frère à l'égard de sa petite sœur. Intérieurement, la douleur était-elle qu'il avait envie de hurler, de crier de toutes ses forces. Le manque se faisait ressentir, un peu plus à chaque instant, ses mains tremblotantes alors qu'il préparait son bar, qu'elle se tenait devant lui et qu'elle pouvait, à chaque instant, se rendre compte qu'il n'allait pas comme il essayait de la rassurer. Il se contenta de hausser les épaules, un simple m'ouais voulant s'exprimer. « Ça fait bizarre de recommencer.» A qui le disait-elle. Hochant la tête, il se tourna vers elle, lui sourit. Elle aussi en avait traverser des épreuves. Katya était une fille bien trop belle, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, pour qu'on vienne à lui faire du mal. Obéryne se l'était juré, plus jamais, plus jamais on ne viendrait à toucher à un seul de ses cheveux ! « Je ne te le fais pas dire ! » On revient de loin, pensait-il.

« A nous de saisir cette deuxième chance qu'on nous offre ! » Une parole qu'il aurait mieux fait d'écouter plutôt que de la dire à sa sœur. « D'ailleurs, je n'ai pas vraiment eu l'occasion mais je t'en remercie. » Un sourire sincère, un peu gêné, son regard dans celui de sa sœur. Il le savait, il lui devait tellement de choses !

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« Je ne te le fais pas dire ! » Un sourire qui passe sur ses lèvres alors qu’elle laisse son regard se poser sur son bar. Trop de travail pour qu’elle laisse tomber. Des années passées à tenter de le faire vivre, d’avoir une clientèle constante et une ambiance agréable. Elle ne voulait pas des bars sans vie, vide de sens. La musique, le groupe qui joue en arrière-plan et sa famille pour lui donner un coup de main. C’est ce qu’elle demande. C’est ce dont elle a besoin. « A nous de saisir cette deuxième chance qu'on nous offre ! » Elle a envie de le prendre dans ses bras, de lui dire qu’elle est contente qui soit là. Le passé qui la fait un peu moins souffrir, mais les stigmates dont elle ne peut se défaire. Ça hante. Ça ronge. Son corps qui crève de peur à l’approche des autres hommes, des hommes qu’elle ne connaît pas. La confiance qu’elle a du mal à accorder. La peur qui dort encore, qui se terre au fond des tripes et dont elle n’arrive pas réellement à se défaire.

« D'ailleurs, je n'ai pas vraiment eu l'occasion mais je t'en remercie. » Katya, elle s’approche et laisse son regard se poser dans celui de son frère. « Tu n’as pas besoin de me dire merci. C’est normal.» La main qu’elle pose doucement sur l’épaule. Elle. Elle reprend vie depuis peu. Le vide qu’elle ne ressent qu’à moitié, qui se dissipe pour revenir l’instant d’après. Sortir de sa demeure. Reprendre vie. Reprendre le travail. Ça n’a rien de facile, mais elle n’a pas envie de passer le reste de sa vie enfermé entre les murs de son appartement. « Je sais que tu as talentueux et j’aime bien t’entendre jouer alors c’est un geste égoïste.» Un faible sourire qui passe sur ses lèvres alors qu’elle détourne le regard. Les alentours qu’elle observe. Trop de choses à régler, mais elle a envie de passer un peu de temps avec lui. Pas envie de s’enfermer entre les murs de son bureau pour attendre, pour régler la paperasse qui traîne depuis des jours. Trent est venu lui rendre visite la première journée qu’elle a recommencé à travailler. La peur qu’il revienne, parce qu’elle sait qu’il ne risque pas d’être bien traité s’il revient alors que sa famille est là.
Avec son frère, ça lui permet de penser à autre chose que les maux qui la rongent encore. Elle veut l’aider, elle sait voir derrière les apparences, derrière les masques et les mensonges. Elle sait qu’elle n’est pas la seule à souffrir. Pas besoin de penser à ses maux, à son passé et les coups qu’elle a pu recevoir. Elle veut l’aider. Elle n’a pas envie qu’il s’enfonce comme elle sait qu’il n’a pas envie qu’elle s’enfonce. La famille Connely. La famille unie depuis toujours. Les soirées à rire. Elle n’en garde que des bons souvenirs et elle n’a pas envie que ça change. « Puis ça me fait de la compagnie pour la soirée, je ne me sens pas la force d’être seule à recommencer.» Un souffle. Un aveu qu’elle lance.

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