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(asher) ghost story

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MessageSujet: (asher) ghost story (asher) ghost story EmptyLun 1 Juin - 17:15

ghost story
Maybe I'm just a ghost. Disappear when anybody's close. Go through you when you travel. Travel over near. Maybe I'm just a ghost. Emptied by 'em, anybody knows. Maybe I'm on the ropes or I'm not even here.

Le sang. Le sang qu’elle voit sans cesse. Les indices qu’elle doit retrouver. Les tueurs qu’elle doit arrêter. Elle ne fait pas ça pour aider les autres. Elle ne fait pas ça pour se sentir utile. Parce qu’elle ne sait pas rien faire d’autre. Le sang qui a toujours été une étrange fascination pour elle. C’était le meilleur moyen de canaliser. De calmer. D’assouvir cette étrange curiosité. Elle n’a jamais été comme les autres Arlena, mais elle a toujours fait semblant de l’être. D’avoir une vie normale. Le sang fascinant. Ce n’est pas pour aider. Ce n’est pas pour porter le costume d’héros qu’elle est ici. Elle ne ressent rien, trop souvent. La difficulté à se glisser dans la peau des autres, à savoir ce qu’ils peuvent ressentir. Elle les comprend, dans le sens théorique, dans la logique, mais les émotions sont trop abstraites. Elle sait sa douleur. Elle sait son manque. Elle sait l’attirance. L’amour. Ce n’est que l’illusion créer par la société. Être dans les normes. Avoir une vie rangée, une vie de famille. Ça ne lui ressemble pourtant pas. Arlena, elle a tenté d’avoir une vie saine, un semblant de bonheur avec un homme qu’elle aimait. Qu’elle pensait aimer. L’amour est vague. L’amour est quelque chose qu’elle ne comprend qu’à moitié. La vie à son ventre et la mort qui percute le bas ventre. Le bébé mort à la naissance. Elle qui sombre un peu plus dans la folie, qui se laisse prendre par la souffrance, par le mal. Plus rien. Le vide. Le chaos.

Un soupire. Les pensées qui se percutent dans son crâne. Les fioles qu’elle manipule. Les tests qu’elle doit faire. Quelques jours qu’elle s’éloigne de sa demeure, qu’elle n’a pas envie d’y rentrer, qu’elle n’a plus envie de faire semblant. Les seules croyances qu’elle ressent poussent la blonde à agir contre ses envies, contre ses idées. Le mariage. Les vœux. Les envies d’un autre qu’elle refoule. Lui. Lui dans sa vie depuis des années. Désir ardent qu’elle ne contrôle pas.
Elle soupire Silke. Elle se libère les mains et retire les gants. Elle n’a pas envie d’être là. La peur qui ronge les tripes. Elle ne veut pas faire partie du tableau, mais elle sait qu'il rôde. Le peur qu'elle tente de cacher.

Une tête se dessine dans la porte de son laboratoire. Elle aime travailler seule. Elle n’aime pas la compagnie. Elle n’aime pas la majeure partie des gens, jamais d’accord avec leur façon d’être ou leur personnalité. Arlena, elle est plus efficace en solitaire.
Petit gamin qui apparaît. Elle laisse son regard se poser sur lui. Les doigts filent contre l’habit de protection qui couvre ses formes. Les sourcils qu’elle fronce. Arlena, elle n’aime pas sa présence. Cette étrange sensation qu’il se complaît à l’analyser. Elle et ses masques. Ce qu’elle cache au monde. Elle n’aime pas qu’on puisse voir derrière, qu’il puisse percer à jour ce qu’elle est. Il est profileur. C’est son métier. Il est capable de cerner les masques. Quelques pas qu’elle fait en direction de lui, sans poser son regard directement dans le sien. Un enfant à ses yeux. « Qu’est-ce que tu fais ici? Tu as besoin de quelque chose?» Elle. Elle connaît le sang. Elle serait d’une grande aide sur le terrain, capable de comprendre un meurtre en voyant le carmin. Elle n’a pourtant pas envie. La solitude est plus complaisante à ses yeux. Pas de mots à échanger, pas de masques à porter. Elle s’arrête pour lui faire face, un sourire se glissant contre ses lèvres. Les convenances qu’elle connaît. « Ce n’est pas un terrain de jeu ici.» Moquerie. Qu’elle le repousse qu’il cesse de venir, de voir et de comprendre. Ça ne lui plaît pas.
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MessageSujet: Re: (asher) ghost story (asher) ghost story EmptyDim 28 Juin - 16:59

Ghost Stories
Maybe I'm just a ghost. Disappear when anybody's close. Go through you when you travel. Travel over near. Maybe I'm just a ghost. Emptied by 'em, anybody knows. Maybe I'm on the ropes or I'm not even here. ▬ Temps difficiles pour l’Anglais, objectifs qu’il n’atteint pas. La Danoise qui lui glisse entre les doigts. Solveig et lui qui rament toujours plus, dans le sens relationnel du terme. Il aimerait qu’enfin, les choses se remettent à tourner rond et que la vie reprenne son cours. Mais qu’importent les tentatives, les envies, il semble que le mur sera toujours trop haut. A quoi bon, de toute façon, l’existence d’Asher a perdu de son essence. Le frère disparu, un peu de sa vie avec. Noah sera toujours mort. Alors il se tue un peu au travail, un peu à la tâche, avec l’envie immense d’oublier un peu le désastre qui forme son quotidien. Il y a les contrats des rombières, les vieilles persuadées que leur jeune voisin gothique n’est qu’un tueur en série et qu’il va tuer leur chat, les femmes incertaines souhaitant traquer le mari infidèle. Puis il y a les affaires réelles, celles aux accents excitants, les crimes non-élucidés réclamant un certain doigté. On ne fait que rarement appel à lui, Memphis n’est rien comparée à Washington en matière d’affaires criminelles, il ne retrouvera jamais le frisson connu au FBI. Il n’est pas là pour ça, de toute façon. Mais toute aventure est bonne à prendre. Pour oublier.
Chaque fois, il essaie de l’entrainer dans son sillage, elle, la reine des morts, celle qui fait parler le sang mieux que les vivants. Sur le peu de collaborations effectuées, leurs résultats ont toujours dépassé les attentes alors il n’en attend pas moi à chaque nouvelle tentative. Il sait que leurs efficacité serait beaucoup plus grande si elle acceptait de le suivre, une fois, de sortir de la grotte dans laquelle elle s’enferme. Puis l’observer l’amuse tellement qu’il ne s’en lasse pas, l’Anglais, dans son esprit furieusement curieux. Nul doute qu’elle détesterait se savoir épiée, étudiée. Mais elle doit déjà l’avoir réalisé, l’amusement qu’il prend à tester ses réactions, par des questions jetées au hasard, une provocation dont il joue bien volontiers.
Dossier sous le bras, il passe la tête par l’embrasure de la porte, comme ça, sans même prendre la peine de s’annoncer.
▬ Salut ! J’espère que je ne te dérange pas ! Qu’il déclame avec un sourire immense après avoir déjà traversé la moitié de la salle. Mensonge. Evidemment qu’il espère la déranger, il espère même la prendre au dépourvu, profiter pour découvrir tous les masques un à un. Il lui semble en voir un nouveau à chaque rencontre. Loin de lui l’idée de juger, il s’en fiche, Asher, les gens sont comme ils sont tant que rien ne s’attaque à ceux qu’il apprécie. Tant que l’innocence n’est pas souillée, il n’a nullement l’intention de faire quoi que ce soit des informations qu’il détient. Il ne couche rien sur papier, tout est dans le fond de son crâne, dans les tréfonds d’un cerveau en vrac.
▬ Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu as besoin de quelque chose ? La question évidente, la réponse qui l’est tout autant, si bien qu’il garde un silence railleur, se contentant d’un vague haussement d’épaule. Il a besoin d’elle. Et elle doit bien en avoir conscience. Son aide serait si précieuse que l’Anglais ne peut s’empêcher d’insister à chaque fois. Pas aujourd’hui, il va la laisser prendre un autre chemin.
▬ Ce n’est pas un terrain de jeu ici. Elle argue, moqueuse et il étouffe un rire amusé.
▬ En effet. Il y a des choses tellement plus intéressantes à l’extérieur… Il se retient de justesse avant de prononcer les phrases fatidiques, celles qui risqueraient de la braquer. Faire son possible pour apprivoiser la louve solitaire, l’empêcher de ruer dans les brancards au moindre déplaisir. Pourtant, tester les limites comme les affinités.
Asher fait quelques pas dans sa direction, dossier pendant au bout de son bras.
▬ Mais j’ai un nouveau jouet et j’ai besoin de ton aide ! Meurtres atroces qu’il évoque comme s’ils n’étaient qu’anecdotes alors que ses yeux se fixent aux prunelles de la scientifiques. Recherche de la réaction, capter et imprimer la moindre impulsion sur les traits.
Il prend ses aises, pousse avec plus ou moins de précaution les ustensiles et les fioles pour s’aménager une place raisonnable, sans attendre le consentement de sa collègue.
Une photo, qu’il pose bien au centre. Détails qu’il n’épargne pas à la blonde, par respect pour son travail, pour ce qu’elle est. Nul besoin de ménager celle qui baigne déjà dans le métier.
▬ Deux gosses retrouvés égorgés sous un pont aux abords de Memphis. Deux semaines qu’ils étaient là, qu’il paraît. Volontairement vague, il lui laisse le loisir de s’approcher, de voir d’elle-même et de poser un premier diagnostic. Tout part toujours des premières hypothèses et, avec elle, les idées viennent beaucoup plus vite.
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MessageSujet: Re: (asher) ghost story (asher) ghost story EmptyMar 7 Juil - 17:08

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Maybe I'm just a ghost. Disappear when anybody's close. Go through you when you travel. Travel over near. Maybe I'm just a ghost. Emptied by 'em, anybody knows. Maybe I'm on the ropes or I'm not even here.

La tête qu’elle aperçoit. Lui. Le gamin qui passe trop de temps à venir lui parler. Cette impression qu’il analyse le moindre des mouvements qu’elle pose. Elle sait son métier. Elle sait deviner les gens, mais elle n’aime pas que les autres puissent savoir. Ici par envie. Pas pour sauver des vies, mais pour attiser la curiosité maladive de son enfance. Cette impression qu’il en sait trop, mais elle n’arrive pas à le repousser. Les moqueries qui fusent entre ses lèvres pour s’amuser de lui. Le petit. Le gamin à ses yeux.
Son esprit est pourtant autre part. Entre la peur et les envies. De lui. De ce fou qui erre dans les rues. Celui qui obsède la moindre parcelle de ses pensées. Celui qui fait naître le dégoût et les envies qu’elle n’assume pas. ▬ Salut ! J’espère que je ne te dérange pas ! Un semblant de sourire qui passe sur ses lèvres. Elle sait faire semblant, jouer pour les contenances et se fondre dans la masse, de ce que la société impose. Pourtant pas d’empathie, égoïste dans les gestes qu’elle pose. Comme les visites qu’elle n’aurait pas dû multiplier. L’orgueil qui ronge et les envies d’en savoir plus. « Un peu.» Sourire en coin. Moquerie de plus.

▬ Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu as besoin de quelque chose ? L’aide qu’elle refuse la solitaire, un signe de la tête en guise de réponse. Les fioles qu’elle manipule et le regard qu’elle finit par lever vers lui. Parce qu’il s’approche. Il entre dans son mode solitaire et elle a tendance à se fermer aux autres. Trop de souffrance qu’elle ne veut pas partager. ▬ En effet. Il y a des choses tellement plus intéressantes à l’extérieur… Elle lâche un rire. Elle s’en doute. Elle sait. Elle déjà été sur le terrain, mais elle n’aime pas faire équipe. Elle préfère se cloîtrer entre les murs de son laboratoire et elle a peur de le croiser lui, de voir les scènes de crimes et sentir la rage la ronger. Celui qui devrait crever derrière les barreaux. La peur qui ronge, mais la peur dont elle ne parle pas. Plus simple de l’ignorer.
Il s’approche. Il entre dans son espace et déplace les fioles qui traînent et installe ses documents. Le regard se détache, les mains ne bougent plus et elle vient croiser les bras sous sa poitrine. Les images qui qu’elle détaille, les enfants morts et rien qu’elle ne ressent. Le manque d’empathie. La mort ne lui fait rien. Que la mort de son enfant. Que le bébé mort dans les bras. Rien d’autre. Elle ne sait pas ressentir pour les autres. Elle ne sait que ressentir pour elle. Pure égoïste. Les images de corps en décomposition. Les blessures vagues. Les visages qu’ils ne peuvent pas reconnaître et la chaire rongée par les verres. ▬ Deux gosses retrouvés égorgés sous un pont aux abords de Memphis. Deux semaines qu’ils étaient là, qu’il paraît. Elle arque un sourcil et laisse son regard se relever pour se poser dans celui du jeune homme. « C’est pour ce que tu veux me faire sortir? Des gamins morts sous un peu. Pas assez intéressant.» Moue moqueuse qui se pose sur son visage. Elle attrape tout de même une photo pour regarder autour. Les traces de sang qui ont dur disparaître avec le temps, mais les trajectoires qu’elle veut voir. Elle arrive à trouver avec les dispositions, avec l’histoire du sang. Elle ne voit rien et l’état de la scène de crime doit être altéré par le temps. « La scène ne doit pas être intacte. Les photos ne me disent pas grand-chose. » Elle relaisse tomber les bouts de papier contre la table.



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