Nom : Foster, mais ce n'est pas son véritablement nom. En réalité, James se nomme Winger, mais ça fait bien des années qu'il n'a pas entendu quelqu'un l'appeler ainsi. Les Foster sont désormais sa famille et s'il n'en oublie pas pour autant ses origines, il se sent foncièrement l'âme d'un Foster. √ Prénom : James est son prénom, mais rares sont les personnes qui l'appellent ainsi. La plupart des gens se contentent de Jimmy, qui n'est autre que son surnom. C'est devenu tellement évident que même son patron l'appelle Jimmy ou même Jim. √ Âge : Actuellement, Jimmy est âgée de vingt-sept années. Il s'approche doucement de la trentaine et étrangement, ça ne lui fait pas peur. Il a profité de ses très jeunes années, désormais, c'est un homme posé, prêt à fonder sa propre famille. √ date et lieu de naissance : Le bouclé est né un certain vingt-cinq avril de l'année 1988, à San Antonio, au Texas. Il y a d'ailleurs passé une partie de son enfance, mais cela fait bien des années qu'il n'est pas retourné en ses terres natales. √ vos origines : Les parents du jeunes hommes étaient tous deux nés sur le territoire des Etats-Unis. Les Winger sont Texans depuis des générations. √ Métier : Cela fait deux ans que Jimmy travaille dans une prestigieuse agence de publicité dont une des branches se situe à Memphis City. Son emploi n'est autre que celui de planneur stratégique, c'est à dire qu'il est chargé d'élaborer les stratégies de communication d'une marque et d'en orienter l'exécution créative. C'est un métier prenant, mais qui le passionne et lui permet d'entretenir un style de vie assez luxueux. √ Orientation sexuelle : Bien que foncièrement pour l'égalité de tous concernant sa sexualité, Jim ne s'est réellement senti attiré que par la gente féminine. L'idée de tenter le coup avec un homme ne lui a jamais traversé l'esprit. √ Statut matrimonial : Il y a quelques semaines, Jimmy a passé un cap puisqu'il a plié le genou et demandé en mariage sa petite-amie. Il l'aime vraiment et compte bien faire d'elle sa femme. √ côté financier : Le jeune homme n'est pas riche, mais disons qu'il gagne bien sa vie. Sa carrière n'est qu'à son commencement et il sait que s'il continue sur cette voie, il risque de voir son salaire augmenter au fil des années. Caractère : intelligent - altruiste - généreux - mystérieux - secret - vif - fier - loyal - pudique - intransigeant - impulsif - marrant - bon vivant - conscient - vrai - franc - impatient - travailleur - adroit - sportif - simple - bordélique. √ groupe : haut les coeurs.

the last song
Pendant les huit premières années de sa vie, Jimmy a vécu une vie assez banale. Il vivait au Texas avec ses parents et son grand-frère. Tout a changé lorsque ses parents sont morts dans un accident de voiture. Si Jim en parle peu, c'est un événement qui a marqué sa vie à jamais. √ Depuis qu'il a été accueilli par les Foster, Jimmy vit à Memphis City... il a quitté la ville pour ses études, mais est revenu juste après. √ Adolescent, il faisait parti d'un groupe de punk-rock et jouait de la batterie. C'était un bon moyen pour laisser sa fibre artistique parler et pour se dépenser aussi. √ Sportif, il a longtemps fait du tennis. Jimmy a même fait un peu de compétition, mais vers ses quinze ans, il a eu une vilaine blessure au genou et a dû se calmer sur les entraînements. √ Bon vivant, Jim aime retrouver ses amis pour regarder un bon match de foot, une bière à la main, autour d'une bonne pizza. √ Il a la sainte horreur qu'on l'appelle par son prénom "James" et préfère largement les surnoms, s'ils ne sont pas ridicules, bien entendu ! √ Son téléphone lui est très important. Il n'est pas un gros geek coupé du monde, mais son téléphone contient beaucoup de choses très importantes, que ce soit par rapport au boulot ou à sa vie privée. √ Il possède un chien, Jay, âgé de deux ans. Un beau labrador noir qui lui rappelle indéniablement le chien qu'il avait étant gamin et qu'on lui a enlevé à la mort de ses parents, comme pour l'enfoncer un petit peu plus dans sa tristesse. √ Jimmy n'est pas de ce genre à aimer parler de son passé, de ce qui le rend triste ou l'empêche de dormir la nuit. Il est de ce genre de personne à vouloir régler les choses par lui-même et la psychologue qu'il a longtemps consulté lorsqu'il était gamin a eu du fil à retordre pour le faire parler. √ Charismatique, Jimmy s'est mis son patron dans la poche. Ce dernier voit grand pour son poulain et Jim sait qu'il est capable de grandes choses. √ Il a toujours appelé les Foster par leur prénom et non "papa et maman"... Pourtant, il les considère vraiment comme ses parents, ils l'ont recueilli et élevé comme leur propre fils, il porte même leur nom de famille... mais Jim n'est jamais parvenu à les surnommer papa et maman... √ Il a fait ses études à la prestigieuse université d'Harvard. A cette période, il a eu beaucoup de copines et a un peu trop fait la fête, mais au moins, Jim a profité de sa jeunesse.

all the single lady
ton pseudo : hook me up. √ âge : 22 ans. √ pays : la Fraaaaance. √ fréquence de connexion : tous les jours. √ comment t'es arrivé ici? : bazzart est mon ami. √ un commentaire? :      

story of my life
L'été touche à sa fin. Le soleil se couche sur la belle ville de San Antonio. Il fait chaud, mais la légère brise qui vient balayer les arbres offre assez de répit pour la petite famille qui a décidé de pic-niquer au bord du lac. Le papa sort de la voiture deux chaises pliantes pendant que la maman installe la grande nappe par terre. Un peu plus loin, deux gamins s'amusent, un beau labrador noir veillant sur eux à leurs pieds. Leurs chaussures abandonnées près de leurs parents, l'aîné apprend à son petit frère à faire des ricochets. "Faut que tu choisisses le caillou le plus plat", lui dit-il de ce ton faussement autoritaire. Du haut de ses six petites années, le plus petit regarde son frère avec de grands yeux admiratifs. Atticus est son modèle. Celui qui lui a appris à jouer au football, à faire ses lacets ou encore celui qui lui a enseigné comment parler aux filles. En un sens, il a toujours été son meilleur ami, si on oublie Doug, le chien de la famille. "Les enfants, venez on va manger !", se fait entendre la voix douce et chaleureuse de leur maman. Les deux gamins lâchent leur activité pour s'élancer à grandes enjambées vers leurs parents. C'est une soirée banale pour la famille Winger... Une soirée simple, emplie de rires, de douceur et d'une bonne humeur plaisante à observer... Une soirée qui restera à jamais gravé dans la mémoire de James.


"Faut pas que tu quittes le ciel des yeux !". Jim obéit à son grand frère. Au travers de la vitre de la voiture, il observe le ciel. En cette nuit d'été, le ciel est couvert d'étoiles et les deux gamins se sont mis en tête de guetter les étoiles filantes. "J'en ai marre, y en a pas !", râle le plus jeune, les bras croisés sur sa poitrine. Sur le siège passager avant, sa maman lâche un rire face à l'impatience de son dernier fils. "Vite !!! Regarde !". L'enfant tourne rapidement la tête, mais il est trop tard, l'étoile filante est déjà passée. "J'ai rien vu, j'peux même pas faire de vœux, c'est nul !". Les sourcils froncés, enfoncé dans son siège, le gamin boude... enfin, jusqu'au moment où Atticus tourne son visage vers lui. "Je l'ai vu moi et du coup je dois faire un vœux, mais je te le donne, si tu veux !". Jim ouvre de grands yeux, alors que son grand frère lui offre un petit sourire. Du coin de l'oeil, monsieur Winger observe son aîné avec fierté. "C'est vrai ?". L'aîné lâche un léger rire, avant de hausser les épaules. "Ouais, mais attention, faut pas que tu le répètes, parce que sinon il ne s'exaucera pas !". L'enfant hôche la tête et ferme les yeux. C'est là, à cet instant très précis qu'un cri se fait entendre. Celui de leur mère. Puis, il y a le son de la carrosserie se pliant sur le bitume et puis la douleur. Après, c'est le trou noir, la décente aux enfers... le changement radical dans la vie de ces deux êtres bien trop jeunes pour vivre une telle épreuve...  


"Jim, pss réveille-toi !". L'enfant ouvre difficilement ses yeux. Ses pupilles mettent quelques secondes à distinguer la silhouette de son grand-frère, dans la pénombre de la nuit. Contrairement à lui, Atticus semble bien éveillé... il est même complètement habillé. "Qu'est-ce qu'il y a ?", demande le cadet de sa voix encore endormie. "Habille-toi, on s'en va !". L'enfant ne comprend pas. Son frère surveille la porte de la chambre et lorsque le regard de l'aîné se pose sur Jim, l'enfant comprend qu'il doit se dépêcher. Jimmy se lève alors et enfile rapidement un pantalon, un t-shirt et cette paire de chaussures que son père lui avait acheté, quelques mois plus tôt... "Prends tes affaires", finit par lui dire Atticus en lui tendant un sac à dos dans lequel Jimmy perçoit les affaires de son frère. Il n'y a pas grand chose. Un peu d'argent et quelques effets personnels, seuls vestiges de leur vie passée. Finalement, quelques minutes plus tard, Atticus ouvre la porte de la chambre et fait signe à Jim d'avancer dans le couloir le plus silencieusement possible. "Pourquoi on s'en va ?", chuchote l'enfant. Il a confiance en son frère, mais il a également besoin de réponses. "C'est pas chez nous ici...", répond l'aîné, stoppant immédiatement le cadet dans sa marche. "Mais on est bien ici, ils sont sympas et puis on est tous les de/", il n'a pas le temps de continuer que son grand-frère se tourne face à lui et pose ses mains sur ses frêles épaules. "Ces gens sont payés pour nous garder sous leur toit. Ils ne remplaceront jamais papa et maman et on n'a pas besoin d'eux !". Jimmy plisse ses fines lèvres, ne sachant quoi dire. Atticus n'a pas tord, l'homme et la femme qui les ont recueilli ne remplaceront jamais leurs défunts parents... mais ont-ils vraiment le choix ? A quatorze et huit ans, les voilà orphelins... ils ont besoin d'adultes pour veiller sur eux parce qu'ils n'ont personne d'autre. Pas de grands-parents, pas d'oncles, ni de tantes... personne. "Allez, viens !", finit par dire l'aîné, tournant les talons pour sortir du grand couloir et se rendre dans la cuisine. Là, les lumières s'allument d'un coup et les enfants tombent nez à nez avec le propriétaire des lieux, leur tuteur depuis peu. "Vous faites quoi ?", demande-t-il d'un ton qui donne froid dans le dos à l'enfant. "On s'casse !", répond bravement Atticus, alors que son cadet se cache derrière lui. "Je crois pas non ! Ecoute gamin, les services sociaux vous ont placé ici, j'ai besoin de la tune qu'ils me filent, alors si tu te barres, ça va pas le faire !". Jimmy sent le corps de son grand-frère se tendre. C'est mauvais signe, il le sait. Atticus a toujours eu un caractère fort, encore plus depuis la mort de leurs parents. Pourtant, l'adolescent n'a pas le temps de réagir que l'homme attrape son sac à dos et l'ouvre, découvrant une liasse de billets. "Putain, je savais que c'était toi qui m'avais piqué du fric !". Le ton monte rapidement, Jimmy sent son cœur s'emballer dans sa petite poitrine. Il ferme les yeux, si fort qu'il en a mal aux paupières. C'est un cauchemar. Oui, un vilain cauchemar. Il va se réveiller dans sa chambre, sous le regard bienveillant de sa maman venant dégager son front de quelques boucles brunes... Pourtant, lorsqu'il ouvre les yeux, il ne voit que le chaos. La cuisine mise à l'envers, quelques gouttes de sang sur le carrelage blanc et puis, la police passant les menottes autour des poignets de son frère.


Jimmy est assis sur son lit. Sa valise est posée dans un coin de la pièce. Il est sensé ranger ses vêtements dans la grande armoire, pourtant, il n'a encore rien fait. A quoi bon ? Si ça se trouve, dans deux jours, il sera renvoyé au foyer ! C'est ce qu'il s'est passé avec la dernière famille qui a voulu l'accueillir. Pourtant, Jimmy n'est pas un mauvais gamin. Il est juste malheureux... et très silencieux. Ça fait des mois qu'il n'a pas vu Atticus. On lui a dit qu'il aurait plus de chance d'être accueilli par une famille sans son grand-frère, mais il s'en fout lui, il veut retrouver Atticus. Il aurait dû le suivre sans poser de questions, tout ça est de sa faute. Quelques coups sur la porte le font revenir sur Terre et après quelques secondes, Jimmy ouvre la bouche. "Entrez !". La porte s'ouvre et le visage de Liv apparaît. Elle lui offre un chaleureux sourire avant d'entrer dans la pièce, refermant la porte derrière elle. Sans même demander la permission, elle vient s'asseoir sur le lit, à côté de Jim qui la regarde, sans comprendre. "Ecoute, je sais que c'est pas facile pour toi, de débarquer comme ça, dans une famille que tu connais pas...", commence-t-elle, triturant ses doigts dont les ongles sont teintés d'un vernis écaillé par le temps. "Mais j'te promets que mes parents sont des gens biens... ils te feront pas de mal... et puis j'suis là moi...". L'enfant relève son visage et son regard rencontre celui de Liv. Elle lui offre un petit sourire et pour la première fois depuis ce qui semble être une éternité, Jimmy lui sourit en retour. Peut-être qu'elle a raison ? Peut-être que les Foster vont devenir sa famille ? L'espoir renaît subitement en lui. "Maman a fait sa célèbre tarte aux pommes et j'te jure qu'après l'avoir goûté, tu voudras plus jamais partir !". Son petit rire malicieux empli l'espace et rapidement, la jeune fille se lève, attrapant la main de Jimmy avant de le traîner hors de la chambre et de le faire entrer dans le monde des Foster.


"Jeu, set et match !". Jimmy a quatorze ans et est désormais le vainqueur du tournoi de tennis organisé par son club. Ce n'est pas grand chose, mais ce sentiment de fierté au fond de sa poitrine le rend heureux... Encore plus lorsqu'il aperçoit Josie et Kevin s'approcher de lui, d'énormes sourires sur leurs lèvres. "Bien joué, fiston !", lâche Kevin en venant poser une main ferme dans le dos de l'adolescent. "Merci Kev' !", dit le jeune homme, d'un air un faussement timide. Ça fait plus de cinq ans que les Foster l'ont accueilli et Liv avait raison, ils sont devenus sa famille... même s'il n'a jamais réussi à appeler Josie et Kevin, papa et maman... "Aaaaah !", entend-il, mais Jimmy n'a pas le temps de réagir que deux bras entourent sa nuque et qu'un choc le fait pouffer de rire. Liv. "J'suis trop méga fière de toi, ptit frère !". Il lâche un nouveau rire et lorsqu'elle dessèrent son emprise autour de son cou, il ouvre la bouche. "J'suis plus grand que toi, j'te signale !", lâche-t-il, sachant pertinemment que les quelques centimètres qu'il a récemment pris ont tendance à faire rager sa grande-sœur. "Sale gosse !", déclare-t-elle, faussement vexée sous les regards rieurs de leurs parents. Finalement ils décident d'aller boire un coup pour fêter la victoire de l'adolescent et, alors que Liv lui raconte à quel point elle amoureuse de son nouveau copain - un idiot qui finira par lui briser le cœur -, Josie finit par ouvrir la bouche. "Jim, on a quelque chose à te dire...". L'attention se pose alors sur Josie et Kevin, qui semblent bien trop sérieux. "Ecoute, on ne te force à rien, si tu refuses, on ne t'en voudra pas...", commence Josie, avant que Kevin ne la reprenne. "Tu vis chez nous depuis cinq ans et tu fais véritablement parti de cette famille... et on voudrait rendre la chose officielle...". Cette fois-ci, c'est au tour de Josie de reprendre après son époux. "Jimmy, on voudrait t'adopter...". Boum, c'est la claque, le choc. L'adolescent est surpris, il ouvre la bouche, mais aucun son n'en sort. Kevin et Josie veulent l'adopter. Ils veulent faire de lui un Foster... un vrai Foster... et, sans vraiment réfléchir, comme un cri sorti du coeur, Jim finit par répondre. "Oui... d'accord !". Une effusion de joie se fait alors entendre, provoquant quelques regards noirs par les autres personnes présentes, mais les Foster n'en ont rien à faire. Pourtant, au delà de toute cette joie, Jimmy sent une petite pincée de nostalgie l'envahir. Il tire un trait sur ses vrais parents... il tire un trait sur les Winger...  


"Hey... j'peux entrer ?". Jimmy tourne la tête et un sourire se dessine sur ses lèvres à la vue de sa grande-soeur. "Oui, bien sûr !". Ravie, elle entre dans la chambre et ferme la porte derrière elle. Sans aucune gêne, la jeune femme vient sauter sur le lit du brun, évitant de renverser la valise ouverte, posée sur un coin du matelas. "J'y crois pas que tu vas te barrer... Mon p'tit frère entre à Harvard !", lâche-t-elle, faisant rire Jim, occupé à ranger quelques vêtements dans sa valise. Partir lui fait peur. Quitter Josie, Kevin, Liv, ses amis et sa vie lui fait franchement peur... mais il sait qu'il doit le faire, que ce n'est que provisoire. "Au fait...", commence la jeune femme, se redressant pour être correctement assise sur le lit de son cadet. "Carl m'a appelé, tout à l'heure...". Jimmy cesse tous mouvements. Son regard se pose sur sa grande-soeur, dans l'attente qu'elle continue. Il se fiche un peu de Carl, même si son emploi de détective privé l'a franchement aidé. "Et ?", finit par demander Jim, impatient. Il veut savoir. Lorsque Liv a présenté aux Foster son nouveau petit-ami - bien trop vieux pour elle - détective, Jimmy lui a demandé de faire des recherches sur Atticus. Il veut savoir où est son frère, ce qu'il est devenu... il a besoin de savoir parce que même s'il ne porte plus le même nom de famille, en un sens, il est tout ce qu'il lui reste. Liv l'évite soigneusement du regard et Jim est un peu perplexe. Olivia n'est pas ainsi. C'est mauvais signe. "Il... il est mort Jim, j'suis désolée...". Les sourcils du jeune diplômé se froncent. Il sent un couteau se planter dans son coeur. Atticus, mort ? Non ! C'est une blague. "Il y a eu un incendie et toutes les personnes présentes sont mortes... ton frère en faisait parti...". Les yeux perdus dans le vide, Jim tente de s'imaginer la scène. Atticus, plus vieux, périssant dans les flammes. Son visage se teinte d'une grimace traduisant sa souffrance et lorsque son regard se pose sur Liv, elle est debout, à côté de lui, une main posée sur son épaule. "Ça va ?". Elle semble tellement désolée pour lui qu'il s'en veut de lui avoir demandé de s'en mêler. Il n'aurait pas dû demander à Carl, il aurait dû s'en occuper tout seul. Alors, après avoir offert un sourire de surface à sa soeur, Jimmy finit par ouvrir la bouche. "Oui... faut... faut que je termine ma valise, de toute façon...". Atticus est mort. Son frère est mort et il ne le reverra plus jamais.  


"Ça fait franchement du bien de te revoir en ville, mon pote !". Jimmy lâche un rire et trinque avec Jefferson. Il est de retour à Memphis. Si Jimmy a adoré ses années estudiantines, il est heureux d'être de retour en terre promise. Et puis, ses potes lui ont manqué, il faut bien l'avouer. Alors, après quelques bières dans le ventre, les voilà à discuter de tout et de rien. "V'là la reine de glace !". Jim tourne le regard et ses yeux se posent pour la toute première fois sur une jeune femme, probablement de son âge, dans un coin du grand salon, saluant un groupe de jeunes femmes. "Quand j'ai lancé les invitations pour ma pendaison de crémaillère, j'pensais franchement pas qu'elle allait venir !". Les gars rient et Jim admire un petit peu plus l'inconnue. Elle est belle, c'est certain. Pas très grande, ni trop petite, elle est perchée sur de hauts talons élançant encore un petit peu plus sa silhouette parfaitement proportionnée. Ses cheveux blonds sont dégagés de son visage et sa peau laiteuse lui donne presque l'allure d'un personnage mythologique. Finalement, Jim tourne de nouveau la tête et avale une gorgée de bière avant d'ouvrir la bouche. "C'est qui ?", demande-t-il, mine de rien. "La sœur d'Andrea !". Surpris, Jim lance un nouveau regard à la jeune femme. Andrea est la copine de Jefferson... il la connait bien, mais ignorait qu'elle avait une sœur... "Oulà, je connais ce regard Foster... j'te conseille pas de t'approcher, cette nana c'est pire qu'un piranha !". Jimmy pouffe de rire, alors que Jefferson en rajoute une couche. "Sérieux mec, tu vas te faire tuer en moins de deux !". Mais il n'écoute pas. Il pose sa bière sur le coin de la table et tourne les talons, s'approchant de la jeune femme, désormais seule. "Salut...", lance-t-il, amicalement. S'il n'est pas un grand séducteur, Jimmy a déjà eu un bon nombre de copines. Il connait un peu ses atouts et ses défauts, il compte bien se mettre à son avantage. "On s'connait ?", demande la jeune femme, presque froide, mais il en faut plus pour décourager le brun. "Non, je suis le meilleur ami de Jeff, en fait... et t'es la sœur d'Andy, c'est bien ça ?". Elle le toise quelques instants et finit par lâcher un léger sourire. "C'est vraiment l'approche la plus bidon que j'ai vu de ma vie...". Jimmy s'en fiche. Elle rit et c'est tout ce qui importe. "Hey ! J'ai fait un effort là quand même ! J'pense pas que ça mérite une telle remarque !", lâche-t-il en riant.
Phoebe. Elle s'appelle Phoebe et si à cet instant, Jimmy a étonné ses copains en passant la soirée à parler avec la jeune femme, il est bien loin de s'imaginer à quel point elle va prendre une importance capitale dans sa vie.


Elle est là, assise à l'autre bout du canapé en cuir. Son regard clair dévore le livre qu'elle tient entre ses mains. Lui, il se contente de la regarder ou plutôt de l'admirer. Tout en elle éveille chez lui une admiration presque inquiétante. La façon qu'elle a de se tenir droite en toutes circonstances, le parfum fruité de sa peau laiteuse, le léger froncement de sourcil lorsqu'elle est contrarié ou encore cette manière qu'elle a de se mordre la lèvre lorsqu'elle est concentrée sur quelque chose. Sentant probablement le regard insistant du jeune homme, Phoebe quitte des yeux son livre pour regarder son petit-ami. "Tu veux quoi Foster ?". Il ne répond rien. Dans un premier temps, il se contente de l'admirer, un léger sourire sur le coin de ses lèvres. Il sait que ça l'énerve et ça ne manque pas, deux secondes plus tard, il se reçoit un coussin en pleine figure. Il ne lui en faut pas plus pour se jeter sur la jeune femme. Dans son élan, ils tombent du canapé et se retrouvent à terre. Elle est allongée sur le tapis et il est dressé au dessus de son corps. Phoebe rit et il jure qu'il n'a jamais entendu plus belle mélodie. "T'es vraiment un idiot !", lâche-t-elle, essoufflée à force de rire et Jimmy se contente de l'accompagner. Finalement, son regard retrouve celui de sa belle et son visage se teinte d'un air sérieux qui ne lui ressemble pas tant que ça. "Épouse-moi", lâche-t-il brusquement. Ça fait des mois qu'il y pense, des semaines qu'il a acheté une magnifique bague ornée d'un beau diamant. Des semaines qu'il prévoit de lui demander sa main dans un lieu féerique... Jamais il n'a imaginé faire ça un soir de semaine, allongé sur le tapis du salon... pourtant, le moment lui semble parfait, parce que ce sont ces moments du quotidien qui lui font autant aimer cette femme. Voilà trois ans qu'ils sont ensemble. Deux ans qu'ils vivent sous le même toit et il veut l'épouser, la faire totalement sienne et fonder avec elle une famille. Phoebe semble surprise et finalement, un sourire se dessine sur ses lèvres. "d'accord... Oui, marions-nous !".
"J'y crois pas. Mon petit-frère va se marier avant moi... c'est la honte !". Jimmy étouffe un rire alors que son père lui resserre un verre de vin. Du coin de l’œil, il observe Josie admirer - une fois de plus - le diamant qui pend au doigt de sa fiancée. Il est fier. Fier de ce qu'il a construit, fier de l'entente entre sa famille et celle de Phoebe... même si au départ, ce n'était pas gagné. Il se souvient encore de la peur de Liv, après sa première rencontre avec Phoebe. Il se souvient de son ton apeuré lorsqu'elle lui avait dit que Phoebe lui faisait pensé à la tarée dans Saw II... et puis finalement, au fil du temps, Liv a donné sa chance à Phoebe et cette dernière s'est adoucie au contact de sa nouvelle belle famille.
Oui, tout était parfait... et pourtant, même dans ce genre de moment de pur bonheur, Jimmy ne pouvait s'empêcher de penser à ses défunts parents et son frère, mort dans de tragiques circonstances...


Ça fait plus de quinze minutes qu'il attend. Phoebe ne répond pas à son téléphone portable et il commence à perdre patience. Soudain, la porte du petit café s'ouvre sur le visage radieux de sa fiancée. Immédiatement un petit sourire vient se dessiner sur ses lèvres. "J'suis en retard, je sais, je suis désolée. J'étais avec Liv et Andy, on a parlé de la composition florale pour le mariage et j'ai plus de batterie en plus.". Ses lèvres se posent au coin des siennes et Phoebe finit par s'installer sur la chaise en face de celle de Jimmy, lâchant un soupire pas vraiment distingué. "Tu devrais prendre des vacances, parce que je t'assure que si tu continues comme ça, tu vas pas tenir le choc !". Phoebe lui lance un regard presque noir. Bien sûr, qu'elle va tenir le choc ! Il a tendance à oublier que, contrairement à lui, Phoebe est la reine de l'organisation. Parfois, il se demande comment elle fait entre l'organisation du mariage et son travail, mais elle semble ravie d'être aussi prise... "Je peux pas prendre des vacances, mon patron est encore plus chiant que d'habitude ! Il s'est mis en tête de redécorer son bureau, du coup, j'ai passé la matinée dans une galerie d'art. Ils vont mettre des tableaux aux enchères et y en a un qui est pas mal... par contre, personne ne sait de qui il est, c'est bizarre, tu trouves pas ?". Jimmy attrape la carte du café, écoutant sa fiancée... Un tableau anonyme... ça ne doit pas être bien rare. A vrai dire, il ne s'y connait pas vraiment en art... "Ouais... je suppose...". Surement agacée, Phoebe vient abaisser la carte que tient le jeune homme entre ses doigts et après avoir tapoté sur l'écran tactile de son téléphone, la voilà à le lui fourrer sous le nez. "Regarde, t'en penses quoi ?". Surpris, Jim a un léger mouvement de recul, avant que ses doigts n'attrapent le téléphone. La première chose qu'il voit est un tableau, assez joli, représentant un paysage aux teintes douces et agréables... Puis, ses sourcils se froncent alors que ses yeux étudient un petit peu plus le tableau... Il connait ce paysage... il connait ce tableau. Il l'a déjà vu. Pourtant, Jim ne parvient pas à se souvenir du moment exact où il a découvert cette peinture... Comme un rêve dont on se souvient vaguement... Puis, brusquement, ça lui revient. Il avait sept ans. Atticus était sorti avec ses amis et il s'ennuyait à mourir. Alors, il s'était rendu dans le garage, là où sa maman aimait bien se poser pour peindre. Ce n'était pas son métier, juste une passion. Elle était douée pourtant. Et ce jour là, elle peignait le paysage de ce petit lac où la famille aimait aller pic-niquer les soirs de week-end... "Ça va ? T'es tout pâle !". Jimmy secoue légèrement la tête, un peu retourné. Il avale difficilement sa salive et regarde une nouvelle fois l'écran du téléphone. Oui, il est sûr de lui. "Ma mère a peint ce tableau...", lâche-t-il, la gorge sèche. "Josie ? Je savais pas qu'elle peignait !". Les lèvres plissées, Jim se contente de secouer négativement la tête. "Pas Josie... ma vraie mère...".  

j'aime beaucoup ton personnage et son histoire, et ta fiche était très agréable à lire, vraiment très complète pour le coup !

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