l'étrangère (anka)

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ankamyrhe

mettre une citation pas trop longue quand même

Nom : Myhre, simple nom hérité à la naissance. En même temps que toutes ces emmerdes qu'elle se traîne comme un boulet. √ Prénom : Anka. Quatre lettres que les hommes se privent pas de gémir à son oreille. Personnalité complexe qui devient Lola quand ses troubles de la personnalité viennent lui rappeler sa triste réalité. √ Âge : trente-ans. √ date et lieu de naissance : un trois mars en norvège, dans la petite ville de brekstad. √ vos origines : norvégienne. et cela est reconnaissable sans grand mal à cet accent si particulier lorsque ses lèvres dansent pour faire valser les mots dans l'air. √ Métier : bonne à rien. incapable de travailler à cause de ses troubles psychiques. elle a cela dit compris la combine pour réussir à vivre. remuer des hanches. mordiller sa lèvre. charmer. exciter des hommes trop faibles. courber l'échine. cambrer son dos. pousser quelques cris et repartir avec les billets comme récompense. √ Orientation sexuelle : hétérosexuelle, uniquement, avec un fort penchant pour les hommes indomptables et surtout inaccessibles. √ Statut matrimonial : pauvre petite poupée seule et désabusée. trop dépendante des hommes. √ côté financier : pauvre, sans fric, sauf celui qu'elle récolte en offrant ses courbes sauvages. Caractère : instable, double personnalité, dangereuse, sensuelle, tactile, perdue, fragile.√ groupe : coeur de pierre.

the last song

elle fume. beaucoup trop. la nicotine passe la barrière de ses lèvres et vient engourdir ses poumons de ce poison trop nocif. mais elle s'en fiche. ça l'empêche pas de continuer. elle tire sur les clopes avec ce regard aguicheur qui crée souvent des étincelles auprès de la gente masculine. ✻ prise entre deux flots. celui de la tentation, du charme, des soupirs charmeurs, des cuisses qui s'entrouvrent pour laisser libre court à ses envies. et ce côté plus fragile. celui où son corps se recroqueville dans un coin, où les larmes veulent dévaler ce visage parfois creusé, où les souvenirs trop douloureux remontent et viennent cogner dans ce cœur froid et morne. ✻ c'est une sirène. une succube même. quand elle veut quelque chose, elle l'obtient. tentatrice. vil créature des enfers par moment pour attirer dans ses filets de pauvres pêcheurs. elle sait remuer les hanches, elle sait pincer ses lèvres à peine maquillée. de ses charmes naît ce regard dangereux. elle le sait. ✻ elle n'a conservé que peu de souvenirs de la Norvège. seule son armoire miteuse referme une petite boîte. dedans, seule un petit pendentif offert par sa grand-mère. mais ça, elle en cause que rarement. ✻ elle ne rate pas une prise de son traitement. parfois, elle se demande s'ils agissent encore. ou si son pauvre corps fragile est trop habitué à la prise de ces substances. pourtant, machinalement, chaque matin, chaque soir, ses lèvres s'entrouvrent, les comprimés glissent le long de sa trajet. et ainsi va sa vie. ✻ elle n'éprouve pas le moindre scrupule à coucher pour de l'argent. c'est devenue une mécanique bien rodée. la rencontre. le sourire en coin. les phalanges frôlant un bras masculin. les lèvres qui se frôlent. l'homme heurtant son bas de soie. l'homme tirant un brin sur son porte-jarretelle. son corps de poupée claquant contre le mur. son corps soulevé pour accueillir entre ses cuisses une masculinité de plus. des coups de rein. des coups au cœur. des coups à l'âme. elle prend. elle rend. elle se courbe. gémis. tremble parfois. elle sourit. allume sa clope et se casse avec quelques billets. c'est le même refrain. tout le temps. ✻

all the single lady
ton pseudo : red lines. √ âge : la vingtaine. √ pays france. √ fréquence de connexion : fréquente. √ comment t'es arrivé ici? : bazzart. √ un commentaire? : hell yeah.

Spoiler:

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i'm friends with the monster
that's under my bed get along with
the voices inside of my head

lola.

✻ ✻ ✻

ces moments là, ils sont rares. Anka déteste ça. cette sensation dévastatrice qui vient bouffer le creux de son estomac. assise, recroquevillée sur son sofa déchiré par endroit. les poings serrés. la gorge brûlante d'amertume. celle de sa vie. celle de sa pauvre existence. ça vient. ça repart. ces moments de fragilité où la blonde maîtrise plus rien. les larmes sont toutes proches de ces prunelles dévastatrices. elle repense à un tas de trucs. la misère de sa vie en norvège. ses déboires financiers. sa façon de trémousser des hanches pour gagner un peu de fric. c'est pathétique. elle l'est aussi. la gamine rêveuse qu'elle a incarné durant toute son enfance est morte. enterrée. brûlée au creux des flammes de satan. à cet instant précis, anka veut taper dans le mur. cogner sa petite main fragile dedans. voir le sang couler le long de ses phalanges pour que ça se stoppe. cette petite voix qui résonne dans sa boîte crânienne. elle lui répète des trucs écoeurants. des trucs douloureux. qu'anka est une catin. qu'anka ne fera rien de sa vie. que sa grand-mère qu'elle aimait tant se retournerait dans sa tombe. qu'anka finira au bûcher. que les hommes s'en fichent d'elle ; mais pas de son cul. les phrases continuent à grogner dans son crâne. à un tel point que la gamine pose ses deux mains sur sa tête. elle secoue cette dernière en poussant quelques cris. y a une larme qui dévale sa joue rosée. sa silhouette titube dans la pièce trop sordide. elle ordonne à la voix de se taire. elle veut que cette personnalité trop dégueulasse dégage. mais ça fonctionne pas comme ça. alors dans un sursaut de lucidité, elle attrape le flacon de pilules rouges. ses doigts tremblent tellement que certaines d'entre elles tombent au sol. elle s'en fiche. ses lèvres s'ouvrent. trois gélules avalées à la hâte. ça doit la calmer. ça doit la calmer. ça doit la calmer. c'est ce que la poupée se répète en implorant son fort intérieur de se la fermer. elle attrape une clope. elle tape dessus comme une forcenée avant de se défoncer à la nicotine. drogue douce qui vient la calmer. elle retombe sur le canapé. ses cuisses se croisent. elle regarde le plafond. presque défoncée par les médicaments. défoncée tout court par la vie. elle grogne dans son coin. elle est fragile, désabusée, brisée. elle n'a plus rien de la pauvre lola. cette catin qui pue l'ivresse corporelle. cette blonde bonne à faire damner tous les saints de la terre. elle est plus rien de la succube irrésistible. elle est qu'une pauvre petite fille, bloquée à un épisode trop précis de sa vie. elle est plus rien. y a plus le leurre de la chaire. y a plus le leurre de la luxure. rien. rien. rien. voilà ce qu'est anka, maintenant.