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Kiss me, you know you want to

C'est un putain de bordel dans le crâne de Simon depuis le retour du fantôme de son passé. Deux semaines qu'elle est revenue dans sa vie, envoyant en l'air toute cette carapace carabiné qu'il a su construire autour de lui. Deux semaines sans un coup de fil pour Ava, la seule qui est resté, la seule qu'il a envie de revoir malgré les interdictions qu'il s'est posé quand il s'agit de s'attacher. L'affection qu'il lui porte est immense, peut être même que l'on pourrait l'assimiler à une forme d'amour, pas celle qu'elle espèrerait ceci dit. Lui, se montre possessif avec elle, il sait pourtant qu'il ne peut pas exiger qu'elle lui appartienne. Jamais il ne lui demandera d'être son seul et unique amant, de son côté, il ne se gène pas pour aller voir ailleurs. Mais chaque fois qu'il l'imagine avec un autre homme, son cœur saute dans sa poitrine. Ce sentiment est si renversant qu'il lui coupe le souffle. C'est terrifiant. Ceci dit, jamais il ne l'aimera, jamais il ne sera capable de lui offrir une relation stable, digne de ce nom. Il n'en veut pas. Il s'épargne volontiers les euphories des premiers rendez vous, les premières engueulades et tous ces instants que les couples nomment comme magiques. Il se contente d'assouvir un besoin primaire et il doit avouer qu'avec Ava, c'est toujours très, très bien, alors pourquoi se priver. Elle n'exige absolument rien de lui en plus. Jamais elle n'a demander plus que ces parties de jambes en l'air ephèmères. Parfois, il reste un peu pour discuter, d'autres fois non. Ce soir, c'est différent. Il y va pour noyer un chagrin qui a resurgit alors qu'il était tapis dans un coin de son coeur. Ava est une grande amoureuse, une grande idéaliste, exaltée et passionnée. Simon ne la mérite pas le moins du monde, il est juste capable de lui mentir et de la blesser. Ce soir, pour la première fois, il a besoin d'elle, il a besoin de sentir son parfum, de se sentir vivant, tout simplement alors que ce putain de passé refait surface. Il frappe plusieurs coups à la porte d'entrée de sa maitresse. Il est tard, il ne l'a pas prévenue, elle est peut être même pas là. Il aurait du lui envoyé un SMS comme il le fait à chaque fois, ou simplement l'appeler au lieu de se pointer comme une fleur en pensant qu'elle l’accueillerait à bras ouverts. Il l'utilise pour tarir sa peine, une vulgaire marionnette entre ses mains expertes. Sauf que Gepetto ne s'était pas attendu à s'attacher autant au petit Pinocchio. La porte s'entrouvre et il voit son visage cristallin. Ses lèvres viennent lui arracher un baiser fougueux. La seule façon qu'il a de communiquer avec elle. Il se demande si elle remarquera qu'il a quelques verres dans le gosier. Son haleine doit empester l'alcool. Une de ses mains encadre son visage alors que l'autre arpente déjà une zone plus sinueuse, celle de ces fesses. Il recule. « salut. » un sourire factice, narquois, qui tente de cacher au mieux que ce soir, il ne va pas bien. En tout cas, moins bien que les autres soirs. Il espère sincèrement qu'elle ne posera pas de questions, qu'elle se contentera de faire comme toujours et ne l'obliger à rien.

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Kiss me, you know you want to

Dès la première minute, il avait su qu'Ava serait différente, qu'avec elle, il connaitrait un bonheur presque insolent. Parce qu'il doit l'admettre -même si il ne l'aime pas comme il le devrait-, il tient terriblement à elle et elle arrive à sa façon à le rendre heureux. Ce soir, il a besoin de sentir sa peau contre la sienne, à défaut de pouvoir exprimer ses émotions et son désir à Andy pour toutes sortes de raisons, il le fait avec elle. Ce qu'il préfère chez la jolie Ava, c'est ce recul apparent qu'elle a sur son physique. Elle est naturelle. Elle n'est pas comme toutes ses bimbos refaites de partout qui s'acharnent à couvrir leurs visages de dix couches de fond de teint. Elle est simple et ça lui plait. Et puis ce corps... Il en ferait pâlir plus d'un. Elle répond à son baiser avec fougue et l'entraine à l'intérieur en prenant soin de refermer la porte. La chaleur de sa main se déplace sous son short, sa peau s’électrise. Son cœur saute dans sa poitrine, une longue minute passe, ni elle ni lui ne prononcent le moindre mot. Sa main explore ma cuisse, ses caresses se font plus insistantes tandis que leurs lèvres ne se lâchent plus. Il la pousse contre le mur, lui agrippe les deux mains, et les cloue au-dessus de sa tête, faisant d'elle une prisonnière, entièrement sous sa coupe. Il est tout à fait conscient de l'impact qu'il a sur elle et il en joue. C'est un putain d’égoïste -doublé d'un ivrogne ce soir-. D'ailleurs, il se demande encore ce qu'elle fout avec elle, pourquoi elle accepte tout ça, mais il ne s'en plaint pas. Un volcan qui brule à l'intérieur de son corps, ardent de désir pour la jolie brune. Sa main libre vient retirer son tee shirt et le jeter au sol. Un coup d’œil à la dérobée à ce corps qui le fait tant vibrer et il reprend ses lèvres contre les siennes. Il parait qu'il faut embrasser un tas de crapaud avant de trouver le prince charmant. Sauf qu'Ava, elle nourrit l'espoir fou de voir Simon se transformer un jour ou l'autre. Sa peur est évidente, il est paumé quelque part dans les ténèbres. Et elle, elle pense être sa bouée de sauvetage, celle qui le sortira de ces tourments. Peut être qu'elle le pourrait, si seulement il la laissait faire. Il retire sa chemise à son tour, impatient et vient poser ses mains sous ses cuisses pour la soulever pour la transporter jusqu'à la chambre à coucher. Ce soir, c'est différent, il n'est pas là parce qu'il a envie de la voir et de faire l'amour avec elle, il est là parce qu'il espère qu'elle lui fasse oublier le temps de quelques minutes le retour d'un fantôme du passé dans sa vie. Il la pose délicatement sur le lit et son regard langoureux se pose sur tout son corps. Elle est diablement bien foutue. Sportive et grande, elle a des courbes de rêve. Ses lèvres sur celles de sa maitresse deviennent plus empressées, il prend sa tête entre ses mains, sa respiration s'accélère, son baiser devient plus profond. Les mots n'ont aucune utilités. Trop impatient, il vient jouer avec l'élastique de son short. Le temps de quelques heures, le temps d'une nuit, elle est à lui. Connard, salop, coureur de jupons. Sa conscience lui lance un regard méprisant. Ça n'a plus d'importance, ils sont là, tout les deux, prêt à rejoindre le septième ciel.

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Il tenait à elle, plus qu'il ne l'avouerait jamais. Dans un sens, il l'aime, pas comme elle le veut, pas comme il aime Andy, mais il l'aime. Sauf qu’il n’allait pas lui dire, avouer qu’il est faible, qu’il dépend ainsi d'elle, est au-dessus de ses capacités. Orgueil quand tu nous tiens. Parce que parler, c’est trop dur. Il est plus aisé de se taire, de baratiner son cœur jusqu’à ce qu’il oublie l’envie, et se concentre uniquement sur l’appel de la chair. Le seul truc qu'il est d'accord de ne pas maitriser. Quand elle est en tenue d'Eve, Ava a un pouvoir terrible sur lui, il pourrait accéder à n'importe laquelle de ces requêtes puisqu'elle reste son meilleur coup jusqu'à aujourd'hui. Il ne sait pas comment elle fait mais elle éveille chez lui des désirs insoupçonnés. Elle le fait miroiter quelques secondes -qui semblent être une éternité- et elle offre finalement son corps au jeune homme préalablement dénudé. Et cette main qui glisse dans ses cheveux, doucement. Situation parfaite, moment merveilleux. Interrompu par cette image fugace d'Andy. Non, pas maintenant. Pas avec Ava. Sa tête qui se secoue chassant cette vision malvenue qui l’oblige à lever les yeux vers son amante, déstabilisé. Les lèvres qui s’étirent à moitié, en tentant vainement de dédramatiser la situation. Les pupilles qui louchent du côté de ses seins, un baiser fougueux qu'ils partagent et il reprend le train en marche, débutant avec elle une danse endiablée. Simon, malgré son jeune âge, avait eu de nombreuses partenaires, mais aucune qui l’ait mis dans l’état dans lequel il se trouvait à cet instant. Si sa tête n'en aimait pas une autre, sans doutes qu'il aurait été prit à son propre jeu. Après quelques dizaines de secondes de spasmes qui leur donnent l’impression que leurs cœurs battent exactement au même rythme, ils se laissent retomber, conscients d’avoir vécu l’un comme l’autre un moment parfait. Il ne faudra que quelques minutes à Simon pour s'endormir comme une masse, l'alcool aidant. Un sommeil de courte durée puisque la brune le sort de ses rêveries brusquement. Ses yeux s'entrouvrent sur les iris sombres et malheureux d'Ava. « Tu devrais partir. » WTF ? Il ne comprend pas. A peine réveillé. Un filet de bave qu'il essuie du revers de sa main, il se frotte les yeux. Partir ? Pour aller où ? Chez lui ? Trop de questions, elle agit étrangement, jamais elle ne l'a viré de chez elle avant aujourd'hui. Surtout que ça l'emmerde un peu, il habite à l'autre bout de la ville et il espérait pouvoir reconduire l'expérience, demain matin au réveil à vrai dire. « Quoi ? » Un regard à la dérobée sur le réveil qui affiche 4h52. Ce n'est pas parce qu'elle doit partir au travail qu'elle le vire, il y a une autre raison. Le seul hic, c'est qu'il n'arrive pas à comprendre laquelle. « Ca va ? » Il élabore des raisonnements tous plus fous les uns que les autres: l'obtention d'une mauvaise nouvelle, une urgence... Ces sourcils se froncent tandis qu'il se redresse sur le lit, le corps toujours entièrement nu. Sa main vient attrapé son visage alors qu'elle détourne le regard de lui, l'obligeant ainsi à ancrer ses yeux dans les siens. « Je peux savoir ce que tu as ? » Il est loin de se douter des tourments qu'il provoque chez elle. Elle n'en a jamais dit un mot. Il sait pas aimer. Il ne comprend pas l'amour. Forcément, il n'est pas capable de le déceler chez les autres. Mais il la connait assez pour savoir qu'un truc cloche ce soir. Elle agit différemment. Un bâillement s'échappe de ses lèvres.