Strength and growth come only through continuous effort and struggle.
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Sujet: Strength and growth come only through continuous effort and struggle. Jeu 5 Fév - 18:10
Elle voulait que j’en fasse des efforts, bah voilà ! Ce n’était peut-être pas sortir de chez moi mais je ne pouvais même pas dire c’était quand la dernière fois que j’avais reçu quelqu’un à manger. C’est Deborah qui allait être contente, mais si j’étais bien trop orgueilleux pour lui dire que quelqu’un était venu manger chez moi. Je la voyais d’avance me demander comment ça avait été, si ça m’avait fait du bien, etc. Elle ne me lâcherait plus avant des lunes. De toute façon, ce repas n’avait rien d’un rancart, je voulais simplement me faire pardonner d’avoir été un réel crétin avec Caelan alors qu’elle ne l’avait pas mérité. Elle ne l’avait pas eu facile dans les dernières années et elle ne méritait certainement pas que je lui crie pratiquement dessus. Ce n’était pas sa faute à elle si ma vie s’écroulait tout d’un coup. Je ne l’avais pas reconnue au début mais ce n’était quand même pas une excuse. Je l’avais toujours trouvée courageuse d’avoir réussit à endurer Jacob, même si ça n’avait vraiment pas duré longtemps. On ne peut pas dire que nous avions été vraiment proche, elle et moi, mais je l’avais quand même appréciée pour le peu de temps qu’elle avait fait partie de la famille. Donc il fallait que je sois à la hauteur, que je range mes plats surgelés et que je cuisine quelque chose cette fois. J’optai donc pour des pâtes. Des pennes au poulet balsamique, tout simplement. Je terminai au boulot un peu plus tôt que d’habitude pour me donner la chance d’aller faire l’épicerie avant de ramasser les filles à la garderie. « Allez hop, on se dépêche! Vous allez faire dodo chez grand-maman et grand-papa ce soir ! » Emily cria de joie à cette annonce. Depuis la mort de Maggie, je n’avais jamais fait garder les filles pour une soirée, me sentant coupable de les priver du seul parent qui leur restait. Mais je savais qu’elles allaient être entre de bonnes mains chez les parents de Maggie et elles n’avaient pas été chez eux depuis quelques semaines maintenant. C’était juste trop douloureux de les voir, ça me rappelait Maggie à chaque fois. « Vous avez leur pyjama dans le sac, du linge pour demain, du linge de rechange, des ... » La mère de Maggie posa sa main sur mon avant-bras pour que je m’arrête. J’étais devenu pire qu’un papa poule depuis qu’elles n’avaient que moi. « Ça va aller. Passes une belle soirée Maverick. » J’hochai doucement la tête en les remerciant avant de partir. J’espérais juste qu’ils ne pensent pas que je tentais de remplacer Margaret car ce n’était pas ça du tout. Mais même si je ne voulais pas l’avouer, j’avais besoin de passer une soirée sans les filles. Ça allait me faire du bien.
Une fois à la maison, je mis l’eau sur le feu et je coupai le poulet ainsi que les oignons rouges et les poivrons. Je mis le tout à cuire et je me tournai pour regarder l’état de la maison. « Fuck, par où je commence ? » Si Maggie voyait ça, elle me tuerait. Heureusement que Amalia venait le matin pour m’aider un peu. Mais elle n’était pas ici assez longtemps pour vraiment tout faire. Je commençai par ramasser les jouets des filles, que je rangeai dans les bacs qui étaient alignés sur le bord du mur. Je pris le temps de nettoyer la cuvette ainsi que l’évier de la salle de bain. Tant pis pour la douche, elle ne risquait pas de la voir de toute façon. Je pris un torchon pour nettoyer la table, pour enlever toutes les miettes que Mallory et Emily avaient faites, ce matin, et j’installai deux napperons, deux coupes de vin ainsi que les ustensiles. Le temps passa trop vite car je n’eus même pas le temps d’aller troquer mon uniforme de travail pour des vêtements de tous les jours que j’entendis cogner à la porte. « J’arrive. » Je déposai la cuillère sur le comptoir, je m’essuyai les mains et je m’approchai de la porte pour ouvrir. « Hey, entres. » Je la laissai entrer avant de me pencher vers elle pour lui faire la bise. « Merci d’être venue. » Je n’avais aucune idée de comment la soirée allait se passer, comme c’était la première fois que nous nous retrouvions vraiment seuls dans un lieu non public, mais ça allait me faire du bien d’avoir une conversation avec une adulte, autre qu’au travail et à la garderie des filles. J’espérais juste qu’il n’y allait pas avoir de malaises et de silences. « Excuses-moi, je n’ai pas eu le temps de manger et de faire tout le ménage. » dis-je un peu honteux en espérant qu’elle ne verrait pas les 3 brassées de lavage qui trainaient sur la sécheuse dans la salle de bain, les 4 ou 5 bas différents d’Emily qui devaient trainer sous le canapé, comme d’habitude, ainsi que les boules de poussière qui devaient être coincés derrière les meubles. Je reculai légèrement pour lui laisser un peu de place dans l’entrée. « Tu veux quelque chose à boire ? De l’eau, du vin ? » Elle ne venait peut-être que d’arriver mais ça me faisait vraiment du bien de ne pas penser à Maggie pour quelques minutes. Je n’aimais pas donner raison à Deborah.
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Sujet: Re: Strength and growth come only through continuous effort and struggle. Lun 9 Fév - 3:48
maverick &caelan strength and growth come only through continuous effort and struggle.
La vie n’a pas toujours été facile, il y a eu de nombreux moments bas, mais il y a eu également des beaux moments. Je pourrais m’apitoyer sur mon propre sort, rester dans mon coin puis cesser de vivre complètement, mais je préfère me dire que malgré tout, j’ai eu beaucoup de chance. Après tout, j’aurais pu mourir aux mains de Bryson ou il aurait tout simplement pu m’infliger de pires souffrances. Il y a toujours la douleur ancrée en moi, de mauvais souvenirs, il m’arrive encore de faire des cauchemars, mais je suis là, je me tiens debout puis j’avance. La vie est différente, elle me semble beaucoup plus précieuse, parce que ma vie, elle a été mise en pause durant plus de deux ans. Moi-même, j’en suis ressorti différente, sans doute plus mature, sans doute plus forte, mais davantage méfiante. Le sourire qui s’affichait sur mes lèvres en tout temps s’est évanoui, mais tranquillement je réapprends à sourire. Je pourrais être beaucoup plus ébranlée, je pourrais cesser de vivre tout simplement, avoir peur de l’inconnu et pourtant, je calme mes peurs, j’essaie de vivre, car elles n’ont pas toutes eues cette chance. La douleur demeure, les craintes aussi et elles seront sans doute toujours présentes, mais elles ne contrôlent plus ma vie. Une Caelan différente est ressorti de ces bois, mais cette Caelan devait arriver un jour ou l’autre, parce que c’est le destin, voilà tout. Les choses devaient se passer ainsi et je n’y pouvais absolument rien. Aujourd’hui, je dois vivre avec ces images douloureuses, ces souvenirs pourris, mais également avec ce désir de vivre qui me pousse à avancer. Il y a forcément des moments de doutes, des moments de peurs, mais c’est quelque chose qui se travaille, après tout l’humain n’est pas inébranlable et je suis parfaitement humaine.
Lorsque Maverick m’a invité à venir manger chez lui, j’ai hésitée, mais me doutant bien qu’il n’avait rien derrière la tête, sauf s’excuser, j’ai acceptée. Comme moi, il a vécu des choses difficiles, mais ses blessures sont beaucoup plus récentes que les miennes. Ses blessures sont encore trop fraiches et ça se voit parfaitement, on peut le lire sur son beau visage. Maverick, il a vécu cette perte horrible, il a perdu cette femme qui était si précieuse à ses yeux et qui l’est encore aujourd’hui. Je n’ai jamais perdue qui que ce soit de si important, alors je ne peux pas me figurer une telle douleur, mais lui et moi partageons des souffrances qui nous ont écorchés vifs. J’aurais pu perdre mon âme dans ce chalet, alors que Maverick aurait pu perdre son âme à la perte de sa femme. Les épreuves difficiles changent les gens, parfois en bien, parfois en mal. Chez Maverick, j’ai rapidement remarquée le changement, même si au fond je ne le connais pas beaucoup. J’ai fait plus ou moins partie de cette famille pendant quelques semaines et le Maverick que j’ai connu à cette époque n’avait pas cette souffrance dans les yeux et il avait ce sourire accroché aux lèvres. La douleur et le chagrin changent les gens, c’est bien connu.
Je frappe à la porte, étant peut-être en avance de quelques minutes. J’arrive. La voix de Maverick m’apparait de par-delà la porte et je ne peux pas m’empêcher de ressentir un petit stress, sans trop savoir pourquoi. Puis quelques secondes s’écoulent, avant que la porte d’entrée s’ouvre. Hey, entres. Je lui souris légèrement, tout en entrant à l’intérieur, là où il fait chaud. Maverick se penche pour me faire la bise, avant de me remercier d’être venue. Merci à toi pour l’invitation. C’est vrai, c’est gentil de sa part, il n’était pas obligé du tout, même pour se faire pardonner. Si j’avais parue froide sur le coup, ce n’était pas vraiment mon intention, je m’étais vite sentie mal d’avoir levée le ton contre lui puis lui il s’était sentie mal de reconnaître mon visage. Maverick s’excuse ensuite pour son ménage et à nouveau, je lui souris doucement. T’as pas à t’inquiéter, avec les enfants, on s’attend pas à ce que la maison brille de partout. Après tout c’est bien vrai, les enfants ont ce don pour foutre le bordel un peu partout puis pas seulement les enfants d’ailleurs. Puis Maverick, il n’est pas une femme de ménage, il a un boulot puis maintenant ses deux fillettes à gérer seul, ça ne doit pas être évident du tout. Tu veux quelque chose à boire ? De l’eau, du vin ? Je peux sentir la nervosité de Maverick, ce qui me laisse suggérer qu’il n’a pas trop l’habitude de recevoir des gens à souper ou que c’est ma présence qui le rend ainsi. Je ne peux pas m’empêcher de lui sourire. De l’eau, merci. J’ai l’impression que cette soirée peut autant lui faire du bien à lui qu’à moi. J’arriverai très certainement à lui changer les idées, alors que pour moi, passer une soirée avec un homme sain d’esprit ne pourra qu’être bénéfique.
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Sujet: Re: Strength and growth come only through continuous effort and struggle. Sam 14 Fév - 17:11
« T’as pas à t’inquiéter, avec les enfants, on s’attend pas à ce que la maison brille de partout. » C’est vrai qu’il est assez rare d’entrer dans une maison, où il y a des enfants, et que le tout soit impeccable. À moins qu’ils soient absents pour la fin de semaine ou que la famille en question ait une femme de ménage qui vient tout juste de passer il y a moins de cinq minutes. Parce que des enfants, c’est comme un chien : t’as à peine le temps de mettre les jouets dans le bac qu’ils sont déjà en train de le sortir. Et en plus, ils ne sont jamais satisfaits d’un seul, ils doivent tous les étaler sur le sol un à côté de l’autre. Et ne vous attendez pas à ce qu’ils finissent par tout ranger en deux secondes, ça serait trop beau pour être vrai. Disons plutôt que la période de rangement s’étale toujours sur plus longtemps que prévu parce que l’enfant en question finit par jouer avec ses jouets alors qu’ils les prennent en premier pour les ranger. Et la même chose se reproduit à tous les jours. C’est toujours à recommencer avec eux ! Heureusement que j’aime mes filles parce que y’a des jours où je n’ai pas la patience de m’occuper de deux mini humains qui ne coopèrent pas nécessairement comme je le veux. « C’est vrai, mais quand même. » dis-je en haussant une épaule. Disons que je ne pouvais pas mettre toute la saleté sur le dos des filles, même si je le voulais. Elles n’étaient certainement pas responsables pour le lavage qui n’était pas rangé et pour tout ce qui concernait le reste de la maison en dehors de leurs jouets. Faut dire que je n’avais pas tellement eu envie de me lancer dans les tâches ménagères depuis le décès de Margaret. Si elle était ici pour voir tout ça, elle grincerait des dents et j’en entendrais parler pendant des semaines. « Disons que le ménage n’a jamais été mon fort, pour tout avouer. » Même quand j’essayais de le faire, je ne le faisais pas comme il faut. Je ne prenais jamais le bon torchon et je lavais toutes les couleurs ensemble, dans le lave-linge. Margaret m’avait dit de laisser tomber le ménage, qu’elle allait s’en occuper. Moi, je m’occupais plutôt de la cuisine et des tâches extérieures comme couper le gazon et ce genre de choses. Tâches que j’avais également négligées depuis que je devais m’occuper des filles à temps plein et tout seul.
De l’eau, merci. Je sors la cruche d’eau du réfrigérateur et je lui en sers un verre que je lui tends par la suite. Je dépose la cruche d’eau sur la table à manger au cas où elle aurait encore soif pendant que nous mangions. De mon côté, je sors une bière que je décapsule à l’aide de mon chandail et j’en prends une gorgée avant de la déposer également sur la table. Je reste planté là pendant un instant, souriant bêtement alors que je n’ai franchement pas la moindre idée de ce que je devais lui dire pour lancer la conversation. « J’espère que tu as faim, j’en ai fait pour une armée. » Étant donné que je ne cuisinais plus vraiment depuis la mort de Maggie, par manque de volonté, aussi bien en faire une grosse quantité pour en avoir pour plus d’un repas. Ça m’éviterait de manger du surgelé ou d’aller prendre quelque chose pour emporter. Mon corps payait déjà assez depuis la mort de Maggie, je n’avais pas envie que ça empire davantage. Je me sentais déjà plus serré dans mes pantalons qu’avant, je devais vraiment me remettre au sport et à mieux manger. « Alors, quoi de neuf de ton côté? » dis-je maladroitement pour lancer la conversation. En attendant sa réponse, je m’attarde sur le plan de pâtes que je brasse pour que ne rien colle. Je sors les assiettes sur le comptoir et je me retourne vers Caelan en m’accotant le dos contre le comptoir et en croisant mes bras contre mon torse. On ne peut pas dire qu’elle n’aurait pas matière à répondre à cette question étant donné que nous ne nous étions pas vraiment parlés depuis qu’elle avait été retrouvée et avant ça, ça remontait à l’époque où elle fréquentait Jacob.
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