place your head on my beating heart, (cat)

≡ messages : 2929 ≡ arrivée : 19/12/2014 ≡ célébrité : bobby morley

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Zelda et Link

Kiss me under the light of a thousand stars ✻✻✻ La saint Valentin. Une soirée qu’Isaiah n’appréciait pas. La plupart des gens se plaignaient que cette soirée n’était que purement commerciale et qu’elle était inutile. Mais à bien y regarder, les gens n’aimant pas cette fête étaient, la majorité du temps, purement et simple des célibataires. Isaiah, lui adorait cette fête, avant. Il n’était pas du genre à attendre la St Valentin pour dire à sa femme qu’il l’aimait ou la couvrir de cadeaux mais aujourd’hui qu’elle n’était plus là, il se disait qu’il ne la fêterait plus jamais avec personne. Pourtant, il se préparait bien à sortir. Il allait à une soirée déguisée. Ce n’était plus son genre. Il ne s’était pas amusé réellement depuis la mort de Nina. Il avait fait la fête, bien sûr, du moins il avait bu. Ce soir, ce serait différent. Il ne se saoulerait pas, il profiterait juste de la présence de Catriona. D’ailleurs, l’idée de la retrouver le stressait. Il sentait son ventre se nouer alors que l’heure approchait. Son costume prêt, il se regarda une fois de plus dans le miroir. Il ne put que sourire. Un sourire un peu triste pourtant. Il avait envie d’aller à cette soirée mais il ne pouvait s’empêcher de penser à Nina qui elle ne ferait plus jamais ce genre de choses, qui n’était plus là et qui ne reviendrait jamais. Soufflant un bon coup, il chassa sa défunte femme de ses pensées non sans mal et attrapa ses clés. Il ne fallait pas qu’il soit en retard. C’était la première sortie qu’il faisait avec Catriona et il voulait faire bonne impression. La dernière fois, elle l’avait croisé ayant la gueule de bois et même si elle n’en connaissait pas la raison, Isaiah ne voulait pas qu’elle garde cette image de lui. Si elle avait accepté cette invitation c’était qu’elle ne le jugeait pas trop.

Pendant le chemin qui menait au yacht, ses mains se mirent à trembler un peu. Ce n’était pourtant pas un rendez-vous qui aurait dû le stresser mais ça faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas été en si bonne compagnie qu’il avait peur de tout gâcher. Et malgré lui, il ne cessait de penser à cette foutue ressemblance entre les deux femmes. Il appréciait énormément Catriona pour ce qu’elle était, même s’il ne connaissait pas tout d’elle mais il se demandait s’il l’aurait réellement approchée si elle avait eu un physique différent. Ça le torturait parce qu’il ne voulait pas s’avouer la vérité. Il la cachait bien au fond de lui même parce que la réponse était évidente. Si Catriona n’avait pas un physique proche de celui de sa femme, jamais il ne se serait attardé sur elle.

Garé, il alla attendre devant le yacht. Il était un peu en avance. Isaiah espérait que personne ne serait habillé comme eux. Il fallait dire que Zelda et Link n’étaient pas les premiers à qui les gens pensaient pour un déguisement de St Valentin. Il était fier d’avoir eu cette idée et il avait hâte de voir la demoiselle arriver. Zelda était une jolie princesse avec un costume et une coiffure particuliers. Pas de paillettes, pas de clichés. Ca lui plaisait qu’elle ait accepté de se prêter au jeu. Nerveux, il finit par sourire en la voyant arriver. Elle était belle. Vraiment très belle et son coeur loupa un battement en la voyant. Non, il n’avait pas confondu avec sa femme, il ressentait ça pour la jeune femme face à lui, pas pour Nina. Son sourire grandit alors qu’il lui prit la main pour se pencher et l’embrasser. « Bonsoir Dame Zelda… » Doucement, il lui fit un clin d’oeil et lui offrit son bras. « Ton costume est superbe… » C’était presque comme s’il retombait pendant l’adolescence. Son ventre se tordait agréablement alors qu’ils avançaient vers l’entrée. « Ce n’est pas mon genre les soirées comme ça mais… Je pense que ça va nous détendre tous les deux… Et surtout, si ça ne te plait pas, n’hésite pas, on s’enfuira et on ira sauver le monde sur mon fidèle destrier. » Son sourire malicieux s’agrandit un peu plus alors qu’il remettait bien en place son épée. Après avoir présenté les invitations, il regarda la salle. « Si je vois une autre Zelda je la chasse à coups de pied ! » Les gens avaient vraiment bien joué le jeu. les costumes étaient tous plus beaux les uns que les autres… ✻✻✻

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Catriona, elle se sent terriblement nerveuse. Elle se sent nerveuse pour un tas de raison. Ça fait un moment qu’elle n’a pas fait de sortie, surtout dans un endroit où il y a beaucoup de monde. Ça a tendance à la rendre nerveuse. Ça fait naître un sourire sur ses lèvres. Ce costume. Ce n’est pas son idée, mais celle d’Isaiah. Elle se pose trop de questions à propos de lui et surtout, elle se demande pourquoi elle se sent autant en confiance avec lui. Catriona, elle fuit les hommes qu’elle ne connait pas comme la peste depuis son réveil, parce qu’elle a peur. Parce que son esprit est marqué par les coups même si elle ne se souvient pas clairement de ce qui a pu se produire. Elle préfère ne pas s’en souvenir.

Arrivée sur place, ce n’est pas long avant qu’elle puisse trouver le jeune homme qu’elle venait rejoindre. Son costume est relativement voyant et un sourire timide se pose sur ses lèvres avant qu’elle ne s’approche de lui. Elle ne pensait pas le revoir, surtout pas dans ce genre de circonstance. Il faut dire qu’elle est craintive depuis son retour à la réalité. Elle se mord doucement la lèvre quand elle sent la douceur de ces lèvres venir se poser sur le revers de sa main. « Bonsoir Dame Zelda… » Catriona, elle laisse ses phalanges se glisser doucement autour de son bras et elle se rapproche un peu de lui. Elle le connait à peine, mais elle se sent bien. Son ventre se tordre doucement. « Ton costume est superbe… » Un autre sourire. « Le tien aussi.» Catriona, elle se laisse guider par lui. Ça lui permet de ne pas trop penser et oublier la souffrance qui la ronge. Elle ne sait. Elle ne sait pas quand elle sera prête à s’ouvrir à nouveau et Trent, elle l’aime encore. Elle ne peut pas l’oublier en un claquement de doigts. « Ce n’est pas mon genre les soirées comme ça mais… Je pense que ça va nous détendre tous les deux… Et surtout, si ça ne te plait pas, n’hésite pas, on s’enfuira et on ira sauver le monde sur mon fidèle destrier. » La jeune femme laisse son regard se porter dans celui du médecin et elle hausse doucement les épaules. « Moi non plus et je dois avouer que ça fait un moment que je ne me suis pas retrouvé dans une foule dense, alors ça me rend un peu nerveuse.» Ça ou le fait d’être avec lui, mais ça elle se contente de le penser et de ne rien dire sur ce sujet. « Alors je garde la proposition en tête, ne sait-on jamais.» Une fois à l’intérieur, elle laisse son regard se porter sur la salle. Ça fait changement du confort de son appartement, mais elle sent son palpitant s’emporter quand elle voit le nombre de personnes dans la salle. Ses doigts, elle les serre de façon inconsciente autour du bras d’Isaiah. Il est le seul apte à lui rapporter un peu de réconfort en ce moment. « Si je vois une autre Zelda je la chasse à coups de pied ! » Une fois de plus, elle tourne la tête pour poser son regard dans le sien. « Ça m’étonnerait. Les gens ont tendance à prendre des choses plus classiques que ça.» Un rire. Elle, ça lui plait. Catriona, elle ne lâche pas son bras et ca occasionne une promiscuité qui ne lui déplait pas. Il a quelque chose de rassurant. « Tu as envie d’un verre?» Elle. Elle en a clairement besoin parce qu’elle se sent terriblement nerveuse et l’alcool a tendance à calmer son système. Ce n’est pas une solution, mais quelques verres ne font jamais de mal.

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Kiss me under the light of a thousand stars ✻✻✻ Au bras de Catriona, Isaiah se sentait bien. Il essayait d’oublier le stress du rendez-vous mais aussi ses autres soucis. C’était comme si la demoiselle avait un pouvoir positif sur lui, comme si elle réussissait à absorber tous ses maux. Il avait envie de se détendre ce soir, essayer de profiter un peu de la vie et surtout de la jeune femme à son bras. Seulement, il la savait fragile et ne voulait pas la brusquer. Il n’avait aucune envie de précipiter les choses ni de lui faire du mal. Isaiah la sentait stressée elle aussi alors il se devait de se montrer plus fort, peu eux deux. « Le tien aussi.» Doucement, il se mit à sourire. La demoiselle était superbe. « Moi non plus et je dois avouer que ça fait un moment que je ne me suis pas retrouvé dans une foule dense, alors ça me rend un peu nerveuse.» A ses mots, il resserra sa main contre le bras de Catriona. Par ce geste, il lui montrait qu’il était la pour elle. Si elle n’avait pas envie de rester, il ne la forcerait pas et l’emmènerait loin de toute cette agitation. Mais il savait aussi que ça ne pouvait leur faire que du bien à tous les deux. sortir de leur routine remplie de malheurs. « Alors je garde la proposition en tête, ne sait-on jamais.» D’un sourire, il lui fit comprendre qu’il ferait tout ce qu’elle voudrait. Cette soirée devait être bonne. Ils devaient prendre du bon temps et se détendre.

La chaleur de la salle les enveloppa doucement. Une sensation bizarre envahit alors le médecin mais il la chassa bien vite, voulant garder le contrôle sur ses émotions. Tous les gens étaient déguisés, c’était un vrai spectacle à voir. Il était fier de sa proposition pour leurs costumes et en regardant ceux des autres dans la salle, Isaiah fut heureux de voir que personne n’avait eu la même idée. Il aimait être différent. Il voulait être différent aux yeux de Catriona. Ne plus être son médecin mais un possible ami. « Ça m’étonnerait. Les gens ont tendance à prendre des choses plus classiques que ça.» En l’entendant rire, Isaiah se sentit bien. Savoir qu’il réussissait déjà à la faire sourire laissait présager une bonne soirée. « Tu as envie d’un verre?» Un verre. Il ne prendrait que peu d’alcool ne voulant pas retomber dans ses travers. Si Catriona venait à le voir une seconde fois ivre, il ne se le pardonnerait pas. Il avait honte qu’elle l’ait vu ainsi et espérait qu’elle n’ait pas compris que c’était régulier. Trop régulier. « oui, allez viens… » Doucement il l’entraina vers le buffet où étaient posées des coupes de champagne. Isaiah en saisit deux et en tendit une à sa partenaire. « Voici… A une belle soirée en perspective ! » dit-il de façon optimiste en levant son verre pour le faire tinter contre celui de la demoiselle. Ses yeux clairs ne cessaient d’observer le visage de Catriona. Elle était belle. Déguisée ainsi, il découvrait une autre facette d’elle et ça lui plaisait. « Je suis vraiment content d’être ici avec toi… » Son sourire se fit tendre puis il porta son verre à ses lèvres. La musique lui donna envie de danser mais il n’osa pas demander. Pas encore. Il ne voulait pas précipiter les choses. Au fond, il ne la connaissait que trop peu. « Tu es vraiment superbe Catriona… » Si lors de leur dernière rencontre c’était Catriona qui avait laissé ses pensées s’échapper d’entre ses lèvres, ce soir était son tour. Il rigola doucement, quelque peu gêné. Il la trouvait magnifique. Elle était à ses yeux la plus jolie de la soirée et sans hésitation. Les autres femmes semblaient tellement fades. ✻✻✻

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Ça lui tord le ventre de se retrouver dans la foule, parce que ça fait un moment qu’elle n’a pas mis le pied dans un endroit bondé. Depuis son réveil, elle passe la majeure partie de son temps enfermé dans son appartement et elle ne sort que très rarement. Avec Isaiah, elle se sent pourtant en sécurité et c’est impossible de savoir les raisons qui poussent la jeune femme à se sentir bien. Elle qui fuit les hommes depuis un moment, elle laisse ses phalanges passer autour du bras de ce dernier, se collant un peu à lui s’en sans rendre compte afin de se sécurité. Ca la rend nerveuse, mais elle tente de garder contenance. Catriona, elle n’a pas envie de perdre le contrôle et de faire une autre crise. Ca lui arrive de temps en temps, surtout pendant la nuit où elle se réveille hors de contrôle. Ses doigts se serrent un peu contre le bras du médecin et elle laisse son regard se poser sur la foule. La demoiselle aurait amplement besoin d’un verre pour se détendre, pour se calmer. « oui, allez viens… » Catriona, elle lui emboite le pas et lance d’un air amusé. « Je ne vous laisserai pas dormir sur un banc de parc, par contre.» Comme rencontre, il faut avouer que ça n’a rien de banal et elle ne connait pas les réelles raisons des agissements qu’il peut avoir et c’est surement mieux ainsi. La jeune femme, elle risque de le prendre d’un point de vue différent si elle se rend compte que son intérêt n’est causé que parce qu’elle ressemble à celle qu’il aime encore. « Voici… A une belle soirée en perspective ! » La jeune femme laisse un sourire se poser sur ses lèvres et laisse tinter sa flute de champagne contre celle d’Isaiah. Son ventre se serre et elle n’a pas la moindre idée de si c’est à cause de lui ou de la foule qui ne cesse d’affluer autour d’elle. « Je suis vraiment content d’être ici avec toi… » Elle baisse un peu les yeux pour les laisser se poser sur sa coupe qu’elle vient de porter à ses lèvres. Ca l’intimide. Elle n’a plus l’habitude et ça la rend terriblement nerveuse depuis l’incident. Elle a du mal à offrir sa confiance. Avec lui, elle n’a pas trop de mal. Elle ne sait pas pourquoi et c’est ce qui est troublant. « Tu es vraiment superbe Catriona… » La jeune femme, elle secoue doucement la tête et avale une gorgée de son champagne. « Je vais finir par devenir rouge.» Elle ne sait pas réellement comment se comporter avec lui. Parce qu’au fond, elle ne sait pratiquement rien de lui, elle a l’impression qu’elle est toujours le centre de leur conversation.

Catriona, elle lâche doucement son bras, parce qu’elle l’accapare depuis les débuts de la soirée, mais elle laisse son regard se poser directement dans celui du brun. Il a ce quelque chose d’attirant et elle ne peut le nier, mais elle ne sait pas. Elle n’a pas la moindre idée de quand elle se sentira prête à franchir le pas. Pas maintenant. Ou jamais. Ça la rend terriblement nerveuse. « Je ne sais presque rien de vous. À chaque fois qu’on se rencontre, on passe notre temps à parler de moi.» Elle n’a pas tort. Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’il lui a avoué plus de choses qu’elle ne le pense, mais qu’elle était simplement dans les vapes, dans un autre monde et qu’elle n’en a pas la moindre idée. S’ils doivent se revoir, elle a envie d’en savoir un peu plus que ce qu’elle a comme information en ce moment. Elle fait un pas pour se rapprocher un peu de lui comme la musique est forte et qu’elle a envie de l’entendre correctement. « Ça fait combien de temps que vous n’êtes plus à l’hôpital?» Elle sourit et laisse ses doigts passer dans ses cheveux. Catriona, elle tente de faire abstraction de la foule atour d’elle. « Au moins je ne suis plus votre patiente alors ça nous permet de nous voir en dehors. Je suis contente d’être avec vous, ça me fait du bien.» Un souffle. Un aveu.

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Ironie du sort. Il reprochait à Catriona de passer ses soirées dans les bars et maintenait qu'elle n'y allait plus, c'est lui qui le faisait à sa place. Enfin, à la différence prêt qu'il était du côté client. Alors, forcément quand on devient pilier de bar, on se noie non seulement dans ses malheurs mais aussi dans ceux des copains. Et l'air de rien, ça réconforte de savoir que d'autres aussi sont malheureux. Voilà réellement comment Trent s'était retrouvé à cette soirée de Saint Valentin. Parce qu'un mec en collant de rangers avait eu le malheur de se faire larguer un 14 février et que Trent avait décidé que ça méritait un peu de réconfort. Le costume était pour la soirée. Ni une, ni deux, Trent s'était improvisé un costume avec un chapeau de cow-boy et les voilà parti, décidé à s'amuser coûte que coûte, si possible contre les femmes et contre le couple. Et franchement, ça fonctionnait plutôt bien ! Ca faisait longtemps qu'il ne s'était pas autant amusé ! Défiant les couples qui se bécotaient en dansant sur des balades, ayant déjà bu bien plus que la norme, ils avaient même improvisés une version en duo de la macarena. L'éclate totale en quatre dimensions. Non, franchement, danser ça fait un bien fou ! Faut mettre ça au programme de l'école des dépressifs ! Sauf en cas d'imprévus bien sûr. Et l'imprévu justement se présenta alors qu'il entamait un nouveau quart de tour... L'image le stoppa net dans son élan et fit disparaître toute envie de rire aussi brusquement.

- Putain, j'y crois pas. Continue sans moi.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Il largue le mec dans la foule et fonce comme une furie sans voir personne d'autre qu'eux. Catriona. Sa Catriona. Celle qui était censée se terrer dans son appartement. Catriona en train de draguer ouvertement, le sourire jusqu'aux oreilles, les yeux brillants, une coupe de champagne à la main, avec un type qui la dévorait des yeux. Un type qu'elle ne rencontrait pas par hasard, vu l'harmonie de leur costume. Catriona en costume de princesse. S'il avait le revolver dans la poche, il lui viserait directement le coeur à l'autre abruti qui osait s'approcher d'elle. Mais là tout de suite, c'était pas contre lui qu'il était le plus en colère. Les femmes. Toutes les mêmes, hein ? Il avait cru qu'elle était différente, qu'elle sortait du lot. Elle s'était bien foutu de sa gueule. Il aurait mieux fait de la laisser crever dans son sang. Les insultes fusent clairement dans son esprit. Il est empli d'une rage furieuse. Comme s'ils étaient toujours ensemble et qu'il la surprenait dans son lit avec un autre. Il ne peut pas supporter cette image. Il ne peut pas supporter de la savoir avec un autre. Peu importe ce qu'ils se sont dit, peu importe leur dernière rencontre, peu importe si au final elle l'a quitté. Lui, il était loin d'avoir tourné la page, loin d'avoir mis fin à leur histoire. L'information n'était pas du tout enregistrée. Catriona, elle est à lui. Elle ne peut pas se pointer à une fête de la saint valentin avec un mec ! C'était juste inconcevable dans son esprit, jusqu'à ce que l'image elle-même ne vienne lui prouver le contraire, en direct !

Alors non, il ne s'est pas posé la moindre question, il n'a pas réfléchi une seule seconde. Il a foncé droit à l'instinct, perdant même son chapeau au passage, comme un sanglier qui s'enfuit à toutes jambes. Mais pour attaquer. Pour les attaquer. Catriona d'abord. Qu'importe les promesses de pas l'approcher, de se contenir. Là, il n'y a plus de limites, elle les a largement franchies non ? Aveuglé par une jalousie furieuse et totalement déplacée, il lui saisit le bras fermement, rien que pour l'écarter d'un pas ou deux de ce mec qu'elle colle déjà bien trop langoureusement à ses yeux. S'il est en colère ? Bien sûr. Il est même furax. Et encore, il lui laisse une chance de s'expliquer. Si ça en tenait qu'à lui, il aurait frappé le type directement sans prévenir.

- Tu te fous de moi, là ? Qu'est-ce que tu fous là ? C'est qui ce type ?

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Kiss me under the light of a thousand stars ✻✻✻ Etre aussi proche de Catriona plaisait et troublait à la fois Isaiah. Ils ne s’étaient jamais réellement côtoyés en dehors des séances patient-médecin. Même si la perspective de lier une amitié, voire plus, avec elle était son but, il ne pouvait s’empêcher de se sentir coupable. Cependant, il voulait profiter de cette soirée au maximum et essayer de se détendre. Ils le méritaient bien tous les deux. Leurs vies n’étaient pas des plus simples, un peu de répit ne leur ferait aucun mal. L’ambiance de cette soirée était plutôt chaleureuse et voir ces gens s’amuser semblait contagieux. Si Catriona lui avait paru réticente au début, elle avait l’air d’apprécier un peu plus maintenant qu’ils s’étaient fondus dans la masse. « Je ne sais presque rien de vous. À chaque fois qu’on se rencontre, on passe notre temps à parler de moi. » En effet. Mais Isaiah ne savait pas s’il était prêt à se confier sur sa vie. Il avait confiance en elle, là n’était pas la question. Seulement, il n’avait parlé de ses problèmes à personne hors de sa famille. Les gens au courant de la perte de sa femme pensaient qu’il avait fait son deuil, tout simplement. Les autres, comme Catriona, ignorait ce gros détail sur sa vie. Ca n’était cependant pas l’endroit pour en parler. Cette soirée devait être joyeuse et il n’avait aucune envie de parler de la mort de sa femme. « C’est vrai ça… Et c’est aussi pour ça que je t’ai invitée ce soir. J’avais envie de changer ça. Qu’on puisse discuter normalement, de tout et rien… Apprendre à se connaître… » Elle était la première personne qui lui donnait envie d’aller plus loin qu’un simple « bonjour, au revoir ». La seule avec qui il avait envie d’établir une relation. Une confiance immédiate s’était établie entre eux et Isaiah ne voulait pas la perdre. Malgré lui, il s’était attaché à cette jeune femme et aujourd’hui, tout ce qu’il voulait c’était la connaître encore mieux.

« Ça fait combien de temps que vous n’êtes plus à l’hôpital?» Isaiah la regarda s’approcher de lui. Il n’aimait pas le contact avec les gens, mais avec elle, tout était différent. Elle pouvait s’immiscer dans sa bulle sans problème. « Au moins je ne suis plus votre patiente alors ça nous permet de nous voir en dehors. Je suis contente d’être avec vous, ça me fait du bien.» L’entendre lui avouer une telle chose lui fit aussi un bien fou. Leur entente était réciproque et ça le rassurait quelque part. Depuis la mort de sa femme, il ne parvenait pas à s’attacher, ne voulant pas souffrir à nouveau. Avec Catriona, il n’avait pas le choix. L’attachement s’était fait sans qu’il ne puisse y faire quelque chose. « Déjà, tu peux me tutoyer comme tu n’es plus ma patiente… » Souriant doucement, il se pencha et parla près de son oreille « Je suis parti de l’hôpital peu de temps après toi finalement… » Seulement, alors qu’il allait ajouter quelque chose, il sentit Catriona s’écarter de lui vivement. Un instant, il se demanda ce qu’il avait fait de mal mais en relevant les yeux, il comprit vite qu’ils n’étaient plus seuls. « Tu te fous de moi, là ? Qu'est-ce que tu fous là ? C'est qui ce type ? » Une rapide analyse suffit à lui donner l’identité de cet homme. Son ton, ses remarques et surtout ce physique que Catriona lui avait déjà décrit. Serrant les poings, Isaiah s’imposa vivement entre eux, faisant lâcher le bras de Catriona à cet homme qui ne semblait pas connaître la notion de respect. S’il n’avait pas été quelqu’un de civilisé, il l’aurait roué de coups. Il se foutait de son histoire ou de ses pseudos excuses pour avoir traité Catriona de la façon dont il l’avait fait, il ne méritait qu’une chose : subir une bonne correction. « Catriona n’a aucun compte à vous rendre. Vos questions sont déplacées et vous n’avez aucun droit de les poser. Maintenant, je vous prierai de sortir et de la laisser tranquille. » Isaiah restait poli pourtant l’envie de l’insulter et le frapper lui rongeait les entrailles. Mais il était quelqu’un de poli et il préférait laisser une chance à cet idiot de partir avant de s’énerver réellement. Quelque part, il avait pitié de cet homme alors s’il pouvait lui épargner quelques coups, voire même un passage au poste, il le ferait. Seulement, s’il continuait ses provocations, il ne se retiendrait pas longtemps. Dommage que l’épée qu’il portait dans son dos n’était faite que de plastique, ça aurait été intéressant de pouvoir s’en servir.
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C’est la première fois qu’elle passe du temps en dehors de son appartement et qu’elle ne pense pas trop à lui. Ce n’est pas facile d’oublier qu’une personne qu’on aime a pu nous faire du mal, même si elle ne se souvient pas réellement de cette fois. Catriona, elle n’a pas envie de s’en souvenir, parce que les souvenirs qu’elle garde et les paroles qu’elle entend, c’est largement douloureux. Elle n’a pas envie de plus. La jeune femme avale une légère gorgée du champagne qui pétille dans le fond de sa flute et elle s’approche de lui pour entendre, pour écouter un peu plus ce qu’il peut lui dire. Elle a envie d’en savoir plus, parce que leur rencontre ne se résume qu’à elle et la demoiselle n’a pas envie de ça. Elle n’a pas la moindre idée qu’il a pu lui confier bien plus de choses qu’elle ne le sait, mais elle n’en a pas souvenir. « C’est vrai ça… Et c’est aussi pour ça que je t’ai invitée ce soir. J’avais envie de changer ça. Qu’on puisse discuter normalement, de tout et rien… Apprendre à se connaître… » La demoiselle, elle laisse un sourire passer sur ses lèvres. Ca lui fait étrange, la foule, le bruit, mais elle tente d’en faire abstraction pour se concentrer sur le moment qu’elle passe avec Isaiah. « Déjà, tu peux me tutoyer comme tu n’es plus ma patiente… » La jeune femme hausse doucement les épaules. Il faut dire que c’est une habitude qu’elle a depuis le début. « Tu as raison. C’est l’habitude.» La demoiselle sourit un peu, laisse son regard se poser sur les alentours avant de reposer ses iris dans le fond des siens.

« Je suis parti de l’hôpital peu de temps après toi finalement… » Catriona, elle veut parler, mais elle sent une pression sur son bras et elle ne peut empêcher son corps de se crisper. Cette poigne, elle la connait trop bien pour ne pas réaliser ce qui est en train de se produire. « Tu te fous de moi, là ? Qu'est-ce que tu fous là ? C'est qui ce type ? » Lorsqu’elle entend la voix de Trent, elle n’a plus aucun doute sur l’identité de la personne qui vient de s’emparer de son bras. Elle tente de reprendre possession de son corps, mais sa poigne se fait plus forte que prévu. « Trent?» Elle serre les dents. Elle sent un malaise prendre place dans le creux de ses reins. Elle a cette foutue envie de disparaitre pour se retrouver dans le confort de son appartement. Ça n’aurait pas au lieu si elle n’avait pas pris la peine d’en sortir. Son bras, elle retrouve le mouvement de ce dernier quand Isaiah s’instaure entre eux. Elle n’a pas envie de se faire défendre, comme elle n’a pas envie de se retrouver entre les deux hommes. Son palpitant s’emporte dans le fond de sa poitrine et elle n’a pas la moindre idée de comment elle doit réagir. Une partie d'elle a simplement envie de partir, comme l’autre a envie d’aider Trent à ne pas empirer sa réputation. Trent. Elle l’aime encore. Elle l’aimera surement toujours, d’une certaine façon, mais elle ne peut pas revenir en arrière. Ils se sont aimés, puis brisés. C’est trop tard maintenant. « Catriona n’a aucun compte à vous rendre. Vos questions sont déplacées et vous n’avez aucun droit de les poser. Maintenant, je vous prierai de sortir et de la laisser tranquille. » La demoiselle passe une main nerveuse dans sa chevelure sombre et elle fait un pas sur le côté pour être capable de poser son regard dans celui de Trent. Il y a tellement de choses qui pourraient fuser de ses lèvres, elle n’a pas la moindre idée de par où commencer. « Toi qu’est-ce que tu fais ici?» Elle ne sait pas si elle doit se justifier. Elle ne sait rien. Ca la rend terriblement mal à l’aise.

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Alors qu'il aurait pu frapper Catriona de son simple regard, tant il était dur et intransigeant, Trent lâcha son bras et tout contact visuel. L'intervention ferme et tempéré de l'homme qui l'accompagnait avait fait son effet. Faut dire qu'il l'avait eu par surprise, le ramenant presque à la réalité pendant quelques secondes. La méthode contrôlée était donc efficace. Trent, il était plus habitué aux combats de coqs où chacun se met à crier plus fort que l'autre avant que les coups de becs ne pleuvent. Néanmoins, si la surprise avait eu le mérite de le faire reculer d'un pas et de lâcher prise, cela n'enflamma que davantage sa colère. Il détestait ce type par principe, forcément, mais si en plus, il devait s'avérer être quelqu'un de bien, ça compliquait encore grandement les choses ! Et ça le rendait impressionnant en un sens, car plus lourd à balayer. D'autant que Trent n'était pas suffisamment idiot pour savoir que sur ce genre de terrain, il ne faisait vraiment pas le poids. Et puis, franchement, même s'il l'avait voulu, il était totalement incapable dans cette position de faire preuve de politesse. Ce type, il n'avait qu'une envie c'était de l'insulter de tous les noms et de lui faire lécher la moquette.

Bien qu'il ait été un peu déstabilisé, Trent se reprend vite et toise son adversaire, le défiant d'un regard qui peut être qualifié d'agressif. Il est clair qu'il n'a pas l'intention d'obtempérer avant d'avoir obtenu ses réponses. Depuis quand Catriona a besoin d'un secrétaire pour parler à sa place, hein ? Le toisant donc, il lui répondit avec le plus de mépris possible, mais un certain calme pour autant, c'était sa façon de retenir les coups et même si ce n'était pas forcément perceptible si on ne le connait pas, une façon aussi de calmer le jeu pour ne pas foncer dans le tas. Assez peu efficace dans les deux sens en règle générale.

- Ben, prie plus fort, Robin des Bois ! Et évite de rester sur mon chemin !

Heureusement Catriona sortit de derrière son bouclier humain, sinon il ne se serait malgré tout pas prié d'en rajouter. Il quitta donc l'homme en vert pour poser ses yeux sur une princesse déboussolée. Ah, c'est sûr, elle n'avait pas de quoi faire la maligne là, hein ! Trent, il se sentait pour le coup totalement légitime dans ses revendications. Toujours aveuglé par la colère et la jalousie. Tellement, qu'il était toujours totalement incapable de replacer les événements dans leur contexte. Catriona sortait avec ce mec. Cette simple information prenait toute la place dans son cerveau. Il ne pouvait voir autre chose. Et de toute évidence, elle comptait vraiment continuer à se foutre de sa gueule, puisqu'au lieu de répondre à ses questions, elle la lui renvoya. Si elle croyait s'en tirer comme ça ! Son sang ne fait qu'un tour encore une fois et il retient une inspiration exaspérée. Clairement, il l'aurait déjà empoignée s'il n'avait pas de une, était au milieu d'une foule et de deux s'il n'avait pas jeté ce petit coup d'oeil à son accompagnateur car oui, aujourd'hui, elle avait malgré tout un protecteur. Ok. Il se contient. Mais ça lui coûte. Cher.

- Réponds, Cat !! Tu t'en tireras pas comme ça, je te préviens !

Même si au fond les réponses il les connait non ? Alors, c'est qui ce type ? Depuis combien de temps elle le connaissait, hein ? Il fixe très clairement les deux tourtereaux pris en flagrant délit de drague, sans cacher le moindre sous-entendu, ni sa folle envie de les envoyer tout les deux au fond du lac avec une pierre autour du cou. Il résiste toutefois à cette tentation brûlante, faute de moyens.

- Moi ? Je buvais à ta santé, pas sûr que tu le mérites.

Il ne ment pas. C'est comme ça qu'il avait pris la soirée avec ce mec du bar... Enfin, plutôt que de pleurer leur malheur, ils pourront continuer de trinquer sur le dos des femmes après ça. Oui. Toutes les mêmes. Et les insultes ne manquaient pas sur ce thème. Enfin, faudrait-il qu'il en est encore l'envie.

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un cowboy perdu

Kiss me under the light of a thousand stars ✻✻✻
- Ben, prie plus fort, Robin des Bois ! Et évite de rester sur mon chemin ! Isaiah ne put s’empêcher de sourire. Se rendait-il compte de sa situation ? Il était parfaitement ridicule et il eut presque pitié pour lui. « Oh, mais quelle répartie. » Il aurait pu enfoncer le clou, mais il se retint. Inutile. Se rabaisser à son niveau n’était pas la solution. Isaiah se demanda quand même quel âge avait cet homme pour répondre ainsi. Ce n’était pas très mature, mais venant de quelqu’un comme lui, ça ne l’étonna pas vraiment. Ce qui l’étonnait plus était le fait que Catriona ait pu tomber sous son charme. Il n’était pas laid, loin de là. Ce qu’il dégageait cependant n’était pas beau à voir. Il transpirait de haine. Si Isaiah s’était laissé aller à ses vieux démons, il serait certainement rentré dans le tas et aurait joué la provocation. Mais là, Catriona était présente et il fallait qu’elle reste en sécurité. Il comprenait de plus en plus comment les choses avaient pu en arriver là entre eux. Catriona s’était beaucoup confiée et Isaiah avait imaginé un homme grâce à ses mots. Finalement, il n’était pas loin de la vérité. Sa jalousie et sa colère semblaient le dévorer et s’il avait pu il était certain qu’il aurait frappé la jeune femme. - Réponds, Cat !! Tu t'en tireras pas comme ça, je te préviens ! Il semblait bien sûr de lui. Isaiah n’allait pas le laisser faire du mal à Catriona. « Toi qu’est-ce que tu fais ici?» La jeune femme semblait mal à l’aise. Le médecin savait qu’elle avait encore des sentiments pour cet homme qui lui avait servi de fiancé. C’était souvent le cas dans ce genre d’histoire. Malgré les coups et la colère, la femme avait bien du mal à se détacher de son bourreau. Catriona avait pourtant bien avancé. Isaiah n’allait pas supporter que ce con vienne tout gâcher. - Moi ? Je buvais à ta santé, pas sûr que tu le mérites. Il était dur pour le brun de se retenir quelconque geste déplacé. Il aurait aimé le corriger comme lui le méritait. A ses yeux, il était une personne abjecte. Il ne comprenait pas qu’on puisse traiter une femme aussi mal. Lui-même n’était pas parfait, il avait des secrets mais jamais il ne serait tombé dans ce genre de choses. Il respectait bien trop les femmes pour ça. « C’est gentil de boire à sa santé. Mais vous auriez pu rester hors de notre chemin. Non ? » Il lui avait demandé de rester hors du sien mais il était venu de lui même s’immiscer dans leur moment. Il était donc logique qu’Isaiah réplique. « Nous passions une agréable soirée sans vous et j’aimerais bien que ça continue. Donc si vous pouviez dégager d’ici de vous même, ça serait bien. » Il lui laissait une chance de partir. Après ça, le médecin n’était pas sûr de garder son calme. Il détestait cet homme. Il avait fait du mal à Catriona et s’il s’écoutait il lui aurait déjà refait le portrait depuis longtemps. Il avait eu envie de le retrouver et de lui faire payer ses actes mais il s’était retenu. Catriona ne lui aurait sûrement jamais pardonné. Il lui cachait assez de choses comme ça, il était inutile d’aggraver son cas. Mais si cet homme la menaçait encore, il n’hésiterait pas à le remettre à sa place. Et ce, qu’importe les moyens.

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fondatrice

place your head on my beating heart

- Ben, prie plus fort, Robin des Bois ! Et évite de rester sur mon chemin ! « Oh, mais quelle répartie. » Catriona, elle a simplement envie de disparaître dans le plancher. Elle n’a clairement pas envie de se trouver là entre les deux. Son histoire avec Trent, personne ne peut comprendre et elle sait que personne ne pardonne un homme qui lève la main sur sa fiancée. Elle sait pour les maux de son cœur et ça tord le sien, ça lui fait mal pour lui. Parce qu’elle connait son passé. Elle ne la pardonne pas pour autant. Elle ne lui fait pas confiance, mais elle n’a pas envie de lui faire encore plus de mal. Elle n’aime pas ça. Elle n’aime pas être entre les deux. Elle n’a pas la moindre idée de comment se sentir. Trent. Ce n’est plus son fiancé. Elle n’a pas envie de revenir avec lui parce que ça lui fait peur. Isaiah, il la fait se sentir bien. Un peu de baume sur son cœur meurtri. - Réponds, Cat !! Tu t'en tireras pas comme ça, je te préviens ! Elle se crispe. Ça fait monter les mauvais souvenirs en elle. Les insultes. Le temps qu’elle passait au ba et les scénarios qu’il avait pu s’inventer. Elle avait voulu le calmer, par le passé, mais ça avait fini par éclater. Là, elle ne doit rien à qui que ce soit et elle ne sent pas la force de lutter contre le courant. Elle déteste le voir en colère de la sorte. Ça lui fait mal. Ça lui fait peur. Elle pose son verre sur un plateau d’un homme qui passe près d’elle. Elle n’a plus soif. Elle n’a plus rien, juste envie de foutre le camp et s’enfermer chez elle. Ça fait un moment qu’elle ne sort pas et elle doit se confronter à lui. Ici. Elle n’en a pas envie Cat. « Je sors de chez moi après des mois d’isolement. Tu veux que je te dise quoi Trent?» Elle lève le ton. C’est plus fort qu’elle et elle soupire, fait quelques pas pour s’éloigner un peu et elle revient.

- Moi ? Je buvais à ta santé, pas sûr que tu le mérites. Elle baisse les yeux et croise les bras contre sa poitrine. Elle ne sait pas quoi lui dire. Elle ne sait pas quoi faire. Elle n’aime pas le voir comme ça. « C’est gentil de boire à sa santé. Mais vous auriez pu rester hors de notre chemin. Non ? » Elle serre les dents un peu. Elle sait que ça ne risque pas de se calmer comme ça et elle se sent comme une enfant, impuissante. Elle n’a pas besoin de se faire défendre, mais elle n’a rien de mieux à faire que d’attendre. Trent, c’est son point faible. Ça fait terriblement mal. « Nous passions une agréable soirée sans vous et j’aimerais bien que ça continue. Donc si vous pouviez dégager d’ici de vous même, ça serait bien. » Ses doigts se posent sur le bras de Isaiah. Elle n’a pas envie que ça dégénère. Elle n’a pas envie que ça soit pire que ce ne peut l’être en ce moment. Elle ne sait pas où se mettre. Elle fait quand même un pas pour faire face à son ancien fiancé. « Je n’ai pas vraiment de réponse à te donner Trent.» Elle recroise les bras, mais elle ne se détache pas de lui. « Je ne pense pas que c’est le bon endroit pour une scène.» Sa voix est fébrile. Froide et douce. « Je ne pense pas non plus te devoir des explications.» C’est difficile. À chaque fois qu’elle lui fait face. Elle n’a pas envie de lui faire du mal. Elle n’a pas envie de ça, mais c’est trop tard maintenant et elle ne pense pas qu’il puisse y avoir un point de retour.

Invité Invité

place your head on my beating heart

Qui appréciait cette conversation au final ? Personne, pas vrai ? Trent n'y prenait certainement pas de plaisir, quand aux deux autres, c'était peu probable également. En bref, perte de temps, d'énergie, de la déception et de la souffrance pour rien. Rien ne sortirait jamais de ce genre de confrontation. C'était perdu d'avance. Pire, plus ça durait, plus ça s'empirait. Trent le sentait bien et n'allait donc pas avoir de raison de s'attarder, si seulement c'était une bonne nouvelle mais la soirée en garderait un goût amer, non ? Voilà peut être la seule chose qui pour le coup aurait une petite chance de remonter le moral bien bas de Trent. Mais pas sur que ça pèse lourd dans la balance... Non, la soirée était fichue point barre. Rien ne pourrait la rattraper et sûrement pas la suite de la conversation.

Trent sentit tous les poils de son corps s'hérisser à la remarque de l'homme vert et il dut sacrément se contenir pour ne pas lui sauter à la gorge. Et chaque mot sortant de sa bouche ne faisait qu'empirer ce sentiment. D'ailleurs si c'était dans ses cordes, il pourrait prendre un malin plaisir à le découper en touts petits morceaux. Heureusement ou pas, les meurtres sanguinolents n'étaient pas sa spécialité. L'envie était pourtant bien là. Mais il se retient, il attends Catriona, c'est d'elle qu'il veut des explications.

Malheureusement, ce qui sort de sa bouche ne lui convient guère. Elle ne lui doit rien. Elle pense vraiment que tout est rompu entre eux ? C'est vraiment ça qu'elle croit ? Ca lui fait mal de l'entendre. Terriblement mal. Cette fois, c'est lui qui est découpé en morceaux. La colère lui maintient toutefois le visage et l'empêche de se décomposer littéralement. Il fait néanmoins un pas en arrière et semble perdre quelques centimètres. Il est dégoûté. Dégoûté de cette rencontre, dégoûté de cette conversation. De cette situation... qu'il refuse d'accepter. Il a envie de vomir. Alors, il abandonne ? Du moins, il en a l'air.

- T'as raison.

Il n'en croit pas un mot. Le lieu, le moment, il s'en fout. Qu'elle ne lui doive aucune explication, c'est autre chose. Elle s'est terrée depuis des mois et pour sa première sortie, elle choisit la saint valentin en duo, franchement, il devrait avaler ça ? Sûrement pas. Il lui en veut.

- Je vous laisse, j'ai plus rien à faire ici. Je suis désolé. Bonne soirée.

Pourquoi il s'excuse ? Pour ça ? La bonne droite qu'il ne peut s'empêcher d'envoyer voler en plein coeur du visage de son nouvel ami ? Puisqu'il est le violent de l'affaire, autant l'être jusqu'au bout. Et justement il a de l'entraînement, il frappe juste et fort. Celle là, quoiqu'il arrive, il ne la regrettera pas. Avec un peu de chance, il lui aura brisé le nez. Et parce que tout ça ne dure que quelques rapides secondes, il agit vite, bien avant qu'elle n'ait le temps de voler au secours du malheureux, ni même que la foule ne l'arrête. Profitant de sa sidération, il saisit la jeune femme dans ses bras et la serre contre lui, trop fort pour qu'elle ne puisse le repousser avec succès et lui glisse quelques mots à l'oreille avant d'embrasser sa joue, sans rancoeur, même pas ironique mais profondément désespéré.

- Joyeuse Saint Valentin... tu me manques tellement...

Il ferme les yeux, respire son odeur puis lui rend sa liberté. Oui, il n'aurait pas du. Qu'il frappe ou qu'il embrasse, il n'aurait pas du. Mais cet instant volé et le seul à lui avoir fait du bien. Sans ça, il aurait été bien trop tenté de frapper un homme sans plus pouvoir s'arrêter... Et ça aurait mal fini. Au lieu du scandale, il se contente de disparaître dans la foule et de quitter aussi vite les lieux pour ne plus y revenir. Pour lui la fête est terminée.

Spoiler:

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