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let's play pretend (r)

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MessageSujet: let's play pretend (r) let's play pretend (r) EmptyJeu 7 Mai - 11:43


sitting by a broken tree. no tragedy, no poetry, just staring at the sky
C’est un instant qui s’étire en longueur, qui s’allonge incontestablement et qui ne semble pas avoir de fin. Un de ces instants qui font mal au cœur et qui tendent à s’agripper. Vingt minutes qu’il est là, il le sait. Il n’a pas besoin de compter, ni regarder sa montre. Avec le temps, il a appris à se fier à son instinct. Accroupi devant la tombe de sa fiancée, il a arrêté de réfléchir tout comme il a arrêté de parler. Quand bien même il en aurait envie, Logan ne peut pas. Il n’y arrive pas. Il a des choses à lui dire, des tas. Des mots qui restent coincés depuis des années. Des phrases qu’ils voudraient prononcer pour se libérer lui-même du poids qu’il s’inflige. Avant, il n’était pourtant pas comme ça. Logan, il était jovial, souriant, parfois même tendre. Mais le nouveau lui, ce Logan cartonné, se laisse emprisonné par le chagrin et la culpabilité. Il voudrait lui dire qu’il est désolé. Lui dire qu’il l’aime encore. Lui dire que eux deux, c’est pour la vie. Il voudrait la rejoindre, lui murmurer des nouveaux je t’aime et des mots d'amoureux. Il voudrait distiller un peu de bonheur dans son être et la prendre dans ses bras comme la première fois. Des centaines de fois, ici-même, il a eu envie de s’excuser pour ces derniers mois passés ensemble. Ces derniers mois où, inévitablement, chacun d’eux voyaient ce qu’ils avaient construit à deux s’effriter. Se marier ? Il en était presque hors de question. Ils n’étaient pas faits pour vivre ensemble. S’aimer de tout leur cœur, passionnément et démesurément, ça oui, ils savaient le faire. Mais s’aimer tendrement, sans se déchirer, ni elle, ni lui, n’aurait pu le faire. Alors, face à cette tombe, Logan reste muet. Logan n’a rien tout comme il a tant de choses à dire. Souvent, il pense à ce qu’aurait pu être sa vie si Clare n’était pas morte. Il se dit qu’il ne serait pas là à cet instant, que le Logan éphémère d’un futur dérobé ne serait pas aussi chiffonné. Logan, c’est un peu ça. Un pantin de bois qui se laisse guider par des mauvais choix, des envies lésées. C’est un pauvre enfant égaré, abandonné, qui s’est arrêté de marcher parce qu’il n’arrive pas à retrouver son chemin. Si on peut se perdre dans sa propre vie, lui, il sait que oui. Dans un monde trop grand, une existence non désirée et une vie qui ne fait que s’aggraver, Logan se morfond dans son désespoir. Des mauvais choix, il ne compte plus le nombre qu’il en a fait. Des conneries, il connait. Des instants d’égarement, il en vie chaque jour. Et à dire vrai, rien ne va dans sa vie tout comme rien n’est jamais allé. Il ne voulait pas plus de sa vie d’avant tout comme il ne veut de celle-ci. Devenir un mania de la finance, avoir des centaines de personnes sous ses ordres, une fiancée aimante et des enfants qui vont avec, Logan suivait cette voie parce qu’on la lui avait fait emprunter il y a bien longtemps. Aujourd’hui, le mécano ne sait pas ce qu’il veut tout comme il ne l’a jamais su. Son cœur se resserre alors qu’il pense à tout ça. Son palpitant se fige et sa respiration se fait moins rapide. Il n’aime pas venir ici. Il déteste fixer cette tombe sans jamais réussir à savoir quoi dire. Il aimerait avoir les mots justes, ceux qui lui feraient oublier tout ce qu’il s’est passé depuis le drame. L’alcool, la prison, les conneries d’un soir, et même cette connerie avec un fantôme du passé. A bout de souffle, il se relève. A bientôt, qu’il pense, mais qu’il ne dira pas. Je t’aime, qu’il ressent encore, mais qu’il ne dira toujours pas. Ses pas lui font faire demi-tour. Ses pieds le guident sans qu’il ne soit maître de ses mouvements. Dans ce cimetière, Logan est devenu un automate sans cerveau. S’il vient encore ici, c’est parce que quelque chose en lui l’y incite. Un sentiment de redevabilité, d’incompréhension. Et la culpabilité déjà présente ne fait que s’intensifier quand ses yeux se posent inopportunément sur un visage familier. A quelques mètres de lui, elle est là. Sortie tout droit de ses souvenirs. Mariya se fige au même instant. Et il la dévisage comme tant de fois où il a pu le faire. Trois ans qu’il ne l'a pas revu. Trois ans qu’il tente d’effacer ce qu’il s’est passé entre eux. Trois ans que les regrets le rongent sans qu’il n’ose y repenser. Sa plus grosse connerie, Logan l’a certainement fait avec elle. Il se souvient de son arrivée, de ses mots. De sa présence à ses côtés, puis de ce baiser volé. Et il se souvient également de la suite. Des courbes de son corps sous le sien, de ses gestes maladroits mais contrôlés, de ses yeux, de ses lèvres, de sa peau. Et pour y échapper, Logan se force à poser ses yeux n’importe où, sauf sur elle. Il pense la saluer, faire comme si il ne l’avait pas reconnu. Ou pire, l’ignorer. Mais il s’agit de Mariya, et avec Mariya, le salaud qu’il est devenu n'existe pas. « Ça fait longtemps. » Il rentre les mains dans les poches de son jean, pose les yeux sur le bouquet de fleurs qu’elle tient entre les mains. Reconnait même ces fleurs qui sont parfois posées sur la tombe quand il vient ici. Et intérieurement, il soupire. Evidemment, qu’espérait-il, elles étaient presque sœurs toutes les deux. « La place est libre. » La culpabilité trop grande, il se remet en marche, sans vraiment savoir ce qu’elle va faire. La connaissant, certainement rien.
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MessageSujet: Re: let's play pretend (r) let's play pretend (r) EmptyJeu 7 Mai - 19:03

let's play pretend
Something always brings me back to you it never takes too long. no matter what I say or do i'll still feel you here 'til the moment I'm gone. you hold me without touch, you keep me without chains. i never wanted anything so much than to drown in your love and not feel your rain. set me free, leave me be i don't want to fall another moment into your gravity.

Trois ans. Trois ans qu’elle ne peut se défaire des sensations, qu’elle ne peut se défaire des images de lui, de la saveur de ses lèvres. Encore plus longtemps qu’elle le désire violemment, mais qu’elle ne dit rien, elle se contente de regarder leur amour de loin. Simplement. Elle n’a pas droit à cette parcelle de bonheur. Ce bout de saveur. Elle n’arrive pas à oublier et pourtant, elle pensait que franchir cette ligne l’aiderait à ne plus penser, à passer à autre chose. Ce n’est pas le cas. Ça se percute dans le fond de son esprit et les souvenirs sont encore plus douloureux. La culpabilité est encore plus étouffante. Elle pèse sur son âme. Elle pèse sur son cœur.

Les mêmes fleurs en main, elle se dirige vers le cimetière. Elle s’y rend souvent. Elle s'y rend trop souvent, encore plus depuis cette fois. Parce qu’elle a envie de se faire pardonner, de se pardonner à elle-même pour les années à jalouser sa meilleure amie, sa sœur en quelque sorte. Ses doigts se serrent autour des tiges alors qu’elle marche entre les tombes. Elle tente de reprendre sa vie en main. Elle. La timide. Elle n’est pas du tout où elle voudrait l’être. Entiché d’un homme qui ne sera jamais sien. Elle ne sait même pas pourquoi il a décidé de l’embrasser. Sûrement parce qu’elle est la seule chose à même de lui rappeler Clare. Elle n’a pas envie de savoir. Un pas. Elle s’approche. Une voix se fait entendre et elle lève les yeux du sol qu’elle contemplait. « Ça fait longtemps. » Son cœur se serre. Son souffle se coupe. Elle ne l’a jamais croisé ici. La première fois qu’elle se confronte à lui depuis ce soir. Elle avait préféré l’éviter que de le voir, parce qu’elle se sent malhabile face à lui. Une foutue gamine qu’elle tente de refouler, d’oublier. Mariya, elle tente d’avancer, mais elle a du mal à changer ce qu’elle est. Elle n’a pas l’habitude d’avancer seule, dans la lumière. Elle tente de calmer son souffle, son cœur qui bat trop fort. Les images se percutent. La douceur de ses doigts contre sa peau, la chaleur de ses baisers. Elle se racle la gorge la gamine, la trentenaire. « Heu. Oui. Je. Oui, c’est vrai.» Elle aimerait ne pas paraître aussi ridicule, mais c’est étouffant. Les non-dits. La tension. L’attirance. La culpabilité. La jalousie.

Elle a cette impression que rien ne sort correctement d’entre ses lèvres lorsqu’elle se trouve en face de lui. C’est pire que jamais. Lui. Son point faible. Ce coup de foudre à sens unique. Elle sait l’amour qu’il a toujours porté à Clare et elle n’a pas envie d’être une femme de substitution. Elle n’a pas la moindre idée de ce qu’elle désire réellement. « La place est libre. » Elle serre les dents. Elle avale de travers. Le rouge qui lui monte aux joues sans qu’elle puisse retenir son corps de réagir. Elle a envie de se foutre quelques gifles mentalement. Il doit mépriser ce qu’elle elle. Elle ne sait rien de ce qu’il pense, c’est sûrement ça le plus complexe et le plus déstabilisant. Trois ans. Trois ans qu’il est en prison. C’est plus facile. Elle n’a jamais eu besoin de le croiser. Le voir ici prouve qu’il aime encore Clare et prouve qu’elle n’est qu’une ombre sur le tableau de leur amour. Elle avance. Elle passe près de lui. Elle dépose les fleurs sur la tombe et laisse un soupir passer entre ses lèvres. Ils ont tellement de choses à se dire et tellement peu de choses. Elle ne sait pas Mariya. Elle ne sait pas si elle a envie de parler. Elle aimerait pour se détacher de cet étrange amour qu’elle ne contrôle pas, cet amour à sens unique qu’elle déteste, qu’elle préférait ne pas ressentir. Elle dépose les fleurs. Elle laisse la pulpe de ses doigts passer sur la tombe. Dos à lui, c’est plus facile de parler. Plus facile quand elle ne supporte pas son regard. « Je.» Un souffle. Il faut qu’elle cesse de se comporter comme un enfant, mais elle n’arrive pas à affronter son regard. Elle n’a pas envie qu’il parte et en même temps, elle a envie de prendre ses jambes à son coup. « Il y a de la place pour deux.» Un souffle. Un murmure. Au fond d’elle, elle espère qu’il n’a rien entendu. Qu’il parte.
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MessageSujet: Re: let's play pretend (r) let's play pretend (r) EmptyLun 11 Mai - 11:22

C’est comme un vieux disque rayé, un film sans arrêt rembobiné qui ne fait que se répéter. Naïvement, il a cru qu’en trois ans le poids de la culpabilité s’en serait allé. Il a cru l’espace de quelques années, qu’une erreur du passé pouvait s’effacer. Ça paraissait pourtant facile, il lui suffisait d’arrêter d’y penser. Souvent, son souhait se réalisait, et il n’y pensait plus. Il a fait comme si, pendant trois ans, rien ne s’était jamais réellement produit et que tout cela n’était qu’un rêve imaginé. Logan, il a pensé, de toutes ses forces et de tout son être, que jamais ô grand jamais il ne s’était intéressé, même l’espace d’une soirée, à la meilleure amie de sa fiancée. Mais face à Mariya, il sait que tout ce qu’il a bien pu façonner dans son esprit est totalement et inévitablement faux. Tout ce qu’il a pu imaginer n’est qu’un tissu de vérités erronées. Il rembobine cette soirée, la visionne de nouveau, et la rembobine et la visionne encore. C’est comme si, son esprit lui-même tentait de se venger de ce qu’il a bien pu faire cette nuit-là. C’est arrivé comme ça, soudainement, sans qu’il n’y soit préparé. Il a posé ses lèvres sur celles de Mariya, sans jamais les avoir réellement désirées. Il s’est mis à vouloir d’elle, à la voir différent que comme une fille apeurée par la vie. Elle était gentille, douce. Maladroite dans ses mots et ses joues se teintaient souvent d’une jolie couleur rosée. Ça lui allait bien. Jamais Logan ne l’avait vu différemment et il s’était habitué à ce qu’elle était. Et quand elle ouvre la bouche pour lui répondre, sans grande surprise, elle n’a pas changé. Toujours à balbutier, toujours à murmurer, à ne pas oser parler pour il ne sait quelle raison. Il voudrait mimer un sourire, malgré tout content de l’avoir retrouvé. Mais son esprit lui dit que non. Il n’en a pas le droit tout comme il n’a pas le droit de lui parler. Pas comme ça, pas ici. Il s’en veut, Logan. Il s’en veut de l’avoir embrassé. Il s’en veut d’avoir passé cet instant intime avec elle. S’en veut de n’avoir pensé qu’à elle et seulement à elle durant de longues minutes d’éternité imaginée. Et il s’en veut de s’être intéressé à elle comme il n’aurait jamais dû s’y intéresser. Il avance tout comme elle avance, ils se dépassent. Et inévitablement, il ne peut s’empêcher de sentir ce parfum qui lui a bien malgré lui manqué. Il se force à mettre un pied devant l’autre, à faire avancer ses guibolles sans qu’elles n’osent se stopper. C’est lui aux commandes, c’est à lui de décider. « il y a de la place pour deux. » Il l’entend à peine, ce n’est qu’un murmure qui s’envole tout autour d’eux. Mais un murmure qui veut se faire entendre jusqu’à lui et qui le fait s’arrêter. Toujours dos à elle, Logan ne bouge plus, imagine les lèvres de Mariya bouger alors qu’elle prononce sa plainte, et il ferme les yeux. Pourquoi tout cela doit-il être si compliqué. Pourquoi ne peuvent-ils pas se réjouir de leurs retrouvailles sans qu’une tâche sur le tableau ne vienne tout gâcher. Pourquoi faut-il que les choses se passent ainsi et que quelque chose en lui lui dise de partir avant qu’il ne soit trop tard. Perdu, égaré, effrayé, Logan ne sait plus tout comme il n'a jamais su. Ses jambes refusent d’avancer mais son esprit lui crie, lui hurle de s’en aller. Tout de suite, maintenant, pas dans cinq minutes, ni une heure. C’est maintenant. Mais ses jambes refusent toujours d’obéir. Ses jambes le font se retourner face à cette poupée malhabile toujours dos à lui. « Mariya, » commence-t-il dans le but de la faire se retourner à son tour. Mais les mots restent coincés alors qu’il pose les yeux sur la tombe de Clare. Il se souvient de toutes ces fois où il n’a pas réussi à ouvrir la bouche ici-même. Toutes ces fois où il s’y est rendu sans envie, mais juste par devoir. Sans véritable amour, seulement par souvenir d’un passé toujours regretté. C’est peut-être mal, ce qu’il fait. Il le sait. C’est peut-être irréfléchi et irraisonné. Mais sa raison a foutu le camp il y a bien longtemps, le laissant seul et démuni face à lui-même. « Et si on faisait comme si rien ne s’était passé ? » Comme si ce soir-là n’avait jamais existé. Comme si toutes ces fois à penser à elle ne s’étaient jamais réalisées. Comme si son visage et la douceur de ses lèvres ne lui étaient jamais revenus en tête. Comme si sa voix n’avait jamais résonné d’un écho sourd et lointain dans sa cellule. Et comme si il n’avait jamais pensé à elle autrement que comme la Mariya d’avant tout ça. L’endroit pourtant mal choisi, Logan préfère ne plus regarder la tombe. Il se concentre sur la silhouette de la petite artiste. Ils ne sont pas deux ici, mais trois. Et inévitablement, Logan sait bien que quelqu’un est de trop.
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MessageSujet: Re: let's play pretend (r) let's play pretend (r) EmptyLun 11 Mai - 23:52

let's play pretend
Something always brings me back to you it never takes too long. no matter what I say or do i'll still feel you here 'til the moment I'm gone. you hold me without touch, you keep me without chains. i never wanted anything so much than to drown in your love and not feel your rain. set me free, leave me be i don't want to fall another moment into your gravity.

Elle n’a pas envie de croiser son regard, parce qu’elle sait qu’à ce moment, elle ne saura plus comment se comporter, comment se sentir. Elle n’aime pas être cette gamine. Être cette femme enfant. Mariya, elle aimerait qu’il puisse la voir autrement que l’autre, celle qui ne parle pas, celle qui vit dans l’ombre. Elle ne sait pas comment faire. Pas encore. Son regard se pose sur la tombe, sur les fleurs qu’elle vient d’y poser. « Mariya, » Elle serre doucement les dents. Elle n’a pas envie d’affronter son regard, ni d’avoir cette conversation. Cette impression qu’elle n’arrivera à rien, qu’elle ne fera que se laisser happer par la gêne une fois de plus. Mariya, elle n’a pas envie, elle a envie de lui dire le fond de ses pensées. Elle n’y arrivera pas. Elle le sait. Elle laisse la pulpe de ses doigts glisser contre son manteau qu’elle referme contre sa poitrine avant de se retourner pour lui faire face. La brune, elle a envie de soupirer, parce qu’elle se doute de la finalité de cette conversation, parce qu’elle sait qu’elle n’aura jamais ce qu’elle veut. Lui. C’est trop complexe.

« Et si on faisait comme si rien ne s’était passé ? » Mariya, elle ne peut empêcher un soupir de passer entre ses lèvres. Elle baisse les yeux vers le sol. Elle n’a pas la moindre idée de ce qu’elle va dire, mais elle ne sait pas. Elle ne sait rien. Elle ne sait plus. C’est en train de la rendre folle. Elle pensait qu’en trois ans, elle allait finir par passer à autre chose, mais elle se rend compte que non. Elle le veut. Lui. Depuis toujours. Depuis la première fois. Elle n’aura jamais cette finalité. Elle est le second choix. Elle n’a pas envie d’être le second choix. Mariya, elle finit par relever les yeux. Elle fait un pas. Elle s’approche pour poser son regard dans le sien cette fois. Il faut qu’elle parle. Qu’elle lance les mots, pour s’enfuir en courant ensuite. C’est la seule chose à faire. Elle n’a pourtant plus envie de garder. De laisser les foutues sensations la tuer doucement. Elle n’arrive à rien. Elle n’avance pas. Elle se laisse ronger par la culpabilité, sans plus. Elle a envie de prendre sa vie en main, mais changer n’a rien de facile. Mariya. Elle a trop de peur. Elle est dans l’ombre des autres depuis toujours. Maintenant, elle n’a personne pour la guider. Il faut qu’elle vole de ses propres ailes. Simplement.

Il faut qu’elle parle. Là. Maintenant. « J’y arrive pas Logan.» Le rouge lui monte tout de même aux joues, mais elle arrive à aligner une phrase sans se perdre, sans dire n’importe quoi. Elle croise les bras. Elle a envie de se protéger. De ne pas parler. Elle a mal. Elle a peur, la gamine. « Ça fait trois ans que je tente et j’y arrive pas, même plus.» Elle lève un peu le ton, mais ce n’est pas long avant qu’elle se rende compte de l’ampleur de ce qu’elle vient de dire. Merde. Merde. Merde. Sa main se pose contre sa bouche. Elle redevient la gamine. La perdue. La perplexe. Elle fait quelques pas pour passer près de lui, pour le dépasser. Qu’elle parte. C’est plus simple. Il veut oublier. Elle n’y arrive pas. Elle tente de le faire depuis le début. Elle est encore au même foutu point. Elle lance. Elle lance une fois passée près de lui. « Tu as raison. C’est.. C’est sûrement le mieux à faire. C’était.. qu’une connerie.» Elle n’a plus envie d’en parler. Elle n’a plus envie d’être blessée, d’être le second choix, celle qui fait remonter le passé dans son crâne à lui. Elle ne peut pas faire ça à Clare. Elle ne peut pas faire ça du tout. Qu’elle parte. Qu’elle fuit. Qu’elle file. C’est plus simple. De toute façon, il ne la rattrapera pas.
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