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mort à l'apnée + Rhodri&Tuesday

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MessageSujet: mort à l'apnée + Rhodri&Tuesday mort à l'apnée + Rhodri&Tuesday EmptyDim 2 Aoû - 1:02

Mort à l'apnée
Y'a des moments comme ça où tu t'réveilles en sursaut. Y'a des moments comme ça où t'as l'impression d'avoir somnolé à peine cinq minutes après une lutte insensée pour trouver ce foutu sommeil qui te fuit depuis trop longtemps maintenant. Y'a des moments comme ça où tu tournes la tête pour zieuter ton réveil et où tes yeux s'écarquillent brutalement en constatant l'heure qu'il est.
Ton corps te simule une mini-crise cardiaque.
Ton corps te simule une longue chute dans le vide.
Tu es en retard.

Et tu jures : « Putain, fait chier. »
Puis t'en rajoutes : « Merde ! »

Mine de rien, c'est pas parce que t'es plutôt mignonne à regarder que t'es parfaitement polie, faut pas croire. Tu t'lèves d'un bond puis tu vas directement dans la salle de bain exiguë et décrépie du petit appartement pourri qu'tu te coltines depuis maintenant trois ans. Tu soupires en voyant ta tronche dans le miroir. T'as vraiment une sale mine, ça fait peur à voir. C'est pitoyable, alors tu t'lamentes un peu sur ton pauvre sort, sur la gueule que t'as, sur ton retard, sur le stress qui te file mal au bide. Mais c'est pas comme ça que tu vas rattraper ton fichu retard. Et tu t'maudis. Et tu t'reprends.
Alors, comme c'est VRAIMENT pas comme ça que tu vas réussir à t'en sortir, tu as retiré les quelques bouts de tissus que tu portais pour dormir et tu t'es glissée dans la baignoire pour prendre une douche qui te ferait le plus grand bien. Et puis une fois propre, tu t'es séchée, t'as laissé traîné la serviette sur le sol pour aller prendre des vêtements dans la chambre, t'as eu un peu de mal à choisir entre les différentes fringues présentes dans la commode. Tu voulais paraître bien. Tu voulais être belle. Et au final, t'as choisi le tee-shirt que t'as piqué à ton petit-ami il y a belle lurette maintenant, le tee-shirt d'un groupe que vous appréciez tous les deux et qui est tellement long qu'il t'arrive à mi-cuisses, et ta jupe est tellement courte qu'elle passe totalement inaperçue là-dessous. Et puis t'as mis des collants et par-dessus ces collants, t'as mis de longues chaussettes qui t'arrivent au-dessus des genoux. T'aimes t'habiller court, mais t'aimes pas tout montrer non plus. Ton amoureux ne serait pas trop ravi que t'aies l'air de vendre ton corps non plus, tu veux être présentable pour lui.

T'es retournée dans la salle de bain et t'as passé ta crinière flamboyante au sèche-cheveux pour leur donner leur jolie forme onduler avant de te maquiller. Fond de teint, crayon, eye-liner, mascara et rouge à lèvre, t'as fait la totale sans pour autant en faire des tonnes non plus. T'as fait du mieux que tu pouvais pour cacher ta vilaine mine. T'as fait du mieux que tu pouvais pour cacher la misère.

Ô miracle, t'as fini en avance. Et tu t'sens totalement conne.
L'attente.
La foutue attente va être insoutenable.
Tu t'es mise à la fenêtre, l'unique fenêtre de ton logement et tu t'es allumé une cigarette. T'aurais pu manger un peu, peut-être, mais tu sentais ton ventre se nouer. Tu n'aurais rien pu avaler, pas même un petit café pour te filer un coup de fouet et retrouver de l'énergie.

Le temps passait et semblait s'arrêter.
Tu faisais finalement les cent pas.
T'allais craquer. T'allais devenir folle.
L'homme de ta vie allait enfin te revenir.
Et toi t'étais déchirée entre la joie et la terreur.

Les enfoirées de minutes voulaient pas défiler plus vite. Et tu te demandais si ton Rhodri allait bientôt arriver. T'en pouvais plus de l'attendre. T'allais enfin le revoir et cette fois, il n'y aurait pas cette affreuse vitre en plexiglas pour vous séparer. Et comme tu en as eu marre de faire les cent pas, t'as pris ton manteau en skaï noir avant de quitter l'appartement. Un peu d'air frais ne te ferait pas de mal. Et puis peut-être qu'il allait se perdre. Peut-être qu'il allait pas trouver. Alors tu le verrais arriver et tu pourrais lui faire signe. Peut-être qu'il était déjà en bas en train de chercher le bon immeuble sale de pollution. Peut-être qu'il était là.

Quand t'as mis le nez dehors, t'as vu que non, il était pas dans le coin. Alors tu t'es allumé une clope que t'as fumé en un instant. Puis une autre. Encore une autre. Il serait grand temps qu'il se pointe, tes mains tremblaient d'appréhension.

Il serait grand temps que l'apnée cesse.
Il serait grand temps que tu puisses respirer, que l'oxygène remplisse tes poumons une bonne fois pour toute. Pour ça il te faut ton homme, ton Rhodri.

Vivre pour respirer.
Mort à l'apnée.
écrit avec Can't hold us par Sumo Cyco
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MessageSujet: Re: mort à l'apnée + Rhodri&Tuesday mort à l'apnée + Rhodri&Tuesday EmptyDim 2 Aoû - 15:22


It's you that I've been waiting to find

"I wanna be the one you steal
I wanna be the one you shield
I wanna be the one
That your love, that your love
Can heal."


Tu t’étais imaginé la scène des centaines de milliers de fois. Tu avais essayé de savoir à quoi ça ressemblerait. Tu n’avais jamais cessé d’espérer. D’y croire au moins un peu, pour patienter jusqu’à ce que ce fameux jour soit arrivé.
Et c’est arrivé.
T’es là, dehors, à savourer l’air frais et pollué qui se jette sur ton visage. Vacarme des automobiles. Moteurs, klaxons, les freins qui vrillent. T’es un peu perdu, quand tu descends du bus, avec ton gros sac sur l’épaule. Presque effrayé. Trois ans sans te rendre véritablement compte de la folie des gens. Trois ans à compter le temps. Tu souffles bruyamment, alors que tu traverses la route. Coups nerveux d’accélérateur. Comme si tu prenais trop de temps. Tu cours un peu sur le dernier mètre, alors que les voitures te rasent les fesses. Tu soupires, longuement. Tu grognes. Bande d’abrutis. Rendus trop pressés par cette nouvelle vie.
Tu tentes de réajuster ta casquette. Correctement. Tu ne dois pas avoir l’air tellement présentable. Et pourtant, c’est aujourd’hui que tu allais retrouver ta belle. La charmante demoiselle. Charmante créature.
Et dire qu’elle était restée pour toi, nounours écervelé. Grizzly violent, grognon, qui réglait ses comptes à sa façon.
Parfois, tu te surprenais à te demander pourquoi.
Et puis tu secouais la tête, et tu oubliais. Pour simplement te satisfaire de l’instant présent. Pour savourer pleinement. T’as pris un bouquet avec les quelques billets qu’il te restait au fond de ton portefeuille. Quelque chose de simple. Guère élaboré, guère compliqué. Tu aurais préféré quelques fleurs sauvages. Fragiles et belles. Splendides, tout comme elle. Mais tu doutais très sérieusement de pouvoir en trouver en plein milieu d’une ville. En plein milieu de Memphis. Tu as doucement soufflé, avant de te remettre à marcher. Tu craignais de t’être égaré. De t’être perdu dans cet enchevêtrement de rues. Tu as dû faire le tour du quartier au moins trois fois. Complètement égaré.
Peut-être que ce n’était pas là. Peut-être que ça ne l’avait jamais été. Tu t’es assis au pied d’un mur. Tremblant. Est-ce que t’es effrayé ? Un peu. T’es bouffé par l’appréhension. Dévoré par toutes ces étranges sensations.

Tu regardes autour de toi. Elle est là. Dans la rue suivante. De l’autre côté de la route. Tu l’aperçois. Tu sais que c’est elle. Tu reconnaitrais ses cheveux de feu entre mille. Rien que d’y penser, t’as le cœur qui bat plus fort encore. Tuesday. Tuesday, Tuesday. Un nom, qui se répète en boucle au fond de ta tête. Tu t’es relevé, en t’appuyant en mur. Puis, tu as refoutu ton sac sur ton dos. T’as les jambes qui tremblent, sous l’émotion. T’es pas certain d’arriver jusqu’à elle sans t’effondrer. Mais tant pis. Tu vas tout de même essayer.
T’es parvenu à traverser la route sans te faire tuer. « Tuesday. » que tu as à nouveau murmuré. Tu la distinguais un peu mieux, à présent. Une cigarette entre les lèvres. Un grand tee-shirt, un vieux tee-shirt à toi. Des collants. Des grandes chaussettes. Maquillage. T’as le cœur qui fond. Tu souris. Tu presses le pas, sur les derniers mètres. Pour la retrouver. Pour t’en rapprocher. Tu vas pouvoir la serrer contre toi. Sentir son corps chaud, son souffle dans ton cou. Ses doigts doux sur ta peau. Princesse de tes nuits. Reine de tes jours. Déesse au milieu de tes rêves les plus fous.
Parce que c’est ça, la vérité. T’es fou d’elle. Fou, incroyablement fou, et tu ferais tout et n’importe quoi pour le lui prouver. Tu ferais tout et n’importe quoi pour la protéger. Elle le savait.
Ton sac tombe de tes épaules, sur le trottoir. « Tuesday. » Tu as tendu le bouquet de fleurs dans sa direction. Tu t’es redressé, un peu. Gamin de maternelle cherchant à s’exprimer. « C’est pour toi. » que tu as ajouté. Qui d’autre ? Qui d’autre aurait pu retenir ton regard plus qu’elle ne l’avait fait ? Tu te mordilles les lèvres, alors que tu relèves un peu plus le bras dans sa direction.
Tu as finalement fait un pas de plus vers elle. Chancelant. Tu trembles comme pas possible. On aurait pu croire à un gosse qui craignait de se faire rembarrer.
Et puis finalement, après ces quelques secondes qui ressemblaient à une éternité, tu t’es jeté dans ses bras. Tu l’as serré contre toi. Le souffle fort. « Tu m’as terriblement manqué. » murmures-tu, peinant presque à respirer. « Mais maintenant, c’est terminé, pas vrai ? » C’est fini, la distance. Les trois années d’errance. A t’imaginer, à imaginer, et uniquement y songer. A te perdre dans tes pensées, tout seul, alors que la nuit tombait.
Et alors, timidement, tu l’as embrassée. Pour te souvenir convenablement de la douce saveur de ses lèvres, qui t’avaient tant manqué.


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MessageSujet: Re: mort à l'apnée + Rhodri&Tuesday mort à l'apnée + Rhodri&Tuesday EmptyMer 5 Aoû - 23:23


Mort à l'apnée
Et d'un coup, tu le vois. Il est juste là, à traverser la route, à s'avancer vers toi d'un pas mal assuré, comme s'il était à deux doigts de rencontrer le bitume pour lui faire la bise. Tu le vois et ton cœur se met à battre la chamade, t'as comme un goût amer d'irréel en bouche. Et si ce n'était qu'un rêve ? Et si tu te réveillais une nouvelle fois seule dans ton lit froid. Votre lit, bien que vous ne l'ayez encore jamais partagé.
Et plus il s'avance, plus t'as cette impression qu'il n'arrivera jamais. Mais finalement, le voilà, il est là, il te tend un bouquet de fleur qui passe inaperçu les premières secondes où tu peux voir le visage de ton homme de près. T'oses pas vraiment bouger. Tes yeux sont grands ouverts et le fixent. Sûrement que t'as l'air un peu conne. Sûrement que t'as l'air un peu intimidée. Il prononce ton prénom et tu souris. Il te tend le bouquet de fleurs, te précise malgré le fait que ça coule de source que c'est pour toi et tu l'attrapes de ta main libre. Tu l'observes une petite seconde. La simplicité-même, t'as toujours aimé ça malgré ton apparence. Les fleurs sont si belles, sans complexité pour perdre ton regard. Tu relèves les yeux vers Rhodri.

Tu dis d'une petite voix : « Merci... »
Tu dis d'une petite voix : « T'étais pas obligé... »

Tu t'sens un peu bizarre, c'est l'émotion. C'est l'accumulation de tout ce que tu ressens en même temps qui te cloue sur place et t'empêche de faire le premier pas vers ton amoureux qui semble aussi hésitant que toi. T'es pas si courageuse au fond, t'es même toujours un peu lâche, tu peux même pas le nier. Mais lui, lui il finit par mettre fin à tout ça, à s'avancer vers toi et te serrer entre ses bras puissants.
A ce moment précis, t'as bien cru que ton cœur allait littéralement lui exploser à la gueule.
A ce moment précis, t'as bien compris que tout était bel et bien réel, que le monde onirique est bien loin d'y être pour quoi que ce soit.

Tu laisses tomber ce qui reste de ta cigarette sur le trottoir et tu l'écrases du talon de ta chaussure compensée et tu fermes les yeux, glissant tes bras autour de sa taille épaisse pour lui rendre l'étreinte.

Il est là.
Il est vraiment là.
Il te parle.
Tu lui as manqué.
C'est fini.
Tu vas certainement pouvoir recommencer à vivre normalement. Ta vie était un peu en stand-by jusque là, t'as fait un peu n'importe quoi. T'étais perdue, totalement paumée, mais voilà que la lumière revient enfin éclairer tes jours pour la première fois depuis trois longues années que tu maudis de toute ton âme.
Tes mains tremblent encore, tu ne peux pas les contrôler. Tu restes silencieuse malgré tout, t'as du mal à ouvrir la bouche, à dire quelque chose. Ça viendra, mais pour le moment ton barbu vient occuper tes lèvres des siennes et tu fermes les yeux, tu profites du contact tendre en pressant ta bouche contre celle de l'homme que tu aimes.
De la main qui ne tient pas les fleurs par la tige, tu appuie tes doigts contre sur sa nuque pour lui intimer de rester comme ça, encore un peu, juste un peu. Tu retrouve le goût de ses lèvres, leur douceur étonnante, et sa barbe qui te chatouille légèrement le menton. C'est tellement bon. Ton cœur fait de violents saltos au creux de ta poitrine.

Puis finalement, t'écartes ton visage du sien et tu regardes ses lèvres sur lesquelles un peu de ton rouge à lèvres s'est étalé. Ça te fait sourire, mais c'est quand même un peu ridicule alors tu déplaces ta main de sa nuque pour la poser contre sa joue puis tu caresses ses lèvres de ton pouce pour effacer les traces carminées de ton maquillage qui se sont accrochées à sa peau.

Finalement t'ouvres la bouche : « Tu m'as tellement manqué. »
Et tu souffles : « Ma vie est chiante sans toi... »

Et encore, « chiante » c'est bien léger comme terme.
Et encore, le meilleur mot aurait été « pénible ».
Mais tu ne pouvais pas dire ça, ça aurait été bien trop déprimant. Ce jour doit-être beau, tu dois éviter de le gâcher. Tu le sais, tu dois faire de ton mieux malgré l'arrière goût désagréable et rebutant que l'expérience te laisse collé au palais.
Tu verras plus tard pour les reproches et l'amertume. Le plus tard possible, tu veux pas le blesser alors tu prendras sur toi pour essayer de pas craquer. Tu veux protéger son cœur, pas le briser.

Ta main quitte sa joue et vient doucement contre la sienne pour qu'il la prenne, pour que vos doigts s'entremêlent, tu mordilles un instant le bord de ta lèvre inférieure en le regardant. T'es un peu nerveuse. Tu regardes le bouquet qu'il t'a offert comme si ça allait te sauver.

Et tu dis : « Elles sont belles. »
Et tu dis : « On rentre ? »

T'es pas forcément pressée de lui faire visiter l'appartement... De toute façon, au vu de la taille, ça sera très vite fait, mais vous pourrez vous retrouver tous les deux, bien au calme. Ou il pourra simplement poser ses affaires, vous pourrez sortir ensuite. Tout ce qu'il voudra, absolument tout.
écrit avec Are You With Me Now par Sixx:A.M.
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MessageSujet: Re: mort à l'apnée + Rhodri&Tuesday mort à l'apnée + Rhodri&Tuesday EmptyLun 10 Aoû - 19:16


It's you that I've been waiting to find

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T’as eu peur. Peur qu’elle ne réagisse pas. Peur qu’elle ne veuille plus de toi. Comment est-ce que tu as pu penser ça ? Comment est-ce que tu as pu y croire ? T’as eu peur qu’elle ne veuille pas de tes fleurs. Qu’elle ne veuille pas de ton amour. T’as eu vraiment peur. « Merci... » qu’elle dit. Puis : « T'étais pas obligé... » Un grand sourire traverse ton visage de nounours. Bien sûr que si. Fallait bien que tu tentes de rattraper trois longues années. Tu pouvais pas venir comme ça, sans rien lui donner, comme si de rien n’était. Comme si tu avais disparu de son monde, pour une petite éternité.
Une distance qui ne se réduit pas.
Tu ne peux pas survivre comme ça. T’as besoin de t’avancer, t’as besoin de ses bras. Les bras que tu vas chercher. Et finalement, Tuesday vient enlacer ta taille. T’as l’impression de mourir de bonheur. T’as l’impression de mourir à ses pieds. T’as besoin de t’entendre dire que c’est terminé. Que y’a plus rien pour vous empêcher d’être collé l’un à l’autre. Pas même un jaloux fou.
Et tu l’embrasses, doucement. Avec toute la tendresse dont tu étais capable. Tu souffles doucement lorsque sa main vient se coller contre ta nuque.
Tu avais cru devenir fou. Tu avais cru oublier tout ça. Ça t’avait manqué. Elle t’avait manqué. Plus que n’importe quoi.
Ses lèvres ont quitté les tiennes. Tu l’as fixé un instant, les joues un peu rougies. Ours timide. Ses doigts fins viennent caresser ta bouche. Tu louches un peu, alors qu’elle retire le maquillage qui avait tenté de s’étaler. Tu as doucement pouffé. Amusé par autant de simplicité.

« Tu m'as tellement manqué. » Tu acquisses, doucement. « Ma vie est chiante sans toi... » Et la tienne est sans intérêt. Sans intérêt aucun. Si on t’avait dit que tu ne la reverrais jamais, tu te serais balancé contre les murs, jusqu’à ce que ton corps soit obligé d’arrêter. Jusqu’à ce qu’il s’arrête pour toujours. T’as pas envie d’un monde sans son amour. « Mais maintenant, je suis là. Pour toi. » que tu souffles. Pour que vous puissiez vous serrer les coudes. Pour vous aider à de nouveau avancer.
Sa paume se presse contre la tienne et doucement, tu viens entourer sa main de tes doigts.
Il y a quelque chose d’étrange dans son regard. Quelque chose qui semblait laisser un goût amer sur vos lèvres. T’as peur d’être parti en laissant un étrange poison. T’as peur d’avoir cassé quelque chose, tout d’un coup. Alors, tu serres un peu plus ses doigts.
« Elles sont belles. » Les fleurs. Tu hoches la tête, un peu. « J’ai pensé qu’elles iraient bien avec toi. » que tu dis. N’est-ce pas ? Avec ses belles prunelles, et ses cheveux de feu. « On rentre ? » Tu tournes le regard vers ton sac, un instant. « Oui, si tu veux. » que tu dis. Sans lui lâcher la main, tu es allé te saisir de ton bagage, pour le mettre sur ton épaule.
Et puis tu l’as suivie.
Tu la suivrais jusqu’au bout du monde, de toute façon. Peu importe où elle voudrait aller. Peu importe où est-ce qu’elle souhaitait vous emmener.
L’appartement.
C’est quelque chose de simple. La vue ici est différente de celles que pouvait vous offrir la voiture. Tuesday méritait mieux. Elle méritait beaucoup mieux que ça. Mais c’était de ta faute, pas vrai ? C’était toi qui avait donné un coup de pied dans l’édifice un peu étrange que vous vous étiez employé à construire. Pas vrai ?
Non non non.
C’était l’autre. L’autre fou, jaloux. Cet homme qui lui avait fait du mal, et toi qui l’avait vengée. C’est ça. C’est la vérité. Pas vrai ?
« Ça fait bizarre de se poser. » que tu dis, en tentant un sourire. Est-ce que tu ne jetterais pas un peu d’huile sur le feu, Rhodri ? Est-ce que ça ne fait pas déjà trois ans que vous êtes coincés ici ? Le temps s’est arrêté. Dans la rue, tu avais vu des hommes avec des téléphones qui ne rentraient même pas dans la poche de ton blouson. Des panneaux publicitaires à LED. Des voitures dont tu n’avais jamais entendu parlées. Dans ta tête, le temps s’était arrêté. Mais pas dehors, visiblement. Ici, tout avait continué. Avec une vitesse folle. Sans jamais se freiner.
« Ça va, Tuesday ? » que tu demandes, après avoir posé ton sac dans un coin de la pièce. « T’as l’air toute chose … » que tu dis. Un peu maladroit. Tu l’as reprise dans tes bras. « On sera pas obligé de rester ici toute la vie, tu sais ? On … On pourra faire comme avant. On peut se refaire un peu d’argent, puis repartir sur les routes, d’accord ? » Est-ce que c’est ça qu’elle veut entendre ? Est-ce que c’est ça, qu’il faut dire ? Pour rassurer ta belle. Tu veux lui promettre toutes les merveilles.


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MessageSujet: Re: mort à l'apnée + Rhodri&Tuesday mort à l'apnée + Rhodri&Tuesday EmptyMer 12 Aoû - 1:02


Mort à l'apnée
Bien cachée, derrière sa carcasse d'ours, sa fragilité qui te touche. Ses joues qui ont rougi l'espace d'un instant, la douceur des mots qu'il t'a adressé. Il serait là pour toi. T'en doutes pas, t'en doutes même pas une seule seconde mais tu ne peux pas t'empêcher de te faire la réflexion que t'aurais préféré qu'il en soit toujours ainsi, que t'aurais préféré ne pas te retrouver livrée à toi-même pendant trois ans. Parce que la pure et simple vérité c'est que s'il y a une personne dans ce monde pour être aussi nuisible que ton père pour ta petite personne, et bien c'est bien toi-même. Rhodri n'était plus là pour te surveiller, toi, pauvre gamine égarée. T'as perdu ton chaperon et t'as fait n'importe quoi de toi. Mais ça il le sait pas. Bien sûr, tu lui as pas tout dit… Et tu veux toujours pas qu'il sache ce que t'as fait. Ce que tu t'es fait, à que point tu t'es bousillée parce que t'es incapable de te gérer toute seule. Parce que t'es qu'une irresponsable, parce que t'as cru pendant un temps que le remède à la destruction, c'était la destruction. Est-ce bien ta faute si t'es conne à ce point là ?
Tu veux pas qu'il sache, tu sais bien que ça le détruirait que t'aies pris aussi peu soin de toi-même pendant son absence et c'est pas ce que tu veux. T'essayes d'être comme avant, de rester naturelle, de sourire comme la nana un peu naïve que t'étais quand il est parti.

Faisons style de rien, faisons preuve de désinvolture.
Faisons style de rien, faisons preuve d'insouciance.

Il t'a complimentée quand t'as complimenté les fleurs qu'il t'a offert et ça fait toujours plaisir. Peut-être bien que t'as réussi ton maquillage et qu'il voit pas à quel point ton teint est terne, des yeux sont cernés, ta bouche feint les mimiques de ta légendaire capacité à te montrer agréable. Tu l'as guidé à l'intérieur de l'immeuble pour l'amener dans l'appartement que tu loues une misère… Et qui est relativement fidèle niveau qualité-prix. Il n'a rien d'exceptionnel. Ni l'ambiance, ni la taille. T'as pas vraiment pris la peine de décorer parce que t'en as pas ressenti l'envie et que ça coûte des thunes, il y a très peu d'affaires, juste le strict minimum, pas besoin de babioles inutiles et totalement superflues. Tu t'en fous des jolis luminaires, des bougies qui sentent bon, des bibelots qui prennent la poussière sous prétexte de rendre moins nue une étagère où tu peux entasser du bordel que t'as pas, tu t'en fous des beaux papiers peins, des charmants chemins de table, des nappes, des tapis, des meubles design, des cadres, des tableaux, des photos sur les murs, des éléments décoratifs. Tout ce qui compte, c'est d'avoir un toit sur la tête et de la bouffe pour pas crever.
Et donc vous voilà entre quatre pauvres murs, peu de meubles, pas de fioriture, un peu de bordel parce que t'as beau avoir rangé récemment, t'as pas pu t'empêcher d'en remettre un peu. Les brouillons de tes lettres froissés au pied du canapé. Les fringues que t'as pas voulu mettre délaissées au pied du lit.

Tu contemplais la tristesse du lieu avec un léger pincement au cœur, toujours le même, puis t'as posé ton regard sur Rhodri parce qu'il venait de parler.
Ça fait bizarre de se poser, hein ?
Peut-être bien que ça aurait pu ne jamais arriver.

Tout c'que t'as dit c'est : « Je sais. »

Tu lui as pas précisé qu'on s'y fait pas vraiment. Tu lui as pas précisé à quel point ça te désespère et à quel point t'as parfois eu envie de te briser le crâne contre les murs qui t'enfermaient ni à quel point t'avais bien eu l'impression que ta prison à toi, c'était cet appartement qui ne te rappelle que trop bien celui où tu habitais avec Lleewelyn père. A certains moments, t'as eu l'impression d'être revenue en arrière, que ton paternel était encore là, planqué dans un coin à te stalker. T'en as fait des cauchemars, tout ça parce que ton héro s'est envolé avec les plus beaux morceaux de ta vie pour ne te laisser que les plus pourris et tes souvenirs les plus douloureux.

T'as pas pu t'empêcher de te mordre le bord de la lèvre inférieure, signe de tes vilaines pensées, tu t'es trahie toute seule.
T'as menti : « Ça va... »

Tu t'es blottie contre son torse, et t'as posé ta tête contre sa clavicule pour ensuite fermer tes yeux un instant. Tu l'écoutes parler et c'était comme si sa voix résonnait dans sa cage thoracique.  Peut-être bien qu'il a raison quand il te dit qu'on pourrait repartir, faire comme avant avec un peu d'argent que vous mettriez de côté. Mais est-ce que ça serait vraiment comme avant ? Est-ce que quoi que ce soit pourrait être comme avant, tiens ? T'en es pas bien sûre. T'aimerais rester la même meuf irréfléchie et t'en convaincre, boire ses mots comme s'il avait la seule et unique sacro-sainte parole mais… Voilà, c'est un peu plus compliqué. Tout a fini par s'embrouiller dans ta tête et par faire un mélange incompréhensible, une bouillie dans laquelle il faudrait que tu sois capable de trier les morceaux.
Tu sais pas vraiment ce qui cloche, tu sais pas vraiment pourquoi tu peux plus agir aussi naturellement qu'avant.
Qu'est-ce qui t'arrive ?

Tu inspires.
Tu expires.
Tu inspires.

Tu demandes innocemment : « Tu penses vraiment que c'est faisable ? Qu'on pourrait y arriver ? »

Peut-être que t'as besoin d'un peu plus de ses paroles. Qu'il te rassure, qu'il te convainque.
Qu'il te guide, qu'il te répare.
T'as ouvert les yeux et t'as relevé la tête pour regarder son visage. Les doigts de ta main gauche ont glissé sur sa joue, dans la barbe qui recouvre la partie inférieure de son visage. T'essayes de sourire un peu, de ne pas paraître triste pour éviter qu'il le soit à son tour. Tu peux pas faire ça, tu peux pas lui faire la gueule non plus. Tu l'aimes bien trop pour ça.

T'as rouvert la bouche : « T'as faim ? »
T'as ajouté : « J'ai fait les courses hier, y'a plein de bouffe dans les placards. »

La bouffe, la sainte bouffe. C'est un peu le truc qui semble être la solution à tout ou presque. Et si c'est pas vraiment la solution, ça sert à penser un peu à autre chose, à changer les idées et à occuper l'esprit. T'as attrapé le bras de ton petit-ami pour lui faire faire à peine quelques pour être dans la partie cuisine et t'as commencé à ouvrir les placards pour qu'il puisse voir un peu si quelque chose le tente, sait-on jamais.
écrit avec Amen par Halestorm
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MessageSujet: Re: mort à l'apnée + Rhodri&Tuesday mort à l'apnée + Rhodri&Tuesday EmptyDim 16 Aoû - 11:44


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« Je sais. » Je sais que ça va faire bizarre de se poser. Tu souffles, un instant. Ouais. Et puis tu n’es pas certain d’en avoir envie, bien évidemment. T’as eu du mal à supporter d’être enfermé pendant trois ans, contre ta volonté. Au fond, tu as juste envie de mettre le plus de distance possible entre toi et cet endroit. T’en aller loin, et penser à autre chose. Mais tu n’avais pas le choix. Vous n’aviez pas le choix. Et tout ça, c’est à cause de toi.
Elle se mord la lèvre inférieure. « Ça va … » Non, ça va pas. Ça se voit. Tu la sens se blottir dans tes bras. Sa tête s’est posée sur ton épaule. Et puis tu parles. Tu parles pour essayer de la rassurer. Pour la réconforter. « Tu penses vraiment que c'est faisable ? Qu'on pourrait y arriver ? » Tu t’es mis à lui caresser les cheveux. T’as laissé un peu de temps s’écouler. Le temps de trouve les bons mots. Le temps de trouver ce qu’elle voulait. « C’est pas en partant défaitiste qu’on va quelque part, pas vrai ? » que t’as fini par dire. L’espoir. Pour avancer, vous n’aviez plus que l’espoir. Peut-être que c’était ça, la triste réalité. Tu l’as serrée un peu plus fort dans tes gros bras. Pour lui montrer que tu ne cesserais jamais d’exister. « Peu importe, de toute façon. Je ne te laisserais pas. Je ne te laisserais plus. » Jusqu’à ce qu’elle te demande de t’en aller.
Tu te le promettais.
Tu avais déjà merdé une fois, ce n’était pas la peine de recommencer. Tu avais grillé ton joker. Maintenant, tu n’en avais plus. Tu n’avais plus le droit de te tromper. Pas vrai ? Tu n’avais plus le droit d’échouer encore une fois, alors que tu cherchais à la protéger.

Encore un sourire forcé. Tu tentes, toi aussi, alors que ses doigts s’enfoncent dans ta barbe. Tu voudrais lui faire comprendre que tout allait vraiment s’arranger. Que tu étais là, maintenant, et qu’il n’y avait vraiment aucune raison de s’inquiéter. Pas la moindre.
Mais ce n’était pas comme ça.
La réalité avait changé. Et t’aimais pas trop ça. T’aimais pas ça, parce qu’elle semblait avoir brisé Tuesday.
« T'as faim ? » Toujours. « J'ai fait les courses hier, y'a plein de bouffe dans les placards. » Tu l’as alors suivie jusqu’à ce qui semblait être la cuisine. Tu l’as regardée ouvrir les placards. Tu t’es intéressé au contenu. Un pas en avant, pour pouvoir regarder. T’as sorti des trucs des placards. « J’vais cuisiner. » que t’as dit. T’as allumé le four. « J’vais faire des bricks au thon. » que tu as précisé. Ça t’occuperait les mains. Ça t’occuperait un peu l’esprit. Surtout. « J’pense que j’m’en souviens. »
Comment faire. Tu penses pas un instant que tu pourrais rater. Que tu pourrais tout faire brûler. Non. Tu surveillerais. Tu ferais attention. Rien que pour lui faire plaisir. Rien que pour satisfaire ses papilles. Rien que pour la satisfaire, elle. Tu t’es affairé. Tu as laissé tes mains s’envoler. T’es concentré. Ça t’occupe l’esprit. Même si ça fait plus de trois ans que t’as pas vraiment cuisiné. Qu’on ne t’a pas demandé de faire quelque chose un minimum élaboré. T’as pas oublié la recette. T’as pas oublié les quantités. C’est comme si tout s’était arrêté dans ta tête. C’est comme si tu reprenais les souvenirs qui avaient pris la poussière. Une mémoire laissée dans le coin du grenier. Grizzly hypnotisé. Grizzly ébloui. T’as mis les triangles au four, et tu t’es retourné. Tu l’as regardé un instant, sans oser parler.
« Y’a quelque chose qui n’est pas comme avant. » que tu as fini par dire, pourtant.

C’est pas l’appartement. C’est pas la prison. C’est quelque chose chez Tuesday que tu n’arrives pas à comprendre. Est-ce que c’est le monde ? Est-ce que c’est un peu comme ces téléphones trop grands ? Et ces nouveaux panneaux publicitaires ? Et puis les films. Et puis les images d’une qualité qui défiaient tout ce que tu avais vu. « J’suis pas parti si longtemps, pourtant … Mais … J’me sens perdu. » que t’as dit. Le four. Tu as tourné la tête, et tu as sorti les samoussas dorés. Une plaque. Tu as cherché un peu autour de toi, avant de finalement sortir une assiette. Tu y as déposé ta préparation en grimaçant un peu. T’as pas les doigts résistants au feu. Mais t’imagines que c’est toujours mieux que d’entendre vos cœurs se briser. C’est toujours mieux que de vous voir vous briser contre les rochers.
T’as posé l’assiette sur ce que tu jugeais être la table. Tu as soufflé, doucement. T’as attrapé un brick encore chaud, et tu as croqué dedans.
Tu t’es un peu brûlé la langue. Mais ça t’occupait l’esprit.
« T’aimes bien ? » que tu as finalement demandé.
T’as envie de comprendre ce qui se passe, mais t’es pas certain de vouloir entendre la vérité. Tu oscilles entre les sujets.
T’y as peut-être pensé pendant des mois entiers, mais au final, tu n’as jamais réussi à t’imaginer vraiment à quoi ressemblerait cette journée. Peut-être que tu te projetais directement dans le bonheur de retrouver la rousse. Peut-être que tu imaginais uniquement les journées d’après. L’après. Ce qu’il se passerait ensuite. Comme si tu n’étais jamais parti. Comme si rien n’était jamais arrivé. « J’suis désolé d’avoir dérapé. » que t’as dit. Etait-ce une bonne idée de relancer le sujet ?
Probablement pas.
Probablement que non.
Alors, t’as baissé la tête, et t’as fini de dévorer ton brick au thon.


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