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Just to be sure you're ok ◊ Shae&Oliver

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Oliver Harlestown
Oliver Harlestown
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≡ arrivée : 03/08/2015
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MessageSujet: Just to be sure you're ok ◊ Shae&Oliver Just to be sure you're ok ◊ Shae&Oliver EmptyMer 5 Aoû - 20:34

« Docteur s’il vous plait… Docteur ! » une femme rattrapait Oliver dans le couloir du deuxième étage de l’hôpital, l’infirmier lui adressait un sourire « Je ne suis pas médecin, seulement infirmier. » la quinquagénaire affichait une mine surprise « Ah bon ? Vous en avez tout à fait l’allure pourtant. » la remarque le fit légèrement rire « Vous trouvez ? » « Oui tout à fait. Un beau médecin comme dans Grey’s Anatomy et… » « Je vais vous trouvez un médecin, attendez ici. » interrompait l’infirmier avant que la situation ne devienne gênante. Elle le remerciait et c’est toujours amusé par la réflexion qu’avait faite cette femme que Oliver se dirigeait vers l’ascenseur. L’endroit était stratégique pour toute personne ayant besoin d’intercepter un médecin, lieu de passage incontournable. Véritable carrefour de l’hôpital le monstre de fer ouvrait ses portes pour laisser sortir deux médecins et un interne. « Docteur Monroe, une femme attend dans le couloir, une proche de la patiente chambre 204 je crois. Elle souhaitait voir un médecin. » « Bien merci Oliver. Descendez au rez-de-chaussée les box sont pleins et il manque des infirmiers pour les visites de contrôles. » le beau brun hochait positivement la tête et appuyait sur le bouton de l’ascenseur qui était déjà repartit.
Une minute plus tard il s’engouffrait à son tour dans l’appareil métallique qui l’emmenait directement au niveau 0, étage à l’effervescence caractéristique. Oliver ne faisait plus attention aux internes en stage pour la première fois qui courraient dans tous les sens à chaque fois que leur bipper sonnait ni à l’air blasé de quelques médecins pressés de voir leur garde se terminer. Il était arrêté par une autre infirmière qui lui présentait une pile de fiches patients « C’est pas le boulot qui manque. » « Oui Monroe m’envoie j’étais au deuxième. » sa collègue levait les yeux en affichant un petit sourire en coin « Tu t’étais planqué ! ». Oliver prenait plusieurs fiches de patients et les parcourait du regard, s’ils étaient mis sous la responsabilités des infirmiers c’est que leurs cas ne relevait de rien de délicat. Pour la plupart il s’agissait d’un changement de pansement, d’enlever des points de sutures et de vérifications de bonne cicatrisation. « Bon et bien je m’occupe des trois premiers. » déclarait l’infirmier en s’engageant déjà vers le premier box de soin dont il avait prit la charge. L’affluence était forte mais le personnel médical faisait tout son possible pour être efficace.
Les patients s’enchainaient à un rythme aléatoire, certains soins nécessitant plus de temps que d’autres. Oliver avait réalisé quatre nouveaux pansements, assisté deux internes pour des sutures et fait trois injections quand son attention fut soudainement accaparé par le nom sur la fiche patient qu’il tenait entre ses mains.  Woodstock… Visite de contrôle… Morsure, était-ce bien cette jeune femme qu’il avait vu il y a de cela une quinzaine de jours ? Sans comprendre vraiment pourquoi Oliver espérait que oui, que ça soit bien elle et pas une pure coïncidence. Il entrait dans le box numéro 4 et d’un simple coup d’œil constatait que la patiente était bien cette intrigante jeune femme qu’il avait soigné deux semaines auparavant. « Bonjour. » lâchait-il en se désinfectant les mains pour la énième fois de la journée avec du gel hydro-alcoolique « Alors cette morsure ? » demandait-il en tentant de capter le regard de son interlocutrice, chose qui pouvait paraître simple mais ne l’était pas. Difficile de vraiment croiser son regard fuyant, Oliver se contentait de ce que voulait bien donner la jeune femme en terme d’échange. Il posait le matériel nécessaire sur un plateau roulant et s’approchait de la patiente « Qu’est-ce qui vous a mordu déjà ? Un chat, non ? » ce n’était pas précisé sur la fiche qu’il avait eu entre les mains un peu plus tôt. Enfilant sa paire de gants stériles Oliver observait la plaie laquelle semblait avoir plutôt bien cicatrisée « Pas de douleur particulières ? De démangeaisons ? ». A chaque question qu’il lui posait il ne pouvait s’empêcher de tenter d’accrocher son regard, l’infirmier avait une étrange intuition à propos de la jeune femme. Inexplicablement il était intrigué par son attitude presque effacée, comme si elle voulait faire en sorte de passer inaperçue alors qu’ils n’étaient que deux dans ce box de soin.
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Shae Woodstock
Shae Woodstock
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MessageSujet: Re: Just to be sure you're ok ◊ Shae&Oliver Just to be sure you're ok ◊ Shae&Oliver EmptyJeu 6 Aoû - 9:45

Just be sure you're ok
I was a heavy heart to carry, my beloved was weighed down. My arms around his neck, my fingers laced to crown. I was a heavy heart to carry, my feet dragged across ground. And he took me to the river where he slowly let me drown.
Le bras découvert, assise sur cette table d’auscultation dont la rudesse de la protection éphémère exprimait bien le caractère rapide de cette situation, Shae fixait d’un regard perdu les diverses boursouflures qui s’étaient apaisées de sur son bras depuis deux semaines. Osant presque y toucher de manière délicate, elle laissait son doigt voyager sur ses dernières, désireuse peut être de pouvoir y trouver là les vagues irrégulières de son existence. La douleur n’était presque plus présente. Du moins, elle ne l’avait jamais été de toute manière. Elle parvenait à se dissiper, à ne plus se faire ressentir, un peu comme si une force supérieure l’avait privé de tout ressentis vis-à-vis des maux, depuis tout cela. Chose qui allait dans son sens à bien regarder, puisque cela lui permettait ainsi d’appréhender son travail sans que cet accident n’en soit un réel handicap. Sa peau sèche laissait présager qu’elle n’avait pas appliqué les soins qu’elle se devait de respecter quotidiennement. A quoi bon le faire, alors qu’une visite de contrôle lui aurait nettoyé pour en rajouter une autre couche ? Cela lui permettait ainsi de continuer d’examiner sa plaie et de revivre la scène qui l’avait amené à ce résultat là. Comment en vouloir à une pauvre bête, alors que cette dernière se défendait ? Comment même en exprimer une quelconque peur, alors que ce sentiment s’était retranscris de cette manière là sur cet être en détresse ? Le cœur de la jeune fille se serra un peu, l’obligeant par la même à quitter ses explorations sur son bras pour laisser son regard toucher le sol. Si seulement, elle aussi avait pu avoir la même force, cette même détermination quant à sa survie un peu plus tôt dans son existence ? Si seulement, le courage avait pu irradier ses veines avant tout cela ? Si… La jeune femme aurait pu refaire le monde dans sa globalité à l’aide de ce ‘si’. Et pourtant, la vie l’avait amené à faire des choix, a enfin franchir le pas et ne plus subir ces derniers pour les braver. Peut être à ses détriments, elle n’en avait aucune idée, néanmoins elle parvenait à trouver une certaine fierté inavouée dans ses actes. Partir avait été la plus belle des revanches, celle de pouvoir enfin embrasser la vie sans se soucier de sa venue et de ce que cela engendrerait. Libre, voilà le sentiment qui l’habitait à l’heure actuelle, alors qu’elle ré apprenait à vivre petit à petit. Cela faisait à présent deux mois depuis ce départ, depuis son arrivée, et jamais de sa vie, Shae n’avait plus eu l’impression d’exister que depuis ces jours. Néanmoins cette existence avait énormément de défaut, dont celui de ne pas vouloir se faire remarquer. D’être la moins vue, la moins interpellée, tant la peur s’écoulait délicatement dans ses veines et lui faisait prendre conscience que tout cela risquait de se terminer un jour. La morsure sur son bras était certainement un signe de cette barrière. Lui prodiguant ainsi la sensation de devoir se renfermer un peu plus sur elle-même. De continuer sur cette voie encore et encore jusqu’à ce qu’on ne l’oublie totalement. Tout devenait silencieux autour d’elle, alors que sa main valide venait doucement tenir son autre bras comme pour y trouver là un signe d’apaisement. La boule dans sa gorge n’en devenait que des plus grandes, dans le même instant où les effluves d’une odeur alcoolisée vinrent titiller son nez. Ses yeux lui brûlaient et c’est en éclaircissant sa voix une première fois, qu’elle parvint à chasser ses démons pour quelques secondes. L’agitation en dehors de ce box était telle qu’elle avait l’impression de ne pas avoir sa place ici, qu’elle prenait très probablement le tour d’une personne bien plus dans le besoin qu’elle. Cette constatation commençait déjà à la rendre honteuse et lui insufflait l’intime désir de vouloir partir. Mais elle fut arrêtée dans sa course, dès lors qu’une voix, que cette voix, brisait le silence pesant et la saluait avec un ton des plus amicaux. « Bonjour. » Répondit t-elle, alors qu’elle regardait furtivement le jeune homme qu’elle avait déjà croisé, avant de baisser son regard pour mieux s’installer afin de lui permettre un meilleur travail. Elle n’aurait su exprimer ce qu’elle ressentait, mais cet infirmier avait eu raison de quelque chose lors de leur première rencontre. Si bien, qu’elle préférait mettre cela sur le compte de son professionnalisme et de ses habitudes de côtoyer des personnes, probablement plus dans le besoin qu’elle. Le regard de Shae se porta de manière instinctive sur son bras, alors que le jeune homme lui demandait ce qu’il en était de son état de santé. « Elle a l’air beaucoup plus jolie qu’il y a deux semaines… Je crois. » Sa voix était très basse, tellement qu’elle se demandait si il parviendrait à en distinguer les quelques mots qui s’échappaient d’entre ses lèvres. Mal à l’aise, la jeune fille déviait rapidement ses yeux dès qu’ils parvenaient à accrocher ceux du jeune infirmier. La honte la prenait de manière si vive que son cœur tambourinait contre sa poitrine de façon radicale et désordonnée. Baissant un peu plus sa tête tout en pinçant ses lèvres en jugeant que le sourire ne serait approprié à la situation, Shae fut touchée par la tentative d’humour du jeune homme. Si bien, qu’elle laissait ses pensées s’extérioriser dans cette même délicatesse que précédemment. « Un gros chat avec de grosses dents et qui aime aboyer oui. » Elle était consciente qu’il n’aurait jamais pu s’en rappeler à cause du flux quasi incessant des soins à effectuer. Et quelque part, elle préférait qu’il en soit ainsi. « Pardon, vous avez beaucoup de patients à ausculter. » La réalité la frappait de plein fouet alors qu’elle prenait conscience qu’elle avait peut être été un peu trop familière avec lui. Elle ne voulait pas le vexer, ni même qu’il pense que ce qu’elle disait était méchant ou quoi que ce soit d’autre. L’air commençait à se serrer dans sa gorge alors qu’elle regardait uniquement les soins qu’il appliquait sur son bras. Il était délicat dans ses gestes, une qualité qui manquait à beaucoup d’infirmiers, tant ils se devaient d’aller vite dans l’application de leurs soins. Réussissant à déglutir avec peine, Shae hocha négativement sa tête aux questions qu’il lui posait pour remplir le protocole. « Ça avait tendance à tirailler un peu au début. Mais en appliquant la crème que vous m’aviez prescrite tout s’est atténué. » Shae avait l’impression de faire perdre son temps à ce pauvre infirmier. « Je suis désolée de vous faire perdre votre temps avec ça. » Ses yeux venaient tout juste de s’accrocher timidement à ceux du jeune homme. Comme si elle désirait réellement lui dévoiler la sincérité de ses dires au travers de son regard. Mais alors qu’elle pensait le quitter assez rapidement, Shae fut comme captivée à son tour par ce qu’elle voyait, comme si une lueur éteinte se dégageait de l’azur de ses yeux. Mais ce bref échange fut interrompu aussi rapidement qu’il s’était instauré, alors qu’un son fort et violent venait de résonner de l’autre côté de la paroi. Sursautant, comme à son habitude dès lors qu’elle entendait une brusquerie, la jeune fille en perdit son souffle et regarda les alentours tout en ramenant son bras vers elle. « Qu’est ce que c’est ? » demanda t-elle avec cette voix qui commençait à traduire sa détresse dans le même temps que les échos de son cœur tambourinaient contre ses tempes. Probablement un élément qui était tombé de l’autre côté, rien d’alarmant, rien qui ne saurait remettre en doute sa sécurité dans cet espace. Shae baissa à nouveau son regard et chercha un moyen de calmer les palpitations de son cœur dut à cette surprise. Les ratés de ce dernier lui donnaient des sueurs froides, les mêmes qui coulaient le long de son dos dans ses nuits qui l’accablaient de terreurs nocturnes. « Je… je… peux partir ? » Elle ne savait pas s’il avait fini ou non. Ni même si il y en avait encore pour longtemps, mais elle désirait juste retrouver sa contenance et faire partir cette appréhension qui rendait sa vie invivable et devait très probablement donner l’impression qu’elle était folle. D’autant plus que sans en connaître les raisons, la jeune fille ne voulait en rien paraître si frêle, si fragile et complètement idiote devant les yeux de cet infirmier qui parvenait à éveiller en elle le sentiment qu’elle pouvait avoir confiance en lui.
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Oliver Harlestown
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MessageSujet: Re: Just to be sure you're ok ◊ Shae&Oliver Just to be sure you're ok ◊ Shae&Oliver EmptyJeu 6 Aoû - 16:13

Il n’était pas très difficile que la plaie de la jeune femme ai meilleure allure que lors de sa précédente visite. Néanmoins il n’aurait pas été exclu qu’elle puisse être dans un pire état dans le cas où une infection se serait développée. Mais ça n’était pas le cas, la cicatrisation avait bien suivie son cours. Si Oliver s’était totalement laissé aller sans réfléchir à exprimer la première pensée qui lui passait par la tête après avoir capté le murmure de la patiente, il aurait probablement dit que la jeune femme aussi était d’autant plus jolie que lors de leur première entrevue. Une idée saugrenue qu’il avait chassé aussi vite qu’elle était apparue dans son esprit. De un ça aurait été parfaitement déplacé et pas professionnel pour un rond, de deux ça ne lui ressemblait pas de ne serait-ce qu’avoir ce genre de pensée. Depuis quand aurait-il été ce genre de mec à sortir des phrases plus ou moins dans un but de séduction ? Peut-être était ce le gel hydro-alcoolique qui avait fini par le mettre dans un léger état d’ébriété… L’infirmier n’avait rien laissé paraître, et quand bien même l’aurait-il fait il n’était pas sûr que la jeune femme ne remarque quoi que ce soit. Le sol, l’environnement avaient l’air d’obtenir la faveur de son regard bien plus que lui. Oliver acceptait cela, il ne connaissait rien de cette jeune femme et son attitude traduisait une timidité qu’il définirait comme presque maladive. Ou alors c’était autre chose, mais il était bien incapable d’expliquer quoi.
En quinze jours de l’eau avait coulé sous les ponts, même si au fond l’infirmier n’avait pas oublié cette patiente dont il ignorait pourquoi elle lui avait laissé une étrange impression. Pas désagréable mais intrigante, de celle qui vous donne envie d’en savoir plus au risque de paraître déraisonnable et trop curieux. Oliver en revanche avait totalement oublié ce qui était à l’origine de la morsure, il la questionnait sur le sujet et il avait eu une chance sur deux de voir juste quant à l’animal responsable. Misant sur un félin la jeune femme lui fit comprendre qu’il s’était trompé, non sans une légère touche d’humour. Étant désormais à bonne distance pour observer la plaie avec plus de minutie, Oliver se sentit idiot de ne pas avoir attendu quelques secondes de plus avant de dire une ineptie. Le point positif était que pour la première fois la jolie brune avait semblé parler avec plus de légèreté.  Regardant la trace de la morsure il fit une légère moue « Certes je vois beaucoup de plaie pendant mes heures de travail, mais j’aurais pu simplement ouvrir un peu mieux mes yeux. » la taille de la morsure était un indice suffisant pour comprendre qu’elle était l’œuvre d’un chien et pas d’un chat.. sauf dans le cas où la jeune femme avait travaillé avec des gros félins comme des lions par exemple.

Avec précaution Oliver vérifiait les bords de la plaie, observait les légères aspérités de celle-ci et vérifiait qu’elles ne soient pas le lit de rougeurs anormales. Questionnant la patiente comme le voulait le protocole il terminait de nettoyer une zone ayant eu plus de mal à cicatriser. Elle évoquait alors des tiraillements qui avaient cessé avec la crème prescrite et Oliver ne pu retenir une légère moue un peu amusée « Vous n’avez pas été très assidue à son application ces derniers jours, je me trompe ? ». Alors qu’il disait cela l’interne vétérinaire s’excusait de lui faire perdre son temps, l’infirmier eut alors le privilège pour la première fois qu’elle soutienne son regard. Il y voyait une sincérité brute, elle se sentait de trop et ses excuses n’étaient pas des paroles en l’air. Oliver s’apprêtait alors à lui expliquer qu’elle avait sa place comme tout autre patient, que ce temps qu’il prenait pour s’occuper de sa plaie était justifiée et qu’en aucun cas elle devait croire que cela était un quelconque gaspillage. S’il avait voulu faire ce métier c’était pour aider les autres, quel qu’en soit la mesure, que cela nécessite beaucoup de temps ou non. Il s’était toujours refuser d’agir comme un automate, de ne pas considérer les gens comme des personnes à part entière comme certains le faisaient en les résumant à des numéros de chambre ou de box, des noms de pathologies.
Oliver n’eut rien le temps de dire qu’un violent et sonore bruit métallique venait prendre le pas sur toute l’agitation ambiante. L’infirmier fut surpris mais dans une bien moindre mesure que la jeune femme qui venait de sursauter vivement au point que son souffle se fit court. Adoptant une position de défense, les bras autour d’elle, la brunette semblait réellement apeurée. Comme si sa gorge se nouait sous l’effet de la peur elle demandait ce que c’était et Oliver s’approchait alors de la sortie du box pour passer la tête dans le couloir avant de rentrer à nouveau quelques secondes plus tard « Un plateau métallique sans doute. Peut-être une réaction un peu violente d’un patient sous l’effet de la douleur. ». Son attention se reposait de nouveau sur la jeune femme laquelle avait tout l’air de céder à la panique et lui demandait si elle pouvait partir. « Vous ne voulez pas un verre d’eau ? Ça n’a pas l’air d’aller… » faisait-il remarquer et sans attendre de réponse de la part de la brune lui servait un verre d’eau « Tenez. ». Il posait doucement une main rassurante sur l’épaule de la jeune femme « Ce n’était rien de grave, rassurez-vous. » sa réaction paraissait démesurée par rapport à l’événement et Oliver ne pouvait que se poser des questions quant à son comportement. « Est-ce que vous avez été dans les forces armées ? » questionnait-il alors en fronçant légèrement les sourcils. Son attitude lui faisait penser à celle des soldats ayant combattus en Irak ou en Afghanistan, lesquels gardaient parfois des séquelles sous forme de troubles post-traumatique en lien avec les explosions et les coups de feu.

« Je dois juste remplir une fiche et il vous faudra la signer. » informait l’infirmier en s’éloignant d’elle pour récupérer sa plaquette. Glissant un regard furtif dans la direction de la jeune femme entre deux coups de stylo sur la feuille Oliver se questionnait d’autant plus sur elle « Essayez de respirer plus amplement… ça aide pour le stress. » conseillait-il sans vraiment pouvoir s’en empêcher « Vous avez essayé les plantes ? » certains produits de phytothérapie s’avéraient très efficaces contre les états anxiétés, même si ce qui aidaient le plus c’était de se faire aider pour comprendre comment leur faire face. « Enfin je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas. Mais c’est aussi un peu mon boulot… ». Se reconcentrant sur ce qu’il devait remplir Oliver restait interrogatif devant un des champs à remplir « Je ne me souviens plus, la dernière fois est-ce qu’on vous a fait le test pour vérifier qu’il n’y avait pas de contamination de maladies transmises par les animaux ? » questionnait-il en regardant dans la direction de la jeune femme. « Comme ça n’a pas été re noté je ne sais plus, c’est le médecin qui s’occupe de ça et comme j’avais pris le relais simplement pour le pansement.. » il haussait les épaules « Ce n’est pas grand chose juste un micro prélèvement, mais ça va demander quelques minutes de plus. ». Il lui adressait un sourire « Après je vous laisse tranquille. » regardant le nom du médecin qui avait regardé la patiente en premier lieu il y a quinze jours, il constatait qu’il s’agissait d’un interne. Se dirigeant vers la sortie du box il interceptait une de ses collègues la questionnant sur le sujet du test, laquelle pensait comme lui que c’était anodin et qu’ainsi il valait mieux le faire deux fois qu’une seule. « Bon… je crois que ce n’est pas noté parce que ça n’a pas été fait tout simplement. De toute façon ça ne coûte rien de le faire deux fois. Enfin juste une goutte de sang et quelques minutes. » informait-il la jolie brune tout en se désinfectant de nouveau les mains et prenant une nouvelle paire de gants avant de saisir le test et se rapprocher de la jeune femme.
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Shae Woodstock
Shae Woodstock
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MessageSujet: Re: Just to be sure you're ok ◊ Shae&Oliver Just to be sure you're ok ◊ Shae&Oliver EmptyVen 7 Aoû - 10:53

Just be sure you're ok
I was a heavy heart to carry, my beloved was weighed down. My arms around his neck, my fingers laced to crown. I was a heavy heart to carry, my feet dragged across ground. And he took me to the river where he slowly let me drown.
La douceur dont faisait preuve ce jeune infirmier parvenait à apaiser les diverses émotions qui ne cessaient de se démener dans l’âme de la jeune fille. Perçant un peu plus la brume qui  l’accablait de toutes parts, ses yeux bleus d’une intensité qu’elle n’avait que très rarement vue, parvinrent à chasser ses démons internes pour l’espace de quelques instants. Un havre de paix qui ne dura que quelques minutes voire quelques secondes seulement, tant le naturel lui était revenu en pleine figure comme la bourrasque qui frappait d’innombrables visages sur son passage. Soutenir un regard, offrir un sourire, avoir la faculté de pouvoir agir librement étaient de simples choses que Shae ne parvenait plus à appliquer. Ses réflexes avaient changé, lui accordant simplement des gestes de défense, de panique, mais aussi veillant à l’isoler pour ainsi devenir invisible. Pourtant, sa volonté la poussait à aller aux devants de ses failles, de franchir la barrière qui la séparait du monde juste pour pouvoir elle aussi en profiter un peu. Malheureusement, son caractère complètement désuet de toute confiance en elle lui répétait sans arrêt qu’elle n’avait droit à aucun bonheur, et que toute bonne chose qui pourrait arriver dans sa vie serait irrémédiablement contrée par un malheur plus grand. Et pourtant, elle osait y croire, bravant même ses idées les plus sombres quant à cette vision. Il suffisait de prendre pour exemple son récent emménagement avec Talisa, sa meilleure d’antan, pour se rendre compte que la peur ne l’avait pas complètement anéantie. Mais qu’au contraire, son espoir de la combattre était une force vive et intacte qu’elle désirait plus que tout préserver. Ses yeux avaient croisé le visage du jeune homme alors qu’elle avait pu remarquer que cette réflexion qu’elle avait jugée un peu trop inadaptée et gênante avait eu tendance à l’amuser. Les traits du charmant infirmier n’en devinrent que des plus doux, alors que la jeune fille notait qu’il semblait sourire légèrement en coin. Idiote, vis-à-vis de son ressentis qui succéda sa remarque, elle perdit pour quelques instants de plus ce contact avec la réalité. Laissant ainsi le démon l’assaillir une nouvelle fois et lui soufflant des idées visant à lui prouver que le monde allait trop vite pour elle. Son regard ne quittait plus les mains du jeune homme. Désireuse de vouloir comprendre la minutie dont il faisait preuve pour l’appréhension de ses soins. Ses pensées l’amenèrent doucement à songer dans cette partie de ce corps, songeant à quel point elles pouvaient être douces. Grandes, fines, elles aspiraient à de grandes choses et devaient probablement refléter une histoire chargée d’évènements les uns plus intéressants que les autres. Les crevasses qui s’y formaient rappelaient très bien le caractère sec que le gel hydro-alcoolique pouvait affliger lors de l’exécution de toutes ses charges. Sûres dans leurs applications et à la fois hésitantes pour d’autres actes, Shae y voyait là le désir professionnel de ne pas la heurter. « J’ai tendance à vite me laisser distraire et oublier. » répondit t-elle en baissant une nouvelle fois ses yeux. Telle une petite fille qui avait commis l’irréparable et qui se faisait sermonner par son aîné, Shae ressentait une nouvelle vague de honte s’emparer d’elle. Mais cette dernière s’estompa légèrement alors qu’elle pouvait prendre conscience que le jeune homme essayait de la chambrer doucement lui aussi. La moue amusée qu’il lui offrit eut tendance à raviver son cœur pour quelques instants, lui prouvant ainsi que le monde n’était pas entièrement contre elle et qu’il ne la jugeait peut être pas.

C’est alors qu’un premier contact réussit à prendre ses aises entre eux. Celui d’un regard échangé, d’un partage à offrir, d’un monde à découvrir sans pour autant y laisser l’autre trop y pénétrer. Le caractère azur de ses yeux, mais surtout la gentillesse et la sincérité qui s’en dégageaient, amenait la jeune fille à s’immiscer légèrement dans ce ciel sombre. Certains nuages y étaient parsemés, un peu de la même manière que les siens cachait le bonheur. Elle en aurait très certainement été gênée dès lors que la conscience lui serait réapparue, mais ce fut la réalité qui les frappait de plein fouet et leur permettait ainsi de revenir dans cet espace confiné et empli de sons violents. Elle ne put se retenir de sursauter, alors que le bruit métallique lui donnait l’impression de résonner encore dans ses oreilles. Ce bruit qui amena l’angoisse à nouveau et qui lui donnait l’impression de manquer d’air. La noirceur, pourtant invisible dans la pièce, de l’environnement l’étouffait, si bien qu’elle avait l’impression que les murs autour d’eux étaient en train de se rapprocher. Petit à petit, ils la menaçaient de part leurs caractères brutaux et forts qu’elle perdait pied et contenance. Le souffle court, elle eut l’impression qu’un sifflement strident émanait de cette même pièce, instaurant ainsi une barrière avec les dires de l’infirmier de l’autre côté. Ses yeux se fermèrent, acquiesçant simplement d’un signe de tête alors que la compréhension lui revenait doucement et lui permit de mettre des significations cohérentes à ses mots. La douleur… Shae savait que trop bien l’effet de cette dernière sur elle. Néanmoins, elle savait que chacun avait sa propre réaction quant à ce fait. Sa mâchoire se desserra légèrement, laissant ainsi l’occasion à ses lèvres de trembler légèrement. Fuir était l’unique apaisement qu’elle avait pu trouver face à cette situation. Partir et s’isoler un peu, juste le temps que les effets de sa frayeur s’estompent un peu. Talisa aurait pu la rejoindre, prendre ses mains dans les siennes et l’obliger à accrocher son regard juste le temps qu’elle se calme et qu’elle se retrouve. La jeune fille avait tendance à trouver en elle, le calme dont elle avait besoin depuis qu’elle lui avait tout raconté. Elle était la seule au courant, la seule personne qui méritait de connaître son histoire, la seule à qui elle devait tout. Mais autant se rendre à l’évidence et ainsi prendre conscience qu’elle n’aurait jamais pu la croiser maintenant, voilà pourquoi fuir était son unique échappatoire. Ses yeux parvinrent à s’ouvrir à nouveau, laissant ainsi l’éblouissement de la lueur blanchâtre des locaux, l’obliger à les plisser légèrement. La main de la jeune fille se tendit doucement en direction du verre que lui présentait le jeune infirmier. Un geste qui traduisait son mal être et l’obligeait ainsi à se rendre compte de son idiotie mais également de sa réserve un peu trop exagérée face à cette situation. « Merci… » laissa t-elle échapper avant de porter délicatement les rebords de ce verres vers ses lèvres et y en boire une légère gorgée. Cela lui permit d’atténuer la boule dans sa gorge, desserrer cette dernière pour que l’oxygène ne reprenne son court normal dans le fonctionnement de ses poumons. Son autre main vint prendre naturellement un autre appui sur ce verre alors que ses yeux ne quittaient plus le sol. Elle sentit une légère pression sur son épaule, au même instant où l’infirmier posait délicatement sa main sur cette dernière. Malgré ses bonnes intentions, le souffle lui manquait, surtout lorsqu’il lui demanda si elle avait pu faire partie des forces armées. Fronçant légèrement ses sourcils, sans parvenir à remonter son regard, Shae se contenta de hocher la tête de manière négative. « Non. » Elle était tellement perdue dans ses pensées qu’elle ne savait même pas si cette question était d’ordre personnelle ou si elle répondait au protocole à appliquer.

Le monde tournait trop vite à présent. Elle se devait juste de le ralentir un peu afin de pouvoir retrouver une réelle contenance et ainsi parvenir à être normale. Ce simple terme dont nombre de personnes pouvaient se qualifier, alors qu’elle… Elle n’était réduite qu’à être la victime de ses angoisses et en pâtissait énormément. Consciente que ce pauvre infirmier était en train de perdre son temps avec elle, Shae aurait tant voulu lui dire qu’il pouvait la laisser et ainsi continuer son travail. Qu’il pouvait l’oublier, et la chasser de son esprit aussi vite qu’elle y était apparue. Cela lui aurait été tellement plus simple pour lui. D’autant plus qu’elle se rendait compte de la gentillesse et de la courtoisie dont il lui faisait preuve. Jamais elle n’aurait droit à un tel comportement, tant elle ne le méritait pas. Appliquant les conseils qu’il lui donnait, Shae inspira fortement par le nez et essaya de relâcher la pression qui l’assaillait en soufflant par la bouche. Mais la honte était telle, qu’elle avait l’impression de s’enfoncer un peu plus dans ses tourments à chaque inspiration. « Je suis … vraiment désolée que vous assistiez… à ça… » Ses mains se crispèrent un peu plus sur le verre entre ses doigts, avant qu’elle ne reporte ce dernier une nouvelle fois en direction de ses lèvres pour en boire une gorgée. « J’en prends de temps en temps, quand ça ne va vraiment pas. » Mais ce n’était pas ça qui parvenait à l’apaiser complètement. D’ailleurs, elle était incapable de dire quand remontait la dernière fois où elle l’avait ressenti le calme et la quiétude pleinement. Elle inspira une nouvelle fois et la curiosité l’obligea à relever les yeux afin de les poser sur l’infirmier non loin d’elle. Une légère lueur de tristesse passa devant ses yeux, alors qu’elle prenait conscience de la déception qu’il devait probablement ressentir vis-à-vis de cette situation. Cela l’amena alors à songer qu’encore une fois, elle serait celle qu’on oubliait aussi vite qu’elle apparaissait. Chose qui n’était peut être pas si mal en somme. Cela l’amena par la suite à détourner ses yeux pour les poser vers son bras, prenant conscience des soins qu’il venait de lui administrer et se rappelant par la même occasion de l’échange qu’ils avaient pu se donner. Il valait certainement mieux qu’il en soit ainsi. La voix du jeune homme l’attira à lui, essayant de remettre ses idées dans le bon ordre afin de mieux revenir à la réalité. Les sourcils à nouveau froncés, exprimant ainsi le signe de sa réflexion, Shae essayait de se remémorer les diverses étapes de sa venue passée dans les urgences de cet établissement. « Il me semble qu’on m’a fait une prise de sang ainsi qu’un vaccin par la suite. Je crois qu’il s’agissait du tétanos. Par contre, je me souviens que le médecin qui m’avait pris en charge était un peu pressé par l’afflux des urgences. » La jeune fille déposa le verre sur la petite tablette à côté de la table d’auscultation et reprit. « A vrai dire, je ne me souviens pas trop du visage du médecin, tant tout a été rapide…. » Mais elle se souvenait très bien de celui de l’infirmier. Mais cela était plus qu’inconvenant à ses yeux. Ses poings de desserrèrent également, et c’est avec minutie qu’elle regardait ses mains, comme si ce simple geste parviendrait à éradiquer tout signe de tremblement. Ces derniers s’estompèrent doucement, revenant parfois à la charge mais de manière plus modérés. La voix de l’infirmier arrivait à calmer ses angoisses les plus enfouies. Et les murs commencèrent également à s’écarter d’eux. Soufflant un bon coup, Shae ressentait un peu moins de poids au niveau de sa poitrine, chose qui se dissipa de plus belle dès qu’elle eut l’opportunité d’entrapercevoir le sourire du charmant infirmier. C’était la première fois qu’il lui en donnait un, il respectait vraisemblablement le protocole à la lettre en agissant ainsi, mais ce simple fait prodigua en la jeune fille un apaisement certain. Après tout, peut être qu’il ne la jugeait pas, peut être qu’il ne désirait pas aller dans ce sens, mais qu’il était naturellement gentil et bienveillant avec tout un chacun. Shae osait croire en cette théorie, puisqu’il était un infirmier. Elle le laissa faire sa besogne et prit attention de toutes les informations qu’il lui donnait. Dégageant son bras afin de lui permettre un meilleur accès pour la prise de sang, Shae lui tendit ce dernier pour qu’il puisse serrer le garrot au dessus de son coude. « Je vous fais confiance. Et puis vous avez raison, il vaut mieux deux fois qu’une. On ne sait jamais. »

Attentive à tous ses gestes, elle se doutait qu’il devait réaliser ce genre d’opération maintes fois dans une journée et ne pu que comparer le côté un peu plus aisé d’avoir à l’effectuer sur une peau humaine par rapport aux animaux. « Au moins vous n’avez pas à raser avant de le faire. » Un sourire se dessina doucement sur ses lèvres, alors qu’elle riait intérieurement toute seule de sa remarque à ce sujet. Une incartade à son comportement, qui lui faisait du bien et lui permettait un meilleur apaisement quant à la situation passée. « Je peux vous poser une question ? » Ses yeux étaient toujours rivés sur son bras, alors que l’infirmier rapprochait doucement l’aiguille qui allait servir au prélèvement. Le silence s’installa pour quelques instants alors que le jeune homme plantait doucement l’ustensile dans son bras et veillait à bien remplir le petit tube dont la couleur rougeâtre se déversait rapidement. Desserrant son poing sous son conseil, la jeune fille appuya de manière forte sur le petit coton imbibé d’alcool qu’il venait de lui donnait, alors qu’il veillait à bien mettre un pansement par la suite. Shae se mit à penser qu’il n’avait peut être pas entendu sa demande et ne réitéra pas cette dernière. Peut être qu’il ne désirait tout simplement pas lui parler pour en finir au plus vite. Mais cela était sans compter la réponse affirmative du jeune infirmier dont le regard était complètement rivé sur elle. « Comment vous faites pour… arriver à faire passer tout ça à vos patients ? » Le regard de la jeune fille se perdait entre ses mains et le regard du jeune homme, comme si la question n’était pas si facile. « Je veux dire pour permettre aux autres d’avoir le sentiment qu’ils sont une personne pour vous et pas simplement un numéro de cas ? » Ce jeune homme l’intriguait énormément, si bien qu’elle espérait avoir une réponse à ce questionnement. Elle ne savait pas comment le prendre, ni même comment appréhender les choses, mais Shae avait la certitude qu’il était différent des autres. Tout dans son comportement le laisser présager, sa voix était calme, ses gestes doux, ses mots rassurants et pleins de compassion, bon nombre d’infirmiers n’avaient pas toutes ses qualités. « J’apprécie beaucoup ce fait. » se confia t-elle alors que ses yeux quittaient ceux de l’infirmier pour recouvrir le sol. Elle voulait le remercier pour ce qu’il était, pour ce qu’il pouvait transmettre. Et bien plus que cela, elle aurait désiré peut être pouvoir avoir un peu plus de réponse quant à la personne qu’il devait être de l’autre côté du protocole.
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Oliver Harlestown
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MessageSujet: Re: Just to be sure you're ok ◊ Shae&Oliver Just to be sure you're ok ◊ Shae&Oliver EmptyVen 7 Aoû - 16:51

Dans son métier Oliver était confronté à beaucoup de situations différentes, en une dizaine d’années de pratique il avait pas mal d’anecdotes à raconter. Et des gens stressés, angoissés il en avait déjà croisé des centaines. Businessmen surmenés, mères au foyer épuisées, adolescents mal dans leur peau, femmes battues, soldats traumatisés… des personnes avec leur histoire, leurs épreuves et en réaction à tout cela l’angoisse. L’infirmier ignorait totalement les raisons pour lesquelles la jeune femme avait paniqué de la sorte et son intuition sur les forces armées se révélait erronée. Mais peu importe les raisons, il était de son devoir de ne pas la laisser dans un tel état. Il n’avait que peu de pouvoir quant à cette situation, tout ce qu’il pouvait apporter à la brunette c’était son propre calme et de se comporter de manière rassurante avec elle. Un verre d’eau, quelques conseils que pouvait-il de plus ? Agir normalement et ne pas tomber dans un excès de compassion qui pourrait la mettre mal à l’aise. Oliver restait intrigué par la jeune femme, en revanche ce qu’il avait bien compris c’était à quel point elle ne voulait pas accaparer l’attention. Pourtant ils étaient seulement deux dans ce box de soins et étant la patiente toute son attention à lui devait se porter sur elle. Mais son but n’était pas qu’elle se sente oppressée et lorsqu’elle s’excusait une fois encore il secouait légèrement la tête « Ne vous excusez pas. Croyez moi, j’ai vu bien pire qu’une crise d’angoisse. ». L’infirmier n’allait pas entrer dans les détails c’était totalement inutile de son point de vue.
Oliver évoquait alors la phytothérapie comme était peut-être une première solution à son problème de stress, conseil auquel la jeune femme répondait qu’elle en prenait déjà de temps à autre. Peut-être devrait-il lui proposer quelque chose de cet ordre là ? Pas besoin de demander l’avis d’un médecin pour de la tisane en comprimé… Mais son attention fut accaparée par ce champ vide sur la fiche de la patiente. Il la questionnait sur sa dernière visite et des soins qu’elle avait reçu avant qu’il ne s’occupe d’elle. Prise de sang, vaccin… mais pourquoi ce test là demeurait vide alors ? L’oubli lui paraissait suspect « Les internes sont toujours pressés. » lâchait-il en levant les yeux avant de laisser échapper un petit rire « Ils ont la maladie du biper. Dès que ça sonne ils courent dans tous les sens. C’est à voir. » Oliver était toujours amusé de voir comment les titulaires aimaient mettre à l’épreuve leurs internes parfois et se jouer d’eux, ces derniers fonçaient tellement facilement dans le panneau. Sauf que rire des internes ne résolvait pas le mystère de cette case vide, aussi l’infirmier allait demander l’avis d’une de ses collègues laquelle était d’accord avec lui sur le fait qu’il valait mieux être trop prudent que pas assez. Oliver informait la patiente de cette dernière modalité due à cette précaution qu’il préférait prendre et elle s’en remettait à lui. C’était anodin comme parole et pourtant qu’elle dise lui faire confiance ne le laissait pas indifférent. Peut-être parce qu’il sentait que cette jeune femme n’était justement pas du genre à faire confiance.

L’infirmier avait pris tout ce qu’il lui fallait pour cette petite prise de sang et la jeune femme semblait déjà prête. Il avait placé le garrot et après avoir désinfecté le creux de son bras le palpait à la recherche d’une veine coopérative. Il était concentré sur sa tâche mais ne pu retenir un léger sursaut d’amusement à sa remarque sur le fait de raser avant de faire une prise de sang. Elle regardait son bras mais il était sûr qu’elle était en train de sourire, rien que ça suffisait à lui donner envie de faire de même. « Si j’avais sortit un rasoir vous l’auriez mal prit. » son ton était celui de la plaisanterie et il haussait les épaules « Et croyez le ou non mais je manie le rasoir et la tondeuse bien plus que vous ne l’imaginez. » il eu un petit rire « Et rien à voir avec ma barbe. ». Moins attentif il ne s’était par risqué à la piquer et se reconcentrait à présent sur sa tâche. Lorsqu’elle lui demandait s’il lui autorisait une question Oliver ne répondait alors pas tout de suite. Il préférait s’assurer de bien réaliser la prise de sang, car même s’il en faisait beaucoup il n’en négligeait aucune. Retirant l’aiguille il posait un coton imbibé d’alcool sur la zone d’entrée et demandait à Shae d’appuyer dessus alors qu’il posait le tube et jetait ce qui devait l’être. Faisant ensuite le pansement il relevait alors les yeux vers la jeune femme « Quelle est votre question ? » maintenant il pouvait y répondre. Enfin… peut-être si il arrivait à bien comprendre de quoi elle parlait. Arquant légèrement un sourcil il la vit chercher un moyen de préciser sa pensée.
Finalement sa question relevait même du compliment et Oliver en fut flatté. Elle appréciait qu’il fut tout simplement humain auprès des patients et lui qui s’efforçait de toujours l’être en retirait une certaine satisfaction. « Et bien déjà… merci pour le compliment. Vraiment. C’est important pour moi que ça se voit. » il secouait la tête « Enfin pas que j’attende des compliments mais ça me fait plaisir d’entendre que les gens se sentent pas trop mal quand je m’occupe de leurs soins. » il lui adressait un nouveau sourire « Au moins vous en tout cas pour aujourd’hui. Et ça compte ! N’en doutez pas. » parce que chaque personne comptait en tant que telle et pas comme un numéro de dossier. « Pour répondre à la question, je dirais que je veux juste faire mon boulot correctement et de traiter les gens comme j’aimerais l’être moi même dans leur situation. » et cela même dans les cas d’urgences aussi délicat que cela pouvait l’être. « Je en suis pas le seul à agir comme ça. Et je ne dis pas que je fais mon métier mieux que mes collègues. Je le fais à ma façon, de celle qui me tiens à cœur. » jamais personne ne lui avait reproché cela, c’est donc qu’il faisait bien son boulot. « Les gens viennent avec leurs histoires, leur vécu… si je veux les aider au mieux je dois rester à l’écoute. » il fit une moue « Et recadrer les choses aussi parfois. Certains patients pensent que nous sommes des machines. » les n’y avaient pas de méchants ou de gentils, deux camps en oppositions, juste des gens en interactions et cela suffisait à rendre les choses parfois compliquées.

Après un dernier sourire Oliver regardait en direction du kit de test se rendant compte qu’il avait oublié de faire ce dernier. « Vous parliez de distraction et d’oubli un peu plus tôt… et bien nous sommes deux ! » un peu gêné c’était son tour de s’excuser « Désolé du coup ça va encore prendre quelques minutes de plus. » il fit une petit grimace « Pas ma faute, c’est bien connu que les hommes ne peuvent pas faire deux choses à la fois. » ainsi donc discuter avec la jeune femme et faire son boulot ne pouvait aller de paire… ou plutôt si ça pouvait, s’il n’avait pas mis toute son attention sur elle. Si jusque là il n’avait que peu fait parler cet aspect de sa personnalité, son côté rieur ne restait jamais bien longtemps à l’écart « En fait c’était juste une ruse pour vous faire rester plus longtemps. » plaisantait-il en laissant planer le doute un court instant « Non je plaisante. » à moins que ce ne fut un coup de son inconscient, qui sait ? Oliver réparait son erreur puis adressait à nouveau un sourire gêné à Shae « Encore désolé. ». L’observant brièvement il constatait qu’elle avait l’air plus calme, peut-être même d’avantage qu’à son arrivée « Vous allez mieux ? » il ajoutait après un léger silence « J’imagine que ça ira encore mieux une fois que vous aurez le résultat du test et que vous pourrez repartir. ». Et étrangement il n’était pas pressé que ce moment arrive, une première pour lui et ça le laissait un peu perplexe. « J’espère que vous faites encore plus attention avec les chats qui aboient, maintenant. » il désignait son bras du regard « Pensez quand même à mettre de la crème pendant quelques jours encore, ça aidera pour que la cicatrice se régularise. ».
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Shae Woodstock
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MessageSujet: Re: Just to be sure you're ok ◊ Shae&Oliver Just to be sure you're ok ◊ Shae&Oliver EmptyDim 9 Aoû - 13:17

Just be sure you're ok
I was a heavy heart to carry, my beloved was weighed down. My arms around his neck, my fingers laced to crown. I was a heavy heart to carry, my feet dragged across ground. And he took me to the river where he slowly let me drown.
La tension environnante, la sensation que toute cette oppression qui l’affligeait de toutes parts commençait doucement à disparaître. Troublant légèrement la jeune fille dont les attentions et les habitudes l’obligeaient bien souvent à devoir s’isoler pour ainsi pouvoir retrouver un léger calme. A croire que ce simple ton employait, cette simple présence anodine mais pourtant bien réelle agissait sur son inconscient sans qu’elle ne puisse en comprendre les raisons. Le calme apaisait ses maux, de la même manière que les gestes doucereux mais pourtant bien certains parvenaient à chasser ses tourments. Pas complètement, mais il n’en restait pas moins que tout cela permettait à la jeune fille d’assimiler le fait que le monde ne l’assaillait pas de ses moindres coups. Qu’il ne lui ferait pas de mal, pas aujourd’hui ou du moins ne lui en donnait pas l’impression à l’heure actuelle. Néanmoins au fur et à mesure que l’appréhension disparaissait, la honte et la gêne s’immisçait dans son âme. Les fléaux ne la quittaient pour ainsi dire jamais, l’obligeant par cette occasion à devoir dissimuler un peu plus son regard et son existence. L’envie de disparaître ne la quittait plus, l’envie d’être invisible était un désir permanent au sein de son cœur, même si elle voulait bien admettre que pour une fois et comme avant Talisa, ce désir se tarissait un peu. Les mots du jeune homme, le ton professionnel qu’il employait quant à la scène à laquelle il venait d’assister, arrivaient à faire comprendre à Shae qu’il ne lui en tiendrait pas rigueur. Peut être était-elle naïve d’oser croire en cette possibilité ? Mais il n’en restait pas moins qu’elle ne désirait pas que sa raison intervienne et ne lui dicte qu’il s’agissait là d’un simple signe de professionnalisme. La brume n’en devenait que des plus fines, entraînant avec elle les divers nuages épais qui l’empêchaient de prendre conscience que le monde n’était pas empli de méchancetés et de fléaux. Et même si ses tremblements ne parvenaient pas à se calmer pour l’instant, la jeune fille essayait de ravaler la boule dans le fond de sa gorge pour ne plus lui laisser l’opportunité de l’étouffer aujourd’hui. Une infime conviction que l’espoir la regagnait lui permit par la même de se laisser emporter dans la conversation. Un peu comme si, les paroles se libéraient, permettant de percer davantage cet abcès confus qui l’empêchait d’ouvrir les yeux. Si bien qu’un léger sourire, à peine perceptible commençait déjà à se dessiner sur le coin de ses lèvres au fil des dires du charmant infirmier. Dessinant, par la même, des scènes qu’elle ne pouvait que comprendre dès lors qu’il s’agissait d’un monde qu’ils partageaient ensemble. Certes, ils ne disposaient pas de cette même spécialité, mais il n’en restait pas moins que le milieu médical ne leur était inconnu ni à l’un ni à l’autre. « Il faut bien apprendre. » répondit t-elle simplement tout en haussant doucement ses épaules. Elle se doutait que cette absence d’information était certainement une faute que l’on pourrait qualifier de grave en certaines occasions, mais pour elle… Pour son cas bien précis, ce n’était pas non plus irréparable. Il suffirait simplement d’un peu plus d’attention la prochaine fois et d’un peu plus de savoir vivre vis-à-vis de l’être humain pour qu’ainsi l’erreur ne puisse plus se réitérer. S’ils avaient été un peu plus familiers la jeune fille se serait très probablement permis de commenter le caractère humoristique du jeune homme en allant dans son sens. Mais cela n’était pas dans les commodités de l’instant. Aussi se contenta t-elle simplement de relever ses yeux une nouvelle fois juste pour profiter un peu plus du sourire amical qu’il lui offrait.

Après quoi, les diverses actions qu’ils instauraient les amenèrent à établir un contact un peu plus privilégié l’un pour l’autre. Profitant de cette occasion pour observer de manière attentive les diverses gestes qu’il effectuait sur son bras, Shae constatait que ses tremblements étaient véritablement moindres et relevaient uniquement de légers vacillements quasi inexistants. Si bien, qu’elle laissa la légèreté de l’ambiance lui insufflait assez de courage pour ainsi partager ses pensées les plus enfouies quant à sa tentative d’humour. Peut être était-ce de trop ? Ce questionnement finit par s’évaporer dans les secondes qui suivirent dès lors qu’elle entendit l’amusement dans la voix du jeune homme. Un amusement qu’elle voulait traduire comme un réel soulagement pour lui de pouvoir la connaître ainsi. Et même si son regard restait cloisonné au niveau de son bras et des gestes qu’il effectuait sur ce dernier, Shae ne pu retenir ce sourire au fur et à mesure qu’il lui répondait de cette façon si particulière. Le naturel qu’il avait, mais surtout la spontanéité dont il faisait preuve en était presque déconcertant. Chose qui faisait d’autant plus son charme, dès lors qu’il laissait nettement transparaître son bien être actuel. Au moins, la jeune fille pouvait bien s’accorder ce privilège d’avoir pu lui permettre de penser à autre chose mais surtout de s’en amuser et ainsi s’en sentir mieux. Voilà là ce qui lui importait le plus : le bien être des autres. Peut être étaient-ils tout simplement en train d’instaurer ou de créer un petit monde qui leur appartenait ? Celui où pour l’espace de quelques instants, l’angoisse, la gêne et la honte s’échappaient alors qu’ils n’étaient que deux inconnus dans un box d’hôpital. « Au moins vos patients ne prennent pas peur en entendant le bruit du moteur et en sont peut être un peu plus coopératifs ? » Réprimant un nouveau sourire, la jeune fille finit par laisser toute la tension s’enfuir et par la même occasion, profiter de cet instant. « Quoi que… Je n’en suis pas certaine en réalité. » Reprenant son sérieux, le regard de la jeune fille n’en fut pas moins attentif aux diverses étapes que le jeune homme prenait soin d’appliquer afin de réaliser au mieux son travail. Son esprit en avait ainsi profité pour essayer de comprendre les raisons qui le poussaient à agir aussi naturellement avec les personnes. Différent, oui il l’était dans la mesure où la jeune fille pouvait nettement prendre conscience qu’elle n’était pas un simple numéro de cas qu’on assignait à cet infirmier, mais qu’elle était belle et bien une personne à prendre en charge. Une qualité, qu’elle était certaine qu’il s’appliquait à offrir à tout un chacun et qui devait lui permettre de s’épanouir à moindre mesure dans sa vie personnelle. Une qualité qu’elle voulait bien comprendre pour tenter de réaliser exactement la même chose dès lors qu’on lui confiait les soins des prises en charge des animaux.

C’est ainsi que d’abord hésitante aussi bien dans son flux de paroles que dans le sens de ces dernières, la jeune fille finit par dissimuler la gêne occasionnée par sa curiosité qu’il aurait pu anticiper comme étant mal placée. Ses joues prirent une teinte légèrement rosies alors que ses yeux se contentaient de détailler les moindres détails du pansement qu’il venait de lui appliquer. Peut être même qu’il ne lui répondrait pas et ferait celui qui n’avait rien entendu. Réaction qu’elle aurait pu tout à fait comprendre, tant elle se jugeait trop entreprenante à son goût. Cependant, la voix qui l’interpella dans un premier temps, l’obligea, par ses remerciements on ne peut plus sincères, à relever ses yeux en direction des siens. Accrochant une nouvelle fois son regard, osant le garder intact de manière à lui prouver qu’il avait toute son attention, mais surtout désireuse de pouvoir lui faire partager la sincérité de ses termes, la jeune fille remarqua pour la première fois le caractère pas si sûr que ça du jeune homme. Sa sincérité dans ses remerciements et les explications qui en suivirent lui prouvèrent qu’il était bien différent, mais surtout qu’il croyait véritablement en ses dires. Ainsi, Shae avait face à elle une âme bienveillante et désireuse d’apporter un peu de calme, de sérénité mais surtout de l’aide aux autres. Son sourire s’accorda naturellement au sien, offrant naturellement une nouvelle lueur de complicité à partager, alors qu’il lui expliquait qu’il désirait simplement pouvoir faire passer ce sentiment aux autres. La jeune fille ne put soutenir davantage son regard et son sourire dans le même temps où il osait lui avouer que son soutien compté. Baissant ses yeux en sentant ses joues rosir de plus belles et trouvant un réel intérêt à ses propres mains, Shae se doutait que ses mots ne lui étaient pas spécialement destinés. Néanmoins les entendre était vraiment une source d’apaisement malgré la gêne occasionnée. Surtout par lui, cet infirmier qui lui donnait l’impression d’être tout ce dont elle aspirait à devenir : un être gentil, serviable, compatissant, capable d’apaiser les autres par ses mots et ses gestes, à l’écoute sans pour autant donner l’impression de juger ce qu’il entendait ou voyait. Le fil de son récit et les diverses étapes de ses réponses permirent à la jeune fille de continuer à croire en cette optique là. L’incitant par la même à remonter son regard pour ainsi le croiser avec les yeux d’un bleu azur de l’infirmier. « Croyez moi, on sent à quel point votre vocation vous tient à cœur. Et j’espère que jamais personne ne viendra entraver vos pensées et vos motivations. » Elle lui adressa un sourire à la fois timide et empli d’une admiration certaines quant à ce qu’elle venait d’entendre. « Et croyez le ou non, je me sens chanceuse d’avoir pu bénéficier de vos soins. Un autre m’aurait simplement appliqué tout ça, sans me parler, sans même daigner me regarder. Il l’aurait fait rapidement juste pour passer à autre chose et avoir un cas beaucoup plus... » La jeune fille s’arrêta quelques instants afin de retrouver ce terme qu’elle avait déjà entendu par le passé. « … excitant, c’est ce que j’ai déjà entendu. » Oui elle l’avait déjà entendu, dans un autre temps, dans une autre ville, dans un autre contexte. Peut être même qu’elle n’en n’aurait pas été réduite à se sentir si souillée, si seulement cet infirmier là l’avait soigné à cette époque. Chassant cette douleur pour mieux se concentrer sur l’instant présent, Shae songea aux personnes qui avaient souvent tendance à laisser échapper leur désarroi et leur tristesse par le biais de l’agression. « Je suis certaine qu’ils parviennent à rapidement comprendre que vous êtes humains. » Elle l’encourageait de cette manière, consciente mais surtout confiante en ses capacités. « Merci d’être comme ça et de m’avoir répondu. » Ils échangèrent un bref sourire, permettant ainsi à la jeune fille de pouvoir chasser définitivement cette sensation offusquée. Repoussant par cette occasion aussi les murs, afin qu’ils reprennent leur place originelle.

Son attention se détourna à son tour vers le chemin les yeux du charmant infirmier alors qu’il lui laissait entendre que tout comme elle son attention pouvait parfois lui jouer des tours. Souriant un peu à cette remarque, Shae ne lui en tenait pas rigueur pour un sous, préférant de loin endosser la responsabilité de cet oubli. « Ne vous excusez pas, c’était inconvenant de ma part de vous poser ce genre de question. C’est de ma faute… » Tout l’était sans arrêt, et elle ne voulait pas entraver le caractère professionnel du jeune homme. « C’est à moi de vous demander pardon. » rajouta t’elle alors que ses yeux se baissèrent à nouveau pour s’intéresser cette fois-ci aux chaussures de l’infirmier. Néanmoins, elle réussit tout de même à sourire légèrement alors qu’il lui expliquait ce grand débat qui ne cessait d’agrémenter de très longues discussions au sujet des hommes et des femmes et des capacités de chacun. La jeune fille l’avait entendu à maintes occasions et pour divers sujets et cela avait toujours eu tendance à la faire rire, tant elle pouvait parfois entendre les caractères désespérés de certains de ses amis quant à cette recherche. Cependant, elle mit cette remarque sur le compte de l’humour et sur ce caractère rieur qu’elle commençait à connaître de l’infirmier. Un trait qui lui plaisait et qui avait tendance à lui permettre de s’en trouver un peu plus à l’aise. Elle ne commenta pas alors qu’il lui expliquait sur ce même ton chargé de plaisanterie qu’il effectuait cette ruse pour la garder plus longtemps. Préférant de loin profiter de cette réplique qui n’était qu’une plaisanterie, tant elle se doutait que d’un point de vue professionnel, jamais le jeune infirmier n’aurait pu avoir ce comportement. Ses excuses la touchèrent une nouvelle fois, l’incitant alors à relever son regard pour ainsi lui prouver qu’elle ne lui en tiendrait jamais rigueur. « Ne vous excusez plus. C’est vous qui avez un emploi du temps fourni, c’est mon jour de repos aujourd’hui. » Elle préférait le rassurait sur cette chose, dans l’espoir qu’il se sente plus à son aise à présent.  Shae acquiesça simplement et timidement à l’aide d’un signe de tête lorsqu’il prit soin de lui demander si son état actuel se portait mieux que précédemment. Oui elle allait mieux, grâce à lui et à sa patience. « Ca ira d’autant mieux que je sais que c’est grâce à votre consciencieux. » Commenta-t-elle avec ce même ton amical alors que son regard allait lui aussi vers son bras. Curieuse vis-à-vis de sa blessure, elle en examina les moindres aspects une nouvelle fois. « J’essaie de ne plus leur faire peur. Disons que j’apprends à leur parler d’une autre manière pour mieux les apaiser maintenant. » Elle désirait le rassurer par ses paroles, même si elle se doutait que cette conversation n’était de l’ordre que de la politesse. Cependant, la jeune fille restait sincère dans ses propos, comme si ce simple fait veillait à entretenir ce semblant de familiarité qu’ils parvenaient enfin à échanger. Mais c’était sans compter le caractère à nouveau professionnel du jeune homme qui la somma de faire attention à son état. La jeune fille se sentit légèrement offusquée, si bien qu’elle se pinça un peu les lèvres en signe de son mal être. Elle ne désirait pas le décevoir une nouvelle fois. « J’y veillerai, merci pour vos conseils. » Après quoi, Shae laissa planer le silence pour quelques instants. Veillant à ne plus troubler le jeune infirmier pour ne pas qu’il puisse à nouveau remettre en question son professionnalisme. Admirative des moindres faits et gestes qu’il lui apportait, elle sentit une légère pression sur le bout de son doigt au même moment où l’aiguille piquait ce dernier. Sans broncher, sans avoir un moindre geste de recul, la jeune fille endossait la douleur sans même que cette dernière ne lui fasse du mal. Morte, elle avait l’impression de ne plus rien ressentir d’un point de vue physique, tant ce qu’elle avait pu connaître l’avait complètement changé. « Vous aimez les animaux ? » La tentation était trop forte pour ne pas qu’elle la saisisse. La manière dont il lui avait parlé, mais surtout la façon qu’il avait de vouloir s’occuper des autres, tout cela l’incitait à croire qu’il les aimait lui aussi. « Veuillez m’excuser, je vous fais perdre votre temps inutilement. » Dans un geste de recul, la jeune fille finit par ramener sa main vers elle alors que sa tête se baissait en prenant conscience de ce qu’il se passait. « Vous avez probablement d’autres patients à vous occuper et je vous retarde encore une fois. Je comprends que vous désireriez en finir au plus vite, cela risquerait de vous faire terminer votre travail encore plus tard. Et je m’en voudrai que des personnes beaucoup plus atteintes de maux plus graves ne puissent pas bénéficier de votre gentillesse. »

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Oliver Harlestown
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MessageSujet: Re: Just to be sure you're ok ◊ Shae&Oliver Just to be sure you're ok ◊ Shae&Oliver EmptyLun 10 Aoû - 18:27

Sans doute la jeune femme n’en avait pas la moindre idée mais ce simple compliment sur sa manière de travailler touchait beaucoup Oliver. Certes ce n’était pas la première fois qu’on lui faisait remarquer combien il était prévenant et agréable mais là c’était différent. Étrangement l’infirmier avait la sensation qu’outre la remarque sur la qualité de son travail, c’était un vrai remerciement que lui adressait la jolie brune et ça avait un effet inattendu sur lui. Bien entendu il traitait tous les patients comme des êtres humains et se refusait à devenir une sorte de machine, le rendement n’allait pas de paire avec la médecine. En tout cas c’était son point de vue et Oliver se trouvait toujours contrarié de voir que dans ce monde toujours plus axé sur l’efficacité et la finance, bons nombres de professionnels de santé oubliaient ce pourquoi ils faisaient leur métier. Des jeunes internes arrogants il en voyait des nouveaux chaque année, de ceux qui ne voient dans la médecine qu’un but de se faire de l’argent en délaissant le côté humain. Heureusement certains changeaient en se confrontant à la réalité du terrain, d’autres abandonnaient mais ils y en avaient toujours pour passer entre les mailles du filet. L’infirmier était alors presque mal à l’aise face aux propos de la jeune femme, il n’était pas de ceux qui allaient s’enorgueillir de recevoir ce qu’on pouvait qualifier d’éloge. Et si jusqu’à présent regarder ses pieds avaient été presque exclusivement réservé à la brunette, Oliver lui piquait son geste fétiche l’espace d’un court instant. « Merci à vous pour ces compliments. » lâchait-il avec un petit sourire et en tentant de masquer sa gêne.
C’était presque étrange cet échange entre eux, cette sorte de bulle qui avait eu l’air de se créer durant un bref moment. L’infirmier avait apprécier cela et il s’en trouvait même un peu troublé. Mais depuis leur première entrevue elle n’avait cessé d’être source d’interrogation. Pour autant Oliver ne pouvait pas se permettre trop de curiosité au risque que ça ne soit déplacé, pourtant il aurait voulu parler encore un moment avec elle en oubliant presque qu’il était toujours sur son lieu de travail. Elle l’avait encore intrigué en évoquant des médecins pressés de trouver un cas plus excitant. L’infirmier en avait déduit que c’était d’elle dont il s’agissait et en parlant ainsi on l’avait laissé croire qu’elle ne valait pas la peine de quelques minutes d’attention. « Ça me désole vous savez… Que certains ne pensent toujours qu’au rendement ou aux cas rares. Pour moi ce n’est pas ça la médecine. » il haussait les épaules et ajoutait avec une certaine résignation « Mais je ne suis qu’infirmier. ». Et un étourdi qui plus est ! Mieux valait en plaisanter, il n’y avait rien de grave en soi dans son oubli mais en perfectionniste qu’il était, Oliver s’en voulait un peu d’avoir fait perdre du temps à la jeune femme. Ce pourquoi il s’excusait à son tour, sauf que dans son cas à lui c’était justifié alors quand la jolie brune prit la responsabilité de son oubli il secouait vivement la tête « Ne me sauvez pas la mise comme ça. J’assume mon oubli. » ce n’était pas une petite question et un semblant de discussion qui devaient le détourner de la tache à accomplir.

Oliver avait mis sur sa qualité d’homme son incapacité à faire deux choses à la fois, à moins que cela ne fut parce qu’une jeune, jolie et intrigante jeune femme était dans ce box de soin et qu’ainsi il manquait parfois d’un peu de concentration, ce qui ne lui ressemblait pas franchement. Il s’était à nouveau excusé pour le contre temps et apprenait alors que la brunette n’était pas plus pressée que cela puisqu’elle était en congé. Bon certes elle n’avait pas d’impératif professionnel mais elle n’avait sans doute pas envie de camper pendant des lustres dans un hôpital et ça Oliver le concevait parfaitement. « Quand même. Il y a mieux à faire dehors je ne voudrais pas vous priver de ça. » avait-il répondu d’un ton léger qui tranchait avec le sérieux de sa patiente. « Et ne vous en faites pas pour mon emploi du temps. » la rassurait-il avec un nouveau sourire. Il préférait ensuite s’enquérir de son état, elle avait l’air bien plus calme que quelques minutes plus tôt et ça c’était une bonne chose. Oliver aurait sans doute hésité à la laisser partir dans un état de stress comme elle l’était, la prévention faisait également partie de son boulot. La jeune femme confirmait que ça allait mieux et glissait un nouveau compliment à son intention, l’infirmier masquait alors sa gêne par un trait d’humour, une habitude pour lui « Arrêtez de me flatter. Vous avez été sage pendant ce bilan mais les bonbons c’est pour les enfants. » il ne laissait aucun doute quant au caractère rieur de ses propos. Quand bien même il n’aurait pas été contre le fait de revoir la jeune femme, Oliver ne pu s’empêcher de s’assurer qu’elle se montrerait plus prudente à l’avenir avec les chiens. Bien sûr il n’était personne pour lui faire la leçon et ça n’était pas du tout son intention, il n’avait rien à lui apprendre sur comment faire son métier, en revanche il pouvait toujours espérer qu’elle fasse plus attention.
Peut-être que soudainement Oliver avait reprit un ton trop professionnel en lui conseillant de bien appliquer la crème qui lui avait été donné lors de sa première visite. Loin de lui l’idée que la jolie brune se sente en faute, simplement il voulait être sûr qu’elle fasse ce qu’il faudrait afin de ne pas garder de marque sur son bras. Ses lèvres s’étaient pincées et Oliver cru pendant un instant qu’elle allait peut-être l’envoyer balader… non bien sûr que non, elle était bien trop sur la réserve pour ça et tellement respectueuse que ça en devenait presque gênant. Oliver procédait à la dernière étape du test, piquant simplement le bout du doigt de la brunette qui n’eut absolument aucune réaction. Quand bien même ce n’était pas grand chose, les réflexes nerveux faisaient que les gens avaient tous une légère réaction même pratiquement imperceptible, mais pas elle et encore une fois cela déroutait l’infirmier. Il digérait son bref étonnement en posant l’appareil du test dans l’attente du résultat quand la jeune femme lui adressait une nouvelle question. Est-ce qu’il aimait les animaux ? Oui, mais pas tous. Ou plutôt certains l’attiraient moins voire lui faisait peur. Mais il n’eut pas le temps de formuler sa réponse à voix haute que déjà la brunette se confondait en excuses. Elle semblait véritablement embarrassée et paraissait réellement croire être une perte de temps. Un constat désagréable pour l’infirmier qui aurait voulu arriver à ne plus la faire se sentir de trop. Devant le flot de mots qu’elle débitait Oliver restait perplexe et ses yeux s’écarquillaient légèrement sous l’effet de l’incompréhension. Sa réaction était démesurée, mais ça avait un petit quelque chose d’adorable aux yeux de l’infirmier.

Les lèvres d’Oliver se fendaient d’un sourire « Dites, je crois qu’il cherche quelqu’un pour la gestion des plannings ou un truc comme ça. Le poste vous intéresse ? » il voulait que la jolie brune se détende et quoi de mieux qu’un peu d’humour pour ça ? Il espérait ne pas se montrer trop taquin ou familier mais c’était venu spontanément. « Je ne suis pas le seul infirmier de cet hôpital. Aujourd’hui je m’occupe des visites de contrôle uniquement et rien d’autre donc pas de cas graves. Vous êtes rassurez ? » c’était quand même fou de tenir à ce point à ne pas compter, ne pas déranger, ne pas prendre de temps. « Et puis j’en ai pas fini, on doit attendre le résultat du test. Ça prend entre deux et quatre minutes. » précisait-il avant d’ajouter dans sa lancée « Et… ne baissez pas les yeux… Enfin c’est vous qui voyez mais il sont jolis, c’est dommage de pas en faire profiter . » dans son esprit cela sonnait un peu moins… moins quoi ? Il n’était même plus capable de le définir, simplement il hésitait à se repentir d’être possiblement allé trop loin dans ses propos. Mais finalement il se ravisait et changeait de sujet pour répondre à la question que lui avait posé la jeune femme « J’aime les animaux. J’ai un chat d’ailleurs, que j’adore. » il levait les yeux et laissait échapper un léger rire avant d’ajouter à voix basse comme une confidence « J’en suis même un peu gaga parfois. Mais ça reste entre nous, ok ? ». Du coin de l’œil il vérifiait l’état du test qui n’affichait toujours rien pour le moment « Vous voyez qu’on avait le temps de bavarder, le test n’est même pas fini. » et puis les autres patients attendraient leur tour comme elle avait attendu le sien, parce qu’elle méritait tout autant que n’importe qui d’être considérer comme un humain et pas un numéro.
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Shae Woodstock
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MessageSujet: Re: Just to be sure you're ok ◊ Shae&Oliver Just to be sure you're ok ◊ Shae&Oliver EmptyMar 11 Aoû - 16:08

Just be sure you're ok
I was a heavy heart to carry, my beloved was weighed down. My arms around his neck, my fingers laced to crown. I was a heavy heart to carry, my feet dragged across ground. And he took me to the river where he slowly let me drown.
La situation paraissait à la fois fragile et irréelle tant elle transposait divers sentiments dans cet espace confiné. Et même si elle n’osait mettre un mot sur tout ceci, il n’en restait pas moins que cette scène parvenait à l’apaiser. Un peu comme si les ailes du papillon en devenir débutaient  leur étendue, un peu comme si la brise arrivait enfin à lui faire croire en une quelconque bouffée d’oxygène qui parvienne à la faire inspirer sans moindre mal. Quelque chose d’imperceptible et de très fort était en train de s’instaurer. Si bien que cet évènement parvenait même à suspendre le temps et à insuffler dans le cœur de la jeune l’envie qu’il ne reprenne plus jamais son court. En compagnie de cet infirmier, laissant les flots des paroles prendre des allures naturelles et libératrices d’un quelconque état d’anxiété, Shae avait l’impression de retrouver un semblant de vie normale, de pouvoir agir comme elle l’aurait fait auparavant, et ce, même si cet avant ne serait jamais plus atteint. Ainsi partageaient-ils une conversation des plus anodines, les amenant à discourir sur les travaux d’ordre médicinaux de certains des collègues de ce charmant infirmier. Mais d’aucun n’aurait jamais eu le privilège de pouvoir échanger de cette manière avec elle, car nul d’entre eux n’aurait eu cette gentillesse mais surtout cette compassion dont faisait preuve ce charmant jeune homme dont les yeux bleus ne cessaient d’attirer un peu plus les émeraudes de la jeune fille. Le courage s’insufflait petit à petit en elle, un peu de la même manière que l’espoir parvenait à percer timidement de part les méandres de son cœur. Et ce, grâce à lui. Voilà pourquoi, la jeune fille n’avait pas hésité à lui faire part de ses ressentis quant à son travail. Tant elle était touchée par les moindres de ses attentions. Il devait probablement l’entendre à longueur de journée et elle ne serait qu’une patiente de plus à lui avoir ainsi vanté son travail, mais elle voulait croire que cela aurait pu lui apporter un soulagement certain et au-delà de cela, qu’elle lui aurait donné un peu plus de confiance en lui. Les compliments se tarissaient toujours au détriment des reproches, voilà pourquoi elle préférait de loin, lui en offrir tant il le méritait à ses yeux. Un timide sourire se dessina sur le coin de ses lèvres, alors qu’elle se rendait compte que ses mots avaient eu le don de le gêner un peu. Cela lui apportait un côté d’autant plus adorable, que Shae avait l’impression d’avoir face à elle un petit garçon content d’avoir pu satisfaire une personne. Ce spectacle était des plus agréables mais surtout des plus charmants à admirer. Et elle veillerait à ne jamais l’oublier. Tout cela lui apportait beaucoup de sérénité, tant et si bien, qu’une bribe de son passé en fut lâchée de manière naturelle. Contrairement à ce qu’elle aurait pu croire, la jeune fille n’en ressentait rien. Ni honte, ni gêne, tant elle savait qu’il ne lui poserait aucune question à ce sujet. Et tant bien même qu’il eut fait, elle lui aurait répondu sincèrement. Ce n’était qu’un accident ou du moins l’aurait-elle tourné de cette façon là. Mais puisqu’il n’en demandait aucun détail, elle se contenta uniquement d’acquiescer silencieusement d’un signe de tête. Le rendement, l’envie de connaître le grandiose, l’argent était de véritables fléaux qui bouchaient les artères de la médecine dont le noyau central en dépérissait petit à petit. Heureusement qu’il restait des personne comme lui. De bonnes personnes, dont les intentions les plus inavouées étaient guidées par une vocation certaine dans la mesure où ils aimaient aider son prochain. Ils auraient pu en parler encore des heures, Shae avait tant envie d’apprendre à connaître la manière dont il percevait la médecine, mais surtout la manière dont il se souciait des autres. Mais le temps allait probablement leur manquer à un moment donné et puis elle n’était pas certaine qu’il désire s’entretenir avec elle sur ce sujet. Aussi, c’est avec cette même sincérité dans le regard, qu’elle lui adressa un sourire et qu’elle créa avec lui cette sorte de bulle qui les protégeait du monde extérieur.

Néanmoins la réalité les frappa de plein fouet et les somma de revenir dans ce box, dans cet espace à la fois immense mais si intime pour eux. Une autre qualité du jeune homme venait tout juste de percer le jour, alors qu’il se confondait en excuse de son oubli. Prenant également conscience qu’elle était en tort avec son comportement, Shae en avait profité pour se confondre en excuse à son tour. Désireuse simplement de pouvoir accorder le privilège à son charmant infirmier de pouvoir se repentir de sa faute. Mais ce dernier ne sembla pas l’entendre de cette oreille, assurant par cette même occasion, la jeune fille qu’elle n’était pas toujours la cause des problèmes. La jeune fille se contenta alors de baisser son regard afin de le poser dans les gestes minutieux du jeune homme. Se rendant compte qu’elle ne connaissait rien de lui, même pas son nom, et qu’il avait réussi à créer en elle une sorte d’apaisement. Si bien qu’elle avait essayé de le rassurer à sa manière en lui confirmant le fait qu’elle ne perdait aucunement son temps à ses côtés. Intriguée elle-même par ses réponses, Shae commençait à se demander si les effets des vapeurs d’alcool qui virevoltaient dans cet environnement n’étaient pas le résultat d’une telle sensation. Mais un rapide coup d’œil en direction du regard de l’infirmier lui rappela qu’il s’agissait d’autre chose de tout aussi troublant. Elle ne releva pas vis-à-vis de sa remarque et pour la première fois depuis assez longtemps, Shae laissa échapper un timide rire à la remarque de l’infirmier. Ce simple son, cette joie si fragile qui parvenait à l’envahir en cet instant, lui laissaient croire en un instant meilleur et lui permettait d’effacer totalement l’anxiété qu’elle avait pu ressentir un peu plus tôt. « J’arrête, c’est promis. » lui répondit-elle avec ce même ton à peine amusé, mais qui allait de paire avec le caractère rieur du jeune homme. Mais cette joie se tarit un peu, alors que le caractère professionnel de chacun reprenait une habitude certaine entre eux. Aussi, s’était-elle contentée d’essayer de le rassurer de la meilleure manière qui soit. Bien sûr qu’elle ferait attention et qu’elle veillerait à ne pas se mettre en danger, elle lui en faisait intimement la promesse.

Le silence devint le résultat de la minutie du jeune homme quant au bon déroulement de son travail. Si bien, que la jeune fille n’osait plus ouvrir la bouche pendant cet instant. Ses yeux ne croisaient plus les siens à sa grande peine, néanmoins ils restèrent sans arrêt accrochés au diverses étapes qu’il appliquait sur son doigt. Meurtrie, désorientée mais surtout incapable de ressentir la douleur, la jeune fille restait de marbre face à cette piqure, un peu comme si elle n’était qu’une spectatrice et non pas l’actrice de ce fait. Et puis son esprit était tourné ailleurs, d’une manière qu’elle ne pouvait expliquer, elle désirait simplement entretenir cette bulle qu’ils avaient réussi à instauré. Voilà pourquoi, elle avait osé franchir ce pas, enjamber doucement la barrière qui la menait vers un état qui l’apaisait. Mais elle y resta bloquée au milieu, alors qu’elle se rendait compte qu’elle l’avait franchi au détriment de la volonté de son interlocuteur. La gêne s’immisça alors dans ses veines, depuis son doigt piqué. La chaleur remontait jusque vers son cœur qui battait à nouveau à tout rompre contre sa poitrine, l’obligeant par la même à quitter du regard leurs mains, pour le glisser vers les chaussures du jeune infirmier. Le protocole ne lui permettait très probablement pas de répondre de cette manière et le guidait sur des chemins beaucoup moins personnels. Shae s’attendait presque à entendre cette voix qu’elle apprenait à entendre différemment l’avertir que les grains du sablier s’étaient tous écoulés. Mais au lieu de cela, la jeune fille fronça légèrement ses sourcils en guise de surprise. Pourquoi lui parlait-il d’un poste à prendre ? Il ne lui fallut que quelques secondes de plus pour prendre conscience qu’il s’agissait là de l’humour de l’infirmier et non pas d’un quelconque sérieux. Ce qui l’incita à relâcher la pression d’entre ses lèvres pour ainsi y dessiner timidement un sourire. Ramenant sa main vers elle, ses yeux quittèrent les chaussures du jeune infirmier pour se poser sur le doigt qu’il venait de lui piquer alors qu’elle prenait conscience que peut être qu’elle ne lui était pas si gênante, et d’une présence un peu trop abusive pour lui. La gentillesse de ce garçon n’avait aucune égale, pas aux yeux de la jeune fille qui acquiesçait timidement d’un signe de tête à l’instant même ou il s’enquérait de savoir si elle tait rassurée ou non. Ce sourire ne semblait plus vouloir la quitter, lui prodiguant ainsi quelques rougissements au niveau de ses joues alors que ses yeux n’osaient quittaient sa main. Jusqu’à ce qu’ils ne daignent remonter doucement en sa direction alors qu’il la complimentait. La sensation de gêne parce qu’elle aurait simplement désiré n’être rien était en train de se battre avec celle qui émanait parce qu’elle devenait une personne aux yeux du charmant infirmier. « Je vais essayer. » avait-elle balbutié timidement alors que ses émeraudes arrivaient doucement à s’accrocher aux saphirs qui l’admiraient avec bienveillance. Elle ne s’en sentait que des plus troublées, mais d’une manière agréable et avec une légère appréhension. Autant l’avouer, Shae n’avait plus du tout l’habitude d’être regardé tant elle fuyait ce geste aussi anodin soit-il. Mais c’était sans compter sur le caractère apaisant et rassurant du jeune homme, qui n’insista pas sur le sujet et le détourna de manière à lui apprendre certaines choses sur sa vie personnelle. Ainsi, c’est avec un timide sourire que la jeune accueillit ses informations, lui dévoilant qu’il disposait d’un chat qu’il adorait énormément. « Ils disposent de ce petit plus qui nous attendrissent à leurs égards. » N’importe quel animal quel qu’il soit apportait toujours une petite chose en plus à celui qui avait choisit d’être son maître. Shae l’avait vécu avec son petit Max, ce chien qui lui avait été un véritable meilleur ami durant son enfance, elle le vivait encore aujourd’hui par le biais de Talisa et de son petit Spooki, mais également aux travers les yeux de ses clients, qui venaient quotidiennement partager leur amour avec ses amis aux liens indéfinissables tant il était fort. « Votre secret sera le mien. » Avait t-elle commenté à son tour au sujet de cette non divulgation d’information. Ses yeux suivirent ceux du charmant infirmier avant de le retrouver au moment où il lui confirmait de manière rassurante que ses craintes avaient été infondées. « Je ne pensais pas que… Je croyais seulement…. » Il était dur pour elle de parler en même temps que de croiser un regard. Néanmoins, elle désirait y arriver et c’est en prenant une grande inspiration qu’elle relâcha cette pression qui l’empêchait de s’exprimer convenablement. « Je pensais que vous vous ennuyiez avec moi. » Elle avait envie de baisser ses yeux, ou de se relever et simplement partir pour faire quelques pas, tant la gêne la saisissait. Mais pour lui, pour sa gentillesse et sa compréhension, Shae essayait de faire des efforts. Ses mains vinrent s’installer sur ses côtés et commencèrent à serrer le cuir de cette table, comme pour éradiquer toute forme d’appréhension. « Comment il s’appelle ? » La jeune fille essayait d’imiter la technique du jeune homme pour essayer de se détendre, en parlant d’autre chose. Croyant naïvement que si cela fonctionnait avec lui, peut être qu’elle arriverait elle aussi à apaiser les maux. Mais c’était sans compter son manque de confiance en elle qui laissait plus sous entendre qu’elle cherchait à changer de sujet plutôt que d’apaiser la situation. « On dit que les chats apportent beaucoup de sérénité. Que leur ronronnement est une source de calme. Je ne sais pas si c’est véridique, je l’ai lu dans des revues. » On disait bien des choses sur les apports des chiens et des chats dans les foyers. Et elle espérait par ce biais prouver à cet infirmier qu’il pouvait croire en elle et en ses efforts. Elle ne désirait pas le décevoir mais simplement lui apporter un peu de ce dont il avait réussi à lui offrir par sa présence toute entière.
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Oliver Harlestown
Oliver Harlestown
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MessageSujet: Re: Just to be sure you're ok ◊ Shae&Oliver Just to be sure you're ok ◊ Shae&Oliver EmptyJeu 13 Aoû - 16:24

La jolie brune promettait de faire des efforts et Oliver avait déjà noté du progrès depuis le début de ces minutes qu’ils passaient en compagnie l’un de l’autre. Leurs échanges étaient plus fluides, les mots plus spontanés et l’attitude de la jeune femme était bien plus détendue qu’auparavant. L’infirmier s’en réjouissait, prenant un peu cela comme une vraie réussite. C’était bien trop délicat de laisser quelqu’un repartir en pleine crise d’angoisse et cela se serait même apparenté à une faute professionnelle de sa part. Mais la patiente allait mieux et c’était là l’essentiel. Et sans doute qu’éloigner un peu le caractère formelle de la consultation en parlant de tout et de rien, permettait de créer une atmosphère plus détendue, rassurante. Bien sûr Oliver se posait encore beaucoup de questions à propos de la jeune femme, des interrogations qui resteraient sans réponse et il faisait avec. Le simple fait qu’elle l’ai remercié pour son attitude bienveillante, affirme qu’il faisait bien son travail était déjà un point des plus positifs qu’il avait reçu en lui donnait beaucoup de valeur. La brunette n’avait pas l’air d’être de celle qui se perdent en compliment, pas qu’elle fut difficile, mais plutôt parce qu’exprimer son opinion apparaissait comme quelque chose de délicat pour elle. Sa peur d’être trop intrusive, dérangeant, une perte de temps… autant de choses qui indiquaient que sans doute elle avait dû vivre des moments difficiles. L’infirmier ne savait rien d’elle mais il était suffisamment doté d’empathie pour comprendre que la vie ne l’avait sans doute pas épargné.
Cependant en évoquant les animaux et cette manière qu’ils avaient de devenir si précieux pour leurs propriétaires, Oliver vit dans le regard de la jolie brune quelque chose s’animer, de l’espoir peut-être. Il comprenait alors que si sa vocation à lui avait été d’être infirmier, la jeune femme n’avait pas choisi d’être vétérinaire par hasard. Il plaisantait sur l’effet que pouvait avoir son chat sur lui en faisant promettre à son interlocutrice que cela reste entre eux. C’était probablement stupide étant donné qu’ils ne se reverraient peut-être jamais, mais Oliver agissait avec spontanéité sans vraiment réfléchir à ce qui était réellement pertinent ou non. Sa volonté de mettre à l’aise sa patiente était sa priorité, lui faire une confidence aussi minime fut elle contribuait à faire perdurer ce petit espace de confiance qui s’était progressivement instaurée entre eux. L’infirmier appréciait cela, peut-être d’ailleurs n’était-ce pas si judicieux que de songer qu’il pouvait bien se passer une heure durant avant que la jeune femme ne reparte, il s’en moquait. Elle l’intriguait tant qu’il aurait presque voulu que le test ne fonctionne pas et qu’ils aient encore quelques minutes supplémentaires pour discuter. Les craintes de la jolie brune quant au temps qu’elle pensait lui faire perdre étaient donc parfaitement infondées et Oliver s’était appliqué à le lui expliquer.

« M’ennuyer ? » répondait-il en écho aux propos de la brunette alors qu’un de ses sourcils s’était arqué sous l’effet de la perplexité « Et bien rassurez vous ce n’est pas le cas. » une nouvelle fois il lui offrait un large sourire « C’est pas tout les jours que je croise quelqu’un qui côtoient des chats qui aboient. Ni qui essaye de me flatter pour avoir des bonbons. » son humeur était toujours à la plaisanterie mais son but de rassurer la jeune femme était on ne peut plus réel. Comme elle l’avait promis elle fit l’effort de ne pas baisser les yeux, pourtant Oliver avait bien vu que la gêne s’invitait de nouveau en elle. Sans autres commentaires sur le poids potentiel que représentait sa présence et sa compagnie, elle lui demandait alors comment se nommait son chat. « Maximus. Je suis un fan de Gladiator… » avouait l’infirmier en haussant les épaules. Il acquiesçait d’un mouvement de tête à ce que la jeune femme évoquait ensuite. Les chats étaient dotés d’une grande empathie et capables d’apaiser des maux par leur simple présence chaleureuse et leurs ronronnements. « C’est vrai. Enfin en tout cas je sais que je ne doute pas de leur effet bénéfique. Moi par exemple, chaque fois que j’ai eu une mauvaise journée Maximus vient m’apporter un réconfort qui me permet de passer au dessus de tout ça et me relaxer. ». Oliver avait également en mémoire des nuits où plus jeune il avait été pris d’insomnie, auxquelles seul le chat de la maison familiale arrivait à mettre fin en venant lui offrir sa présence bienveillante.
« Vous savez je crois que si je n’étais pas devenu infirmier je me serais peut-être lancé dans la même voie que vous. » mais les études de vétérinaire étaient tout aussi longues que celles de médecine. Son regard se portait à nouveau sur le test lequel ne tarderait plus à dévoiler son résultat et par le même temps mettrait fin à la visite. « Ça ne devrait pas tarder. » affirmait-il tout en faisant un peu de rangement « Vous serez bientôt libre. » ajoutait-il en regardant la brunette, un sourire étirant ses lèvres alors qu’il constatait qu’elle n’avait pas baisser le regard depuis plusieurs minutes. « Est-ce que vous voulez un autre verre d’eau ? » demandait-il par politesse et pour éviter également qu’un silence trop pesant ne s’installe. Non pas qu’il n’avait rien à dire, en fait il aurait même eu une tonne de choses à dire à cette jeune femme… mais dans ce contexte, en tant que professionnel il ne pouvait pas se le permettre. C’était même presque frustrant pour lui que tant d’interrogations continuent à planer au dessus de la jeune femme et surtout Oliver trouvait étrange qu’il se sente si impliqué. « Faites moi penser à vous faire signer votre fiche patient quand le test sera prêt, ça serait bête que j’oubli ça et que vous deviez revenir… » même si l’idée était presque tentante d’utiliser cela comme prétexte pour la revoir. L’infirmier se sentait dérouté d’avoir de telles pensées et pourtant ça n’était pas les première de cette ordre là qu’il avait à l’égard de la jolie brune.

Quand à nouveau son regard azuré se posait sur le test il vit que ce dernier était terminé et s’approchait pour en observer le résultat « Bon et bien il n’y a rien à signaler. Tout est ok, veillez simplement à finir de soigner votre plaie pour que ça ne face pas une grosse cicatrice. » il fit une petite moue « Ça serait quand même dommage d’avoir une marque de morsure. ». Remplissant les champs de la fiche patient restés incomplets jusque là il s’avançait à nouveau vers la jeune femme et posait la feuille et un stylo sur la tablette « Un autographe et c’est tout bon. » il marquait un léger temps d’arrêt « Enfin est-ce que je peux juste vous demandez un petit quelque chose ? » il n’attendait pas de réponse à cette question qui n’en était pas tellement une en réalité et ajoutait « Je peux juste avoir un petit sourire avant que vous partiez ? » elle l’avait gratifier de quelques rares rictus notamment en le complimentant sur sa façon de travailler et il espérait pouvoir obtenir un sourire un peu plus franc. « Loin de moi l’idée de vous mettre mal à l’aise. C’est juste pour m’assurer que ça va. » justifiait-il après avoir pris conscience qu’elle aurait pu être gêné par cette requête. Mais Oliver était sincère, il la sentait incapable de tricher, pas à cet instant en tout cas, ainsi si elle lui offrait un sourire il saurait qu’il pouvait la laisser partir.
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Shae Woodstock
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MessageSujet: Re: Just to be sure you're ok ◊ Shae&Oliver Just to be sure you're ok ◊ Shae&Oliver EmptyDim 16 Aoû - 11:22

Just be sure you're ok
I was a heavy heart to carry, my beloved was weighed down. My arms around his neck, my fingers laced to crown. I was a heavy heart to carry, my feet dragged across ground. And he took me to the river where he slowly let me drown.
La légèreté de l’atmosphère était propice à l’apaisement dans le comportement de la jeune fille. Ce jeune homme qui lui faisait face parvenait à lui rappeler que l’espoir pouvait être à nouveau son allié et que ce dernier lui apporterait peut être ce repos qu’elle cherchait depuis quelques années maintenant. Bien entendu, les non dits, les caractères primitifs mais surtout les habitudes qu’elle avait su prendre au cours de son passé, ne lui permirent de se dévoiler de façon complète. Ses pensées allaient tout de même dans le bon sens, même si il était certain qu’elle ne pourrait les laisser complètement vagabonder dans cette pièce. Néanmoins, quelque chose était en train de naître. Un sentiment qu’elle ne reconnaissait pas, pour ne jamais l’avoir vécu, mais qu’il lui insufflait l’intime conviction que le jugement n’était pas présent dans ce box. Il lui suffisait de croiser son regard, de se laisser transporter vers cette mer azurée et emplie de bienveillance, d’écouter ses dires tous aussi rassurants les uns que les autres, d’entendre cette compassion dans cette voix qui exprimait tout autant une sincérité sans nom, pour se rendre compte que l’espoir n’était pas si loin qu’il n’y paraissait. Les sujets de conversations allaient de paires avec cette attitude que Shae aurait désiré préserver encore un peu plus. Vivre un peu plus ce sentiment, laisser cette sensation de bien être s’immisçait timidement dans son être, alors qu’elle savait qu’elle ne gênait pas. Du moins, elle voulait croire en cette option et osait même espérer que le charmant infirmier repoussait lui aussi le départ. Ils ne se connaissaient pas, elle-même ne connaissait que le nom de famille du jeune homme, parce qu’il figurait sur le badge qu’il avait soigneusement agrafé sur sa blouse. Harlestown. Elle était persuadée que ce nom ne quitterait jamais ses souvenirs, tant elle ne désirait pas le perdre. Ce nom qui saurait la faire sourire dès lors qu’elle songerait à ce dernier, tant elle parviendrait à dessiner devant ses yeux ce visage qui lui inspirait confiance. Peut être même qu’elle l’utiliserait pour essayer de se calmer, juste projeter cette scène alors que l’angoisse la saisirait une nouvelle fois et lui ferait perde pied. Shae voulait tenter de faire cet effort en plus de celui de garder ses yeux à sa hauteur. Parce qu’il le méritait et parce qu’elle ne voulait pas le décevoir. Si bien, que même si la gêne se traduisait dans son regard et sur l’ensemble de son corps, il n’en restait pas moins qu’elle menait cette bataille intérieure dans l’espoir de la gagner. Pour lui.

Les mots avaient été lâchés. Des termes qui avaient eu du mal à franchir la barrière de ses lèvres, mais qui finalement, amenaient la jeune fille à découvrir une autre partie d’elle. Le courage avait réussi à percer doucement par cette réflexion anodine. Si bien, qu’elle avait l’impression d’être récompensée par les dires qu’il lui offrait en échange. Ce sourire à la fois timide et chargé d’une sincérité sans faille, s’accordait à merveille avec celui que l’infirmier lui donnait en retour. Il gardait cet aspect intact, cette volonté de vouloir la rassurer sincère, si bien que cela commençait un peu plus à troubler la jeune fille. Cette histoire de chats qui aboient et de bonbons allait rester dans son esprit pour un petit moment. Même si, elle voulait bien admettre que ce charmant infirmier allait surement l’oublier dès lors qu’elle franchirait la porte de l’hôpital. C’était cela qui avait tendance à rassurer la jeune fille, le fait qu’elle pourrait garder des souvenirs pour elle, des instants partagés avec lui, alors que lui continuerait simplement sa vie de son côté. Si tout allait bien, ils ne seraient jamais plus amenés à se revoir et même si cela tiraillait un peu la déception de la jeune fille, il n’en restait pas moins qu’elle acceptait la situation. Voilà pourquoi, elle voulait simplement en profiter un peu plus. En connaître davantage sur celui qu’elle percevrait pour toujours comme celui qui l’avait aidé malgré lui. Et quoi de mieux que de ramener le sujet qu’ils avaient commencé à partager sur le tapis ? Ainsi, c’est avec joie qu’elle accueillit sa réponse. Maximus. S’il ne lui avait pas donné la référence en rapport du film, la jeune fille aurait pu simplement croire qu’il avait une petite sœur et que cette dernière avait osé rêver devant le dessin animé de Raiponce. Mais cette réponse là dépassait de loin son entendement et lui permettait de sourire à nouveau. Car elle lui permettait de comprendre que cette présence, que son compagnon était de son bon vouloir et non pas d’un malheureux concours de circonstance. « C’est une très belle référence. » l’avait t-elle immédiatement rassuré alors que ses yeux n’osaient plus quitter ce regard qui l’encourageait. Apparemment le sujet des animaux mais surtout de son chat parvenait à le rassurer lui aussi. Et cela eut tendance à éveiller le cœur de la jeune fille, heureuse de pouvoir lui apporter à son tour un peu de relâchement et de bien être. Le partage était de mise et elle voulait croire en cette faculté de pouvoir lui offrir la même chose qu’il lui donnait. Juste pour eux, juste pour ces quelques instants qu’ils se plaisaient à vivre ensemble. « Vous vous êtes bien trouvés. » s’était-elle simplement contentée de répondre alors qu’elle comprenait très bien le lien qui unissait Maximus à son maître. Les animaux, et encore plus les chats, arrivaient à apporter beaucoup de tendresse et de reconnaissance à ceux qu’ils aimaient, voilà pourquoi l’entendre de la bouche du charmant infirmier la faisait sourire davantage. Par ses dires, il lui révélait une nouvelle facette de sa personnalité, celle qu’elle qualifiait d’honnête et de sincère, tant il ne craignait pas son jugement non plus. Beaucoup d’hommes, et Shae connaissait l’exemple même de ce comportement, n’aurait jamais avoué de telles choses, tant ils auraient du se dévoiler avec un aspect beaucoup trop efféminé à leur goût. Mais lui l’avait fait. Et elle le remerciait par le biais de son regard pour cela. Et alors que ses pensées allaient dans ce sens, la jeune fille sentit ses joues rosir au moment même où il lui confiait ses alternatives de carrière. « Je suis persuadée que vous auriez également fais un très bon vétérinaire. » Mais s’il avait choisi cette voie là, jamais il n’aurait pu partager cette humanité qui le rendait unique avec des personnes, et jamais non plus ils ne se seraient rencontrés.  Un léger voile de tristesse vint s’installer doucement devant les yeux de la jeune fille avec ce constat. Voile qui amenait la brume à revenir légèrement dans ce box. Mais qui fut immédiatement chassée par la voix de celui qu’elle avait la chance d’avoir rencontré. Les yeux de la jeune fille se perdirent alors vers le petit boitier test. Celui là même qui commençait à afficher quelques indications qu’elle ne pouvait comprendre du fait de sa proximité. Mais les mouvements du jeune homme l’amenèrent à replacer son regard sur lui alors qu’il lui indiquait de sa liberté à venir. Acquiesçant d’un signe de tête, Shae regarda ensuite en direction du verre de toute à l’heure et répondit avec timidité. « Non merci, je me sens mieux grâce à… » vous aurait dû être la chute de cette phrase anodine. Mais l’idée même de devoir partir recommençait à lui faire croire en de nouvelles menaces. « … à tout ça » Il lui avait permis de se sentir plus légère et de croire en quelque chose de nouveau. Mais ses démons étaient toujours présents et l’attendaient silencieusement derrière les murs de ce box. Son regard se baissa doucement en direction des mains du jeune homme. Ses mains qui lui témoignaient encore de cette minutie alliaient à cette douceur qu’elle désirait garder intacte. Si bien, qu’elle les laissait prendre le dossier de toute à l’heure. Revenir… Étrangement cette idée ne sonnait pas comme un mal dans l’esprit de Shae, tant que ce retour aurait pu être l’occasion de le croiser à nouveau. Mais une nouvelle fois, les remords et la gêne l’incitèrent à croire qu’elle avait assez abusé de son temps et que ce pauvre infirmier désirait simplement passer à autre chose. « D’accord. » La réponse qu’elle venait de lui donnait était à la fois douce et exprimait une légère déception, si infime qu’elle était certaine qu’il ne percevrait pas.

C’est alors que le temps toucha à son terme et que le charmant infirmier expliqua à Shae qu’elle ne risquait rien. Acquiesçant doucement d’un signe de tête, la jeune fille se pinça doucement les lèvres pour cacher son sourire à venir quant à la bienveillance du jeune homme à son égard. Cette sensation était très étrange, elle qui, ne l’avait pas ressenti depuis de très nombreuses années. Avoir l’impression que quelque chose sur elle importait une autre personne avait tendance à la déstabiliser. Si bien qu’elle en arrivait à se demander pourquoi elle ? Néanmoins ce sentiment allait de paire avec l’apaisement qu’elle voulait bien garder contre elle. « Je ferai attention. » Et elle le ferait vraiment pour ne pas le décevoir. Pour ne pas que cet infirmier Harlestown aient l’impression que ses conseils n’étaient pas appliqués. Il méritait le respect et tout ce qu’il y avait de bon pour ainsi lui laisser croire en ses capacités. Des marques… Elle en avait ailleurs, certaines plus visibles que d’autres, mais celle là ne lui ferait pas honte si jamais elle venait à rester sur son bras. Ses yeux se portèrent au niveau du stylo du jeune homme, prenant ainsi connaissance de sa minutie quant à son écriture. Et c’est avec cette même timidité doucereuse, qu’elle s’empara du stylo entre ses doigts pour ainsi signer là où il venait de lui demander. Sa main s’arrêta de manière nette, alors que sa voix perçait un peu le silence et lui demandait un service. « Oui ? » Sa réponse s’était perdue dans un murmure, alors qu’elle terminait d’apposer sa signature. La surprise commença à se lire sur son visage alors qu’elle prenait conscience de l’acte qu’il lui demandait. Une surprise si agréable, que jamais elle n’aurait cru entendre une personne lui demander une telle chose. Sourire n’était plus une chose qu’on lui demandait. Et cela éveilla un peu plus son cœur, qui se mit à tambouriner un peu plus contre sa poitrine. Ses yeux remontèrent doucement vers le charmant infirmier, s’arrêtant quelques secondes encore sur ce badge. Et puis, alors qu’il se justifiait encore de sa demande, son regard finit par retrouver le sien, avant que ses lèvres ne s’étirent doucement pour lui offrir un vrai sourire. Celui là même qu’elle retenait depuis un petit moment maintenant, celui qui le remerciait pour sa gentillesse, sa compassion et qui reflétait à sa manière toutes les bontés qu’il avait su immiscer dans son cœur. Ce sourire là n’était que le premier d’une longue série. Du moins elle osait le croire. Et c’était à ce charmant infirmier qu’elle avait décidé de l’offrir. Non pas parce qu’il le lui demandait, mais parce qu’il le méritait et qu’au fond d’elle, elle savait qu’il était différent. « Merci d’avoir pris soin de moi. » Des mots simples, des réactions toutes aussi banales, mais qui avaient demandé un tel travail pour la jeune fille qu’elle se sentait à cet instant, heureuse d’y être parvenue. Et même si elle ne voulait pas le laisser, même si elle aurait aimé rester un peu plus avec lui, il y avait une sorte de finalité qui parvenait à l’envahir et lui donnait le courage d’aller de l’avant. Relevant doucement sa main, Shae la tendit en direction du jeune homme. Un signe de respect et d’un au revoir qui resterait à jamais dans ses souvenirs. Et même si les démons l’attendaient de l’autre côté de ce mur, même si elle savait qu’ils profiteraient de cette occasion pour l’assaillir un peu plus, Shae était prête à relever le défi de parvenir à gagner une certaine force. Celle là même qu’il lui avait transmise par sa présence, et qui la poussait à ne pas le décevoir. Jamais plus, ils ne se croiseraient, jamais plus, ils ne pourraient s’offrir un tel moment. Néanmoins, et alors qu’elle le quittait pour le laisser reprendre son travail, la jeune fille se retourna juste pour le regarder une dernière fois. Juste dans l’espoir de croire que quelqu’un veillait sur lui de la même manière qu’il veillait sur les autres : avec ce cœur tout entier qui continuait à espérer.

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