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◘ monkeys in my heart | West ft Sage

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MessageSujet: ◘ monkeys in my heart | West ft Sage ◘ monkeys in my heart | West ft Sage  EmptyLun 22 Déc - 23:08


monkeys in my heart
on the top of the world.

«C opain, vient bouffer ! » Copain, c’est mon chat, une petite bête rousse au pelage éclatant, un peu gros mais bon, c’est mieux qu’un animal avec la peau sur les os non ? On se ressemble pas mal, c’est bizarre de dire ça d’une bête mais c’est vrai. Je suis tombé sur lui par hasard dans la rue, un chaton menu, abandonné par ses maîtres, errant sans être capable de se nourrir. Je l’ai pris sous mon aile sans savoir s’il allait survivre et finalement, nous voilà tous les deux, comme de vieux amis, chacun son assiette, chacun sa nourriture.  C’est ma seule compagnie, il était là dans les bons, comme dans les moments, je l’aimais cette petite bête, et lui aussi, enfin, j’espère. Enroulé dans ma couette, j’avalais mon plat en quelques coups de fourchettes avant que tout ne refroidisse, la température devait frôlait le zéro tout rond et tout semblait congeler à l’intérieur de cette caravane complètement délabrée, mais elle aussi, je l’aimais bien, c’était mon seul refuge, elle ne me protégeait pas de tout, évidement, mais c’était déjà mieux que rien. C’était ça, mon moyen de faire face à cette situation, la réalité, c’était pas mon truc, je préférais créer mon propre monde, mais parfois, il me fallait un bout de cette vraie vie pour essayer de me rassurer, me dire qu’il y avait bien pire que moi et qu’au fond, je n’étais pas le plus malheureux des hommes. C’est vrai que le froid était rude, qu’il vous fouettait le visage et d’autres parties à vous en donner des frissons qui secouaient votre corps entier, que les animaux qu’abritait la forêt n’étaient pas les meilleurs voisins du monde, mais je n’avais pas à me plaindre d’énormément de choses, je vivais, tout simplement. Il y a les hippies, les amish et les mormons, pourquoi il n’y aurait pas West l’ancien Ikea devenu l’homme squattant une caravane ? C’était un mode de vie comme les autres et je m’y plaisais plutôt bien.

La nuit était tombée depuis un moment déjà et pourtant, je m’étais retrouvé en ville, les mains dans les poches, le nez plongé dans mon écharpe, errant dans les rues sans trop de but précis. Noël arrivait à grand pas, j’adorais cette période, les magasins et les routes étaient toujours noirs de monde mais l’ambiance qui planait sur la ville donnait quelque chose de magique aux vies des habitants, une touche de bonheur et de chaleur qui enveloppaient les cœurs et les rendaient meilleurs. J’observais les vitrines, les décorations, les enfants qui hurlaient en voyant un vieil homme enrobé déguisé en père noël qui titubait jusqu’à son siège, celui-ci ayant à première vue trop forcé sur la bière ou le vin chaud. Des chants retentissaient dans toutes les rues, des paroles portées par des voix d’enfants, j’esquissais un sourire, marmonnant moi aussi ces airs tellement connus des bambins mais souvent oubliés des parents.

J’avais marché une petite heure, probablement plus, plongé dans cette atmosphère qui m’avait réchauffé le cœur et l’esprit, j’étais serein, comme à mon habitude, un grand enfant qui allait passer les fêtes seul, ou plutôt accompagné de son chat. J’étais à l’écart de la ville, traversant la route, levant la tête pour observer le ciel et essayer d’y voir des étoiles accrochées sur ce voile noir, mais les nuages s’étaient invités sur cette vaste étendue. Je m’étais engouffré dans un petit bosquet qui était à deux pas de ma caravane, enfin, de mon chez moi. Stoppé net dans mon élan, quelqu’un semblait en avoir fait son refuge pour quelques instants. Je m’étais approché à pas de loup, essayant de distinguer le moindre détail dans la nuit noire. Arrivé à quelques mètres de ce qui semblait être un jeune homme, j’haussais un sourcil en le voyant tremblotant contre un arbre. Copain s’était approché de lui, se frottant à ses jambes, essayant de lui grimper dessus comme pour réclamer des caresses et consoler une âme en peine. J’esquissais un sourire avant de m’approcher un peu plus. « Il s’appelle Copain » Un bruit sourd résonna dans la forêt et aux alentours, une détonation qui ressemblait fortement à celle d’une arme à feu, j’avais couru en la direction de mon chat. « Putain copain ! » Je l’avais pris dans mes bras, le pauvre se secouait de peur dans tous les sens, en manquant de me griffer à plusieurs reprises avant de finalement retomber au sol, partant en courant se réfugier dans la caravane. J’avais posé mon regard sur l’homme qui avait en main un pistolet, je ne m’étais pas trompé. J’avais froncé les sourcils, non pas de colère mais d’incompréhension avant d’ouvrir la bouche. « Ah…. » Il avait essayé de mettre fin à ses jours. J’esquissais un sourire gêné avant de reculer de quelques pas. « C’est pas une bonne idée, mais si tu veux vraiment je vais te laisser tranquille, j’habite à côté, au cas où... Voilà. » J’étais pas un bon samaritain, ni un médecin, je ne le connaissais pas et je ne pouvais rien pour lui si ce n’était lui faire la moral ou le regarder faire, chose que je ne veux pas faire dans les deux cas. J’avais fait un signe de la main pour le saluer, je lui avais tourné le dos, fronçant les sourcils et secouant la tête sans trop savoir pourquoi j’avais fait ce geste avant de m’engouffrer dans ma caravane. Copain semblait aller bien, j’esquissais un sourire avant de m’enrouler dans mes couvertures, fermant les yeux sur une nouvelle nuit, du moins, c’est ce que je croyais.  
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MessageSujet: Re: ◘ monkeys in my heart | West ft Sage ◘ monkeys in my heart | West ft Sage  EmptyMar 23 Déc - 11:08


monkeys in my heart
WEST / SAGE

J'ai déniché un pistolet en fouillant dans les affaires de mon père. Au début, pour être honnête, je ne savais pas si je devais signaler à la police et puis, j'ai vu qu'il avait un permis de port d'arme. Du coup je l'ai reposé à sa place. Et puis au dîner il y a eu cette dispute qui a éclaté. J'étais planqué au salon alors j'ai écouté : « Franchement qu'ils le laissent crever la prochaine fois ! J'en ai plus que marre de ses conneries ! On fait tout pour lui et lui, lui il nous remercie en tentant de se tuer ?! C'est quoi cette putain de blague ?! Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez lui bon sang ?! » Mon père avait sorti ça tout de go, dans une voix rageuse qui me semblait être sérieuse. Il est vrai qu'ils ne savent rien de ce qui s'est passé parce que je n'ose pas leur dire. Tout ce que je veux moi, c'est des parents un peu plus attentifs. Des parents qui pensent à leur fils avant de penser à leur argent mais, malgré mes efforts, ils me disent qu'ils n'ont pas le temps et tout le tralala. Qu'est-ce que je peux faire de plus, dites moi ? J'ai pleuré tout le reste de la soirée même à table et ils n'ont même pas capté, bien trop occupés à parler de leurs prochains contrats. Alors, je suis sorti de table et je suis remonté dans la chambre parentale. J'ai récupéré le pistolet de mon père que j'ai fourré dans mon sac. J'ai regagné ma chambre et j'ai écrit une lettre à mes parents, pour la première fois.

"Maman, Papa,

Je vous écris ces quelques mots pour vous demander pardon. Je ne suis pas le fils que vous attendez. Papa a dit qu'il fallait me laisser mourir la prochaine fois alors, pour vous éviter des papiers inutiles, je vais faire ça loin de tout. Quand vous trouverez cette lettre, je serais probablement déjà parti. Maman, tu trouveras sur ton lit à côté de cette même lettre, mon journal. Lis le et peut être que vous n'aurez plus le même jugement sur votre fils indigne. Il y a tout dedans, sans exception. Papa, je te demande pardon parce que je t'ai volé ton pistolet. J'avoue avoir fouillé dans tes affaires car je ne retrouvais plus le pull en cachemire que tu m'as offert pour mon anniversaire et j'étais mal à l'aise à l'idée de te dire que je l'avais perdu. Voilà je termine ici ma lettre. Je ne sais pas si vous allez la lire ou pas mais je l'espère. Malgré tout, je vous aime.

Adieu
SJ"


Je n'ai pas mis la lettre dans une enveloppe et je ne l'ai pas plié. J'ai déposé tout ça sur le lit de mes parents et je suis sorti par derrière sans me retourner. Je n'ai pas fermé ma chambre à clé et j'ai même laissé la porte grande ouverte. A quoi bon tout fermer alors que je ne reviendrais pas ce coup-ci ? J'ai pris le premier bus qui passe, m'arrêtant non loin d'un coin de verdure sur lequel est plantée une vieille caravane. Ici, ce sera très bien et puis il fait nuit noire. Je m'avance vers et petit bois et dépose mes affaires au sol, récupérant le pistolet. Un chat vient me quémander quelques caresses que je ne peux pas vraiment lui donner : « Il s'appelle Copain » Merde ! La peur m'a fait appuyer sur la détente et une balle m'a traversé la taille au côté droit. La douleur n'est pas insoutenable mais elle est quand même horrible. Je reste figé, sentant mon sang imbiber mon pull noir : « Putain Copain ! Ah... C'est pas une bonne idée, mais si tu veux vraiment je vais te laisser tranquille, j'habite à côté, au cas où... Voilà. » J'entends le gars s'éloigner et je tombe à genoux, le souffle court et les larmes glissant sur mes joues. En fait si, la douleur est insoutenable... Je lâche l'arme et regarde ma main pleine de sang. La blessure semble profonde mais ne sera visiblement pas mortelle puisque la balle est ressortie rapidement. Je regarde en direction de la caravane et essaye de me redresser, y parvenant avec difficulté.

Le paysage nocturne tourne autour de moi mais je continue d'avancer. Je frappe finalement à la porte et l'ouvre avant de tomber sur le pallier ; « Est-ce que...vous auriez du désinfectant...s'il vous plait...? » Le chat s'approche de moi et me renifle, je souris : « Pardon le chat...de t'avoir...fait peur tout...à l'heure... » Le trou noir absolument, les ténèbres m'enveloppent et je ne sais pas si demain je serais encore en vie. C'est ce que voulait mon père alors il sera content...
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MessageSujet: Re: ◘ monkeys in my heart | West ft Sage ◘ monkeys in my heart | West ft Sage  EmptyMer 24 Déc - 15:46


monkeys in my heart
on the top of the world.

Je l’avais laissé dans son petit monde, il avait envie de mettre fin à ses jours, je ne pouvais l’en empêcher, je ne voulais pas, parce que tous les humains peuvent décider s’ils veulent vivre ou mourir, s’ils veulent voir la lumière au bout du tunnel ou continuer de l’imaginer jusqu’au jour où elle viendra à eux naturellement – ou non – J’étais rentré dans mon petit foyer essayant de faire abstraction de ce que je venais de voir, je pouvais tomber pour non-assistance pour personne en danger et me faire pointer du doigt par tout le monde en ville, mais je m’en fichais pas mal, j’étais invisible aux yeux de tous, savaient-ils seulement que quelqu’un en chair et en os vivait dans cette caravane à l’orée de la forêt ? Non, je ne pense pas non. Il avait toqué à la porte, l’ouvrant de ses propres mains avant de s’écrouler au sol, j’avais baissé les yeux sur Copain qui lui témoignait une certaine affection tandis que l’homme s’excusait auprès de lui. Il semblait perdre petit à petit connaissance et j’étais planté là, ne sachant trop quoi faire, je ne m’étais occupé que de ma petite personne pendant des années et en ce soir d’hiver, un jeune homme gisait sur le sol de mon foyer. Je l’avais levé, essayant de ne pas aggraver sa blessure, le posant délicatement sur mon lit avant de me redresser, l’observant attentivement. Merde, mes draps étaient tâchés et je n’en avais pas sous la main, un soupire s’échappa d’entre mes lèvres alors que je m’étais improvisé infirmier, essayant de lui faire un bandage à ma manière, profitant du fait qu’il était inconscient pour le manipuler sans lui faire mal. Après quelques minutes, je m’étais éloigné du lit, esquissant un sourire, satisfait d’avoir pu soigner et peut-être même sauver la vie de quelqu’un. J’avais passé mes mains sous l’eau, voyant le sang disparaître dans le trou du lavabo, j’avais fermé les yeux,  avant de me frotter le front avec la paume de ma main. J’étais mal, très mal, des images défilaient dans mon esprit, des souvenirs que je souhaitais oublier, effacer, j’aurais aimé devenir amnésique, du jour au lendemain, ne plus me souvenir de rien, mais surtout oublier cet accident.

J’avais secoué la tête avant de me mettre à bouger à gauche à droite, préparent des chocolats chaud avec ce qu’il pouvait me rester, j’étais devenu un pro dans la manière, revisitant la recette à ma sauce, je ne voulais pas me vanter, mais ils étaient bien meilleurs que ceux de la ville. Il allait se réveiller avec la faim au ventre, probablement sonné par tout ce qui avait pu se passer et dans un endroit qui lui était inconnu, une tasse de chocolat chaud était le meilleur moyen de rassurer quelqu’un, de le faire sentir bien, de le consoler. Je lui avais déposé à côté de lui, la tasse était soigneusement recouverte d’une assiette pour le garder au chaud en attendant son réveil. Je m’étais posé dehors, couverture sur les épaules, face à un feu que j’avais allumé, observant les alentours éclairés d’une faible lumière. Mes yeux se posèrent sur les flammes qui dansaient devant moi, le crépitement du feu était agréable à l’oreille, donnant quelque chose de serein à cette nuit hivernale. J’étais retourné dans la caravane, fouillant dans mes affaires avant de tirer doucement ma veste du lit, observant le jeune homme du coin de l’œil avant de la déposer dehors, à côté du feu, Copain s’était mis dessus, se roulant en boule avant de s’endormir à son tour. Je faisais des allers-retours entre l’extérieur et mon petit chez moi, fredonnant un air doucement, je m’étais retourné vers le lit, voyant qu’il était réveillé. « Merde, je t’ai réveillé ? Excuse-moi » Me dirigeant vers lui prudemment, m’agenouillant à côté de lui. « J’ai soigné ta blessure, c’est pas de la chirurgie de pro, mais ça devrait tenir, je pense. » J’esquissais un sourire avant de continuer. « Je suis pas habitué à recevoir des gens blessés par balle ici, du coup j’ai fait avec les moyens du bord » Désignant du doigt la tasse à côté de lui, je laissais échapper un clin d’œil. « C’est le meilleur chocolat de toute la ville, tu devrais y goûter et au pire si t’aimes pas, Copain et moi on se fera un plaisir de le terminer » J’avais ponctué ma phrase d’un petit rire avant de me relever. « Ah, moi c’est West ! » Je lui avais tourné le dos, faisant quelques pas avant de me retourner vers lui à nouveau. « Tu veux appeler quelqu’un qui puisse venir te chercher ? » C’était une question bête, j’avais secoué la tête, s’il avait voulu se suicider, il n’aurait prévenu personne et ne voudrait surement pas que quelqu’un soit au courant. « Laisse tomber ce que je viens de te dire, c’est un peu bête. »  
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MessageSujet: Re: ◘ monkeys in my heart | West ft Sage ◘ monkeys in my heart | West ft Sage  EmptyVen 26 Déc - 10:31


monkeys in my heart
WEST / SAGE

J'ai rampé jusqu’à chez lui comme un misérable cloporte. J’ai repeins sa porte d’entrée avec mon sang, il va m’en vouloir à coup sûr. Sans parler que j’ai dû également ruiner ses draps. Il s’est vu arriver un étranger dans son foyer et je peux comprendre qu’il ne veuille pas de ça. Pourtant, dans mon état actuel, si je devais repartir, je ne ferais pas plus de quelques mètres avant de m’effondrer. Si ce n’est pas cette plaie qui me tue, ce sera le froid glacial de la nuit. Peut-être qu’après, un corbeau viendrait me becter la face, crevant mes yeux avant de fourrer son bec dans ma bouche comme le ferait un homme en manque avec son phallus. Ouais, l’image n’est pas noble et propre, elle est salement écœurante et pourtant, chaque créature de ce monde doit se nourrir ou élever sa famille, avec une flopée de gosses en bas-âge. Bref. Je me trouve pathétique et en plus j’emmerde un pauvre bougre qui n’a rien demandé. Une bonne odeur de chocolat chaud me titille les narines alors que je reviens progressivement à moi. Je papillonne des yeux, grimaçant un peu et regarde le jeune homme de la caravane : « Merde, je t’ai réveillé ? Excuse-moi. » Je suis chacun de ses mouvements et peux mieux le voir lorsqu’il est à mes côtés. Il a un joli minois mais semble particulièrement mal-nourrit. De plus, à en juger le nombre de couche que j’ai sur moi, il ne doit pas avoir de quoi se chauffer : « J’ai soigné ta blessure, c’est pas de la chirurgie de pro, mais ça devrait tenir, je pense. Je suis pas habitué à recevoir des gens blessés par balle ici, du coup j’ai fait avec les moyens du bord. » Il est poli et honnête, ce sont deux des qualités que je préfère chez quelqu’un. Je lui souris gentiment, ou plutôt, je ne sais pas si c’est un sourire ou une grimace de constipé, mais bon. J’essaye de lui montrer ma reconnaissance, de plus qu’il n’était pas obligé de m’accueillir dans son foyer. Je suis son doigt qui me montre une tasse recouverte d’une assiette : « C’est le meilleur chocolat de toute la ville, tu devrais y goûter et au pire si t’aimes pas, Copain et moi on se fera un plaisir de le terminer. » Je ris un peu avant de me raviser, posant ma main sur mon bandage, quelques larmes s’échappant de mes yeux. Il y a plusieurs raisons à ces larmes. Tout d’abord la douleur, quasi-insoutenable, alors que je sais que la balle n’est pas restée en moi. La seconde, la honte de m’être fait prendre. La troisième, la tristesse de ne pas avoir réussi une fois de plus… La liste est encore longue mais je ne vais pas aller plus loin.

Je me redresse doucement, grimaçant encore : « Ah, moi c’est West ! Tu veux appeler quelqu’un qui puisse venir te chercher ? » Je ne dis rien parce que la réponse est évidente. Si j’aurais voulu qu’on me retrouve, j’aurais fait ça ailleurs, bien au chaud dans ma chambre mais ce n’est pas le cas : « Laisse tomber ce que je viens de te dire, c’est un peu bête. » Je lui souris gentiment, et cette fois c’est un vrai sourire avant de saisir la tasse chaude. Le doux fumet qui s’en échappe est un régal pour mon nez, je dois l’admettre. Je bois quelques gorgées puis reporte mon attention sur West : « Sage. Je m’appelle Sage… ton chocolat est vraiment très bon… » Je regarde autour de nous et je me dis que ce garçon, cette belle âme charitable, devrait avoir une vie bien plus décente et je m’engage à lui en offrir une.
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MessageSujet: Re: ◘ monkeys in my heart | West ft Sage ◘ monkeys in my heart | West ft Sage  EmptyVen 26 Déc - 17:18


monkeys in my heart
on the top of the world.

Je n’étais pas du genre à vouloir absolument des amis, je ne voulais pas spécialement me construire un entourage parfait, avoir une vie de rêve  et couler des jours heureux dans un appartement au beau milieu de Memphis, je recevais rarement, pour ne pas dire jamais, dans mon petit foyer, j’étais un sorte de marginal me fichant bien de ce que pouvaient penser les gens. Je mentais, oui, tout le temps, à chaque minute, chaque seconde, chaque souffle, chaque parole n’était que pur mensonge. Jamais je ne me serais imaginé être là, au beau milieu de ce qui me servait à la fois de cuisine et de chambre, mes yeux posés sur un jeune homme ayant essayé de mettre fin à ses jours. Je le comprenais, parce que j’y avais pensé, moi aussi, des années auparavant, quitter ce monde pour quelque chose de meilleur, un endroit où la souffrance n’existait plus, mais j’avais abandonné cette idée un beau jour, probablement en même temps que mon départ de mon ancienne ville. Il trouvait mon chocolat délicieux, j’esquissais un sourire satisfait. C’était la première fois, la toute première fois qu’on me faisait un compliment. « J’ouvrirai peut-être un café » Un léger rire s’échappa d’entre mes lèvres, mais ce n’était pas une idée lancée dans le vent pour animer la conversation, non, je projetais réellement de faire ma petite entreprise, un endroit familiale, calme, reflétant ma personnalité, un petit coin de paradis pour s’échapper du quotidien morne et plat. Il s’appelait donc Sage, aussi innocent qu’un moineau, maigrichon et assez grand, il était mal dans sa peau. Je ne voulais pas lui demander le pourquoi du comment de cette tentative de suicide, c’était ses affaires, je n’avais qu’un seul rôle, le sauver, c’était chose faite, j’avais fait ma bonne action de la journée, probablement de la semaine ou du mois. J’étais sortis quelques minutes, éteignant le feu, rentrant les quelques affaires que je pouvais avoir et déposant le tout à l’arrache sur une chaise qui n’était pas qu’un objet où poser son cul, elle était un peu polyvalente. J’avais posé ma tasse dans le lavabo avant de me retourner vers Sage. « Je pense que tu vas rester pour la soirée, te lever ça serait quand même bête et tu ferais pas un kilomètre sans t’écrouler au sol. » Je toussotais un peu, le froid m’avait probablement pris à la gorge, je n’allais pas tarder à devoir rester cloué au lit comme un pauvre malheureux. « Prends mon lit, c’est pas le meilleur, mais c’est confortable ! » Je laissais échapper à nouveau un petit rire. J’avais fermé la porte de la caravane avant de me diriger vers ce qui pouvait me servir de tiroir à nourriture, il était presque vide, j’haussais un sourcil avant d’attraper ce qui pouvait y avoir. « J’espère que t’as faim ! » Des pâtes, c’était l’aliment de base, ce qu’il me restait à chaque fois, j’esquissais un petit sourire amusé, cette nourriture allait définitivement me sauver la peau à chaque fois. L’eau bouillante réchauffait l’atmosphère, mon petit foyer, j’étais bien. Je lui avais déposé une assiette à côté de lui, les pâtes fumante avaient une odeur particulière, une bonne odeur de bouillon de poule qui vous chatouillait les narines et vous faisaient saliver. « Déjà qu’on passe la soirée ensemble, ça serait bien d’apprendre à se connaître non ? » J’étais un menteur, tout ce qui pouvait sortir de ma bouche semblait parfaitement construit pour faire croire au monde que j’étais le plus heureux des hommes et que rien ne me manquait. « Bon comme tu vois, je vis pas dans un palace, mais c’est plutôt cool non ? » À nouveau un rire avait résonné entre les murs de taule. « Et toi alors ? Tu vis à Memphis ? Je pense que tu peux faire mieux que moi niveau foyer ! » J’avais d’un trait la petite assiette, depuis combien de temps est-ce que je n’avais pas mangé ? Peut-être un ou deux jours, je ne me souvenais plus très bien. La faim n’était plus quelque chose de désagréable, on s’habitue à ce que notre estomac se referme et se retourne pour vous donner l’impression qu’il se digère lui-même. C’était une sensation agréable de sentir son petit ventre se remplir, si bien que j’esquissais un sourire en déposant mon assiette dans le lavabo, m’essuyant la bouche sur une serviette prise au hasard. « Donc.. euh c’est quoi déjà ton nom loulou ? » J’avais fait les gros yeux, un surnoms qui était sortis tout seul, j’avais l’impression d’être un grand frère s’occupant du plus petit. « Excuse.. S.. Sage c’est ça ? Ouais c’est ça, désolé, j’ai pas une mémoire de fou en ce qui concerne les prénoms » J’avais toussoté une nouvelle fois avant de me recouvrir d’une petite couverture, posant mon cul sur cette chaise que j’aimais tant, peu design, peut-être moche, mais très pratique. « Raconte-moi un peu d’où tu viens ! » 
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MessageSujet: Re: ◘ monkeys in my heart | West ft Sage ◘ monkeys in my heart | West ft Sage  EmptyVen 26 Déc - 20:10


monkeys in my heart
WEST / SAGE

Je l’observe silencieusement, me régalant de ce chocolat. Le pauvre, quand je vois l’endroit misérable dans lequel il vit, j’ai vraiment envie de l’assommer pour l’embarquer avec moi dans ma belle maison : « J’ouvrirai peut-être un café. » Je souris à ses mots. S’il ouvre un café, je veux bien l’aider pour le service bénévolement. Je ne suis pas malheureux, mes parents ont du fric en masse et ça rentre tous les mois. Qu’est-ce que quelques dollars en moins si c’est pour venir en aide aux nécessiteux ? Rien du tout. « Je pense que tu vas rester pour la soirée, te lever ça serait quand même bête et tu ferais pas un kilomètre sans t’écrouler au sol. Prends mon lit, c’est pas le meilleur, mais c’est confortable ! J’espère que t’as faim ! » Plus il parle, plus je le trouve sympathique et plus j’ai envie de l’aider de toutes mes forces. Il a un rêve, celui d’ouvrir un café et je vais l’aider à y parvenir. Et j’emmerde les autres ! J’acquiesce en souriant et termine ma boisson avant de reposer la tasse sur la petite table. « Déjà qu’on passe la soirée ensemble, ça serait bien d’apprendre à se connaître non ? Bon comme tu vois, je vis pas dans un palace, mais c’est plutôt cool non ? Et toi alors ? Tu vis à Memphis ? Je pense que tu peux faire mieux que moi niveau foyer ! » Il a un débit de paroles importants, il doit bien se trouver seul et ça me fait de la peine de savoir qu’une personne comme lui, si gentil, n’ait personne avec qui parler, seul un chat. Je mange un peu de mon assiette mais en laisse une bonne partie, la versant discrètement dans son assiette comme si de rien n’était. J’ai déjà mangé et je ne vais pas lui voler toute sa nourriture. Demain, j’irais faire des courses pour lui et je lui remplirais ses placards à ras le bord sans faire de bruits. Et s’il m’en veut et bien ce sera tant pis. Et puis aussi, je vais l’aider à retaper sa maison, la rendre plus habitable et surtout, totalement isolée pour ne pas qu’il attrape froid. A deux, on arrivera à arranger les choses et je veux être là pour lui comme il l’a été et comme il l’est pour moi.

Il est tard mais je n’ai plus sommeil et parler avec West, ça me fera du bien tout comme ça lui fera du bien de parler avec quelqu’un d’autre que son chat. « Donc… euh c’est quoi déjà ton nom loulou ? » Je ris doucement, rougissant légèrement. Loulou, c’est un surnom appréciable. « Excuse… S… Sage c’est ça ? Ouais c’est ça, désolé, j’ai pas une mémoire de fou en ce qui concerne les prénoms. Raconte-moi un peu s’où tu viens ! » Je me redresse un peu plus, prenant soin d’y aller doucement. Ça m’embête un peu qu’il me laisse son lit, déjà que la vie en caravane c’est pas le top, sauf si tu aimes voyager évidemment, si en plus un étranger te pique ton lit… « Ca ne me gêne pas que tu m’appelles Loulou, t’en fais pas… Pour te parler un peu de moi, il n’y a pas grand-chose à dire… Mes parents sont riches comme pas permis et ils oublient mon existence, pensant qu’en me donnant de l’argent ou en me faisant des cadeaux, je pense qu’ils m’aiment… Sinon, je ne sais pas trop quoi te dire… Je vis dans une grande et belle maison à l’écart de la ville mais je n’en tire aucune gloire et je n’aime pas m’en vanter… Je suis né à Los Angeles y’a vingt ans et j’ai appris récemment que j’avais un grand frère… Ma mère étant mannequin, elle est tombée enceinte à seize ans et a fait adopter l’enfant mais je l’ai retrouvé… Tu vois, ma vie n’est pas des plus intéressantes… Tu viens d’où toi, chou ? »
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MessageSujet: Re: ◘ monkeys in my heart | West ft Sage ◘ monkeys in my heart | West ft Sage  EmptyLun 29 Déc - 3:20


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on the top of the world.

Il était donc un gosse de riche vivant dans la plus belle des demeures, l’argent ne lui manquait visiblement pas. J’avais du mal avec les différences sociales, pauvres, riches, c’était surement à cause de mon mode de vie qui s’imposait à moi sans que je ne le veuille vraiment. J’avais simplement sourit avant qu’il ne me pose la question fatale, celle que je redoutais le plus mais à laquelle j’échappais facilement. Je m’étais raclé la gorge avant de commencer cette petite mascarade qui n’était pas rare quand je rencontrais quelqu’un, c’était même normal de se demander d’où la personne pouvait bien venir. Mon accent ne me trahissait pas, il s’était même évaporé avec le temps passé ici, à Memphis, mon petit ton d’Irlandais était resté là-bas, à Dublin. « Moi ? Oh, je viens d’Amérique, de Washington plus précisément. » Menteur que j’étais, l’Irlande était à l’opposé, bien loin des states. « Ma famille…est dans la moyenne on va dire. Mes parents… je sais pas trop s’ils m’aiment en fait. » J’avais froncé les sourcils avant de me plonger dans mes pensées, ma mère avait essayé de me tuer en fonçant dans un putain d’arbre et m’avait probablement enlevé une partie de ma vie, alors non, non elle ne m’aimait pas. Mon père, lui, ne m’avait rien expliqué, me laissant dans le noir total des mois avant de me cracher la vérité au visage comme si tout était de ma faute. « Puis j’avais envie de voyager, alors je me suis ramené ici. » Quel menteur je pouvais être, je m’étais tiré de chez moi, poussé par le destin et mon père, parce qu’il ne supportait plus la vue de son fils, parce qu’il m’avait tout avoué et semblait sombrer dans une dépression sérieuse depuis le suicide de sa défunte femme. J’avais débarqué à Memphis sans un rond en poche, quelques affaires et une caravane, j’étais devenu le marginal de la ville qui mentait sur son passé pour mieux vivre, tout oublier, pour mieux recommencer. Mais les traces des années et de l’accident, elles, étaient bien présentes. La peur du sang, de monter dans le moindre transport, cette façon de se comporter avec les autres, ça m’avait affecté méchamment. J’avais repris mes esprits, posant mes yeux sur Sage en souriant. « Voilà, il ne m’est rien arrivé de fou, je suis qu’un mec ordinaire… avec pas grand-chose à perdre ! » Je m’étais levé, me refaisant un nouveau chocolat chaud pour essayer de combattre cette maladie qui s’amenait à grand pas et qui allait me paralyser les jours à venir. J’avais le dos tourné au jeune homme, trop occupé à verser la boisson chaude dans ma petite tasse. Il y en avait trop et très vite, une marre de chocolat chaud avait atterri sur ma main. « Putain, merde ! » J’avais lâché la petite tasse qui se brisa en morceaux l’un d’eux venant se loger dans ma main m’arrachant un petit cri de douleur. « Quel con… » J’avais secoué la tête, quel gâchis. Pivotant vers le lavabo, je passais ma main sous l’eau, enlevant le bout de céramique qui provoquait cette douleur aigu avant d’observer les restes de ma boisson recouvrant le sol de mon petit foyer et la tasse, du moins, les morceaux qui restaient, gisant à terre.
J’avais tout nettoyé en quelques minutes, j’esquissais un sourire satisfait, très vite effacé par la douleur supportable mais néanmoins présente de la coupure. Assis sur ma chaise, sans chocolat, j’avais reposé mes yeux sur le jeune homme. « Où on en était ? » J’avais réfléchis à peine quelques secondes avant de reprendre. « Ah oui, ma vie est pas super passionnante, un ir… » Je raclais ma gorge « Un Américain comme les autres » Je l’avais échappé belle, j’avais beau être en ville depuis quelques temps maintenant, mes origines remontaient toujours dans les conversations, manquant de me faire démasquer. Pourquoi est-ce que je mentais ? Pour me protéger et protéger mes amis. « Du coup, t’as quel âge alors ? Moi j’en ai trente, ça fait pas rêver, mais je suis plus jeune dans ma tête » J’avais pouffé de rire, baissant la tête avant de reposer mes yeux sur lui. « Tu m’as dit avant que tes parents ne faisaient pas gaffe à toi. » J’avais attendu quelques secondes avant de  continuer. « C’est à cause de ça ton geste avant dans la forêt ? » J’avais soupiré. « Si ça te gêne de répondre, je comprendrais t’en fais pas, c’est juste que… évite de faire ça, je veux pas te faire la moral, mais sache que ça fait souffrir beaucoup de monde  même si tu n’en as pas l’impression. » Nous n’étions pas très proche, mais voir un gosse aussi fragile tenter de mettre fin à ses jours, ça m’attriste, vraiment.
 
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MessageSujet: Re: ◘ monkeys in my heart | West ft Sage ◘ monkeys in my heart | West ft Sage  EmptyLun 29 Déc - 23:24


monkeys in my heart
WEST / SAGE

Je n’aime pas parler de moi de manière générale mais, comme je suis avec pour le reste de la soirée, voir même au-delà, autant faire connaissance. Il m’inspire confiance. Et je crois que lui non-plus n’aime pas parler de lui… « Moi ? Oh, je viens d’Amérique, de Washington plus précisément. Ma famille…est dans la moyenne on va dire. Mes parents… je sais pas trop s’ils m’aiment en fait. » Bizarrement, là je trouve que son histoire sonne faux mais bon, je vais faire comme si je n’avais pas compris. « Puis j’avais envie de voyager, alors je me suis ramené ici. Voilà, il ne m’est rien arrivé de fou, je suis qu’un mec ordinaire… avec pas grand-chose à perdre ! » Il n’a pas la vie facile en somme. Et moi qui me croyait malheureux, j’étais loin de me douter que ça pouvait être pire ailleurs. Je l’observe silencieusement, peinant à garder conscience. Un bruit de céramique qui se brise attire mon attention : « Putain, merde ! Quel con… » J’essaye de voir ce qui vient de se passer mais ma vue se trouble et il me faut une immense force de volonté pour me reprendre : « West… » Il ne m’écoute visiblement pas. Soit, ça va aller après tout. Je suis à l’abri donc il n’y a pas de raisons pour que ça se finisse mal. Je le vois nettoyer puis revenir à mes côtés. Je lui souris. J’espère qu’il ne s’est pas fait trop mal parce que je n’ai rien pour le soigner. Je devrais penser à avoir de quoi soigner quelqu’un dans mon sac à l’avenir.

U n frissonne me parcourt l’échine, me faisant légèrement grimacer. « Où on en était ? Ah oui, ma vie est pas super passionnante, un ir… Un Américain comme les autres. Du coup, t’as quel âge alors ? Moi j’en ai trente, ça fait pas rêver, mais je suis plus jeune dans ma tête. Tu m’as dit avant que tes parents ne faisaient pas gaffe à toi. C’est à cause de ça ton geste avant dans la forêt ? Si ça te gêne de répondre, je comprendrais t’en fais pas, c’est juste que… évite de faire ça, je veux pas te faire la moral, mais sache que ça fait souffrir beaucoup de monde même si tu n’en as pas l’impression. » J’eu un rire triste à ses mots. Je sais très bien ce que mes parents pensent de moi, ce n’est pas agréable quand tu sais qu’ils sont déçus de toi pour plusieurs raisons. Je n’ai pas oublié le petit ‘’ir…’’ qu’il a dit et quand je serais en meilleure forme, je pense que je ferais en sorte qu’il me dise la vérité. « J’ai vingt ans… et la raison pour laquelle j’ai fait ça… ou plutôt les raisons… mais oui, c’est une partie de mon geste… je n’en suis pas à ma première tentative mais à chaque fois… à chaque putain de fois où je veux partir, y’a un truc qui fait que… ça marche pas… c’est à n’y rien comprendre… tu sais quand ton père dit que le prochain coup… on a cas te laisser crever pour de bon, tu te demandes si un jour, il t’a aimé pour de vrai… et puis il y a ta mère qui regarde la scène, qui l’écoute et qui approuve en silence… je suis pas quelqu’un de méchant je suis juste différent de ce qu’ils veulent que je sois… c’est tout… et non, personne ne me pleurera si je meurs… personne… » Je n’ai pas d’amis et je ne suis pas le garçon le plus apprécié en classe. Pourquoi quelqu’un me pleurerait franchement ? Je ne suis qu’un garçon qui a joué de malchance toute sa vie. Je me rallonge un peu et regarde West : « Pourquoi tu me dis pas la vérité… ? Pourquoi tu te caches derrière…une his… » Ma tête tourne de trop et je n’arrive plus à rester ancré dans la réalité : « …je me sens…mal… » Et encore le mot est faible. Et puis c’est le trou noir complet. Un trou béant et sombre comme celui qu’il y a dans mon cœur. Je n’entends rien. Je ne ressens rien. Juste le noir qui m’entoure. Un noir silencieux qui m’enveloppe sans que je puisse le combattre…
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MessageSujet: Re: ◘ monkeys in my heart | West ft Sage ◘ monkeys in my heart | West ft Sage  EmptyMar 6 Jan - 2:28


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on the top of the world.

Ses paroles m’avaient touchées, je ne souriais plus, j’étais accroché aux mots qui sortaient de sa bouche. Il était seul, éternellement seul, ses parents l’avaient abandonnés, du moins, c’est l’impression qu’il me donnait. Il semblait désespéré, criant à l’aide sans que personne ne daigne lui répondre, une âme en peine errant dans les rues de la ville ne souhaitant qu’une chose, trouver la paix. Mon estomac s’était noué, ma gorge se serrait chaque fois qu’il formait une nouvelle phrase aussi triste que la précédente. Il avait terminé de parler, pour la première fois depuis longtemps, je n’avais rien trouvé à dire. Pourquoi ? Peut-être parce que je ressentais sa peine, sa détresse, j’avais appris à vivre avec, à la mettre de côté ou à m’en servir comme moteur pour m’en sortir, mais nous sommes tous différents, il n’y arrivait tout simplement pas, sa seule échappatoire était la mort, sombrer et ne plus jamais revenir. J’avais relevé la tête brusquement en entendant sa voix, ouvrant la bouche sans qu’un son ne sorte. Il avait lu à travers mes paroles, je n’avais pas réussi à faire passer mon histoire comme à mon habitude. Son visage était devenu aussi blanc que la neige, il avait perdu connaissance en quelques secondes. J’avais baissé la tête dans un long soupir de soulagement, espérant qu’il oublierait vite cette conversation. Je m’étais relevé, empoignant la couverture pour le recouvrir avant de déposer une serviette imbibée d’eau froide sur son front. C’était encore un gamin, délaissé par tout le monde, fragile et instable psychologiquement. Il devait trouver quelqu’un pour l’épauler, l’aider à sortir de cette mauvaise passe. J’avais tourné ma tête, observant mon reflet dans un miroir fissuré. J’étais comme lui, brisé, abandonné par le monde entier, mais je ne pouvais l’aider, non. C’était égoïste de ma part et j’allais probablement en faire les frais, mon karma allait être à chier jusqu’à la fin de mes jours, mais je devais commencer par m’occuper de ma petite personne avant de donner de l’amour et de la joie aux autres.

J’avais reposé mes fesses sur la chaise, observant Sage d’un œil bienveillant, une seule nuit, une seule et il s’en irait dans son château, j’allais l’oublier, tenter d’effacer cette soirée de mon esprit pour reprendre mon train-train quotidien, survivre dans cette petite caravane et, pourquoi pas, chercher un boulot, pour la première fois depuis longtemps, je pensais à mon avenir, trente piges, des mois que j’étais ici et j’avais pas bougé d’un millimètre, préférant probablement continuer à me voiler la face plutôt que d’affronter la réalité. Mentir sur mon passé prouvait à quel point j’avais peur, peur de recommencer à vivre, à aimer, à donner et à recevoir de tout le monde, je ne pouvais pas poser mon pied dans une bagnole, un métro, un bus ou un taxi parce que je flippais, j’évitais les ennuis pour ne pas souffrir, je ne me confiais à personne, parce que je ne voulais plus perdre personne, je m’empêchais de m’épanouir, restant dans mon cocon à l’abri de tout et de tous. J’avais posé mes jambes sur un petit tabouret, croisant mes bras sur ma poitrine, fermant les yeux pour m’enfuir à nouveau, je ne dormais pas, je faisais semblant, j’essayais de rêver en espérant voir le jour se lever et Sage passer la porte pour ne plus à m’inquiéter. J’avais finalement tourné la tête vers lui, le fixant quelques minutes avant de lui adresser quelques mots en le voyant bouger. « ça va la belle au bois dormant ? » J’avais esquissé un sourire, un sourire fatigué, triste et mélancolique à la fois, tant d’émotions mélangées en un seul et même rictus.   
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MessageSujet: Re: ◘ monkeys in my heart | West ft Sage ◘ monkeys in my heart | West ft Sage  EmptyJeu 8 Jan - 19:33


monkeys in my heart
WEST / SAGE

Si j’étais un surhomme, je crois bien que West serait la personne que je pourrais sauver tous les jours. Vous savez comme Clark Kent qui est en fait Superman, et qui sauve tout le temps Lois Lane. Lois c’est la fille fragile que les méchants veulent toujours mettre en danger, histoire que Superman vole à son secours. Les méchants espèrent par cet acte, anéantir Superman. Oui mais voilà, Superman est fort et il n’a peur de rien. Superman, il gagne toujours contre les méchants. Si je me compare à Superman, il est évident que je n’ai absolument rien en commun avec lui. Il est grand et musclé. Je ne suis pas si grand et je n’ai que très peu de muscles. Mais je sais que je peux sauver West, sans dépenser du fric en masse. Je ne dis pas qu’il n’en vaut pas la peine, loin de moi cette idée, juste, je me rends compte qu’il n’aime pas quand les gens s’exhibent. C’est compréhensif et je suis comme lui. Je veux le sauver en réparant sa maison. Je veux le sauver en l’aidant à trouver un travail. Je veux le sauver en remplissant ses placards et son frigo. Je veux le sauver en lui offrant un peu de chaleur dans le cœur. Oui, voilà ce que je veux. Je veux qu’il soit bien et qu’il retrouve le goût de vivre. Oui le gamin suicidaire que je suis veut aider quelqu’un.

Je plane dans un autre monde, comme si ma tête, tout mon corps même, était dans du coton. Où suis-je ? Qu’est-ce que je fais là ? Et pourquoi ? Je n’ai pas froid et j’ai l’impression qu’une douce flamme s’éveille en moi, comme si la vie revenait petit à petit dans mon corps. Je ne comprends pas ce qui se passe mais, je me sens apaisé. Totalement en sécurité. Et pourtant, il y a une lumière peu rassurante à côté de moi. Elle est fade et si j’y mets la main, elle me glace le sang. Il y a aussi cette voix qui m’incite à traverser ce désert glacé. Pourquoi le ferais-je ? Pourquoi je devrais retourner là-bas ? *Peut-être parce que tu veux aider West comme il t’a aidé ?* Ah oui, c’est vrai. Je veux être son Superman et lui, il sera Lois Lane. *Vas t-en.* On me vire littéralement de mon cocon de douceur. Je traverse le désert glacé, ouvrant lentement les yeux : « Ca va la belle au bois dormant ? » Plaît-il ? Je me redresse doucement dans le lit et regarde West. « Lois… euh West ça fait longtemps que je suis…parti ? » Je ne trouve pas d’autres mots en fait. Si je n’avais pas écouté cette voix de je ne sais où, j’aurais probablement passé l’arme à gauche comme on dit…
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