Nikolaï &  Alys  

   attention un serpent lâché ! Tous aux abris ...
La même rengaine chaque jours.  Rangement de mon appartement puis départ pour l’université pour les quelques cours que j’ai.   Je suis souvent toute seule, cela ne me gêne pas réellement vu que j’en ai l’habitude. Je ne sais pas vraiment pourquoi j’ai cette peur ancrée en moi dès que je tente de parler à quelqu’un, rien à faire je deviens forcément aussi rouge qu’une tomate, la chaleur bouffante collée aux joues. Je me sens toujours piégé dans ces moments-là et je  ne pense plus qu’à disparaître tel un fantôme désireux de ne pas être perçu par les vivants.   Ou encore comme l’un des caméléons que nous avons à la boutique d’animaux.  Autant dire qu’avec la couleur de ma peau blanche comme la neige, je finissais vite par être repéré quand je me sentais  mal à l’aise. Un professeur qui me parle en plein cours, car j’ai l’air ailleurs, les regards sur ma personne tous cela me mets mal à l’aise et je ne sais jamais comment me comporter. Cette boule qui grossit petit à petit dans mon estomac ces nœuds qui se font très facilement me laissant nauséeuse avant de me laisser un bon petit moment ainsi avant que je me sente à nouveau mieux. Cela était étrange.  Car quand je devais danser ou chanter j’avais l’impression d’être une autre personne, aucun problème pour m’exprimer de la sorte, tout au contraire, j’en redemandais fort souvent.  J’étais à l’aise, peut-être, car je n’avais pas peur d’avoir l’air ridicule en chantant ou en bougeant mon corps pour le laisser s’exprimer ? Sans doute. Dans le fond, je ne me dis pas que je chante bien ou que je laisse mon corps s’exprimer réellement divinement, je ne suis sans doute pas la meilleure danseuse ou chanteuse, mais j’aime ces façons de s’exprimer et peut être que c’était les seules façons qui me correspondaient.  Je prenais mon sac quand la fin de mon cours fût arrivée, je laissais un sourire si petit s’esquisser sur mes lèvres, alors que mon regard avait croisé le regard de mon partenaire de chant, il ne m’avait pas beaucoup entendu parler comme il avait dit, mais j’avais l’air d’avoir des choses à dire par écrit et  il espérait m’entendre chanter rapidement. Il m’avait un peu gêné j’avais senti le feu à mes joues, alors que j’avais fini par écrire oubliant presqu’il m’avait adressé la parole, autant dire que ma timidité maladive  n’aidait personne à se lier d’amitié avec moi. Avec certaines personnes justement c’était inouïe avec d’autre, c’était une lutte acharnée. Justement j’allais pouvoir rejoindre l’une des personnes qui avait bien plus de facilité que quiconque d’obtenir beaucoup de ma personne : sourire, rire, taquinerie. J’étais une personne différente quand l’on me connaissait réellement, mais  il faut attendre et creuser pour connaitre ce moi.  Je marchais dans la rue, le regard se perdant volontiers dans le ciel qui était lumineux et dont les nuages avaient l’air d’avoir été aspiré par un aspirateur.  Je chantonnais dans ma tête, alors que la musique se laissait porter par mes écouteurs, un léger sourire ne quittait pas mes lèvres alors que je me sentais assez heureuse de voir Nikolaï  autant dire que je n’aurais pas pu mieux rêver de revoir le jeune homme , enfin avant il n’était qu’un gosse tout comme moi. Il me rappelait mon passé, celui qui m’avait rendu plus forte et non celui qui avait su me tuer à petit feu sans que je ne puisse me débattre.  J’arrivais à la boutique, je commençais une heure plus tôt que lui ayant un cours en plus que moi. Je me retrouvais seule pour gérer, rien de bien dramatique tant qu’aucun client n’arrivait, j’avais toujours un peu de mal à parler, alors je commençais à m’occuper des animaux. Les tarentules puis je finissais par les chatons, passant un peu plus de temps avec qu’eux que les premiers dont j’avais une sainte horreur.  Poilu tout comme les chats,  mais juste horrible une fois le regard dessus. Ça avait le don de m’écœurer. J’entendais la cloche de la porte retentir, mon sourire s’agrandit en découvrant Niko.  «  Salut ! » Il était bien fort ce petit mot pour qu’il m’entende.  Je retournais devant les autres cages et celle des serpents étaient ouvert … je comptais rapidement évitant d’y mettre les doigts découvrant qu’un d’eux manquait.  «  Oh merde ! »  Lâchais-je en soufflant.

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Nikolaï &  Alys  

attention un serpent lâché ! Tous aux abris ... Il n’y avait pas à dire, j’avais vraiment peur des personnes. Je ne savais pas trop comment gérer les situations face aux autres. Je me sentais bien mieux à marcher parmi cette foule de personne tous occupé dans leur monde, tout comme moi à vrai dire, mais je me sentais à l’aise. Pas comme si je pouvais danser devant tous ce monde, non c’était un bien être à l’idée d’être dans un petit cocon plein d’animaux. J’adorais travailler là- bas, même si j’avouais volontiers, que je n’étais pas du tout rassuré à l’idée de croiser les serpents ou les araignées. Les petites bêtes noires j’avais l’habitude de les assassiner avec une tong, mais là ce n’était pas une bonne idée que de tuer ce qui me nourrissait et m’aidait à la fin du mois. Quelques fois si je m’écoutais, je n’irais plus en cours et encore moins au travail où j’avais sans cesse peur que Nikolaï cet ami d’enfance retrouvé ne vienne pas à temps pour parler à ma place à un client. Cela été déjà arrivé, j’avais toujours eu l’impression de me noyer sous les regards des personnes qui me questionnait sur un animal et quelques fois je perdais mes moyens oubliant les réponses que je connaissais parfaitement. Comment devais-je ne pas craquer sous la pression ou encore ne pas perde mes moyens ? Je ne le savais pas, j’étais timide à un point que personne ne pourrait l’imaginer, on ne pouvait pas se douter que ce genre de mal être existait. Pourtant c’était le cas. J’étais cette personne et étrangement je ne doutais même pas qu’une autre personne était comme moi dans le monde et qu’elle avait les mêmes soucis. Je me demandais si elle aussi avait du mal avec sa propre famille, si elle se sentait si seule et surtout si elle parvenait à s’exprimer d’une autre manière. Moi c’était l’art, mais surtout la danse et le chant, je pouvais me mettre à chanter comme un rossignol sans même m’attarder sur les personnes autour de moi si le son, le rythme me parlait, si justement j’avais un message à délivrer, il était vrai que mes messages étaient souvent triste à s’en morfondre sur le sol recroquevillé sur nous-même. Dans cet endroit où je foulais le seuil, j’étais heureuse, pas de regard sur ma personne sauf ces animaux ne demandant que de l’amour … mise à part ceux qui était froid qui me glaçait le sang. J’allais finir comme un caméléon, remarque cette animal, je le jalousais parfois il pouvait se cacher comme il le voulait pour ne pas souffrir, pour ne pas perdre pied. Alors que moi j’avais souvent la sensation de glisser d’une falaise qui me laissait m’écrouler dans le vide me donnant l’impression que la chute sur les récifs allaient être très douloureuse et que me relever n’allait pas être possible. Niko venait d’arriver, mon sourire s’était agrandit, il était minime et avec sa compagnie il devenait de plus en plus présent .C ‘était appréciable de le retrouver, après tout il était mon passé, un passé douloureux et heureux à la fois. « Oui bien et toi ? » Malgré que je n’étais pas toujours sure de moi, j’étais loin de me plaindre des désastres ancrant ma vie. « Si …mais si.. » Limite ma réponse me ferait presque rire, mais je suis bien trop angoissé à l’idée que ce monstre capable de nous manger ? Non, bon d’accord il était trop petit puis pas vénéneux, mais cela n’empêchait pas que je n’aimais pas ça. « Il faut fermer les cages des chats et tout... sinon il va aller se faire son quatre heures ! » disais-je en commençant à tout fermer en restant su mes gardes. « Je suis désolée … Niko. » Autant m’excuser de suite. Je regardais la porte du magasin s’ouvrir sur un couple de client qu’on ne connaissait pas, j’allais me placer derrière Niko « Faut pas qu’ils sachent qu’un serpent est en liberté ? » Style, il connaissait la réponse à ma question ? Il pourrait devenir mon dieu s’il rattrapait ce vilain reptile.

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