Ca le rend dingue, de devoir ressentir ce trou béant au plus profond de son torse. De devoir retourner au travail et se heurter à ce nouveau coéquipier qui faisait équipe avec lui. James n’a pas la moindre envie de se montrer tendre, parce que Miles faisait partie de sa vie depuis des années. Il a été son premier partenaire et il aurait aimé qu’il soit le dernier. Un ami. Surement le seul à connaître les travers de son âme. Il avait sauvé James plus d’une fois lors de la mort de sa femme il y a cinq ans de ça. Happé par un foutu ivrogne. Si Mile n’avait pas été là pour le retenir, il serait surement en prison à l’heure qui est. Le brun n’a pas la moindre envie de se rendre au travail, ça lui semble de plus en plus pénible, surtout qu’il doit tenter de faire équipe avec un autre.

Il ouvre la fenêtre de sa voiture pour passer sa commande. « Je vais prendre deux cafés. Un noir et..» James arrête rapidement ce qu’il est en train de dire, parce qu’il avait l’habitude de commander pour Miles. Il le faisait chaque matin et il vient à peine de se rendre compte qu’il fait la même chose qu’avant. Il se racle la gorge et sent son ventre se tordre. Ça lui fait mal de perdre une autre personne et il se sent coupable. Coupable de ne pas avoir pris la balle à la place de Miles. James se racle la gorge un instant. « Pardon. Juste un café noir. Merci.» Sa voix est devenue glaciale. Il se met en route pour attraper son café et partir vers le poste de police.
Il n’a pas envie. Pas envie de rencontrer ce gamin qui est plus jeune que lui. Ils n’ont pas la même manière de précéder, pas la même alchimie qu’il pouvait posséder avec son défunt coéquipier.

Sa voiture sa stationne devant le poste de police et il y entre rapidement. Les journées sont de plus en plus pénibles. Il en a marre de voir les regards tristes de ses collègues se poser sur lui. Il en a marre des questions auxquelles il doit répondre son arrêt. Son envie de s’isoler se fait présente, de ne pas se confronter à ces questions qui le rendent de plus en plus fou. Son café se porte à ses lèvres alors qu’il se rend dans la salle commune où il devra retrouver son coéquipier afin de partir en patrouille. Les journ.es sont longues. Parce qu’il n’a rien à lui dire. Parce qu’il n’a pas envie de lui parler.
Avec Miles, c’était autrement. Plus simples. Les conneries fusaient souvent entre eux. Ils ressemblaient à deux gamins. Là. Il ne ressemble qu’à une ombre replongée dans la souffrance d’une perte qu’il connait déjà un peu trop. C’est pour cette raison qu’elle vivait sous son toit. La fille de Miles.
James se pose dans le fond de sa chaise afin d’attendre l’arrivée d’Ulrich. Au fond, il ne connait pas grand-chose de lui et ça fait pourtant une semaine qu’il doit faire équipe avec lui. La morte de Miles datait de deux semaines et il ne se sentait pas encore prêt à l’accepter. Il préférait se la jouer solo plutôt que de devoir se coltiner un nouveau. Ça ne lui faisait pas envie.
Il attend, avec la ferme envie de foutre le camp en solitaire avec la voiture de patrouille. Il n’a pourtant pas envie de s’attirer les foudres de son supérieur pour qui il éprouve un profond respect. Malgré son attitude, James est un homme droit. Il souffre. Il souffre et ne sait pas comment gérer ce mal prenant et étouffant. La peur de perdre quelqu’un d’autre dans sa vie le pousse à se refermer. C’est trop douloureux et il n’a pas la moindre envie de le vivre une fois de plus. Son regard se pose sur son partenaire qui vient de faire son entrée alors qu’il avale une nouvelle gorgée de son café. C’est plus fort que lui de se montrer fois. C’est sa façon de sentir que Miles est encore en vie. Au fond, ça n’a rien de personnel. « C’est pas trop tôt.» Bonjour aurait surement été plus aimable, mais c’est la seule chose qui s’extirpe de ses lèvres.

Il gare sa moto derrière le poste de police, mais laisse le moteur tourner durant de longues secondes avant d'en descendre. Une semaine. Une seule semaine. Une interminable semaine passée dans cet endroit et, déjà, Memphis l'insupporte. La ville, ses habitants. Le monde entier semble se retourner contre lui. Boston lui manque et, plus que Boston même, Ann Arbor lui manque. Lui qui n'est pas homme à s’attacher à ce genre de détail matériel, ressent à présent comme un mal du pays qui le ronge et le démoralise. Il soupire, retire son casque et ses gants, éteint le moteur. Non, vraiment, il sait que cette ville n'a rien à lui offrir. C'est une évidence. Et c'est sans doute ce qui, aujourd'hui, l'effraie le plus. Pourtant, il pensait sincèrement avoir fait le bon choix en acceptant ce poste qui lui était offert. Il avait eu besoin de se poser et la fin de sa carrière d’infiltré avait été l'occasion idéale pour refaire sa vie. Refaire sa vie. Voilà bien quelque chose que, à trente ans, il n'aurait jamais pensé avoir à recommencer. Repartir à zéro, dans des conditions comme celles-ci. S'il tient le coup, aujourd'hui, c'est grâce à Sofiann. Elle est la mieux placée pour le comprendre. Il regarde l'heure à sa montre et pousse un juron avant de presser le pas. Il est en retard. Pas de beaucoup, bien sûr, mais suffisamment pour s'attirer les foudres de son bourreau. Partenaire. J'ai dit bourreau ? Curieux lapsus.

Il faut dire que ce type est un phénomène et travailler dans ces conditions n'enchante absolument pas Ulrich. Dès son premier jour, ses collègues l'avaient prévenu : bosser avec James Oxburry ne serait pas une partie de plaisir. Parce qu'il avait perdu son ancien coéquipier et ami et que, de ce fait, il était différent d'autrefois. Le jeune adulte comprenait la peine qui rongeait cet homme taciturne, il la respectait d'ailleurs, cependant, il n'acceptait pas le fait que ce dernier se défoule de cette manière sur lui. Se lever pour aller au poste de police devenait chaque jour plus difficile. Il avait dors et déjà préparé une lettre de démission, juste au cas où. Il pose son casque dans les vestiaires, salue quelques policiers encore présents depuis la veille, avant de se diriger vers la salle commune. Lorsqu'il pousse la porte de cette dernière, ses mains sont encore engourdies par le froid. D'ailleurs, elles ont virées au bleu, au niveau des jointures. Ulrich ne s'en préoccupe pas, il a le sang froid.  « Un bonjour aurait suffit. » soufflet-t-il entre ses dents serrées. Il balaye la pièce du regard et arrête ce dernier sur la silhouette de son partenaire. Il se tient là, un café à la main et un air renfrogné sur le visage. Dans un premier temps, l'enquêteur fixe d'un air envieux le gobelet encore fumant. Il se damnerait pour ne serait-ce qu'une gorgée. Du café au lait surtout, son préféré.

Il reste immobile dans l'encadrement de la porte, alors que cette dernière se referme doucement derrière lui. Il n'aime pas cette situation. Il a l'impression d'être un bleu à côté de son intimidant partenaire. Néanmoins, il soutient son regard et fait en sorte que ses yeux reflètent exactement les sentiments que dégage James. Froid, glacial. Poli pourtant. Il n'a pas à se justifier pour son léger retard. De toute manière, qu'aurait-il pu dire. Je suis à la bourre parce que je te fuis, toi et toute ta ville ? Stupide. Il s’approche légèrement, appuie son épaule contre un mur, essaie de se détendre. Il ne prend même pas la peine de poser ses affaires, puisque dans quelques instants, ils devront monter dans la voiture de patrouille. Aussi se contente-t-il de demander avec une neutralité déconcertante. « Quelle zone aujourd'hui ? » Il n'attend pas de réponse avant de se redresser, prêt à partir. D'ailleurs, il n'attend pas de réponse, tout court.

Ca aurait dû être simple, mais ce n’est pas le cas. James est taciturne, aimant se perdre dans la même routine depuis la mort de sa femme. C’est comme si, de cette façon, il avait l’impression qu’elle était encore là. Il n’est pas dupe, il sait qu’elle ne va pas revivre, qu’elle ne va pas faire apparition dans sa vie, mais c’est sa façon de combler le vide. Avec Miles, c’est la même histoire. Avoir un nouveau coéquipier dans sa vie ne rendait pas la chose facile, surtout que cette mort était récente et qu’elle lui pèse encore.

Il avale une gorgée de café, laissant son esprit se heurter à des images, à des pensées. Avoir commandé pour Miles sans le vouloir montrait à quel point cet homme faisait partie de sa vie depuis longtemps. Peut-être aurait-il dû offrir un café à Ulrich? Non. Il n’a pas la moindre idée de ce qu’il aime, de ses goûts et James n’a pas encore ressenti le besoin de lui poser des questions. Leur relation est tendue. Ça n’a rien de simple de prendre la place vacante d’un homme apprécié. « Un bonjour aurait suffit. » Il rit. James ricaine en avalant une gorgée de son café. Ce n’est pas Ulrich le problème, mais bel et bien lui et James en est parfaitement conscient. Il n’a simplement pas envie de faire attention. Il n’a pas envie de s’ouvrir à nouveau, de parler, de faire comme si de rien était. James ne se sent pas près. Pas capable de faire comme si la douleur de perdre Miles ne le pesait pas. « Quelle zone aujourd'hui ? » Son regard acier se lève pour se poser sur le visage du blond. Ils sont différents. Il n’est pas Miles et ne le sera jamais. Ça aurait été plus simple de patrouiller seul. « Main art district.» Le policier finit son café pour le jeter dans la poubelle le plus près et se lève pour se diriger vers la sortie. Il lance un regard à son partenaire pour être certain qu’il s’amène.

La journée s’annonce paisible. Passer la majeure partie de son temps cloitré dans une voiture avec ce nouveau lui semble long et fastidieux, parce que faire la conversation ne fait pas partie de son quotidien. Il ouvre le côté conducteur de la voiture et se pose sur le siège. Il ne demande rien. Ne demande pas s’il a envie de conduire. Avec Miles, il avait l’habitude de conduire. Le policier n’a pas envie de changer sa routine et c’est surement ce qui rend leur rapport laborieux. Une fois Ulrich posé à ses côtés, il se met en route vers leur endroit de patrouille. Le temps est calme. Les rues sont vides. Il a envie d’action pour passer le temps parce que rester cloitrer dans la voiture à donner des contraventions est en train de le rendre fou. Il se met en route, silencieux comme toujours. L’air est oppressant. L’ambiance est tendue et il sait que ça ne peut pas rester ainsi indéfiniment. S’il fait un effort? Qu’il tente d’engager la conversation. De glisser un mot. De montrer qu’il y a peut-être de l’espoir. Ça ne serait qu’illusoire.
James aurait dû être en congé, prendre des semaines de repos, mais il ne supporte pas l’idée d’être inactif.
James se racle la gorge tout en tournant pour filer dans les rues de la ville de Memphis. « Tu veux un café?» C’est mieux que le silence. C’est mieux que de se taire et ne rien dire. En même temps, c’est comme lui écorcher la gorge que de faire signe de gentillesse, que de tenter de lui parler. Il pose son regard sur lui un moment. Ils vont passer près du Starbucks et c’est pour cette raison que James fait cette allusion. Pas la moindre idée de ce que ça pourra donner, mais c’est déjà mieux que rien.

Lorsqu'il est arrivé au poste, la première fois, il s'est heurté à des visages fermés, des regards tristes.  Aujourd'hui, il sait que c'est parce que c'était encore trop tôt. Personne n'est prêt à le recevoir, surtout pas James. Mais doit-il payer le prix fort pour sa simple présence ? D'autant plus qu'il est là contre son gré. Ulrich sait bien sûr qu'il ne pourra jamais remplacer ce Miles, qu'il ne sera sans doute jamais à la hauteur de cette légende et il n'a même pas envie d'essayer, se serait se heurter à un mur. Il espère simplement qu'avec le temps, les choses se calmeront et deviendront plus agréables, pour le bien de tous. Principalement pour le sien. Il soutient les yeux clairs du brun avec cette sensation gênante d'être jugé au moindre de ses gestes et se concentre sur sa réponse. Main art district. Il n'y a quasiment jamais mis les pieds. C'est pourtant un des lieux les plus attractifs de cette ville. Un instant, il a presque hâte de partir, mais la perspective d'être enfermé dans une voiture avec son coéquipier calme sa joie passagère. Trouvera-t-il quelque chose à lui dire ? Ou à l'inverse, pourra-t-il encaisser sans broncher un silence aussi insoutenable ? En bon acteur qu'il est, il fera comme si cela ne l'affectait pas. Il se contentera de souffrir en silence.

Lorsque James se lève, il se décale d'un pas pour le laisser passer, avant de lui emboîter le pas, mains dans les poches et moral dans les chaussettes. Tout en traversant le poste pour sortir, il fixe le dos massif du trentenaire, pensif. Comment un homme avec une carrure pareille a-t-il pu se laisser à ce point accabler par la peine d'avoir perdu un ami ? Il baisse le regard vers le sol. Peut-être n'est-il pas au courant de toute l'histoire ? Après tout, il ignore tout de lui et ses tentatives pour en apprendre davantage se sont toujours soldées par des échecs. Il a finit par jeter l'éponge. En sortant, l'air glacial rafraîchit son visage et lui fait un bien fou. Il prend le temps d'inspirer. Se détendre. Se calmer. « J'espère que ça sera tranquille. » Mensonge. Partiel du moins. S'il redoute à ce point la tranquillité, c'est que le silence l'effraie. Passer ses journées dans une voiture finira par le rendre fou, lui qui, il n'y a pas si longtemps que ça, risquait sa vie chaque heure de la journée. Il lui paraît bien loin, le temps où il vivait dangereusement. Lorsqu'il sort de ses rêveries, c'est pour voir James monter en voiture. Il le rejoint en pressant le pas. Lui demander le volant ne lui traverse même pas l'esprit. Déjà parce qu'il n'est pas le plus ancien. Ensuite parce qu'il ne connaît pas encore à la perfection les rues de la ville, quoiqu'il ait tenté de mémoriser un plan de Memphis. La voiture démarre, il appuie son coude contre le rebord de la vitre. C'est parti pour une interminable journée.

Il reste silencieux, concentrant son attention sur le paysage qui défile sous ses yeux. À son grand désarroi, il n'y a pas beaucoup d'activité. Il lui semble que les habitants ont déserté les rues de la ville. Il soupire, frotte son visage d'une main et garde l'autre bien à plat sur sa cuisse. Il manque cruellement de sommeil. C'est en partie pour ça qu'il manque de sursauter lorsque son partenaire prend parole. Pour ça, mais principalement parce qu'il ne s'y attendait pas. Il ne le regarde pas, hésite un court instant, avant de répondre un peu plus chaleureusement que précédemment. « Oui. Oui, pourquoi pas. » Il en crève d'envie en vérité. Et cette proposition, à défaut d'illuminer sa journée, redonne un peu de couleur à ses joues. « Si ça ne te fait pas faire un détour. » Si James fait l'effort de faire un pas vers lui, alors peut-être pourra-t-il en faire à son tour. Au fond, il ne demande que ça. Une entente cordiale, à défaut d'une grande amitié. Il lui jette un regard en coin et croise son regard. Dans ses yeux, on voit clairement qu'il souhaiterait aborder le sujet Miles. Le sujet sensible. Une bonne fois pour toute. Ulrich inspire, s'apprête à s'exprimer, mais se ravise au dernier moment et détourne son visage à l'opposé du policier. C'est trop tôt.

Il sait très bien que ce n’est pas la faute d’Ulrich, mais c’est un effort hors du commun que de passer à autre chose. Le mal est encore trop présent, la souffrance se fait sentir sous chaque parcelle de sa peau. La mort de sa femme happée par un ivrogne. La mort de son meilleur ami. Ça le rend dingue. Il tente de ne rien laisser paraitre, parce qu’il s’occupe d’elle. La fille de Miles. Mais il en souffre outre mesure. Le temps file et James ne fait que se refermer, que rendre sa carapace encore plus solide, plus épaisse. Cette sensation de perte, il n’a plus envie de la ressentir. S’ouvrir ne fait plus partie de ses plans, c’est plus simple de se refermer plus ne plus ressentir cette atroce douleur au fond de son torse.  Ulrich, il est seulement arrivé au mauvais moment. Ça prend plus que deux semaines pour que la douleur se fasse moins vive. James, il est seulement incapable de se comporter correctement avec lui ou avec n’importe qui d’autre. Miles n’était pas qu’un coéquipier, mais un père formidable et son meilleur ami.

James tente de se montrer plus ouvert, ce qui n’a rien de facile, parce que les pensées se percutent dans le fond de son esprit. Son regard céruléen se pose sur son partenaire un moment. Il ne le considère pas vraiment comme un partenaire, parce qu’ils n’ont rien en commun. Peut-être parce qu’il ne connait rien de lui. D’une certaine façon, ça ne l’intéresse plus. Il n’a pas envie de parler, pas envie de devoir parler de sa vie qui n’a rien d’intéressant. « Oui. Oui, pourquoi pas. » James a remarqué le regard envieux du blond sur son café et comme le Starbucks’s est sur le chemin, il fait un effort surhumain pour lui offrir d’arrêter pour lui prendre quelque chose. Il y est passé quelques instants plus tôt, mais il n’a pas pris la peine de lui prendre quoi que ce soit. Il n’a pas la moindre idée de ce qu’il aime de toute façon. « Si ça ne te fait pas faire un détour. » James tourne un coin pour se diriger vers la commande. Il ouvre sa fenêtre. « T’as qu’à passer ta commande.» Il ne va quand même pas la passer pour lui. La voix nasillarde de la femme se fait entendre dans l’appareil, il laisse son partenaire passer commande et une fois arrivée à la petite fenêtre, il règle la commande. Il s’en fou de débourser deux dollars pour un foutu café et qu’il ne pense pas qu’il le doive quoi que ce soit à cause de ça. James attrape le café pour lui tendre et se remettre en marche vers le main art district.
Le pire est surement qu’il ne  se passe pas grand-chose dans ce quartier, autre que donner des contraventions ça ne risque pas d’être particulièrement passionnant. Il ne sait plus combler le silence, parce qu’avec Miles il ne n’avait pas besoin de parler pour que ce soit agréable. Là, c’est différent. James ne sait pas qui dire où il n’a simplement pas envie de le dire. Ça le rend dingue cette histoire. Ça le rend dingue de devoir commencer. Voir son ami mourir dans ses bras n’a rien de facile.
Après un moment de silence, un moment de conduite pour se rendre dans le quartier des arts, il arrête sa voiture dans une ruelle. Ils peuvent pas se balader pendant des heures, alors autant arrêter un petit moment et voir s’il y a un appel ou des excès de vitesse. « Il se passe jamais rien ici.» Ça risque d’être pénible. Il n’aime pas passer trop de temps à stagner, à attendre. James aime être dans le feu de l’action, quoique depuis la mésaventure qui concerne son meilleur ami, il a du mal. Il aurait dû prendre des semaines de repos, mais il n’avait pas envie de passer son temps en solitaire. Ça aurait surement l’effet inverse sur son mental.