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(jove) radioactive

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MessageSujet: (jove) radioactive (jove) radioactive EmptyMar 23 Juin - 2:45

radioactive
"we were born sick," you heard them say it. my church offers no absolutes. she tells me, "Worship in the bedroom." the only heaven I'll be sent to is when I'm alone with you. i was born sick but I love it command me to be well. amen. Amen. Amen.

La rage qui ronge. Cette obsession ancrée dans la moindre parcelle de son être, qui file sous la peau. Le soupire aux lèvres alors que ses iris s’accrochent aux photos contre les murs de la pièce. Les meurtres qui s’accumulent. Les meurtres qu’elle tente de comprendre. Les femmes. Les blondes. Les œuvres à ses yeux à lui et les images qui se gravent dans son esprit, dont elle ne peut plus se défaire. Sa vie qui fou le camp et elle jette son dévolu sur cet homme. Elle n’aime pas perdre prise. Elle n’aime pas sentir que ça lui file entre les doigts, qu’elle n’a pas de prise. Elle le sait coupable. Elle le sent. La foutue sensation qui s’imprime sur l’épiderme. Silke. Elle n’aime pas perdre. Pas contre un monstre. Pas lorsqu’elle sait qu’il est l’auteur des crimes et que la folie n’était qu’un prétexte pour ne pas finir sa vie derrière les barreaux. La vie qui n’a plus de sens. Elle s’acharne. Elle n’accepte pas. Lui. Le monstre. Le tueur. Il accapare son esprit. Le temps qu’elle passe entre ces murs à tenter de trouver l’indice qui mettra fin aux œuvres. Le temps qu’elle ne passe pas avec son mari, à entendre les mots à même de la briser un peu plus. La croyante qui veut recoller les morceaux. Elle n’accepte pas de perdre le contrôle. Elle ne veut pas.

La porte se ferme. Elle sait qu’il sera libéré. Elle sait que le monstre pourra errer dans les rues, semer le chaos, tuer les femmes innocentes. Les œuvres fascinantes. L’esprit qu’elle aimerait comprendre. L’apprivoiser pour le coincer. C’est ce qu’elle veut Silke. Elle sait le danger, mais elle n’arrive pas à s’en défaire. Une foutue maladie qui ronge la chaire, pour la réduire à néant et la tuer à petit feu. Dernière journée avant qu’il soit libéré. La peur qu’elle ne laisse paraître, la femme forte qu’elle aime être, mais elle n’est que chaos. Que les blessures dont elle ne parle pas, qu’elle refoule.
Elle passe la porte. « Je viens voir Jove Wagner.» Elle laisse son empreinte sur la feuille. Encore une fois. Une fois de plus. Elle replace la chemise rouge qui file contre la peau laiteuse. La jupe. Les cheveux blonds. Le cœur qui palpite, mais le visage impassible. La peur qui ronge. La peur qu’elle ressent. Elle. Elle la blonde. Elle qui pourrait être la victime du fauve. Les émotions qu’elle ne laisse jamais paraître. Avec lui. Avec personne.

Il est là. Elle le voit derrière la vitre. Le surveillant qui ouvre la porte et elle qui s’enfonce dans la cage. « Vous pouvez sortir.» Pas besoin de spectateur. Une autre preuve qu’elle ne se laisse pas berner, qu’elle ne se laisse pas ronger par la peur. À l’intérieur, ça se percute. C’est le chaos de sensations. De la fascination professionnelle. De la rage. Du dégoût. De la haine. De l’obsession. Elle ne sait pas. Elle ne contrôle rien. Plus rien. Les doigts qui agrippent le dossier de la chaise alors qu’elle se pose devant lui. Les jambes qui se croisent, les bras qui se croisent contre sa poitrine. Elle le jauge. Elle le juge. Elle détaille ses traits de ses billes bleutés. Le silence qu’elle laisse s’installer. Silke, elle s’adosse. Elle s’installe. Elle garde ce visage froid, ce visage de semblant. L’amure parfaite. Le contrôle sur les apparences, les semblants. Pas sur le reste.  « Vous avez berné tout le monde. Même ici. Ils ont peur de vous.» La distance qu’elle emploie en le vouvoyant. Pas un signe de respect. Ils ne sont pas familiers. Il n’est rien pour elle. Qu’un criminel à enfermer. Qu’un fou de lus qui rôde. Qu’un meurtrier qui lui échappe. Elle n’aime pas perdre le contrôle. La mâchoire qui se crispe et le corps qui se détend. Contrôler les muscles. Contrôler les pulsions de son corps. Une femme dans un monde d’homme. Elle a appris à mentir, à jouer. Elle n’a jamais su se claquer au système. Différente depuis toujours. Une vie qu’elle se façonne. « Vous devez avoir hâte de retirer les vêtements. L’orange vous irait pourtant mieux au teint.» Une façon de dire qu’elle ne le laissera pas rôder. Qu’elle ne lâchera pas. Peu importe si le dossier est clos. Elle sait. Elle sait ce qu’il est vraiment. Derrière les masques. Elle sait depuis le premier regard. Elle sait, parce qu’elle sait mentir, parce qu’elle sait se jouer des gens. Les sentiments des autres ne l’affectent pas. Pas d’empathie. Que du chaos. Que des semblants pour se fondre dans la masse.
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MessageSujet: Re: (jove) radioactive (jove) radioactive EmptyMar 23 Juin - 14:10

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Hungry for the kill, but this hunger, it isn't you. Voices disappear when you are speaking, in somber tunes. I will be the wolf and when you're starving, you'll need it too. Let me go cause you are just a shade of what I am, not what I'll be but in this quiet company I forget sometimes just how to breathe, fill my lungs with the sound
La folie plutôt que la responsabilité pour ses crimes, l’esprit égaré plutôt que la lucidité pour ses œuvres. L’asile et les malades qu’il peut observer, de quelques uns dont il est responsable pour leur présence mais la peur ne l’atteint pas. Ils ne sont rien, juste des cafards, des ratures incapables d’élever leur art. La condamnation est pour soixante années, ou comment ne pas avouer que sa vie est censée s’achever ici, entre quatre murs et quatre hurlements nocturnes. La cellule dénote avec l’espace dont il avait l’habitude. Un carré dont il fait le tour en deux enjambées. A force de sympathie, il est toléré qu’il puisse avoir un crayon et des feuilles, de quoi passer le temps plutôt que d’observer le plafond. Ce n’est pas assez pour maintenir sa mémoire et sa capacité de réflexion en éveil et Jove comprend que si les années défilent, il deviendra comme eux, des déchets, des cervelles vides de capacité. Mais le plan est dressé, les pions ont été placés bien avant son arrestation. Ne reste qu’à trouver le coupable parfait, le double. Cinq années et par moment, il a l’impression que la folie s’imprime lentement, qu’il ne pourra pas y échapper. Nuits de cauchemars à s’en fracasser le crâne. Les membres qui sont liés. La dégénérescence contenue. Aucun visiteur, aucune famille. Le double n’est pas là, réfugié dans quelques paradis, toujours à voguer, probablement qu’il ne sait pas. Absence. Jusqu’à la visite improbable, du visage retenu, de celle qu’il a observé au tribunal, de l’inconnue dont il a demandé le prénom pour des réponses muettes. L’incarnation de ses fantaisies. La dernière pièce. Les visites se sont succédées.

La nouvelle annoncée par le directeur, par cette raclure qui s’amuse à quelques tortures, lui qu’il s’est promis de tuer… plus tard. Une libération prochaine. Il jubile l’interné. Dans deux semaines, il sera libre. Mais il y a plus important aujourd’hui et le sourire est plaqué au visage. SA visite. Elle. C’est toujours le même schéma, des mains menottées, de l’interdiction de toucher, de passer des documents. Et le voilà placé dans une petite pièce à attendre Silke, elle dont il a obtenu le prénom pour la vente d’une information. C’est ainsi que fonctionne le jeu. Une question, une réponse et c’est à l’autre. Il attend, la patience qui lui permet de ne pas dévorer tous les malades, de ne pas hurler à en oublier son nom. Les mains sur la table, les poignets liés qu’il présente, comme l’assurance que le monstre est enchainé, qu’il n’est capable de rien. Un mensonge. Les talons qui ricochent dans le couloir, le son qu’il reconnaît, elle est donc venue. Quelques signes de politesse alors qu’elle entre, le corps qu’il lève et assoit de nouveau. Un narquois au visage en entendant l’ordre pour que disparaissent les gardiens. Les uniques remparts à sa folie.

« Il est nécessaire qu’ils craignent les détenus, avec un fou… vous ne savez jamais comment il va réagir. Il y a trois jours, l’un d’eux a arraché le visage d’une infirmière » Le ton est neutre, il n’est pas affecté par la nouvelle, et rien ne semble pouvoir l’atteindre. Il se demande toujours si elle a peur, si sous l’armure, il y a des tremblements, des fêlures à l’âme. Il ne lui a jamais posé de questions à propos de son passé, pas pour le moment… plus tard. « Vous m’avez octroyé cinq années de votre vie. C’est beaucoup. Les autres ont-ils droit à ce traitement de faveur ? » La curiosité, de savoir si il est l’unique à avoir toute cette attention. Cinq années où elle est venue régulièrement, l’unique visite, les mots qu’il pouvait échanger. Un bien qu’elle lui a fait. Il lève la tête et rencontre enfin le bleu alors qu’elle se permet d’évoquer la prison, qu’elle lui assure qu’une tenue orange sera plus plaisante pour lui. « Vous manquez de preuves… vous n’avez toujours pas saisi la motivation du tueur… car c’est de cela qu’on parle, d’une motivation, d’une raison… personne ne tuerait pour l’art » Les révélations qu’il distille lentement mais sans lui laisser de preuves, rien à noter, insuffisantes pour un tribunal. La liberté approche doucement et avec ça, de nouvelles envies, elle. Les menottes qu’il observe comme des mécanismes incompréhensibles. « Que dites-vous à votre mari ? Que ce sont des rencontres professionnelles ?... Vous lui mentez » Que de la curiosité. Pour chacun d’eux.
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MessageSujet: Re: (jove) radioactive (jove) radioactive EmptyMar 23 Juin - 16:34

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"we were born sick," you heard them say it. my church offers no absolutes. she tells me, "Worship in the bedroom." the only heaven I'll be sent to is when I'm alone with you. i was born sick but I love it command me to be well. amen. Amen. Amen.

Les apparences qu’elle sauve depuis des années, les sourires, le calme plat sur son faciès alors que c’est l’orage, que c’est le chaos au fond de son être. La femme qui fait semblant. La femme confiante. Elle l’était. Elle ne l’est plus autant. Trop de blessures pour qu’elle soit la femme forte, la femme qui tient tête. Elle n’a pourtant pas envie de changer, incapable d’avouer les faiblesses, la connerie de son mari et l’échec de son mariage. Le regard qu’elle ne détache pas de lui, le mouvement des lèvres, la moindre variation dans le comportement. L’esprit qui analyse. L’esprit qui ne cesse jamais de l’analyser Lui.
Son dos se pose contre le dossier de sa chaise. Le visage fermé. Le corps fermé à la moindre approche, à la moindre parole qu’il peut lancer. « Il est nécessaire qu’ils craignent les détenus, avec un fou… vous ne savez jamais comment il va réagir. Il y a trois jours, l’un d’eux a arraché le visage d’une infirmière » Elle ne sourcille pas. Elle se contente d’arquer un sourcil et de peindre de fausses émotions sur ses traits. Le manque d’empathie. Elle ne sait pas se mettre à la place des autres, elle sait seulement faire semblant de le faire. Elle est criminologue pour son intérêt, pour sa curiosité, pour la gamine qui observe les cadavres d’animaux qui jonchent la rue. Elle ne fait pas ça pour sauver. Pour côtoyer les monstres. Pour comprendre les monstres. Pure fascination.  « C’est les risques du métier. C’est ce que ça fait de côtoyer les monstres.» Faux sourire. Faux semblant. Le faux dont elle berne le monde.

« Vous m’avez octroyé cinq années de votre vie. C’est beaucoup. Les autres ont-ils droit à ce traitement de faveur ? » Silke, elle lâche un rire. Il joue l’arrogance, elle sait en répondre. À l’intérieur c’est autrement. C’est le chaos. La fascination et le dégoût. Le corps qui vibre devant le monstre. De l’attirance et de la rage. De la haine. Elle ne sait plus. Le regard qu’elle sonde. Le visage qui ne bronche pas, mais les envies de s’emporter qui se percute. L’arrogance qu’elle ne supporte pas. Le gifler. Le frapper. Le briser. Avoir sa confiance pour comprendre le monstre et le berner. C’est ce qu’elle veut. Il y a trop de risque. De risque qu’elle s’enfonce, qu’elle se perde. « Ça vous ferait plaisir de penser que je vous offre un traitement de faveur Wagner? Vous avez l’imagination fertile. » Le patronyme qu’elle emploie. Jamais le prénom. Trop de familiarité. Être loin et près à la fois. Elle ne sait plus comment jongler. Jamais elle ne glissera les mots qu’il veut entendre. Jamais elle ne fera plaisir à un monstre. C’est ce qu’il est à ses yeux. Trop intelligent. Capable de manipuler les autres. Elle voit une parcelle d’elle en lui, sauf qu’elle reste du bon côté. Qu’elle ne franchit pas les limites. « Vous manquez de preuves… vous n’avez toujours pas saisi la motivation du tueur… car c’est de cela qu’on parle, d’une motivation, d’une raison… personne ne tuerait pour l’art » La mâchoire qui se crispe. Le cœur qui palpite. La poitrine qui se soulève et la respiration qu’elle contrôle. Elle manque de preuve. Elle sait pourtant et l’arrogance lui déplait de plus en plus.
Se rapprocher du monstre. Séduire le monstre pour comprendre son esprit et lui planter un couteau dans le dos. Le danger qu’elle voit venir de loin. Le foutu danger qu’elle doit éviter. Se rapprocher serait la pire idée. Elle risque de perdre l’esprit. « Je suis têtue.» Façon de dire qu'elle ne lâchera pas. Jamais.

« Que dites-vous à votre mari ? Que ce sont des rencontres professionnelles ?... Vous lui mentez » Le cœur qui s’emporte. Les idées qui se percutent. Qu’il ne parle pas de sa vie. Les blessures qu’elle n’accepte pas. Le contrôle qu’elle perd depuis dix ans. Le mari fantôme. Le seul à savoir la déstabiliser autant. Les mots affûtés qu’il lance et les remords qui remontent trop souvent. « Simple curiosité professionnelle.» Elle décroise les bras. La chaise qui s’avance et les avant-bras se posent contre la table. La promiscuité qu’elle instaure doucement. « Cinq années enfermées doivent être terriblement longues. Votre imaginaire se mélange avec la réalité. Vous avez perdu un peu de votre esprit ici.» Le regard qu’elle darde. La superbe qu’elle ne peut pas perdre. Pas ici. Jamais. Pas devant lui. Le monstre. Il risque de la briser s’il sait les maux, s’il sait les failles pour s’y glisser et l’anéantir. Les sous-entendus qu’elles glissent au fond des mots. Cinq ans. Cinq ans sans pouvoir assouvir les envies grivoises, sans pouvoir calmer les pulsions de meurtre.
Elle se recule. Repose le dos contre la chaise et ne détache pas son regard. Les traits qu’elle connaît par cœur. La moindre parcelle du visage. Les yeux. Les joues. Les lèvres parfaitement dessinées. La langue qu’elle crèverait de lui arraché. La poitrine oppressée. Le cœur irrégulier. « Vous devez attendre la libération avec impatiente. Les erreurs se commettent facilement sous le coup de l’impulsion. Je suis patiente Wagner. Je vais trouver la faille.» Son monstre à lui. Elle n’accepte pas la défaite. Elle n’accepte pas qu’il puisse berner les autres aussi facilement comme elle peut le faire. Elle se voit en lui. Un peu. La facilité au mensonge. La facilité à berner. La fascination. C’est ce qu’elle déteste. S’identifier à un monstre. Elle n’est pas comme lui. Jamais.
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MessageSujet: Re: (jove) radioactive (jove) radioactive EmptyMar 23 Juin - 20:23

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Hungry for the kill, but this hunger, it isn't you. Voices disappear when you are speaking, in somber tunes. I will be the wolf and when you're starving, you'll need it too. Let me go cause you are just a shade of what I am, not what I'll be but in this quiet company I forget sometimes just how to breathe, fill my lungs with the sound
Il ne peut s’empêcher de la détailler, de se demander si là-dessous se cachent des imperfections, si elle serait la dernière de son œuvre, si elle… mérite de devenir l’incarnation des vénus hantant son esprit. Le regard qui darde et capture tout ce qu’il peut. Scanner. « C’est les risques du métier. C’est ce que ça fait de côtoyer les monstres.» Les risques du métier. Une piètre excuse pour la mort de l’infirmière, jolie blonde qu’il aurait aimé revoir. Côtoyer la folie ne se fait pas de plein gré, il y a une volonté, toujours et jamais d’altruisme, jamais de décision à offrir son temps pour soigner la folie. Quelques uns qui échappent à ce schéma, qui souhaitent encore aider, et calmer les animaux que deviennent les hommes enfermés à l’institut mais les autres… ils ne sont rien, que des curieux pervertis, des cancrelats assouvissant quelques pulsions de domination. Médecins, psychiatre, gardiens, qu’importe, chacun porte un soucis de confiance. Un déguisement pour assouvir les envies. Les coups contre les malades. Les traitements qu’on tait. « Vous n’avez donc aucune empathie, pas même un soupçon d’émotion… mais lorsque vous voyez leurs scènes, est-ce qu’il y a un sursaut là-dedans ? » Les mains qu’il lève, le doigt qu’il pointe vers la poitrine, le cœur. D’un organe qu’elle cache, des émotions qu’il ne devine jamais. La peur qu’elle réfute et ne lui offre pas. Assez singulière pour qu’il accepte de lui parler, qu’il tolère ces entrevues.

« Ça vous ferait plaisir de penser que je vous offre un traitement de faveur Wagner? Vous avez l’imagination fertile. » Les yeux qu’il clos quelques secondes de plus que nécessaire. L’arrogance qui ne lui plait pas, ou peut-être est-ce la vérité. Lui qui pense être l’unique, le seul à qui elle offre ces visites. Tristesse soudaine. Les mains qu’il joint dans un geste de prière. « Je crois que oui… l’idée que votre vie est réglée par les visites me ferait plaisir » La langue qui claque au palais. Des propos qu’elle se permet, il répond toujours avec une étonnante franchise, détournant rarement la vérité. Jove aime à savoir qu’elle est là pour lui, qu’elle ne vient que pour lui et pas d’autres. Sorte de caprice. Il aime à savoir qu’il est le cas qu’elle ne parvient pas à résoudre, le puzzle avec lequel elle joue sans posséder toutes les pièces.

Inconsciemment le corps se crispe, d’un recul alors qu’elle s’approche. Son dos contre la chaise, loin d’elle.  C’est à la crainte d’une bêtise, d’un geste qu’il pourrait faire, d’un mouvement qu’il convoite depuis trop longtemps. « Cinq années enfermées doivent être terriblement longues. Votre imaginaire se mélange avec la réalité. Vous avez perdu un peu de votre esprit ici. » La langue qui passe sur les lèvres. L’avertissement. Quelque part, il lui reconnaît la vérité de ses propos. L’asile a certainement détruit quelques connexions, l’obligeant à mélanger la réalité avec ses fantaisies afin de supporter les murs, de les supporter eux et leur véritable folie. Mais du sous-entendu qu’elle lance d’une langue fourchue, il répond par un rictus, une perversité du visage. Cinq années sans aucun toucher, c’est probablement ça le pire. La peau intacte de tout contact. Le fait de crever pour la moindre attention. Cinq. Il a souvent songé aux quelques infirmières, à quelques idées mauvaises qu’il n’a pas assouvies. Jove n’a pas cette dépendance pour l’autre mais il a découvert que cinq années, c’était de trop. Et couplé aux visites de Silke, c’était devenu une torture de tous les jours. Une torture présentement. Inconfort certain du moment. « Vous ne venez pas à des heures qui sont celles d’une employée. Elles sont irrégulières, à l’image de votre vie de couple » La tête qu’il penche doucement de côté, fier de sa remarque, heureux du doigt qu’il vient d’enfoncer dans une plaie. « Cinq années pour moi, mais vous ? Depuis combien de temps il ne vous a pas baisé ? » Le vouvoiement et la vulgarité mêlés, les yeux rougeoient d’une excitation. Prédateur éveillé. Il ne fait que supposer, engendrer des conclusions à partir d’éléments.

Les coudes qu’il pose soudainement sur la table, le corps qui semble s’allonger. « Je ne suis pas un cas parmi les autres et vous voulez savoir pourquoi ?... il n’existe pas de raisons, il n’existe pas de trouble survenu dans mon enfance… » Vieille supposition. Que tout s’explique à l’enfance, que tout vient de là. Pas toujours. Pas pour lui. « Les schémas psychologiques que vous maitrisez sont faussés… d’autres pistes sont nécessaires » Le murmure d’une confession qu’il glisse, une autre pièce de puzzle qu’il offre.

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MessageSujet: Re: (jove) radioactive (jove) radioactive EmptyMar 23 Juin - 21:42

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"we were born sick," you heard them say it. my church offers no absolutes. she tells me, "Worship in the bedroom." the only heaven I'll be sent to is when I'm alone with you. i was born sick but I love it command me to be well. amen. Amen. Amen.

« Je crois que oui… l’idée que votre vie est réglée par les visites me ferait plaisir » Lui faire plaisir ne fait pas partie de ses priorités. Elle analyse depuis des années. Les visites qui ne sont pas régulières. Les mots qu’il laisse entendre qu’elle ne croit pas. Trop de méfiance. Les monstres qu’elle aime comprendre. Elle ne suit pas les règles. Le système ne l’importe pas. Elle est égoïste. Elle agit selon ses envies. Elle n’a jamais été faite pour se calquer aux normes, elle fait pourtant semblant de le faire. Elle sait mentir, comme lui. « Je ne viens pas ici pour votre bon plaisir. Je ne suis pas généreuse à ce point.» Les mots tranchants. Faire plaisir à un monstre. Ce monstre. Son monstre. La fascination qu’elle sait cacher. Les maux qu’elle sait refouler, la plupart du temps.

« Vous ne venez pas à des heures qui sont celles d’une employée. Elles sont irrégulières, à l’image de votre vie de couple » Le couteau qui s‘enfonce dans la plaie. Il comprend. Il sait analyser. Comme elle. Cinq années à parler. Elle qui n’offre rien. Il est intelligent, elle sait. Elle sait qu’il pourra trouver quelques maux, quelques informations qu’elle ne donne pas. Elle sait jouer, il sait comprendre. « Cinq années pour moi, mais vous ? Depuis combien de temps il ne vous a pas baisé ? » Le cœur qui palpite. Le monstre qui sait. Le monstre qui sonde, qui découvre. Le prédateur. Il s’approche. Elle se recule à son tour. La danse du diable. La danse des corps. Les bras qui se croisent une fois de plus. Le visage qui reste neutre, mais les émotions qui se percutent.
La violence psychologique qu’elle subit, la peine dont elle ne se défait pas. Dix ans. Dix longues années. Les envies oubliées. La peine multipliée. Les caresses qu’elle ne sait plus. Pire que lui. Pire que cinq années enfermées.
Le regard qu’elle ne détourne pas. Ça serait montré les faiblesses. Approuver. Il sait pourtant. Il sait analyser. « C’est pour avoir des détails pour alimenter les fantasmes que vous demandez Wagner?» Elle ne veut pas répondre. Cette partie de sa vie dont elle ne parle pas. Les mots. Les souffrances. Elle serre la mâchoire. Pulsion du corps. Défense. Elle s’approche une fois de plus. Qu’elle retourne la situation. Qu’il ne puisse pas voir. « Mes ébats sexuels ne vous concernent pas. Je doute que vous ayez besoin des détails concernant mes orgasmes et les habiletés de mon mari.» Elle reprend place sur sa chaise. Les bras qu’elle décroise. La paume qui se pose contre sa cuisse. La jupe qui file à la peau. « Je ne viens pas ici pour vous parler de ma vie personnelle.» Elle le détaille. Les traits du visage. Le visage qu’elle connaît trop bien puisqu’il hante ses rêves, ses cauchemars. « Parce que je suis la seule à ne pas boire les paroles que vous pouvez lancer. Vous êtes un bon manipulateur, je dois avouer.» Souffle. Le cœur qui ne cesse de palpiter. Le danger qui rôde. Il est un prédateur. Elle est une femme. Elle joue avec le feu. Elle sait que l’homme à l’avantage de la force. Elle pourrait perdre de sa superbe devant lui, sans les mains prises au piège. Le regard qui glisse aux mains, les menottes qu’elle observe avant de remonter sur les traits irréguliers de son visage. Les mauvaises expériences. Les marques sur la peau laiteuse et les menaces qu’elle connaît trop bien.

Il se tend. Cette impression qu’il se fait plus imposant. Elle petite. Elle risque de se faire briser. Qu’est-ce qu’elle cherche? La vérité. Avide de savoir. Avide de le comprendre. Avide de connaître l’esprit. « Je ne suis pas un cas parmi les autres et vous voulez savoir pourquoi ?... il n’existe pas de raisons, il n’existe pas de trouble survenu dans mon enfance. Les schémas psychologiques que vous maitrisez sont faussés… d’autres pistes sont nécessaires » Il met la femme dans le moule. Dans les autres. Elle n’analyse pas comme les autres. Elle ne pense pas comme les autres. Silke, elle s’approche un peu, sans toucher à la table qui les sépare encore. « Comme votre vision de mes capacités est faussée. Vous n’avez pas la moindre idée de ma méthode de travail. Vous n’avez que nos discussions multiples. Sans plus.» Elle sent la rage. Elle sent les émotions qui se percutent. Les faiblesses faciles. Les faiblesses qui restent et qu’elle cache. Encore. Toujours. « Ça vous fait plaisir de penser que vous êtes différents des autres? Vous n’êtes pas le seul cas complexe que j’ai croisé au cours de ma carrière.» Une pause. Elle repose son dos contre le dossier de la chaise. « Je ne voudrais pas briser votre idylle.» Provocation. Il a posé le jeu, elle place les pièces. Il est pourtant le seul à la rendre folle à ce point, mais elle ne le dira pas, elle ne pourra jamais l’avouer. Le monstre plus fascinant que les autres. L’attirance pour l’esprit.
« Vous êtes inutile ici.» Souffle. Elle ne peut rien voir ici. Pas beaucoup d’erreur possible. Il change entre les murs. Il peut commettre une bavure. Elle reste à l’affût. Elle attend la sortie pour le traquer, pour trouver les erreurs. Les années enfermées laissent des traces, sème des parcelles de doutes. Elle sait. Il n’est pas le seul à avoir capté son attention. Il est pourtant le seul à faire naître des sentiments contradictoires. Une attirance qu’elle méprise. Charmé par l’esprit, par le jeu des mots, par la provocation, par le physique. Par le monstre. Elle le déteste pourtant. Allumée par son esprit à lui. Trop de contradiction. « Je pense que ça sera tout pour aujourd’hui. C’était un au revoir avant votre sortie Wagner. Je ne lâche pas le morceau. J’attends la bavure.» Deux semaines. Deux semaines avant que le monstre soit en liberté. Elle se lève. Qu’elle file. Les plaies béantes. Ce qu’elle ressent qui ne lui plaît pas. L’attirance incontrôlable. La fascination. L’obsession. Le jeu qui comporte trop de risque. Le risque de se brûler. De se briser. De perdre. De tomber. De flancher.
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MessageSujet: Re: (jove) radioactive (jove) radioactive EmptyMar 23 Juin - 22:32

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Hungry for the kill, but this hunger, it isn't you. Voices disappear when you are speaking, in somber tunes. I will be the wolf and when you're starving, you'll need it too. Let me go cause you are just a shade of what I am, not what I'll be but in this quiet company I forget sometimes just how to breathe, fill my lungs with the sound
Alimenter ses fantasmes, bercer ses illusions d’images et de paroles vulgaires. Non. Il n’est pas ce genre ingrat à se gorger d’images défilants sur un écran, il n’est pas celui qui a besoin de les voir à genoux et soumises pour en tirer une jouissance. Pas de ça. « Votre présence suffit pour mes nuits solitaires » Le demi-sourire osé qu’il se permet, comme une moquerie de plus à ce petit jeu de qui parviendra à faire ployer l’autre. Et elle est douée, elle se s’effondre pas pour ses paroles vulgaires, pour l’intrusion qu’il fait dans sa vie. Beaucoup se seraient déjà enfuies et beaucoup ont préféré lui cracher au visage ou s’effondrer pour quelques mots. Trop aisé. Mais elle. C’est une énigme qu’il aime à résoudre, les pièces qu’il bouge, assemble et change de place car il ne trouve pas la clé, le pourquoi d’une telle armure, d’une telle capacité à pouvoir se défendre. Elle l’étonne et surtout, elle l’impressionne. « Cet aspect m’intéresse car vous mentez… votre mari est un absent. Vous devriez enlever l’alliance, elle n’est d’aucune utilité » Le regard qu’il porte à la main, de l’anneau qui brille, du mensonge qu’elle expose devant tous. Il imagine le couple vieillit, les années passées et la rancœur d’une relation où aucun ne souhaite faire le premier pas pour demander le divorce. Une relation ternie, comme toutes. Mais la vérité est autre, moins terne, plus violente et de ça, il n’en possède aucun indice pour le moment. « Vous aimeriez que je vous expose la mienne ? … voyons…. Quels détails seraient intéressants… » Réflexion qu’il feint. « Vous connaissez la vie des fous, rien de bien excitant… » Le sourire qui s’agrandit et disparaît, le ton neutre. Les mots qu’il déverse tout en ayant conscience de leur impact. « …sauf hier soir, j’ai joui en pensant à vous mais je me posais une question essentielle… vous êtes du genre à dominer, n’est-ce pas ? » Partie gagnée. Pour un temps.

Le regard qui meurtrit, la hargne qui tempête au fond des yeux. Les poings qu’il serre à s’en éclater les jointures. Un élément dans la plèbe, une fourmi dans la crasse, un élément de plus à l’usine. C’est un refus. Il n’est pas comme eux, il n’est pas de ceux à subir leur vie, à attendre la mort, à se complaire dans un schéma miséreux d’une vie qu’ils n’ont pas désiré. Jove n’est pas de ceux là. Jamais. « Vous êtes revenue pendant cinq années, c’est beaucoup de temps… c’est de trop pour quelqu’un qui prétend avoir d’autres cas à traiter » Les paroles généralistes. Il ne sait pas dans quoi il s’aventure, il invente au grè de la conversation. Il tente toutes les approches possibles, tous les angles d’attaque. Lui qui se veut différent. Wagner crache à ces visages similaires, à tous ceux qui rampent.

Il joue avec les menottes, le mécanisme qu’il a compris. « Je pense que ça sera tout pour aujourd’hui. C’était un au revoir avant votre sortie Wagner. Je ne lâche pas le morceau. J’attends la bavure.» C’est un refus de la voir partir, pas maintenant, pas à présent qu’il a saisi qu’elle serait parfaite, qu’elle deviendrait la pièce unique. Les gestes sont rapides, précis, le poignet et le pouce qu’il déboite, la gauche. Et les fers sont elevés. Un bond qu’il fait vers la blonde et attrape à la gorge pour l’acculer contre le mur. L’autre main contre la bouche, pour le hurlement qu’elle étouffe. Le corps qu’il presse contre elle, le contact pour lequel il crève depuis cinq années, la tentation trop importante mais ce n’est pas de ça qu’il souhaite. Pas de cette connerie d’homme incapable de contrôler ses bas instincts. Pas un animal. « Des menottes ne sont rien… un instrument qui vous permet de croire que vous êtes en sécurité… » Le metal qui pend à son poignet droit. Le souffle dans le cou mais le contact qu’il évite. « Pas de hurlement, s’il vous plait… je ne veux pas que l’entrevue s’achève maintenant… laissez-moi profiter de votre présence… encore quelques instants » La main qu’il arrache aux lèvres et lui octroie le droit de hurler, d’appeler à l’aide mais aucun son ne surgit et il s’étonne encore. L’entrave toujours au cou, il encoche son corps contre celui de la blonde, à la friction qu’il demande. Les yeux clos et la tête nichée dans le cou. « Vous ne vous sentez pas en danger par la situation actuelle mais par l’idée que je vais recommencer et que vous… correspondez au schéma » La blonde incarnation des fêlures de sa santé mentale. Wagner s’égare à cause de la proximité, les défenses plus maigres et le coup qu’il ne voit pas venir…

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MessageSujet: Re: (jove) radioactive (jove) radioactive EmptyMar 23 Juin - 23:22

radioactive
"we were born sick," you heard them say it. my church offers no absolutes. she tells me, "Worship in the bedroom." the only heaven I'll be sent to is when I'm alone with you. i was born sick but I love it command me to be well. amen. Amen. Amen.

« Votre présence suffit pour mes nuits solitaires » L’entrevue qu’elle doit achever. La tension qui monte et elle s’emporte. Elle lance des phrases emplies de provocation qu’elle ne devrait pas laisser échapper d’entre ses lèvres. C’est lui. Il affecte son fonctionnement normal, il affecte les parures. « Cet aspect m’intéresse, car vous mentez… votre mari est un absent. Vous devriez enlever l’alliance, elle n’est d’aucune utilité » La table qu’elle a envie de balancer. Les pulsions qu’elle refoule. Ployer ne ferait que prouver les mots qu’il lance. Les mots qui blessent. Son couple qui s’effrite depuis dix ans. L’enfant mort entre ses bras. Le bébé sans vie qu’elle a dû porter. Le début de la chute. La vie qui s’effondre et le contrôle qu’elle perd doucement depuis dix ans. Elle a envie de briser. D’hurler. De tourner le regard. De partir. Le calme qu’elle ne peut pas perdre. Qu’elle ne doit pas perdre. « C’est un sujet qui ne vous concerne pas Wagner. Ma vie ne fait pas partie de l’entretien.» Sujet qu’elle déteste. Sujet qui blesse. Sujet délicat qu’elle méprise et refoule.
Elle détend les muscles de son corps. Qu’elle ne soit pas trop tendue. Trop d’indice qu’elle ne peut laisser paraître. « Vous aimeriez que je vous expose la mienne ? … voyons…. Quels détails seraient intéressants… Vous connaissez la vie des fous, rien de bien excitant…sauf hier soir, j’ai joui en pensant à vous mais je me posais une question essentielle… vous êtes du genre à dominer, n’est-ce pas ? » » La rage qui gronde sous la moindre parcelle de sa peau. Le jeu dangereux. Elle sait. Le calme qu’elle risque de perdre. Les mots salaces. Les mots grivois. Cette impression qu’elle perd le contrôle. Perdre le contrôle. Elle déteste ça.

Silke, elle se lève de la chaise. Elle ne peut pas rester. Le temps passé près de lui affecte la moindre parcelle de son cerveau. Il la réduit à néant. Elle joue la forte. Elle est forte. Elle était forte. Elle n’est plus que des masques maintenant. Elle joue des mots d’avant, de la fierté qu’elle possédait et qu’elle sait user en semblant. « Vous êtes revenue pendant cinq années, c’est beaucoup de temps… c’est de trop pour quelqu’un qui prétend avoir d’autres cas à traiter » - « J’ai dit que vous n’étiez pas l’unique à mes yeux, pas que votre cas ne m’intéresse pas.» Le côté narcissique qu’elle pousse. Il lui fait mal, elle crève de lui rendre la souffrance. Un coup. À son tour. Briser un peu son égo.
Le corps qui se tend en entier sous la surprise alors qu’elle filait vers la porte. La pression qu’elle ne veut plus ressentir. La fuite. Pour le moment. La pente trop abrupte et les plaies qui risquent de s’ouvrir. Elle ne veut pas qu’il puisse voir derrière l’armure. Il n’a pas ce droit. Pas lui. Pas le monstre.
Le souffle qui se coupe. Le corps qui se tend. Les muscles qui se crispent alors que la promiscuité se fait étouffante. Les envies qui percutent son corps. L’attirance qui la dégoûte. Le contrôle sur son corps qu’elle connaît. Les réactions qu’elle manipule pour la surprise. Qu’il ne voit pas. Qu’il ne sache pas. Elle n’a pas le droit d’être attirée pour un monstre. Elle ne se le permet pas. Contre les principes. Elle doit se repentir. Encore et encore. « Des menottes ne sont rien… un instrument qui vous permet de croire que vous êtes en sécurité… » L’entrave à la gorge. La panique qui ne la gagne pas. Pas la première menace. Les blessures qu’elle connaît. Les coups. Les mots. Lui. C’est différent. Trop d’obsession. Trop de foutues contradictions.
« Pas de hurlement, s’il vous plait… je ne veux pas que l’entrevue s’achève maintenant… laissez-moi profiter de votre présence… encore quelques instants » Le cœur qui palpite trop fort. L’odeur masculine qui se mélange à son parfum et le corps qui fait naître les envies dégoûtantes, les envies grivoises. L’église qu’elle devra visiter à sa sortie. Le confessionnal. Pour apaiser sa conscience. Le regard qu’elle ancre dans le sien. La peur qu’il ne peut pas y lire. Elle sait manipuler les émotions, elle sait poser les masques. Elle n’a pas peur de lui. Peur d’elle. De ce qui se passe en elle.

La main qui se retire et l’air qui brûle les poumons. L’air empoisonné de son odeur. Elle tourne la tête sur le côté. Hors de question que leur visage se frôle. Trop d’envies qu’elle méprise, qu’elle n’avoue pas. « Vous ne vous sentez pas en danger par la situation actuelle mais par l’idée que je vais recommencer et que vous… correspondez au schéma » Les mots qui brûlent et qui s’impriment dans le fond de crâne. La tête qu’elle pose contre le mur. Il faut qu’elle se sorte de l’emprise. Il faut qu’elle s’extirpe de la poigne troublante. Ça lui vrille la tête.
Le corps qui frissonne. Elle ne veut pas qu’il voit. Le coup de genou. La défense. Le corps du tueur qui se crispe et qui vient s’écrouler contre le sol. Son cœur à elle qui palpite et le mur qu’elle ne quitte pas. Elle tente de reprendre son souffle. Elle tente de reprendre le contrôle. Le souffle qu’elle reprend. Son odeur à lui imprimer dans la moindre parcelle de ses poumons, contre la moindre once de son épiderme. Le regard qu’elle pose vers lui. L’homme plus fort que la femme, mais les blessures qui le rendent plus faible et dont elle peut profiter. Elle déglutit. Elle s’approche un peu alors qu’il jonche le sol. Les doigts qui replacent la chemise rouge. Elle le lorgne de haut. Le mépris au fond de du regard. Elle le déteste. Lui et les fascinations. Lui et les envies qu’il fait naître. « Ça serait une erreur de s’en prendre à moi. Il y a trop de preuves qui mènent à vous. Comme les visites. Le fait que je m'occupe votre dossier depuis le début. Vous le savez très bien. Vous êtes plus intelligent que ça. Je le sais trop bien.» Un souffle instable. Les envies qui lui vrillent le crâne. L’envie de disparaître. L’envie de rester. Que des contradictions avec lui. La première fois qu’elle est aussi fascinée, attirée par un monstre. Par le mauvais.

Elle tremble un peu. Elle ne contrôle rien. Il n’a pas le temps de voir les blessures. Il est par terre. Elle se laisse tomber sur la chaise, trop difficile de supporter le poids de son corps. Elle vacille entre des idées pour l’accuser. Le tenter pour le faire inculper pour viol. Le manque qu’elle sent. Le besoin de contact après des années d’enfermement. Elle ne sait pas Silke. Elle n’aime pas la facilité. « S’ils entrent alors que vous n’êtes plus à votre place, je doute qu’ils vous laissent sortir dans deux semaines Wagner.» Qu’elle ne le touche plus. Qu’elle parte. Elle joue avec le feu. Encore. Toujours. « Vous avez raison. Mon mariage est une défaite. Il n’y a pourtant aucun risque que je sois attirée par un monstre. Par un homme comme vous.» Une vérité qu’elle lance suivit d’un mensonge. Elle est déjà prise au piège dans les envies qui la rendent malade. La vérité sur le mariage qu’elle lance. Il sait de toute façon. Il ne sait que ça. La superbe qu'elle retrouve un peu, mais le souffle encore instable. Le souffle coupé.
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MessageSujet: Re: (jove) radioactive (jove) radioactive EmptyDim 28 Juin - 1:28

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Hungry for the kill, but this hunger, it isn't you. Voices disappear when you are speaking, in somber tunes. I will be the wolf and when you're starving, you'll need it too. Let me go cause you are just a shade of what I am, not what I'll be but in this quiet company I forget sometimes just how to breathe, fill my lungs with the sound
Les menottes arrachées d'une entrave dont il a appris à se défaire. Le poignet qu’il remet en place aisément, une mécanique brisée depuis l’enfance, une possibilité à déboiter sans douleur, des entraves qui ne sont rien pour lui. Secret utile. Ne reste que le pouce brisé dont la douleur devient une étrangère. Il est habitué à plus, à d’autres, à des balles qui percent l’épaule, ou la jambe, voir l’abdomen. Restants d’un emploi qu’il ne retrouvera pas. Une erreur qui l’a conduit ici, un mauvais timing, le criminel qui revient pour admirer son œuvre. La raison de leurs soupçons, du procès rapidement établi et dont il a nécessité cinq années pour trouver un autre coupable. De l’innocent incarcéré à sa place, il n’y pense pas… pas encore et probablement qu’il n’y pensera jamais. Le moment est à d’autres motivations, d’autres cavalcades sentimentales comme ce corps qu’il tient contre le mur. Elle dont la figure reste les nuits. Elle pour qui il joue de propos odieux alors qu’il ne fait que mentir – la vulgarité étant pour l’écoeurer, pour troubler, pour amuser. De la curiosité à la voir toujours aussi immuable. La reine s’est parée de rouge. Il se retient de lui dire que la couleur est un choix parfait, il voudrait lui demander si elle en connaît la signification, autre que la stupidité de passion amoureuse à laquelle elle est rattachée. Mais le temps manque et Jove préfère apprécier le moment qui est une torture pour elle. Le touché qu’il a provoqué, ce qu’il n’a pas connu depuis cinq années. Une autre personne que le personnel de l’asile, un corps qui fait crépiter les envies. Il pourrait… mais il n’est pas de ses chiens à s’acharner, à prendre et à abandonner. C’est du respect qu’il possède encore malgré l’enfermement. Années en cage.

L’opportunité d’un coup qu’il lui octroie, à appréhender la défense qu’elle va utiliser, à pouvoir anticiper mais il ne fait rien, il lui laisse le droit de se débattre et c’est le genou qui fracasse le masculin. Pléiade d’insultes allemandes alors qu’il s’écroule au sol, le mal tendu à chaque nerf, la répercussion du coup dont il avait oublié la douleur. L’enfermé retient le grognement mais les cuisses sont serrées. Animal crevé sur le bas côté et l’autre qui profite, qui aime à le voir à terre. Jove ne se relève pas. L’intérêt n’était pas de tuer ou de blesser, mais de provoquer la peur, de voir jusqu’où elle irait. Le souffle qu’il reprend doucement, mais la douleur lance toujours, provoque des soubresauts. Plainte animale qu’il retient entre les lèvres. Il reste allongé au sol, carcasse qui attend de pouvoir se relever. La voix cogne contre le silence et il relève doucement la tête pour rencontrer le regard de celle qui n’a pas fuit, de celle qui est toujours là. La tête retombe au sol et il n’a pas le temps de voir l’étincelle moqueuse. « S’ils entrent alors que vous n’êtes plus à votre place, je doute qu’ils vous laissent sortir dans deux semaines Wagner.» Le rire est maladroit, dissonant. Des années qu’il ne s’est pas permis un écho d’amusement. « Je leur dirai que vous avez tenté de me violer, ce qui ne les surprendraient pas. Ils ont commencé à parier… ils écoutent » Les mots des gardiens, leurs propos dégradants à propos de la blonde, ces chacals qu’il égorgera plus tard. Et leurs paris dont il a connaissance.

Péniblement il se relève, la douleur toujours présente et les mots le retiennent. « Vous avez raison. Mon mariage est une défaite. Il n’y a pourtant aucun risque que je sois attirée par un monstre. Par un homme comme vous.» Un sourire danse alors qu’il est toujours de dos, la main libre qui glisse sur la table menant à la séparation. Il prend son temps pour rejoindre la chaise abandonnée. Les fers replacés et l’illusion qu’il est le monstre en cage. « Vous continuez de porter la bague, et surtout d’être nommée par le nom d’un autre. Si je vous offre sa tête, je gagne l’alliance ? » Le murmure pour quelques odieuses confidences. « Ai-je parlé d’attirance ? Vous vous dévoilez trop rapidement » Des mots qu’il prononce avec neutralité.

« Tic… tac. Quatorze jours à votre compteur » La fracture hideuse de la satisfaction qui se dessine. Les jours qu'il compte avant la sortie, avant la traque.

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