Alo soupire alors que son patron lui annonce une dizaine de commandes à livrer alors qu'il vient à peine d'arriver et de poser ses affaires. La soirée s'annonce longue et il n'a pas envie de bosser... Il voudrait simplement rester chez lui affalé sur le canapé et peut être Nora au dessus de lui,bougeant ses hanches avec envie. Rien que cette pensée lui donne envie de tout quitter pour rentrer chez lui. Il sait que sa tournée va lui prendre la tête et qu'il va devoir interagir un minimum avec les gens chez qui il passe. Les relations humaines ne sont pas son fort... Aloysius ne supporte pas les autres personnes. S'il pouvait, il resterait chez lui avec Nora et ne verrait plus personne. Seulement il leur faut travailler pour payer le loyer, toute la bouffe ainsi que leurs quelques sorties. Parce que oui, même s'ils ne sont pas un couple conventionnel, il arrive que les deux jeunes gens sortent pour aller au restaurant. Sauf que souvent ça finit mal. La preuve en est la dernière fois où Alo a faillit la tuer. Il l'a tabassé presque à mort et il l'a envoyé à l'hôpital. Si c'était à refaire, il le referait vu que ça lui a permis de savoir qu'elle était enceinte et donc, qu'il fallait éliminer cette menace. Oui c'est une menace. Alo ne se voit absolument pas père, ni maintenant ni même jamais. C'est trop de responsabilité et il n'est déjà pas capable de bien se tenir avec la femme qu'il aime alors avec leur gosse... Hors de question. « Gallagher, tu te réveilles ! On a pas la journée. » La voix puissante de son patron le fait revenir sur terre et avec un sourire qui dit clairement « va te faire foutre », Aloysius attrape les pizzas sur le comptoir et les place sur le siège passager avant de prendre la route. Il s'arrête le moins longtemps possible, dépose juste la pizza et récupère l'argent sans s’attarder à discuter avec les clients. Il arrive enfin devant la porte de la dernière cliente et Alo est content parce que pour une fois, son boss ne l'a pas rappelé pour lui dire qu'il y a d'autres commandes. Il sonne et attend quelques secondes avant qu'une blonde lui ouvre. Elle est plutôt jolie mais il n'a pas le temps de plus la détailler que ça, qu'elle a déjà la tête tournée ailleurs pour chercher il ne sait quoi. « C'est bien ici la quatre fromages ? » Il sait que c'est un peu con de demander parce que sinon, elle aurait déjà demandé pourquoi il est là.