Nom : o'mordheim. ce nom étrange lui est dû à ses origines gaéliques. c'est sirupeux, c'est violent. c'est la famille o'mordheim, maudite sur des décennies pour les crimes commis et les actes immoraux qui ont été les leurs au fur et à mesure des générations bafouées. √ Prénom : sierra. un mot, deux syllabes. ça glisse sur la langue, s'attarde sur le palais, fond en bouche. sierra. c'est doux, et brut à la fois. sierra, ça sonne comme serres. comme griffes. sierra, ça sonne comme "donnes-toi à moi". sierra, c'est une promesse d'un avenir radieux. sierra, c'est une promesse d'un avenir pluvieux. √ Âge : vingt-trois printemps ont éclos sur sa peau maculée d'ecchymoses. vingt-trois prunelles asséchées. vingt-trois maux et échos vengeurs. vingt-trois ans. vingt-trois de trop. √ date et lieu de naissance : la belle brune est née un deux juillet dans les environs de newcastle. c'était un jour ordinaire, chaud et moite. le front de la génitrice était couvert d'une fine pellicule de sueur, à cause de la température et de l'effort enduré pour extraire ce petit être de ses entrailles. √ vos origines : sierra est née en irlande, et jusqu'à il y a quelques années, elle ne l'avait jamais quitté. néanmoins, à en voir son teint et certaines de ses caractéristiques physiques, certains chuchotent que sa mère aurait fauté avec quelqu'un du moyen-orient. √ Métier : femme de ménage. ce n'est sans doute pas le métier le plus glorieux qui soit, mais c'est le sien, et elle l'aime. √ Orientation sexuelle : les hommes sont les seuls êtres qui parviennent à lui faire tourner la tête, et à lui accrocher le regard. les femmes, quand bien même auraient-elles des courbes désirables, ne parviennent qu'à récolter un soupir de la princesse. √ Statut matrimonial : à une époque, un sourire fleurissait sur son minois à cette simple question. "fiancée", répondait-elle fièrement. aujourd'hui, ses prunelles sont vides et presque acerbes lorsqu'on ose lui demander ceci. seule. enterrée. amourachée. déçue par les hommes. √ côté financier : mademoiselle o'mordheim aurait les moyens de vivre plus décemment, si seulement elle avait accepté les conditions apposées par sa famille. néanmoins, c'est une lionne qui préfère se débrouiller seule et galérer plutôt que de courber l'échine, surtout vis-à-vis des exigences trop élevées de son sang. Caractère : sierra a été marquée par tout un tas d'évènements qui ont, tel de l'eau sur de la roche, finis par la façonner et par en faire une personne plus dure, plus implacable qu'elle ne l'était destinée de prime abord. devenue plus froide et renfermée vis-à-vis des espoirs qu'elle pourrait nourrir, elle n'en reste pas moins une femme douce, mais forte et surprenante. insolente, elle ne supporte pas qu'on lui manque de respect, quand bien même elle serait de rang inférieur et ne serait qu'une simple employée. élevée avec des principes bien ancrés, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, loin de là. sierra, elle est sarcastique, et trop bavarde. sierra, elle est dans l'excès, pour tout, pour les sentiments qu'elle préfère barricader. elle oublie tout avec les années : la gentillesse qu'elle garde, scellée sous clé, au fin fond de sa personne. sa générosité. sa raison. il est temps de profiter de sa jeunesse, de sa fougue : de vivre. alors elle explose, mord, agresse. sierra, c'est une lampée du meilleur whisky : elle vous brûle pour mieux vous rendre accroc à ses arômes subtiles, à son goût indéniable et irrésistible. sierra, elle n'a pas peur des mots, les utilisant à tort et à travers. elle est honnête, elle est franche, sans doute trop. sierra, elle sait pas forcément maîtriser tout le temps ce qu'elle pense, et ses mots sortent, tranchants comme des lames de rasoir pour mieux blesser ceux qui ont tenté de l'annihiler. sierra, c'est l'impulsivité et l'audace même. et c'est surtout un sacré cocktail, à la fois dur et doux sur le bout de la langue. √ groupe : coeur de pierre.
the last songla famille... il s'agit là d'un sujet épineux qu'il vaudrait mieux passer, voire oublier. sierra n'apprécie guère d'en parler, toute la souffrance ressentie depuis son plus jeune âge remontant alors à la surface, pour mieux briser son masque de quiétude et d'impertinence. pour mieux briser les apparences.
√ est et a toujours été fille unique. ainsi, tous les espoirs de son sang ont reposé sur ses frêles épaules pour continuer de faire vivre les o'mordheim.
√ autrefois très studieuse, la jeune femme est capable de s'exprimer dans une petite dizaine de langues différentes. néanmoins, elle a beaucoup perdu depuis qu'elle a cessé de pratiquer, et ne retient plus que les rudiments de base.
√ sierra a été éduquée pour ne jamais jurer. pourtant, avec les années qui ont effrité son âme et sa peau, avec les années fleurissant dans son âme, elle a développé un certain amour des injures. autant que sa langue est bien pendue, les insultes qui en découlent sont légions.
√ il y a quelques temps à présent, la jeune femme était une fan inconditionnelle de la musique française. aujourd'hui cependant, elle lui rappelle tout ce qu'elle était, et tout ce qu'elle a perdu. tous ses regrets. tous ses remords. tous les morts. toutes les erreurs du passé. si une musique française venait à passer dans un bar, il ne ferait aucun doute que sierra prendrait alors ses jambes à son cou pour mieux s'en éloigner.
√ le sujet de ses fiançailles annulées reste quelque chose de douloureux dans son coeur amoureux. si elle est passée à autre chose depuis lors, elle n'apprécie pas d'en parler pour autant. c'est du passé, et les démons doivent rester cachés au yeux du monde.
√ possède beaucoup de chapeaux, disposés ça et là dans l'appartement miteux qui est le sien. elle ne sait d'où lui vient ce fétichisme, mais toujours est-il qu'elle a beaucoup de mal à résister à ces parrures.
√ est véritablement accroc aux livres, quels qu'ils soient. lorsqu'elle a un moment de libre, elle va le passer dans la nature, dans l'herbe, avec un bouquin sous le bras. ainsi, lewis caroll, diderot ou encore baudelaire y sont tous passés. elle dévore les livres comme l'on dévorerait un steak.
√ sierra est dingue du café. noir. elle trouve l'arôme d'un bon café indiscutable et indéniable, ainsi qu'addictif. bien sûr, depuis que son indépendance a été prise, la belle n'y touche presque plus. le café low-cost, c'est de la pisse d'âne.
√ sait jouer du piano ainsi que de la harpe. néanmoins, ces instruments coûtant une petite fortune, ses doigts la démangent d'y toucher un jour à nouveau. elle met d'ailleurs des économies de côté pour pouvoir, un jour, aquérir un nouvel instrument à cordes.
story of my lifeun soupir. des sanglots. elle se laisse aller sur les flots, de la peine, de ses ires, qui la malmènent.
couchée sur le ventre, l'entre de ses cuisses béantes, elle accuse, encore et encore, les coups qui l'usent. elle est trop sonnée pour avoir conscience du danger... mais ça ne l'empêche pas de pleurer. de se déverser.
parce qu'elle a osé espérer, cette petite idiote sans cervelle, cette petite idiote qui n'est même pas belle. il était différent. il était charmant. mais ça... ça, c'était avant. avant ce soir. avant qu'il ne fasse noir. avant que le voile ne tombe et ne creuse sa tombe.
luis. un homme à qui on l'avait promise. un homme avec qui elle aurait rêvé de partager sa vie.
jusqu'à maintenant.
jusqu'à ce qu'il déverse le sang.
qu'il l'effleure,
et lui brise la fleur.
jusqu'à ce qu'il la brise,
qu'il cesse de ne se contenter que de lui faire la bise.
enfoiré. connard. bâtard, qu'elle aimerait lui crier.
au lieu de ça, elle ne bouge pas. elle se recroqueville autant qu'il lui est possible, ainsi attachée par les chevilles et tenue aux poignets. la douleur lance, danse dans son être trop frêle, dans son être disloqué.
tu le paieras, murmure son cerveau embrumé et son âme écorchée.
sauf que jamais elle ne sera exaucée.
o'mordheim. une famille connue, une famille maudite. une famille sur laquelle on médite. qu'on discrédite. les rumeurs vont bon train. les rumeurs sont leur quotidien.
monsieur o'mordheim bat sa femme.sa femme va se taper d'autres dames.la petite est brisée. tabassée. mortifiée. même pas légitimée.dans le manoir o'mordheim pourtant, rien de tout cela ne se produit. ce n'est que le fruit d'une imagination débordante, d'une imagination faite d'aberrations. parce que les gens ont besoin de jaser. de cracher. parce qu'il est déplaisant de voir une entité s'en sortir tellement bien. de rouler sur l'or, alors qu'ils ne sont pas des gens bien. alors qu'ils volent. qu'ils escroquent. qu'ils se jouent des uns et des autres et que rien ne tient, dans cette famille qui n'en a que le nom.
sierra, elle, s'évade dans les mélodies qui sont devenues sa vie. jamais elle ne leur avoué quels pêchés avaient été commis sur sa peau ensanglantée. jamais ils n'ont su à quel point elle a souffert et été déçue.
le mariage aura lieu dès lors qu'ils seront majeurs, disait-on. sierra, elle, serrait les dents en espérant que jamais elle n'aura à faire don de sa personne à cet être ignoble. à cet être qui a profité d'un soir d'ivresse pour passer une vitesse. le bal de promo... le bal de tous les maux.
elle ne parle plus, la petite o'mordheim. étrange, mais l'adolescence change les enfants paraît-il. personne ne s'inquiète. c'est une petite prodige : tant mieux si elle préfère se concentrer sur son avenir et sur son talent vis-à-vis du piano et de la harpe.
elle n'est pas rebelle.
elle est juste belle à s'exprimer dans les notes, dans les mélopées qui s'échappent de ses doigts écorchés.
les années ont passées. le mariage a été annulé, pour le plus grand soulagement de la belle princesse au cœur morcelé, au cœur mortifié et atrophié.
mais jamais plus elle ne pourra vivre avec sa famille, qui n'a pas été capable de déceler la douleur dans le cœur de leur enfant, de leur fille unique. c'est trop dur de rester auprès d'eux en sachant qu'ils ont préféré fermer les yeux sur son mal-être, qu'ils ont préféré s'enterrer dans des pensées rassurantes et faussées.
elle ne fait plus confiance aux hommes, mais a bien changé : aujourd'hui, elle veut s'amuser. elle demeure méfiante, mais abordable et intéressée. elle veut jouer. oublier. et s'enfermer dans la musique, dans la littérature et la confiture, ce n'est pas une vie.
depuis quelques longs mois à présent, elle fait le ménage chez des particuliers. au départ, elle n'aimait pas réellement ça, se sentant rabaissée. pourtant, son travail lui permet de faire également le ménage dans son âme et dans ses pensées, alors elle l'ovationne.
il lui reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour faire confiance totalement à la gente masculine et panser les blessures qui continuent de palpiter sous sa peau d'albâtre, mais elle ne désespère pas : un jour, elle oubliera. un jour, elle ne souffrira plus. petit à petit, elle guéri, seule.
pourtant, tout le monde ne semble pas de cet avis : pas son client, ou plutôt ex-client, maynard thornfield avec qui elle a commis l'irréparable. ils ne seront jamais inséparables, pas après le lendemain matin. pas après les mots assassins qu'il a osé proférer. sierra en est persuadée : un enfoiré se cache derrière chaque homme, surtout ceux qui croisent sa route et parviennent à semer le doute. elle attend des excuses, ou de ne plus jamais le revoir. parce qu'elle ne pourrait supporter d'entretenir une quelconque relation, même professionnelle, avec un être aussi noir. qui manque autant de tact et de cœur.
aujourd'hui, il n'y a plus que le café et la cigarette qui parviennent un tant soit peu à calmer sa tête. elle se doit d'être rationnelle et d'avancer ; mais ça ne veut pas dire tout pardonner.
all the single ladyton pseudo : abby.
√ âge : 20 ans.
√ pays : france.
√ fréquence de connexion : pendant les vacances, je dirais aussi souvent que je peux.
sinon, on va dire 7/7 pour le passage, et 2/7 pour les rps, voire plus.
√ comment t'es arrivé ici? : bazzart my friend.
√ un commentaire? :