Levé de bonne heure, j'avais déjà pris mes cahiers entre mes mains pour réviser un peu. Je n'en avais pas réellement besoin, mais mes douleurs revenaient, le long de mes jambes, mais aussi mon dos. J'avais encore passé une de ces nuits où la douleur se fait insupportable, une horreur. Alors pour oublier un peu ça, après avoir avalé deux cachets en peu de temps, j'ai pris mes cahiers pour penser à autre chose.
J'ai ensuite été prendre mon petit-déjeuné en silence et j'ai entendu mon téléphone sonnait, un sms. Ma mère, je lui ai répondu aussi vite que possible pour lui signaler que ce soir, je passerai la voir sans le moindre problème. Ma mère, c'est tout pour moi et je suis la seule famille qui lui reste.
Après tout ça, j'ai été prendre une douche rapide qui eut raison de mes douleurs, j'en ai poussé un soupir de soulagement. Je pouvais maintenant partir pour mes cours. Je n'avais pas grand chose aujourd'hui, je pourrais alors rapidement rentrer chez moi, ou bien je pourrais peut être passer voir ma mère plutôt? Je verrai bien quand j'y serais.

Arrivé à l'université, j'ai suivi mes cours, que quatre heures pour aujourd'hui et je serais tranquille. Quatre heures d'affilée néanmoins, ce n'était pas une chose vraiment supportable sur des chaises en bois et un espace réduit entre ta table et ta chaise.
Une fois ces heures passées, je suis sorti soulagé de la salle, tranquillement, je m'offris une pause toilette. Pour une fois, je n'allais pas pour récupérer un ou une de mes amies dans ces petites pièces... J'y allais pour moi, ça me changeait.

Une fois que j'eus terminer, je me suis diriger vers les lavabos où après avoir savonné mes mains, je les ai rincés et la personne à coté de moi m'adressa la parole. Étonné tout d'abord, j'ai tourné ma tête vers lui, je n'avais pas l'habitude que l'on m'adresse la parole, préférant s'adresser à mes amis plus tôt qu'à moi. J'avais toujours eu l'habitude de me fondre dans la masse pour que l'on me laisse tranquille, juste pour observer et ne pas participer.

Ici en tout cas, c'était à moi que l'on parlait puisque personne ne se trouvait là à part nous deux, je lui fis un petit sourire à son encontre et j'ai répondu poliment. « Salut, moi c'est Jordan... Hm, t'es en cours ici non? Je t'ai déjà croisé, me semble t-il?! » Ah parce qu'avant de m'entendre, vous avez cru que j'étais comme ces gosses de riche, comme Jessica ou les autres de la bande? A envoyer balader les autres parce que nous sommes des riches et pas forcément les autres... Vous me connaissez mal les amis.. Je ne suis pas comme ça.

Mon physique l'avait interpellé, à ses paroles, je n'ai répondu que par un haussement de sourcil étonné et curieux. Je n'ai pas répondu, entendant qu'il ne termine pour prendre connaissance de ce qu'il souhaite véritablement. J'attends, je souris à l'entendre me parler de plan drague foireux et heureusement que ce n'est pas ça, aussi non il y aurait eu longtemps que je serais parti pour m'éloigner de lui. Pas que les homosexuels me ré-pulsent, ça non ! Je m'en fiche des penchants des autres, juste que je n'aurai pas eu envie qu'il croit que j'en suis un... Et sur le coup, je pris peur parce que je me suis quand même demandé ce que j'aurai pu faire pour l'amener sur ce terrain là et il est vrai que je n'avais pas encore de petite amie... Juste que la seule qui m'intéressai vraiment n'était pas en cours dans l'établissement et que l'autre, ma belle Atlantisse n'était pas encore à moi.
Voilà le pourquoi de ses paroles, de son discours qui n'en finit plus pour tout m'explique avec les bons mots, pour ne pas me faire fuir et je trouve cela drôle de faire cet effet là en même temps.
Il me proposait d'être son modèle, pourtant étonné, je n'ai pas refusé intérieurement et finalement, j'allais lui indiquer la même chose que ce que je pensais. « Pourquoi pas... et ça va, arrête de te répandre en explications... Je vais pas t'envoyer te faire foutre. » Voilà, ça c'est dit! Peut être un peu moins classe ma façon de dire les choses, mais c'est vrai quoi! Il n'a pas besoin de dire les choses de cette manière, on aurait dit qu'il avait peur que je ne me braque des les premiers mots... Ce n'est pas mon genre, mais il est vrai que c'est le style des autres personnes du niveau social dont je bénéficie. « J'accepte Sage, tu veux faire ça quand ? » Les mains à présent dans mes poches, j'attendais sa réponse. J'étais curieux dans savoir plus sur ce qu'il allait me faire faire. Mes cicatrices devront être cachées, il ne sais pas que j'en ai et cela me fait tout de même peur de me retrouver sur des photos.. alors que j'ai le corps meurtri des coups de papa.

Je ne comprends pas comment les gens peuvent être aussi méchant, puis je me rends compte que les gens peuvent être méchant en effet et que je suis en contact avec pas mal d'entre eux... dont Jessica. Ouais, c'est la pire des saloperies quand on ne l'a connais pas, j'ai un petit sourire à l'évocation de cette personne. Et je me concentre à nouveau sur la personne en face de moi, Sage.
Alors il se fait tabasser parfois? Je n'aime pas les gens qui font ça, parce que ça non Jessica ne le fait pas, elle se contente des mots et parfois, ça peut faire encore plus mal que des coups de genoux... Surtout pour moi, mais personne n'a connaissance de ce que j'ai pu subir avec mon père.

Quand Sage me parle de rendez-vous, mentalement je me repasse mes journées à venir et étant donner que je n'ai aucunes sorties de prévues en dehors de celle avec Atlantisse et mes cours... Je suppose que je suis libre quand il préférera. Et la première date qu'il me propose me convient parfaitement, mais avant que je n'ai le temps de lui répondre, il se met déjà à enchaîner sur d'autres dates, alors ça me fait sourire.

« Samedi qui vient, ça va! J'ai rien de prévu ! Je dois apporter quelques chose? J'en sais rien, t'as peut être un truc en tête et faudrait ramener quelques chose?! » Et un bip se fait entendre, cela m'intrigue et là, il apporte la réponse à la question que je me suis pausé intérieurement. Et c'est plus fort que moi, je lui demande : « T'as un truc au cœur? Je suis désolé... »

Je l'écoute sans broncher, il pense surement que je vais l'envoyer balader, que je m'en fiche de lui, mais je ne suis pas comme mes potes... Ce n'est pas le shit et l'alcool qui me rende attentif, ce sont les personnes et leurs paroles, surement pour cela que j'aime la psychologie. Je sens que je suis fait pour ça, que je vais réussir et j'aime être à l'écoute des autres. Il finit par me raconter ce qui lui arrive, je suis désolé pour lui, sincèrement, je fronce les sourcils jusqu'à ce qu'il finisse par se braquer et abandonner les explications. « ça ne doit pas être simple tous les jours, je suis désolé pour ce qui t'arrive... Mais si tu ne veux pas en parler, je ne te force pas. » La conversation se referme, je sens que cela se clôt et je le regrette parce qu'il est vraiment gentil comme mec, loin de mes amis qui restent bien différents des autres... Pourris par la drogue, le sexe et l'argent, désolant. Et pourtant, leur cas me fascine, tellement que je ne cesse de passer mon temps à les observer, tel un médecin observe ses patients. Sage voit un psychologue, je me demande bien pourquoi, mais je ne vais pas lui poser la question... Cela reste personnel. « Très bien, à bientôt alors. » Et il s'éloigne déjà, prenant la porte déjà, alors je le suis tout en prenant mon sac sur mon épaule et alors que je venais de réaliser que je ne savais pas où je devais le retrouver pour le shooting, il s'était déjà retourné. « J'allais justement te rappeler pour te les demander... » Une fois les coordonnées en poche, je l'en remercie « Merci, à bientôt donc... Je tâcherai de ne pas être en retard. » Parce qu'on ne sais jamais, je risque peut être d'être retardé par une tiers personne, nous ne sommes jamais à l'abri d'un contre temps.