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I’m so aware it’s silent ± Ash&Sol

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MessageSujet: I’m so aware it’s silent ± Ash&Sol I’m so aware it’s silent ± Ash&Sol EmptyJeu 12 Mar - 1:54

15 Octobre 2014

Fall back to lie awake again Eyes open I was wasted I took the wrong you took the right I’m so aware it’s silent Blacked out and unprotected This all looked different in the night ▬ Ils sont brisés. Tous. Certains plus que d’autres. Le regard d’Asher évite soigneusement celui de Talia mais bêtement, il cherche celui de Solveig. La Banda s’est dispersée après avoir présenté ses condoléances à la famille dont la Danoise fait désormais partie et Asher est resté derrière, à attendre qu’elle sorte de l’église. A Talia il a murmuré un Je suis désolé Tal, je suis tellement désolé. du fond de son cœur, incapable d’affronter le chagrin de la petite brune.
Il croyait les choses acquises, lui là-bas, Noah ici. C’était faux, cruellement faux. Parce que la vie est une chienne et qu’elle donne comme elle reprend selon son bon vouloir. Mais Asher attend celle qui est brisée partout, celle à qui la vie a fait le plus beau coup de pute de l’histoire.
Il est déchiré Asher, déchiré et mort à l’intérieur. Il regrette déjà ces sept années manquées, ce temps qu’il n’a pas eu avec Noah et ces emails ne lui semblent plus suffisants. L’Anglais veut plus de temps ou une machine pour le remonter, n’importe quoi pour qu’on lui rende Noah, qu’on lui rendre les années perdues, le temps qui lui manque. Il veut retourner au temps de l’université, à leurs premières conneries, aux rires idiots envahissant la cuisines, aux cris quand tout commençait à brûler.
Mais c’est sa vie qui brûle, dans le sens le plus mauvais du terme.

La silhouette de Solveig se détache enfin dans la grande entrée du vieux bâtiment. Elle a l’air fragile, putain, complètement bancale et pourtant elle s’obstine à lever le menton bien haut, aucune larme ne souille ses joues, le cœur d’Asher se serre, il s’éteint et s’enflamme à nouveau quand il la voit s’avancer. Elle sort de l’ombre et le soleil la frappe en pleine face. C’est étrange, d’habitude, c’est elle le soleil (quand ce n’est pas Talia) mais son sourire n’est plus, la lumière qui émanait d’elle s’est ternie et Asher aimerait bien qu’elle revienne, flamboyante, vivante.
Alors il s’avance vers elle, le pas décidé et un sourire hésitant plaqué sur ses lèvres, comme si tout était parfaitement normal. Comme si Noah était en voyage, pendant longtemps, un peu trop du goût de tous. Comme si ça n’était pas la première fois qu’il lui parlait en face à face, seul à seul depuis sept ans.
Je te raccompagne jusqu’à chez toi. Qu’il lui lâche avec cet air d’abruti flottant sur les lèvres. Ca n’est pas une question parce qu’il sait très bien que ça l’était, elle aurait refusé. Elle est comme ça, Solveig, selon lui, elle veut pas qu’on s’occupe d’elle, elle n’en veut pas de l’aide des autres. A fortiori, elle ne voudrait probablement pas de la sienne. Alors il force un peu le destin, il va lui forcer la main, sentant le poids de la culpabilité l’écraser terriblement. Il va rattraper sa merde, il va ramasser chaque petit morceau qu’il a brisé pour les recoller.
Sauf que c’est un peu con, il sait même pas où c’est, chez elle. Il a vu des photos envoyées par Noah, accessoirement aussi doué que lui en photographie, du coup il n’a vu que des coins de meubles, des pans de murs vides et les chaussettes de Solveig. Rien que d’y penser, ça le fait glousser légèrement. Il était con putain, pourquoi ne pourrait-il pas encore l’être ?

Dans un mouvement maladroit, Asher tend son bras à la blonde sans savoir vraiment comment s’y prendre. Est-il censé lui arracher sa béquille des mains pour qu’elle puisse se saisir de son bras ? Probablement pas.
L’Anglais agite les mains, un peu perdu. Il hausse les épaules et ses bras finissent par retomber mollement le long de son corps.
Je sais pas comment tu préfères faire... Enfin tu fais comme tu te sens le mieux, ma voiture est là-bas. Il indique d'un vague geste de la main un petit point bien loin sur la route. Evidemment, il s’est pointé dans les derniers à la cérémonie et toutes les places de parking étaient prises.
Il a sûrement l’air d’un clown avec son costume trop grand et sa chemise mal arrangée. C’est comme ça qu’il est monté faire son eulogie, à ses yeux, ça n’a rien d’un manque de respect pour Noah. Lui, il aurait presque voulu que son meilleur pote arrive en tutu. Ou peut-être pas. Asher ne sait plus vraiment où ils en sont, dans la banda. Ils sont tous graves, sérieux, éteints. Peut-être que c’est lui qui ne prend pas le bon chemin, qui ne regarde pas le problème comme il devrait.
Ses yeux bleus remontent vers ceux de Solveig, il s’y perd un peu puis semble l’interroger du regard tout en lui offrant d’avancer en direction de sa voiture. Il ne sait plus quoi ajouter pour rendre les choses moins difficiles. Asher a découvert que grandir n’était pas la pire des choses. Asher, il a peur de perdre les gens. S’ils sont loin, il pense toujours pouvoir les atteindre mais il a peur de les voir mourir, disparaître à tout jamais.
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MessageSujet: Re: I’m so aware it’s silent ± Ash&Sol I’m so aware it’s silent ± Ash&Sol EmptyJeu 12 Mar - 9:54

› solveig & asher
Take it back, I would take it back, For just another minute, Just another chance with you. Give it up, I would give everything up, Every last breath, Every first taste, for you. Just to make it alright. But its too late, to go back. I can see the darkness, through the cracks. Daylight fading, I curse the breaking, The day is gone.

 
 
 



Noir. Tout est noir.

C'est la couleur de ta robe qui semble bien trop courte pour les événements, mais tu n'as pas eu le courage d'aller magasiner avec tes béquilles, pas envie même d'essayer les morceaux que ta sœur a bien voulu t'apporter. Alors tu as mise la première robe noire que tu as trouvé dans ton garde-robe et tu l'as enfilé, un peu machinalement. Et maintenant, elle te paraît bien inappropriée, cette robe. Tant pis. De toute façon, Noah, il ne mourra pas une deuxième fois à cause de ça.

Tout le monde est habillé en noir et tout le monde t'offre leur condoléances. Tu dois pratiquement faire semblant de sourire, dire merci. Tu gardes la tête haute avec ton chignon bien fait et ton maquillage impeccable. À voir tout le monde avec leurs yeux rouges, on croirait presque ce sont eux, les nouveaux veufs et veuves. Ça te dégoûte un peu. Toute cette faiblesse. Tout cet acharnement à vouloir se remémorer les meilleurs moments de Noah. Parce que tous les meilleurs moments de ton mari, tu les as vécu dans l'intimité. C'est l'amour, la tendresse. C'est les chicanes aussi, et l'angoisse. Avoir besoin de l'autre même quand l'autre nous tape royalement sur les nerfs. Ce dire qu'on ne pourrait pas vivre sans lui et en être contraint du jour au lendemain. Alors tu souris quand même aux souvenirs des autres, sans grand intérêt, par politesse. Tu rages. De l'intérieur, tu pleures. Mais tu te contiens. Parce que tu restes une Nielsen, et les Nielsen, ça ne montre pas ses faiblesses au peuple, même en temps de crise. Et ça, c'est une leçon que tu as bien comprise.

Ton regard croise celui de Talia et de ses yeux mouillés. Et tu dois regarder ailleurs automatiquement pour ne pas te mettre à pleurer aussitôt, parce qu'il y a que son mal à elle qui pourrait dépasser le tien. Elle aussi, elle vient de perdre une énorme partie de sa vie, une énorme partie d'elle-même. Tu voudrais courir dans ses bras. T'effondrer avec elle. Mais tu remarques Asher à côté d'elle et tu ressens comme un coup au coeur. Parce que c'est la première fois en sept ans que tu croises son regard. Que tu remarques à quel point il est toujours le même, mais combien il a changé aussi. Et ça fesse fort, trop fort. Alors pendant la cérémonie, tu serres la nain d'Hanne et tu attends que ça passe. Mais tu sais bien au fond que le mal, il ne passera pas. Probablement jamais. Parce qu'Asher est là pour la première fois en sept ans et que Noah, il sera plus jamais là pour le voir.

Ta sœur t'accompagne à l'extérieur une fois que tout est terminé. Elle se tient pas loin derrière toi alors que tu peines à te tenir debout sur tes béquilles, mais tu t'entêtes à ne pas vouloir être confinée à une chaise roulante. Ce n'est pas l'idéal, si tôt après l'accident, mais tu es bornée, ça a toujours fait partie de toi.Tu espères que d'où il est Noah, il te trouve drôle. Parce qu'ici bien, il n'y a plus rien de drôle à tes yeux.

Quand tu le vois s'approcher de toi, tu voudrais pouvoir fuir dans la direction opposée. Mis t'en as plus la force, pas le courage non plus pour être bien honnête. Alors tu t'arrêtes et tu attends. Il y a tellement d'émotions qui bouillent en toi. Mais pour une rare fois, la joie n'en fait tout simplement pas partie. Non, tu n'es pas contente de le voir, finalement. Non, sa présence n'apaise pas une certaine douleur. Non, tu n'as pas envie de te perdre dans ses bras pour oublier les horreurs qui te sont tombées dessus dans la dernière semaine. Asher, de toute sa grandeur, il représente toutes les parties non complétées de ton histoire, de celles de ton défunt mari, et tu détestes la simple idée qu'il puisse être finalement là pour toi après cette trop longue absence. Il est prêt, tu peux presque sentir son odeur, son parfum. Cette odeur que tu as appris à connaître un peu trop particulièrement lors d'une certaine nuit chaude de tes dix-huit ans. Une odeur, qui même après tout ce temps ne semble pas avoir changé. Tu soupires. « Je te raccompagne jusqu'à chez toi. » Tu ne prends même pas la peine de répondre négativement à sa requête qui n'en est pas vraiment une tellement tu sais reconnaître cette façon bien à lui de donner des ordres sans le laisser savoir.

Ta main sur son visage. Un bruit sonore. Le picotement intense de ta main. Le rouge sur sa joue. Tu vacilles. Tu y as mis tout ton poids, en oubliant presque tu peines à te tenir debout tout simplement. Tant pis, il en valait bien la peine. Ta sœur est toujours derrière toi, prête à t'attraper au moindre faux mouvement. Tu voudrais que ce soit suffisant Que la claque, elle règle absolument tout, mais tu sais que c'est tout simplement impossible. Alors tu restes là, complètement immobile, à le regarder, cet air d'indifférence sur le visage. « Tu peux y aller Hanne, faut que j'lui parle de toute manière. » Elle acquiesce, incertaine, mais elle fini par partir tout de même, te laissant finalement seule avec le jeune homme. Plusieurs regards sont tournés vers vous, probablement à cause de la gifle que tu viens de lui mettre en plein visage, mais tu n'en as absolument rien à foutre. Tout le monde te regardait déjà, de toute façon.

« Je sais pas comment tu préfères faire.. Enfin, tu fais comme tu te sens le mieux, ma voiture est là-bas. » Tu t'éloignes un peu, craignant de t'effondrer s'il s'approche un peu trop. Tu avances péniblement avec tes béquilles, le suivant jusqu'à son véhicule alors que soudainement, tu retiens les larmes dans tes yeux. T'es bouleversée, complètement à l'envers. « T'es qu'un pauvre type Asher Westwood. Un pauvre type qui est disparu de la circulation pratiquement du jour au lendemain, qui ne donne plus de nouvelles pendant sept ans et qui redébarque comme si de rien était à la mort de son meilleur pote. » T'es sur le point de craquer, et tu ravales tes larmes. C'est pas le moment. C'est pas le moment, ni la place de t'effondrer. « Donne-moi une seule bonne raison d'embarquer avec toi. Parce qu'honnêtement, j'en trouve aucune. Aucune raison de perdre ne serait-ce qu'une minute de plus en ta compagnie. » Dure. Froide. La nouvelle version de toi-même, pour le meilleur, mai surtout pour le pire.
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MessageSujet: Re: I’m so aware it’s silent ± Ash&Sol I’m so aware it’s silent ± Ash&Sol EmptyVen 13 Mar - 0:08

15 Octobre 2014

Fall back to lie awake again Eyes open I was wasted I took the wrong you took the right I’m so aware it’s silent Blacked out and unprotected This all looked different in the night ▬ Cette gifle, elle résonne, dans le paysage et dans tout son être. Elle fait écho à tellement de choses que l’espace d’un instant, Asher est ramené en arrière. Peut-être que c’est ça qu’il lui fallait, un grand coup dans la face pour se réveiller. Que tout ceci n’est qu’un mauvais rêve, qu’il a encore 25 ans et qu’il n’a jamais quitté Memphis. Mais il sent son parfum à elle, ses effluves d’alcool à lui et la colère mêlée de malaise qui lui avait serré les tripes. Derrière cette nuit-là, il y avait Noah, son sourire idiot sur les lèvres, son air heureux, cette joie qu’Asher ne pouvait pas partager, ni dans un sens ni dans l’autre. Il aurait bien voulu se glisser entre les deux, sans aucune arrière-pensée, pour une fois (ou ok, peut-être un peu), avoir un peu de la joie de couple qu’ils avaient, s’immiscer dans les instants de bonheur qu’il voulait leur voler.

Parce qu’Asher est un voleur et que tout ce qu’ont les autres, il le veut.  

Cette gifle, elle représente tout ce qui a été et qui aurait pu être. Elle représente ce qui finalement ne sera jamais, ce qui est définitivement perdu. L’air abruti, il l’observe tanguer comme un édifice de mauvaise facture. Ca lui fait mal et ça n’est pas que sa joue qui le brûle. L’Anglais tend les bras vers elle, de peur qu’elle ne s’écroule et du coin de l’œil, il aperçoit Hanne amorcer le même mouvement. Il se dit qu’elle doit détester ça, Solveig, de voir tout le monde se précipiter au moindre faux pas, de les voir tous s’agiter chaque fois qu’elle vacille sous l’effet du vent trop fort. Pour lui faire plaisir, il la laisserait bien s’écraser face contre terre mais il en est incapable. Il a trop mal. Asher ne se reconnaît pas, pas vraiment. Les autres non plus, probablement, d’ailleurs, quelques murmures s’élèvent, les regards sont tournés vers eux et il les fusille un à un pour les défier de faire un commentaire.
Il reste là, planté comme un con avec ses yeux tout vides qui fixent un point loin derrière Solveig. Il reste là et il voudrait s’en aller. Il ne voudrait même pas être là, en fait, à la base. S’il avait su, Asher aurait fui depuis longtemps en hurlant. Mais que dirait Noah dans ce genre de situation ? Qu’aurait-il fait ?

Alors qu’ils marchent à une distance respectable l’un de l’autre, elle derrière, lui devant, un peu désœuvré, le brun lève yeux vers le ciel, parce que c’est là que Noah doit se trouver. Ou peut-être un peu entre les deux, entre le paradis et l’enfer, ça lui ressemblerait. Mais Noah était un type bien alors il devait bien être quelque part là-haut. Puis ils avaient déjà eu cette discussion sur la mort, le paradis et chacun avait déduit que le ciel avait nettement plus d’avantages que les bas-fonds. Ils pouvaient pisser sur les vivants, leur jeter de la foudre et faire tout un tas de crasses à ceux restant derrière pour leur rappeler de profiter tant qu’ils le peuvent.

Un sourire effleure ses lèvres et il s’éteint aussitôt en voyant qu’ils ont atteint son véhicule. A la vitesse à laquelle ils allaient, il aurait espéré avoir plus de temps pour trouver ses mots. Ce qui lui aurait paru être une éternité en temps normal n’a duré que quelques secondes. Asher est perdu, le temps qui passe n’a jamais été son compagnon le plus fidèle. Dans sa tête, les souvenirs se bousculent, les minutes s’étirent et les heures se condensent.
Il se retourne et attend que Solveig le rejoigne. Ca le tue putain ça le tue qu’elle soit aussi loin. Il a pourtant pris soin d’adopter la vitesse d’une grand-mère en déambulateur mais visiblement, ça n’est pas suffisant. Il en déduit qu’elle ne veut pas vraiment être près de lui. Bien joué, Sherlock. C’est un peu compréhensible, objectivement, même si Asher ne veut pas comprendre.
Dans son silence obstiné, il a un peu peur qu’elle soit loin, tellement loin que plus jamais il ne puisse l’atteindre pour la faire sourire. Il ouvre la bouche pour dire un truc idiot mais c’est elle qui le devance.
T'es qu'un pauvre type Asher Westwood. Un pauvre type qui est disparu de la circulation pratiquement du jour au lendemain, qui ne donne plus de nouvelles pendant sept ans et qui redébarque comme si de rien était à la mort de son meilleur pote.  
Il cille, doucement et n’a aucune réponse, malheureusement. Elle a raison, terriblement raison, et c’est ce qui l’ennuie le plus. Asher n’aime pas avoir tort mais il a merdé et il le sait. Pire, il a merdé et n’a jamais rien fait pour réparer quoi que ce soit, parce qu’il avait le temps, d’après lui. Les années sont condensées dans son esprit, il a toujours cru qu’une de plus ça n’était rien. Mais c’est trop. Sept ans marqués au fer rouge dans son cerveau en vrac.

Donne-moi une seule bonne raison d'embarquer avec toi. Parce qu'honnêtement, j'en trouve aucune. Aucune raison de perdre ne serait-ce qu'une minute de plus en ta compagnie.  Elle est dure, la voix de la Danoise, elle claque aux oreilles d’Asher qui déglutit avec difficulté. Lui non plus il ne voit aucune raison pour qu’elle le suive, il n’a aucun argument, seulement ses yeux clairs qui se perdent dans ceux de la blonde.
Il sent la colère dans ses mots et bizarrement, ça le rassure un peu. Au moins, elle ressent quelque chose, de la colère, de la haine, peu lui importe, Asher préfère qu’elle lui hurle dessus plutôt qu’elle l’ignore.
Asher lui décoche un petit sourire maladroit, un sourire de con, un peu bancal, un peu perdu. Il a réponse à tout d’habitude mais là, il n’a pas de réplique pleine d’esprit à lui renvoyer, son cerveau est absent, disparu.
Déjà, on a mis tellement de temps à traverser toute la rue que y’a plus personne pour te ramener. Alors si tu montes pas avec moi, t’as plus qu’à rentrer à pied. Finit-il par lâcher d’un air renfrogné, comme si c’était lui le plus blessé ici.

Il fait un pas vers Solveig, les sourcils froncés.
Ensuite, si tu avais vraiment voulu m’éviter, tu m’aurais envoyé valser dès le début. Peut-être même qu’elle aurait pu appeler son père et Asher, il a un peu peur du père de Solveig. Chaque fois qu’il le voit, il imagine un grand viking se baignant dans les larmes de ses ennemis et du sang de vierges. Du coup, ça le terrifie un peu.
Alors tu as toutes les raisons de monter avec moi. Je suis sûr que tu finiras par trouver.. Elle est con, cette phrase, une petite partie d’Asher en a conscience mais ça ne l’a jamais dérangé. Pourquoi ça le dérangerait maintenant ?
Il pose sa main sur les béquilles de Solveig et claque l’autre sur le capot de son véhicule. Leurs regards se rencontrent brièvement et cette fois, c’est Asher qui détourne le sien.
Je suis désolé, Solveig. Qu’il finit par lâcher, comme si ça réglait tout.
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MessageSujet: Re: I’m so aware it’s silent ± Ash&Sol I’m so aware it’s silent ± Ash&Sol EmptyVen 13 Mar - 3:02

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Take it back, I would take it back, For just another minute, Just another chance with you. Give it up, I would give everything up, Every last breath, Every first taste, for you. Just to make it alright. But its too late, to go back. I can see the darkness, through the cracks. Daylight fading, I curse the breaking, The day is gone.






Tout le monde est là aujourd'hui. Après tout ce temps. Pour toi, mon amour. Mais sans toi.

Ton regard fuit toujours autant celui du jeune homme devant toi, celui qui a tout abandonné, celui qui est parti du jour au lendemain, sans un mot de plus. Tu sais que Noah, il t'en voudrait un peu d'être si froide avec lui aors qu'il est tout de même revenu. Mais tu détestes la raison pour laquelle il est finalement revenu. Tu détestes le fait que ce soit la seule chose qui l'est poussé à revenir. Tu te souviens de vous encore gamins, début vingtaines, la vie devant vous. Tu te souviens quand il parlait de ses plans de voyage. De son envie de voyager. De voir le monde. De ne pas être coincé à un seul et même endroit. Tu ne le disais pas à voix haute que tu ne voulais pas le voir partir, mais Asher, il était capable de le voir dans tes yeux. Et il te disait qu'il reviendrait vous voir, qu'après tout, tu ne pourrais pas survivre bien longtemps sans lui. Les occasions spéciales. Les anniversaires, les mariages, les coups durs. Il serait là. Il l'avait promis.

Et pourtant. Il s'est sauvé juste avant l'événement le plus important de ta vie. Le plus important de la vie de son meilleur ami. Comme un salopard. À l'image exacte de sa personne.

Et pour ça, aujourd'hui encore, tu le détestes. Tu le détestes d'avoir été absent et d'être là aujourd'hui. Tu le détestes de tout ton corps, de toute ton âme.

Il y a tellement de choses que tu voudrais dire, que tu devrais dire, mais ton regard se perd dans l'horizon. Tu avances lentement, trop lentement. Chaque mouvement, chaque pas est incroyablement douloureux, mais tu n'en fais qu'à ta tête. Parce que tu ne peux pas te permettre de flancher toi aussi. Tu n'as plus de force, plus de volonté, mais tu ne peux pas te laisser tomber, te laisser mourir à ton tour. Tant que tu ressens la douleur, t'es encore en vie. Et à ce moment précis, tu as besoin de te le rappeler, encore et encore, que toi, t'es bien vivante.

T'es froide et distante et lui, il se la joue un peu de la seule façon que tu l'as jamais vu agir. Avec un air un peu indifférent, de l'humour dans la voix, simplement pour alléger l'atmosphère. Tu le connais si bien ce petit truc, il a marché si souvent avec ta personne. Au beau milieu d'une dispute à la maison avec le reste de la banda, Asher pouvait sortir une connerie et t'étais la première a éclaté de rire, même si t'étais la plus frustrée de toute la gang. Mais ce soir, ce soir, il n'y a absolument rien qu'il ne puisse dire pour détendre l'atmosphère. Au contraire. Chaque remarque, chaque commentaire, il te choque encore plus. Et tu t'enfonces dans un puits de rage sans fin. À ces propres risques et périls. « Déjà on a mis tellement de temps à traverser la rue que y'a plus personne pour te ramener. Alors si tu montes pas avec moi, t'as plus qu'à rentrer à pied. » Tu le regardes, un air de dégoût sur le visage. Comme s'il riait de toi. Comme s'il riait de l'accident qui t'a handicapé. Cet accident qui t'a enlevé ton mari, son meilleur ami. Et tu te dis que fuck, t'aimes encore mieux marcher ou encore appeler un taxi que de devoir partager encore de longues et précieuses minutes de ton temps en sa piètre compagnie.

Mais tu restes là. Silencieuse. Du jugement pleins les yeux. Parce qu'au final, peut-être que tu ne sais pas quoi faire de plus. Parce qu'au final, le silence, il parle encore plus fort que certains mots. Et contrairement à ce que tu voudrais, vous avez trop de choses à vous dire. « Ensuite, si tu avais vraiment voulu m'éviter, tu m'aurais envoyé valser depuis le début. » Et il est là, tout le problème. Parce que tu ne fais plus vraiment ce que tu veux. De toute façon, tu ne sais pas vraiment ce que tu veux non plus. Tu l'as appeler en premier après tout. C'est sa voix au bout du fil que tu as voulu entendre dès que tu t'es réveillée de chirurgie. Sa respiration dans ton oreille, si loin, mais si proche à la fois. Et maintenant qu'il est là, tu veux seulement qu'il retourne d'où il vient, qu'il te foute la paix, qu'il te laisse tranquille, avec toute ta douleur et ton coeur qui saigne. « J't'en veux tellement Asher, et t'as même pas l'air de t'en rendre compte. J'ai de la misère à te regarder directement dans les yeux. » Alors ton regard, il pose sur le sol. Parce que t'es pas prête. Pas maintenant, pas tout de suite, pas prête à affronter complètement ce qui se trouve sous tes yeux, sous ton regard perdu.

« Alors tu as toutes les raisons de monter avec moi. Je suis sûr que tu finiras par trouver.. » « Et si j'ai pas envie de chercher? On fait quoi alors dans ce temps-là, Ash? » Tu ris, mais d'un rire mauvais. Tu ris pour ne pas te mettre à pleurer. Tu ris, mais jamais longtemps. T'as l'impression que tu ne sais plus ce que c'est, que de rire de bon coeur. De rire de bonne foie. Alors tu ne ris plus. Tu te contentes de faire des sons étranges, qui sortent du fond de ta gorge. Pas des larmes, pas du rire. Un peu n'importe quoi entre les deux. « Je suis désolé, Solveig. » Tu arrêtes. Tu ne bouges plus. Tu ne fais plus aucun son. Pendant quelques secondes même, tu oublies de respirer. Et puis, tu échappes un long soupir. Tu voudrais lui demander pourquoi. Mais tu ne dis rien, rien à ce sujet. Pas tout de suite. Pas ici, sous les regards. Pas ici, alors que la tombe de Noah se trouve à même pas quelques mètres. « Ouvre-moi la porte. » Et il le fait, probablement par peur que tu ne décides de t'enfuir lentement, très lentement, si tu n'embarques pas dans la voiture dans la minute qui suit. Tu t'installes, du mieux que tu peux, mais tu peines à placer tes béquilles à l'arrière du véhicule. « Tu peux m'aider? À ce point, c'est bien la seule chose que tu puisses faire pour moi. » Parce que je n'ai pas l'intention de te laisser revenir dans ma vie. Pas aussi facilement. Parce que ça fait trop mal. Parce que j'ai trop peur. Parce que même si je n'ai plus rien à perdre, je ne peux pas risquer plus. « T'as pas changé, pas vrai? Toujours le même p'tit con qu'avant. Irresponsable et insouciant. »
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MessageSujet: Re: I’m so aware it’s silent ± Ash&Sol I’m so aware it’s silent ± Ash&Sol EmptyVen 13 Mar - 23:37

15 Octobre 2014

Fall back to lie awake again Eyes open I was wasted I took the wrong you took the right I’m so aware it’s silent Blacked out and unprotected This all looked different in the night ▬ Le silence angoisse Asher. Il en a toujours été ainsi. L’absence de bruit, l’absence de tout, ça le terrifie, il se sent tomber, agoniser sans que personne ne l’entende. Asher a peur du vide alors il fait de son mieux pour meubler chaque parcelle de son existence et chaque instant de silence. Les respirations se font sifflantes, l’angoisse de l’attente s’émaille de percussions répétées le long de ses jambes. Il claque de la langue avec agacement, met du bruit dans ses oreilles pour ne pas avoir à entendre l’assourdissant silence qui s’abat.
Et pourtant.
Pourtant, là, elle se tait et il écoute. Il a ses yeux vissés dans les siens, prêt à recevoir le jugement dernier. Asher essaie de déchiffrer les traits de la Danoise, il aimerait bien lire entre les lignes, dans le bruit blanc qu’elle laisse planer mais elle ne lance nulle parole à laquelle il pourrait s’accrocher. Il reste là à flotter sans trouver d’attache, perdu dans l’océan d’un silence obstiné.

J't'en veux tellement Asher, et t'as même pas l'air de t'en rendre compte. J'ai de la misère à te regarder directement dans les yeux.  Enfin elle parle mais ça ne l’aide pas beaucoup. Alors il meuble. Et comme il n’a pas de réponse à ses questions, il répond par une autre question.
Et si j'ai pas envie de chercher? On fait quoi alors dans ce temps-là, Ash?   Elle rit et les notes décadentes qui s’élèvent de sa gorge lui arrachent la peau, abrasives jusqu’à la dernière. Il a mal lui aussi, il aimerait lui donner toutes les raisons qui pourraient s’avérer acceptables mais il est incapable d’en trouver une seule. Il se mord la lèvre inférieure et la réponse fuse, plus vite que la logique, plus vite que son cerveau.
Bah je sais pas… On s’touche ? Murmure-t-il comme il a toujours eu l’habitude de répondre, du tac au tac. A peine les mots ont-ils franchit ses lèvres qu’il se déteste, il voudrait disparaître, s’enterrer, mourir. Pourquoi mais putain pourquoi ? Il espère qu’elle n’a pas entendu et qu’en plus de lui avoir enlevé sa motricité, l’accident lui a aussi un peu retiré de l’audition. Ses pensées se bousculent, toutes plus affreuses les unes que les autres. Asher secoue frénétiquement la tête. Il lui murmure qu’il est désolé mais ne précise pas pour quoi. Un peu pour tout, un peu de tout, à vrai dire. D’être un con, principalement, ça englobe plus ou moins tout le reste, en fait.

Ouvre-moi la porte. Qu’elle lui ordonne pour toute réponse, s’attirant un regard légèrement courroucé de la part de l’Anglais. Asher n’aime pas qu’on lui donne des ordres, même si là, de suite, il aimerait bien qu’on lui dise vraiment ce qu’il doit faire. A part ouvrir la porte. Généralement, à n’importe qui d’autre, il répondrait par un très gracieux T’as deux mains ? Bah tu te l’ouvres. Ca marcherait probablement avec un manchot aussi.
Mais c’est Solveig et Solveig a toujours été une princesse. Ou du moins ça les faisait bien marrer de la traiter comme telle avec le reste de la Banda. Elle n’avait pas leurs manières de gosses de l’Amérique profonde avec son port altier et ses gestes déliés. Sauf que maintenant, ils sont lents et précautionneux, ses gestes. Ils traduisent la douleur qui est la sienne et Asher aimerait bien la soulager. Comment ?

Il lui ouvre la porte et ne peut retenir ce geste de gentleman si souvent répété avec une ironie palpable. S’il avait eu l’audace, il aurait même rajouté un « Si madame veut bien se donner la peine » mais il en a déjà trop fait, il devrait peut-être s’arrêter là.
Désoeuvré, l’Anglais la regarde quelques secondes se débattre avec ses béquilles jusqu’à ce qu’elle lui propose gracieusement de lui donner un coup de main.
Tu peux m'aider? À ce point, c'est bien la seule chose que tu puisses faire pour moi. Sa langue claque contre son palais, par pur réflexe alors qu’il se saisit de ses béquilles pour les installer à l’arrière. L’agacement voile son regard l’espace d’un instant. C’est con. Il voudrait faire tellement plus, c’est ce qu’il n’a cessé de se ruminer sur la route qui le menait jusqu’à Memphis.
Il ne sait pas vraiment à quoi il pensait en espérant pouvoir tout arranger. De toute évidence, il ne peut pas, c’est impossible et ça lui serre les tripes de devoir s’avouer vaincu. Mais Asher est incapable d’affronter la douleur, le chagrin, la colère. Il fuit déjà le sien, de chagrin, alors que croyait-il ? Qu’il pourrait porter le malheur des autres sur ses épaules ? Noah pouvait. Talia peut. La banda peut, probablement. Mais pas lui. Ses épaules sont frêles, il ne sait que déléguer et prétendre qu’il fait tout tout seul, comme un grand.
T'as pas changé, pas vrai? Toujours le même p'tit con qu'avant. Irresponsable et insouciant. Elle lui sort ça, comme ça et lui, il loupe le démarrage de sa pauvre R5. Ils se retrouvent à moitié sur la route, à l’arrêt.
Il peste entre ses dents serrées et ses doigts s’enroulent autour de son volant tandis que son regard fixe un point sur le bitume, là-bas, loin.
Non j’ai pas changé. Parce que toi, oui ? C’est court. Concis. Ca devrait suffire non ? Je vois pas pourquoi je devrais… non… J’aurais dû changer. Je suis pas parti pour devenir un autre homme, Solveig. Ses prunelles lâchent à regret le point invisible et se posent doucement sur Solveig pour la dévisager comme il l’aurait fait pour un criminel. Et tu me feras pas croire que le changement est toujours bon à prendre. Tu me feras pas avaler qu’il faut grandir, que les choses sont différentes quand on passe la trentaine et que le changement est nécessaire. Et surtout, tu me feras pas croire que tu as changé, toi. T’es toujours la princesse, celle qui juge, celle qui pense à elle. Je suis sûr que tu t’es pas demandé ce que les autres pouvaient ressentir, parce que toi, ça t’emmerde que les gens soient faibles. Il le sait, c’est injuste, ça n’est probablement pas vrai et c’est certainement plus lui que ça emmerde de voir les gens pleurer mais il s’en fiche. Asher a besoin de casser les choses pour savoir qu’elles existent. Ses propos n’ont aucune légitimité mais il ne retiendra rien, il s’appliquera à répondre avec la même brutalité. Parce qu’il faut continuer d’avancer.
La voiture démarre et le ronronnement du moteur meuble doucement le silence qui s’est installé, pour le plus grand bonheur d’Asher.
C’est quoi vot… ton adresse ? Se résout-il à demander au premier croisement, incapable de savoir quelle direction emprunter.
Il se rend compte une fois de plus qu’il a merdé, qu’il n’a jamais envoyé de lettre, de colis, de cadeau d’anniversaire. Seulement des mails, des e-cards animés de merde pour les vacances ou pour Thanksgiving, le genre de truc à la con avec sa tronche ou celle de Noah à la place de la gueule de la dinde. En train de danser sur une musique nulle, de préférence. Avec des meufs en bikinis. Le bon goût classique quoi.
Il se rend compte qu’il a raté des tas de choses et qu’elles s’évanouissent à jamais. Il reste Solveig et même si elle est un peu brisée, il va l’aider à aller mieux. Il ne sait pas encore comment, son plan n’a pas l’air de marcher comme il l’avait espéré mais il a l’habitude, rien ne fonctionne correctement quand on s’appelle Asher Westwood. On veut aller d’un point A à un point B, on finit par arriver à un point Z en passant par Y.
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MessageSujet: Re: I’m so aware it’s silent ± Ash&Sol I’m so aware it’s silent ± Ash&Sol EmptySam 14 Mar - 9:48

› solveig & asher
Take it back, I would take it back, For just another minute, Just another chance with you. Give it up, I would give everything up, Every last breath, Every first taste, for you. Just to make it alright. But its too late, to go back. I can see the darkness, through the cracks. Daylight fading, I curse the breaking, The day is gone.






Se regarder dans les yeux. Ne plus rien voir. Mais réaliser en même temps que plus rien ne sera jamais pareil. Que de toute façon, depuis sept ans, il n'y avait plus rien de pareil.

Mais de réaliser quand même que Noah, ton Noah, il ne pourra pas réapparaître au premier coup dur. Pas comme Asher. Et ça, c'est probablement ce qui fait le plus mal. De savoir qu'il a mis tout ce temps alors qu'il avait la chance, et qu'à ton mari, on lui en donne aucune, mais absolument aucune chance.

La vie est injuste. Tellement injuste. Et ça te fait mal. Presque autant que tes hanches en ce moment.

Parce que tu as voulu rester debout au cimetière. La première en avant, accrochée sur tes béquilles, avec une difficulté particulière à te tenir droite. Mais tu voulais être debout, pour Noah. Tu ne voulais pas que d'où il soit, il te voit t'affaiblir sur toi-même. Pas à ce moment en particulier, pas devant tous ses gens qui l'avaient aimer un jour. Talia, elle avait mis une main dans ton dos. Comme si elle essayait de te retenir alors qu'elle même peinait à se tenir droite, sans la douleur dans les jambes. Elle aurait voulu que tu t’assois, Talia. Pour que ce soit moins dure. Pour toi, pour elle. Parce qu'elle avait cet impression, ta belle-sœur mais avant tout amie, que c'était maintenant à son tour de prendre soin de toi, maintenant que son frère n'était plus là.

Mais tu ne voulais pas qu'on prenne soin de toi. Alors tu l'as repoussais. Comme tu repoussais tout le monde. Mais tu faisais attention avec Talia. Parce qu'elle aussi, elle avait mal. Et que Talia, c'était le seul brin de soleil qu'il te restait dans un univers complètement plongé dans la nuit.

T'aimerais qu'elle soit dans la voiture en ce moment. Entre Asher et toi. Elle saurait quoi dire. Elle saurait quoi faire. Pour alléger l'atmosphère. Pour créer une barrière entre vous deux. Mais elle n'y est pas, et tu souffres de la proximité qu'il y a entre le jeune anglais et toi-même. Vous n'avez pas été si proche depuis tellement longtemps et tu ne peux pas cacher le fait que ce soit pénible. Tu ne te l'expliques pas, pas complètement du moins, mais c'est atroce. Tout comme le reste de cette satanée journée.

« Bah je sais pas.. on s'touche. » Sa voix n'est qu'un murmure, mais putain tu l'entends et tu le trouves tellement déplacé que tu ne sais même pas comment réagir sur le coup. Tu échappes un long soupir et avec chaque seconde qui passe, tu regrettes de plus en plus de l'avoir suivi, d'être partie avec lui. Mais tu ne peux t'empêcher de rire un peu, parce que Noah, il aurait ri de ce genre de niaiseries. Alors tu retiens les larmes dans tes yeux, tes lèvres qui tremblent même, d'avoir l'impression pendant une seconde qu'il est là, assis à l'arrière, à s'esclaffer de la stupidité de son meilleur ami. « J'peux presque l'entendre rire. » Tu ne sais pas s'il va comprendre. Tu espères que oui. Tu n'as pas le courage de t'étendre plus longuement sur le sujet. Incapable d'aborder le sujet et de garder la tête haute.

Inspire. Respire. Chasse cette image de ta tête ma Sol. Noah, il n'est pas derrière. Il ne saura plus jamais derrière. Faut absolument s'y faire. Il n'est plus là. Il ne reviendra pas. Il n'y a que toi Sol, dans la voiture. Toi et cet imbécile de Westwood.

Tu lui donnes des ordres et tu peux voir sur son visage que ça ne lui plaît pas, cette manière que tu as de lui parler, mais tu t'en fiches complètement. Parce que ça fait sept ans que tu as arrêté de penser à ce qui fait ou ne fait pas plaisir à ce cher Asher. Sept ans que lui aussi, a arrêté de penser à ce qui pourrait ou ne pourrait pas te faire dû mal. Aucun mot, aucune carte, aucun appel. Que des nouvelles transmisses par Noah ici et là, des mails enfantins et stupides qu'ils s’échangeaient parfois. Rien de bien concret pour toi. Non pas que ce soit particulièrement surprenant, vu comment votre dernière véritable conversation s'est déroulée. Mais ça aussi, c'est quelque chose que tu aimes mieux mettre loin, très loin derrière toi.

« Non j'ai pas changé. Parce que toi oui? » « REGARDE-MOI. » Tu cries. Parce que tu ne sais pas quoi faire de plus. Évidemment que tu as changé. Sept ans. Sept ans, c'est long, drôlement long. Et puis fuck, il y a même pas deux mois, on t'a arraché ton mari et ta capacité de marcher correctement. Et il ose te regarder et te demander sincèrement si tu as changé. Tu pourrais le tuer, sur le moment, si tu en avais la force, la capacité, et le manque de jugement. But you know better. So much better. « Je vois pas pourquoi je devrais.. non.. J'aurais dû changer. Je suis pas parti pour devenir un autre homme, Solveig. » Ne le regarde pas. Ne pose pas la question qui te brûle les lèvres. Celle que tu as voulu lui poser si souvent au cours des dernières années. Celle que tu as tapé à nombre et nombre de reprises sur ton clavier d'ordinateur, juste en dessous de son adresse email. Ne dis rien Sol, ne dis absolument rien. « Pourquoi est-ce que t'es parti alors? » Mais la question, elle a quitté tes lèvres avant même que tu ne puisses penser de t'empêcher de le faire, et tu le regrettes dès que les sons parviennent à tes oreilles. « Oh et puis j'm'en fiche. »

Tu croises tes bras sous ta poitrine, tu regardes droit devant toi sur la rue. Tu sens le regard lourd du jeune homme se poser sur toi, mais tu évites inévitablement ses yeux. Tu ne peux pas supporter le jugement. Tu ne peux pas supporter la culpabilité. Tu ne peux pas le supporter, rien de tout ça. Tu ne peux pas le supporter lui, pas après tout ça. « Et tu me feras pas croire que le changement est toujours bon à prendre. Tu me feras pas avaler qu'il faut grandir, que les choses sont différentes quand on passe la trentaine et que le changement est nécessaire. Et surtout, tu me feras pas croire que tu as changé, toi. T'es toujours la princesse, celle qui juge, celle qui pense à elle. Je suis sûr que tu t'es pas demandé ce que les autres pouvaient ressentir, parce que toi, ça t'emmerde que les gens soient faibles. »

Silence. Respire. Inspire.

Tu tournes la tête vers la fenêtre à l'opposé du jeune homme. Tu ne peux pas le regarder. Tu ne peux pas lui faire face. Parce qu'il n'a pas tort. Parce qu'il n'a pas raison. Parce que putain, la princesse, elle a perdu son prince charmant, et elle ne sait plus si elle peut se permettre d'être elle-même encore. Et que lui, tout ce qu'il voit, ce sont les pires côtés de toi-même. « T'as absolument rien compris de la vie, pas vrai Westwood? T'es encore le gamin qui fait des remarques idiotes ici et là parce que c'est bien plus facile que de dire les vraies choses. Alors oui, Asher, il faut grandir. Oui, à trente ans, t'es plus censé être le même petit con qu'à vingt. T'es censé avoir des buts, des rêves, de l'ambition, je sais pas! Tu faisais quoi toi, à l'autre bout du monde? » Tu te retournes finalement vers lui, la colère habitant tous tes traits, et puis tu craques. Sans les larmes, sans les cris. Mais tu craques. Et tu réalises, petit peu par petit peu tout ce que tu as perdu. Tout ce que tu perds encore, jour après jour. « Parce que Noah et moi, on en avait des plans, on en avait des buts! Est-ce qu'il te l'avait dit qu'on s'essayait pour un bébé, sans succès? Qu'on parlait de s'acheter une maison plus grande? Que j'allais probablement obtenir une promotion à l'hôpital? Parce qu'à trente ans, on est censé regarder par en avant, avoir toute la vie pour réaliser nos rêves. Pas seulement passer notre temps à faire des commentaires inappropriés. » Ton souffle est court. Ta respiration est difficile. T'as envie de lui arracher la tête, ici et maintenant. Mais t'es trop préoccupée par le mal dans ta poitrine. Par ton coeur qui se débat, qui se bat contre lui-même, encore et encore.

Respire. Inspire. Respire. Inspire. T'es encore vivante, Sol. Et c'est pas le temps de faire une crise de panique.

« C'est quoi vot.. ton adresse? » Tu hésites à lui dire. Hésite à continuer cette route qui est déjà bien trop remplies de bosses et de problèmes. T'as pas envie d'aller plus loin, plus creux dans le vif du problème. Ça fait déjà bien assez mal comme ça. « T'as qu'à me déposer à deux coins de rue d'ici. Je vais faire le reste à pied. » T'es encore à une vingtaine de minutes de marche de chez toi, mais ça n'a aucune importance. « J'ai besoin de me changer les idées. Et sans vouloir te blesser Asher, t'es la dernière personne avec qui j'ai envie d'être en ce moment. »

Respire. Inspire. Ce n'est qu'une autre mauvaise journée.
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MessageSujet: Re: I’m so aware it’s silent ± Ash&Sol I’m so aware it’s silent ± Ash&Sol EmptyDim 15 Mar - 4:53

15 Octobre 2014

Fall back to lie awake again Eyes open I was wasted I took the wrong you took the right I’m so aware it’s silent Blacked out and unprotected This all looked different in the night ▬ Tout se bouscule, beaucoup trop vite, beaucoup trop douloureusement. Le cerveau au bord de l’explosion, Asher tente de trier ses pensées, séparer les bonnes des mauvaises, de s’éloigner de l’abîme au bord duquel il navigue. Il joue les funambules, à ne plus savoir ce qu’il raconte, à sortir de la merde pour chaque réplique acide qu’elle lui lance. Il se sert de sa bêtise comme d’un bouclier, comme d’une arme, comme de tout. Il aimerait bien que son humour serve de levier ou de béquille à Solveig mais il le sait, ça ne marche pas comme ça, la vie. Pourtant, il s’obstine.
Elle soupire et instantanément, il sait qu’elle a entendu. Ses yeux se baissent et sa mâchoire se crispe, il attend le coup qui tarde à venir. Il attend qu’elle le traite de connard et qu’elle lui demande de s’arrêter pour descendre et ne plus jamais le revoir. Le coup de vient pas, l’insulte se fait attendre, alors il relève le regard, presque soulagé.
J'peux presque l'entendre rire. Qu’elle lâche et ça le frappe de plein fouet, plus que ne l’aurait fait n’importe quelle autre phrase, ça lui fait mal, terriblement mal. Lui aussi il pourrait presque l’entendre s’esclaffer. Le fait est qu’il entend encore son rire résonner entre ses deux oreilles. Il aimerait bien que ça ne soit pas le cas, se dire qu’il finira par oublier, que la douleur s’estompera avec les souvenirs qui s’effacent pour ne garder que les bons moments. Sauf que la mémoire d’Asher est entière et sans pitié. Il a toujours pris cela pour un jeu ou un accessoire mais c’est bien plus que ça à l’heure actuelle.

Asher la maudit, sa mémoire, de ne lui laisser aucun répit. Parce que oui, lui aussi, il peut l’entendre rire. Il jette un œil au rétroviseur arrière pour s’assurer que le fantôme de Noah ne se trouve pas sur le siège arrière, le visage orné d’un sourire plus narquois que jamais et seul le vide l’accueille, évidemment. A quoi s’attendait-il ? A une blague pour le faire revenir, sûrement. Mais les blagues de mauvais goût, ça n’est pas vraiment le genre de la Banda. Du moins pas ce genre- là. Asher lui-même n’aurait pas osé. Ou peut-être que si. Il ne sait plus vraiment ce qu’il aurait pu faire ou ne pas faire. Parfois, il se demande s’il ne devient pas complètement taré avec tout ça. Peut-être l’était-il déjà depuis longtemps. En plus d’être con, évidemment. Comment expliquer qu’il soit parti comme le parfait voleur qu’il avait toujours été ?
Les remarques de Solveig sonnent juste. Elles le transpercent de part en part avec tant de violence qu’il se sent forcé de parer. Alors il lève bien haut son bouclier d’enfoiré, il renvoie les traits comme il le peut et fait mine d’oublier ses blessures.
REGARDE-MOI. Elle hurle. Il frémit. L’Anglais n’a pas besoin de la regarder pour savoir ce qui a changé chez elle. Les images se superposent avec une facilité déconcertante et il peut mentalement jouer au jeu des différences. Il n’y en a pas sept, il y en a des dizaines, des centaines. Quelle histoire pour quelle cicatrice. La tristesse cruellement ancrée au fin fond de ses iris. Ses lèvres qui ne sourient plus. Il voit et son incapacité à trouver une solution lui retourne les tripes.

Asher a l’habitude de toujours trouver une voie, un million de chemins de traverses lui évitant un maximum d’ennui pour le même résultat. Asher, il a toujours réponse à tout, la solution qu’il faut. Mais cette fois, la seule route qu’il entrevoit passe par la souffrance, l’acceptation et ça, il en est incapable. La souffrance, il préfère la fuir.
Pourquoi est-ce que t'es parti alors? La question tombe avec un timing parfait. Il ouvre la bouche pour amorcer une réponse creuse que déjà, elle continue, sans même le regarder. Oh et puis j'm'en fiche. Pour une fois, ça le soulage de l’entendre jouer l’ado capricieuse, celle dont la curiosité est piquée mais qui n’a pas la force d’entendre la réponse. Parce qu’au fond, lui non plus n’a pas vraiment la force de formuler la bonne réponse.
Il accuse le changement de tous les maux, Asher. Pour lui, le changement, ça n’a rien de bon, jamais. Il voudrait être fidèle à lui-même, à vingt comme à cinquante ans et croit que c’est la bonne solution, la réponse à tout. Comme il se fourvoie.
T'as absolument rien compris de la vie, pas vrai Westwood? T'es encore le gamin qui fait des remarques idiotes ici et là parce que c'est bien plus facile que de dire les vraies choses. Alors oui, Asher, il faut grandir. Oui, à trente ans, t'es plus censé être le même petit con qu'à vingt. T'es censé avoir des buts, des rêves, de l'ambition, je sais pas! Tu faisais quoi toi, à l'autre bout du monde? C’est con. Il était fier de son job, de sa position et de ce qu’il était devenu. Il se rend compte qu’imperceptiblement, il a changé aussi, un peu, par petites touches discrètes et ce constat lui donne la gerbe. Il n’a pas envie de grandir, de vieillir, d’avancer. Asher a toujours cru qu’en restant le même petit con, il n’aurait jamais à faire face aux responsabilités inhérentes au monde des adultes.

Mais le monde n’attend pas. Le monde tourne sans lui et la vie se charge de se rappeler qu’il n’y a pas plus chienne qu’elle.
Parce que Noah et moi, on en avait des plans, on en avait des buts!
Tant mieux pour vous Lâche-t-il entre ses dents serrées, complètement gratuitement, avec autant de puérilité qu’un adolescent boutonneux parce qu'il n'aime pas tant que ça qu'on lui fasse remarquer que lui, des plans, il en avait pas des masses (des concrets s'entend) et qu'en plus, ils étaient tous nuls à chier. Que le seul vrai plan qu'il ait jamais eu l'avait emmené loin de Memphis. Un peu à son grand soulagement.
Est-ce qu'il te l'avait dit qu'on s'essayait pour un bébé, sans succès? Qu'on parlait de s'acheter une maison plus grande? Que j'allais probablement obtenir une promotion à l'hôpital? Parce qu'à trente ans, on est censé regarder par en avant, avoir toute la vie pour réaliser nos rêves. Pas seulement passer notre temps à faire des commentaires inappropriés. Qu’elle lui balance en pleine face, le souffle court et le regard assassin.
Son cœur s’arrête. Les phrases résonnent en un millier d’échos douloureux. Son cerveau passe en revue les emails de Noah, les informations lâchées au compte-goutte parmi des centaines d’autres, noyées dans un océan de connerie. Il n’avait pas fait attention, égoïstement, il avait juste rangé ça dans un coin de sa tête et probablement proposé d’être le parrain du gamin, de baptiser leur future maison avec une caisse de champagne californien sans vraiment penser que ça finirait bien par se concrétiser.
Sauf que quand c’est Solveig qui le dit, tout devient soudainement plus solide, plus vrai. Il sait qu’elle ne prononce pas des paroles en l’air, qu’elle n’est pas du genre à dire pendant huit mois qu’elle va aller élever des lamas au Pérou pour ne jamais partir. Ca, c’est lui. Et lui, ça n’est pas tout le monde.
Asher s’aperçoit que la vie a continué sans lui et que chacun semble avoir fait sa vie. Il se donnait sûrement beaucoup trop d’importance à croire qu’il pourrait revenir n’importe quand et que, même à soixante ans, ils pourraient reprendre leurs conneries. Il encaisse tout ce qu’elle lui dit sans s’offrir le luxe de répondre un truc idiot. Asher a trente-deux ans et il vient de se rendre compte que grandir n’était pas un choix ni une option.

T'as qu'à me déposer à deux coins de rue d'ici. Je vais faire le reste à pied. J'ai besoin de me changer les idées. Et sans vouloir te blesser Asher, t'es la dernière personne avec qui j'ai envie d'être en ce moment. Sans vouloir te blesser. Elle tourne en boucle dans son esprit, cette phrase à la con. Elle est toute faite, elle sert à rien et surtout, elle souligne cruellement comment elle et lui, ça ne ressemble plus à rien. Il attend qu’elle explose, qu’elle hurle, qu’elle tape du pied… enfin peut-être pas du pied.
Tout ce qu’il veut, c’est la voir s’animer à nouveau, vivre. Putain. Il ne sait pas quoi lui répondre. Le manque de mot tend à être désagréablement récurrent.
Parce que c’est vrai que marcher toute seule dans la rue avec tes béquilles ça va vachement t’aider à te changer les idées. Oui, bon, ça n’est peut-être pas sa meilleure réplique et de loin. Il s’agite un peu sur son siège, comme un gosse mal à l’aise sous le regard des adultes dans une salle d’attente bondée. Sa ceinture lui coupe la respiration ou du moins c’est ce qu’il pense. Tout semble lui peser, à vrai dire.
Je peux pas te laisser rentrer toute seul, Solveig, je suis désolé. Il n’est pas vraiment désolé, ça a tout du mensonge. Il s’impose, comme ça, et il n’a pas une once de regret qui lui parcourt l’échine mais il sait que s’il avait un cerveau un tant soit peu fonctionnel, il devrait se sentir profondément désolé de ne pas lui laisser le loisir de s’enfuir lentement. Ses yeux se perdent un peu partout sauf sur Solveig, de peur qu’elle soit en train de le fusiller et qu’il ne se mette à fondre si jamais il croise son regard.
J’aimerais vraiment, vraiment pouvoir te laisser partir, ça m’éviterait de devoir réfléchir, de devoir avouer que j’ai merdé mais je peux pas. Je pense que Noah m’en voudrait de te jeter sur un trottoir pour te laisser clopiner jusqu’à chez toi. Ou peut-être qu’en t’habillant comme une prostituée Russe, ça pourrait marcher… Il divague évidemment, comme un connard mais s’arrête à temps, tout en s’adressant au lampadaire derrière Solveig, incapable d’affronter ses pupilles. Avec du retard, il lâche le reste. C’est pas parce que t’as pas la même vision de la vie que t’as plus raison que les autres. Les mots lui arrachent la bouche, il y tient, à sa vision de la vie. Il ne demande pas à ce qu’on y adhère mais il est comme ça, il ne veut pas qu’on la piétine. Il aimerait que Noah soit là pour lui donner les réponses. Il aimerait que Talia soit là pour qu’elle détende l’atmosphère, fasse la conversation et qu’il n’ait pas à réfléchir à quelque chose d’intelligent à répliquer.
Je suis tellement désolé, Solveig. Pour tout et pour vous. Mais j’aimerais qu’il soit encore là, moi aussi, tu sais ? C’était pas juste un pote, c’est comme s’il était… je sais pas… Une deuxième couille. Enfin. Est-ce qu’il vient vraiment de comparer son meilleur ami décédé à…. Bref. Je suis pas du genre à regretter, tu me connais. Eh bah putain…  J’ai toujours cru que rattraper le temps perdu était une expression toute faite et facile à mettre en oeuvre. Mais en fait, c’est une putain d’arnaque. Ce qui est perdu est perdu, peu importe ce que l’on fait. Mais toi t’es encore là. Et j’ai pas envie de te perdre. Les mots s’étranglent à la fin. Il soupire. Elle comme la banda, il n’a plus envie de se réveiller un matin et de s’apercevoir que tout un pan de sa vie vient de disparaître. Laisse-moi une chance, putain. Je peux pas te laisser, pas comme ça. Il se demande si le lampadaire est réceptif à ses mots, aux phrases qui lui arrachent le cœur rien qu’en les prononçant. Alors il risque un regard en biais vers Solveig.

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