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ASHAZEL - The moon is the only light we see

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Hazel Bridgestone
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MessageSujet: ASHAZEL - The moon is the only light we see ASHAZEL - The moon is the only light we see EmptyLun 13 Avr - 0:31

The moon is the only light we see
“It's so hard to forget pain, but it's even harder to remember sweetness. We have no scar to show for happiness. We learn so little from peace.”


    Ses mains brulantes qui se baladent sur mon corps, son haleine qui caresse mes lèvres, mon cœur qui s’emballe à chaque fois qu’il bouge légèrement. Je ne comprends pas ce qu’il m’arrive. Mais je sais que c’est fort, puissant et dévastateur. Mais je suis incapable d’aller contre-courant, alors je lâche prise et me laisse emporter par les eaux rapides et profondes. Je me laisse choir parce que tout ce que je veux c’est qu’il me possède, m’aime. Je veux son corps serré  contre le mien, je veux sentir sa puissance m’envahir. Je suis déjà corps et âme à lui, mais je ne m’étais pas encore avoué. « Ça ne va pas Hazel ? »  Sa voix est rauque et me fait vibrer de la tête au pied. Cet homme est prédateur, et je suis sa proie. Je suis la gazelle déjà à moitié amochée, mais je me couche là, je me rends à ses pieds parce que tout ce que je veux c’est être ce dont il a besoin. « Non … j’ai … embrasse-moi ! » Je halète, la pression est trop énorme. Vite, j’ai besoin de ses lèvres sur les miennes, j’ai besoin de sa fougue, de son avidité, de sa passion. Je brûle, je me consume sous son regard électrique. Tout est terminé à présent. Je rends les armes, je suis à lui depuis qu’il a posé ses yeux sur moi. Alors son corps musclé et puissant se colle un peu plus contre le mien, je ne peux pratiquement plus respirer, mais c’est si bon. Et tout devient noir, enfin. Avant qu’une nouvelle lumière m’embrase. Vivante. Je suis vivante entre ses bras qui m’enlacent, contre ce corps qui me réchauffe. Je suis amoureuse, éperdument. Et cet amour me brisera, je le sais d’avance. Mais nous sommes là, deux âmes esseulées qui se sont trouvées dans la noirceur de la vie. Mais l’instant d’après cette douce scène laisse place à l’amour de ma vie en train de labourer une jeune femme. Je ne comprends pas. La brune est jolie et semble au bord de l’extase, mais elle ne me ressemble pas. Ce n’est pas moi. Tout ce que je sais c’est qu’Ash ne semble pas me voir, jusqu’à ce que je hoquette de douleur. Il est là, en train de pilonner cette femme qui n’est pas moi, sous mes yeux, dans son appartement. J’ai cette foutue impression que le sol vacille, que mon monde s’effrite dangereusement. J’ai les pieds dans le vide, et je sens la chute arriver rapidement. Le bruit de son bassin claquant contre l’arrière train de la fille me fait saigner les oreilles. Comment tout ceci peut bien arriver ? La douleur me plie en deux, j’ai mal aux entrailles. Quelqu’un, quelque chose m’écartèle de l’intérieur, je me mets à hurler…


Tout se met à trembler autour de moi, la chaleur est étouffante et j’ai l’impression d’avoir la tête sous l’eau et ce cri, cet hurlement qui me résonne dans la tête… J’ouvre les yeux dans coup, la lumière m’aveugle mais j’ai les yeux trop gonflés pour comprendre ce qu’il se passe réellement. Je ne suis plus dans cette pièce détestée, je ne suis plus en train de regarder Ash baiser cette fille, je ne suis plus non plus cette fille amoureuse qui se donne à celui qu’elle désire plus que tout au monde. Non, à présent je ne suis plus que cette coquille vide, qui se réveille dans son lit, les joues baignaient de larmes, après un nouveau cauchemar. Ce n’est que routine. Je grogne en regardant l’heure : 14h45. Je ne suis pourtant pas rentrée si tard du boulot hier soir – ce matin. Mais je suis si fatiguée que j’ai l’impression de ne pas avoir dormi depuis dix jours. Sushi, mon chat, est vautré à côté de moi. Ce n’était pas comme si je venais de foutre la moitié de mon lit à par terre et que j’avais hurlé comme si on m’avait annoncé qu’on allait m’égorger. A croire que mon chat était habitué. Tout en balançant mes jambes en dehors du lit, je me dis que ma petite sortie de ce soir ne pourrait que me faire du bien.
Une collègue de travail m’avait proposé, deux jours plus tôt, d’aller faire un tour au festival qui commençait ce soir. Lorsqu’elle m’avait proposé ça, j’avais hésité quelques secondes, en me demandant si je serais assez en forme, et si vraiment j’avais envie d’aller m’éclater à un festival… Mais heureusement que j’avais eu le bon sens d’accepter cette invitation. Je n’avais besoin que d’une chose : m’éclater. Surtout après le cauchemar que je venais de faire. Ash me hantait encore tellement. Souvent j’avais cette horrible sensation de ses mains se promenant sur mon corps, de ses lèvres caressant la fine peau de mon cou, de sa voix rauque et sexy qui me chuchotait des choses déplacées au creux de l’oreille, et mon fichu corps réagissait toujours de la même manière. Je me haïssais de l’aimer encore tellement. Mais malheureusement pour moi, je brulais encore d’amour pour cet homme que j’aurais dû détester de tout mon être. Ma haine envers lui n’était pas assez forte pour effacer tout ce que je ressentais. Six mois, six longs mois qu’il était parti après m’avoir trompée. Six mois que je n’avais aucune nouvelles, que je ne savais pas s’il était encore vivant, s’il était parti avec cette pouffiasse. Six mois que je ne savais pas pourquoi il m’avait fait ça … Six mois que j’étais morte. Mais ce soir je décidais de prendre du bon temps surtout que Max n’était pas là non plus.

« Salut blondie ! T’es prête, j’passe dans dix minutes ?! » la voix nasillarde de ma collègue me fit rire, tandis que je finissais de me mettre une touche de rouge à lèvre : « Là tout de suite j’suis encore en tanga, mais j’enfile mon short, et j’suis prête ! » Elle rit à son tour avant de raccrocher pour me laisser terminer de me préparer. Je massais rapidement mon cuir chevelu pour donner un peu de volume à ma tignasse blonde, je m’envoyais un baiser dans le miroir et enfilais rapidement mon (mini) short en jean dégoté exprès pour le festival. Lorsque ma collègue sonna enfin, je finissais de mettre mes bottines – car qui dit festival, dit forcément personnes bourrées qui dansent n’importe comment et donc bousculades et autres désagrément, il fallait donc toujours prévoir une paire de chaussures qui protégeait les pieds. Par chance ce premier festival était sous chapiteau et donc en cas de mauvais temps nous n’avions pas de risques de nous prendre la flotte sur la tronche.

Le monde s’était déjà amassé devant la plus grande scène tandis que nous allions rapidement nous chercher un verre de bière. Le volume de la musique est déjà à son maximum et peu à peu l’atmosphère se fait plus pesante, plus sensuelle. La chaleur monte rapidement, les corps se déhanchent en rythme, les corps se collent, se bousculent, se frottent. Et je ne peux m’empêcher de détacher mon regard du groupe sur scène. Le chanteur dégage une tension sexuelle qui électrise toutes les femmes, je le sais, je le sens, je suis dans le même état que la plupart. Nous nous faufilons rapidement au milieu de la foule, nous nous pressons contre les corps en sueur et nous bougeons à notre tour, emportées par la foule, par la puissance de la musique. Les hommes nous tournent autour, l’alcool m’ait déjà monté un peu à la tête et je ris, je danse et je me laisse flotter dans ce moment de béatitude tandis que quelqu’un m’attrape par les hanches avant de coller son bassin au mieux pour onduler avec moi. Et je me prends à l’imaginer, lui en train de me serrer contre son corps. J’en crève de penser à lui. Et je m’en veux. Mais je chasse rapidement cette pensée de mon esprit, IL n’est pas là, il ne reviendra pas…




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Asbjorn Maxwell
Asbjorn Maxwell
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MessageSujet: Re: ASHAZEL - The moon is the only light we see ASHAZEL - The moon is the only light we see EmptyLun 13 Avr - 17:16


The moon is  the only light we see
j'oublie toujours de t'oublier

Beth était dégoutée. Je pense qu'elle avait des raisons. Tandis que je simulais mon sommeil, dos à elle, j'observais son ombre fine se projeter sur le mur tandis qu'elle se rhabillait. Et cette ombre me rappelait la tienne. Ces longs cheveux n'avaient plus de couleur projetés ainsi sur mon mur blanc immaculé, et je pouvais aisément me souvenir des tiens, blonds, tombant en cascade dans ton dos finement tracé des anges. Ces hanches que j'avais serrées avec tant de possessivité. Je la voyais remettre son t-shirt, sans doute frustrée de ne rien avoir fait. Je lui avais donné l'illusion, mais je n'étais arrivé à rien, j'avais donc prétexté un besoin urgent, puis revenant des toilettes, je m'étais effondré sur mon lit, simulant un coup de pompe soudain tandis que la jeune femme me regardais avec des yeux éberlués m'endormir alors que je lui avais promis une nuit de folie. Je n'y arrivais plus. Depuis que j'étais rentré en ville, je n'y arrivais plus. Ton image se dessinait partout, ta voix résonnait entre les murs, ton âme emprisonnait la ville, et se répercutait à chaque recoin de celle-ci. Les souvenirs. Trop de souvenir. Beth tourna la tête et je pus apercevoir son profil, et mes yeux transformaient cette image jusqu'à ce que ce soit le tien qui m'apparaisse. J'eus l'illusion que tu étais là, cela me réconforta, je fermais les paupières et m'endormis tandis que Beth quittait l'appartement en claquant la porte.


Cela faisait 6 mois maintenant, 6 mois que j'avais du quitter la ville sans en informer personne, traqué par des hommes qui n'avaient rien de gentil. Je n'ai pas pu lui dire au revoir. Je me disais sans doute que le destin avait peut-être bien fait les choses, car la demander en mariage juste avant d'avoir plein de problèmes au cul, cela n'aurait pas été la meilleure chose, moi qui voulais par-dessus tout améliorer sa vie. Pourtant, je ne comprenais toujours pas la folie qui m'avait prise ce soir-là, je n'osais imaginer le coeur brisé d'Hazel, son regard éteint, la souffrance qu'elle avait du éprouver. Chaque matin était insupportable, car constatant que le lit était vide, je me rappelais à quel point j'avais tout brisé. Et tous les soirs étaient une souffrance, car si j'arrivais à trouver le sommeil, mon esprit m'infligeait les pires tortures pour l'acte que j'avais pu commettre. Et le diable en moi dansait tandis que la mise à mort de notre amour était déclaré. Et ton corps disparaissait dans de terribles flammes qui consumaient tout mon corps. Je me réveillais en transe et ouvrait grand les fenêtres, tandis que mon corps nu se secouait de tremblements.
C'était toujours la même chose. Toujours les mêmes images.
Je tentais avec peine de recréer l'homme qu'elle avait aimé, si bien que j'avais profité de mon absence pour faire une cure de désintox, j'avais suivi tout le processus avec la rage de celui qui a vu le pire avant de vouloir s'en sortir. Tandis que les crises de manque labouraient mon corps, la seule image d'Hazel plânait dans mon esprit. Maintenant j'étais clean, je l'espérais, et j'aspirais à ce grands projets. Dans mes plus grands rêves, Hazel me reprenait, m'aimait, me pardonnait. Je savais que le trajet serait long. Mais j'étais près à attendre le temps qu'il faudrait.

Avant tout, j'essayais de faire en sorte que ma vie à Memphis retrouve la stabilité nécessaire à une relation sérieuse. Je voulais ne plus rien avoir à me reprocher pour accueillir au mieux nos retrouvailles. Cela faisait à peine deux semaines, et je mourrais d'envie de débarquer chez elle à l'improviste, même si cette idée me terrorisait également. Regardez-moi, Asbjorn Maxwell, réputé pour n'avoir peur de rien, et simplement trop flippé à l'idée qu'elle ne veuille plus jamais de moi. C'était impensable, Hazel avait été créée pour mes bras, et j'étais près à le prouver.

Mais ce n'était pas pour aujourd'hui, j'avais retrouvé un vieux pote qui m'avait trouvé le filon pour mon appartement actuel, je lui avais dit que je lui revaudrais ça, et il m'avait juste demandé de l'accompagner au festival qui se déroulait à Memphis dans pas si longtemps. J'avais accepté même si l'idée ne m'enchantait pas plus que cela. Je savais que sa seule idée était de se taper des filles en masse, et de profiter de substances qui ne me disaient rien suite à mon vécu. Mais pourtant j'étais là, mon verre de bière à la main, observant la foule devant la scène principale, tandis que mon pote faisait son chaud à côté de moi, pressé d'aller se mêler à la foule compact qui commençait à ressembler à une gigantesque partouze. Cette idée m'aurait affolée quelques années plus tôt, j'aurais été près à profiter de la situation. Puis il y avait eu Hazel. Et puis, maintenant, j'étais sous mon propre contrôle, et pas sous celle d'une drogue quelconque qui aurait exacerbé mes sens.

Je terminais ma bière d'un coup pour suivre mon pote qui ne tenait plus, nous nous intégrâmes à la foule. L'ambiance était électrique, les gens ne formaient plus qu'une masse compacte, se frôlant, se touchant, s'aimant le temps d'un soir. Je dansais légèrement, tentant de m'intégrer au mieux, respirant les parfums enivrants de femmes qui se collaient à moi, touchant mon torse, frôlant mes fesses discrètement, la musique était lourde et chaude, je me laissais entraîner, et plus nous approchions de la scène, plus l'ambiance était palpable, je pouvais mettre une odeur sur les sons, un goût sur l'oxygène.
Et tandis que mes sens se développaient, je dansais à présent dans l'ambiance, m'y intégrant avec plus de facilité que je ne l'aurais cru. Je cherchais une nouvelle « Beth », une qui me donnerait un bout d'Hazel, lorsque je vis cette chevelure chatoyante dansant dans la foule, ces jambes si fines. Je m'approchais de la silhouette, dégageant du même coup un mec qui avait la même proie et je me glissais contre le dos de la blonde que je devinais belle, ou que j'imaginais Hazel, tout simplement. Même sa façon de bouger me la rappelait, et son parfum m'électrisait, je glissais mes mains sur ses hanches et m'enivrait de cette odeur intense, subtile, de son parfum. Elle glissait parfaitement entre mes bras, si bien que je me plongeais dans l'illusion jusqu'au bout, savourant l'instant, je me faisais la musique personnifiée, mouvant contre la jolie blonde en rythme sur la musique.

Lorsqu'elle se retourna finalement, un choc électrique me traversa tout le corps lorsque j'aperçus son visage, j'eus un instant de doute, constatant que Hazel était en fait bel et bien là. J'eus l'impression que c'était encore mon esprit qui me faisait des tours, mais non, cette fois il ne s'agissait pas d'une simple ombre sur un mur, d'une illusion dans la nuit, Hazel était physiquement là, contre moi, et l'instant s'arrêta un court moment, dans l'infini des gens qui dansaient sur le rythme de la musique qui, électrique, envahissait l'air et ne formait plus qu'une bouillie compacte dans mes oreilles. Un bourdonnement lourd au fond des oreilles. Je restais interdit, j'avais rêvé cet instant mille fois dans ma tête, et maintenant qu'il était arrivé... Je ne savais plus que faire face à elle. J'attendais que le choc passe également pour elle et que sa réaction se fasse ressentir, d'un instant à l'autre.
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Hazel Bridgestone
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MessageSujet: Re: ASHAZEL - The moon is the only light we see ASHAZEL - The moon is the only light we see EmptyLun 13 Avr - 21:13

The moon is the only light we see
“It's so hard to forget pain, but it's even harder to remember sweetness. We have no scar to show for happiness. We learn so little from peace.”

Mon corps ondule, comme mue par une force extérieure et tout ce que je sais c’est que je ne contrôle plus rien, je me laisse bercer par cette transe bienvenue. Mon corps vibre de toute la tension qui règne sous ce chapiteau. Nous sommes tous dans le même état, nous avons tous l’air de ne pas avoir la tête sur les épaules mais nous nous en fichons. C’est comme si le groupe sur scène, le chanteur torse nu qui agrippe le micro envoyait des salves d’endorphine sur la foule. Et nous ne réclamons que ça, pouvoir nous perdre dans le néant, oublier nos vies, nos douleurs, nos amours fugaces… Alors nous bougeons, tel un seul homme, remuant les uns contre les autres et je me surprends à onduler avec eux. Je me transforme en cette fille qui veut tout oublier, oublier son nom, ce qu’elle a vécu, qui veut oublier jusqu’à son corps. La bière m’avait fait du bien pour commencer cette soirée, mais nous étions rapidement passées à plus fort avec ma collègue, nous avions rapidement enchainé avec des shots de tequila, puis nous nous étions fait offrir encore une ou deux tournées avant d’aller nous mêler à la foule dense pour frotter nos corps animés par une nouvelle force. Impossible de me reconnaitre. Là, au milieu de tous ces gens, de tous ces corps qui hurlaient « prend moi sur le champs ». Et mon corps réagissait en retour, hurlant lui aussi son besoin d’être caressé, d’être de nouveau aimé, ne serait-ce que pour une seule nuit. Pourtant trois jours plutôt je me serais frappé la tête contre un mur jusqu’à oublier l’idée d’aller à ce festival. Festival auquel j’aurais dû aller avec Ash. Mais j’étais là, je m’autorisais enfin à ressentir de nouveau, à lâcher prise, à accepter qu’il avait disparu, qu’il s’était envolé comme si tout ce qu’il avait été pour moi n’avait été qu’un foutu rêve. Depuis son départ c’était la première fois que je remettais les pieds dans un festival – moi qui adorais pourtant ça.

Des mains, possessives, agrippèrent violemment mes anches et je me prenais à imaginer Ash se glisser derrière moi, serrant son corps contre le mien, à glisser un bras contre mon ventre pour se coller un peu plus à moi encore. Alors je me laissais aller contre ce corps masculin et les papillons voletèrent au creux de mon dos, son souffle chaud caressant ma joue. Mon corps ne put que réagir à cette attaque masculine, au désir incandescent de plaire à nouveau. Alors j’adaptais mon rythme à celui de la musique, devenant plus lent et sensuel. Je passais mes mains le long de ses hanches puis saisis son bassin pour le maintenir collé contre moi, tout en descendant doucement entre ses jambes, frottant mon fessier contre sa braguette. Je ne contrôlais plus rien, je me laissais simplement porter par mon l’énergie de la foule, par mes sens tenus en éveil, par cette douce extase qui se propageait en moi en vagues lancinantes. La passion s’insinuait en moi comme le plus puissant, le plus mortel des venins, engourdissant mon cerveau, m’empêchant de réfléchir correctement. Pourtant mon âme me hurlait de ne pas succomber à la tentation, que mon corps n’appartenait qu’à un seul homme mais mon corps lui n’était certainement pas de son avis. Mais je ne suis plus qu’une enveloppe vide abritant un esprit en miettes. Ce corps n’appartient à plus personne mis à part moi. « De toute façon tu es parti … » Les mots sortent tout seuls, mais je sais que personne ne m’a entendu, la musique est bien trop forte, le délire bien trop puissant.

Son visage me hante, son odeur s’insinuent par les pores de ma peau, me font suffoquer mais je sais que tout ça n’est pas réel. Je dois m’en convaincre, oublier qui il est, oublier que je crève d’amour pour cet homme qui n’est plus là. Il faut que mon corps passe lui aussi à autre chose, il faut qu’il réagisse aux autres caresses, aux autres mains, aux autres soupirs. Je me retourne alors vivement afin de voir qui est l’homme qui danse avec moi de cette façon si provocante… Néant. Vide.

Ce n’est que lorsque mes veines pulsent dans ma tête que je me rends compte que j’ai cessé de respirer. Puis un battement, un second, et mon cœur se remet à battre normalement. Mais je sais que ça ne va pas durer longtemps, soudain mon cœur prend un rythme effréné et je suffoque, si fort que j’ai l’impression que des mains enserrent mon cou pour m’étouffer. Je repousse cet homme violemment, je m’écarte de lui, je fuis la douleur. Rien de tout ça n’est vrai, je le sais. Il ne peut pas être là en train de danser avec moi. L’alcool est bien trop violent, et je me mets à halluciner, j’ai besoin d’air frais. Je fais volte-face et cherche la sortie sans même en regard derrière moi, sans même prévenir ma collègue – de toute façon la dernière fois que je l’ai vue elle était trop occupée à essayer de respirer avec la langue inconnue qui lui envahissait la bouche.

L’air est frais et revigorant sur mon visage et mon corps en sueur. La tête me tourne comme si j’étais sur un tourniquet et que je gardais les yeux ouverts, voyant défiler à toute vitesse le monde autour de moi. J’ai la foutue impression que le sol ressemble à un gros pudding, qu’il flotte sous mes pieds et m’empêche d’être stable. Et tous ces rires autour de moi, qui résonnent dans ma tête, comme si j’avais le son en mono, comme si je n’étais pas réellement dans mon corps. Loin de toute cette réalité. « Putain, t’l’vois d’partout main’nant ma vieille, ça va pas l’faire… » je me dis à moi-même en faisant encore quelques pas en dehors du chapiteau. Si j’ai ingurgité trop d’alcool pour me faire halluciner, il faut que ça sorte avant que je me retrouve à poil dans un endroit inconnu avec des personnes trop inconnues. Rapidement je trouve un coin sombre, un peu caché de la vue de tous, je me penche en avant, une main contre le mur et l’autre qui retient mes cheveux d’un côté. Des soubresauts secouent mon corps, mais rien ne sort, même après quelques secondes. Il faut que je me redresse. Ça va mieux, du moins je crois. Je suis pourtant si bien. Pourquoi faut-il toujours qu’il vienne me hanter dans les meilleurs moments ? Comme s’il m’était impossible de vivre sans cet homme ? Comme si toute mon existence tournait autour de lui – et dieu seul sait comme ma vie était régie par cet homme et comme j’aurais voulu que mon monde ne tourne qu’autour de cet être superbe.

Les gens qui passent à côté de moi me sourient, rient, certains m’accostent mais je ne réponds pas, me contentant simplement de rire à leurs blagues scabreuses que je ne cherche même pas à comprendre. Nous sommes dans le même état, complètement saouls et dopés à l’endorphine. Je croise un mec qui ne semble plus savoir quoi faire de son verre, lui arrache des mains avant de boire de longues gorgées. Ça va mieux maintenant. Je n’ai qu’halluciné, je le sais. Ash n’est pas là …




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MessageSujet: Re: ASHAZEL - The moon is the only light we see ASHAZEL - The moon is the only light we see EmptyMer 15 Avr - 17:58


The moon is  the only light we see
j'oublie toujours de t'oublier

Ce genre d'endroit m'a toujours fasciné. Je suis un homme de festival plus que de boites de nuit où se côtoient trop de riches imbéciles qui ne savent que faire de leur argent. En festival, on voit de tout. Et souvent dans cet amas de corps qui s'emmêlent, beaucoup son là pour vivre. Vivre plus qu'ils ne vivent à l'extérieur, si pas plus, au moins mieux. Car le temps d'un concert, hurlant à tout va, sautant ou s’entremêlant au reste de la foule, on a enfin le droit d'oublier. Oublier toutes ces merdes qui nous entourent, la factures à payer, les copines qui nous ont largués, la maladie qu'on nous a détecté, le ciel qui s'effondre et ici plus rien n'a d'importance. Tu ne sais pas qui tu as en face de toi, et il ne le sait pas non plus. Et dans cette foule anonyme, tu peux juste, enfin, être toi-même, t'abandonner, t'abandonner corps et âme et juste... Vivre, oui. C'est ça.
Au-delà de la séduction, l'instant est magique, parce qu'imaginant Hazel, j'oublie que j'ai précipité notre chute, qu'elle n'est plus à moi, que le ciel s'est arrêté de briller, que ma vie est fichue. Pendant ce court instant, je respire une odeur qui est elle, je vis un instant qui est nous. Et tandis qu'elle se frotte avec tant de sensualité contre moi que l'excitation monte. Cette femme sans visage me donne l'impression qu'elle possède le tien, et pendant un instant, je suis enfin complet.

Hazel a imprégné mon âme jusqu'aux tréfonds les plus sombres, et je ne peux plus vivre de la même manière sans elle. Je m'en rends compte chaque jour un peu plus. C'est pour ça que la surprise est étrange quand ce corps se retourne. J'ai tellement rêvé son visage que je pourrais croire à une hallucination si je n'avais pas bu qu'un seul verre depuis mon arrivée. J'avais craint qu'elle se retourne pour constater avec une nouvelle déception que Hazel n'était pas là, que Hazel n'était plus à moi, et que je me créais des instants de proximité factice avec son ombre trop grande planant au-dessus de moi.
Mais son visage était dessiné là, et dans ses yeux le même désespoir perdu. Je fus pris de l'envie folle de la reprendre contre moi, d'éterniser la surprise, de maintenir l'illusion une seconde encore. Je voulais que nous ne soyons plus que deux réels inconnus, que je recommence tout depuis le début, de la manière dont j'aurais du mener les choses. Et pendant l'espace d'une seconde, je me surpris à penser à elle, à moi, moi qui aurait été mieux, moi qui l'aurait demandée en mariage, aurait dénoncé les salopards à mon cul, moi qui l'épousait, moi qui l'aimait, moi qui lui faisait un enfant, moi qui la rendait heureuse pour toujours, moi qui l'aimait jusqu'à la dernière minute de nos vies s'éteignant ensemble très vieux et très heureux. Je revis tout ce que j'avais gâché, et ce fut un coup de poignard de trop. Hazel me repoussa et s'enfuit dans la foule. Tandis que la décharge dans mon cerveau se réitérait, mes oreilles entendirent à nouveau et la musique m'agressa alors que toute la scène s'était pour moi réalisée dans le silence le plus absolu.
Alors ma voix revient, je crie :«  Ha.... Hazel, non... Attends ! ... Hazel ! » Mais ma voix se noie dans l'univers miniature de cet espace restreint. Les gens sont toujours fou, les gens sont chauds. Je tente de suivre Hazel désespérément à travers la foule, ne cherchant pas à en informer mon pote. Il n'a plus d'importance, plus rien n'a d'importance. Je regarde autour de moi, je surprend plusieurs blondes qui ne sont pas toi, et je sors finalement de la foule compacte, respirant un grand coup, cherchant autour de moi.

Je fais le tour du chapiteau, me mettant parfois sur la pointe des pieds pour voir plus loin. Puis après deux ou trois minutes, je crois enfin l'apercevoir dans un coin reculé, elle vient de prendre un verre à un inconnu et d'avaler son contenu avec énergie. La voir me déchire le coeur. J'approche jusqu'à être sur de sa présence devant moi. Je ne veux plus qu'elle s'enfuie, alors j'avance un maximum avant de lui parler.«  Hazel... » Je passe ma main dans ma nuque d'un air mal à l'aise. Je me souviens du jour où je m'étais excusé pour cette grosse boulette le jour de notre première conversation réelle. Je l'avais approchée de la même manière, et j'avais déballé un amas de trucs sans queue ni tête, m'excusant d'un ton bourru, je voulais pas te blesser, machin, je voulais pas te faire pleurer, j'me sens mal, je peux pas comprendre ta situation, mais j'voulais m'excuser, et en fait, je ne te le dis pas, mais tu me hantes depuis, sois à moi, ou possède moi, je m'en fous. Je te veux. Et tu le sais pas. Tu ne le sauras pas avant longtemps. Mais dans ma tête y a que toi. J'te veux, putain, Hazel, et c'est plus que du sexe. Mais non, ta gueule, tu lui diras pas. Pas assez. Pas assez bien. Et maintenant, oui ben maintenant, t'es là, tu l'as trompée, tu l'as brisée et tes discours maladroits, ça fonctionnera pas. Tes excuses bancales, ton air de chien battu... Non. T'as pas le droit de faire ça. Alors tu fais quoi, vieux con ? «  Je pensais pas te voir ici. J'voulais pas... Gâcher ton festival, enfin... » Gâcher ça aussi. Ferme ta gueule, tu devrais juste ferme ta gueule. Tu sais faire ça ? Te la fermer juste une minute.

Je voulais baisser la tête et/ou détourner le regard mais ce n'était pas possible. J'avais l'impression que si je détournais les yeux, Hazel se transformerait en poussière. Alors mes yeux fixaient les siens et je me noyais secrètement dans son visage qui m'avait tant manqué. J'avais envie de me mettre à genoux, de la supplier de me pardonner mais je savais que c'était le dernier de mes droits, et que quoique je ferais, tout serait long et compliqué. Mais j'étais revenu dans cet unique but : la retrouver. J'avais mal géré la chose, elle allait sans aucun doute se dire qu'elle ne me manquait pas tant que ça, puisque j'étais prêt à me frotter comme ça contre une inconnue sans aucun scrupule.
Je réalisais que ma course pour la retrouver m'avait essoufflé plus que je l'imaginais. Mon esprit quant à lui, brûlait. J'entendais vaguement les gens crier sous le chapiteau, j'enviais leur condition un instant, parce que pour moi l'illusion était belle et bien brisée. Et maintenant j'étais face à la réalité, et la réalité n'était pas belle à voir : Hazel était là, et Hazel ne m'appartenait plus. J'étais un monstre sanguinaire. J'étais l'éventreur de ses rêves. Et elle, elle était là, aussi belle que toujours. Encore plus belle dans sa souffrance. Je le constatais avec déplaisir. Je voulais saisir son visage, le toucher, et me rappeler la douceur de sa peau, et de ses baisers. Je pensais mourir de ne pas la voir, je mourais à présent vraiment de la voir sans pouvoir l'aimer. L'aimer comme je l'avais toujours fait, comme je voulais le faire pour le restant de ma vie. En fin de compte, j'étais toujours cet adolescent de 16 ans, un peu looser, incapable de gérer la moindre situation. L'amour ne m'avait pas suffit à devenir un homme. Je ne me souvenais pas de cette femme qui avait été l'objet de cet éclatement de rêves trop beau. Mais elle ignorait sans doute l'importance qu'elle avait eu sur nos vies.
A présent, désespérément, je cherchais à tâtons les éclats de nos vies, me berçant de l'illusion de tout pouvoir réparer.
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MessageSujet: Re: ASHAZEL - The moon is the only light we see ASHAZEL - The moon is the only light we see EmptyMer 15 Avr - 22:01

The moon is the only light we see
“It's so hard to forget pain, but it's even harder to remember sweetness. We have no scar to show for happiness. We learn so little from peace.”

J’ai le cœur au bord des lèvres, le cerveau en mode « boggage » et le feu brule en moi. Je suis là, saoule, seule et sourde de toute l’agitation qu’il y a autour de moi. Tout ce que je vois c’est cet homme aux traits si particulier s’avancer doucement vers moi, comme si j’étais la biche apeurée et lui le félin, comme s’il avait peur que je m’enfuis de nouveau. Car je sais, à présent, que je n’hallucine pas et la douleur revient, plus vive, plus puissante. Elle se propage dans mon corps, m’engourdit les membres, m’empêche de faire le moindre bruit. La morsure de la douleur semble fatale, mon corps semble me dire que je me relèverais malgré tout, mais mon âme, elle n’est pas d’accord. Ce n’était donc pas les effets de l’alcool, mon esprit merdique ne me jouait pas un mauvais tour. Tout ceci, dans la salle de concert, cette « vision » n’en était finalement pas une. Et Dieu seul savait comme j’aurais aimé. Mais non, je suis là, dans mon coin sombre, les bras le long du corps, recroquevillée sur moi-même pour empêcher la mort, la souffrance s’insinuer en moi. Pourtant je sens mes entrailles qui palpitent, j’ai l’impression de revivre le jour où la vie qui grandissait en moi a décidé de me laisser, de me laisser affronter mon funeste destin. Ma vision se brouille et j’avale une nouvelle gorgée de boisson tandis que la motricité me revient dans les bras. L’alcool m’anesthésie la gorge, m’engourdit un peu plus le cerveau tandis que l’homme que j’ai tant aimé – que j’aime encore tellement – se poste devant moi. Mes yeux s’embuent un peu plus. « Hazel... » Cette voix, sa résonne dans mes oreilles, malgré le bruit environnant, je n’entends que lui. Mon prénom dans sa bouche. Mais tout se brouille, tout se mélange. Rapidement le doux son de sa voix devient un bourdonnement incessant et violent dans mes tympans. Je plaque mes mains sur mes oreilles en fermant les yeux si fort que je vois des étoiles danser dans le noir. J’ai cette réaction enfantine d’auto protection, j’en ai besoin. Je dois me protéger de tout ce qui peut m’anéantir. Et il n’y a qu’une seule chose, une seule personne capable de me piétiner comme personne : Ash. Une larme roule sur ma joue brulante tandis que le bourdonnement s’apaise. C’est l’alcool. L’adrénaline. L’angoisse. La douleur. C’est un cocktail explosif qui panse mes blessures le temps d’un instant. J’ai l’impression que je peux me redresser et affronter son regard, j’ai la sensation que je serais assez forte pour planter mon regard dans le sien, pour lui faire face fièrement sans m’effondrer. Mais je sais que c’est faux. La seule chose qui me fait croire ça c’est l’alcool, encore une fois. « Je pensais pas te voir ici. J'voulais pas... Gâcher ton festival, enfin... » mon cœur rate un battement. Je distingue ses lèvres – ces lèvres qui m’ont tellement manqué, ces lèvres qui m’embrassaient … - qui remuent mais je ne comprends pas ce qu’il dit. J’ai l’esprit trop embrumé. Je suis bien trop loin de tout ça. L’état dans lequel je suis m’est incompréhensible. Je suis incapable de savoir ce que je fais. Seule la douleur persiste par-dessus tout ça.

Un frisson me parcourt l’échine, je me sens raidir, ses yeux me scrutent, ces yeux malheureux, ceux yeux que je chérissais tant. Ces yeux qui, passé un temps, me regardaient amoureusement… Je suis électrifiée devant cet homme. Sa puissance m’atteint de nouveau. La violence de notre amour me trouble, me révulse. Je ne veux pas ressentir ça. C’est trop douloureux. Tout ce que je voudrais à ce moment c’est être anesthésiée pour de bon. Je voudrais être cette coquille vide que je représente, je voudrais l’être pour de vrai. Pourtant à peine est-il de retour, que mes sentiments, ma capacité à éprouver des choses fait son retour. Je m’en veux tellement. Je me hais autant que je le hais lui. Je hais la passion qui nous consume. Je hais mon amour pour lui.

Noir, blanc, gris, amour, haine, passion, douleur et joie extrême. Tout se bouscule en moi. Je ne réfléchis plus, je laisse mon corps parler à ma place. Et soudain, en quelques secondes je suis sur lui, contre lui. Je le plaque violemment contre le mur. Sa chaleur me pénètre comme des millions d’aiguilles et j’en tremble. Mon corps est secoué de spasmes si puissants que ma vue n’est plus nette tandis que j’enfouis mon nez au creux de son cou. Et j’inspire. J’inspire jusqu’à ce que la tête m’en tourne, jusqu’à ce que mes poumons soient emplis de son odeur aphrodisiaque. Je ne maitrise plus rien. Mes mouvements sont saccadés. Mon esprit est en pilote automatique. Je ne discerne même plus le rêve de la réalité. Sa fuite m’a tellement changé, m’a tellement abattue… Mes lèvres rencontrent enfin les siennes et elles ont toujours le même goût. Je pousse un gémissement de douleur ? De plaisir ? Certainement un mélange des deux. Mes mains parcourent son corps parfaitement sculpté, trouvent enfin le bas de son tee-shirt pour le remonter. Sa peau est douce, irradie et je deviens dingue. J’exerce un peu plus de pression contre son corps, je me colle à lui, comme si tout ce que je voulais c’était entrer dans son corps, prendre possession de lui. Tout ce que je souhaite c’est lui. La flamme se ravive quelque part dans mon corps. J’ai cette foutue impression de redevenir enfin un être vivant. Pourquoi ? Pourquoi faut-il que mon existence tourne autour de cet homme ?

Mais ce que je fais me détruit encore plus. Il n’est plus à moi. Il ne m’aime plus. Il m’a quitté. M’a abandonnée et je suis morte des milliers de fois loin de lui. La douleur dans mes entrailles se réveillent au souvenir de ce jour où j’ai faillis mourir, ce jour où ce que nous avions créé tous les deux a décidé de m’abandonner à son tour. Je fais un bon en arrière, une main sur la bouche, l’autre sur mon ventre. Les larmes roulent sur mon visage et je ne fais rien pour les retenir. J’en suis incapable. Non, je suis pas la femme forte que je croyais. Je ne suis que faiblesse et désespoir. « Asbjorn … » Je me détourne. Je dois partir, loin, loin de lui. Je dois me protéger. Tout ceci ne peut que me faire plus de mal. Les images de cette tragique soirée me reviennent en tête, je le revois en train de baiser cette nana et j’en ai un haut le cœur. Il m’a trompée. Il m’a tuée.


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Asbjorn Maxwell
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MessageSujet: Re: ASHAZEL - The moon is the only light we see ASHAZEL - The moon is the only light we see EmptyJeu 16 Avr - 13:32


The moon is  the only light we see
j'oublie toujours de t'oublier

Je voudrais être ivre. Je voudrais être saoul pour ne plus réfléchir, agir, l'atteindre, la retenir, sans scrupule, avec une excuse. Mais l'alcool n'est plus une excuse. Elle ne l'a jamais été d'ailleurs, comme si l'alcool pouvait m'excuser de lui avoir lacéré le coeur en mille morceaux. Comme si il y avait une seule justification au monde pour l'acte horrible que j'ai commis. Mais je n'ai plus peur. En fait, quand je vois ce visage au regard brisé, quand je la vois serrer si fort ses mains sur ses oreilles pour ne plus m'entendre, une vague me traverse et je me rappelle. Je me rappelle pourquoi je suis là. Je suis là pour elle. Je n'ai pas le droit de douter, d'avoir peur qu'elle me repousse, parce que moi je sais. Je sais qu'elle ne peut aimer que moi, et que moi je n'aimerais à jamais qu'elle seule. Je ne savais pas comment l'expliquer à Max à l'époque. Il ne comprenait pas toujours. Il ne comprendrait pas. Seuls Hazel et moi pouvons comprendre. Et c'est pourquoi son regard me détruit. Parce que je sais les nuits qu'elle a du passer à tenter de se convaincre qu'elle me haïssait, je sais qu'elle rêve en secret de m'oublier, et de pouvoir laisser cette part d'elle loin derrière. Je sais qu'elle a tout tenté. Je sais qu'elle a voulu se bloquer le coeur et l'âme pour ne plus être qu'une carapace sans sentiment. Je le sais. Je le sais parce que je suis celui qui a su le voir. Avec le décès de ses parents, elle s'était forgée cette armure. Que j'avais su percer. Et elle m'avait haï pour ça. Je sais. Mais je sais aussi que pour ça elle ne pourra jamais m'oublier, elle ne pourra jamais oublier cet amour qui continue encore aujourd'hui de nous consumer. Et dans sa petite tête blonde, elle tente désespérément de se dire qu'elle a tout inventé, que notre amour n'était pas si fort, que je lui ai menti, mais non. L'électricité est toujours là. Et le sera toujours.

Et ses gestes le confirment.

Hazel se jette littéralement dans mes bras, me plaquant contre le mur. Je lâche un faible grognement de surprise. Une chaleur violente me parcoure littéralement le corps et j'entoure son corps si frêle de mes bras. J'ai la sensation qu'elle a maigri. Cette idée me noue l'estomac. Pourtant son petit corps se fond parfaitement contre le mien et je me sens enfin revivre, l'espace d'un court instant. C'est comme si j'avais oublié de respirer depuis 6 mois et qu'aujourd'hui l'oxygène me revenait. Cet oxygène me brûle mais sa sensation est douce autant que douloureuse. J'enfouis mon nez dans ses cheveux blonds alors qu'elle même se laisse porter par mon odeur, tout se brouille, plus rien n'existe. Je la sens trembler alors je la serre. Je la serre dans mes bras. Et j'ai du mal à réaliser ce miracle.
Ses lèvres rejoignent alors les miennes, et je sens tout le désespoir de ce geste. Sa bouche m'avait tant manquée. Pourtant son goût d'alcool me fait réaliser à quel point elle est vulnérable, à quel point elle se détestera d'avoir fait ça demain, à quel point ce n'était pas du tout le moment pour moi de débarquer dans sa vie, alors qu'elle ne contrôle plus ses gestes et ne peux plus mettre de frein à ses envies. Pourtant je suis ce connard cruel qui ne peut résister à en profiter. J'embrasse ses lèvres avec chaleur, la pressant contre moi alors que des milliers de fourmis traversent mon corps. Tu m'électrises.

Et je désespères que ta conscience ne revienne que trop vite.

Tu me repousses, reculant, et je reste plaqué là, contre ce mur, te fixant alors que toi tu te repasses tous ces moments où tu aurais voulu me voir brûler par les flammes de l'enfer . Je comprends, j'ai eu les même envies que toi. Je me maudis de ne pas avoir su profiter de ce que j'avais obtenu. Car c'était la seule chose dont j'avais besoin. T'avoir à moi. « Asbjorn... » Sa voix provoque une nouvelle décharge, j'attrape son poignet, la retourne pour la plaquer à mon tour contre le mur, je deviens fou, je n'ai plus envie de réfléchir, je n'ai plus envie d'être discipliné, sage, irréprochable. Je rêvais d'être ivre, je suis à nouveau ivre de toi.
J'enfouis mon visage dans son coup, alors que mes mains saisissent les siennes et les plaquent sur le mur, entre nos doigts liés, nos visages si proches, je suis prêt à contrôler toutes tes tentatives de fuite. «  Hazel... Putain... Tu m'as manqué... » J'embrasse son cou que je respire avec l'avidité d'un drogué en manque. Je le sais, j'en ai été un. Je remonte le long de sa mâchoire, frôlant sa peau douce de mes lèvres. Je ne veux pas lui faire de mal, ce n'est pas mon intention, d'ailleurs je la maintiens suffisamment mais pas assez pour la faire souffrir. Du moins physiquement.
Je sais que je n'ai pas le droit de revenir et de faire ça. Mais je suis égoïste. Je n'arrive plus à penser, je n'arrive plus à respirer, je n'arrive plus à vivre sans ça. Sans te toucher, sans te sentir, sans t'aimer.

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MessageSujet: Re: ASHAZEL - The moon is the only light we see ASHAZEL - The moon is the only light we see EmptyJeu 16 Avr - 15:45

The moon is the only light we see
“It's so hard to forget pain, but it's even harder to remember sweetness. We have no scar to show for happiness. We learn so little from peace.”

Il est là, face à moi. Je le regarde mais mes yeux vitreux ne voient pas ce que je voudrais. Je voudrais me rendre compte qu'il n'est pas l'homme parfait que j'adulais, qu'il n'est pas cet homme aimant et protecteur, qu'il n'est pas mon dieu. Pourtant encore une fois je ne vois que ça, que lui. Tout autour de moi s'efface pour ne laisser place qu'à lui. Il rend le monde fade autour de lui. Tout me semble sans couleur lorsque je le vois lui. Il rayonne. Tout simplement car il est le centre de mon univers. Il est mon soleil et je suis toutes ces particules, ces planètes qui tournent autour de lui.Et je sais que je devrais le trouver aussi fade que tout le reste, que je devrais le haïr à ne même plus me rendre compte de sa présence. Mais c'est impossible. Je me force, je me force tellement fort mais tout ce qu'il se passe est qu'il brille encore plus. Il est le soleil de ma vie qui éclipse l'existence des autres. Je ne veux que lui, je ne veux voir que lui… Si seulement, si seulement je pouvais l'oublier, si seulement je pouvais arrêter de souffrir à cause de mon amour inconditionnel pour cet être infernal. Qu'on me frappe la tête contre un mur, qu'on me l'explose avec n'importe quel objet,, du moment que je ne puisse même plus penser, plus réfléchir, plus rêver.

L'amour est quelque chose d'incontrôlé, un sentiment qui te prend aux tripes, qui te retourne, te plaque au sol, te rend malade, nerveux, fou de joie. Mais ça c'est l'Amour, avec un grand « A ». Les amourettes de passage ne te donne pas l'impression d'être invincible. Ces histoires là ne te rende pas plus fort, elles te font juste te sentir un peu moins seul. Mais l'amour, le vrai, lui te prend à bras le corps. Il t'emmène dans des contrées lointaines, il te transforme à jamais. Et Ash m'a transformée à jamais. Mon amour pour, son amour pour moi m'ont appris tant de choses et je ne regrette rien. Non je ferais jamais comme si notre histoire ne comptait que pour du beurre, comme si je n'avais jamais rien ressenti pour lui car ça serait simplement me renier moi même. Je m’emboîte à la perfection contre son corps, il est fait sur mesure pour accueillir mon corps menu et ça me bouleverse. Je ne veux pas me rendre que même après six mois passés loin l'un de l'autre, même après toute cette souffrance subit, il est toujours celui qui m'est destiné. Mais mes lèvres s'en fichent, elles se pressent contre les siennes, elles sont avides de retrouver le goût de sa langue, mon corps est fougueux et je me frotte de nouveau à lui, comme sous le chapiteau. Qu'on me jette au pilori pour succomber encore si facilement à cet être démoniaque. Qu'on me lapide pour me faire comprendre que je ne suis qu'une idiote qui ne comprends rien. Qui ne pense pas à ce qu'elle a vécu ces deux cents derniers jours. Je l'aime tellement que c'en est douloureux. Ca me déchire. Et je ne veux plus l'aimer avec autant de passion, pas après ce qu'il m'a fait, pas après ce que ça a entraîné. Mais j'en suis incapable, je le sais profondément.

Il faut que je parte, loin. Le plus loin possible de cet homme. C'est ce que je décide de faire avec une volonté insoupçonnée, mais je sais que mon subconscient tente de me protéger. Alors je me détourne de lui, je fais quelques pas pour m'éloigner mais non. Il n'en a pas décidé ainsi. Sa main s'enroule autour de mon poignet, son contact me brûle mais je ne tente pas de me dégager, de toute façon je n'en ai pas la force ni le temps. En moins de trois secondes c'est à mon tour de me retrouver collée au mur. Ash me tient fermement les deux mains au dessus de ma tête, ses doigts sont enlacés aux miens. J'ai envie de lui hurler de m'aimer à nouveau. Et je ne sais pas à quoi il joue. Pourquoi me plaque-t-il contre ce mur ? Pourquoi m'embrasse-t-il ? Que fait-il ici surtout ? Il m'a trompée, trahie, laminé le cœur et l'âme puis il est parti sans un mot, sans un regard. Sûrement avec sa pétasse brune. Le souvenir m'arrache un gémissement de douleur. «  Hazel... Putain... Tu m'as manqué... » sa voix résonne dans mes entrailles et je me mets de nouveau à trembler de tout mon être. Je suis prise de spasmes tandis qu'il enfouit son visage au creux de mon cou. Puis enfin la boule que j'ai dans la gorge se dessèrent et les larmes se mettent à couler sur mes joues. Il n'a pas le droit de me dire que je lui ai manqué. Si je lui ai tant manqué, pourquoi est-il parti? Pourquoi m'a t-il abandonné ? Je le hais. Je le déteste. Alors je tente de me libérer tandis que j'entends des gens siffler en passant devant nous, et d'autres hommes dire : [i] « Allez vazy baise là »[/color] Je suffoque. La douleur s'empare de mon corps, de mon coeur. Je suis prise dans un étau et la souffrance s'enroule autour de mon être. Je suis prise au piège, je suis foutue, mais je ne veux pas rendre les armes.  « Tu n'as pas le droit ... » les mots sortent de ma bouche sèche, ma voix est rendue rauque par mes pleures et le mal qui me ronge. J'essaie de me secouer pour qu'il me lâche :  « Je te hais… Asbjorn ! » Je ne l'ai pratiquement jamais appelé Asbjorn, je trouvais ça si impersonnel, comme si j'étais une de ces filles qu'il avait baisé un soir. Comme cette pute brune qu'il avait pris ce soir là, qui avait dû l'appeler par son prénom.  « Lâche moi ! » L'alcool m'aide, sinon je me serais déjà évanouie depuis une éternité.  « Espèce de monstre ... » Lui crachè-je au visage,  « Qui es-tu pour revenir comme ça, pour … pour croire que je ne suis que ta chose… LACHE MOI ! » Un hoquet de souffrance s'échappe de ma bouche. Je tremble si fort que j'en ai des fourmis dans les membres. Les larmes zèbres ma peau, coulent dans mon cou pour finir leur trajectoir entre mes seins. La boule dans ma gorge a cette fois doublé de volume et je suffoque. Je l'aime à en mourir.


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MessageSujet: Re: ASHAZEL - The moon is the only light we see ASHAZEL - The moon is the only light we see EmptyJeu 16 Avr - 17:49


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j'oublie toujours de t'oublier

L'univers n'a plus à exister. Tu es là. Alors oui, ces gens qui commentent, ces gens qui tournent autour, ces gens qui s'inquiètent de voir si tu vas bien, si je ne vais pas te violer. Et bien, ils n'ont plus d'importance. Non. Je ne sens que tes tremblements, je n'entends que ton souffle, ta respiration, ton coeur. Et le reste n'a plus d'importance. Pendant un instant je reste persuadé que nous sommes les seuls à exister. Je repense à ces mots à tourner dans mon lit, à hurler de manque, à enchaîner les terreurs nocturnes, à me raccrocher aux barreaux du lit en tremblant de souffrance. Et ton visage dans mon esprit, et le souvenir de ta voix qui flottait dans la chambre. Je suffoquais. Et maintenant tu es là. Je ne peux attendre, je n'arrive pas à patienter le temps que tu saches, le temps qu'on parle, le temps que tes blessures cicatrisent peut-être. J'en peux plus, je semble calme mais en moi le démon hurle à l'agonie, je le sens sous ma peau, se débattre, souffrir. Parce que tu n'es plus à moi, pas pour l'instant. Je te sens te débattre et je te maintiens. Je le regretterai, je le sais, mais ton attraction est trop forte, Hazel, laisse mon corps se lier au tien à jamais, laisse moi crever dans tes bras. Je ne suis pas fou de toi, c'est pire que ça. Tu as intégré chaque parcelle de mon corps et ton absence liquéfiait mon âme. Chaque journée était une souffrance. Si la tienne a du être tellement pire, tu ignores à quel point j'étais en lambeau.

Et je te sens te tortiller, tenter de t'enfuir, et je me sens comme la peste-même. Je m'enivre de ton parfum mais il commence à sentir le désespoir, la peur, la douleur. Je n'ai jamais voulu te procurer ce genre de sensation, jamais. Pourtant je suis un maux tel que je me suis moi-même détruit.  « Tu n'as pas le droit... » Je sais. Je sais et ça me rend fou, je ne contrôle plus mes mouvements, le démon se déchaîne et à pris possession de moi. Mais en collant doucement ma joue contre la tienne, je sens que tes larmes y ont laissé des sillons salés. Mon coeur manque un battement et les larmes me montent également, même si je ne fais rien. Ne te débats pas, s'il te plait, je t'aime, je sais, je sais. « Je te hais Asbjorn... »  Non. Ce n'est pas vrai, tu le sais bien, tu ne peux pas me dire ça, tu peux pas me briser davantage, je suis déjà un homme à terre depuis que j'ai du partir. Hazel...

Je sais que tu entretiens ta propre haine, tu repenses à tout. A tout ce que je fais, à mon départ non-expliqué, à cette... Mais tu ne penses pas ce que tu dis. Et tu ne peux surtout pas m'appeler comme ça ! Pas Asbjorn, pas toi ! « Lâche-moi ! »  Je resserre l'étreinte sur ses poignets, entre colère et tristesse profonde. Je recule le visage légèrement... « Calme-toi, béb... »  « Espèce de monstre... » Je m'arrête de bouger.  « Qui es-tu pour revenir comme ça, pour … pour croire que je ne suis que ta chose… LACHE MOI ! »  La réaction m'est instantanée. Je te relâche et recule d'un pas : « Non, tu ne peux pas dire ça... »  Je chuchote, comme si c'était à moi que j'en avais, mais non, non, tu ne peux pas. Je souffle profondément, me prends la tête entre les mains comme si une violente migraine venait de me prendre et me retourne. « Non... Non ! »  Je parle, je crie : « Tu sais que c'est faux ! Jamais je t'ai prise pour ma chose... JAMAIS ! » Je mords si fort l'intérieur de ma joue que je sens un goût de fer dans la bouche. Je saigne sans doute. Je serre violemment mes poings dans mes cheveux. « Merde ! Pas ça ! »  Je me retourne vers Hazel, le regard incandescent, et je ressens toute cette violence que j'ai toujours voulu m'infliger pendant ces longs-mois, frappant les murs de ma chambre, hurlant toute ma rage. Mais lorsque mes yeux croisent ton regard remplis de larme, tout se chamboule, s'emmêle, et je me calme un peu.

« Hazel... Je suis désolé... T'as jamais été ma chose... Putain, non, jamais... Tu... » Je serre mon front entre mon pouce et le reste de ma main en inspirant profondément, fermant les yeux fort pour contrôler mes pulsions. « Je te toucherai plus... Promis... Mais... » Je te regarde à nouveau, respirant à nouveau puis j'ajoute : « Laisse-moi juste t'expliquer... Je sais que tu veux pas d'explications, le plus simple aurait été que je parte indéfiniment, mais tu sais que tu peux pas... Qu'on ne peut pas... Bébé... J'veux juste qu'on parle un peu... » Et comment te dire ? J'ai baisé une meuf au hasard puis j'ai du m'barrer parce qu'on voulait ma peau ? Ouais, vraiment ? Je vois ton visage, j'ai envie de passer mes mains dessus pour essuyer tes larmes comme avant, comme les fois où tu repensais à tes parents, à tes souffrances, et que j'étais l'épaule forte à laquelle tu te raccrochais. Mais je ne peux pas, j'ai promis. Je tends légèrement la main vers toi et je m'arrête, parce que je veux. Je veux que tu m'écoutes, je veux que tu saches. Je sais que si je te le dis, tu me détesteras davantage, mais alors je te mets tous mes sentiments dans mon regard, je veux que tu saches que je t'aime.

Oui, je t'aime, comme les matins où tu te réveillais nue à côté de moi, que j'embrassais ta nuque, puis ton cou, puis ton épaule et que tu faisais semblant de dormir encore pour profiter un instant de plus. Je t'aime comme quand tu étais en retard et courrais dans tous les sens pour arriver à temps au travail, les cheveux noués rapidement et ton maquillage à peine terminé, tu faisais demi-tour au dernier moment pour venir planter un dernier baiser au coin de mes lèvres. J'aimais ta façon de laisser traîner tes chaussures sur le sol de mon appartement, oubliant un sweat par ici, une écharpe par là. J'aimais que tu n'aies jamais de pyjama pour venir chez moi, chez nous, et que tu préférais piquer mes chemises trois fois trop grandes pour toi. J'aimais te regarder dans la lumière du jour qui s'éteint, regarder d'un air nostalgique l'extérieur, une tasse de chocolat chaud dans tes mains. J'aimais tes sourires, j'aimais tes regards, j'aimais quand tu te fâchais puis qu'au bout d'une dispute, à une blague débile que j'avais faite, tu avais ce petit coin de lèvres qui se contractait parce que tu te retenais de sourire, puis tu me traitais de con en me lançant un oreiller dans la tronche. Je t'aime Hazel, je connais tes habitudes, je sais toutes ces petites choses que les autres ne remarquent pas, je sais les tâches de naissance sur ton corps. Je sais. Je savais tout, et je t'aimais pour ces choses. Laisse-moi encore t'aimer de cette manière, même mieux, de manière inconditionnelle, éternelle. Et je te promets de ne plus être cette blessure béante dans ton coeur et de tout faire pour combler ce vide qui s'y est créé. Je suis prêt à tous les sacrifices pour une minute de plus dans tes bras.

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MessageSujet: Re: ASHAZEL - The moon is the only light we see ASHAZEL - The moon is the only light we see EmptyJeu 16 Avr - 20:19

The moon is the only light we see
“It's so hard to forget pain, but it's even harder to remember sweetness. We have no scar to show for happiness. We learn so little from peace.”

Ma vie n'est plus qu'un amas de souvenirs flambés et je trône, non pas fièrement, mais lamentablement sur ce paysage ruiné. Il est là, aussi beau que dans mes souvenirs, si ce n'est plus. J'ai l'impression de ne jamais l'avoir quitté. En le regardant je crois que jamais il n'est parti loin de moi. Pourtant je vois ce qui a changé. Son regard. Il est dur, si dur que je ne peux supporter trop longtemps de plonger mes yeux dans les siens. Et cette petite ride qui s'est formée entre ses sourcils à force de les avoir trop froncés. J'ai envie d'y passer la main pour lisser sa peau. Mais je ne le fais pas. Tout simplement parce que je ne supporte pas son contact. Je ne veux plus qu'il me touche, je ne veux plus faire entrer en contact ma peau avec la sienne parce que je sais que si je le fais, j'oublierai tout pour pouvoir me noyer à nouveau entre ses bras. Je ne peux pas. Il m'a trop brisée. La nuit a été totale pendant plus de cinq mois. Tout le monde pensait que j'allais mieux, que sortais la tête de l'eau, enfin. Mais ce n'était qu'illusion. Même Max pensait avoir finalement réussis à m'aider totalement. Faux. Il me suffisait simplement de sourire, de me mettre une petite touche de maquillage et de m'habiller élégamment pour que les gens ne cherchent pas à en savoir plus, pour qu'ils ne cherchent pas à gratter un peu plus sous la carapace. Me voir d'apparence normale leur suffisait amplement, au moins ils n'avaient pas à faire semblant de s'inquiéter. L'humain est un nombriliste et j'avais appris à composer avec. Déjà lors de la mort de mes parents j'avais compris ça. La carapace que je m'étais forgée avait été parfaite jusqu'à ce qu'Ash arrive et fasse voler ma vie en éclat pour mieux m'aider à la reconstruire, sur des bases que je croyais plus solides. Puis tout avait une nouvelle fois éclaté autour de moi, en moi. Et cette fois ma carapace était plus solide. Bien sur j'avais du redoubler d'efforts avec Max, il avait appris à me connaître et m'avait aidé à me relever. Au final j'avais tout de même réussis à le berner un peu.

Ces mots sortent de ma bouche. Je ne sais pas si je les pense sincèrement, mais en tout cas ça m'aide à persuader qu'il est néfaste pour moi. Pourtant je sais que je le pardonnerais un jour. Mes mots agissent sur lui comme un électrochoc. Il me lâche soudainement et se retrouve à quelques pas de moi. Je me sens de nouveau respirer pourtant une part - sombre - de moi souhaite l'attraper et l'attirer à moi encore, une part souhaite qu'il me colle contre le mur et qu'il ne me laisse jamais partir ! Il est ma dose d'héroïne, ma dope, et j'ai été forcée de faire un sevrage sans l'avoir jamais voulu. « Non, tu ne peux pas dire ça... » pourtant si, j'en ai le droit, bien plus que n'importe qui. « Tu sais que c'est faux ! Jamais je t'ai prise pour ma chose... JAMAIS ! » à présent il hurle, son beau visage déformé par la haine. Je sais que - je le sens - qu'il n'a pas la haine après moi mais après mes mots qui sont violents. Au fond je suis persuadée que notre amour était réel et que jamais il n'avait ne serait-ce songé à se servir de moi. Mais lorsque je l'avais vu avec cette fille, ma vision avait changée. J'étais trahie. Il n'était plus à moi, je n'avais été qu'un passe temps ... Ses mains passent sur mon visage déformé, il s'attrape les tempes comme si un mal de tête lui foudroyait soudainement le cerveau puis ses doigts se coincent dans ses cheveux tandis que ses mains ne forment plus que deux poings. . « Merde ! Pas ça ! » hurle-t-il le le dos tourné. Un homme d'âge moyen s'approche de moi tandis qu'Ash ne le voit. Je salue sa prudence, Ash est dans état second. Il a toujours été comme ça, mais rarement face à moi. Je fais un signe de tête à l'homme et lui assure silencieusement que je ne risque rien. L'homme acquiesce et s'en va pile au moment où Ash se retourne vivement pour le faire face. Ses traits se radoucissent immédiatement. « Hazel... Je suis désolé... T'as jamais été ma chose... Putain, non, jamais... Tu... » je secoue la tête en me tenant les côtes, geste qui me permet de me protéger. Ses paroles résonnent en moi, jusque dans mon ventre, là où une petite vie grandissait en moi. « Je te toucherai plus... Promis... Mais... » il essaie de réfléchir rapidement, il veut trouver les bons mots pour m'empêcher de fuir tandis que je pince les lèvres, tentant de retenir le flot de larmes qui menace de se lâcher. « Laisse-moi juste t'expliquer... Je sais que tu veux pas d'explications, le plus simple aurait été que je parte indéfiniment, mais tu sais que tu peux pas... Qu'on ne peut pas... Bébé... J'veux juste qu'on parle un peu... » je fais un pas dans sa direction. La haine se mélange à la peine et la souffrance. Je pointe un doigt en direction de son torse. « Il n'y a pas d'explications Asbjorn. La scène que j'ai vue parle d'elle même ... J'espère que tu t'es bien éclaté ce soir-là ... D'ailleurs, tu ne l'as pas emmenée avec toi ?!» dis-je d'une voix éraillée. La souffrance de le voir se tenant devant moi me submerge et je me recroqueville un peu plus sur moi. « Tu n'as pas le droit de me dire ce que je ressens, de me dire que je ne peux pas vivre loin de toi. Tu ne sais plus rien de moi Asbjorn. Tu m'as tuée ... » lui dis-je en plantant mes yeux dans les siens.

Qu’il m’aime, qu’il me dévore, me renverse, qu’il chamboule mon existence et tout ce en quoi je crois, qu’il m’apprenne des choses, qu’il me fasse rire et hurler, qu’il me fasse battre le cœur, mourir de rire, et pleurer de rage, qu’il me fasse vibrer… Qu’il me fasse vivre. Mais tout ça n’est plus qu’un rêve à présent, je le sais. J’ai envie de courir aussi vite que je peux, j’ai envie de changer de pays, de changer de nom, de visage, j’ai envie de ne plus être Hazel. Je veux que tout ça s’arrête. Je veux être heureuse. Mais je ne veux plus me voiler la face non plus : sans Ash, je ne peux être heureuse. Son regard me transperce de part en part, il lit en moi, il me connait si bien. Pourquoi faut-il qu’il soit la personne qui me connaisse le mieux ? Ses yeux débordent … débordent de tristesse, d’amour, de passion, de haine … Et mon ventre se contracte un peu. Les souvenirs me submergent. J’ai besoin d’un verre.


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Asbjorn Maxwell
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MessageSujet: Re: ASHAZEL - The moon is the only light we see ASHAZEL - The moon is the only light we see EmptyJeu 16 Avr - 22:46


The moon is  the only light we see
j'oublie toujours de t'oublier

« T'es qu'une merde, Asbjorn, t'as jamais été qu'une merde. T'es là, tu vis chez moi, t'es même pas foutu de réussir ta vie. Tu suis même pas les cours. Qu'est-ce que tu fous à part te coker dans ta chambre avec ce petit fils de pute de Lenox. Tu mérites pas de vivre à mes dépens alors que ton père, lui, lui qui s'est battu pour sa famille toute sa vie, ben il est mort. Tu sais quoi, Asbjorn, t'aurais mieux fait de crever à sa place, on s'en sortirait bien mieux sans toi. » J'avais pardonné à ma mère. J'avais pardonné la violence de ses mots, de sa réaction pour un simple bulletin trop mauvais, pour un simple commentaire du directeur. Elle avait bu, et elle ne pensait pas ce qu'elle disait. Je l'aimais ma mère. Je l'avais jamais présentée à Hazel parce que je ne voulais pas qu'Hazel voie l'univers dans lequel j'avais grandi. Je voulais pas qu'elle me regarde avec de la pitié. Ma mère souffrait et je ne voulais pas que les autres la jugent pour cette souffrance. Bien sûr qu'elle n'était plus la mère aimante qu'elle avait été, bien sûr que parfois elle avait la violence qui m'arrachait les entrailles. Pourtant elle était toujours là. Et je me devais de la garder en vie, de la soutenir autant qu'un gosse de 16 ans pouvais bien le faire. Pourtant elle avait raison dans ses moments de folie, dans ses moments où elle était si dure avec moi. J'aurais mieux fait de crever à la place de mon père, j'aurais mieux fait. Hazel ne m'aurait jamais rencontré, elle se serait retrouvée avec un chouette gosse de riche qui l'aurait rendue heureuse et ne lui aurait pas infligé toutes ses souffrances. Oui, j'aurais pu me dire ça. Mais non. Parce que c'est sans compter la rage. La rage qui anime les Maxwell. Celle qui fait que je sais que même si je lui ai infligé les pires douleurs, je suis également le détenteur de la clé du bonheur d'Hazel. Je suis l'homme qui la complète, et elle se serait sentie vide toute sa vie si je n'avais pas existé. J'ai la rage. Cette rage, aussi dévastatrice soit-elle, est celle qui m'a menée jusqu'ici, celle qui fait que même si j'ai foiré, j'ai préféré me battre pendant des mois contre mes addictions, à attendre le moment où je pourrais rentrer. Rentrer à la maison. C'est elle qui fait que je suis devant toi aujourd'hui, parce que je ne baisse pas les bras. Je.ne.baisserai.jamais.les.bras. Tu as intérêt à l'intégrer, et je pense que tu me connais assez bien pour le savoir. Je suis le plus obstiné des hommes, c'est comme ça que je t'ai eue, c'est comme ça que je te récupérerais. Je suis prêt à tuer pour te retrouver. Je suis prêt à me poster devant chez toi nuit et jour, Hachikô moderne, attendant le retour de son unique amour. Prêt à me prendre toutes les tempêtes dans la tronches dans les mêmes fringues pendant des semaines, juste debout à attendre. Attendre que la porte s'ouvre et que tu me laisses entrer.

Je suis essoufflé. C'est la rage aussi qui fait ça. J'ai tant de douleur non expiée en moi que ma tête se serre dans un étau violent. Tu fais s'enflammer mon cerveau tandis que mon coeur s'affole, et tente à tout prix de me repasser par la gorge. Je serre les poings pour ne plus exprimer de violence trop forte. Mon but n'est pas de t’effrayer et ma colère n'est pas dirigée vers toi, elle ne le sera jamais. J'ai perdu le contrôle, c'est tout. Et j'essaye de contenir le démon qui vient de s'exprimer. Mes dents sont si serrées, ma mâchoire si contractée que je me demande comment ils tiennent le coup. Tu diriges ton doigt accusateur vers moi en me répondant, une nouvelle réponse qui me laboure le coeur : « Il n'y a pas d'explications Asbjorn. La scène que j'ai vue parle d'elle même ... J'espère que tu t'es bien éclaté ce soir-là ... D'ailleurs, tu ne l'as pas emmenée avec toi ?!» Je souffle : « Bon dieu, Hazel, j'me souviens même pas de sa gueule à cette conne... » Mais tu n'écoutes pas et continues : .  « Tu n'as pas le droit de me dire ce que je ressens, de me dire que je ne peux pas vivre loin de toi. Tu ne sais plus rien de moi Asbjorn. Tu m'as tuée ... » Je secoue la tête de gauche à droite avec un sourire sans joie. Ce n'est pas vrai. Je ne pense pas que tu aies pu changer autant pendant six mois. Je t'ai reconnue, je t'ai reconnue dans tes gestes, je t'ai reconnue dans ta manière de m'attirer à toi. Je t'ai reconnue dans le désespoir de ton baiser.  « T'as faux, Hazel. C'est juste que tu veux pas l'admettre. Et ça se comprend. Frappe-moi, fais-moi du mal, tu me feras pas endurer ce que j'ai vécu pendant ces 6 mois. J'imagine pas la moitié de la souffrance que j'ai infligée. Je le sais. Alors vas-y, frappe-moi. Si ça te soulage. Mais tu peux pas me dire que t'as changé, je le sais. » Je penche la tête vers toi et je siffle entre mes dents serrées :  « Parce que je suis la seule personne à te connaître. »Je me redresse et soupire en détournant la tête :  « Je te connais mieux que toi-même. »
Je dirige à nouveau mon regard incandescent vers toi :  « Je t'aime, Hazel. Que t'essayes d'oublier que tu m'aimes aussi, c'est logique. Que tu refuses d'avouer qu'on est un tout, ça aussi ce l'est. Mais moi tu ne me le feras pas oublier. » Je contiens ma rage, mes larmes, mon tout, même si malgré tout, mes yeux doivent briller :  « Ja-mais. » Je ne cherche plus les mots, je les dis et c'est tout. J'attends le moment où une de mes phrases sera le coup de poignard de trop. Mais je préfère te tuer à coup de « Je t'aime » que tu ne veux pas entendre que de laisser tomber et te laisser vivre ta vie sans moi.
Je vois tes bras qui compressent ton ventre à intervalles réguliers, je sens ta douleur jusqu'ici, je l'identifie rien qu'à te regarder. J'attends le moment où je devrais te tenir les cheveux car les émotions trop fortes te feront vaciller, te retourner et rendre tout ce que tu as bu ou mangé. Ou alors l'instant où tu finiras pas t 'évanouir. Je guette même si j'espère que tu tiendras bon, car je veux que tu saches que je suis à nouveau prêt à assumer mes promesse. Et je t'ai promis de ne pas te toucher. Même si tout mon corps tremble sous cet effort, je tente de ne pas attraper ta main, caresser ton visage.
Je passe ma main dans ma nuque par défaut, et tente de respirer calmement pour canaliser tous ces sentiments confus qui me bousculent.


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MessageSujet: Re: ASHAZEL - The moon is the only light we see ASHAZEL - The moon is the only light we see EmptyVen 17 Avr - 0:45

The moon is the only light we see
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Enfant, j’ai toujours cru que mon prince charmant viendrait me sauver, m’emmènerait loin de tout cette vie pour que nous puissions vivre notre amour pleinement. Jamais je n’aurais cru tomber amoureux d’un mauvais garçon comme on dit, d’un junkie un peu portée sur la bouteille et sur le sexe. J’étais pourtant la petite fille sage, la jeune adolescente rangée qui préférait faire ses devoirs un vendredi soir plutôt que de sortir faire la fête avec ses amis. J’étais plutôt du genre à me perdre entre les lignes d’un roman décrivant l’histoire d’amour tumultueuse de deux jeunes amoureux transits. Ou alors j’optais pour un film ou un épisode de série tout aussi romantique. Puis Ash a débarqué, il s’est imposé. A fait sa loi dans mon cœur. Je l’ai haït pour m’avoir donné envie de connaitre d’autre choses, pour avoir envie de découvrir, de faire la fête, de boire de l’alcool, de me laisser à apprécier ses regards brulants. L’amour m’a prise, m’a ligotée à lui. Mon destin a été scellé lorsqu’il m’a embrassé pour la première, puis quand nos corps nus se sont rencontrés pour la première fois aussi. Il n’était pas le premier garçon à me toucher et je savais que j’étais loin d’être la première fille avec qui il avait couché. Mais entre ses bras, coincée sous son corps nu, j’avais eu l’impression que c’était ma toute première expérience. Il m’avait regardée comme si j’étais la huitième merveille du monde, et contrairement aux garçons que j’avais fréquenté avant lui, il avait pris son temps, m’avait ménagé et surtout n’avait pas pensé qu’à lui. Non, jamais je n’aurais cru que je tomberais amoureux de cet homme au passé douloureux…

« Bon dieu, Hazel, j'me souviens même pas de sa gueule à cette conne... » je n’entends pratiquement pas sa réponse, pourtant les mots font tilts mais je continue de lui dire les choses qui me viennent à l’esprit. Ce n’est pas encore assez. « T'as faux, Hazel. C'est juste que tu veux pas l'admettre. Et ça se comprend. Frappe-moi, fais-moi du mal, tu me feras pas endurer ce que j'ai vécu pendant ces 6 mois. J'imagine pas la moitié de la souffrance que j'ai infligée. Je le sais. Alors vas-y, frappe-moi. Si ça te soulage. Mais tu peux pas me dire que t'as changé, je le sais. » il penche la tête de côté tandis que je plisse les yeux, mes lèvres se tordent et les larmes continuent de couler, je n’y fais même plus attention. « Parce que je suis la seule personne à te connaître. » C’est à son tour de fuir mon regard. « Je te connais mieux que toi-même. » et il a tellement raison. Jamais personne, jusqu’à lui, n’avait réussi à me faire baisser mes barrières, à désintégrer ma carapace en sa présence. Il était le seul et je m’étais complétement dévoilée. Je m’étais mise à nue, aplatie devant lui pour qu’il connaisse le moindre recoin de mon existence. Tandis que je me mords la langue pour ne pas me mettre à hurler, il rive de nouveau son regard brulant sur moi et ses mots sont des millions de poignards dans mon cœur en charpie. « Je t'aime, Hazel. Que t'essayes d'oublier que tu m'aimes aussi, c'est logique. Que tu refuses d'avouer qu'on est un tout, ça aussi ce l'est. Mais moi tu ne me le feras pas oublier. Ja-mais. » Son corps tremble à l’instar du mien. Les vannes menacent de céder d’une minute à l’autre, c’est si dur de tout contenir, si dur de ne pas céder sous la pression.

La musique est monté d’un volume, les gens sont pratiquement tous sous le chapiteau, la fraicheur tombe sur la ville et le vent iodé et frais de la mer me fait frissonner. Mon corps est en feu tandis que de l’intérieur je suis glacée jusqu’aux os. Peut-être que tout ceci n’est encore qu’un rêve, qu’un cauchemar, peut-être que d’ici deux minutes je vais ouvrir les yeux en grand, en hurlant, et constater que je ne suis que dans ma chambre, seule, le corps en sueur et crispé. Je me rapproche tout de même d’Ash tandis qu’il passe une main dans sa nuque, ce qui fait rouler le muscle de son bras sous son tee-shirt, je m’empêche de le regarder et me concentre sur son regard rageur. « Alors si tu ne te souviens plus de son prénom, pourquoi m’as-tu trompée ? Pour me faire souffrir ? Pour me punir ? Mais de quoi ? … Et si cette fille n’est pas avec toi, pourquoi es-tu parti comme ça ? Pourquoi m’as-tu abandonnée comme si je ne représentais rien pour toi ? Explique moi, j’ai besoin de comprendre là ! » Mon ton oscille entre accusateur, triste et violent. Je ne lui laisse pas le temps de répondre quoi que ce soit, les mots me brulent la langue, ils ont besoin de sortir. Besoin d’exploser hors de moi. « NON ! » J’hurle en le poussant sur le torse, j’inspire un grand coup avant de dire les choses douloureuses, avant de craquer pour de bon : « Non tu ne sais rien. Tu ne sais pas l’enfer que tu m’as fait vivre. Tu m’as achevée Asbjorn. Tu as sauté à pieds joints sur mon corps inerte, tu as pris mon cœur et tu l’as écrasé entre tes mains… » Ma main gauche se porte à mon cœur qui souffre : « Tu n’as plus le droit de dire que tu me connais mieux que personne… Tu n’étais pas là … tu n’étais pas là pour me voir baignant dans mon propre sang. Tu n’étais pas là quand on m’a annoncé que j’avais failli crever à cause de ma fausse couche… tu n’étais pas là quand j’ai foutu cette boite entière de tranquillisants dans ma bouche… » « mais Max l’était lui… » eu-je envie de rajouter, mais je ne le fis pas. Je respirais. Tant que je respirais les mots n’atteignaient pas mon cerveau. Mon corps ne comprenait pas ce que je venais dire.  La douleur ne se réveillait pas dans mon ventre. Tout était encore à vif. « Tu n’étais pas là quand j’ai appris que même le fruit de notre amour avait décidé de m’abandonner… Alors tu n’as plus le droit de dire que tu sais ce que j’ai traversé, que tu connais la douleur qui m’a habité et qui a élu domicile en moi. » J’aurais envie de lui hurler tout ça à la figure, mais je n’en ai plus la force, alors je chuchote presque. Je n’ai plus la force de rien.


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MessageSujet: Re: ASHAZEL - The moon is the only light we see ASHAZEL - The moon is the only light we see EmptyVen 17 Avr - 14:03


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j'oublie toujours de t'oublier

Je n'ai pas le temps de comprendre, je n'ai pas le temps d'assimiler tout ce que je viens de dire. J'ai juste l'impression de parler dans le vide, que mes mot compacts ne veulent rien dire, parce qu'ils ne font rien avancer. Pourquoi faut-il toujours que ce soit si difficile d'aller à l'essentiel, pourquoi c'est si compliqué de se faire comprendre. Si j'avais pu guérir tous les maux en quelques phrases seulement, je serais venu te voir bien plus tôt. Mais maintenant que je suis tombé par hasard sur toi, je sais que je n'étais pas prêt. Je n'aurais jamais été assez prêt, dans 10 ans, 20 ans, 50, cela n'y aurait rien fait, je suis hanté par ce que j'ai fait, je suis hanté par ton visage empreint de douleur. Je l'ai dit, je n'aurais pas pu imaginer la moitié de la souffrance que je t'ai fait endurer. Pourtant je rêverai de passer mes mains sur ton visage et que mon ultime baiser efface tous ces mois douloureux que je t'ai fait endurer. Je n'ai pas le temps de comprendre, non. Je n'ai pas le temps. Pas assez de temps pour réaliser tout ce qui se passe, mon esprit est aveuglé par la rage, par le désespoir infini. Je te fixe, et c'est comme une brûlure, mes yeux brûlent de te voir. Tes larmes, trop de larmes, combien en as-tu versées pendant ces longs mois de mon absence ? Je crois que je vois dans ton regard, je crois que je vais le comprendre car déjà tu ouvres la bouche et je voudrais te supplier de ne rien dire, je ne veux pas savoir, je ne veux pas imaginer...

« Alors si tu ne te souviens plus de son prénom, pourquoi m’as-tu trompée ? Pour me faire souffrir ? Pour me punir ? Mais de quoi ? … Et si cette fille n’est pas avec toi, pourquoi es-tu parti comme ça ? Pourquoi m’as-tu abandonnée comme si je ne représentais rien pour toi ? Explique moi, j’ai besoin de comprendre là ! » J'attendais ces questions, et je suis prêt à y répondre, si la méthode était mauvaise, tu comprendras au moins ça, au moins mon absence, au moins ces choses qui se sont enchaînées trop vite. J'ouvre la bouche, un infime espoir de te faire comprendre dans le coeur : «  Je... » Mais tu ne me laisses pas le temps, tu me coupes aussi sec et hurle :  « NON ! » Je recule d'un pas chancelant quand tu me pousses, je suffoque, mes mots s'envolent, j'ai perdu toute chance de te faire comprendre. C'est l'idée que j'en ai. Mais tes mots sont plus durs encore.  « Non tu ne sais rien. Tu ne sais pas l’enfer que tu m’as fait vivre. Tu m’as achevée Asbjorn. Tu as sauté à pieds joints sur mon corps inerte, tu as pris mon cœur et tu l’as écrasé entre tes mains… »
Je voudrais te supplier de te taire mais je ne peux pas, je n'ai pas le droit. Mon visage se déforme, je remords l'intérieur de ma joue et je sens perler le sang sur ma langue. Mes sourcils froncés, mes yeux affrontent les tiens, je dois tenir, je suis prêt, je le dois. Pour toi. Pour nous. Il faut que je t'entende, il faut que tu te soulages, il faut que tu... « Tu n’as plus le droit de dire que tu me connais mieux que personne… Tu n’étais pas là … tu n’étais pas là pour me voir baignant dans mon propre sang. Tu n’étais pas là quand on m’a annoncé que j’avais failli crever à cause de ma fausse couche… tu n’étais pas là quand j’ai foutu cette boite entière de tranquillisants dans ma bouche… » Et tout le bruit autour se transforme en une bouillie informe jusqu'à n'être plus qu'un sifflement continu qui me transperce les oreilles. Et le coeur. Je crois avoir mal compris, je l'espère... je... Mon visage se transforme littéralement, je crois me liquéfier. Après tant de décharges, mon corps n'est plus qu'une matière sans tenue, plus qu'une pâtes qui s'abandonne, mes épaules s'affaissent et une larme coule le long de ma joue. « Non... Tu... » Ta voix me chuchote les derniers mots pour briser ce qui reste de ma carcasse vide : « Tu n’étais pas là quand j’ai appris que même le fruit de notre amour avait décidé de m’abandonner… Alors tu n’as plus le droit de dire que tu sais ce que j’ai traversé, que tu connais la douleur qui m’a habité et qui a élu domicile en moi. » Je reste sans voix quelques secondes pendant que mes yeux te fixent sans te discerner. Je tente de parler, de dire, de... Mais des visions me viennent, je vois tout. Tout ce que j'ai perdu. Je croyais avoir perdu tout en t'ayant perdue toi, mais non. C'est plus que ça. Je vois ton ventre rond, j'entends des battements de coeur, je sens pour la première fois cette petite main qui serre mon index. Et tout se brise en milliers d'éclats, je recule de quelques pas sous le choc, portant une main à mon torse comme si mon coeur venait d'exploser. C'est ce qu'il vient de faire.
Je me retourne en passant mes mains sur mon visage tandis que de nombreuses larmes se mettent à rejoindre la première. Je ne pleure que rarement, et jamais en public, mais je ne suis pas aussi insensible que l'univers semble le croire.
Alors que l'ultime rêve de ma vie semble s'éparpiller dans un espace trop infini pour le récupérer, je me dirige vivement vers un mur et hurle en cognant dessus de mon poing droit : «  Putain... NOOOON ! » J'hurle, je suffoque, je tire sur le col de mon t-shirt de ma main ensanglantée, j'ai l'impression d'étouffer dans mes larmes, ma gorge me serre. Alors je shoote également violemment le mur de mon pied et hurle de douleur, si peu externe, tellement interne. Je vois vaguement un agent de sécurité m'observer, alors je tente de me calmer, de ne plus hurler, de ne plus frapper. Je m'accroupis juste au sol, serrant mes doigts dans mes cheveux, recroquevillé, tremblant et pleurant comme un gosse qu'on vient de punir.
Je veux arrêter les visions, je veux arrêter les visages dans ma tête, je veux arrêter de te voir inerte dans la souffrance que JE t'ai provoqué. Je veux... Je ne peux plus être fort... plus maintenant. Je souffle plusieurs fois, je n'arrive pas à calmer mon coeur qui s'affole, mon cerveau qui explose, mon monde qui s'écroule.


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MessageSujet: Re: ASHAZEL - The moon is the only light we see ASHAZEL - The moon is the only light we see EmptyVen 17 Avr - 17:02

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“It's so hard to forget pain, but it's even harder to remember sweetness. We have no scar to show for happiness. We learn so little from peace.”

Et tout change. Je ne suis plus cette femme détruite, du moins celle là laisse sa place à celle qui voit l'amour de sa vie en train de souffrir. Qui ne voit que la douleur dans les yeux de celui qu'elle a tant aimé, et qu'elle aime encore tellement. Les traits de son beau visage se sont déformés à l'écoute de mes mots, à la compréhension de ce que j'ai vécu. Et je n'ai fait que lui dire les grandes lignes. J'ai omis de lui préciser certains détails mais je sais que lui voit les images dans sa tête. Je sais pertinemment qu'il m’imagine en train d'agoniser. Mais l'image qu'il a de moi n'est rien par rapport à ce que j'étais devenue. Un légume, un être privé d'oxygène. Durant les deux semaines qui ont suivi le départ d'Ash j'ai cessé de m'alimenter mais aussi de dormir. Je ne pouvais plus fermer un œil sans le voir, sans voir son corps nu contre celui de cette inconnue. Mon corps a rapidement manqué de force et je me suis retrouvée alitée, sans forces, sans vie. Jusqu'à ce que je me lève un matin et que la journée tourne au cauchemar – je ne pensais pas que ça puisse être encore possible. C'est le bip du moniteur surveillant les pulsations de mon coeur qui m'a réveillé. Les aiguilles plantées dans mes bras me brûlaient. J'avais le coeur à vif et l'esprit désintégré. Les tuyaux dans ma bouche m'empêchaient de respirer et mon regard s'était tout de suite accroché à celui, anxieux, de Max. On m'avait alors appris que du fait de ma sous-nutrition et de la dépression avancée dans laquelle j'étais tombée j'avais perdu le bébé que je portais depuis presque deux mois. Et tout s'était effondrée. J'avais perdu pieds dans l'océan de ma vie, je m'étais faite engloutir dans les eaux profondes de mon existence.

Ash porte la main à son coeur comme s'il voulait retenir les morceaux de tomber, comme s'il voulait empêcher l'imminente implosion et mon organe se sert. J'ai l'impression de mourir une nouvelle fois en le voyant souffrir. Je ne devrais pas avoir de la peine pour lui, je ne devrais pas avoir envie de le consoler et de lui dire que tout ira bien. Et pourtant, j'aimerais me jeter contre son torse et lui dire comme je l'aime. Comme j'aurais aimer porter son enfant pendant neuf mois. La douleur me paralyse de nouveau en repensant à ce bébé à naître qui m'a quittée trop tôt. J'aurais tout donné pour le garder, pour pouvoir le voir un jour. J'en ai pleuré de l'avoir perdu. Perdu à cause de mon désespoir, à cause de ma peine et de ma douleur. Si seulement il était resté bien au chaud au creux de mon ventre, si seulement … Ash me fixent de ses yeux qui ne voient pas, mais qui, je le sais, m'imaginent le ventre rond et tendu, abritant notre enfant. Et la vision est trop violente. Il se retourne d'un seul coup, les mains sur son visage pour empêcher les larmes de couler, mais rien ne les arrête, je le sais, je les sent, la peine, la souffrance est trop grande pour qu'elles ne sortent pas. Et d'un certain côté, tout au fond de moi, ça me rassure de le voir souffrir, je me dis que quelque chose a cloché à un moment donné pour qu'il s'en aille comme ça, mais que j'ai quand même été importante pour lui. «  Putain... NOOOON ! » il hurle, il ne peut plus rien contenir. Ni ses mots, ni ses tremblements de rage, ni ses pleurs, ni ses cris et pas non plus son poing qui va s'écraser dans le mur. Le craquement sinistre que je perçois me glace les os. Tout son désespoir suinte des pores de sa peau. Ses pensées le torture, et je ne peux que comprendre ce qu'il endure. C'est au tour de son pied de venir frapper violemment dans le mur et je l'entends hurler de douleur. Je sais que ce n'est pas de la douleur physique. Et je souffre encore plus. Il jette un rapidement coup d'oeil au vigile qui nous regarde avec insistance et mon regard rencontre celui de ce dernier. Il nous observe depuis un bon moment et nos hurlements, nos pleurs n'ont pas pu lui échapper. J'essaie de lui adresser un sourire pour lui faire comprendre que tout va bien aller, mais je sais que ce n'est qu'une grimace étrange que je lui renvoie. Je détourne la tête de l'homme pour reporter mon attention sur l'être douloureux agenouillé contre le mur. Sa main abîmée enserre ses cheveux et les mèches collent contre la plaie.

Il pleure, ne s'en cache plus. Les larmes coulent sur ses joues, à l'instar des miennes. Quelque chose éclate en moi, j'ai les tripes qui se retournent à l'intérieur. Mon ventre imagine la vie qu'il y aurait pu avoir à l'intérieur. Mais genoux cédent, mes jambes deviennent coton et ne supporte plus le poids de mon corps. Je tombe à genoux à ses côtés. Un gémissement douloureux s'échappe de ma gorge, je ne peux le retenir. Tout est si intense. Je prends sa main ensanglantée dans la mienne. J'ai trop besoin de ce contact, surtout après ce que je viens de lui dire.  « Je ... » Je ne sais plus quoi dire, les mots restent bloqués dans ma gorge, comme des millions d'épingles qui obstruent le passage, qui m'enflamment la bouche, la langue, plus rien ne réagit. Tout est mort.



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Asbjorn Maxwell
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MessageSujet: Re: ASHAZEL - The moon is the only light we see ASHAZEL - The moon is the only light we see EmptyVen 17 Avr - 20:49


The moon is  the only light we see
j'oublie toujours de t'oublier

Au moment où je t'ai vue la première fois, j'ai tant espéré. Je me souviens avoir espéré oui. Quand j'ai vu tes traits et ton regard, je me suis mis à espérer que ce regard magnifique n'était pas qu'un leurre pour me faire tomber. Puis je t'ai entendue t'exprimer, même si nos premiers échanges ne furent pas glorieux, j'ai vite su. J'ai su que c'était toi que je voulais. Je ne savais pas pour combien de temps cette fabuleuse et angoissante sensation allait m'habiter, mais je savais que c'était CA. Tout ce que les gens racontent sans connaître, ce que tout les gens voient dans les grandes histoires d'amour au cinéma ou dans les livres. J'étais en train de vivre la sensation la plus unique de l'univers. Appelez cela coup de foudre si vous le voulez. Mais je suis tombé amoureux, oui. Éperdument. Et lorsque mon esprit inquiet fut disposé à assimiler l'information, et dès ce moment précis, je me suis mis à rêver de choses que j'avais jusque là ignorées. Je me souvenais rêver te voir dans une longue robe blanche, tes cheveux attachés en un chignon magnifique, et tes yeux qui me disaient « oui » en même temps que tes lèvres. Mais surtout...

Je nous voyais parents.

Bien sûr, au début, j'avais besoin de t'avoir pour moi seul, j'avais besoin de vivre nos premiers instants correctement, car grand frère de deux enfants, j'avais vu à quel point cela demandais de l'attention et de la patience. Mais je nous imaginais. Je nous imaginais si bien que parfois j'en perdais le fil de la réalité. Et j'attendais le jour où tes yeux illuminés saisiraient les miennes pour me le dire : « Je suis enceinte, Ash ».

J'essaye de me mettre dans une bulle, j'essaye de fermer mon esprit. Mais la réalité était bel et bien là, et je devrais l'affronter. J'ai eu les épaules pour beaucoup de choses, mais pas pour ça. Tout est trop grand, trop lourd à supporter. Trop immense. Je ne peux pas l'assimiler. Je ressens un trou béant se former dans ma poitrine comme si on venait de me tirer dessus à bout portant. Je n'arrive pas à respirer, je déglutis juste avec difficulté, ma bouche est entièrement sèche, reste uniquement ce goût de fer qui se répand sur ma langue. Mes genoux finissent par choir sur le sol, tout tourne, tout souffre en moi. Et à l'extérieur la vie des gens reste inchangée alors que l'univers vient pourtant bel et bien de s'écrouler.
Je pense à ce petit visage tant espéré, à ce petit être qu'on aurait si bien aimé. Comment j'avais pu foutre CA en l'air. Comment j'avais pu briser ces deux êtres trop fragiles. C'est trop pour moi, que l'on m'enferme dans une cage, que l'on jette la clé, que l'on me laisse mourir de faim, et j'hurlerai tous les soirs à la nuit à quel point je suis un monstre et à quel point je ne mérite pas d'exister. « T'aurais mieux fait de partir à sa place, Asbjorn. » Et j'entends la voix de ma mère me susurrer « T'aurais du partir à la place de TON bébé ; Asbjorn. Hazel serait heureuse au moins, elle n'aurait pas souffert autant. » J'ai envie de dire à toutes ces voix qui me hantent de la ferme. Je sanglote avec douleur comme si même ma gorge, même mes yeux souffraient de pleurer.

Je te sens à peine choir à côté de moi, mais lorsque ta main attrape la mienne, je ne peux m'empêcher de pleurer davantage. Je ne sais pas ce que tu penses, mais pourtant ce contact me rassure un peu. Je ne sais pas pendant combien de temps je reste là à fixer le sol, tandis que mes larmes se calment et reprennent à intervalles réguliers. J'essaye de récupérer le contrôle pour toi, parce que c'est moi l'homme, c'est moi qui nous porte, et je dois retrouver ce rôle, coûte que coûte, je dois l'assumer. Je frotte mon visage sur mon bras puis lève les yeux vers toi. Je sais ce que tu te dis, tu dois te dire que malgré ça, je n'imagine pas la souffrance de ces 6 longs mois, et tu as raison, je ne prétendrai jamais le contraire, je sais que tu m'épargnes, je sais que ... Je serre les dents, tentant de passer au dessus de cette douleur trop grande mais c'est si compliqué. Je lève la tête vers le ciel et souffle profondément, puis je regarde ton visage à nouveau, qu'est-ce que ça me tue de le voir si défait, si empreint de souffrance... Je tends ma deuxième main, hésitante et frotte presque timidement les larmes sur tes joues également. Je sais que cela ne sert à rien. Je tente de rassembler mes pensées, de ne plus... Putain... Je souffle et en reposant ma main sur mon genoux, je lâche difficilement quelques mots : « Je suis parti... Parce que la bande de Tony était.... je leur devais de l'argent... Il voulaient ma tête... Je suis venu, j'ai essayé de t'appeler... je voulais te le dire... Je... » Je ferme les yeux et inspire profondément : « Je ne voulais pas partir... Je... » Je redresse mon bras et me frappe légèrement le front de mon poing libre et lâche de nouvelles larmes. J'voulais pas ça, j'voulais pas, je savais pas, putain, je savais pas que t'étais enceinte... Si j'avais su, j'm'en serais foutu de risquer ma vie, je serais resté. Ou je t'aurais emmenée de force. Je sais pas... Je sais plus, putain...

Et dans ma tête, les vestiges de notre avenir s'emmêlent et s'envolent, irrattrapable. Je pense à comment tu devrais être maintenant, avec ce joli ventre rond, on ne serait certainement pas ici, sans doute dans notre lit, et je serais entrain de chuchoter des mots doux contre ta peau. On aurait déjà du choisir le prénom, et la chambre serait sans doute prête... J'arrive pas à imaginer que j'ai manqué tout ça, que tout cela n'est plus qu'un rêve de plus brisé. Par contre je t'ai toi, gisant dans le sang, trop maigre, trop faible, je t'ai dans la tête comme un refrain sans cesse qui me rappelle mes erreurs trop lourdes en conséquences.
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Hazel Bridgestone
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MessageSujet: Re: ASHAZEL - The moon is the only light we see ASHAZEL - The moon is the only light we see EmptySam 18 Avr - 17:31

The moon is the only light we see
“It's so hard to forget pain, but it's even harder to remember sweetness. We have no scar to show for happiness. We learn so little from peace.”

La douleur ne faiblit pas, elle ne se calme pas. Et ceux qui osent vous dire qu’avec le temps, la douleur s’efface peu à peu, ne font que vous mentir. Ils n’ont pas connu ce qu’était de souffrir véritablement de l’intérieur. Ce n’est pas ce genre de blessure que l’on se fait en se coupant, ce n’est pas cette douleur physique que l’on ressent quand une balle vient se ficher dans notre corps. Non c’est bien plus intense que ça, bien plus douloureux. C’est comme des millions de lames qui se plantent dans notre chair, dans nos entrailles et c’est comme si quelqu’un s’amuser à remuer les couteaux avant de verser du sel sur nos plaies ouvertes. Voir Ash, sa disparition, mon amour pour lui, ça avait créé un trou béant à la place de mon cœur et des millions de bêtes avides de chair fraiche avaient élu domicile dans cette plaie pour me ronger de l’intérieur, pour empêcher que la plaie ne se referme, pour que la douleur soit constante. Cette dernière avait été si puissante que j’en avais fait une fausse couche, et alors ça n’avait fait que rajouter une blessure dans mon corps meurtri. A la fin je n’étais plus qu’une plaie géante, incapable de ressentir quoi que ce soit. Mon soleil avait disparu, on m’avait plongé dans une nuit éternelle et je n’avais pas été capable de trouver l’interrupteur pour rallumer le feu qui brulait en moi, j’étais restée de glace. Une coquille vide, un emballage sans vie, une enveloppe corporelle sans âme.

Mais Ash est là. Il est là à présent. Je crois rêver. J’aurais envie que tout ce qui s’est passé ces six derniers mois ne soient que des idées noires, que mon pire cauchemar. Mais ce n’est pas le cas, je sais que tout ceci est réel, que tout s’est passé sans que je ne puisse rien y faire. Tout ce que je voudrais c’est me jeter dans ses bras, l’embrasser comme s’il était le seul à pouvoir me redonner la force de me lever, comme s’il était l’étincelle qui rallumerait le feu en moi. Je voudrais qu’il me serre et qu’il me dise que plus jamais il ne me quittera. Mais mon corps m’en empêche. Ma peau est à vif, ma chair est en lambeaux. Mais malgré tout ça je suis incapable de ne pas prendre sa main dans la mienne, je suis incapable de m’empêcher de le toucher alors que je vois le venin de la tristesse se propager dans tout son corps. Ses yeux ne sont plus que deux puits sans fonds, aussi noirs que le néant, aussi destructeurs que deux revolvers braqués sur mon âme. Je sais enfin qu’il entrevoit notre avenir, ce qu’aurait pu être notre vie. La souffrance est une faucheuse bien plus angoissante que la mort. Car une fois la mort venue, nous ne ressentons plus rien. La souffrance elle s’insinue dans les moindre recoins de votre être, elle s’installe, ne bouge plus, jusqu’à même ternir nos souvenirs, à les rendre aussi écœurants, aussi sombres que notre vie présente.

Les larmes ont cessé de couleur sur son visage, ses yeux sont rougis et ne sont que le reflet des miens. Vides. Son regard se lève vers le ciel, comme s’il adressait une prière au tout puissant. Une prière silencieuse que j’ai scandé tant de fois, sans n’avoir jamais aucun résultat. De nouvelles larmes roulent sur mes joues tandis qu’Ash me regarde de nouveau. Son autre main se lève, hésitante, pour venir se poser sur ma joues, pour retenir mes larmes. Je ferme les paupières pour apprécier ce moment, pour oublier ce que nous vivons, pour oublier ce présent. Et alors plus rien ne peut m’empêcher de presser mon visage contre sa paume. C’est si bon. Si douloureux et si euphorique à la fois. Puis sa main quitte mon visage, je me sens à nouveau délaissée, seule. Son geste laisse ma peau brulante et les larmes qui coulent dessus sont d’autant plus fraiches : « Je suis parti... Parce que la bande de Tony était.... je leur devais de l'argent... Il voulaient ma tête... Je suis venu, j'ai essayé de t'appeler... je voulais te le dire... Je... » Je ne comprends pas ses mots. Je secoue légèrement la tête. « Je ne voulais pas partir... Je... » J’en perds les mots. Il se frappe le front de son poing et les perles salées nappent de nouveau ses joues. Je lève la main et lui attrape le poignet. Je ne sais pas ce qu’il me prend. Je devrais partir. M’éloigner de tout ça car je sais que ce n’est pas bon pour moi. Ash aurait dû ne jamais être bon pour moi. Pourtant il est ce qui a été de mieux dans ma vie, il a été la personne la plus bénéfique à mon existence. « Je t’en prie arrêtes… » soufflais-je en l’obligeant à baisser le poing. « Je t’aurais suivi n’importe où, Ash… On aurait pu trouver une solution.» Son surnom revient. Mon amour pour lui n’a jamais disparu. Il n’a, au contraire, qu’enfler en moi. « Tu m’aurais demandé de tout quitter, que je l’aurais fait sans même te poser de question. Tu étais … tu étais mon chez moi, tes bras étaient ma maison… » Je sanglote. « Mais si tu es parti à cause de Tony, pourquoi avoir … avec … avec elle ? » Impossible de dire les mots justes, mon cerveau refuse de remettre de nouveau les mots exacts sur mes souvenirs, sur les flashs qui s’imposent à moi. Je me rapproche un peu plus de lui avant de poser soudain ma tête sur son épaule, de caler mon nez dans son cou pour pouvoir enfin respirer correctement à nouveau. Il est mon oxygène. Il l’a toujours été. Et le sera à jamais.

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MessageSujet: Re: ASHAZEL - The moon is the only light we see ASHAZEL - The moon is the only light we see EmptyLun 20 Avr - 22:25


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j'oublie toujours de t'oublier

Je voudrais me fermer. Vraiment, n'être plus qu'une coquille vide. Ne plus rien voir, ne plus rien entendre, ne plus rien sentir. Je voudrais hurler mais aucun hurlement ne pourrait m'offrir ce présent, je ne serais jamais cet homme sans coeur, sans âme que bien des gens m'imaginent être. Dans le fond, je suis incapable de faire de mal à quelqu'un, une vraie douleur je veux dire. Enfin... J'étais incapable. Mais ça c'était avant Hazel. Je pensais que pourrais te protéger pour toujours, éliminer toute résistance à ton bonheur. Je pensais que je détenais ce pouvoir. Ce qui n'était qu'une leurre, malheureusement. La seule chose dont j'ai été capable, ce fut de te briser, en mille et un morceaux. Des morceaux si infimes qu'ils seraient incapable de tenir à nouveau ensemble. J'ai brisé une chose que je ne peux réparer, ta confiance bien sûr, mais aussi plus que cela. Cette chose qui nous maintenait tous deux, au-delà de tout l'univers. Juste dans cette bulle qui nous caractérisait si bien, cette sociable sympathie mêlée à notre univers bien à nous que nous ne partagions avec personne. J'avais brisé cette bulle, et tout ce qu'elle impliquait de merveilleux. Toi, moi, lui. Nous.

Alors non seulement je suis responsable de l'échec de nos vies, mais en plus, je n'ai pas les armes pour me blinder contre ça. Je ne les ai plus. J'ai perdu le peu de solidité que j'avais lorsque j'ai posé mes yeux sur toi pour la toute première fois. Et maintenant, j'ai mal à en mourir. C'est comme si des milliers d'asticots me mangeaient l'intestin de l'intérieur. Je suis pourri jusqu'à la moelle et toujours vivant, j'attends qu'ils consomment l'entièreté de mon corps pour obtenir le silence éternel et me sentir enfin bien. Parce qu'une douleur pareille ne peut être supportée. Je vois sans cesse ce petit visage que j'imagine si bien, et cette image me terrifie.

Je souffle cependant profondément parce que je suis là pour être fort, je suis revenu pour être fort, être fort pour toi, parce qu'importe que nous ayons perdu cette année, qu'importe combien il en faudra pour nous remettre de cette atroce douleur, je veux le faire avec toi. Je veux vieillir à tes côtés, et te respecter comme tu le mérites et comme je ne l'ai jamais fait assez. Même si c'est dur, que la dépression à été longue et lourde, je suis là maintenant, et même si c'est dur, oui, il faut que j'arrête de pleurer sur mon sort et être le Ash que tu as toujours mérité. Et que je n'ai jamais été...

Je sais que je vis seulement toute la souffrance que tu as endurée ces derniers mois, mais je suis prêt à le faire, je suis prêt à tout entendre, je suis prêt pour toi mon amour. Tes larmes ne s'arrêtent pas, j'aimerais saisir ton visage et t'embrasser, t'embrasser à perdre haleine pour te faire oublier pendant une micro-seconde, toute cette douleur, toute cette souffrance. J'ai envie de t'enlacer, de te serrer contre moi, au creux de mes bras, pour te protéger à jamais. Mais comment pourrai-je te protéger de moi ?
Tu me retiens de frapper mon front à nouveau, même si un déferlement de violence vit toujours en moi autant que cet océan de tristesse.

« Je t’en prie arrêtes… » Ton souffle est si proche et pourtant si loin, je lève mes yeux fragiles vers toi et serre ta main dans la mienne, la caressant de mon pouce. Tu es magnifique Hazel, peu importe la douleur, peu importe les larmes, tu rayonnes de beauté même dans ton désespoir le plus profond. . « Je t’aurais suivi n’importe où, Ash… On aurait pu trouver une solution.» Et enfin ce surnom au creux de tes lèvres qui envoie une décharge électrique dans tout mon coeur, et au milieu de cet univers glacial, une douce chaleur émerge faiblement. Ash... Redis-le, je t'en supplie. Dis-moi qu'encore maintenant, tu me suivrais jusqu'au bout du monde. « Tu m’aurais demandé de tout quitter, que je l’aurais fait sans même te poser de question. Tu étais … tu étais mon chez moi, tes bras étaient ma maison… » Je ne retiens pas ma promesse faite à moi-même et une larme glisse à nouveau, lentement sur ma joue. Pourvu qu'elle soit la dernière. Je déteste cela. Je t'écoute et j'attends cet instant fatidique. Cette question qui arrive aussi vite qu'un coup de poing alors que je la devinais à 100 kilomètres. « Mais si tu es parti à cause de Tony, pourquoi avoir … avec … avec elle ? » C'est si dur de contenir ton regard, mais je le dois, parce que je dois avoir cette force, au moins ça pour toi. J'entrouvre mes lèvres qui me semblent si sèches et cette bouche qui me semble si pâteuse... Mais aucun son ne sort. J'humidifie mes lèvres d'un coup de langue puis souffle avec difficulté : « Il n'y a aucune explication valable. Je... J'étais flippé à mort. Parce que... Soit. Je me suis défoncé une fois de trop, je ne sais rien de ce qui s'est passé ce soir là. » Je serre la mâchoire violemment, résistant à l'idée de me cogner le genoux, ou le front une nouvelle fois, comme si la douleur physique pouvait expier ma douleur mentale. J'avais tout essayé, rien n'y faisait. Je garde mes yeux dans les tiens, après avoir réussi difficilement de desserrer les dents, je souffle faiblement, de but en blanc : « J'voulais te demander en mariage. Je sais, c'est complètement insensé. J'ai complètement perdu mes moyens, je me disais au fur et à mesure que de toute façon, j'étais qu'une merde et que je te méritais pas. » Je ne peux plus tenir plus longtemps, je détourne les yeux et lâche dans un murmure rauque : « Ca c'est confirmé un peu plus tard... »
Et je me demande comment tu vas accuser ce nouveau coup. Si je pouvais te supplier de te défouler sur moi, d'abattre tes poings sur moi, de m'hurler dessus comme jamais... Je me sens tellement mal de confesser un amour si grand qu'il m'a submergé au point de perdre le contrôle et de foutre tout en l'air inconsciemment, comme si ça allait me rassurer.
En vérité je t'aime tellement que cet amour me dépasse complètement.

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Hazel Bridgestone
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MessageSujet: Re: ASHAZEL - The moon is the only light we see ASHAZEL - The moon is the only light we see EmptyMer 22 Avr - 10:22

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Je suis là, à ses côtés et je l’écoute calmement. Je veux des explications, et si j’en veux je dois l’écouter même si mes entrailles protestent, même si mes jambes me démangent et me supplient de partir. Il ne se souvient de rien. Evidemment qu’il ne se souvient de rien. Il était bien trop drogué pour ça. Je vois encore ses yeux sans vie me regarder, son regard vague qui se levait vers moi lorsque j’entrais avec fracas dans l’appartement, ses yeux vides alors qu’il continuait d’aller et venir contre le corps nu de cette fille. Je ne peux m’empêcher de baisser les yeux. Son regard a lui est toujours braqué sur moi, je le sens, alors je relève le menton pour planter mes yeux dans les siens. Aucun son ne sort de ma bouche, il enchaine donc :« J'voulais te demander en mariage. Je sais, c'est complètement insensé. J'ai complètement perdu mes moyens, je me disais au fur et à mesure que de toute façon, j'étais qu'une merde et que je te méritais pas. » Ses mots me traversent de part en part comme les lames du samouraï le plus ancien, comme les lames que cachent ces gangsters qui te surprennent au détour d’une ruelle. Ils n’ont pas le temps de t’assener plusieurs coups pour qu’enfin tu meures, non, tout doit être fait rapidement, tout est étudié et les lames de ces personnes sont les plus aiguisées. Et les mots d’Ash sont des lames, terriblement coupantes mais surtout rouillées. Elles se fichent en moi, s’ébrèchent et j’ai l’impression que jamais je ne ressortirais vivante de cette conversation. Tout se bouscule en moi, je suis incapable de comprendre réellement ce qu’il se passe. Je vais me réveiller d’un moment ou un autre de cet horrible cauchemar. « Ça c'est confirmé un peu plus tard... » Pourquoi ? Pourquoi le sort s’acharne-t-il sur mon pauvre corps sans vie ? Pourquoi a-t-il fallu que je tombe amoureuse du seul homme qui pouvait me rendre vivante, mais qui pouvait aussi me détruire d’un seul regard ? Et je m’en veux terriblement d’être tombée dans ses bras. Je m’en veux d’être tombée amoureuse de cet homme qui fait encore tellement battre mon cœur fort dans ma poitrine. Ma main se lève sans que je m’en rende compte, mes membres sont engourdis et j’ai l’impression que des millions de petits insectes grouillent à l’intérieur. Je suis tellement crispée que j’en tremble. Ma main tremble si fort devant ma bouche que mes doigts effleurent ma peau et je ne peux plus rien retenir. Je ne peux plus retenir les larmes qui coulent encore plus fort, je ne peux pas retenir ce gémissement de douleur, ce petit cri de souffrance qui me fait hoqueter.

Ses mots résonnent en moi. «  te demander en mariage » Dans l’incapacité de réfléchir correctement, des flashs de ce qu’aurait pu être notre vie s’imposent à moi. Et alors je me vois, tremblante et stressée, en train de triturer une mèche de cheveux, debout devant ce grand miroir tandis que l’on m’installe ce grand voile sur la tête. Mon corps est vêtu d’une magnifique robe qui tombe parfaitement, le bustier me rehausse la poitrine et descend jusqu’à mes hanches, il est serré mais pas trop pour laisser de la place à mon ventre rond. Puis le tissu s’évase pour partir en un ample jupon à froufrous. Les paillettes brillent de milles feux, je ressemble à ces femmes sublimes qui sont sur le point de se marier dans les films. Les larmes menacent de couler mais je m’évente pour qu’elles n’abiment pas mon maquillage. J’aurais le temps de pleurer lorsque je verrais l’amour de ma vie qui m’attend devant l’autel. Je sais pertinemment qu’à ce moment je vais fondre en larmes, que je ne pourrais plus rien retenir car c’est le moment que j’attends depuis une éternité. Ash est déjà à moi depuis le début, mais tout se concrétise enfin. Nous allons nous marier. Dans quelques heures je ne serais plus Hazel Bridgestone mais Hazel Maxwell. Ca me remplie de joie. Je suffoque à l’idée d’enfin épouser cet homme merveilleux, d’enfin pouvoir dire ces trois petits mots que je m’entraine à répéter devant le miroir depuis des mois : « Je le veux ! ». Une main posée sur mon ventre rond, je caresse le tissu. Tout est parfait. Je suis à quelques semaines de l’accouchement, notre petit garçon sera bientôt parmi nous et son père et moi serons enfin mari et femme. J’ai envie de hurler …

Mais lorsque je reviens à la réalité, ce n’est pas un hurlement de joie qui sort de ma bouche, mais un cri d’horreur. Comment a-t-il pu tout foutre en l’air ? Comment a-t-il pu tout faire voler en éclats alors que c’était sur le point d’être merveilleux ? Alors que nous aurions pu vivre notre rêve ? Je me relève d’un coup, les jambes tremblantes. Je ne sais pas si elles me soutiendront longtemps, mais je dois partir, le plus loin possible. Je voudrais que tout ne soit qu’un cauchemar, qu’un mauvais scénario de série B. Et pourtant, c’est ma vie, notre vie. Toujours la main devant la bouche, je sens mon estomac se retourner et je sens que je vais rendre tout ce qui est à l’intérieur. Ma vie a réellement implosé et elle m’a emporté avec elle. Mon corps n’est plus qu’un amas d’os et de chair tandis que mon âme se retranche dans les tréfonds de mon esprit. S’il voulait m’épouser, pourquoi a-t-il couché avec cette fille ? Pourquoi s’est-il encore drogué ? Il aurait dû avoir confiance en moi, savoir que je n’attendais que ça. Mais non, il a flippé. Il a eu peur de ma réaction. Comme s’il pensait que jamais je ne dirais oui, comme si jamais je ne me jetterai à son cou lorsqu’il m’aurait demandé de devenir sa femme, comme si je n’avais jamais prié pour qu’il fasse sa demande… Je me détournais de lui pour enfin me mettre à courir doucement, de peur que mes genoux me lâchent, que mon ventre se crispe et que je vomisse. Fuir pour se protéger. Au final je faisais presque comme lui.

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MessageSujet: Re: ASHAZEL - The moon is the only light we see ASHAZEL - The moon is the only light we see EmptyLun 27 Avr - 23:20


The moon is  the only light we see
j'oublie toujours de t'oublier

De quoi devons-nous avoir l'air, avachis ainsi sur le sol, nous regardant avec ces yeux pleins de larmes, vivant la définition même du mélodrame. Si l'on nous écoutait. Si l'on nous regardait. Cela n'aurait que l'air d'une histoire où l'on en fait un peu trop, où l'on aime s'auto-flageller, la blessure ne serait pas si profonde pour monsieur et madame tout le monde. Mais tu sais quoi, Hazel, j'emmerde le monde, j'emmerde tous ceux qui nous entourent, les gens qui nous regardent avec curiosité, ceux qui « en ont trop pris, gros », et s'esclaffent en nous observant, ceux qui ont trop bu et qui comprennent à peine ce qui leur arrive. Alors, tandis que le concert se termine en apothéose, les gens ressentant trembler la terre sous leurs pieds, les corps collés au leur, toutes ces personnes ne m'importent plus. Je n'ai plus conscience d'où nous sommes, tu es la seule à importer dans l'immédiat. Je sais que je viens d’asséner le coup fatal quand ta main tremblante se lève doucement pour se placer devant sa bouche, tandis que tes yeux exorbités et injectés de douleur me fixent dans un sursaut de surprise. Alors oui, je sais, je sais que comme moi quelques instants plus tôt, tu vois notre vie, ou du moins ce qu'elle aurait du être, défiler devant tes yeux vitreux. Tu te vois sans doute avec cette robe magnifique dont tu as toujours rêvé et que tu me décrivais souvent lorsque nous étions ensemble. Je n'ai pas oublié. Et je sais que je suis encore l'instigateur d'une nouvelle catastrophe en toi. Le sol tremble, les gens sautent sous le rythme effréné de la musique. Et je sais que dans ta tête tout défile aussi rapidement. Je t'aie brisée. Et je piétine maintenant les morceaux avec une aisance malsaine, je me rends compte trop tard que le temps des révélations était terminé, qu'il ne fallait pas tout te confesser dès le premier soir. Mon manque de délicatesse, mon problème de communication refait surface. Et ma haine pour moi-même prend des dimensions en moi telles qu'elle déborde et que je rêve de me déchirer moi même le torse avec les ongles, arrachant mon coeur de ma poitrine, pour que tu puisses l'écraser à ton tour avec toute la violence que je mérite de recevoir.

Je n'ai jamais douté de toi. Jamais. Et j'espère que cette pensée ne te traverse même pas l'esprit. Je savais que dès la minute où je poserai cette question fatidique, tes beaux yeux se rempliraient de larmes, tu te serais jetée à mon cou pour me répéter mille « oui » au creux, puis qu'on aurait fait l'amour toute la nuit, toute la journée, toute la semaine qui aurait suivi. Car j'éprouve pour toi cet appétit insatiable qui me rend dingue, et qui fait que le moindre frôlement me donne envie de toi. Toujours. Ton corps et ton âme hantent mes nuits, je ne dors plus. Hazel, je voudrais te le dire. Je sais à quel point ton amour déborde lui aussi, et à quel point tu m'aurais aimé si ce soir là j'avais osé, si je n'avais pas tout lâchement foiré. Je sais à quel point tes rêves étaient grands, et à quel point ils rejoignaient les miens.

Je voudrais te dire toutes ces choses mais ma gorge m'en empêche, et puis... Tu te lèves soudain, me laissant par terre, à genoux à tes pieds, et d'un pas rapide et mal assuré, tu t'en vas sans aucune réponse, accusant la nouvelle comme le choc de trop qui n'aurait jamais du survenir. La musique c'est arrêtée, ne reste qu'un brouhaha de gens qui s’entremêlent et s'éloignent de la scène qui se débarrasse de ses musiciens. Quant à moi, mon esprit tente de se réconcilier avec son corps, je te vois t'éloigner, et une seconde j'hésite à te rejoindre, comme si j'allais briser ce qu'il restait de toi en faisant un pas de plus. Mais je n'ai plus le temps, les gens sont de plus en plus nombreux, et si je ne me dépêche pas, je vais te perdre de vue. Je me lève alors d'un coup, tout mon corps me brûle, j'ai l'impression de m'être battu avec l'univers. Mais à nouveau, je cours après toi. Je t'ai perdue une fois, Hazel, je ne peux plus te perdre à nouveau.
«  Attends ! » J'attrape ton poignet et te retourne pour que tu me fasses face, mes jambes sont remplies de fourmis d'être resté sur les genoux trop longtemps. « Je suis désolé, Hazel, j'aurais pas du te dire tout ça... Comme ça... J'veux bien te foutre la paix pour ce soir, mais laisse-moi te raccompagner... » Je passe ma main au creux de ma nuque, mon coeur s'affole, je me rends compte à quel point j'ai peur de de laisser quitter mon champ de vision : « S'il te plait, j'peux pas te laisser aller... Dans cet état... » J'essaye d'avoir des paroles sensées, celle d'un homme qui a les pieds sur terre, qui ne se laisse pas submerger par ses émotions, j'essaye d'être raisonnable mais au creux de mon torse, j'hurle ma douleur à la lune.
Je t'observe, je me fais légèrement bousculer par quelqu'un mais je n'y fais pas attention, je te supplie du regard d'accepter, j'imagine que tu souffres plus lorsque je suis là que quand je ne suis pas dans ton champ de vision, mais... Je ne peux pas. Je ne sais plus si c'est parce que tu as besoin de quelqu'un qui t'accompagne que je te demande cela, ou plutôt parce que j'ai moi-même besoin de t'avoir auprès de moi un instant encore. Je lâche doucement ton poignet, la foule s'amasse autour de nous, se dirigeant vers le bar essentiellement. Mais tout ce bruit n'est qu'un bourdonnement dans mes oreilles, j'ai l'impression que je peux entendre ton souffle comme s'il était si proche... J'ai l'impression d'entendre ton coeur. J'ai l'impression de le sentir. Et je sais à quel point il a mal en cet instant. J'ai encore perdu cette partie.

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Hazel Bridgestone
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MessageSujet: Re: ASHAZEL - The moon is the only light we see ASHAZEL - The moon is the only light we see EmptyMar 28 Avr - 16:49

The moon is the only light we see
“It's so hard to forget pain, but it's even harder to remember sweetness. We have no scar to show for happiness. We learn so little from peace.”

Mon coeur est en milles morceaux. La boule que j'ai dans la gorge n'a pas cessé de grossir, j'étouffe, je suffoque, mon amour pour cet homme est semblable à ce sac en plastique que l'on met sur la tête d'une femme que l'on veut achever. Mais au lieu d'enlever les mains de mon agresseur, au lieu de me débattre, je m'accroche à ses poignets, je vais tout pour qu'il m'asphyxie, pour qu'il me prive d'oxygène, tout simplement car je n'ai plus besoin de respirer, tout ça n'est plus vital, tant que je l'ai lui. Ash est cet agresseur, et notre amour est ce sac qui emprisonne mon visage. Je suis masochiste, je le sais parce que je ne peux rien faire contre cet amour, contre ces millions de sentiments qui tourbillonnent en moi. Je l'aime à en crever. Je pourrais fuir, je pourrais essayer de changer de vie, je pourrais surtout essayer de l'oublier mais impossible. Tout me ramène à lui. Mon appartement, mes meubles, je le vois encore s'appuyer contre le chambranle de ma porte d'entrée, son regard sauvage accroché à mon corps, son attitude de bad boy invétéré qui m’électrise, je le vois encore nu, allongé dans mon lit... Il me suffit même de regarder mon corps pour me souvenir de ses mains se baladant sur ma peau, laissant une douce sensation de chaleur derrière elles. Et parfois, il me suffit d'entendre une musique que nous aimions écouter, fredonner et chanter, pour que mon amour pour lui se remette à pulser en moi. Toute ma vie ne tourne qu'autour de cet homme. Comment pourrais-je seulement cesser de l'aimer ? Je m'en veux tellement de m'être raccrochée à lui comme à une bouée de sauvetage. Je m'en veux car lorsqu'il est parti, il a emporté mon âme avec lui, il m'a privé d'oxygène.

Mais à ce moment précis, je fuis. La vision de ce qu'aurait pu être notre vie me frappe en pleine poitrine, me met K.O. Et mon corps tremble. Mon être tout entier tremble. J'ai envie de me noyer dans les paradis artificiels que sont ces médicaments antidépresseurs, j'ai envie de vider de nouveau une boite dans ma bouche pour oublier tout ça, pour oublier qui je suis, et surtout pour effacer cette douleur qui me ravage. Les larmes qui me brûlent les yeux m'empêchent de voir où je vais et je me heurte aux gens perdus et saoules qui me bousculent sans ménagement. Mon corps est baladé de gauche à droite mais je m'en fiche, je continue de me faufiler. Soudain, une main de fer attrape mon bras et m'oblige à m'arrêter. Je sursaute, tente de me libérer, mais la poigne est dure. «  Attends ! » Sa main glisse jusqu'à mon poignet, il ne me lâche pas. Je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir qui me retient, mais je le fais quand même. Sa voix me secoue, me fige. Il semble dévasté et à bout de forces. Enfin, je crois. J'ai l'impression de ne plus le connaitre. Qu'il n'est plus l'homme que je connaissais par coeur, que j'avais appris par coeur, dont je connaissais les moindres défauts, les moindres secrets. « Je suis désolé, Hazel, j'aurais pas du te dire tout ça... Comme ça... J'veux bien te foutre la paix pour ce soir, mais laisse-moi te raccompagner... » Il veut me foutre la paix pour ce soir ? Tout ce que je demande c'est qu'il me sert et ne me laisse plus jamais partir. Mon corps, ma tête et mon âme sont en contradiction. L'un me dit de lui sauter au cou et de ne plus jamais le lâcher une seule seconde, l'autre me dit de fuir aussi loin que possible et de ne plus jamais le revoir, et l'autre m'hurle de lui pardonner parce que nous sommes faits l'un pour l'autre. Je le regarde, essaie de distinguer les traits de son visage entre mes cils pleins de larmes. Mon corps est encore une fois secoué par des spasmes relativement violents. Je ne sais plus quoi faire. Je suis perdue. Mais il me regarde d'une telle façon, comme si j'étais encore importante pour lui, comme si j'étais la prunelle de ses yeux, la femme de sa vie. J'ai envie d'y croire, mais je sais que je vais encore me casser la gueule, que je vais regretter car tout ça n'est que mensonge et surpercherie. « S'il te plait, j'peux pas te laisser aller... Dans cet état... » Mes yeux se baissent vers mes jambes flageolantes. De toute façon j'ai trop bu, je ne pourrais pas conduire et puis... Mon amie me revient en tête et je relève les yeux vers Ash : «  C'est bon, je suis venue avec une amie... Elle doit m'attendre ! » Je croasse tout en cherchant mon portable dans mes poches de ma main de libre. Je regarde l'écran et vois plusieurs messages : un de Max, que je lirais plus tard et un de mon amie que j'ouvre immédiatement. " Chérie, je suis désolée, j'suis prtie avc les 2 BGS on va fair la fêeeete, si t'veux nous rjoindre ... ciaao." elle doit être complétement déchirée, elle n'arrive même plus à écrire correctement. Et pendant quelques secondes j'ai envie de la massacrer. Mais je ne peux pas non plus l'empêcher de vivre sa vie et de s'éclater. Puis je songe à appeler Max, cette idée ne me traverse l'esprit qu'un millième de seconde avant que je me dise que c'est une très mauvaise idée. Je ne sais pas comment réagirait les deux ... amis. Mon regard se porte de nouveau vers Ash, j'entrouvre les lèvres, respire doucement – mes poumons me brulent – et je lui réponds, d'une petite voix éraillée : «  Ma copine est partie avec deux mecs ... » je regarde ailleurs et chasse rageusement une larme qui roule sur ma joue. Il a lâché mon poignet et je me sens nue, voire même écorchée vive à l'endroit où sa peau entrait en contact avec la mienne. Si je m'écoutais je plaquerais de nouveau mon poignet contre sa paume mais je me retiens. «  Ok, raccompagne moi...  » lui dis-je en détournant les yeux de lui. J'angoisse à l'idée d'être coincée dans un petit habitacle avec lui – s'il est venu en voiture – mais que puis-je faire d'autre ?

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MessageSujet: Re: ASHAZEL - The moon is the only light we see ASHAZEL - The moon is the only light we see EmptyJeu 30 Avr - 23:49


The moon is  the only light we see
j'oublie toujours de t'oublier

Une seconde encore. Laisse-moi te regarder juste une seconde de plus. Parce que je ne peux plus. J'ai rêvé te revoir pendant ces 6 derniers mois, j'ai attendu chaque jour nouveau que le ciel m'envoie un signe, un signe que je pourrais te retrouver un jour. Puis j'ai appris cela. Tony et sa bande ont fini par payer, et aujourd'hui je peux à nouveau circuler par ici sans craindre pour ma vie. Pendant tout ce temps en désintox, pendant tous ces soirs où seul dans ma chambre, je fermais les yeux pour recréer ton visage. Et ces soirs où je constatais avec horreur que ton image s'effaçait lentement malgré la force avec laquelle je tentais de la ramener à moi. En vain. Alors laisse-moi une seconde de plus saisir la pureté de ton visage remplit de larmes. Ce visage que j'ai tant embrassé, cette peau que j'ai tant chérie. Pas assez. Tes yeux se plantent dans les miens, et je crois qu'à nouveau, tu lis en moi. Je me sens fragile et fort à la fois. Je meurs d'envie de t'attirer à moi, de t'envelopper de moi, de respirer ton parfum, de m'en enivrer jusqu'à l'overdose. Je ne le fais pas. Mais laisse-moi juste cet instant de plus à remplir mon esprit de chacun de tes traits. Je ne sais pas comme je vais dormir cette nuit.
Tu baisses la tête, sans doute pour éviter mon regard, j'imagine... Je ne sais plus trop, j'aimerais être dans ta tête mais j'arrive même plus à lire ton regard. J'imagine que c'est simplement parce que tout est brouillé pour toi aussi, d'autant que tu as bu. Non, je ne peux décemment pas te laisser aller seule.  «  C'est bon, je suis venue avec une amie... Elle doit m'attendre ! » Une amie, oui... Bien sûr... J'imagine que c'est une bonne chose, je ne sais pas. C'est peut-être mieux que tu rentres avec elle qu'avec moi qui te fait pleurer davantage toutes les 30 secondes. J'hoche légèrement la tête pour marquer mon accord, même si je détourne le regard parce que cela ne me va pas du tout, en réalité. Je ferais tout pour repousser l'instant où on devra se séparer. Mais tu regardes ton portable et je tente d'un coup d'oeil de lire ce que tu y vois, sans grand succès. «  Alors je t'accompagnes jusqu'à el... » Mais ton regard perdu se redresse vers moi tandis que tu me coupes de ta petite voix brisée :  «  Ma copine est partie avec deux mecs ... » Une nouvelle larme coule sur ta joue et tu t'empresses de l'effacer. Je m'en veux d'avoir tant espéré être celui qui te raccompagnerait, cette idée te fait peur, j'en ai conscience... «  Ok, raccompagne moi...  » Tes yeux se détournent. Je souffle : « Ok. »

J'attrape ta main pour ne pas te perdre et me diriges vers la sortie du festival. Voyant que la foule s'accumule autour de nous, je passe mon bras autour de tes épaules pour te protéger des bousculades. C'est instinctif, je n'y peux rien. Et pendant le trajet je tente de rassembler mes idées, il ne faut pas que je conserve cette colère, ou cette peur, ou ce tourbillon en moi alors que je prends le volant, je risquerais de frôler l'accident. Je tente donc de canaliser toutes mes émotions, même si sentir ton corps frêle contre moi ne me rend pas service. Dès que la foule nous laisse un peu plus d'espace, je retire mon bras et re-saisis ta main en bon gentleman, je ne peux plus abuser aujourd'hui, j'ai l'impression d'être un gosse qui accumule toutes les catastrophes. Le trajet semble long mais ne l'est pas assez, j'aurai voulu traverser cet endroit toute la nuit juste pour que cet instant auprès de toi dure encore. Je respecte ton silence, et le temps qu'il te faudra pour accuser le coup autant que tu ne souhaites, je n’entremêle même pas mes doigts aux tiens comme je le faisais avant, tenant ta main comme celle de ma petite soeur.
Avant. Avant est révolu.

Arrivés au parking, je t'emmène jusqu'à la place où je me suis parqué. Ma voiture ne paye pas de mine, je lai achetée d'occasion il y a peu, je n'ai pas les moyens pour plus pour le moment. Ce n'est pas vraiment le beau carrosse, ce n'est pas vraiment le beau bal du prince et sa princesse. Tu fais une princesse bien triste, je fais un prince fort sombre. « Je vais te faire de la place... » Je chuchote presque, lâchant ta main à regret et ouvre la porte du côté avant passager pour enlever mes affaires qui traînent et je sors un gilet à moi, parce que la nuit est fraîche et que tu es en si petite tenue... Je me redresse vers toi et passe le gilet par dessus tes épaules, débarrassant au passage ton visage des mèches de cheveux qui y ont collé à cause de tes larmes. Je meurs d'envie de t'embrasser à perdre haleine, mais je me retiens. Tu n'imagines pas la force de démon que je déploie depuis tout à leur pour ne pas te forcer encore en te serrant dans mes bras. Je me contente juste de te demander d'une voix un peu brisée : « Tu... habites toujours à l'appart' ? » « l'appart ». J'ai mal au ventre, et cela se propage encore comme une décharge dans tout mon corps, quand, par flash, mon esprit se souvient de tous ces moments passés là-bas, ensemble. Tout simplement.

Je me rends compte que je suis beaucoup trop proche de toi, je recule d'un pas et me détourne finalement en inspirant profondément. Tout est trop dur. Beaucoup trop. C'est... insupportable. Je passe ma main dans mes cheveux de manière lasse. Rien ne s'est passé comme je l'aurais voulu, absolument rien. Et ma poitrine me lance tout comme mon ventre. Ce que l'esprit humain peut être fragile...

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