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hey, brother

“Un frère est un ami donné par la nature.”

   

La nuit a été courte, il n'a pas beaucoup dormi. Après une énième dispute avec Cassie et une réconciliation sur l'oreiller -trois fois-, il avait finit par s'endormir aux alentours de quatre heure du matin. Il est pourtant à peine neuf heures quand il ouvre les yeux ce matin. Seul. Elle a du s’éclipser durant la nuit. En même temps, c'est qu'ils ne se sont rien promis. Cette relation lui plait telle qu'elle est. Pas question de parler de couple alors il serait malvenu qu'elle croise l'un de ses colocataires le lendemain matin, pire, sa sœur. Astrée aurait un avis sur cette relation qui l'unit à la jolie rousse à l'université avec elle. Il ne veut pas l'entendre. Il ne veut rien en savoir. Et puis, s'il parlait, Cassie lui couperait le langue. La femme mariée n'a aucune envie de voir la relation dévoilée au grand jour. « Salut, frangin. » Un café sur la table basse de la cuisine, Cameron s'abrutit de connerie devant la télévision. Ce n'est pourtant pas son genre mais il doit avouer avoir consommé trop de substances alcoolisées hier soir. Sa motivation pour toute autre chose est au niveau zéro. Il zappe en continue depuis maintenant une heure. Les salutations faites à juno, elle s'intéresse finalement à son cas: « Ca va ? Tu voulais un café peut-être ? » Il pointe la tasse présente sur la table basse pour lui signifier qu'il a déjà prit son café. Point trop n'en faut s'il ne veut pas virer hyperactif. Quoi que, le risque ce matin est mince. Il regarde sa soeur siroter une gorgée de son breuvage enfantin et cela l'amuse. Elle a réussi à le garder, ce quelque chose qu'ont les enfants. Ce petit truc qui pousse à la naïveté et l'innocence. Pourtant, la vie ne l'a pas épargnée. Ça lui va bien. « Alors cette soirée ? » Il tourne sa tête pour faire craquer son cou. Il l'y avait accompagné en début de soirée mais s'était finalement ravisé lorsque son téléphone avait affiché le nom de Cassie. Accroc. Il l'est. Même s'il ne montre rien. Il avait prétexté un mal de ventre pour s'échapper au plus vite. « Je t'ai pas entendue rentrer. » Pas difficile en même temps. Ces sens étaient occupés ailleurs. Il espère d'ailleurs qu'il n'a pas dérangé le reste de la colocation avec ces désirs lubriques. Cassie se retenait de hurler comme une louve mais tout de même, les murs ne sont pas si épais. Ceci dit, avec le sommeil profond d'Astrée, ça ne l'inquiète pas plus que ça. Et puis, elle est consciente de la vie sexuelle active de son frère. Elle ne sait juste pas que c'est toujours la même fille. Le voilà qui s'autorise à poser des questions ce matin. Parfois, il est lourd avec elle. Il la surprotège. Il l'a toujours fait. Quitte à ne pas la laisser commettre ses propres erreurs. Il aurait trop peur qu'elle souffre. Il veut la voir heureuse. Parce qu'il donnerait sa vie pour sa soeur, il tient trop à elle.

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“Un frère est un ami donné par la nature.”

   

De toutes façons, même s'il n'avait pas croisé Cassie, il aurait quitté les lieux rapidement. Il n'avait aucune envie d'y aller à cette soirée à la base. Il ne s'y était pointé que pour accompagner Astrée. Peut être pour la surveiller un peu et veiller à ce qu'elle ne se fasse pas embobinée par le premier venu. Elle est si naïve qu'elle donnerait le bon dieu sans confession à n'importe qui. Ca l'effraie un peu. Il a peur. Il la voit comme trop fragile. Pas apte à affronter seule la dure réalité de ce monde. Pas prête à encaisser les coups. Mais surtout, il panique à la simple idée de ne pas être la pour la protéger. « Ça va, c'était cool. Et toi ton mal de ventre va mieux ? » C'est vrai qu'il n'a pas été particulièrement subtil sur ce coup là. Il avait rien trouvé de mieux mais il aurait pu lui dire que Juno avait bouffé son devoir que ça aurait été aussi minable. Un sourire sournois se dessine sur son visage. Il poursuit en changeant de sujet. « Tu m'étonnes que tu ne m'as pas entendu.  » Alors il avait été si peu discret ? Merde. C'était pas l'objectif, la simple idée qu'elle est pu entendre les gémissement de sa compagne de la soirée le rend un peu mal à l'aise. Il ne parle pas vraiment de sexe avec sa soeur. Encore moins d'amour. En même temps, il n'aurait pas grand chose à dire sur le sujet. Il n'a eut aucune relation sérieuse en dehors de Cassie et on ne peut pas dire que ce soit particulièrement sain entre eux. On ne peut pas dire qu'elle est le genre de fille qui reste pour prendre le petit déjeuner et qu'il aimerait présenter à sa soeur. Ils sont damnés ses deux là. Ils ne pourront jamais être ensemble. C'est peine perdu. Attendre la pluie dans le désert. Vouloir perdre du poids en se goinfrant tous les jours de macdo. Futile et décevant. Pourtant, il en est clairement accroc. Ses yeux brillent lorsqu'il pense à elle et des papillons lui chatouillent le ventre. « Désolé. Je ferais plus attention... » achève t-il pour clore cette discussion avant de pousser Juno qui vient mettre ses pattes sur le canapé. « Je t'ai déjà dit cent fois que tu avais la formelle interdiction de monter sur ce canapé. Couché. » Il secoue la tête, fronce les sourcils et se tourne vers sa soeur. « C'est à cause de toi si elle écoute rien, tu lui passes tout. » Il buffle et ajoute: « Et ce type avec qui tu parlais quand je suis parti, il s'est tenu en parfait gentleman ? » Il a failli rester sur place et régler le compte de ce petit merdeux. Le prévenir. Lui faire un peu peur pour qu'il n'ait aucune envie de juste jouer avec le coeur de sa cadette. Les connards, il les repère à des kilomètres. Alors oui, elle est grande et capable de se débrouiller seule mais bon... S'il peut donner un coup de pouce. L’hôpital qui se fout de la charité. Cameron est loin d'être un ange avec ces conquêtes. Il se comporte comme un vrai goujat parfois. Enfin, ces derniers temps, il n'y en a qu'une dans son esprit. Il ne se rappelle pas bien de la dernière fois où il a ressentie le besoin d'en voir une autre.