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(kat) on aurait pu s'aimer sans en crever

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MessageSujet: (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever EmptySam 7 Fév - 20:41


On aurait pu s'aimer sans en crever.
Mais quand on aime, c'est pour mourir d'amour.  

Il tourne la tête et croise rapidement le regard du voisin qui sort les poubelles. Il le salut machinalement mais l'autre détourne le regard. Avant, ils s'entendaient plutôt bien. Ils les avaient même invité pour un barbecue l'été dernier avec Cat... Cela dit, le voisin peut faire la gueule, Trent s'en fout royalement, il a bien d'autres soucis. Il revenait de la boxe. Deux bonnes heures à se vider la tête, ça lui avait fait du bien. Il ramasse le courrier, pousse la porte et se dirige vers la cuisine pour y poser son sac de courses. Les bouteilles s'entrechoquent, il y a plus d'alcool que de bouffe là-dedans. C'est un peu vite devenu une habitude. Il sort un paquet de clopes et s'en allume une. Il avait pourtant arrêté de fumer quand il s'était installé à Memphis. En même temps, il pensait aussi avoir arrêté d'être con. Mais ça c'était avant. Son portable n'indique aucun appel, aucun message. Il est passé devant le bar de Cat et de sa soeur tout à l'heure... Elle n'était pas là. Des mois qu'il ne l'a pas vu, ça le tue. Il s'attarde sur les photos sur le frigo, leurs photos à deux... avant de se prendre un verre dans le placard. Il boit, oui. Pour essayer d'oublier. La culpabilité et la solitude. Atterrissant lâchement sur une chaise de la cuisine, il ouvre la bouteille et fait couler le liquide avant de feuilleter les factures qui s'accumulent et qu'il tente de payer comme il peut. Le prêt de la maison. Engagé sur vingt cinq ans. Il payera. Hors de question d'abandonner la maison. Leur maison. Leur rêve. Sans elle, il n'est rien. Misérable merdier. Un verre, puis deux. Ce soir, il sortira, rien que pour sentir le froid glacial sur sa peau. Rien que pour voir des gens qu'il ne supportera pas. L'horloge tourne. Pas de télé, pas de musique. Juste ce petit tintement régulier. Chiant. Rien que le temps qui passe lentement. Sinistre.

Son coeur rate un battement. Il reste immobile, ses sens en alerte, les coudes sur la table, la tête dressée. Il n'ose pas y croire. Ca doit être l'alcool. Une hallucination. Un vœux tellement précieux qu'il ne peut plus imaginer le voir se réaliser. A part Cat, personne n'a les clés de cette maison. Leur maison. La maison qu'ils avaient choisi ensemble. Qu'ils avaient visité avec bonheur, main dans la main. Dans laquelle ils s'étaient aimés, dans laquelle ils avaient tant rêvé... avant que le rêve ne se transforme en cauchemar, c'est vrai. Rien ne bouge. Plus un bruit. Pourtant... Il sent. Elle est là. Ca peut être qu'elle. L'espoir rend vivant, il a pas senti ce fluide de vie le remplir depuis des lustres. Il a fait des travaux depuis la dernière fois qu'elle y a mis les pieds. La peinture qu'elle voulait sur le mur... La couleur dont elle parlait depuis un bout de temps. Ils avaient prévus de faire ça ensemble au printemps, le temps d'économiser... Un jour, ça lui a pris. Il s'y est mis sans relâche jusqu'à ce que ce soit parfait, comme elle l'avait décrit. Elle avait raison, c'était beau comme ça, à son image. Pour le reste, son absence était visible. Le ménage n'avait pas été fait depuis un bout de temps. Et surtout, des cadavres de bouteilles vides traînaient un peu partout. Tout semblait mort. Sans Cat, il n'y avait plus de vie dans ces murs. Toute la bonne humeur qu'elle déposait rien qu'avec son sourire... même la lumière du jour prenait plaisir à entrer quand elle était là pour tout éclairer sur son passage, les couleurs étaient plus étincelantes, chaque objet retrouvait son histoire. Lui, n'avait rien quand il était arrivé. Tout était à elle ou acheté ensemble. Ses souvenirs et leurs souvenirs mélangés. Une histoire à deux. Plus rien. Rien de tout ça. Pourtant, il avait pris soin de ses affaires. Ses vêtements étaient lavés, pliés, repassés, rangés. Tiens, même l'orchidée offerte par les parents de Cat... Il l'avait arrosé comme il faut. Seule la cuisine laissait vraiment à désirer... Un vrai cimetière du malheur, pas un hasard. C'est ici qu'il...

Il doit en avoir le coeur net. Il se relève, cogne le pied de la table, renversant une des bouteilles qui s'écrase au sol dans un bruit de verre cassé, mais sans y prendre garde, il avance vers l'entrée... Au cadran de la porte, près des portes-manteaux, il s'arrête net. Ca faisait bien longtemps que cette lueur d'espoir n'avait pas autant brillé dans ses yeux, peut être allait-il même sourire... ou ses yeux brilleraient encore plus, qu'importe. Mais l'image était encore trop belle pour être bien réelle. Cette fois, son coeur bat à la chamade. Il n'ose presque plus bouger de peur qu'elle ne s'échappe et disparaisse à jamais. Il l'attendait depuis des mois. Elle était là. En face de lui. Incroyable. C'est fou tout ce qui peut se passer dans une tête en un quart de seconde. C'est vraiment elle ! Elle est revenue ! Malgré tout ! Elle est rentrée ! Debout. Vivante. Sublime.
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Katya Connely
Katya Connely
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MessageSujet: Re: (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever EmptyDim 8 Fév - 3:47


On aurait pu s'aimer sans en crever
Ça fait à peine une semaine qu’elle est sortie de ce coma. Elle n’a pas la moindre idée de ce qui a pu se produire, c’est comme si son cerveau avait décidé de supprimer ce passage de sa vie pour lui éviter des souffrances et des peines trop atroces. Ça avait été trop violent. Elle préférait ne pas se souvenir parce qu’elle ne se sent pas prête à affronter la vérité.
Après son réveil, elle avait décidé de se louer un petit loft dans le centre-ville, parce qu’elle n’avait pas ressenti l’envie de retourner dans leur maison. Catriona n’était retourné qu’une fois pour reprendre des vêtements, mais il restait encore tellement de choses à elle dans cette demeure. Dans son ancienne demeure.  

Elle ferme le moteur de sa voiture, incapable de trouver le courage d’y entrer. Incapable de trouver le courage de se heurter à cette vie qui n’était plus la sienne. Ça lui fait mal. Ça lui fait mal de voir le décor de cette maison. Ça lui fait mal de penser à son passé, de penser qu’il avait pu lever la main sur elle. Ça la ronge. Elle a envie de savoir, comme elle a envie de ne pas se souvenir. Parce qu’elle se doute que les images seront douloureuses, à même de se heurter dans son crâne, de briser son palpitant. Ça lui fait peur, bien plus qu’elle ne le voudrait. Catriona, elle ne sait pas comment elle se sent face à cette situation. Elle ne sait pas si elle a envie de le détester ou de le prendre dans ses bras pour lui dire qu’elle le pardonne. Elle ne sait pas ce qu’elle veut, mais elle a peur. Peur des hommes. Peur de lui.
Le moteur se coupe. Elle prend son souffle. Elle ne sait pas si elle à la force de franchir le pas de la porte, de se heurter aux souvenirs de leur vie commune. C’est trop récent pour qu’elle se sente à l’aise, trop récente pour qu’elle ne se sente pas fébrile.
La brune sort de la voiture, tente de trouver un peu de courage et sort les clefs qui traînent encore dans son sac. Elle n’a pas le courage de couper les ponts aussi rapidement. Trent est deux ans de sa vie, malgré ses défauts, elle l’aimait. Elle l’aime. Elle l’aimera surement toujours, mais son cœur est fermé et sa confiance, elle n’a plus envie de l’accorder. Elle crève de peur. Elle est blessée.

Elle s’approche de la porte, prend son souffle et l’ouvre. Elle ne s’attendait pas à le voir lui. Lui et son visage brisé. Lui et ses traits tirés par la fatigue. Elle sent son ventre se serrer. Elle sent son cœur manquer un battement dans le fond de sa poitrine. Ça fait mal. Bien plus qu’elle ne l’aurait pensé. Elle n’a pas envie de le voir se détruire, comme elle n’a pas envie de lui venir en aide. Ce n’est plus son rôle. Elle doit se remettre sur pied. Son palpitant bat à tout rompre dans le fond de sa poitrine et le silence lui semble pesant oppressant. Ses phalanges restent figées autour de la poignée, elle a l’impression que ses genoux vont flancher et qu’elle va se percuter contre le sol, mais elle tient bon, elle tente de rester distant. Mais cat, elle a le cœur en miette. Elle ne pensait pas le vor là. Elle ne pensait pas le croiser. Son cœur ne cesse de battre alors qu’elle détourne son regard de lui pour observer la maison. Leur maison. Tout est comme elle l’aurait voulu. Trent, il a tout fait. Ça fait presque monter les larmes dans le fond de ses yeux, mais elle se retient. La jeune femme finit par fermer la porte doucement, sans s’approcher, sans avancer. « Je…» Elle n’a pas la force de parler. De lui parler. De lui pardonner. « Tu ne travailles pas?» Il est tôt, elle ne pensait pas tomber sur lui et c’est terriblement douloureux.

Elle a mal. Mal de le voir ainsi. Mal parce qu’elle le méprise pour avoir levé la main sur elle. Cat, elle savait son passé et elle voulait l’aider, parce qu’elle l’aimait. Maintenant, elle n’a plus la moindre once de confiance en lui. Un coma de deux mois. Ce n’est pas rien. C’est trop. Sa famille ne passera jamais l’éponge et elle, elle ne sait plus. Son cœur s’est brisé. Il a brisé une partie de Catriona.
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MessageSujet: Re: (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever EmptyDim 8 Fév - 13:11


On aurait pu s'aimer sans en crever.
Mais quand on aime, c'est pour mourir d'amour.  

Lui, il l'aime ce silence, qui laisse les portes ouvertes, qui retient le temps, qui empêche de voir la réalité en face. Juste cette tension électrique entre deux coeurs qui battent trop fort. Il a besoin d'y croire. De croire qu'elle peut encore l'aimer. De croire qu'elle peut lui pardonner. Et cette intensité lui donne de l'espoir. Elle ne peut pas balayer leur histoire, comme ça, pas vrai ? Il n'a pas rêvé ce qu'ils ont vécu. Il a foiré, c'est clair mais ça pourrait pas se rattraper ? Lui, il n'a pas le même rapport à la violence qu'elle. Pas de doute, il sait qu'il n'aurait jamais du lever la main sur elle et il s'en veut terriblement. Il connait les ravages des coups, il sait à quel point ça brise le quotidien, à quel point ça brise la vie. Il n'a pas voulu revivre ça. Ca le dégoûte. Il se méprise lui-même d'en être arrivé là. Il se l'explique pas non plus, tout ça l'a dépassé, il s'est laissé déborder. Mais là, c'est le présent qui le préoccupe, pas le passé. Alors, c'est vrai qu'il doit pas avoir l'air frais. Il dort mal, il vit mal, il mange mal, il se laisse aller. Pourtant, là tout de suite, même si les sentiments s'emmêlent, il se sent plutôt bien. La voir lui réchauffe le coeur, il ne pourrait pas rêver mieux. Il ne la quitte pas des yeux. S'il s'écoutait, il se jetterait sur elle pour la serrer dans ses bras et exprimerait tout le bonheur qu'il avait de la revoir, mais il se verrouille, il se retient, il n'est pas complètement idiot, il sait, il sent... tout est fragile. Mais elle est venue... ça lui donne tellement d'espoir. Il veut la récupérer. Il veut qu'elle reste. La naïveté l'embarque. Il y croit vraiment.

Alors quand elle ferme la porte et finit par prendre la parole, il fait semblant de ne pas entendre qu'elle espérait ne pas tomber sur lui. Le détail est balayé avant même que son cerveau n'ait le temps de l'analyser. Une connerie de plus dans le bocal, car si ça tombes, c'est à cause de ce genre de comportement qu'il l'a perdue la première fois. Ne pas entendre les messages. Faire du tri dans les infos, ne prendre que ce qui l'arrange, que ce qui rentre dans ses cases à lui, dans ses exigences. Ne pas accepter qu'elle puisse vouloir autre chose... qu'elle puisse regarder le monde autrement. Qu'elle puisse être terrorisée à l'idée de le revoir... Il est comme un gosse : auto-centré. Il est tout seul dans son monde. Pourtant, il aime Cat. Il l'aime mal. Mais il l'aime.

- Non, j'ai pris ma journée.

Enfin, presque. Le patron la lui avait plutôt imposé, faudrait qu'il l'embrasse pour sa lucidité tiens. Une bonne mise en garde, face à un comportement qui laissait parfois à désirer. Repos, sobriété et réflexion. Prendre ses responsabilités. Il ne pouvait pas se permettre de perdre son job. Le message est passé. Cat surtout. Demain, il y retournera et promettra qu'il va se reprendre. Pour elle, pour eux, pour leur maison. Oui, demain sera un autre jour. Elle est revenue, il va se reprendre. Fini les conneries. Une confiance totalement aveugle l'envahit. Il vient de plonger bêtement dans la marre sans bouée de secours. Probablement avec un caillou accroché autour du cou.

- Viens. Entre...

Il se veut tendre, bienveillant pour un message qui se voudrait simple, s'il n'était pas grotesque : tu n'as rien à craindre. Il s'écarte pour lui laisser un passage. Ils doivent parler. Impossible d'y échapper. De nier. De faire comme si de rien n'était. Il faut qu'elle entende, il faut qu'elle y croit. Faut réparer. Réparer un coeur cassé, c'est plus difficile qu'une balance de cuisine. C'est con parce que ça fait du bien quand ça refonctionne. Sérieux, c'est une sensation qui l'avait toujours soutenu. Cette satisfaction d'entendre la machine qui repart, qui reprend son fonctionnement normal. Il ne supportait pas le contraire. Ses parents aussi, il avait essayé de les réparer au début, quand il était encore trop petit pour accepter que c'était sans espoir. L'effet boomerang avait chaque fois été plus dévastateur, le brisant chaque fois en morceaux plus fins et plus tranchants. Mais quitte à se brûler les ailes, il a toujours été têtu, il n'abandonne pas facilement... Alors, doucement, il fait un pas vers elle et tend la main.

- Je peux prendre ton sac ? Ton manteau ?

Pas pour l'enfermer à double tour et la retenir prisonnière. Juste pour qu'elle ait le courage de se détacher de la porte... Maintenant pour s'éloigner de lui, le plus simple, c'est de rentrer...
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Katya Connely
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MessageSujet: Re: (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever EmptySam 14 Fév - 2:02


On aurait pu s'aimer sans en crever
- Non, j'ai pris ma journée. Cat, elle aurait aimé que ca en soit autrement. Elle n’aurait pas pensé devoir le croiser et tomber sur lui est douloureux, ca fait battre son palpitant dans le fond de sa poitrine et son corps réagit ans qu’elle ne le veuille réellement. La jeune femme reste sur le pas de la porte, incapable de savoir si elle a envie de repartir, d’ouvrir la porte pour se diriger en courant vers sa voiture. Elle n’a pas la moindre envie de lui parler, parce qu’elle ne s’en sent pas prête et c’est impossible de dire si seulement elle sentira le courage de le faire un jour. Son cœur lui fait un mal de chien et Catriona, elle peine à calmer les pulsions et les pensées qui se percutent dans son crâne. Cette maison est imprégné de trop se souvenir pour que ce soit simple d’y entrer, mais le fait qu’il y soit rend le tout un peu plus complexe. - Viens. Entre... Le silence, il est pesant et elle croise les bras contre sa poitrine. Parce qu’elle se ferme. Parce qu’elle ne sait pas comment se sentir. Parce qu’elle ne sait pas comment réagir.  Il se recule un peu et elle sent la pression un peu moins palpable. Elle supporte mal la proximité entre eux parce qu’elle a peur. Malgré le fait qu’elle le connait depuis trop longtemps, il a perdu cette confiance qu’elle pouvait lui porter. Il a perdu trop de choses. La brune imprime un pas dans le sol, détachant son regard de lui pour ne pas qu’il puisse savoir ô combien elle souffre, pour ne pas qu’il puisse voir la tristesse dans le fond de ses prunelles. Elle reste silencieuse Catriona, parce qu’elle ne trouve pas les mots, parce qu’elle ne sait pas quoi lui dire.

- Je peux prendre ton sac ? Ton manteau ? Lorsqu’il s’approche un peu trop, elle n’arrive pas à contrôler les réactions de son corps et elle fait un pas en arrière pour se heurter doucement au mur le plus près d’elle. C’est les anciens coups qui la font réagir de la sorte. Il ne peut pas s’approcher d’elle sans prévenir. S’approcher d’elle simplement. Il n’a pas le droit. Pas le droit de lui faire ça. De lui faire du mal. Elle déteste ça. Elle n’a pas la moindre idée de comment se comporter. « Trent.» Sa voix. C’est un souffle. Son regard se pose directement dans celui de son ancien fiancé. Ce regard qui en dit trop sur le fond de ses pensées sans qu’elle ne le verbalise, sans qu’elle ne lui lance à haute voix. « Je ne reste pas longtemps. Je n’ai pas besoin de retirer mon manteau.» C’est une façon plutôt douce de lui dire qu’elle ne voulait pas de son aide. Catriona, elle n’arrive pas à avoir envie de lui faire plus de mal, parce qu’elle sait qu’il en souffre, parce qu’elle sait encore lire en lui avec autant de facilité. Il n’y a pourtant pas de possibilité de retour en arrière. Elle ne peut pas. Elle ne se sent pas capable de se trouver prêt de lui. Elle n’a plus la moindre confiance en lui. Il recule d’un pas, parce qu’il voit qu’elle n’a pas la moindre envie qu’il s’approche un peu plus.
Catriona, elle tente de reprendre le contrôle sur son souffle, parce qu’il s’emporte à chaque fois qu’il fait un pas de trop. Qu’il s’approche un peu d’elle. Catriona, elle le contourne rapidement et imprime quelques pas dans la maison. Ça lui fait mal. Terriblement mal de voir que tout est comme elle l’a toujours voulu. Qu’il a pris le temps de tout mettre comme elle le voulait par le passé. C’est trop tard maintenant. La jeune femme fait quelques pas et son pied se heurte au cadavre d’une bouteille qui traîne sur le sol. Elle soupire doucement. Il faut qu’elle se calme et qu’elle ne se laisse pas envahir par les émotions, par leur passé commun et le fait qu’elle voudrait lui venir en aide. Elle doit s’occuper d’elle-même. Elle peine à se sentir mieux. Elle n’a pas le droit de revenir vers lui. Cat, elle se penche pour attraper quelques bouteilles vides et les dépose sur le comptoir de la cuisine. Elle sursaute quand elle le sent près d’elle et la jeune femme se retourne pour poser son regard dans le sien. « Je préférais que tu ne t’approches pas trop.» Elle ne contrôle pas les mots. Elle ne contrôle plus rien Cat.
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MessageSujet: Re: (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever EmptyDim 15 Fév - 10:27


On aurait pu s'aimer sans en crever.
Mais quand on aime, c'est pour mourir d'amour.  

Lui, quand il avait vu Cat ouvrir la porte, il avait vu toutes les portes s'ouvrir. Il avait été suffisamment con et suffisamment naïf pour se faire le plus beau des films. Il ne s'attendait plus à la voir, surtout depuis sa rencontre avec Charlie. Il l'avait rêvé bien sûr, il l'avait espéré mais il avait de plus en plus de mal à y croire. Alors la voir, ça avait réveillé tous ses espoirs. Un peu trop même. Comme si tout pouvait être effacé aussi facilement. Après tout, pourquoi ne pas imaginer que tout était possible ? Bien sûr, ça pouvait pas être aussi simple mais... C'était tellement bon d'y croire... Rien que quelques mini-secondes. Il donnerait tout pour revenir en arrière. Enfin... tout. Quoi exactement ? Il n'avait rien. Malheureusement. Ca limite...

Les mots claquent comme des coups de fouets. Il est déçu, bien évidemment. Son regard perd la lueur qui l'avait éclairé en voyant la jeune femme. Et pourtant, il la cultive en lui. Soit, il n'avait pas beaucoup de temps, alors il ne fallait pas perdre une minute. Le défi était de taille, il n'avait pas le droit à l'erreur. Pour autant, il est resté immobile, la regardant comme s'il n'avait pas compris ce qu'elle venait de dire, comme si elle avait parlé une langue étrangère. Bien sûr qu'il n'avait pas raté pour autant son geste de recul. Bien sûr que ça lui avait fait mal. Mais il ne pouvait pas non plus lui en vouloir. Est-ce qu'il lui en voulait quand même ? C'est fort possible. Il avait fait tellement d'efforts ces dernières semaines. Il avait du lutter contre lui-même pour la laisser respirer. Il avait essayé de soigner ses pulsions par la boxe. Il avait essayé de réfléchir à tout ce qui s'était passé. Il avait réalisé beaucoup de choses. Il avait repeint toute la maison pour lui faire plaisir. Elle lui avait manqué à en crever. Elle l'a contourné. Il s'est crispé, pour se retenir de bouger. Pour se retenir de l'approcher. Pour lui laisser un peu d'avance. Il a même reculé d'un pas pour la laisser passer. Pour lui laisser de l'espace. Elle était entrée, elle était là, c'était déjà beaucoup. Fallait pas demander la lune.

La vie est bizarre. Il avait tellement prié pour pouvoir la revoir et maintenant qu'elle était là, tout était vide et cruel. Comme si un fossé immense s'était creusé entre eux, il ne voyait pas comme l'atteindre. Maintenant, son coeur se déchire un peu plus à chaque battement. Rien ne se passe comme il l'aurait voulu. Elle avance dans la pièce, comme un fantôme errant. Son regard qu'il avait croisé plus tôt était livide. Elle n'était plus la jeune femme qu'il avait connu. Oui, elle n'était que le fantôme d'elle-même. C'était dur à regarder. Et puis... ça le forçait à prendre en compte leur dernier face à face... tout ce qu'il essayait d'oublier. Tout était lisible dans ses yeux, dans sa silhouette fragilisée. C'est presque la jeune femme frappée, inanimée qui était devant lui. Impossible de faire abstraction. Il s'y perdait. Avalant difficilement sa salive, il la suit. Elle ramasse les bouteilles, il ouvre la bouche comme pour s'en justifier mais rien ne sort. Alors qu'elle pose les bouteilles, il se rapproche avec l'intention de lui dire de laisser ça, mais elle est plus rapide. Son regard lui glace le sang, son discours est très clair. Il acquiesce, baisse même les yeux et recule... Il recule jusqu'à se retourner et se planter devant la fenêtre de la cuisine, en essayant lui aussi de reprendre son souffle. Non, c'est vraiment pas comme ça qu'il voulait que ça se passe... Merde, tout lui échappait des mains, c'était une sensation qu'il avait toujours beaucoup de mal à gérer. Il serre le poing, prend son courage à deux mains et se retourne vers elle. Il essaye de rester aussi calme et bienveillant que possible, mais la détresse se lit quand même dans son regard.

- Là, ça va ? Je bouge pas.

Dur d'être tendre avec des mots comme ça. D'autant qu'il a tendance avoir ce ton de voix un peu brusque parfois. Mais il essaye, il s'accroche, il fait des efforts. Et puis elle a dit "pas trop". Il sent sa peur, ça le calme. Parce que ça lui fait mal de lui faire cet effet. C'est pas la première fois qu'elle a peur de lui... Les autres fois, ça ne l'avait pas retenu. Aujourd'hui, c'était différent, il espérait quelque part qu'elle le sentirait. Lui non plus n'était plus le même. Lui aussi avait changé. Lui aussi était brisé. D'autant que ça lui demandait vraiment beaucoup de contrôle. Pas parce qu'il voulait lui sauter à la gorge, mais parce qu'il voulait lui sauter dans les bras. Sauf qu'il n'aurait pas de meilleur résultat... Il l'agresserait autant dans un sens que dans l'autre. C'est dur, dur de ne plus avoir le droit d'aimer celle qu'on aime. Alors il fallait s'enfoncer l'info dans le crâne : il l'avait frappé, il l'avait frappé jusqu'à la mettre dans le coma, il était coupable de tout et elle avait peur de lui. Il se racle la gorge et ose la question qui coulait de source, même en craignant la réponse.

- Pourquoi t'es venue ?

Pas pour le voir. Pas pour rester. Alors qu'est-ce qu'elle voulait ? Il le sent mal. Il est perdu, il ne sait pas comment faire. Il voudrait lui dire tellement de choses qu'il ne sait même pas par où commencer. Il a la trouille qu'elle lui file entre les doigts dans cet état. En lui volant ses derniers espoirs. Sans qu'il n'ait aucune chance de la rattraper... Elle est loin de lui... tellement loin... il ne l'a jamais senti aussi loin... même les dernières fois... Alors il a peur, terriblement peur.
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Katya Connely
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MessageSujet: Re: (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever EmptyJeu 19 Fév - 22:36


On aurait pu s'aimer sans en crever
Ça aurait surement été plus simple s’il n’avait pas été là, si cette foutue maison n’était pas emplie d’autant de souvenirs à même de lui faire mal. Trop mal. Entrer dans cet endroit, c’est comme si les souvenirs venaient se percuter contre elle. Quand elle se tient loin de lui, loin de sa vie d’avant, c’est plus facile de garder a tête hors de l’eau, de ne plus y penser, mais ça reste en elle. Cette souffrance dont elle n’arrive plus à se détacher. Elle n’est plus la même. Qu’une ombre vide. Qu’une ombre qui a peur. - Là, ça va ? Je bouge pas. Catriona, elle laisse les cadavres de bouteilles trainer sur le comptoir. Elle n’aime pas le voir dans cet état. Lui. La maison. Eux. Ça n’aurait pas dû se produire comme ça. Ça n’aurait pas dû se terminer de la sorte. Son palpitant s’emporte dans le fond de sa poitrine à chaque fois qu’elle pose les yeux sur lui. Elle a l'impression qu’elle ne contrôle plus rien et elle et déchiré entre cette envie de lui crier au visage, de lui lancer ce qu’elle ressent depuis des mois et celle de s’enfuir comme une lâche. Cat, elle n’a pas la moindre idée de comment se sentir, mais quand il s’approche, son corps réagit sans qu’elle ne pense. Ses muscles se tendent. Son cœur se serre. Son esprit s’emporte. C’est mieux qu’il reste loin. Qu’il ne s’approche pas parce qu’elle n’est pas certaine des réactions qu’elle pourra avoir. Catriona, elle a peur des hommes et elle n’accorde que très rarement sa confiance. Ça lui arrive peu depuis son réveil. Il n’y a que le médecin qui s’est occupé d’elle avec qui elle arrive à se détendre. Ça la rassure de savoir que quelqu’un sait exactement ce qui a pu se produire alors qu’elle, elle ne se souvient que de quelques bribes. Son esprit a voulu effacer le mal qu’elle a pu ressentir et elle s’en porte mieux. Elle se porte mieux quand elle ne se souvient pas de la dureté de ses points. Elle ne répond pas Catriona, elle se contente d’acquiescer alors qu’il reste loin.

- Pourquoi t'es venue ? Elle se détache de son regard, parce qu’elle n’aime pas ce qu’elle peut y lire. Ca lui fait mal. Catriona, elle ne supporte pas de lui faire du mal, mais elle doit penser à elle, parce qu’elle ne se sent pas prête à lui pardonner. Elle l’aime. C’est surement ca le pire, mais elle n’a pas envie d’être comme ces femmes battues qui reviennent vers leur mari et pardonne. Elle ne sait pas. Elle ne sait plus. Elle a simplement peur. « Je venais finir de récupérer mes affaires.» La jeune femme n’avait pas encore eu le courage de venir et c’est vrai que la majeure partie de ses vêtements traînaient encore dans son ancienne chambre. La jeune femme se rend compte qu’elle a oublié ses sacs dans la voiture. Si elle sort, elle risque de ne pas entrer à nouveau et simplement foutre le camp. Elle se dirige dans la cuisine pour attraper quelques sacs en plastique, ça fera l’affaire. Elle s’en fiche de la maison, des meubles. Elle récupère seulement ce qui lui tient à cœur. « Est-ce que mes vêtements sont toujours dans la chambre?» Elle ne sait pas. Elle ne sait pas ce qu’il a pu faire pendant son coma. Il aurait bien pu se débarrasser de ses affaires et elle ne lui en voudrait pas. Cat, elle n’arrive pourtant pas à se détacher, à partir et le laisser en plan derrière. Elle ne sait pas ce qu’elle a envie de dire. Elle ne sait pas ce qu’elle a envie de faire. Elle le regarde. Incapable de trouver les mots justes. Incapable de savoir.
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MessageSujet: Re: (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever EmptyVen 27 Fév - 17:12


On aurait pu s'aimer sans en crever.
Mais quand on aime, c'est pour mourir d'amour.  

Il voudrait arrêter le temps. Ca le panique. Depuis qu'il a posé la question qui le paralysait, les secondes lui semblent des heures. Des heures sur le qui-vive, à trembler, à mourir dix fois, à attendre une sentence, une condamnation. Sa vue se brouille, il réussit pourtant à garder les yeux sur elle. Sa gorge lui brûle, son ventre lui fait mal. Il sent des frissons lui glacer le sang. Elle ouvre la bouche. Il ne veut pas entendre. Il est sourd, il n'a pas entendu. Non, il prend le choc. D'abord, dignement. Sourcillant simplement, serrant les dents. Au fond, il le sait, non ? Mais il a tellement refusé d'y croire. Il l'a tellement nié. Il a tellement espéré. Il résiste. Des secondes, qui une fois encore paraissent des heures. Un silence interminable. Alors face à son mutisme, elle continue. Son coeur s'emballe, cette fois c'est trop, les images l'envahissent. Cat qui fait ses valises, Cat qui s'installe dans son appartement à elle, sans lui. Cat qui le quitte... Non ! Elle n'a pas le droit ! Elle ne peut pas faire ça ! Il ne peut pas la perdre ! La panique est installée dans chaque parcelle de son corps. Il a chaud, il a froid. Au secours ! Il lutte, il se retient au bord de la fenêtre derrière lui pour se contenir, pour ne pas être capable de l'empêcher de bouger, l'empêcher de parler, l'empêcher d'être, l'empêcher de le quitter. Il est mal. Tellement mal. Sans s'avancer, sans bouger, la panique parle pour lui, il ne peut la retenir, s'accrochant de toute ces forces à la jeune femme par le regard.

- Non. Tu peux pas faire ça. Attends. Cat. Attends. S'il te plait. Attends.

Il a du mal à parler. C'est lent, c'est saccadé, désespéré. Il a besoin d'air, il a besoin de reprendre son souffle. Il a besoin d'encaisser le simple choc de ses propos. Alors peut être qu'il n'a aucun droit après ce qu'il lui a fait, aucune exigence à lui formuler, aucun espoir à avoir. Peut être que ce qu'il devrait faire, c'est la laisser partir et surtout rester loin d'elle. Peut-être mais il ne peut pas. Il n'est pas même pas capable de penser. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il n'a pas le droit de s'énerver, pas le droit de crier, pas le droit de frapper. Sinon, il la perdra à jamais.

Attends quoi ? C'est pas en stoppant le temps que ça l'empêchera de partir. Bien sûr que ses vêtements sont toujours dans la chambre... dans leur chambre, leur maison. Dans leur lit, où il dort rarement depuis qu'elle est à l'hôpital, finissant de cuver dans le canapé... Et surtout parce que se lever sans elle le matin c'est trop dur... Parce que se coucher sans elle, ça n'a pas de sens. Déjà, avant, il attendait souvent qu'elle rentre en bas dans le canapé... Quelque part, il avait continué... Mais jusqu'à aujourd'hui, la porte ne s'était jamais ouverte. Devait-elle vraiment se refermer à jamais ?

Il était prêt à tout pour la retenir. A toutes ses exigences. Il lui donnerait la lune si elle le lui demandait. Mais non, elle ne demandait rien. Elle partait. Point. La détresse est trop puissante. Il quitte son regard, il s'effondre, retenant son visage d'une main. Impuissant. Totalement impuissant. C'est insupportable non ? Ne plus rien contrôler.

- Pardon... Pardon. Je...

Non, il ne trouve pas les mots non plus. Il est censé faire quoi ? Se jeter à ses genoux, pleurer, la serrer contre lui pendant qu'elle cherche à se débattre, lui jurer son amour, lui jurer qu'il n'a pas voulu lui faire de mal, qu'il ne recommencera plus, qu'ils peuvent être heureux ? Bien sûr qu'il voudrait faire tout ça, qu'il voudrait dire tout ça. Qu'il voudrait y croire. Il l'a déjà fait non ? Il lui a déjà dit tout ça non ? Les premières fois... Elle a failli mourir... Il a cru qu'elle était morte. Il revoit Charlie lui taper dessus en lui rappelant toute sa culpabilité. Il la revoit surtout elle... fantôme d'aujourd'hui, cadavre d'hier dans cette même pièce... La culpabilité l'étouffe. Le climat est trop froid pour supplier. Mourir alors ?  

Alors, il lutte plus fort encore, il ravale les larmes, la douleur, la mort, il acquiesce. Oui, les vêtements sont en haut. Il renifle. Il avale sa douleur. Peinant à la regarder de nouveau, il fuit rapidement son regard, renifle encore et fait de son mieux pour reprendre un minimum de contenance.

- Je vais t'aider.

Parce qu'il l'aime. Parce qu'il a eu peur. Parce qu'il n'a pas pu nier son dernier acte. L'intention n'est pas malhonnête. Il fait de son mieux pour la convaincre de sa bonne volonté. Il a bien dit qu'il l'aimait. Et il l'aime. Alors, il prend sur lui. Il essaye. Mais il n'y arrivera pas. Comme il n'était pas prêt à la laisser vivre loin de lui. Comme il serait capable sans prendre le temps de se remettre en question d'aller éclater le premier type qui oserait l'approcher. Alors non, jamais il ne pourra prendre un sac et mettre les affaires de Cat dedans pour l'aider à partir, pour l'aider à le quitter. Jamais il n'y arrivera. C'est impossible. C'est bien au-dessus de ses forces. Mais l'intention est passée. A cause du regard de Cat. A cause de la distance qu'elle impose. Si seulement, elle montrait un moindre signe... auquel il pourrait se raccrocher. Au lieu de ça il s'accroche à cette proposition stupide, juste parce que c'est la seule perche qu'il peut saisir, juste pour être encore un peu avec elle... Alors, autant ne pas attendre qu'elle refuse.

- Je passe devant.

Il la prévient de ses mouvement, il respecte la distance. Allons dans la chambre... dans leur chambre... là où ils ont su s'aimer...
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Katya Connely
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MessageSujet: Re: (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever EmptyLun 2 Mar - 23:10


On aurait pu s'aimer sans en crever
- Non. Tu peux pas faire ça. Attends. Cat. Attends. S'il te plait. Attends. Attendre. Elle ne sait pas quoi attendre. Elle ne sait pas si elle a envie d’entendre. Pour elle c’est trop tard. Quelque chose s’est brisé est c’est simplement impossible de le réparer, de récupérer les affres de leur passé commun.  Son palpitant ne cesse de s’emporter dans le fond de sa poitrine, mais pas pour les mêmes raisons que par le passé. Parce qu’elle a peur. Parce qu’elle est nerveuse. Parce que ca lui fait mal. Ca aurait été plus simple qu’il ne soit pas là, mais elle n’aura pas réellement le choix de finir par le croiser, par le voir, par lui parler. - Pardon... Pardon. Je... La situation, elle rend ses pensées incohérentes. Elle a autant envie de lui donner une gifle, de lui crier des insultes que de le prendre dans ses bras lui lui souffle que tout ira bien. Elle ne fait rien pourtant, parce qu’elle n’a pas la moindre envie de lui glisser le moindre espoir qui soit, parce qu’elle n’a pas la moindre idée d’où elle en est maintenant. Elle sait simplement qu’elle ne lui fait plus confiance, qu’il a franchi une limite qu’elle aurait préféré ignorer.

Ca lui brise le cœur, un peu plus à chaque fois qu’elle croise son regard parce qu’elle sait bien lire dans le fond de ses yeux et que c’est douloureux. Il ne va pas bien. Elle le sait. Une partie d’elle a envie de lui tendre la main, de l’aider parce qu’elle n’a pas envie qu’il devienne comme son paternel parce qu’elle sait ô combien il méprise sa présence et même son nom, cette histoire. Les bouteilles vides sont pourtant là. Il arpente un chemin dangereux et ca ne lui fait pas plaisir à Catriona. Parce qu’elle l’aime. Parce qu’elle l’aimera surement toujours, mais elle se sent incapable de lui pardonner. Elle l’aime, mais c’est trop. Elle est pétrifiée et se confronter à lui fait remonter des images qu’elle aurait préféré ignorer. Ce n’est pas pour rien que sa mémoire a décidé d’effacer cette altercation de ses souvenirs. Parce que c’est trop douloureux. La brune passe sa main contre son visage pour se rendre compte qu’elle est moite et tremblante. Elle a peur Catriona et même si elle tente de le cacher, son corps réagit sans qu’elle ne contrôle rien. - Je vais t'aider. Elle sursaute, parce qu’elle était perdue dans ses pensées. Elle n’a pas envie. Pas envie de s’enfermer dans la chambre avec lui et cette idée rend Catriona encore plus nerveuse. Elle n’a pas envie d’être une de ces femmes qui revient vers lui qui a osé lever la main sur elle. Elle n’a pas le temps de rien dire qu’il bouge pour se diriger vers les escaliers qui mènent à l’étage du dessus. - Je passe devant. Elle ferme les yeux un moment et respire un bon coup avant de se mettre en marche pour se diriger vers les escaliers à son tour. Elle est bien silencieuse Catriona. Elle ne trouve pas les mots, parce qu’il n’y en a pas.

La brune entre à la suite de Trent dans la chambre et son cœur se serre. C’est plus bien difficile qu’elle n’aurait pu le penser. Elle dépose les quelques sacs près de la porte et en garde un entre ses doigts pour se diriger vers la commode dans le fond de la pièce, là où il se trouve. Il l’empêche d’accéder à une partie de ses vêtements et elle sait, elle sait qu’il n’a pas envie qu’elle franchisse ce pas. Elle ne s’en sent qu’à moitié capable, mais elle n’a pas le choix. Parce que c’est trop tard. Trop tard pour eux. La jeune femme s’arrête devant lui pour lui faire face, planter son regard une fois de plus dans le sien. Elle se sent fébrile. Elle se sent incapable de penser correctement et ça lui fait terriblement mal de le voir de la sorte. « Je suis désolé Trent.» Elle secoue doucement la tête et croise les bras contre sa poitrine, toujours son sac en main. « Je n’aime pas te voir comme ça.. Mais je peux pas revenir.» Un souffle. Ça n’a rien de facile à avouer, mais elle n’a pas le choix. Elle n’aime pas ça. Qu’il souffre autant. Elle a envie qu’il se sente bien. Réellement. Sincèrement.
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MessageSujet: Re: (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever EmptyMar 3 Mar - 22:18


On aurait pu s'aimer sans en crever.
Mais quand on aime, c'est pour mourir d'amour.  

Lui aussi, ça lui brise le coeur un peu plus à chaque fois. A chaque pas vers la chambre. A chaque inspiration. Et de la sentir si loin, si inaccessible... Il a tellement rêvé de pouvoir juste la prendre dans ses bras encore une fois. Sentir son odeur, la douceur de ses cheveux, de sa peau... Il avait eu tellement peur de la perdre. Tout ce temps à l'hôpital... A se demander chaque jour si elle était encore vivante, si elle allait s'en sortir. Si elle allait encore parler, remarcher. Il avait revu tout le temps ce moment en boucle. Celui où elle tombait. Ce moment où il s'était rendu compte qu'elle ne bougeait plus. Cette seconde où il avait arrêté de la frapper, où il s'était rendu compte de son geste... La dernière fois où il l'avait tenu dans ses bras. Une fois que le choc était passé, la lutte pour l'approcher, la sidération face à la situation, il avait bien eu une phase de déni où il avait bien essayé de se dire que c'était elle qui l'avait rendu comme ça, que c'était à cause d'elle, à cause de son bar, à cause de ces absences, à cause de tous les types qu'elle croisait là-bas... et puis après... ça lui était tombé dessus, enfin il avait endossé la responsabilité. C'est à ce stade qu'il avait commencé à boire...

A quoi bon ressasser la merde sans cesse ? Le mal était fait. Aujourd'hui, elle voulait partir. Il savait pour l'appartement. Mais quand elle disait qu'elle pouvait pas revenir... c'était juste pour un temps ? Un jour, elle reviendrait, pas vrai ? C'est juste provisoire tout ça, hein ? Il ne veut pas l'entendre. Il ne veut pas savoir. Il ne veut pas qu'elle parte. Alors oui, il reste devant la commode. Comme un dernier bien à protéger. Comme un dernier moment de répit. Juste pour nier encore un peu l'évidence. Juste pour repousser l'instant fatidique. Il ne peut pas se retourner et ouvrir le tiroir. Il ne peut pas le faire. Il n'y arrive pas. Elle ose s'approcher cette fois, se mettre face à lui. Il ne bouge pas. Il parvient difficilement à tenir son regard. Lui aussi est fébrile. Pourtant il n'avait pas besoin de sa pitié. Enfin... sauf si ça pouvait la faire revenir mais de toute évidence ça suffisait pas. Il se mord les lèvres, baisse la tête, avant de la regarder de nouveau. Non, non... Il ne veut pas l'entendre. Le silence s'installe. La boule dans le gorge, elle va éclater. C'est pas de la pitié qu'il veut voir dans ses yeux. Il préférerait encore de la colère. Alors, il croise les bras lui aussi. Il acquiesce et pourtant chaque cellule de sa peau hurle le contraire. Il n'a aucune arme, aucune chance de se défendre. Tant pis pour le pathétique.

- C'est notre maison, Cat. C'est chez nous. Ca a pu aucun sens tout ça, si t'es plus là.

Ca n'a plus eu aucun sens à partir du premier poing levé. Même avant. A la première insulte... Mais là, il n'a pas la facette du type violent qu'il peut être, juste l'ombre de celui qu'elle a pu aimer. Pourtant c'est bien le même et elle le sait mieux que personne. Il essaie de cacher le tremblement dans sa voix mais il n'y arrive pas. Pourtant, il lâche un vague sourire... juste pour le souvenir. Mais il a plutôt envie de pleurer. Il s'accoude à la commode, pour se tenir plus que pour lui bloquer le passage. Enfin... un peu quand même. Il la regarde de nouveau, il se raccroche comme il peut.

- Tu te souviens le nichoir qu'on a mis là, dans le jardin pour les oiseaux ? Il y en a un qui est venu visiter l'autre jour, je te jure. Ils vont peut être venir s'installer au printemps.

Les oiseaux, ce qui pouvaient s'en foutre avant. Mais avec Catriona, ça leur était arrivé de les regarder, de ceux qui formaient des grands nuages dans le ciel. Mieux que les grands spectacles techniques organisés dans les villes. Ca l'avait vraiment impressionné la première fois. S'apercevoir qu'il existait un monde pareil au dessus des têtes. Un vrai ballet de danseurs, on entendait même l'orchestre, le bruit des ailes qui s'harmonisaient. Alors, jamais il aurait imaginé qu'il ferait un jour un truc pareil... sauf avec elle. Ils avaient partagé tant de bons moments, elle lui avait appris tellement de choses... mais au printemps, elle sera plus là. Alors non, ça aura plus aucun sens. S'ils viennent et qu'elle est plus là, il le foutra en l'air. Le nichoir, tout le reste. Lui avec.

Oui, il méprise toute son histoire, de son nom, jusqu'à son plus profond adn. Alors envoyer Catriona à l'hôpital, bien sûr que ça l'avait secoué. Il n'avait déjà pas une grande estime pour lui-même mais maintenant son père n'était pas le seul qu'il méprisait. Il se méprisait aussi lui-même pour en être arrivé là. Il avait vraiment cru qu'il s'en était sorti de tout ça. Qu'il avait tourné la page, définitivement. Et maintenant tout lui revenait à la gueule. Sans Catriona, il était fichu. Il avait besoin d'elle. Il avait besoin d'aide. Il n'y arrivait pas sans elle. Mais rien. Rien. Il a beau la fixer, il ne trouve rien pour se raccrocher. Aucun signe, aucun geste. Il a vraiment tout fichu en l'air.

- Tu m'aimes plus, c'est ça ?

Il prie, il supplie pour voir ne serait-ce qu'une once d'hésitation sur son visage. Pour que toute sa vie, tout ses espoirs ne partent pas en fumée. Et en même temps, un doute l'envahie. Du genre du ceux qui l'envahissaient aussi quand il se mettait à l'engueuler avant de lui taper dessus. De cette petite voix qui lui souffle dans la tête qu'elle l'a peut être juste jamais aimé. Cela dit, l'une ou l'autre, aucune réponse ne le soulagerait. Catriona, elle a toujours fait ce qu'elle voulait... Si elle voulait partir, elle partirait. Il allait pas l'enfermer dans la cave pour la retenir. Et si vraiment, elle l'avait jamais aimé ? Après tout qui aimerait un monstre comme lui, pas vrai ? C'est bien ce que les autres pensent, non ?
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MessageSujet: Re: (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever EmptyLun 9 Mar - 16:24


On aurait pu s'aimer sans en crever
- C'est notre maison, Cat. C'est chez nous. Ca a pu aucun sens tout ça, si t'es plus là. Son cœur, il se serre dans le fond de sa poitrine et elle n’arrive pas à se sentir bien. C’est impossible de balayer d’un geste de la main cette vie qu’elle a pu avoir avec lui. Catriona, elle se souvient de bons moments, mais elle n’arrive pas à se faire à l’idée de cette fin, de cette fois de trop. C’est plus fort qu’elle. Son corps qui réagit et qui a peur au moindre mouvement. Elle a envie de crier, mais elle se dit que ça ne servira à rien. - Tu te souviens le nichoir qu'on a mis là, dans le jardin pour les oiseaux ? Il y en a un qui est venu visiter l'autre jour, je te jure. Ils vont peut être venir s'installer au printemps. Elle ne bouge pas, incapable de savoir ce qu’elle a envie de faire. Une partie d’elle a envie de le repousser, de lui dire ô combien elle le méprise pour ce qu’il a pu faire, mais elle sait très bien qu’il se fait violence. Elle le connait. Elle sait ce qu’il a pu vivre, mais elle n’arrive pas à lui pardonner d’avoir levé la main sur elle. La demoiselle laisse son regard se porter sur le sol un moment. Dans son esprit c’est le chaos, elle n’arrive pas à mettre ses idées en ordre. Elle a peur. Elle souffre. Elle ne sait plus. « Trent..» Ça lui fait mal de parler avec lui. Ça lui fait mal de se retrouver face à lui. « Je me souviens..» Elle n’a pas envie de nier, mais c’est trop tôt pour qu’elle soit capable de passer par-dessus le fait qu’il a franchi cette limite. Ça ne pourrait pas marcher. Pas une fois de plus. Sa famille ne l’acceptera jamais.

- Tu m'aimes plus, c'est ça ? Son corps se tend en entier et elle se détourne pour faire quelques pas dans la pièce. Ça aurait été plus facile si elle n’avait pas eu à le croiser. Plus facile s’il ne lui posait pas des questions auxquelles elle n’a pas envie de répondre. Elle l’aime. C’est ça le pire, mais elle ne peut pas lui pardonner. Elle ne peut pas être une de ces femmes qui retourne vers cet homme qui lève la main sur elle. C’est différent. À ses yeux. Les autres lui disent pourtant de rester loin. Elle ne sait plus quoi penser, elle ne sait plus comment se sentir. « Pourquoi tu me demandes ça Trent?» Catriona, elle finit par revenir vers lui pour poser son regard dans le sien. Elle s’emporte, elle lève le ton. « C’est quoi cette question?» Elle soupire et passe se main contre on visage pour tenter de reprendre contenance, mais ça ne fonctionne pas. « Je t’aime. Je t’ai aimé, mais j’arrive pas à te faire confiance et te pardonner. C’est ce que tu voulais entendre. J’y peux rien Trent, j’ai du mal à me trouver en face de toi sans réagir. Ça n’a rien à voir avec le fait que je t’aime ou non. C’est simplement que j’y arrive pas.» Elle grogne un peu Catriona et se détache de lui pour faire les cent pas dans la chambre. Elle n’a pas envie de lui cracher son venin à la figure, mais elle ne supporte rien. Elle ne supporte pas ça. Les questions et les doutes. Elle soupire et s’approche du lit pour s’y poser. La demoiselle n’a pas envie d’empirer les choses, mais ça lui semble pratiquement inévitable. Elle ne sait pas ce qu'elle doit dire pour détendre l'atmosphère, mais elle ne contrôle plus ce qu'elle dit. C'est ce que ca fait de jouer sur une corde sensible. Elle l'aime, mais plus de la même façon.
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MessageSujet: Re: (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever EmptyMer 11 Mar - 21:03


On aurait pu s'aimer sans en crever.
Mais quand on aime, c'est pour mourir d'amour.  

Elle se souvient. Il la regarde. Il peut la regarder. Il peut croiser son regard. Le recevoir. Il est tellement rempli de tristesse ce regard. Mais il n'a pas inventé tout ça, et toutes ces histoires existent encore en eux. C'était important de le poser. Important qu'il le sache. Qu'il sache qu'elle se souvient. Il y a une place pour ce petit oiseau. Une place qu'ils avaient construit ensemble. Le lien est fragile, un fil tout fin sous le point de se rompre, mais il est là encore, tenu du bout des doigts. Trent s'y accroche avec précaution, avec la peur de le briser définitivement au moindre faux pas. Mais il le tient et ça lui permet de rester juste au bord du précipice sans y tomber tête la première. Ca le tient tout court. Comme un dernier fil de vie. Tout ça c'était pas des mensonges qu'il avait inventé, ni de simples illusions. Sa vie avec Cat avait bel et bien était réelle. Certains jours, dans sa solitude, il venait à en douter. Là, malgré tout le désespoir de Cat, il y croyait. Ces quelques mots tout simples lui permirent de la regarder et d'acquiescer silencieusement. Avoir de la tendresse pour leurs souvenirs, c'était bon. Bien mieux que la colère. Bien mieux que la tristesse, ou même la nostalgie. La tendresse, c'était bien.

Un vent de douceur balaye son coeur tremblant. Elle n'a pas repoussé la question. Mieux encore... Elle a prononcé ces quelques mots magiques... Certes, la suite n'est pas joyeuse, elle les a vite tourné au passé, mais cette fois il l'entend comme un encouragement... La pente est haute, très haute mais pour la première fois depuis qu'elle est entrée, il a l'impression d'avoir pu avancer d'un petit pas vers elle et ça lui fait du bien. Il n'est pas du genre à abandonner facilement. Rien n'est gagné, il ne fête pas la victoire mais le petit espoir qu'il espérait trouver, il le voit, il le sent, il s'y accroche de toutes ses forces restantes. Trent, il a toujours été comme ça, à nourrir les petits espoirs comme un dernier recours. Depuis tout petit, quand il vivait encore avec ses parents puis à chaque étape en grandissant. Derrière les coups durs, il rallumait la petite flamme du briquet et la regardait scintiller à la fois si fragile et si forte. C'est cette petite étincelle qui lui avait permis de continuer à rêver, quand autour de lui tout basculait, il s'évadait avec elle... Un jour, ça ira mieux. Il s'était accroché. Sans elle, il n'aurait pas atteint l'âge adulte, il n'aurait jamais non plus eu le courage de quitter New York, tout ce qu'il connaissait, pour chercher un meilleur avenir. Il n'aurait jamais pu continuer à se laisser croire qu'un jour oui, il pourrait avoir accès à un peu de bonheur... Sans cet espoir fou et insensé, espoir tant de fois déçu... Il n'aurait pas continué à rêver. Et aujourd'hui encore, sans elle, il baisserait les bras. Il devait sa survie à cette petite lueur... Sa survie oui, mais pas son bonheur.

Un nouveau silence s'est installé. Elle s'agite, il l'observe se débattre. Le malaise et la peur sont toujours présents mais plus elle remue, plus il la retrouve. Alors qu'elle était si éteinte, les sentiments même confus, même troubles, la raniment. Elle est bien là, présente, elle n'est plus simplement le fantôme d'elle-même. Catriona n'est pas morte. Personne ne peut imaginer à quel point ce constat lui retirait un poids de ses épaules. Il faut penser que depuis que l'ambulance l'avait arrachée de cette maison à grands cris, il n'en avait aucune certitude. Jusqu'à cet instant précis, l'image n'avait clairement pas pris forme dans son esprit. Il fallait qu'il le voit pour y croire. Catriona était en vie. Il ne l'avait tuée. Il y avait de quoi se sentir soulagé. Il y avait de quoi faire danser la petite flamme du briquet. Aussi petite et discrète soit-elle. De toute façon, elle avait toujours eu faible allure dans le brouillard. Il laisse un silence encore planer entre eux avant d'oser s'aventurer à nouveau, avec douceur et précaution.

- Je comprends, je comprends que tu as besoin de temps encore. Tu sais... moi non plus, je peux pas me pardonner. Je t'en demande pas tant...

C'est impardonnable, point. Il ne cherche pas son pardon. Peut-on recoller les morceaux sans pardonner ? Il le croit de toute évidence. Jusqu'où faut-il aller pour atteindre le rejet, le mépris, l'abandon ? Jusqu'où son père était allé pour qu'il le méprise à ce point ? Faut reconnaître que pour sa part, il avait déjà eu un sacré niveau de tolérance avant d'en arriver là. Il n'en demandait pas autant. Et pourtant, c'était peut être déjà trop... Leurs échelles n'étaient peut être ajustées. Après tout, comment pouvait-il imaginer qu'elle aurait encore la force de lui donner une chance ? L'espoir sans doute. Celui qui avait si mal réglé ses échelles... celui qui lui permettait de tenir encore debout. Alors oui, peut être qu'il en demande trop. Mais il ne peut pas en demander moins. Il ne peut pas se passer d'elle.

- Je ferai tout ce que tu voudras pour regagner ta confiance, je serai patient, je te jure, j'y arriverai. Mais me laisse pas tomber, je suis rien sans toi.
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MessageSujet: Re: (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever EmptyVen 20 Mar - 2:16


On aurait pu s'aimer sans en crever
- Je comprends, je comprends que tu as besoin de temps encore. Tu sais... moi non plus, je peux pas me pardonner. Je t'en demande pas tant... Elle s’agite. Elle fait les cent pas dans la chambre parce qu’elle ne sait pas comment se sentir. Dans son esprit, c’est le chaos, c’est en train de la rendre folle. Elle n’a pas envie. Pas envie de faire naître un espoir en lui, mais Catriona, elle l’aime, mais ce n’est pas suffisant. Ce n’est pas suffisant parce qu’il ne pourra plus s’approcher d’elle sans qu’elle crève de peur et elle ne saura plus le défendre auprès de sa famille. Elle ne sait pas comment se sentir. Elle ne sait pas ce qu’elle doit penser. Elle ne sait plus. Elle ne sait plus ce qu’elle doit lui dire et ce qu’elle a envie de dire. La brune, elle est venue pour prendre quelques vêtements et ce n’est pas ce qu’elle est en train de faire. Elle se confronte à cette conversation qu’elle aurait préféré éviter. Sa paume passe contre son visage, elle tente de se reprendre en main, mais il y a trop de choses qui se passent dans le fond de son corps. Rien. Rien qu’elle ne contrôle. Que le chaos qui se glisse dans son esprit. « Trent..» Elle a envie de le secouer. De crier. De dire que ça ne sert à rien, que sans la confiance, leur couple n’est qu’un amas de poussière. Il y a cette partie d’elle qui n’a pas envie de lui faire du mal, parce qu’elle sait qu’il souffre, parce qu’elle connait trop bien son passé sans se sentir concernée.

- Je ferai tout ce que tu voudras pour regagner ta confiance, je serai patient, je te jure, j'y arriverai. Mais me laisse pas tomber, je suis rien sans toi. Son cœur arrête de battre dans le fond de sa poitrine. Elle a envie de lui donner de claques pour lui imposer ce fardeau. Elle ne peut pas. Elle ne peut pas être celle à même de tenir sa vie en place, parce qu’elle n’a pas envie de rester auprès de lui, parce qu’elle n’en a simplement pas la force. Elle s’arrête et laisse son regard se poser sur le sol. Foutu mélange de colère et de rage. De haine et de regret. De peine et d’amour. Elle ne sait pas comment lui parler. Elle ne sait pas comment dire les mots. Elle s’approche. Un peu. Prenant soin de laisser un distance entre eux parce qu’elle n’arrive pas à lui faire confiance, parce qu’elle n’arrive plus à se sentir bien près de lui. « Comment est-ce que tu oses me dire ça Trent?» Elle ne pense plus. Elle ne pense plus à rien. Elle laisse les mots filer, se perdre dans l’air pour se percuter entre les murs de la chambre. « Je peux pas supporter que tu sois rien sans moi.» Elle soupire et lève les bras. Elle n’a pas la moindre idée de ce qu’elle doit faire et c’est en train de la rendre folle. Il est en train de la rendre folle. « Comment tu peux me dire ca. J’ai mal. J’ai pas envie d’être là. Je te fais plus confiance, je ne supporte même pas que tu t’approches. Pourtant tu sais surement que je n’arrive pas à t’en vouloir complètement. Je te connais trop bien. Mais je ne veux pas être ce qui te tient en place. Je ne le supporte pas. Je n’ai pas envie que ca puisse m’influencer. Je n’ai pas envie de rien te devoir.» Catriona, elle est clairement en train de se perdre dans le flot de paroles. Elle se crispe. Elle tente de respirer. Elle ne veut pas lui faire du mal. Pas plus. C’est surement trop tard de toute façon. Un pas. Un pas de plus. C’est trop près. « Laisse-moi prendre mes choses
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MessageSujet: Re: (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever EmptyMer 25 Mar - 15:59


On aurait pu s'aimer sans en crever.
Mais quand on aime, c'est pour mourir d'amour.  

L'impliquer, lui donner jusqu'à la responsabilité de sa vie, était presque une provocation voire même une sorte de chantage pervers. Et pourtant, il se donnait entièrement dans cette remarque, offrant sa tête sur un plateau à celle qui avait toutes les raisons du monde de ne plus en vouloir. Stratagème pour la culpabiliser ? Pour la retenir ? Probablement. Mais pas totalement conscientisé en tout cas. Car cet abandon à elle était total et antérieur à cette situation. Il avait mis en elle tous ses espoirs. Il avait confondu sa vie avec la leur. Dans l'idée de possession, il y a fusion. Tout était mélangé dans son esprit. Le couple était uni, soudé, indissociable. Cette déclaration était donc sincère à ses yeux et c'est exactement de cette façon qu'il vivait depuis qu'elle avait été hospitalisée. Ou plutôt la manière dont il ne vivait plus. Et au delà de cela, il n'envisageait absolument pas une vie sans elle. Donc oui, il était sincère. Non seulement, il n'était rien sans elle mais sa vie n'avait plus aucun sens. S'enfermer dans ce constat était glauque et sinistre, ne pouvant que l'entraîner droit à sa perte. Elle avait donc raison de vouloir le réveiller de cette erreur monstrueuse mais il ne l'entendait pas. Il ne voulait pas l'entendre. S'enfermer avec elle... S'enfermer dans ce rêve avec elle avait été comme la promesse d'un salut pour lui. Renoncer à ce rêve, à ces projets le laissait bien trop démuni. Il n'était pas sûr d'avoir la force ou l'envie de se battre sans elle. Alors, il s'accrochait... Il s'était accroché jusqu'à en perdre la raison. Refusant d'admettre la vérité. Refusant d'admettre que leur couple battait de l'aile depuis un bout de temps maintenant. Et même aujourd'hui, il continuait de s'y accrocher, comme s'il s'agissait d'une vérité absolue et incassable.

- Parce que c'est la vérité, Catriona. Si tu pars...

Il s'arrête. Le message était clair, non ? Comment osait-il ? Il avait tout à perdre, que risquait-il ? A part la faire souffrir un peu plus ? Mais ça, il ne le comprenait pas. Il ne s'en rendait pas compte. Il craignait bien plus de la perdre que de la blesser. Tout était bon pour la retenir. Et en même temps, dans l'état dans lequel il était, il ne jouait pas, il ne lui faisait pas de la menace en l'air juste pour tenter délibérément de la récupérer, juste par perversion. L'envie de foncer dans le précipice, il l'avait sincèrement ressenti, il en était capable, s'il n'avait pas eu l'espoir qu'elle revienne, il l'aurait probablement fait. C'était pas que des paroles en l'air. Il avait suffisamment raté sa vie après tout. Il avait assez souffert aussi. Il marchait sur un fil, se laisser tomber était facile. Et puis peut être que c'était ce qu'il y avait de mieux à faire pour elle, non ? Parfois quand il arrivait à penser un peu plus aux sentiments de Catriona, il s'en persuadait. S'il n'était pas là, tout serait plus facile. Ca n'avait pas toujours été le cas ? Puisqu'il avait tout fait raté ? Puisque tout était de sa faute. Comme quoi, c'était pas faux, que lui en vouloir, c'était plus facile ? S'il devenait le responsable, il ne lui restait vraiment plus rien... Il était impulsif, il était entier. Si elle ne voulait vraiment plus de lui, il était réellement capable de tout transformer en fumée et de disparaître. Guérir ? Pour ça, il faudrait une baguette magique... Comment y arriverait-il tout seul ?

Elle voulait ses affaires... Il bloquait toujours le tiroir. Elle était proche de lui, trop proche. Il sentait toutes ces petites cellules s'agiter dans tous les sens, partagées entre l'envie de l'embrasser et celle de la faire taire. Alors que des frissons le parcourent, il résiste. Il ne bouge pas, ne cède pas mais son regard plongé dans celui de Cat le fragilise. Doucement, très doucement, il lâche alors son appui sur le tiroir. Il fait un pas. Un pas vers elle. Il tente encore, dans un simple murmure, la suppliant.

- Promets-moi...

Avait-elle le choix ? Elle pouvait le contourner, ouvrir le tiroir, elle ne se débarrasserait pas de son cas pour autant. D'autant plus s'il restait dans cet état où le désespoir l'envahissait. Elle n'avait rien à affirmer si ce n'est qu'elle ne voulait plus le voir, pas de quoi se réjouir en effet. Alors sombrer était son seul choix pour sa part... Sombrer ou l'étrangler, mieux valait sombrer, non ? Pleurerait-elle seulement sur sa tombe ? Probablement que non. Il ne vivrait pas sans elle, voilà sur quoi il se butait dans son esprit entêté.
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Katya Connely
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MessageSujet: Re: (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever EmptyLun 6 Avr - 1:13


On aurait pu s'aimer sans en crever
- Parce que c'est la vérité, Catriona. Si tu pars... Elle s’emporte. La colère douce qui gronde sous sa peau fragile. « Tais-toi Trent.» Sa voix monte. Elle réagit trop. Elle ne veut pas. Elle ne peut pas. C’est brisé. C’est fini. C’est le foutu néant, les restes de souvenirs qui lui tiraillent douloureusement la poitrine. Elle n’a pas envie d’en entendre plus, d’en savoir plus. Son cœur se perd. Ses pensées se percutent. Cette foutue impression qu’elle est en train de devenir folle.
Il s’approche. Elle tremble un peu. Elle croise les bras. Elle a envie de le pousser, de lui crier n’importe quoi pour qu’il cesse de s’approcher. Elle ne lui fait pas confiance. Elle ne l’aime plus comme avant, elle ne peut pas. Elle en est incapable. Catriona, elle ne se sent plus bien lorsqu’il gravite autour d’elle. Cette peur sourde qui gronde dans son ventre. - Promets-moi... Elle se crispe parce qu’il est trop près, mais elle n’arrive pas à bouger, à savoir ce qu’elle veut faire. Catriona, elle finit par poser ses deux mains sur le torse de Trent. Qu’il n’approche pas. Pas plus. Pas trop. « Reste là, s’il-te plait Trent.» Elle ne peut pas le sentir trop près, même le contact de ses mains sur son torse fait passer de désagréable frisson contre son épiderme.

Elle recule vivement de lui, brise la promiscuité qu’il vient d’instaurer et elle le contourne pour ouvrir les tiroirs et attraper la majeure partie de ses vêtements sans en prendre soin. Elle a envie de jeter ce qui lui passe sous les doigts à l’autre bout de la pièce. Cette impression qu’elle est sur le point de faire une crise de panique, de perdre le contrôle et de s’emporter. De pleurer. De crier. De le haïr. De l’aime.
Ses mains tremblent. Cette impression que son corps en entier tremble de trop de sensation. Elle le sent derrière elle. Elle le sent près d’elle. Elle le sent partout autour d’elle et elle ne sait pas comment se comporter. Peur. Haine. Amour qu’elle ne peut oublier d’un coup de main. Elle sait pourtant qu’elle ne veut plus, qu’elle ne peut plus être sienne. Elle lance les vêtements par terre, près du sac qu’elle a laissé plus loin et elle se retourne pour regarder le dos de Trent. « Te promettre quoi Trent?» Elle soupire et croise les bras. Coincé entre lui et la commode, sans être collé à l’un ou l’autre. « Je ne pense pas que je sois capable de te promettre quoi que ce soit. Je n’ai plus confiance en rien qui te concerne.» Elle ne peut pas. Elle n’a pas la force de faire semblant ou de continuer. De se rapprocher ou de lui pardonner. Elle n’a pas le courage. Elle sait que sa famille ne voudra jamais qu’il revienne près d’elle et elle n’a pas envie d’être cette femme battue qui ouvre les bras. « Je ne me souviens même pas de cette nuit, j’ai juste cette peur ancrée au fond des tripes à chaque fois que je te regarde Trent. Je préfère ne pas me souvenir parce que je pense que ça serait encore plus douloureux de savoir.» Son souffle qui se coupe un peu, les larmes qui remontent et elle se sent sur le point de flancher. Elle ressent trop de choses.
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MessageSujet: Re: (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever EmptyMer 8 Avr - 18:35


On aurait pu s'aimer sans en crever.
Mais quand on aime, c'est pour mourir d'amour.  

Ses deux mains se posent sur lui. Premier contact après leur dernière et tragique entrevue. Même lui se crispe et n'ose respirer. Mais l'instant est bref et la rupture presque plus violente encore, comme si en enlevant ses mains, elle arrachait la peau qui se trouvait en-dessous. Trent, il était comme une plaie ouverte qu'on a pas soigné. Il continuait de saigner, il ne pouvait pas guérir et il respirait la douleur. Catriona n'était pas mieux. Comment pouvaient-ils trouver un terrain d'entente ? Il y avait un tel gouffre entre eux. La conversation tournait mal. La catastrophe était imminente. Rester là. Dans le sens premier, il ne demandait que ça. Après tout qu'ils soient ensemble à se déchirer était préférable pour lui à la solitude. Oui, même ça. C'est triste, hein ? Pouvait-il espérer autre chose là tout de suite ? Apparemment, non. Malheur, quand tu nous tiens entre tes griffes...

Il ne bouge pas et ne se retourne pas alors qu'il l'entend ouvrir le tiroir et prendre ses vêtements. Il n'a pas envie de voir ça. Il ferme même les yeux, serrant les poings. Puis, elle reprend la parole, il ouvre les yeux, sans se retourner non plus. De toute façon, chacun de ces mots ne fait que le pénétrer avec violence. C'est comme si elle s'acharnait à lui dire que tout était mort, qu'elle n'était pas prête à accéder à la moindre de ses demandes. Tout est foutu. Il ne peut pas s'énerver. S'énerver, ce serait encore pire. Pourtant, c'est le seul outil qu'il connait face au désespoir. Qu'est-ce qu'il espère ? Qu'est-ce qu'il pourrait imaginer vivre avec elle aujourd'hui ? Il ne cherche pas. Il ne voit pas. Il ne réfléchit pas. Il oublierait tout si elle pouvait juste revenir dans ses bras. Alors, il répète comme un vieux disque rayé. Comme s'il n'avait rien entendu de ce qu'elle essaye tant bien que mal de lui dire. Dialogue de sourd.

- Je pourrais pas vivre sans toi. Pars pas.

Remarque égoïste, mais comment pouvait-il la retenir autrement ? Il manquait de moyens, il manquait d'argument. L'amour ? L'amour saigne, l'amour meurt. Il pouvait l'aimer, il pouvait la haïr, les sentiments étaient trop forts. Trop violents. Trop intenses. Il voudrait le lui crier. Il voudrait qu'elle entende, qu'elle comprenne plutôt que de rester sourde à toutes ces remarques ! Il voudrait la toucher, l'embrasser, la posséder ! Cat, s'il pouvait la mettre dans une petite boite et la garder tout près de lui tout le temps, il le ferait. La voir s'échapper était juste insurmontable.

- Arrête. Parle pas de ça. J'ai pas voulu ça. Ca n'arrivera plus. Je te promets. Tu le sais, hein ? Tu le sais ?

Non, elle ne le sait pas, elle vient de le dire. Elle n'a plus confiance. Il est sur le fil, à deux doigts de s'énerver. La confiance, c'est pas le point fort de leur couple, pas vrai ? S'il avait eu confiance en elle, il n'aurait pas si mal vécu ces soirées au bar. Si elle avait confiance en lui... comment pourrait-elle avoir confiance en lui ? Il l'avait frappée. Oui, elle avait raison. Savoir était probablement plus douloureux. Parce que lui savait... Il savait tellement bien que la scène se répétait sans cesse dans son esprit. Hurler ou s'effondrer, il ne savait même plus quelle émotion suivre, encore moins quoi penser. Tout s'effondrait. Tout s'écroulait. Les murs de la maison ne tenaient plus debout. C'était un tel cauchemar qu'il en frissonnait. Il pourrait hurler mais rien ne sortait. Il était prisonnier, coincé, emmuré. Même fuir lui était impossible, sa tête était retenue dans l'étau qui se resserrait. Si encore la mort était imminente mais non, tout n'était qu'un lent calvaire invraisemblable sans aucune issue.

Il s'écarte, il s'éloigne mais entre le lit et la porte, appuyé contre le mur, il bloque le passage. Si elle veut passer, là tout de suite, il ne pourrait pas la laisser faire. En attendant, il s'affaisse, il perd des centimètres. Il se retient, il s'appuie, il fait de son mieux pour ne pas tomber, pour s'accrocher plus désespérément encore. Cette fois, c'est pour lui qu'il relâche sa douleur. Pour lui, qu'il exprime l'inavouable. Il se sent tellement faible. Tellement impuissant. Ce qui franchit ses lèvres, jamais il ne l'a dit à haute voix, jamais. Il n'empêche que c'est bien avec ça avec qu'il vit tous les jours, avec ça qu'il se détruit chaque fois un peu plus.

- Bien sûr que tu me détestes... J'suis qu'une merde. Je t'aime et je te brise. J'suis encore pire que l'autre connard.

Soit il s'effondre, soit il s'énerve. Il ne peut pas s'énerver. Il ne doit pas s'énerver. Pourquoi faire allusion à "lui" ? Il a du en parler une fois au total à Catriona, parce qu'elle insistait, parce qu'elle voulait savoir. Toute la haine et le mépris employé avait du suffire pour qu'elle se fasse une idée du rapport qu'ils entretenaient. En dehors de cette exception, il n'en parlait pas, comme il ne parlait pas de son passé, mais lui qui avait fait tant d'efforts pour ne jamais lui ressembler, ne pouvait que se confronter à cette image jour et nuit, depuis que Catriona était "partie". Sorti de sa bouche, cette comparaison était donc la plus rabaissante et la plus humiliante des insultes. Il ne faisait pas seulement face au deuil d'une histoire d'amour mais aussi tout simplement au drame et à l'échec de sa vie. Comment s'en sortir ?
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Katya Connely
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MessageSujet: Re: (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever (kat) on aurait pu s'aimer sans en crever EmptyJeu 16 Avr - 4:18


On aurait pu s'aimer sans en crever
- Je pourrais pas vivre sans toi. Pars pas. Un couteau de plus qui s’enfonce dans le fond de sa poitrine. Un poids encore plus lourd contre ses épaules trop frêles. Ca fait mal. Tellement mal qu’elle a envie de balancer la moindre chose qui lui tombe entre les doigts.
- Arrête. Parle pas de ça. J'ai pas voulu ça. Ca n'arrivera plus. Je te promets. Tu le sais, hein ? Tu le sais ? C’est pourtant la seule chose qui ronge son être. Elle ne pense qu’à ça. Elle ne ressent que ça et ca rend Katya terriblement nerveuse. Son corps qui se crispe à chaque fois qu’il se rapproche d’elle. Cette envie de s’enfuir, de le frapper, de foutre le camp.
Un soupire qui lui échappe alors qu’elle croise les bras, qu’elle laisse ses iris se poser sur lui, analyser les gestes.
Il faut qu’elle parte. Il faut qu’elle parte parce qu’elle est en train de devenir folle dans cette maison qui fait monter les souvenirs, dans cette pièce qui était la leur.

- Bien sûr que tu me détestes... J'suis qu'une merde. Je t'aime et je te brise. J'suis encore pire que l'autre connard. Elle a envie de crier. De lui crier ce qui lui passe en tête, de lui balancer les conneries qui rongent son être depuis qu’elle a ouvert les yeux.
Ça fait mal de savoir que l’homme qu’on aime lève la main. Qu’il s’emporte.
Katya, elle serre les dents, elle avance et n’ajoute rien. Pas encore. Parce qu’elle ne sait plus quoi dire à force de souffrance, parce qu’elle ne sait plus quoi dire à force d’usure.
Ses phalanges s’attardent à attraper les vêtements qu’elle à jeter à l’autre bout de la chambre un moment plus tôt. Elle se sent en panique. Elle se sent incapable de penser correctement, de vivre correctement quand elle gravite autour de lui.

Il faut qu’elle parte. Qu’elle s’éclipse. Qu’elle respire. Qu’elle relâche la pression qui se fait immense contre son palpitant, contre ses côtes. Il barre la porte, mais elle s’avance. Elle n’écoute pas les maux de son corps qui lui disent de rester loin. Elle n’écoute rien. Les sacs de vêtements entre ses doigts, son regard s’accroche dans le fond du sien. Elle n’a plus envie de parler de ça, elle n’a pas envie d’être là et elle n’a pas envie de savoir. Elle n’a pas envie de savoir le mal qu’il a. Elle ne se sent pas prête. Pas maintenant. Jamais, surement. Elle n’en sait rien Katya, que les foutus stigmates contre son épiderme.
Son regard plus froid qu’elle ne le pense. Ses yeux qui ne lâchent pas. « Laisse-moi passer Trent, je veux partir.» Ce se qu’elle veut. Elle ne veut pas ça. Elle n’a jamais voulu que ça se termine de la sorte, mais elle n’a plus d’espoir la blonde.
Elle ne voit pas la lumière.
Le temps file. Il ne bouge pas. Elle s’emporte. Elle lève le ton. Elle sent la colère qui gronde dans le fond de ses tripes. Sa main qui tente de le pousser et elle se faufile dès qu’elle est apte à entrevoir un ouverte. Elle s’y lance pour s’enfuir, parce qu’elle ne supporte plus rien de cette maison et de sa présence.
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