Sujet: (sofia&jesse) somebody i used to know Jeu 23 Avr - 15:42
somebody i used to know
La musique qui vrille dans les rues. L’amusement. Le plaisir. Les autres qui tentent de vous attirer dans les kiosques pour dépenser votre argent. La folie. Un des plus gros festivals de la ville. Un connard qui décidé de s’amuser. Un peu trop ivre. Un peu trop d’alcool dans le sang. Il a envie de chasser. De jouer. Une femme intéressante. Il veut s’imposer, se faire entendre et peut-être finir la soirée dans un lit. C’est mal barré. Il s’approche. Il agresse. Foutu connard.
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Sujet: Re: (sofia&jesse) somebody i used to know Jeu 7 Mai - 3:50
somebody i used to know
“It's so hard to forget pain, but it's even harder to remember sweetness. We have no scar to show for happiness. We learn so little from peace.”
Ça lui fait mal de revenir dans cette ville, parce que les remords rongent son être. Elle n’aurait pas dû partir. À cause de ses conneries, elle a perdu la seule famille qu’elle avait réellement. Elle a perdu trop de choses dans ce foutu trou perdu dans le fond du Chili. Elle a pourtant pu se rendre compte que sa vie a été mieux avec eux, mais elle a perdu son innocence. Elle n’a jamais été tendre, mais elle a été désillusionnée dans ce foutu coin. Ouvrir les yeux dans un endroit inconnu sans vêtements, ça n’a rien de rassurant. Elle s’est refermée sur elle0même. Elle s’est laissée happée par les remords et la culpabilité. Ce chemin pour rien. Pour trouver cette famille merdique et se faire abuser.
Elle est revenue depuis quelques mois. Elle ne compte plus Sofia. Elle ne sait plus. Elle n’a pas le courage de retourner voir sa famille, parce qu’elle est partie du jour au lendemain lorsqu’elle a eu sa majorité. Ils avaient pris la peine de lui dire qu’elle ne trouverait rien et elle ne voulait pas les croire. Connerie. Sofia, elle a besoin de se changer les esprits. Elle a besoin de ne plus penser. Ce soir. Elle sait qu’il y a un festival de musique sur beale street et elle a envie de s’y rendre. Elle ne comprend rien à la musique, mais elle sait l’apprécier. Ça change de son monde. Son monde de rage et de hargne. Ce monde qu’elle ne cesse de provoquer depuis quelque temps.
Elle file entre les rues, elle laisse son regard se poser sur la scène, elle laisse la musique se percuter dans le fond de son crâne. La foule est dense, mais elle tente de se frayer un chemin pour se payer une bière, pour attraper un verre. Elle en a besoin Sofia. Elle sait qu’elle a foutu sa vie en l’air et elle a besoin de ne plus y penser. Elle a besoin de passer à autre chose, mais c’est marqué dans le fond de ses entrailles, dans le creux de ses reins. Elle sent pourtant une main qui se pose contre son poignet, qui l’empêche d’avancer. Une main rugueuse. Elle sent son cœur qui s’emporte et le panique qui prend possession de son être. Ça fait monter les mauvais souvenirs. Ce soir-là. Ce matin. Elle n’a que des bribes qui se percutent dans son crâne de temps en temps, mais c’est plus facile de ne pas se souvenir. Foutue connerie. Elle aurait préféré retourner en arrière pour ne pas se rendre dans sa ville natale. Elle serre les dents Sofia alors qu’elle se tourne pour chercher la cause de ses ennuis. Il s’approche, l’homme dégoûtant et elle tente de reprendre possession de son bras. « J’aimerais bien de payer un verre.» - « Non merci.» Elle n’a pas envie. Il sent l’alcool. Il ne sait pas comment aborder une femme et elle n’aime pas se faire forcer la main. Sofia, elle retrouve l’emprise sur son bras et elle fait un pas en arrière. Elle recule, mais il s’approche. Il ne semble pas avoir envie de lâcher le morceau. Elle serre les dents. Elle ne peut pas s’emporter dans le milieu de la foule. Il s’approche un peu trop. Les mains sur ses hanches. Elle le repousse encore. « Va jouer ailleurs.» Ça fait naître les frissons de dégoût. Elle a envie de le briser. Ça n’aide pas la femme à apprécier les hommes. Elle ne fait que les mettre dans le même lot. Ça vient envenimer sa haine ce soir.
Sujet: Re: (sofia&jesse) somebody i used to know Sam 9 Mai - 12:22
I won't let anything happen to you, I promise
Come home because I’ve been waiting for you for so long. Right now there's a war between the vanities but all I see is you and me. The fight for you is all I’ve ever known ever known. So come home. Everything I can’t be is everything you should be. And that’s why I need you here.
S’il avait pu, Jesse aurait évité ces foutues rues bondées. Il détestait les gens heureux, qui rient à gorge déployée ou qui dansent. Mais il était obligé. La ville était paralysée par ce festival à la con et il devait se faufiler à travers la foule pour pouvoir rentrer chez lui. Il n’avait aucune envie de s’amuser, aucune envie d’écouter la musique. D’ailleurs, pour lui, ça n’était même pas de la musique, juste un sale bruit désagréable qui lui écorchait les oreilles. Si sa femme avait été là, ils y seraient allés. Ils auraient fait partie de ces gens qui profitent du bon temps. Au lieu de ça, Jesse avait envie d’exploser. Sa tristesse s’était transformée en rage en voyant tous ces gens. Sa femme aurait mérité d’être heureuse elle aussi.
Les visages qu’il apercevait étaient presque tous flous. Sauf un. Il se stoppa vivement à la vue de la demoiselle. Il la connaissait trop bien même si elle était partie il y a un moment déjà. Secouant la tête, Jesse essaya de la faire partir. Il avait déjà assez à faire avec sa femme, s’il se mettait à voir sa sœur ça n’allait pas s’arranger pour lui. Pourtant, il n’avait pas bu. Pas une goutte. Pourquoi la voyait-il alors ?
Parce qu’elle était belle et bien réelle. Sofia était là. A quelques mètres. Et lui, il restait figé. Impossible de bouger. Il aurait aimé qu’elle s’en aille, qu’elle ne le remarque pas. Il ne voulait pas qu’elle le voie dans cet état. Il avait terriblement honte. Mais, malgré lui, son cœur battait la chamade. Bon sang, sa sœur était revenue.
Il aurait pu tergiverser pendant longtemps mais ce qu’il vit le fit se réveiller d’un coup. Un homme la collait. Il ne tentait pas de la séduire, il la forçait. Et ça, Jesse ne supporta pas. Un électrochoc. Rapidement, il fit les quelques pas qui le séparaient de sa petite sœur et choppa l’homme par le col. « T’as pas compris qu’elle ne voulait ? » Jesse tira l’ivrogne de toutes ses forces et l’éloigna le plus possible de Sofia. « Ohh, t’es qui toi, sois pas jaloux. » Sans réfléchir à deux fois, Jesse envoya son poing dans la figure de cet abruti. La foule ne fit même pas attention à eux, tant mieux. « C’est ma sœur. Connard. » Alors qu’il allait le refrapper encore et encore, cherchant un exutoire à sa haine, Jesse se stoppa pour se tourner vers celle qu’il n’avait pas vu depuis longtemps. Sans rien dire, il prit sa main et s’éloigna en sa compagnie, laissant le pauvre homme le maudire.
Un peu plus loin, Jesse lâcha la main de sa sœur et la fixa. Les mots ne sortaient pas. Il avait envie de pleurer. De lui hurler dessus. De la serrer fort. Pourtant, il resta immobile. Incapable de faire quoi que ce soit. Seule sa voix brisa le silence qui les enveloppait. Il avait presque oublié la musique en fond. Il voyait juste Sofia. Sa sœur. « Depuis quand tu es revenue ? » Au fond, la voir à ce festival le blessait. Elle était sur Seattle et elle n’avait pas cherché à le revoir. Peut-être avait-elle hésité ? Il ne savait plus quoi penser. « Tu m’as manqué » avoua-t-il plus froidement qu’il ne l’aurait voulu. Il était juste bouleversé. Terriblement.
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Sujet: Re: (sofia&jesse) somebody i used to know Dim 17 Mai - 3:48
I won't let anything happen to you, I promise
“it's so hard to forget pain, but it's even harder to remember sweetness. we have no scar to show for happiness. we learn so little from peace.”
« T’as pas compris qu’elle ne voulait ? » La voix. La voix qui se percute dans le fond de son crâne alors qu’elle tente de retenir ses poings. Elle ne peut pas tenir sa réputation. Pas encore. Elle n’a pas envie de perdre son poste ici. Elle n’a plus envie de bouger. Elle aimerait avoir une vie normale. Une pour la calmer. Pour qu’elle cesse de tomber un peu plus, de haïr les hommes, de haïr cette foutue vie. Elle aurait dû oublier sa famille biologique et se contenter de la seule qu’elle avait. Sa vraie famille. Elle a pourtant peur Sofia. Peur de ne plus être acceptée. Elle s’en veut. Elle est rongée par les regrets. « C’est ma sœur. Connard. » Elle reste bloquée. Incapable de bouger. De penser correctement. Ça lui fait du bien d’entendre ces mots de sa bouche à lui, de le voir, même si elle a terriblement peur. Elle n’a pas envie de parler de ce qui a pu se produire lorsqu’elle a tenté de retrouver sa foutue famille. Connerie. Sofia. Elle se laisse emporter. Elle se laisse transporter. Les idées qui lui vrille le crâne. La peur. La joie. Elle fait semblant depuis trop longtemps et elle sait qu’elle risque d’éclater devant lui. Elle a peur Sofia.
Ils s’arrêtent. Elle laisse son regard se poser dans celui de son frère. Trop de sentiments qui passent. Elle ne sait pas comment se sentie. Elle ne sait pas comment réagir. « Depuis quand tu es revenue ? » Son cœur qui s’emporte. Elle n’a pas envie de parler, parce qu’elle n’a plus rien à dire. Sofia. Elle n’est que haine. Que rage. Que vengeance. Que justice. Elle laisse un soupçon de sourire passer contre ses lèvres et elle fait un pas pour s’approcher. Elle ne s’attendait pas à le croiser ici. Elle sait pourtant qu’elle aurait dû passer le voir, qu’elle aurait dû l’appeler, lui parler. Elle avait peur. Parce qu’elle a joué le fantôme trop longtemps. « Ca fait pas longtemps.» Un mois peut-être. C’est déjà long. « Tu m’as manqué » Son cœur qui se serre dans le fond de sa poitrine. Elle ne sait pas. Elle ne sait plus la douceur. Elle ne sait plus rien que la violence puis longtemps. Là-bas, elle a perdu une partie de son humanité. Elle est revenue complètent brisée et déchirée.
Sofia. Elle fait un pas. Elle s’approche encore et elle laisse ses bras passer autour de lui. Ça fait trop longtemps qu’elle n’a pas pu ressentir la douceur. Ça fait trop longtemps qu’elle laisse filer sa rage sur les connards qui bondent les rues, qui se prenne aux plus faibles. Sofia. Elle laisse son front se poser contre son épaule et elle le serre dans ses bras. Elle a envie de s’y perdre, parce que a lui fait du bien. « Je suis désolé d’avoir disparu.» C’est la seule chose qui lui vient en tête. Elle ne sait plus quoi penser. C’est pourtant la première fois qu’elle se sent soulagée, qu’elle se sent apaisée, qu’elle se sent mieux. Elle se doute pourtant que le pire est à venir. Qu’elle devra parler un peu. Qu’elle devra en dire sur ce qu’elle a pu trouver. Elle a perdu. Elle a tout perdu plutôt. « Je suis désolé Jesse.» Sa gorge qui se serre. Cette envie de pleurer qui se fait sentir. Trop de sentiments. Trop de peine. Trop de mal. Elle ne se doute pas que c’est la même chose pour lui. Elle ne sait rien. Elle aurait dû être là pour lui. Elle est pourtant restée en solitaire, comme une imbécile. Trop peur. Trop stupide.
Sujet: Re: (sofia&jesse) somebody i used to know Mar 19 Mai - 17:19
I won't let anything happen to you, I promise
Come home because I’ve been waiting for you for so long. Right now there's a war between the vanities but all I see is you and me. The fight for you is all I’ve ever known ever known. So come home. Everything I can’t be is everything you should be. And that’s why I need you here.
La revoir l’avait complètement chamboulé. Jesse était de mauvaise humeur. Pas contre elle, mais contre tout. Il était heureux d’être face à elle, enfin, malgré les circonstances. Pourtant, il ne pouvait s’empêcher de lui en vouloir. Il tenait à elle comme à la prunelle de ses yeux, et même s’ils n’avaient pas le même sang, il l’avait toujours considérée comme sa petite sœur. Il avait grandi en la pensant être sa vraie petite sœur. Il l’avait toujours aimée comme tel. Même après avoir découvert le mensonge de leurs parents. Il l’aimerait toujours mais c’était dur de lui pardonner. Elle était partie sans se retourner, ni lui donner de nouvelles. Oui, il avait gardé le secret de ses parents, oui il aurait peut-être dû lui dire. Sa mère l’avait imploré, promettant qu’elle finirait par tout avouer. Jesse avait vu les jours et les mois passer sans qu’elle ne fasse rien. Aujourd’hui, ils en payaient tous les pots cassés. Sofia était partie sans se retourner.
Loin du harceleur, Jesse lui avoua enfin qu’elle lui avait manqué. Il n’était pas de ceux qui avouaient facilement leurs sentiments mais avec Sofia, tout était différent. Elle était sa petite sœur. Celle qu’il n’avait pas vue depuis bien trop d’années. Elle avait changé. Son visage n’était plus aussi joyeux qu’avant. Elle n’était plus cette petite poupée insouciante qui riant à la vie. Les blessures semblaient l’avoir elle aussi abattue. Ou alors était-ce juste le contrecoup de leurs retrouvailles ? Jesse n’en était pas certain. Ça semblait bien plus important.
Le contact de son corps lui fit un bien fou. Même s’il avait envie qu’elle lui réponde, qu’elle éclaire enfin sa lanterne sur son départ, il ne put la repousser. Il avait besoin d’elle. « Je suis désolé d’avoir disparu.» Lui aussi l’était. Mais ça, il aurait aimé pouvoir lui dire avant qu’elle ne quitte sa vie. Il avait perdu l’espoir de la revoir un jour. Ses bras entourèrent son corps fin et il la serra fort contre lui. Il avait envie de pleurer. C’était un soulagement de l’avoir enfin près de lui. Il avait eu si peur. « Je suis désolé Jesse.» La main du plus âgé se glissa contre les cheveux de la plus petite. Ça lui avait tellement manqué. Leurs câlins. Leurs moments. Rien qu’à eux. Il aurait aimé qu’elle soit là pour lui lors du décès de sa femme. Peut-être que les choses auraient été moins difficiles. « Moi aussi Sofia… Moi aussi je suis désolé » murmura-t-il contre son oreille tout en caressant encore l’arrière de sa tête. « J’aurais dû te le dire, je le sais… » Doucement, il ferma les yeux et inspira longuement avant de la faire reculer et de river ses yeux dans les siens. « Mais toi tu aurais dû me dire où tu allais, combien de temps… Tu aurais dû me donner des nouvelles. J’étais fou d’inquiétude… » Tendrement, il passa ses doigts sur sa joue. « T’étais où bon sang… » Il n’aimait pas son regard, il n’aimait pas du tout la peine qu’il pouvait y voir. Même si ça faisait des années, il la connaissait encore et il serait toujours capable de lire en elle. Mais là, il avait peur de connaître les détails de sa vie. Sofia avait l’air malheureuse et ça le brisa un peu plus encore.
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