[fondatrice]

love me like you do

You're the light, you're the night you're the color of my blood you're the cure, you're the pain you're the only thing I wanna touch never knew that it could mean so much, so much

Des semaines. De jours. Elle ne sait plus. Elle ne sait plus depuis combien de temps elle n’a pas pris la peine de lui écrire. Jesse. Il lui manque. Elle sait le vide. Elle sait le manque, mais elle a envie de l’aider. Elle ne supporte pas qu’il soit mal. Elle l’aime surement encore un peu. Des jours. Des heures qu’elle s’enferme, qu’elle retourne en arrière. Elle ne supporte plus rien. La famille qu’elle ne voit plus. Rien. Elle ne supporte plus les mots. Elle n’a plus envie d’entendre parler des choix qu’elle fait, elle n’a plus envie de rien. Que le silence qui lui apporte un bien fou. Sa colocataire qui a fini par partir. Surement assez de son humeur. De son comportement. D’elle. Elle n’en sait rien.

Un moment qu’elle n’a pas mis le pied dehors. Elle a envie de lui parler, mais elle ne sait pas ce qu’elle pourrait lui dire. Katya, elle sait simplement qu’il lui manque. Elle ressent ce foutu trou au plus profond de sa poitrine. Que les vides qui semblent s’accumuler depuis son réveil. Quelques vêtements simples qu’elle enfile. Elle ne sait pas les mots. Elle ne sait pas ce qu’elle a envie d’avouer, ce qu’elle a envie de dire. Katya, elle n’a pas la moindre idée de si c’est une bonne idée de s’y rendre, de revenir vers lui. Les idées qui se percutent, l’envie de retourner en arrière, mais elle se met en marche vers la voiture.
La musique qui le vrille les tympans. Le cœur qui s’emporte. Elle s’arrête à quelques rues plus loin. Elle reste là, assise dans sa voiture. Elle ne sait pas. Elle ne sait plus. Elle se sentait bien, mais elle a cette impression que leur relation va finir par exploser. Qu’il finira par lui faire la morale comme les autres. Elle comprend. Elle sait qu’il a peur pour elle. Elle sait que ce n’est pas une bonne idée de se rapprocher de Trent, mais elle n’arrive pas à s’en défaire. C’est trop dur. Elle se sent comme une idiote, mais elle voit qu’il veut changer, elle a toujours su qu’il y avait plus que le passé tumultueux derrière. Personne ne voulait la croire. Elle l’aimait Katya.

Le courage qu’elle tente de trouver, mais elle a peur Katya. Elle tient à lui. Elle sait. Elle se sent bien avec lui. Elle se souvient encore du goût de ses lèvres, mais elle n’a pas envie de ça. Pas envie des prises de tête. Un soupire. La porte qui se pousse et elle se met en marche vers la demeure de Jesse. Elle n’a jamais réellement entré, mais elle connait l’adresse. Rien de plus.
Les phalanges qui filent au fond des poches, le cœur qui se serre au fond de la poitrine. Elle a envie de faire demi-tour, mais elle croise son regard. Cette impression que son cœur manque un battement. Cette impression qu’elle ne sait plus ce qu’elle fait là, qu’elle ne sait plus réellement ce qu’elle est venue lui dire. Le souffle qui manque. Les pas qu’elle imprime dans le sol. L’envie de fuir, mais elle ne peut pas. Il lui manque. Elle le sait. Des semaines sans parler et le vide étouffant. Le vide qu’elle ressent.
Un pas. Un autre. Avant qu’il ne puisse avoir le temps de dire quoi que ce soit, elle s’approche, elle laisse ses doigts glisser contre sa nuque et pose ses lèvres contre les siennes. Un baiser qu’elle lui vole. Un baiser qu’elle lui prend. Qu’il la repousse. Peu importe. Un baiser qu’elle pose sur ses lèvres avant de détacher sa bouche de la sienne. Les doigts qui ne quittent pas la peau adorée. « Je suis désolé..» Elle ne sait pas quoi dire de plus. Elle ne voulait pas qu’il pense qu’elle regrette leur rencontre, qu’elle regrette ce qui a pu se produire. Elle ne sait plus Katya. C’est le chaos au fond de son crâne.

[fondatrice]

love me like you do

You're the light, you're the night you're the color of my blood you're the cure, you're the pain you're the only thing I wanna touch never knew that it could mean so much, so much

Elle ne sait pas Katya. L’envie de retourner en arrière, l’envie de filer et retourner dans le confort de son appartement. C’est plus simple que d’affronter son regard. Elle vacille entre les deux. Elle n’a plus envie de parler de Trent, parce qu’elle sait qu’il ne sera pas d’accord, parce qu’elle se doute que ça risque de dégénérer une fois de plus. Les opinions qui divergent et la discussion qu’elle n’a plus envie d’aborder. Des semaines qu’elle n’a pas le courage de donner signe de vie, des semaines qu’elle vacille entre ce qu’elle doit faire.
Les lèvres qu’elle pose sur les siennes. Elle ne sait pas comment l’aborder, elle ne sait pas comment gérer la situation. Elle ne sait pas comment faire autrement Katya. Le corps qui se tend sous le baiser, le manque qui se fait sentir dans la moindre parcelle de son corps. Elle ne le connait pas. Elle ne connait pas grand-chose de lui. Elle ne sait pas pourquoi le vide était si prenant, si étouffant. Surement que hormis l’autre fois, elle se sent bien, la seule personne avec qui elle se sent bien depuis son réveil.
Les lèvres qui finissent par se séparer, mais elle ne bouge pas. Elle sent le malaise, elle se doute des non-dits, mais elle n’a pas envie de partir. Elle ne sait plus, elle ne compte pas les jours, mais ça fait un moment qu’ils ne se sont pas adressé la parole. « Je suis désolé aussi… » Les mains qui ne quittent pas la peau, le regard qu’elle n’ouvre pas encore. « Je ne voulais pas te faire mal tu sais… J’avais juste besoin que tu entendes ce que j’avais à dire… » Le cœur qui se serre. Elle aurait préféré que ça ne se produise pas, elle aurait préféré que ça ne se passe pas de la sorte, mais elle ne sait pas. Elle ne sait plus quoi faire avec Trent, comment réagir, comme le faire. « Je comprends.» Katya, elle n’a pas envie de parler. Ce sujet est en train de la rendre folle, ce sujet est délicat et elle ne sait pas si elle à la force d’en parler une fois de plus. « Tu m’as manqué… » Le cœur qui se serre un peu plus. Le cœur qui s’emporte. Le cœur qui se serre au fond de la poitrine. Le baiser qu’elle accepte, le baiser qu’elle offre à son tour. Les doigts qui filent dans la chevelure foncée.

Elle se détache finalement, les mains qui glissent au fond des poches, le regard qu’elle pose sur le jardin de Jesse. Elle ne sait pas. Elle ne sait pas le vide qu’il a au fond du cœur et elle n’a pas la moindre idée de si elle pourrait le combler. Les secrets qui valent mieux qu’elle ne sache pas. Ça sera plus simple. « Je ne savais pas comment revenir. Je ne sais pas du tout où ça va nous mener Jesse. J’ai l’impression que je ne sais rien de toi, que c’est précipité.» Aveu qui file entre les lèvres. Le regard qu’elle repose au fond du sien une fois de plus. Les semaines qu’elle pense, les jours qu’elle tente de trouver les mots qu’elle pourra lui dire. Revenir vers lui prouve qu’elle tient à leur relation, sinon elle n’aurait jamais fait les premiers pas, mais elle a besoin de dire ce qu’elle pense. Elle a besoin de poser les mots sur les questions qui ne cessent de filer dans son esprit. « Je.. Tu m’as manqué aussi, mais je me suis posé beaucoup de questions.» Les bras qu’elle finit par croiser. Rien qui n’est clair pour elle.
Ca la rend nerveuse. Elle ne sait plus comment avoir une relation, elle ne sait pas comment se comporter avec Jesse. Elle aimerait en savoir plus, mais la peur qui lui prend au ventre, la peur qui ne la quitte jamais.

[fondatrice]

love me like you do

You're the light, you're the night you're the color of my blood you're the cure, you're the pain you're the only thing I wanna touch never knew that it could mean so much, so much

La confiance qu’elle ne sait plus accorder Katya, la peur qui ronge le fond des tripes et cette envie de partir qui se confronte à cette envie de se glisser au creux de ses bras. Elle ne sait plus vivre comme avant. Le corps qui sursaute trop souvent et les peurs dont elle ne sait plus se défaire.
Elle ne sait pas quoi dire. Elle ne sait pas ce qu’elle veut dire, ce qui est le mieux parce que rien n’est précis, que la confusion, que les envies qui se mélange et les questions. Les questions dont elle n’arrive plus à se défaire. « Peut-être bien que c’est précipité. J’en sais rien. » Cette envie de soupirer, de refaire le chemin inverse, mais elle ne fait rien, elle reste plantée là, incapable de savoir ce qu’elle veut dire, ce qu’elle veut entendre. « Je ne sais pas quoi te dire Katya. Toi et moi c’est inattendu. Je m’en pose des tonnes de questions moi aussi tu sais. » Elle ne sait pas. Il ne sait pas. Cette impression de marcher vers le vide, de ne pas savoir la destination, de ne pas savoir le point final. Cette impression de tomber dans le vide, de ne rien contrôler. Elle déteste ça. Elle déteste ne pas savoir.
Les regards se captent. Les regards se croisent et elle sent son cœur se serrer au fond de sa poitrine, elle sent son cœur se tordre, mais elle ne fait rien, elle ne sait pas Katya. « Je sais qu’on n’est pas comme les autres. On a nos soucis. Tu sais, je crève d’envie d’être en couple avec toi. Je crève d’envie mais j’en suis incapable. Et je sais que c’est pareil pour toi, mh ? » Le cœur qui se serre une fois de plus, la douleur qui poignarde la poitrine et elle a envie de hurler, elle a envie de reprendre un baiser, mais elle reste figer dans le sol. En couple. Les couples. La peur qui tord le ventre une fois de plus. Le ventre qui se tord avec force. Elle a envie de répondre, mais les mots coincent au fond de la gorge, les mots ne filent pas aussi facilement entre les lèvres.

Les pas qui les séparent. « Pose moi les questions que tu veux Katya, je ne sais pas si je pourrai y répondre. » Ill se dirige vers une chaise, elle reste plantée sans bouger. Le cœur battant. Le cœur absent. Le cœur déviant. Elle ne sait plus aimer correctement. Le passé tortueux. Les marques sur la peau opaline.
« J’aurais aimé rester un médecin sûr de lui et rassurant à tes yeux. Mais c’est pas le cas. Absolument pas. Je ne suis pas aussi stable que j’en ai l’air. » Elle laisse le silence se poser entre eux, elle hésite, elle vacille et elle finit par se rapporter et prendre place à côté de lui. Katya, elle laisse son regard glisser sur le sol, pour finir à filer sur les nuages. Les mots qui se percutent au fond du crâne, mais qui ne passent pas la barrière de ses lèvres. « Je n’ai pas envie de te forcer à parler, je n’ai pas envie de te poser des questions auxquelles tu n’as pas envie de répondre Jesse. Je préférais que ca vienne de toi, que tu me parles de ce que tu as envie, mais tu sais tout et je ne sais rien. Je n’ai pratiquement rien à te cacher, tu en sais plus que moi. Tu en sais plus que les autres sur le coma et je préfère avoir des trous de mémoire que de me souvenir, c’est plus simple.» Le regard qu’elle ne quitte. Elle est perdue Katya. Elle aimerait savoir les bons mots, mais ce n’est pas le cas.

[fondatrice]

love me like you do

You're the light, you're the night you're the color of my blood you're the cure, you're the pain you're the only thing I wanna touch never knew that it could mean so much, so much

Katya, elle a envie de savoir, elle a envie de comprendre, mais la peur la ronge. La peur d’avoir mal une fois de plus, la peur de ne pas le connaître, d’apprendre sur lui autre chose qu’elle ne sait pas. « J’aimerais tellement pouvoir me confier, mais j’ai toujours été habitué à écouter et conseiller, pas parler de moi » Le regard qu’elle laisse glisser sur lui, les traits qu’elle détaille. Le cœur qui s’emporte, mais trop de choses qui l’empêchent de s’ouvrir complètement. Elle crève d’envie, elle crève de se laisser allez, mais elle n’ose pas, elle ne sait pas.
Le silence qu’elle laisse s’imposer entre eux et quelque pas qu’elle fait pour se rapprocher. Quelques pas qu’elle fait, mais elle e se laisse pas encore tomber sur le sol, elle laisse son regard se poser aux alentours. « Ce n’est pas que je n’ai pas envie de te parler Katya c’est tellement difficile pour moi. Je vais mal depuis le décès de ma femme. Oui, ça fait un moment maintenant, mais parfois j’ai l’impression que c’était hier. La souffrance est trop importante et je n’arrive pas à m’en défaire. »
Le cœur qui se serre un peu. Elle comprend, mais elle ne peut s’empêcher d’avoir des craintes. La dernière relation qui a fini par imploser, par se briser. Elle n’a pas la moindre idée des secrets qui se cachent, des non-dits qui s’installent entre eux. La foutue peur dont elle ne sait se défaire.
« J’ai rien dit sur moi parce que je voulais être fort pour toi, tu comprends ? T’es plus qu’une patiente à mes yeux. Je voulais que tu ailles mieux, que tu te concentres sur toi… Puis au fond, j’avais l’impression de revivre et de pouvoir m’impliquer dans quelque chose d’autre que mon propre malheur. Tu dois me trouver pitoyable, hein ?»

Le regard qu’elle détourne un moment, cette envie de s’ouvrir, mais trop de choses qui la retiennent encore. Leur dernière rencontre n’a pas été des plus simples, la violence est quelque chose dont elle veut se défaire. C’est quelque chose qu’elle n’accepte plus. Elle ne le pensait pas capable de ça. Elle ne le croyait pas comme ça. Elle a fini par se rendre compte qu’elle ne le connaissait pas réellement, que des façades, que des soupçons d’informations qu’elle avait pu entendre à un moment où un autre.
Katya, elle finit par se laisser tomber doucement contre le sol, mais elle ne se couche pas, elle pose son menton contre ses genoux, le regard qui se perd doucement dans le vide. Le silence qui se pose doucement entre eux, elle a besoin de penser les mots avant de les lancer, de les peser.
Un souffle. « Je ne te trouve pas pitoyable Jesse. Tu as vécu des choses difficiles. Je n’ai simplement pas envie de commencer quoi que ce soit en ne te connaissant pas. Je ne sais pas. Je n’ai pas envie de te perdre non plus. J'ai peur.» Un souffle. Le souffle qui vacille doucement alors qu’elle laisse son regard se lever vers le ciel. Elle n’aime pas la tournure des choses. La peur dont elle ne se détache pas. Les marques de sa relation d’avant, les stigmates dont elle ne peut se défaire. Elle ne sait plus s’ouvrir comme avant, elle ne sait plus faire correctement. Un soupir et elle se laisse finalement tomber sur le dos, le regard qui se porte au ciel un moment, la forme des nuages qu’elle détaille pendant quelques secondes. « J’ai juste envie que ça se passe bien, mais je sais pas si c’est possible avec ce que j’ai pu vivre et ce que tu as pu vivre.» L’aveu qu’elle lance doucement. Elle vacille katya. Elle aimerait que ça se passe bien. Elle aimerait beaucoup de cette relation, mais elle ne sait pas, elle ne sait plus.

[fondatrice]

love me like you do

You're the light, you're the night you're the color of my blood you're the cure, you're the pain you're the only thing I wanna touch never knew that it could mean so much, so much

Elle se laisse poser sur le sol. Elle a besoin de savoir. Elle a besoin d’entendre, mais elle ne se doute pas que ce serait mieux de rester dans le mensonge. Comment baser une relation sur le mensonge?
Elle se laisse poser près de lui. Elle se sent bien avec Jesse. Elle se sent bien, mais elle se laisse ronger par la peur. Elle a peur parce qu’elle n’a pas la moindre idée d’où cela pourrait les mener. C’est ce qui lui fait peur. Cette impression qu’elle risque de mettre un pied dans le vide, cette impression qu’elle avance sans savoir où mettre les pieds.
Elle tourne la tête pour observer ses traits pendant un moment. Katya. Elle ressent quelque chose. Le cœur qui s’emporte doucement. Le cœur qui bat doucement au fond de la poitrine. C’est plus fort qu’elle. Plus elle passe du temps avec lui, plus elle sent son cœur qui s’emporte, plus elle sent son ventre qui se tord doucement. « Nos deux histoires sont compliqués mais comme tu dis, je ne veux pas te perdre… J’ai envie qu’on réussisse à construire quelque chose toi et moi… » Un sourire qu’elle ne peut pas empêcher de glisser contre ses lèvres. Elle se sent rassurer, mais la peur rester graver au fond des tripes. Cette impression qu’elle ne connait rien de lui. Elle n’a pas envie de forcer les choses. Elle n’a pas envie de lui retirer les mots de la bouche. « Je ne sais pas ce qu’on peut construire mais j’ai envie de te garder dans ma vie… » Katya, elle finit par laisser sa main se poser contre la sienne. Elle a besoin de sentir ses doigts entre les siens pour calmer la peur qui ne cesse de grandir.

« Je voudrais pouvoir m’ouvrir facilement, t’expliquer tout ce que je ressens mais c’est tellement dur. Personne à part toi ne sait ce que je traverse. » Elle se sent soulagée, d’une certaine façon. Parce qu’elle en sait plus que les autres, parce qu’elle à cette impression qu’il a pu lui dévoiler une petite parcelle de son être. Katya, elle aimerait en avoir plus mais elle sait très bien que forcer les choses ne mène à rien. Elle n’aimait pas que les autres tentent de lui retirer les mots de la bouche, de la faire parler alors qu’elle avait simplement envie de rester chez elle. « J’aurais aimé être quelqu’un de bien. Quelqu’un qui pourrait prendre soin de toi. Mais je n’suis qu’un minable. Si tu savais… » Elle tourne la tête, ses doigts se serrent un peu plus entre les siens. Elle déteste qu’il parle de lui de la sorte. Elle n’a pas l’impression qu’il est mauvais, elle n’a pas l’impression qu’il n’est pas bon pour elle. Ça l’inquiète. Ça l’inquiète cette façon qu’il a de voir les choses. Cette façon de parler de lui. Cette façon de dire qu’il n’a rien de bon pour elle. Elle se demande ce qu’elle veut parler. Elle se demande ce qui le ronge de la sorte. Elle se demande. Elle se pose des questions. Qu’est-ce qu’il a pu faire? La main qu’elle lâche doucement pour se tourner et se poser sur le ventre. Son regard vient se poser au fond du sien. Elle observe les iris. Elle observe les prunelles. « J’ai envie que tu sois dans ma vie Jesse.» Le souffle qu’elle lance. Les mots qu’elle ne retient plus, mais elle ne peut pas faire autrement que de laisser ses craintes s’entendre. « J’ai l’impression que tu te vois comme le pire des hommes. Ce n’est pas le cas Jesse. Je ne pense pas. Je ne trouve pas.» Elle ne le quitte pas yeux. Elle ne laisse pas son regard. Elle ne le force pas à parler, mais elle a cette envie de comprendre.

[fondatrice]

love me like you do

You're the light, you're the night you're the color of my blood you're the cure, you're the pain you're the only thing I wanna touch never knew that it could mean so much, so much

Elle aimerait faire confiance, mais les peurs qui la retienne, les peurs qui tienne vers l’arrière et qui empêche d’avancer. Cette envie de se laisser porter par le courant, mais les mots qu’il ne rassure pas. Cette foutue sensation qu’elle ne connait rien de lui, cette envie d’en savoir plus, mais elle ne veut pas forcer les choses, elle ne peut pas forcer les choses.
Elle se tourne, sur le ventre qu’elle se retrouve. Les questions qui passent au fond du crâne, mais rien qu’elle ne demande. Elle sait ce que c’est de se faire forcer à dire les mots. Elle ne peut pas lui faire ça. « J’ai envie que tu sois dans ma vie Jesse.» Un sourire qui passe sur ses lèvres. Un sourire qu’elle ne retient pas. Elle a envie, mais elle ne sait pas sur quel pied danser, elle ne sait pas où cela pourra les mener. « C’est compliqué Katya… » Le regard qu’elle pose sur lui un moment, elle aimerait savoir ce qui se passe au fond de sa tête, elle aimerait entendre les pensées qui y filent. « Je ne suis pas un criminel évidemment… Mais je ne suis pas celui que j’ai pu te montrer pendant que je te suivais médicalement… » Les mensonges. Les mensonges qui lui font peur. Elle n’a pas la moindre idée de ce qu’il peut lui cacher. Elle ne parle pas. Elle se contente d’écouter. Elle se contente d’attendre. « Je pense que tu l’as plus ou moins vu… Je suis juste désemparé parce que j’aimerais pouvoir être celui sur qui tu te reposes, celui qui te rend heureuse. J’ai l’impression de ne pas en être capable… » Il s‘approche, elle ne le repousse pas. Le regard qui file au fond du siens. « Tu m’as manqué… Je te promets qu’on apprendra à se connaître réellement… Petit à petit… okay ? A notre rythme » Katya, elle a envie de dire oui, elle a envie de fuir, mais elle n’arrive pas à se défaire de lui. « Oui.» Un souffle. « J’aime pas te savoir triste ou inquiète… » - « Ne t’inquiète pas. Ca va.» Un souffle et le baiser qu’elle apprécie. Le baiser auquel elle répond et la main qui file doucement au visage, la pulpe qui caresse l’épiderme pour se poser à la nuque.

Un moment. Un moment qu’elle n’a pas passé du temps avec lui. Katya. Elle préfère ne plus penser. C’est plus simple. Les doigts qui se pressent contrent la nuque et elle s’approche, le corps qui se colle contre le sien. Le corps qui vient trouver le confort du sien. La danse. Les baisers qui deviennent un peu plus intenses. La chaleur qui file à la peau. Un sourire. La demoiselle vient glisse quelques mots au creux du cou. « Tu veux rentrer?» Offre qu’elle lance.
Le baiser qu’elle reprend et elle le suit jusqu’à l’intérieur. Les corps qui fusionnent. Les corps dans une danse sensuelle.