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when we meet again

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MessageSujet: when we meet again when we meet again EmptySam 25 Avr - 19:17


Swan & Andrea


“ You don’t need to prove yourself to anyone; come as you truly are, there is nothing more magnetic than someone who is authentically themselves.


« J'sors » - balança  Andrea, passant en trombe devant la cuisine, saluant au passage sa pauvre mère qui , comme à son habitude, s'arrachait les cheveux à tenter d'endormir Mirko qui hurlait dans ses bras. Il revint sur ses pas, attrapa le paquet, qui aussitôt arrêta de pleurer. « Tu vas où ? ». Où est-ce qu'il allait ? Il allait probablement tenir le mur avec quelques potes ( en buvant quelques bières), avant de rallier un bar histoire de se siroter quelques cocktails ( et d'autres bières) dans l'espoir de finir dans les bras d'une gonzesse, si tout se déroulait correctement. A cette question, il répondit, évidemment, qu'il comptait : «  rejoindre quelques potes, se faire un bowling et peut-être aller au cinoche, tu sais ». Ce qu'elle savait, maman Bosco, c'est que son fiston tenait de son padre, qu'en l'état, il n'était ni plus ni moins qu'un fieffé menteur. Pas mal hâbleur, dans le genre incapable de parler sans essayer d'embrouiller l'esprit. C'était son fils et, le temps faisant, elle avait appris à lire entre les lignes. Ce qu'elle avait compris, c'est qu'il comptait faire des bêtises et, comme elle ne pouvait rien faire pour l'en empêcher, elle allait tout de même foutre quelques embûches sur son chemin.  « t'as de l'argent ? ». Il la dévisagea, Mirko calme dans ses bras : « pourquoi faire ? » . Bien sûr qu'il avait de l'argent, tout juste assez pour s'acheter quelques consos, tout juste assez pour s'enjailler sévèrement, dans la soirée. Pas suffisamment pour quoique ce soit d'autre, pensa-t-il, portant sur sa mère un regard suspicieux. « pour acheter des couches et des p'tits pots, y'a plus de réserves ». Plus de réserves ? La vache, il était passé refaire les stocks pas plus tard qu'en début de semaine. Où est-ce qu'elle pouvait bien foutre toute la nourriture ? Elle la revendait ou quoi ? « Combien ? » demanda-t-il. La réponse qu'elle lui donna eut pour effet de diminuer de moitié son budget pour la night à venir. Sa night allait ressembler à la night d'un somalien. A ce train, il n'avait même pas de quoi s'acheter un shot. Toutefois, une fois son portefeuille pillé par sa mère, il largua Mirko et s'empressa de quitter l'appartement. Priant en son for intérieur qu'aucune couille ne survienne d'ici à ce qu'il passe le hall d'entrée de l'immeuble. Manquait plus qu'elle lui prenne les dernières pécules qu'il avait dans ses poches. Avant, il devait se rendre au supermarché et acheter de quoi anesthésier son dégoût. Juste une petite bouteille de whisky. Il lança un regard vers la fenêtre de l'appartement où brillait la lumière du salon puis vissa davantage sa casquette sur le sommet de son crâne. Il mit approximativement cinq minutes pour atteindre sa destination. Il pénétra en saluant le vigile planté à l'entrée du magasin, l'air de dire : aujourd'hui, j'volerai rien, promis. Andrea n'avait pas eu la meilleure éducation et, il reconnaissait ses tendances escrocs. Mais, il était ainsi fait. Fallait juste le prendre tel quel ou le rejeter. Trop absorbé par son téléphone portable – et sa page facebook, surtout – il ne vit pas la demoiselle qu'il bouscula et comme pour prouver (encore une fois) qu'il possédait le facteur connard, il cracha à l'encontre de la demoiselle une phrase parfaitement inappropriée : « dites, ça vous arrive d'regarder où vous mettez les pieds ou ?». Il marqua un temps d'arrêt prêt à accueillir la réplique qu'elle allait surement lui envoyer à la figure avec une délicatesse égale à celle dont il venait de faire preuve.
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MessageSujet: Re: when we meet again when we meet again EmptySam 25 Avr - 21:31


Swan & Andrea


« you walk on my feet. you spit on my face. you continue to break me. you know I'll never cry. »


« J'en ai marre, Swan ! Tu pars ! Tu reviens ! Tu ne préviens personne ! Tu ne penses qu'à toi ! On s'inquiète tous pour toi ici, sauf que tu n'en as rien à foutre ! Hé ! Tu m'écoutes ? Swan ?! Hé ! T'es où là ? Mais t'es où ?! »

Mon séjour à Memphis est le pire séjour qu'il ne m'est jamais arrivée. J'y ai rencontré un bon nombre de gens tous aussi aimable que des portes de prison, mon frère qui est certainement le pire dans le coin et je viens, ce soir même, de m'engueuler avec Roman. Enfin de me faire engueuler par Roman puisqu'il n'y a que lui qui criait. Il n'y a toujours que lui qui crie... C'est oppressant.

Du coup, comme à chaque fois, je m'enfuis. Je mets une veste, je sors de la roulotte et je m'éloigne rapidement du cirque en courant. Je ne cours pas forcément vite mais je suis assez endurante. Ce qui explique pourquoi, quand enfin je m'arrête et recommence à faire un peu attention à ce qui m'entoure, je me retrouve non loin du centre-ville.

Je fouille rapidement dans les poches de ma veste. Une pile, une carte de bus, des mouchoirs et un briquet... Pas grand chose en somme. Quoi qu'en apercevant un arrêt de bus non loin, je me dis que la carte de bus pourrait bien me servir. Je m'en approche et sur un gros panneau, lis les horaires des bus. Celui qui arrivera le plus tôt et celui desservant près du ''Cordova Towane Cinema''. Le cinéma de la ville je suppose. Qu'est-ce qu'il y a de ce côté là ? Le cirque n'est pas installé dans le coin depuis suffisamment longtemps pour que j'en connaisse les coins et recoins par cœur. Tant pis. Je veux juste m'éloigner.

Bravo Einstein. Le bus me dépose bel et bien devant le cinéma. Je jette un rapide coup d’œil aux films sortis dernièrement. Évidemment, c'est seulement pour m'occuper. Je n'ai pas de quoi payer, donc pas moyen pour moi de me faire une séance. Tant pis. Je tourne les talons et commence à marcher. Il est trop tard pour qu'il y ait beaucoup de passants dans la rue, mais assez tôt pour qu'il y ait encore des voitures. J'aime bien les phares des voitures la nuit. Si l'on plisse un peu les yeux, on voit juste des petits points lumineux glisser sur le bitume.

Soda orange ou citron ? Quelle question existentielle. Après avoir flâné pendant une bonne vingtaine de minutes, je me suis arrêtée dans un magasin pour prendre quelque chose à boire. Pas acheter hein, puisque je n'ai pas d'argent. Mais bel et bien prendre. Je n'aime pas trop faire ça sauf que là... C'est une situation particulière, OK ? Finalement, je prends un soda citron et me dirige dans le rayon des ustensiles de cuisine. Là, je trouve du papier aluminium. Un coup d’œil à droite, un coup d’œil à gauche, un dernier à nouveau à droite. Personne. Vite. J'ouvre un rouleau de papier et en déchire un gros morceau pour en enrouler à l'intérieur ma canette. Technique pour que le produit volé ne bipe pas en passant les bornes antivols.

Du pas le plus serein possible -ce qui est vraiment compliqué pour moi-, je me dirige vers la sortie. J'ai réussi à caler ma canette au niveau de mon aisselle, là où elle tient bien sans qu'on ne la voit. Soudain, sort de nul part un gars à casquette qui me percute de plein fouet. Je sursaute de surprise et ma boisson tombe par terre. Merde ! Totalement paniquée, je regarde, les yeux écarquillés, la casquette et la personne en dessous. Va-t-il dire quelque chose ? « dites, ça vous arrive d'regarder où vous mettez les pieds ou ?» Hein ? Je... Mais... Ce... Une personne normale aurait trouvé un truc à répliquer ou l'aurait au moins seulement insulté. Sauf que moi, j'ouvre la bouche, la referme, puis la rouvre pour lâcher un :

« Pardon... »

Je jette un coup d’œil rapide au cylindre enroulé de papier alu qui a roulé par terre. Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je fais ?! Double panique... Le vigile arrive. Mon visage se déforme par la peur. Je vais me faire prendre si je ne trouve pas rapidement quelque chose. Je fais un pas sur le côté pour ne plus être face au garçon qui m'a précédemment percutée et mime de trébucher sur mon propre pied. Ça m'est déjà vraiment arrivée alors je le mime assez bien. Je m'étale sur le sol de tout mon long. Parfait ! J'attrape la canette et la remets dans le revers de ma veste. Le vigile passe et fronce les sourcils en détaillant le jeune homme toujours debout derrière moi. « Vous allez bien mademoiselle ? » Demande-t-il, pensant sans doute que j'ai été poussée.
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MessageSujet: Re: when we meet again when we meet again EmptyDim 26 Avr - 19:21

'Pardon' – il arqua un sourcil. « J'aime mieux ça » - souffla-t-il, marquant un temps d'arrêt. Plutôt surpris d'avoir réussi à récolter un semblant d'excuse, surtout compte tenu du fait qu'il avait été en tort.  Il suivit quand même du regard la canette enveloppée dans de l'aluminium – ne pipant pas un seul mot, ayant la certitude que ladite canette n'aurait pas du tout été payée par la rouquine qui lui faisait face. Il prit une inspiration, une autre. Les événements se déroulèrent si vite qu'il n'eut même pas le temps de prendre la tangente avant que son vieux pote ( le vigile) ne vienne se joindre à eux. Elle s'était débrouillée pour tomber au sol et planquer sous sa veste l’objet qu'elle comptait voler. Son regard ahuri témoignait du ô combien la situation lui paraissait ,à cet instant, plus qu'invraisemblable. Voler relevait d'une seconde nature chez lui. Mais, il ne s'attendait certainement pas à trouver pire. La cannette n'en valait pas le coût. Il n'attendit pas que le vigile se sorte les doigts du cul, il se jeta aux pieds de la nana, lui présentant une main salvatrice. Tendue comme une aide tout droit sortie de nulle part. Surtout pour brouiller les pistes. L'aider à passer inaperçu et, éviter d'être escorté ( de manière musclée) jusqu'aux portes coulissantes du supermarché. « Elle va  bien, elle s'est juste pris les pieds dans ses lacets » - feinte de merde, pensa-t-il, remarquant avec retard que ses godasses ne présentaient pas de lacets. Il se maudit  (et la maudit) intérieurement avant d'ajouter, à l'attention du vigile, Monsieur Alvarez – d'après le petit badge piqué sur son torse. (Monsieur Alvarez – ça sonnait très vendeur de churros ou dealer de marijuana). « Merci, je saurai m'occuper de ma p'tite copine ». Il évita soigneusement le regard de l'inconnue – conscient du culot dont il venait de faire preuve et continua sa parade. « Vous savez, le sol est glissant aussi. J'sais que c'est pas vot' boulot mais, vous devriez en toucher mot au personnel d'entretien ». « J'vais voir ce que je peux faire ». L'employé s'éloigna. Andrea attendit qu'il soit à bonne distance avant de reporter son attention sur la rouquine qui se tenait près de lui. « chourrer une canette ? Une canette ? » - demanda-t-il, railleur. Il retira sa casquette le temps de se gratter le haut du crane puis, la replaça. « De soda, en plus. Si au moins c'avait été une canette de bière » - ça n'était pas une excuse. Une canette de soda ou une canette de bière – subtiliser des trucs, c'était répréhensible mais, au fond, qui était-il pour le lui reprocher ? Après tout, il comptait lui-même embarquer un souvenir avant de se tirer de là. Ce souvenir ressemblait souvent à un paquet de chewing-gum. « J'retiens quand même qu'la prochaine fois que je serai sur le point de me faire pincer, je n'aurai qu'à 'trébucher ' ». Un sourire aux lèvres, il resta quelques secondes à la dévisager. Il venait d'avouer que cette pratique relevait du sport et qu'il était coupable. Il  finit par lui présenter sa main. « Andrea  et de rien, hein ». Parce qu'il venait quand même de lui sauver la mise. Le tout était de savoir comment ils allaient désormais sortir de là sans attirer davantage l'attention sur eux. D'autant que le vigile les avait pris pour cibles.
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MessageSujet: Re: when we meet again when we meet again EmptyDim 26 Avr - 22:57

Ce n'est pas la première fois que je vole quelque chose (cf. le papier alu et une dizaine d'autres méthodes que je connais) sauf qu'à chaque fois, je suis tellement stressée que je fais quelque chose de totalement stupide. Chose si stupide d'ailleurs que je manque de me faire prendre. Heureusement, jusqu'à maintenant, j'ai toujours trouvé un moyen de m'en sortir, quitte à retenir ma respiration jusqu'à être à au moins cinq cents mètres des magasins volés. Sauf que là, je pense que les carottes sont cuites. Ou la gars à casquette va me balancer pour ne rien avoir à faire dans cette histoire -enfin c'est juste une canette, hein. ce n'est pas non plus... bref- ou le vigile va faire preuve d'un peu de jugeote et deviner tout seul comme un grand qu'il y a quelque chose qui cloche.

Contre toute attente, il se passe quelque chose de totalement différent. Une main sortie de nul part apparaît devant moi pour m'aider à me relever.

« Elle va bien, elle s'est juste pris les pieds dans ses lacets. »

Je lève les yeux. La casquette. C'est la casquette qui m'aide à me relever ! Enfin pas la casquette en elle-même mais le gars qui la porte. Je me relève en tirant sur sa main -main que je m'empresse de relâcher lorsque je suis debout sur mes pieds- et fais bien attention à ce que ma canette ne ressorte pas de ma veste. Mes lacets ? Je baisse les yeux sur mes chaussures. Quels lacets ? Je fais une moue que le vigile ne voit pas, puisque je suis dos à lui. Je ne le vois pas non plus du coup. Est-ce qu'il gobe cette histoire totalement... Je ne dirais rien. C'est déjà gentil d'essayer de m'aider. Je baisse les yeux et m'apprête à soupirer, persuadée que l'on va se faire embarquer, quand finalement la casquette balance tout haut qu'il va s'occuper de sa ''p'tite amie''. J'arque un sourcil. Un coup, il me crache presque dessus après m'être rentré dedans et là, maintenant, je suis sa petite amie. Heureusement que c'est pour nous -enfin surtout me- sortir de l'embarras. Finalement, le vigile laisse tomber pour le moment. La casquette a réussi à plus ou moins l'embobiner avec une petite histoire de sol glissant. Ce qui me fait vaguement penser à un article que j'avais lu dans un journal en Europe. Une femme avait empoché un million d'euros parce qu'elle s'était blessée en glissant sur le sol d'un supermarché. Apparemment, puisque le supermarché n'avait pas mis de panneau pour signaler que le sol était glissant, il était en tord. Passons. Je ne sais pas pourquoi je pense à ça. Ça ne va rien changer à notre situation.

Quand le vigile est suffisamment loin, la casquette reporte son attention sur moi et me reproche d'avoir volé une simple canette de soda. Pas d'avoir voler tout court, hein ! Non non. D'avoir voler une canette de soda. Héhé. Je hausse les épaules en guise de ''oui, bon...''.

« J'retiens quand même qu'la prochaine fois que je serai sur le point de me faire pincer, je n'aurai qu'à 'trébucher'. »

Un large sourire se dessine sur mon visage. Monsieur est un habitué des petits pilages. Ahah. En même temps, il a pas une tête de chaton. C'est cliché de dire ça ?

« Andrea et de rien, hein. »

Lance la casquette ou le dit ''Andrea'' en me tendant sa main. Je regarde un moment cette grande palme tendue vers moi. Je n'aime pas... Non. Je déteste le contact. Mais il m'a évitée de me faire embarquer alors. Je tape dans sa main puis au dos avec le revers de la mienne. Un tchek quoi.

« Swan. »

Je regarde rapidement autour de moi. Le vigile est en train de tourner autour d'un rayon pour nous garder dans son champs de vision. Rah ! Ça va être vraiment difficile de s'en débarrasser. Je retrousse mes lèvres pour réfléchir trente secondes puis sourit à Andrea.

« Bien chéri. Y a quoi sur la liste ? »

Va falloir qu'on fasse le tour du magasin, qu'on achète deux ou trois trucs et qu'on sorte en baissant la tête. J'espère donc que la casquette -ça lui va bien comme sobriquet- a de l'argent sur lui et ne comptait pas faire comme moi...
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MessageSujet: Re: when we meet again when we meet again EmptyVen 1 Mai - 13:25

Pour quelle raison se trouvait-il dans les parages, déjà ? Andrea semblait avoir complètement oublié le principal motif. Et la demoiselle semblait y être pour quelque chose. Il prit une profonde inspiration, essaya de comprendre comment est-ce qu'il avait fini par se retrouver dans cette conjecture ? Il se fouilla les méninges – les maltraita à grand renfort de questionnements abracadabrants – et finit par arriver à la conclusion suivante : sa vaine. Fallait pas chercher midi à quatorze heure, la plupart des personnes qu'il rencontrait le prenait pour une bille. Une bille de haut vol. Tout dans sa dégaine hurlait : simplet. Tout dans sa dégaine hurlait : nid à emmerdes. Tout dans sa dégaine semblait exhorter quiconque s'intéressait un tant soit peu à sa fiole à fuir. S'il se dirigeait vers le nord, il valait certainement mieux mettre le cap vers le sud, l'extrême sud. Bref, s'tirer le plus loin possible de monsieur embrouilles. C'était peut-être pas pour rien qu'Andrea comptait ses vrais amis sur les doigts d'une main et même que ladite main aurait facilement pu être amputée d'un ou deux doigts. Puisque dans le lot se cachaient de véritables vermines à face de poker. Il grimaça – accueillant la poignée de mains – du moins, le salut un peu boiteux qui en résultat, avec un air abruti. Perplexe, il déglutit, fourrant aussitôt sa main dans la poche de son survêtement. Il arqua un sourcil, amusé par le subit retournement de situation. Quoiqu'un brin inquiet quant à la tournure qui se profilait et qui lui laissait supposer qu'il allait se retrouver dans la merde jusqu'au cou. Bizarrement, malgré le mauvais pressentiment, il se jeta tête la première. En plus de nid à emmerdes, on pouvait aussi le qualifier de gros impotent. C'était peu dire de sa propension congénitale à toujours faire les mauvais choix. S'il était possible de s'enliser, il était certainement le premier à le faire. Sa mère avait fini par accuser le coup. Sa naissance avait été couronnée de tellement de souffrance qu'elle avait fini par penser que son fils était maudit. Andrea, lui, avait beau être un brin en orbite voyait toujours le verre à moitié plein – et à moitié vide. L'indécision était un travers qui le caractérisait tout autant. « Black Swan, alors. J'suis pas sûr d'être enchanté, vu les circonstances » - railla-t-il, un demi ton en dessous avant de poursuivre, décidant que ça valait peut-être le coup ( et le coût). Dans sa poche dormait tout juste de quoi se payer un verre. Et peut être que cette entreprise allait le mettre à sec. Lui coûter sa soirée entre potes. Dire qu'il avait été désigné pour payer les consos. C'était, hélas, la dernière chose qu'il allait être capable de faire une fois sorti de ce merdier sans nom. Il haussa les épaules, prit un air affecté ( et affectueux, tant qu'à faire). « La liste, bébé, t'étais pas sensée la faire ? » - s'il devait endosser un rôle, autant qu'il lui aille comme une seconde peau. Avec sa tronche de croate, il n'avait l'aura du parfait petit ami, ni même du gendre idéal. Il se rapprocha, prit la main de sa compagne de galère et fit en sorte qu'elle repose sur son avant bras dans une posture qui exprimait une certaine harmonie – intimité, plus ou moins. Il continua, chuchotant : « sur la liste, j'mettrai bien explosion d'un cocktail molotov artisanal pour faire diversion, tabassage express du vigile en dernier recours ou téléportation. Laquelle de ses options paraît le plus probable ? J'vais te dire : aucune. J'ai pas assez de pèze sur moi et je crois que de toute façon on est foutus ».
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MessageSujet: Re: when we meet again when we meet again EmptySam 2 Mai - 16:43

Black Swan ? Je crois que l'on m'en a déjà parlée. C'est un ballet ou un truc du genre, non ? Je ne pose pas la question à haute voix et me contente d'afficher un léger sourire. J'avais un peu peur qu'Andrea n'entre pas dans mon jeu mais je suis forcée de constater qu'il y est tout à son aise lorsqu'il me lance avec finesse que c'était à moi de faire la liste. Je fais la moue et secoue la tête. Non mais je vous jure ! Heureusement que Roman n'est pas comme ça. Quoi qu'à sa façon, il est pire... La Casquette attrape ma main et l'enroule autour de son avant-bras. Je ne bronche pas – même si j'ai un peu l'impression d'être menottée à son poignet – puisqu'après tout, si cela nous permet de sortir du magasin sans emprunter la direction du commissariat...

« Sur la liste, j'mettrai bien une explosion d'un cocktail molotov artisanal pour faire diversion, tabassage express du vigile en dernier recours ou téléportation. Laquelle de ses options paraît le plus probable ? J'vais te dire : aucune. J'ai pas assez de pèze sur moi et je crois que de toute façon on est foutus. »

Je lâcha un rire même si je n'ai absolument pas envie de rire. J'ai parlé trop tôt. Le principal dans ce que dit la Casquette, c'est les trois derniers mots de son one man show « on est foutus ». Ma mâchoire se crispe, mes mains deviennent moites, mes jambes tremblotent... Je crois même que je commence à avoir envie de faire pipi. Ça y ait. Je me vois déjà en combinaison orange avant pour seul compagnon de cellule, cet espèce de macho en manque de "pèze".

« Pourquoi ne me suis-je pas faite percuter par Crésus ? »

Marmonnai-je en roulant des yeux. Je vais tenter sa méthode d'autodérision totale car lui, au moins, n'a pas l'air plus perturbé que cela. Sauf que sur moi, ça ne fait absolument rien. J'ai même encore plus envie d'aller aux toilettes. De l'entrée du magasin, nous sommes arrivés au rayon produits d'entretien à force de déambuler sans but précis. Histoire que l'on s'arrête, je commence à zyeuter les détergeant pour WC avec beaucoup d'attention. Je crois que je n'avais encore jamais lu l'arrière de ces bouteilles bleues.

« Entre quinze et vingt jours d'efficacité ? Hum hum. »

Je repose les bouteilles à leur place avant de jeter un coup d’œil de travers au vigile qui regarde des serviettes hygiéniques dans le rayon opposé. Je ne sais pas lequel de nous deux est le plus ridicule... Je tâte discrètement ma veste. OK. La canette n'a absolument pas bougé. Peut-être que je devrais tout simplement essayer de la remettre à sa place puis l'on sortirait totalement innocemment.
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