TROISIEME CHAPITRE

TU TE CONSUMES DE L'INTERIEUR, TU BRULES ET TU LE GARDES POUR TOI SURTOUT.

Ma vie à Memphis était douce et tranquille, à cette époque je faisais mes études de droit et à mi-temps je travaillais dans un magasin de pâtisserie, d'où mes envies sucrées . Ce jour là, je devais gérer une commande et la livrer. J'étais déjà en retard et ça pouvait causer mon licenciement. Je prenais vite les gâteaux et courais, aussi sportive que moi j'aurais peut être des chances d'y arriver à pied et juste à temps pour la livraison. C'est à ce moment que ma vie bascula du tout au tout. Dans la hâte je passais le passage piéton sans regarder autour de moi. En quelques secondes le drame arriva. Je sentis quelque chose me percuter, la douleur fut tellement ardente que c'en était insupportable. Même si le coma m'appelait, je ressentais la douleur. L'inconscience. J'entendais ce qui se passait autour de moi  mais impossible d'ouvrir les yeux et d'hurler ma douleur. Même les yeux fermés je savais que certaines personnes n'arrivaient pas à faire face au sang qui coulait, d'ailleurs quelqu'un disait que j'en perdais beaucoup trop. L'hôpital. J'y étais. Je me sentis transporter et une voix masculine tentait de me rassurer tout en donnant des ordres. Il semblait que c'était la personne qui avait constaté que j'avais perdu trop de sang. Je perdis toute connaissance après ça, comme si je me sentais déjà en sécurité.

La lumière étincelait, elle me faisait presque mal aux yeux. Je me réveillais doucement en essayant de comprendre où j'étais, qui était là et pourquoi j'étais dans un hôpital. Très vite j'eus les réponses à mes questions. Quelqu'un rentra dans ma chambre et me fit un debrief de ce que j'avais. Il parlait beaucoup trop vite que je captais la moitié des choses. Je soupirais et fis un signe de main pour le couper. " Du calme s'il vous plait. Je viens à peine de me réveiller je capte à peine ce que vous voulez dire. Je.. j'ai l'impression de reconnaitre votre voix. C'est vous que j'ai entendu avant de tomber dans le coma ?" Il hocha la tête. " Je dois en déduire que vous êtes comme mon sauveur ?C'est vous qui m'avez sauvé la vie n'est-ce pas ?" Il acquiesça encore. Je souriais faiblement. " Ce que j'ai.. c'est grave ?" Il m'expliqua plus lentement, les dommages n'étaient pas énormes mais j'aurais sûrement besoin de quelques semaines de ré-éducation. Après ça il s'en alla. Dans un premier temps je pensais que ce n'était qu'une impression mais j'avais comme une envie, un besoin de vouloir revoir cet homme. Puis en me baladant un peu dans l'hôpital je compris que ce n'était pas un besoin mais une nécessité. C'était mon dernier jour à l'hopital, quelques heures plus tard il fallait que je le quitte et je n'avais toujours pas retrouvé mon fameux sauveur. Je me disais alors que c'était peine perdue. Sur le chemin de la sortie, ce fut peut être le destin mais il était là, appuyant 1 fois, 2 fois, 3 fois, 4 fois sur le bouton de l’ascenseur dans lequel je me trouvais. En le voyant en face de moi je fus gênée. Il me troublait beaucoup. " Bonjour." soufflais-je. "Bonjour." Un sourire illumina son visage tandis qu'il entrait en appuyant sur le bouton du rez-de-chaussée. Je ne savais pas si je devais dire quelque chose tout de suite, dans une seconde peut-être, deux minutes alors ? J'allais prendre la parole quand il me coupa. " Vous allez mieux mademoiselle Winston ?" Je souriais. C'était donc lui qui engageait la conversation. " Oui ça peut aller. En fait pour être honnête j'ai essayé tant bien que mal de vous retrouvez parce que je n'ai pas eu le temps de vous remercier comme il le fallait." Il se mit à sourire encore une fois et cette fois plongea son regard dans le mien. " Je suis désolé mes semaines à l'hopital sont un peu chargées, je suis confus d'ailleurs, je n'ai pas eu le temps de venir vous reparler." Je tournais la tête de droite à gauche histoire de lui dire que ce nétait pas grave. La sonnerie de l'ascenceur retentit pour nous dire que nous étions arrivé en bas. Je sortais la première et me retournais vers lui pour lui demander ce qui fut fatal pour mon futur. " Mais en fait, qui est-ce que je dois remercier ?" " Andrew. Andrew Ashcroft. Enchantée, Juliette Winston. " Je ne pus retenir un sourire face à ce qu'il venait de me dire. Et c'est à ce moment-là, une simple invitation de sa part, que mon bonheur commençait enfin.

QUATRIEME CHAPITRE

I KNOW I'M NOT THE ONLY ONE.

Si tu as quelqu'un de bien ne cherche pas quelqu'un de mieux. Je connaissais tout d'Andrew à present. Cela faisait 6 mois que nous avions décidé d’emménager ensemble. Il était mon tout, mon essentiel et surtout mon premier amour. Tellement d'hommes me tournaient autour, il fallait le dire, mais parmi tout ceux-là je n'en avais choisi qu'un et c'était Andrew. Nous étions simples, amoureux, nous avions créé un vrai cocon d'amour ensemble. Pourtant je sentais parfois qu'il était ailleurs, que quelque chose le retenait et qu'il n'était pas à 100% investit avec moi. Je lui cachais mes peines et mes doutes car je ne voulais pas qu'il pense que je n'avais pas confiance en lui. Au contraire. Il était pour moi comme l'homme parfait. J'étais toute à lui mais il ne manquait qu'une étape à notre amour et je doutais qu'il passe un jour le cap. Cependant je me sentais tellement bien avec que je ne faisais pas de chipoti et l'acceptait. Un soir après le travail, Andrew m'emmena dans un beau jardin, je ne comprenais pas vraiment le but de tout ça. " Mais qu'est-ce que tu me fais là mon amour?" A peine j'avais demandé ça que le jardin s'illuminait de lumières et je n'avais même pas remarqué que nous nous trouvions sous un kiosque. Les étoiles dans les yeux je sentais arriver la demande à plein nez. Il mit un pied à terre et sortant de sa poche un boitier, le sourire aux lèvres, il demanda de la façon la plus simple au monde. "Épouse moi." Sautant de joie, j'acceptais évidemment. En quelques jours la nouvelle se répandit du côté de Louisville, ici les préparatifs commençaient. Rien n'était plus beau dans ma vie, le mariage était pour l'été prochain et il fallait dans un premier temps me trouver la robe parfaite pour l’événement. Mais bien sûr je ne me doutais pas une seconde des doutes de mon fiancé et à quel point il était perdu dans ses sentiments. L'amour allait me rendre aveugle et il faudrait sûrement que je sois forte dans le futur car de grandes choses allaient arriver.