Depuis que Debbie a reprit ses études les choses ne vont plus dans le couple des Bannerman. La mère de famille enchaine les gardes dans le but de réussir son année, ce dont beaucoup de maris seraient fiers, mais pas Kilian. Pour lui ce n'est qu'un obstacle de plus au bon fonctionnement de leur couple. Quand elle était à la maison elle s'occupait de leur fils et lui n'avait plus qu'à rentrer à la maison pour les retrouver. Maintenant il lui arrive de rentrer et de trouver la maison vide, ou du moins sans la présence de sa femme. C'est difficile pour lui de s'habituer à cette situation. Alors de son côté il travaille encore plus, soit au cabinet soit dans son club. Surtout depuis qu'il a fait embaucher cette petite nouvelle. Mais pas ce soir. Non ce soir il doit aller chercher Dylan chez un de ses camarades où il a passé la journée et s'occuper de lui car il a donné sa soirée à Martha, leur domestique. C'est une femme très serviable qui fait un excellent travail alors de temps en temps il lui accorde du temps pour elle. S'il ne fait pas d'effort il sait que la vieille dame trouvera un emploi ailleurs au vu de ses qualifications. Et puis c'est un peu elle qui l'a élevé alors il lui doit bien ça. Arrivé devant le domicile des Spencer Kilian sortit de la voiture et sonna à la porte. Il récupérer Dylan qu'il installa à l'arrière de la voiture. Le petit garçon n'a beau avoir que 5 ans il n'est pas idiot et il sait que quelque chose ne va pas entre ses parents. Il les a déjà entendu se disputer plus d'une fois et il est vrai que ces derniers temps les mots d'amour ne sont que très rares. Peut-être trop à l'entendre. Alors que Kilian conduisait en direction de la maison, la voix de son fils se fit entendre. " Papa, tu vas encore te bagarrer ce soir avec maman ? Parce que j'aime pas ça ... " Le père de famille freina sèchement, manqua de provoquer un carambolage monstre. Il se tourna alors vers son fils, le cœur serré. "Non chéri ce soir on ne va pas se bagarrer ... On va discuter, ça te dit une glace ? " Tout sourire le petit garçon acquiesça et les voilà partit pour le premier glacier du coin. Installés à une table le petit garçon déguste sa glace tandis que son père tape des textos sur son clavier. Non pour une fois il n'est pas en train de travailler mais d'organiser une soirée sympa pour son fils. " Dylan, ça te dit de passer la nuit chez oncle Mav' ? Tu pourras jouer avec les filles comme ça. " Le garçonnet ouvrit de grand yeux, ne cachant pas sa joie " Trop bien !! " Il saute presque partout et Kilian règle les derniers détails. Heureusement que son beau-frère, et accessoirement meilleur ami est là pour le dépanner une fois encore. Après avoir déposé son fils chez son oncle voilà le beau blond en train de faire quelques courses dans son supermarché favoris. Enfin de ce qu'il se souvient car ça fait un moment qu'il n'a pas fait les courses lui même.

Une fois dans la cuisine il enfile un tablier, il sait seulement ce que c'est parce qu'il a vu Martha le porter plusieurs fois en cuisinant. Il ouvrit un livre de cuisine trouvé dans les placards et essaya de déchiffrer les recettes. Pas facile quand on ne sait pas faire la différence entre une passoire et un chinois. Heureusement que le téléphone existe. Kilian appela immédiatement au secours Martha qui le guida comme elle pouvait. Après environ quatre heures de cuisine le voilà fin prêt à dresser la table. On se croirait presque dans une de ces émissions culinaires à la télévision. Des émissions qu'il aurait mieux fait de regarder avant de se lancer dans une telle aventure. Il rangea rapidement la cuisine avant de monter dans sa chambre prendre une douche et se changer. Il enfila un costume noir sobre avec une chemise d'un blanc impeccable. Pas besoin de mettre de cravate ce serait surement trop. Debbie devrait finir dans une demie heure, c'est le moment de lui laisser un message. Il prit une voix désolée pour parfaire son excuse bidon. Chérie c'est moi, je viens d'être commis d'office dans une affaire compliquée je ne serai pas là ce soir ... T'en fais pas pour Dylan il est chez Mav' pour la nuit. J'espère que ta journée s'est bien passé. Je te vois demain, je t'aime.Il sait déjà qu'elle va enrager à l'écoute de ce message, la surprise n'en sera que plus agréable, du moins c'est ce qu'il espère. Il vérifia une dernière fois que tout était en ordre, il coupa les lumières pour ne laisser que les bougies briller de milles éclats, ajusta l'énorme bouquet de roses rouges posé sur la table et ouvrit la bouteille de vin pour lui permettre de s'aérer. Kilian termina par prendre place dans un fauteuil donnant sur l'entrée et attendit patiemment que son épouse veuille bien pointer le bout de son nez.

Ces derniers temps, Deborah a apprit à vivre seule. L'oreiller voisin qui reste froid et lisse, le lit où l'on se couche en ouvrant un seul côté, en laissant malgré tout la place à l'autre, qui ne la rejoindra que tard dans la soirée, voir pas du tout certaines nuits. Il parait qu'il y a deux tragédies dans la vie, l'une est de ne pas savoir ce que l'on désire, l'autre c'est de l'obtenir, Debbie fait partie de cette deuxième catégorie de personnes. Elle a tout ce dont elle a toujours rêvé, même plus, et pourtant, son bonheur n'est pas complet. Son couple bat de l'aile et elle a l'impression que son mari est en train de lui filer entre les doigts. Impuissante face à une telle situation, elle se contente d'arborer un sourire en toutes circonstances, de feindre et de rêver aux premiers temps, d’espérer qu'un jour, il redeviendra aussi amoureux qu'au premier jour. Elle termine une journée de cours harassante, elle est éreintée. On sort boire un verre, tu viens ? La plupart des étudiants en cours avec elle sont dans une situation bien différente de la sienne, plus jeunes. Elle ouvre son portable pour lire un message de Kilian. Chérie c'est moi, je viens d'être commis d'office dans une affaire compliquée je ne serai pas là ce soir ... T'en fais pas pour Dylan il est chez Mav' pour la nuit. J'espère que ta journée s'est bien passé. Je te vois demain, je t'aime. Elle serre les dents, une fois de plus, il se défile. Une femme sait quand elle n'est plus désirée parce qu'elle devient transparente.  Ce sentiment terrible qu'il ne la regarde plus, ces yeux ne s’émerveillent plus lorsqu'il les pose sur elle. Elle est terrifiée à l'idée de le perdre, il est son roc, celui sur qui elle se repose sans doutes beaucoup trop. Elle n'imagine pas sa vie sans lui et pourtant, elle commence à en avoir l'habitude, un paradoxe qui la détruit de l'intérieur. Avec grand plaisir fit elle en rangeant son téléphone dans son sac à main, sans prendre le temps de lui fournir la moindre réponse. Il ne la lira pas de toutes façons.

Sa colère grandit, et plus l'alcool s'insinue dans ses veines, plus elle lui en veut. Elle ne dit rien cependant, à personne, parce que dans le fond, elle sait bien que personne ne comprendrait ce qu'elle peut reprocher à un homme bien sous tout rapports. Elle prend un verre, puis deux, c'est arrivé au quatrième qu'elle se dit qu'il est surement temps de rentrer. Un ami la raccompagne jusque chez elle en voiture, elle n'est pas en capacité de conduire la sienne en même temps. C'est sans doutes mieux. Maverick s'occupe de son fils ce soir, c'est une bonne chose, le gamin s'entend à merveille avec son parrain et sa cousine. Et puis, donner sa soirée à Martha n'est que légitime, la vieille dame travaille d’arraché pied pour entretenir la grande maison familiale. Elle est parfaite Martha, Deborah l'aime beaucoup, c'est elle qui l'a guidé dans la confection de petits plats alors qu'elle n'était qu'une calamité quelques années plus tôt, aujourd'hui, même si on ne lui confierait pas un repas de mariage, elle se débrouille bien. Il est pas loin de minuit quand elle passe la clé dans la serrure de l'entrée, pensant trouver une maison vide, comme souvent. Son mari est là, sur le seuil de l'entrée, elle ferme la porte, et le regarde dans un sourire. Ton affaire a été moins longue a traité ? lance t-elle fraichement, contente de le voir ici. Kilian, il lui a apprit ce qu'était l'amour. Ce bonheur ineffable que l'on ressent en s'abandonnant complètement à un autre. Parce qu'elle n'imaginait pas l'amour autrement qu'en donnant tout, elle s'était livrée à lui complètement, sans réserves. Et bon dieu ce qu'elle peut l'aimer cet homme, malgré les complexités. Elle l'aimera à jamais, c'est ce qu'elle a promit non ? pour le meilleur et pour le pire. Et puis dans un sens, plus ils s'éloignent et plus elle prend conscience de l'amplitude de ses sentiments pour l'homme qui l'a un jour sauvé d'un destin terrible, de la prison. Elle s'approche de lui pour l'embrasser mais son visage est marqué d'une ride qui ne présage rien de bon, il semble en colère. Que se passe t-il ? Elle redoute, elle est effrayé à l'idée qu'un jour peut être, il se lassera d'elle comme il se lasse de ses belles voitures et qu'il voudra le modèle au dessus.

Kilian il attend depuis plus d'une heure dans son grand fauteuil, les poings serrés. Deborah n'est toujours pas rentrée alors qu'en règle générale elle est toujours ponctuelle. Ou du moins elle l'était jusqu'à maintenant. Oui parce que depuis qu'il travaille en plus dans ce club il faut dire qu'il ne la voit plus vraiment. C'est toujours elle qui arrive en premier dans leur grande maison, Kilian il arrive en dernier, quand il ne dort pas au bureau certains soirs. Alors le fait qu'elle ne soit toujours pas rentré une heure après la fin de ses cours c'est inquiétant. Le beau blond décide de l'appeler, après tout elle a peut-être pris son message au pieds de la lettre et elle est partie chez Mav' pour ne pas être seule à la maison. Kilian attrape son portable et compose le numéro de téléphone de sa femme. Ce numéro il le connait par cœur, pas besoin de le rentrer dans son répertoire. Au bout de cinq sonneries il tombe sur le répondeur. Nouvel essai cinq minutes plus tard, même résultat. Un peu sur les nerfs il pousse un long soupir pour se calmer, ce serait dommage d'être agressif alors qu'il ne sait pas ce qu'il se passe. Troisième tentative qui se solde elle aussi par un échec, seule différence cette fois Kilian lui laisse un message. Debbie ça fait trois fois que je t'appelle qu'est-ce que tu fou chérie t'as vu l'heure ? Rappelles-moi quand tu as ce message ... BIP BIP Il raccroche et va se chercher un verre de vin, ce serait dommage qu'il soit gâché. D'autant plus qu'il l'a payé une fortune. Pour ce qui est du repas il n'aura qu'à le faire réchauffer quand sa femme apparaitra dans l'encadrement de la porte d'entrée. Kilian retourna alors s'assoir dans son fauteuil en sirotant son verre, regardant sa montre toutes les cinq minutes. Les minutes passent, les heures aussi, si bien qu'il commence à s'endormir en attendant de voir le jolie minois de son épouse. Évidemment qu'il ne dort pas, il est juste assoupi, qui pourrait dormir en se demandant si sa femme n'a pas eu d'accident ? Si dans une heure elle n'est pas là il va devoir appeler Maverick et même appeler le commissariat et pourquoi pas l'hôpital local pour être certain qu'elle va bien. Fort heureusement pour lui les phares d'une voitures viennent lui éclairer l'esprit. D'un bon d'un seul le voilà à la fenêtre du salon. Ce n'est pas la voiture de sa femme et pourtant c'est bien elle qui en descend. Kilian serra la mâchoire, posa son verre sur le bar et prit la direction de l'entrée. Il ne lui fera pas de scène devant son chauffeur, il est bien trop gentleman pour cela.

Lorsqu'elle fait enfin son apparition dans la maison Kilian n'a qu'une envie c'est de la prendre dans ses bras, rassuré et heureux de la voir en un seul morceau. Ils ont beau s'éloigner un peu plus chaque jour il n'en n'oublie pas l'amour qu'il a pour elle depuis le jour où il l'a vu dans ce tribunal. Ils se connaissaient déjà depuis des années mais le déclic a bien eu lieu dans ce tribunal quand il l'a défendu corps et âme pour lui éviter la prison. Depuis ce jour il ne peut s'imaginer vivre sans elle. Même si tout a été très vite entre eux il n'en garde pas moins le plaisir de vivre avec elle, de se réveiller à ses côtés quand ils partagent le même lit. Kilian il est fou amoureux d'elle et c'est ça qui cause toutes ces difficultés. Il voudrait pouvoir la garder avec lui tout le temps, la savoir à l'abri à la maison avec leur enfant et non pas dans des hôpitaux à faire fantasmer je ne sais quel médecin mal intentionné. Il a confiance en elle mais pas dans tous ces hommes qui la dévorent du regard à chaque fois qu'elle sort dans la rue. Même si elle ne s'en rend pas compte lui il les voit, il le sait. Il le sait parce qu'il l'a longtemps regardé de cette façon. Sa femme est un canon et il doit vivre avec l'idée que de nombreux hommes la désirent. Pourtant à cette instant c'est surtout la colère qui bouillonne en lui. Il ne peut pas lui reprocher de ne pas être rentrée à l'heure car il lui a dit qu'il ne serait pas là, par contre il peut lui reprocher de ne pas avoir prévenu. Ton affaire a été moins longue a traité ? Elle souriait, ce qui l'énerva un peu plus encore. Comment pouvait-elle se moquer ainsi des conséquences de ses actes. La belle blonde s'approche ensuite de lui pour l'embrasser mais Kilian fronce les yeux tellement fort qu'elle se stoppe dans son élan. Que se passe t-il ? Le blond planta son regard froid dans celui de sa femme, l'air grave. Debbie est assez prêt de lui pour qu'il puisse sentir son haleine pleine d'alcool. Il laissa un petit silence envahir la pièce, il avait besoin de se calmer pour ne pas être désagréable avant de pousser un long soupir de désespoir. " Tu as vu l'heure ? Il est minuit passé tu foutais quoi bordel ? Je t'ai appelé trois fois, je t'ai laissé des messages et j'attends toujours ta réponse. Tu étais où ? " Sa voix était froide mais on pouvait y sentir une pointe d'inquiétude. En tournant la tête vers le salon il vit les phares de la voiture s'éloigner doucement. Sa mâchoire se crispa une seconde fois, ne préférant pas imaginer ce que cet homme aurait pu faire s'il avait été mal intentionné. Il reposa ses yeux azurs sur le visage fin de sa femme, les poings serrés par la colère. " Et lui c'était qui ? Et ta voiture elle est où ? " Il était tellement énervé qu'il ne tenait plus en place. Pour tenter de se maitriser il commença à faire le tour de la pièce, se passant de temps à autre une main sur la nuque et poussant de longs soupirs. Après avoir fait deux fois le tour de l'entrée il se stoppa une nouvelle fois face à elle. " Debbie qu'est-ce qui t'a pris de disparaitre comme ça pendant des heures ? Et en plus tu as bu ! " Il avait posé ses mains sur ses épaules, la secouant légèrement pour lui faire comprendre la gravité des choses. Pour la première fois depuis des semaines il s'intéressait réellement à elle.

La vie a apprit à Deborah qu'elle devait croire en elle pour que les autres y croient aussi. Un peu comme beaucoup de choses, si l'on donne une image positive, un sourire, les gens ne chercheront pas plus loin, ils n'iront pas creuser et déterrer les vieux démons. Comme lorsque l'on pose la question : ca va. Aucune réponse n'est attendue, la personne en face le dit simplement par politesse, d'ailleurs vous n'avez pas remarqué que tout le monde répond oui. Il plante son regard froid dans les iris bleus de la jolie blonde, son air est grave, elle s'inquiète tout de suite. Quoi ? C'est Dylan ? Répond putain... Elle ne comprend pas son silence, c'est terrible le silence, parce qu'il signifie à la fois tout et rien. L'homme pousse un soupire et répond excédé : Tu as vu l'heure ? Il est minuit passé tu foutais quoi bordel ? Je t'ai appelé trois fois, je t'ai laissé des messages et j'attends toujours ta réponse. Tu étais où ? L’amour, c’est comme les montagnes russes, ça monte et ça descend, ça change tout le temps. Un coup, elle est sûre qu’il l’aime et elle danse de joie, un coup, elle ne sait plus et elle a envie de s’asseoir par terre et de mourir. Elle a l'impression de vivre aux côtés d'un homme qu'elle ne connait plus, comme si elle avait réussi à le perdre de vue en lui parlant chaque jour. Elle sort son téléphone et jette un coup d'oeil, en effet, trois messages non lus sur son répondeur. Elle n'avait pas sortit l'appareil de son sac à main.  Calme toi Kilian. Je... Et lui c'était qui ? Et ta voiture elle est où ? la coupa t-il. La colère fracasse. Elle anéantit la personne contre laquelle elle est dirigée, mais elle anéantit aussi celle qui la porte en elle. Ce n'est qu'un malentendu un peu stupide. Tout aurait pu se régler en une fraction de seconde si l'homme n'était pas si il choisissait de la laisser parler plutôt que d'imaginer le pire. Il tourne en rond, tel un lion en cage et elle l'observe, impuissante face à la situation qui dégénère de jours en jours. Parce que oui, ce malentendu n'aurait pas eut lieu si la communication n'était pas rompu entre les deux amants. Elle ne trouve pas les mots, elle ne comprend pas son état. Il devait ne même pas être là ce soir de toutes façons, alors elle n'a pas songé qu'il était nécessaire de le prévenir d'une simple sortie avec des collègues. Debbie qu'est-ce qui t'a pris de disparaitre comme ça pendant des heures ? Et en plus tu as bu ! ajoute t-il en la secouant, alors qu'elle reste immobile face à ses assauts, ne sachant pas réellement comment réagir. Une part d'elle est contente, parce que pour la première fois depuis des semaines, il la regarde, il sait qu'elle existe. Après tout, on a tous besoin de croire, de faire confiance, de savoir que l'on a eut raison de donner tout son coeur, parfois, elle en doutait.

Dans son regard, il peut lire un mélange de sentiments tous plus contradictoires les uns que les autres : soulagement, colère, désir. Parce qu'elle n'a plus autant désiré son homme depuis des semaines, d'ailleurs ils n'ont plus fait l'amour depuis des semaines, avec leurs emploie du temps trop chargé, ils n'arrivent même plus à se voir pour ça, un pilier dans un couple.  Je suis juste sortie avec des amis de l'école. J'ai un peu bu alors j'ai préféré ne pas prendre la voiture. Philip m'a raccompagné, voilà tout. Elle avait longtemps cru qu'elle avait aimé avant Kilian, parce qu'elle avait vendu son âme au diable en sortant avec Daniel, mais elle n'avait fait que tomber sous son charme, elle s'était laissée berner par des faux semblants, avec lui, elle a découvert ce que signifie le mot aimer et ça, elle lui en sera éternellement redevable. C'était fatiguant, cette faculté à tout sentir, tout ressentir. A se laisser pénétrer par une intonation de voix, une remarque ironique, un haussement de sourcils. Elle ne parvenait pas à mettre de barrières entre les gens et elle. Un rien l'égratignait ou la rendait heureuse. Un rien l'abattait ou soulevait en elle une vague d'espoir et de chaleur.  C'est pas la première fois, c'est juste que ce soir tu étais là, alors tu t'en es rendu compte. Excuse moi d'avoir une vie en dehors de toi. Faut dire que si j'attendais que tu me portes de l'intérêt, je ferais pas grand chose ! Elle exagère pas vraiment quand elle dit ça même si elle cherche à le piquer pour lui faire comprendre que le problème, ce n'est pas vraiment cette soirée mais ces absences continuelles. Il faut attendre que l'autre soit prêt à vous entendre sinon les mots tombent dans le vide mais ce soir elle s'en fout, elle a des choses à dire et elle compte bien le faire. Elle retire son manteau, ses talons de plusieurs centimètres et elle remarque les bougies, les deux assiettes, l'odeur de cannelle qui règne dans la maison. Elle se tourne de nouveau vers son mari. Tu... Elle ne trouve pas ses mots, il lui avait organisé une soirée, un pas vers elle et elle avait tout gâché, elle s'en veut terriblement. Elle se maudit de n'avoir rien perçu dans ce message mais c'était si fréquent qu'il soit absent qu'elle avait finit par s'y faire, blasée. Ses grands yeux de biches le regarde, on dirait une gamine devant les étalages de noël. J'aurais du te prévenir, je suis désolé. admet elle finalement, plus calme que quelques minutes plus tôt.

Elle veut qu'il se calme, elle est sérieuse là ? C'est elle qui lui demande de se calmer alors que pendant leurs disputes c'est toujours elle qui gueule le plus fort c'est un comble. Même si elle a ses raisons d'être en colère dans ces moments là elle ne se calme pas pour autant alors pour une fois c'est à lui d'exprimer son mécontentement, de crier haut et fort ce qu'il a sur le cœur. D'autant plus que pour une fois Dylan n'est pas là alors il ne risque pas de les entendre. Fou de rage Kilian n'hésite pas à couper la belle blonde dans ses paroles, à vrai dire il ne l'a pas forcément entendu lui répondre. Il est bien trop en colère pour avoir envie d'entendre des excuses bidons même si c'est la vérité. Alors Kilian il tourne en rond, il s'arrache les cheveux à l'idée qu'elle ait pu disparaitre comme ça sans prévenir. Qui sait ce qui aurait pu se passer, après tout il n'a pas que des amis en ville et elle doit s'en douter. Un avocat ça n'a pas que des alliés et Memphis n'est pas la ville la plus sure du monde. C'est fou comme le vieux dicton peut être vrai, on ne se rend compte de ce qu'on a qu'une fois qu'on l'a perdu. Même s'il n'a pas encore totalement perdu sa femme cela en prend le chemin, un chemin qu'il n'a pas envie d'affronter, il n'est pas prêt, pas prêt à la voir s'éloigner de lui. C'est pourtant l'impression qu'il a eu ce soir en ne la voyant pas arriver. Il a beau avoir imaginé les pires scenarii il n'a pas mis de côté la possibilité que sa femme ait seulement décidé de le quitter. C'est bien ce qui l'a le plus perturbé. Je suis juste sortie avec des amis de l'école. J'ai un peu bu alors j'ai préféré ne pas prendre la voiture. Philip m'a raccompagné, voilà tout. Kilian il veut la croire, il essaye de la croire. Après tout pourquoi est-ce qu'elle lui mentirait ? D'autant qu'elle pensait être seule ce soir alors si cet homme était plus que ça il ne serait pas resté sagement dans la voiture, à moins que les femmes ne l'intéressent pas. Le beau blond secoue la tête pour s'ôter immédiatement les images qui venaient de s'ancrer dans son esprit. Les choses se sont fait vite entre eux et il lui arrive de se demander s'ils seraient ensemble en ce moment s'il n'avait pas eu à la défendre devant le juge. Des questions idiotes pour certains mais pas pour lui. Ils n'ont pas le même âge et ne viennent pas du même milieu même s'ils se connaissent depuis leur enfance. Finalement il se stoppe face à elle, un peu plus enclin à écouter ses explications sans pour autant être calmé. Il lui faut du temps au père de famille pour recouvrer ses esprits et sur ce coup là Deborah ne l'aida pas.

Lorsqu'il entend de nouveau la voix de sa femme raisonner dans ses oreilles il tente de se concentrer sur ses mots. Elle semble avoir des choses à dire ce soir, merci l'alcool certainement. C'est pas la première fois, c'est juste que ce soir tu étais là, alors tu t'en es rendu compte. Excuse moi d'avoir une vie en dehors de toi. Faut dire que si j'attendais que tu me portes de l'intérêt, je ferais pas grand chose ! Kilian serra les dents, subitement prit d'une envie de tout fracasser dans la baraque. Il sait qu'elle a raison en grande partie mais s'il fait ça c'est pour qu'elle ne manque de rien, pour pouvoir lui offrir les plus belles choses. Il se dit alors qu'il y a un moment qu'il ne lui avait rien offert juste pour le plaisir de la voir sourire. Toutes ces petites attentions qu'il avait pour elle semblent avoir disparus dans les méandres de la routine, la pire ennemi des couples. Cette foutue routine, des habitudes qu'on prend et qu'on ne voit même plus au fil des ans. C'est ce qui commence à leur arriver et Kilian en est la cause. " Pas la première fois ? " Les rides de son front se firent plus visibles qu'à l'accoutumé, signe que la colère se fait de plus en plus forte. Il préfère refaire le tour de la pièce pour que ses mots ne dépassent pas ses pensées. Il aurait aimé pouvoir frapper quelque chose mais passer la nuit aux urgences ne l'intéresse pas vraiment. Lorsqu'il fit de nouveau face à sa femme il n'était pas plus calme, seulement un peu plus tolérant. " Putain Debbie je m'en fou que tu vois des amis mais dis moi quand tu rentres pas à la maison comme ça ! T'imagines s'il t'arrive un truc comment on peut le savoir nous ? " Mensonge quand tu nous tiens. Il n'aime pas la savoir dehors avec des inconnus mais il ne peut définitivement pas l'enfermer dans une cage dorée, il a bien compris qu'elle a besoin de bien plus. Il la regarda se déshabiller, soufflant en silence pour évacuer la pression. Il souffle beaucoup ce soir et ça ne lui plait pas. Kilian il n'aime pas se prendre la tête avec elle même si ces derniers temps ils ne font que ça. Finalement Deborah sembla avoir remarqué les bougies et la table qu'il avait mit des heures à préparer. Elle lui fit face de nouveau et ses yeux se posèrent directement dans ceux de Kilian. Instantanément il sentit sa colère s'évanouir en la voyant la regarder avec ces yeux de chiots. J'aurais du te prévenir, je suis désolé. C'est vrai que pour une fois qu'il fait un effort c'est un peu loupé comme effet, la surprise c'est lui qui l'a eu finalement. Les traits du jeune homme finirent par s'adoucir, après tout ils sont fautifs tous les deux. " Non c'est de ma faute j'aurai pas du te dire que j'étais pas là ce soir ... Allez viens là." dit il en l'attirant tendrement vers lui pour la serrer dans ses bras. Kilian cala son visage contre le cou de sa femme et se laissa emporter par son odeur pendant des secondes qui lui parurent des heures. Quand il refit surface il plongea ses yeux azurs dans ceux de son épouse, bien plus calme qu'il y a cinq minutes à peine. Ses mains vinrent se poser de chaque côté de son visage comme pour l'empêcher de détourner le regard. " Ne me refait plus jamais ce coup là d'accord ? J'étais mort de peur ... " Et avant qu'elle ne puisse répondre il s'empara de ses lèvres pour lui donner un baiser aussi tendre que celui qu'il lui avait donné le jour de leur mariage.

La seule différence avec ce qu'elle a fait ce soir, c'est qu'elle ne l'a pas prévenu, et si elle ne l'a pas fait c'est parce qu'une fois de plus, il lui a dit qu'il ne serait pas là ce soir. Il rentre toujours à pas d'heures, alors quel est l’intérêt. Elle lui en veut de lui en vouloir, c'est fou ce que ça peut aller loin quand la communication est rompu. Eux qui étaient autrefois si passionnés qu'on ne pouvait plus les détacher l'un de l'autre, aujourd'hui, ils ne sont plus que un + un et ils n'arrivaient plus à être deux. Un constat douloureux et alarmant. S'ils ne se réveillent pas vite tous les deux, ils devront sonner la fin d'une histoire. Pas la première fois ? Il croyait quoi ? Qu'elle allait en cours et qu'elle l'attendait patiemment, elle l'avait fait pendant quelques temps, mais elle ne pouvait plus. Ca la rendait folle de rester à rien foutre. Elle savait très bien qu'il était au cabinet à bosser... Enfin, elle le pensait en réalité parce que si il y a bien une chose dont elle n'avait jamais douté, c'était la sincérité de son mari, elle lui voue une confiance aveugle. Pour elle, la confiance joue un rôle primordiale au sein d'un couple, une fois étiolée, on ne peut plus vraiment recoller les morceaux.  Tu sais quoi ? Je ne peux plus remplir le rôle dans lequel tu voudrais me voir : celui de la femme de maison parfaite qui attend patiemment son mari avec un tablier et qui a passé la journée à préparer le repas. Les années soixante sont révolues mon chéri ! Sous prétexte que tu m'as enfermé dans cette petite cage dorée, tu crois avoir toutes les clés en mains. ajoute t-elle en montant le ton à son tour, parce que la plupart du temps, c'est elle qui crie et lui qui temporise. Parce que la plupart du temps, c'est lui qui pèche. Putain Debbie je m'en fou que tu vois des amis mais dis moi quand tu rentres pas à la maison comme ça ! T'imagines s'il t'arrive un truc comment on peut le savoir nous ? Tu devrais peut être me mettre un collier avec une puce, pour savoir où je suis tout le temps. Elle abuse, elle le sait, elle va trop loin dans ses propos, l'homme n'est pas si cruel, il est juste absent de sa vie ces derniers temps. C'est juste qu'elle est à bout ce soir, elle était énervée déjà avant, bouillonnant de l'intérieur depuis qu'elle a reçut ce message. Alors l'alcool n'aidant pas elle se lâchait un peu, l'affrontant de ses quatre vérités. Le caractère de Deborah est d'un naturel doux et tendre mais parfois, elle peut se montrer impossible, imprévisible et odieuse.

Elle l'aime. Cette découverte s'était imposée à elle non pas avec la soudaineté d'un orage d'été, mais plutôt avec la lente insistance d'une pluie de printemps. Elle était tombée amoureuse de lui comme on apprend à marcher, on met un temps fou mais une fois que l'on sait le faire, on ne peut plus s'en passer. Cet amour la prend à la gorge, prêt à la consumer et c'est sans doutes pour ça qu'elle est si intense avec lui. Ils auraient pu se passer à côté finalement, après tout, même s'ils avaient Maverick en commun, sans ce procès, ils ne se seraient jamais rapproché. Pas de cette façon en tout cas. Son visage se tourne et elle remarque la tablée. Merde, se dit elle. Elle comprend mieux son angoisse, il l'avait attendu toute la soirée, il avait menti en disant qu'il travaillait pour lui faire la surprise, pas étonnant qu'il soit devenu fou lorsqu'elle ne s'est pas pointé. Alors en bonne épouse, elle s'excuse, la seule chose à faire de toutes façons. Non c'est de ma faute j'aurai pas du te dire que j'étais pas là ce soir ... Allez viens là. Elle sourit et s'approche de lui. Ce soir il l'aime, elle en est persuadé, ce soir il est l'homme qu'elle a épousé, celui pour qui elle serait prête à se jeter d'un pont. Il s'insinue tendrement dans le cou de la belle et relève les yeux pour les plonger dans ceux de sa femme. Deborah s'était toujours perdue dans les yeux azurés de son mari, le genre d'homme qui vous fait chavirer en un regard. Ne me refait plus jamais ce coup là d'accord ? J'étais mort de peur ... Il pose ses lèvres sur celles de la jeune femme, elles ont un goût tendre et sucré. Elle prolonge ce doux moment et passe une main dans les cheveux de celui qu'elle à épouser. La vie est triste parce qu'on la répète chaque jour. Il suffit de changer les ingrédients et elle chante. Après tout, la vie change tout le temps, elle n'est pas figée, et si l'on évolue pas avec elle, on se retrouve prit au piège. Elle ne demande pas grand chose Deborah, ce n'est pas une femme exigeante, elle veut juste qu'il soit là, présent. Il recule un instant et elle est abasourdie par le baiser qu'ils viennent de partager, cela faisait bien longtemps que leurs intimité n'avait pas été sa priorité. Elle se mordille la lèvre, l'observant amoureuse, plus que jamais. Elle s'était souvent demandé s'il y avait une solution magique quand la personne que tu aimes te déçoit, une potion qui aiderait à remonter le moral au plus bas. Non, il faudrait arriver à ne plus l'aimer, mais ça... C'est impossible. Tu m'aimes ce soir. fit elle, un peu comme à elle même. Elle recule alors de quelques pas et retire son tee shirt qui tombe au sol.

Ce qu'il a tout de suite apprécié chez la jolie blonde qui est maintenant sa femme c'est sa douceur. La façon qu'elle a de lui parler, de se comporter avec les autres, sa façon d'être parfaite en toute circonstance qu'importe la gravité de la situation. Rien que le jour du procès elle avait réussit à se mettre le jury dans la poche rien que par la douceur qu'elle pouvait dégager. Qui pourrait croire une seule seconde aux chefs d'accusations qu'on lui mettait sur le dos. C'était pourtant la vérité, elle était coupable de s'être défendue, coupable d'avoir porté un coup aux conséquences démesurées. Mais aucune personne saine d'esprit et ayant connaissance de son passé n'aurait eu la méchanceté de la mettre en prison. C'est sur ça qu'il avait joué le jour du procès, sur son apparence juvénile, son innocence et sur son âge car elle était encore jeune à cette époque. Kilian il a toujours tout aimé chez elle, même sa faculté à se transformer en véritable harpie quand elle est en colère. On ne dirait pas mais un corps si frêle peut contenir énormément de colère et malgré son minois elle cache une capacité vocale impressionnante. Même Kilian en a peur quelques fois alors imaginez quand elle crie sur leur fils quand il a fait une connerie. Pas étonnant que le petit Dylan soit un enfant très sage. Pourtant ça n'empêche pas son père d'enchainer les conneries et les disputes avec son épouse. Que voulez-vous, un couple qui ne s'engueule pas n'est pas un couple à ce qu'il parait, les Bannerman sont donc un couple exemplaire dans ce cas. Ils en font encore la démonstration ce soir. Tu sais quoi ? Je ne peux plus remplir le rôle dans lequel tu voudrais me voir : celui de la femme de maison parfaite qui attend patiemment son mari avec un tablier et qui a passé la journée à préparer le repas. Les années soixante sont révolues mon chéri ! Sous prétexte que tu m'as enfermé dans cette petite cage dorée, tu crois avoir toutes les clés en mains. Elle marque un point la petite. Il ne pourra pas l'enfermer ici pour toujours il le sait bien, il l'a bien compris maintenant. Elle a besoin d'avoir sa propre vie c'est humain mais si elle connaissait toute l'histoire elle se méfierait peut-être un peu plus. Sauf qu'il ne peut pas, il ne peut plus. Le mensonge est un engrenage, une boucle infinie qui vous ramène toujours au point de départ. Une fois dedans on ne peut plus s'en sortir, c'est comme une seconde peau. Kilian a eu le malheur de se jeter dans cette aventure et il en est pris au piège. Quel homme aurait le courage d'avouer à sa femme qu'il possède un club tout ce qu'il y a de plus provocateur et illégal ? D'autant plus qu'il causerait le malheur d'autres personnes dans sa chute. Il pense notamment à Maverick qui l'a déjà sortit de quelques mauvaises situations. Deborah ne lui pardonnerait surement pas d'avoir gardé le secret. Il est piégé, il ne peut définitivement pas lui dire la vérité. Alors il préfère lui mentir, lui cacher les choses en lui faisant croire qu'il travaille tard au bureau. Pourtant ça le ronge de l'intérieur, il ne supporte pas de lui mentir de cette façon sans pour autant savoir que les choses vont s'aggraver au fil des mois. Il reprit la parole mais la jeune femme n'est décidément pas prête à le comprendre. Elle lui renvoya en pleine figure une de ses répliques assassines, celles que Kilian redoute plus que n'importe quelle catastrophe naturelle. Parce qu'à ses yeux quand Debbie est en colère elle peut faire plus de dégâts que la pire tempête ou le plus gros tsunami. Tu devrais peut être me mettre un collier avec une puce, pour savoir où je suis tout le temps. Il secoua la tête doucement de gauche à droite, levant les yeux au ciel, dépité par ce qu'elle pouvait insinuer. Alors elle voulait vraiment jouer à ça ? Lui balancer en pleine gueule ses quatre vérités et le pousser à bout. Elle va y arriver mais elle risque de vite déchanter car Kilian a beau tenter de se maitriser il risque de passer la limite en quelques secondes. Ses points se serrèrent si fort que ses ongles s'enfoncèrent dans la paume de sa main. " C'est pas une mauvaise idée, ou alors j'arrête tout simplement de m'inquiéter pour toi. Et là tu pourras dire que j'en ai rien à foutre de toi, là t'auras une raison de te plaindre ... C'est ça que tu voulais entendre Debbie, c'est bon t'es contente ? " Elle l'exaspère quand elle est comme ça et pourtant il rentre toujours dans son jeu.

C'est assez rare quand Kilian fait des efforts pour la surprendre, il est plus adepte de ses bonnes petites habitudes. A vrai dire il ne sait pas trop comment s'y prendre pour lui faire plaisir, ils ont déjà tout ce dont ils ont besoin alors qu'est-ce qu'il pourrait faire de plus. Il est loin de penser que ce dont sa femme à besoin c'est de sa présence, de son amour. Il lui arrive de s'ouvrir à elle, de lui dire qu'il l'aime mais c'est certainement trop peu. D'autant que le dernier je t'aime qu'il lui a dit remonte à des siècles maintenant. Alors ce soir il avait décidé de se faire violence, de passer derrière les fourneaux au péril de sa vie pour faire une surprise à sa femme. Il avait tout prévu dans les moindres détails, jusqu'à la bouteille de champagne pour le dessert. En vain. Lorsque Deborah s'en rendit compte elle s'excusa et il en fit de même, après tout il y a longtemps qu'ils n'arrivent plus à se comprendre. C'est ce foutu manque de communication qui cause leurs tracas. Ils échangèrent un baiser, le genre de baiser qui est bien trop rare dans un couple, surtout dans le leur. Le type de baiser qui ferait se sentir n'importe qui unique et désiré. Un baiser qui vous fait oublier le monde extérieur, qui vous réchauffe le cœur en une fraction de secondes. Kilian ouvrit les yeux pour les reposer sur sa femme, le souffle court. Il en avait presque oublié à quel point elle était magnifique, à quel point ses yeux pouvaient le chambouler, lui faire perdre pieds sans qu'il n'ait le temps de réagir. Tu m'aimes ce soir.  Le beau blond ouvrit de grands yeux, alors elle en est là. A se demander si tel ou tel jour il est bien amoureux d'elle. Kilian sentit son cœur se serrer, il n'a jamais voulu la faire souffrir. Ses yeux toujours posés sur elle il l'admire alors qu'elle s'éloigne de quelques centimètres. Il arqua un sourcil, curieux de savoir ce qu'elle allait faire. Il ne patienta pas longtemps avant de voir son tee-shirt tomber sur le sol. Un sourire malicieux se glissa sur son visage, elle est toujours pleine de surprise. Il croisa les bras sur sa poitrine et l'admira de plus belle, laissant ses yeux se poser sur chaque partie de son corps, c'est dingue ce qu'il peut être chanceux de l'avoir près de lui. "Joli spectacle ... " Kilian se mordit la lèvre inférieure, prenant sur lui pour ne pas lui sauter dessus dans une pulsion animale. A la place il attrapa une des chaises situées autour de la table à manger et la plaça là où il se tenait précédemment. Il s'installa sur son siège et croisa de nouveau les bras, un air de défi ancré sur le visage. " Je t'en prie ne t'arrête pas en si bon chemin ... " il s'arrêta quelques secondes pour étudier sa réaction avant de reprendre sur un ton beaucoup plus tendre. " Tu es superbe." C'était comme un souffle qui s'était échappé d'entre ses lèvres, à cet instant il n'y a plus qu'elle dans sa tête.

Il fallait qu'elle se montre docile et ne révèle rien de ses tempêtes intérieures. Garder un visage de cire et de belles manières pour tromper son monde et se nimber de mystère. Elle ne ment pas vraiment, elle a le courage de regarder les choses en face, elle ne veut juste pas accabler son entourage avec ces démons intérieurs, alors forcément, quand ça sort, elle est loin d'être calme et pondérée. On dirait plutôt une hystérique tout droit sortie de l'asile. Elle ne maitrise plus rien, ni ces mots, ni son intonation de voix, ce qui doit sortir sort, un point c'est tout. C'est pas une mauvaise idée, ou alors j'arrête tout simplement de m'inquiéter pour toi. Et là tu pourras dire que j'en ai rien à foutre de toi, là t'auras une raison de te plaindre ... C'est ça que tu voulais entendre Debbie, c'est bon t'es contente ? Il insinue clairement qu'elle n'a pas de raisons de se plaindre ? Ah oui ? Attendez, qu'on retourne la situation, elle le fait poireauter une fois et il a le droit de péter un câble alors qu'il lui joue la même chose presque tout les soirs et elle devrait accepter ça ? Parfois elle se dit que la haine, c'est encore de l'amour, c'est quand on ne ressent plus qu'une indifférence totale qu'une page doit se tourner.Oh parce que tu t'inquiètes pour moi Kilian ? C'est quand la dernière fois que tu m'as envoyé un message pour me dire autre chose que : je rentre tard ce soir, ne m'attends pas ? Elle sait que son mari s'inquiète, elle sait aussi qu'il est d'une possessivité maladive avec les hommes qui l'entourent, c'est d'ailleurs ce qui le chagrine le plus depuis qu'elle a reprit ses études, elle est entourés de gamins, tous plus jeunes et plus fougueux que lui, alors forcément, il se sent en danger. Il n'a aucun raisons ceci dit, parce qu'elle ne voit que par lui, complètement aveuglée par l'amour qu'elle éprouve pour son mari, les autres hommes n'existent plus depuis longtemps. T'es qu'un putain d'égoiste. Les nerfs parlent et les larmes lui montent aux yeux, elle n'en peut plus de cette situation, elle a véritablement besoin de retrouver son mari, pas cet homme, cet inconnu qui passe en coup de vent quand ça lui chante et l’assomme de reproches. Non, elle veut cet homme qui la couvrait de baiser et de petites attentions : un petit déjeuner au lit, un baiser avant de partir, un petit mot d'amour sur le frigo mais parfois elle se demande s'il est encore là, quelque part, à l'intérieur.

Son manteau, la découverte, elle reprend son calme parce qu'elle comprend à cet instant que celui qu'elle veut retrouver depuis des semaines était là depuis le début, mais si elle n'était pas trop occupé à lui faire la morale, la soirée aurait prit une toute autre tournure. Ce n'est pas trop tard ceci dit. Ils finissent par partager un baiser, tendre, doux, agréable, de ceux qui se font trop rares avec les années qui défilent. Chaque changement entraine une série de complications, la jeune femme en est bien consciente depuis qu'elle a reprit les études mais son statut de femme au foyer ne lui convenait plus, elle avait besoin de plus, elle a tout arrêté pour élever son fils et sa soif de connaissance la taraudait depuis plusieurs années mais elle avait trop peur de l'impact que ça aurait sur son couple : la preuve. Bien sur qu'elle se demande s'il l'aime, tout les matins, elle se lève avec cette appréhension terrible, qu'il ne l'aime plus, mais il est hors de question qu'elle laisse cette peur guider sa vie, la ratatiner et paralyser sa vie. Parfois même, elle force une dispute, parce que dans le fond, il avait raison quelques minutes plus tôt, s'ils se disputent, c'est qu'il y a encore de l'amour. C'est qu'il s'intéresse. Pour elle, il était aussi indispensable que l'air qu'elle respire et ces dernières semaines, elle a manqué de suffoquer à plusieurs reprises. Elle recule, se voulant séduisante. Joli spectacle ...Dans le fond, Deborah n'a pas réellement conscience de son sex appeal, c'est ça qui la rend si jolie. Il prend une chaise pour s'y assoir après être retourné à sa place initiale. Je t'en prie ne t'arrête pas en si bon chemin ... Il la regarde, d'un air de défi, les courbes de son corps sont idéale, elle est plutôt à l'aise avec ses formes, elle connait ses atouts et sait comment les mettre en valeurs. Autant vous dire que ça ne la gêne pas de se dénuder devant son mari pour assouvir un quelconque fantasme. Tu es superbe ... Elle se mordille la lèvre inférieure et file mettre un fond sonore, histoire de se mettre dans l'ambiance. Un CD de classique, autrement dit l'idéal pour la mettre d'humeur coquine, elle adore ça. Cette musique peut éveiller tellement de sentiments en elle. Elle descend son jean dévoilant ainsi des sous vêtements de couleur rouge de chez Victoria's secret. En même temps, la plupart des mannequins n'ont rien à envier à son corps. Elle en prend soin et approche la perfection. Elle jette son jean au loin et se dandine devant celui qu'elle aime, jouant avec la fine dentelle de son string. Elle ne se souvient pas avoir déjà fait un strip tease pour lui, en six ans, pas une seule fois. Elle retire ensuite la queue de cheval qui retenait sa crinière blonde et la secoue avant de s'approcher de son homme et commencer à le titiller de plus prêt, frôlant chaque partie de son corps. Elle ne dit pas un mot, ils seraient de trop de toutes façons. Légèrement penchée, chaque courbe de son corps est offerte à sa vue. Elle aime l'idée de le faire mourir de désir avant de céder elle même à la tentation qui l'anime.

Deborah a le chic pour le rendre complètement dingue, elle trouve toujours le moyen de le mettre hors de lui et elle sait frapper là où ça fait mal. Parfois les mots sont beaucoup plus forts que des gestes, que ce soit pour démontrer de l'amour ou pour s'engueuler. Ce soir elle a de l'énergie à revendre et Kilian encaisse les coups les uns après les autres. Elle va finir par le mettre K.O il le sait, il le sent, quand elle est dans cet état de rage mieux vaut lui laisser le dernier mot. Mais pas comme ça, pas sans se battre un minimum car son honneur en dépend. Il ne peut pas la laisser gagner en baissant les bras à chaque fois que la lutte est serrée. Impossible pour lui. Alors il riposte, il enchaine comme il le peut mais elle trouve une parade, elle esquive. Ses mots glissent sur elle sans jamais l'atteindre, tout le contraire de ce qu'elle lui inflige. Ce soir Kilian s'en prend la gueule et même s'il l'aime il a juste envie de se barrer tout de suite. La laisser quelques instants seule pour qu'elle se calme et pour en faire autant de son côté. C'est pourtant trop demander, Deborah est trop rapide ce soir. Oh parce que tu t'inquiètes pour moi Kilian ? C'est quand la dernière fois que tu m'as envoyé un message pour me dire autre chose que : je rentre tard ce soir, ne m'attends pas ? A ma droite et vainqueur par K.O veuillez acclamer Deborah Bannerman. Là il n'a rien à répliquer, rien à répondre car il est en faute il le sait. Il est vrai qu'il ne lui accorde plus l'attention qu'il lui portait quelques années plus tôt mais c'est comme ça dans tous les couples, on finit par se suffire de la monotonie du quotidien. Kilian il a toujours vécu avec ce modèle, ses parents ne se sont jamais prouvé leur amour devant lui et il reproduit à la perfection leur mode de vie. Seulement voilà, les choses ont évolué mais lui a raté le coche, il n'a pas attrapé le wagon au bon moment. Du coup il est dépassé, il n'arrive plus à comprendre sa femme. Ce n'est pas faute d'essayer, à son niveau du moins. Kilian il se sent mal à cet instant, ses traits tirés se sont relâchés et le voilà partit dans une profonde réflexion. Il ne sait plus comment se faire comprendre là, maintenant. Quand elle s'y met sa femme peut être bornée et comme pour l'achever totalement la voilà qui frappe un homme à terre. T'es qu'un putain d'égoiste. Ni une ni deux il relève la tête et ses traits se foncent. Il venait subitement de retrouver des forces. La voix forte assortie de grands gestes il tenta de reprendre le contrôle de la situation. " Moi je suis égoïste ? Moi ? Tu te fou de moi Debbie ! Tu crois que je travaille comme un malade pour le plaisir, que je passe des heures au bureau par pure passion ? Je fais ça pour gagner de l'argent, pour que Dylan et toi ne manquiez de rien alors ne me traite pas de ... " Il se coupa, pas la peine de lui donner encore une raison de répliquer, il est lassé de ce petit jeu ce soir. "Oublies, t'as raison je suis qu'un putain d'égoïste mais rappelles-toi bien ce que tu as dit, on en reparlera plus tard. "

Il savait qu'en voyant tout ce qu'il avait entreprit elle ne pourrait plus le considérer comme égoïste, du moins pas ce soir. Kilian il a beaucoup de défauts il le sait et il l'assume. Mais s'il y a une chose qu'il ne supporte pas c'est le manque de reconnaissance. Il a beau être parfois froid et sévère avec ses employés il sait aussi se montrer juste et droit, voire généreux. S'il travaille aussi peu légalement c'est avant tout pour l'argent, pour pouvoir couvrir son fils de cadeaux, pour pouvoir offrir à sa femme une demeure digne de ce nom et bien plus. Il n'a jamais hésité à dépenser son fric pour les rendre heureux et il le fera jusqu'à la fin de sa vie. Le seul soucis c'est qu'il n'est pas aussi généreux avec ses sentiments. Ou du moins pas autant qu'il devrait l'être. La faute à une enfance sans amour, même s'il a eu l'amour de Martha il n'a pas eu de modèle type de couple heureux. Ses parents ne se voyaient pas beaucoup et se disputaient sans arrêt, si bien qu'il a finit par croire que c'était ça l'amour. Tous les enfants ont tendance à reproduire les erreurs de leurs parents. Visiblement il n'échappe pas à la règle. Heureusement pour lui, et pour elle, on peut toujours rattraper ses erreurs et c'est ce qu'il se passe actuellement. Qui aurait cru au début de la soirée que tout cela se terminerait par un striptease de la part de Deborah ? Certainement pas Kilian qui est finalement plutôt heureux du dénouement de la soirée. Admiratif de sa femme il la regarda s'effeuiller un peu plus au fil de la musique. Elle est tellement belle, certaines pourraient se damner rien que pour ne lui ressembler qu'un peu. Encore heureux qu'elle ait choisit la pédiatrie comme spécialisation sinon de nombreux hommes auraient peuplés les couloirs de l'hôpital juste pour une auscultation. Ses yeux bleus la regardaient, l'admiraient en train de se déhancher sur la musique. Elle se retrouva face à lui dans ses sous-vêtements en dentelles rouges, cette couleur lui va si bien. Kilian ne répondait plus de rien, il avait totalement occulté ce qui se passait autour de lui. Il pourrait y avoir un incendie ou un braquage qu'il ne s'en rendrait même pas compte. Il n'a d'yeux que pour elle, que pour son corps et ses courbes parfaites. Alors il la regarde se déhancher devant elle, elle était de plus en plus près. Mais il ne bougea pas, il préférait la regarder, la contempler de là où il était. C'est tellement plaisant de savourer ce spectacle et aussi tellement rare de la part de sa femme. Il faut dire que l'ambiance électrique entre eux n'est pas vraiment propice à ce genre de petits détails. Elle le frôlait maintenant et il sentit en lui le désir monter à une vitesse folle. Elle est douée, très douée pour ce genre de spectacle. Kilian il a du mal à se retenir mais il se fait violence le plus longtemps possible savourant chaque seconde de la petite danse de sa femme. Mais il reste un homme et au bout de quelques minutes il finit par ne plus pouvoir faire d'effort. Il se leva d'un bond et l'attrapa vigoureusement avant de la coller contre lui pour l'embrasser avec fougue et passion. Une main plaquée contre le dos de sa femme il passa sa seconde main dans ses cheveux pour la maintenir contre lui. La douceur de sa peau, son odeur, ses lèvres sucrées tout l'enivre à cet instant il devient fou. Fou d'elle, de son corps et elle pouvait aisément le sentir. Il fit durer au maximum leur échange avant de laisser ses lèvres glisser le long de sa mâchoire, lentement pour atteindre son cou. Il y déposa de doux baisers, laissant de temps à autre ses dents mordiller sa peau. Il releva lentement son visage pour plonger ses yeux dans ceux de Deborah. "Je t'aime tous les soirs." Son souffle était haletant, emplit de désir. Sa main gauche quitta son dos pour venir se poser sur la hanche de la blonde, l'attirant un peu plus contre lui tandis que son autre main commençait à s'enrouler dans ses cheveux. Doucement il tira sur sa chevelure pour la forcer à basculer la tête en arrière et reprit son assaut sur le cou de la jeune femme. La main sur sa hanche glissa pour atteindre ses reins, laissant le bout de ses doigts monter et descendre le long de sa colonne vertébrale tandis que ses lèvres ne lâchaient plus le soyeux de sa peau.

Une dispute parmi tant d'autres, ces derniers temps, c'est un peu leurs crédo, ils passent plus de temps à s'engueuler qu'à se parler. Le problème, c'est qu'ils ne communiquent pas vraiment de cette façon, au contraire, ils attisent l'animosité, la rancœur et les doutes. Et puis, elle est pas toujours juste avec son mari Deborah, elle se montre parfois trop exigeante, en tout cas, elle ne se contente pas de ce qu'elle a, elle demande toujours plus parce qu'elle sait que son mari peut le lui accorder. Et puis, même si son coté macho l'a clairement séduite au départ, ça semble bien plus lourd aujourd'hui. Parce que malgré ses allures froides de dandy des temps modernes, son mari à un cœur énorme, elle se rappelle des moments passés avec lui lors du procès comme si c'était hier, il l'avait épaulé, il s'était montré doux et conciliant. Elle n'avait pu que tomber éperdument amoureuse de lui, lutter était fortuit. Et puis, les épreuves dans un couple, elles courbent mais elle n'abattent pas. On peut toujours se relever d'un coup bas. Debbie en est la preuve vivante. Cela ne veut pas dire qu'on oublie, ce sourire de façade que la jolie blonde arbore cache des démons mais elle se refuse à les laisser sortir, parce que cette période de sa vie est révolue et qu'aujourd'hui, dans un sens, elle est plus forte, elle a pardonné et grandit. Moi je suis égoïste ? Moi ? Tu te fou de moi Debbie ! Tu crois que je travaille comme un malade pour le plaisir, que je passe des heures au bureau par pure passion ? Je fais ça pour gagner de l'argent, pour que Dylan et toi ne manquiez de rien alors ne me traite pas de ... Elle voulait lui répondre, lui dire qu'elle ne lui avait jamais rien demandé, que cette vie de diva qui lui va si bien, elle pouvait l'abandonner sans retour si c'est pour sauver son couple, parce qu'elle préfère vivre dans la pauvreté avec lui à ses côtés que seule dans une grande maison mais ça, il ne l'a jamais comprit, il pense que c'est de son devoir de subvenir aux besoins et gâter les siens, sauf que c'est sa présence qui manque le plus dans ce foyer. Oublies, t'as raison je suis qu'un putain d'égoïste mais rappelles-toi bien ce que tu as dit, on en reparlera plus tard. Elle ne risque pas d'oublier ce qu'elle lui a dit puisque ça lui trotte dans la tête depuis un sacré bout de temps maintenant, et encore, elle ne se lâche pas totalement et ne dit pas tout ce qu'elle a sur le coeur, elle tente d'y mettre un peu de formes. Ok, c'est vrai que des fois, ça sort comme ça et ça manque un peu de diplomatie, mais ses colères sont à la hauteur de ses sentiments. Autant vous dire qu'elle l'aime, tout le temps et à en crever et ça n'est pas prêt de changer, même ses magouilles cachés ne pourraient l'en empêcher.

Elle se tait, alors qu'elle comprend, l'ambiance change du tout au tout, et ce n'est pas pour lui déplaire, elle ne se rappelle même plus quand était la dernière fois qu'ils ont fait l'amour tout les deux. Elle en avait même finie par se demander s'il la trouvait encore désirable mais ce n'était pas ça le soucis et elle en convenait à l'instant en voyant le regard brillant de son mari alors qu'elle le séduit à l'aide de ses courbes sensuelles et idylliques. L'image qu'a eut Deborah dans son enfance est assez différente, ces parents ne s’engueulaient pas, ils ne se parlaient d'ailleurs pas plus que ça. Plutôt absent, ils ne faisaient que se croiser, elle croit même n'avoir jamais vu aucune intensité dans le regard de son père envers sa mère et vice versa, elle s'est souvent demandé s'ils étaient ensemble par habitude plus que par amour mais elle n'en sait trop rien. Elle sait juste que ce n'est pas ce qu'elle souhaite pour elle. Elle se mordille la lèvre et voit son mari se ruer sur elle comme une bête sauvage, il n'en pouvait plus. Ses bras musclés l'entourent alors qu'il l'embrasse dans le cou. Il fait soudainement très chaud dans ce hall d'entrée, ses sens sont en éveil. Elle se sentait tellement unique, tellement privilégiée, elle avait l'impression d'être le centre du monde, de son monde. Son cœur bat à tout rompre dans sa poitrine alors que ces yeux se plongent dans ceux de son amant : Je t'aime tous les soirs.. les larmes aux yeux, elle l'embrasse. Il se veut rassurant et doux, ce soir, il est l'homme qu'elle a choisit et épousé et il faut avouer que c'est agréable de le retrouver. Leurs corps sont plus collés que jamais et les lèvres de Killian explorent son cou. Elle ferme les yeux et se laisse aller à des gémissement de plaisir. Ce mec à des lèvres sublimes, et elle ne vous parle pas de ses doigts : magiques, ils la font monté au nirvana en moins de deux. Elle n'en a pas connu beaucoup des hommes, mais avec lui, elle s'en fiche complètement, tant qu'il est à ses côtés, le reste lui importe finalement trop peu. En dehors de son fils peut être. C'est alors que le téléphone de l'avocat se met à sonner, à une telle heure, ce ne peut être que le travail. Elle le regarde un instant, remarquant bien qu'il hésite à décrocher. laisse. lui susurre t-elle à l'oreille, avant de retirer son soutien gorge. je t'assure que tu veux pas louper la suite... Elle se mordille la lèvre, charmeuse et ne lâche pas son regard avant de lui retirer les boutons de sa chemise un à un lorsque son téléphone se remet à sonner.

DCe soir c'est une soirée particulière, une de celles qu'ils n'ont pas eu depuis longtemps. Déjà ils sont seuls à la maison ce qui est assez rare ces derniers temps puisque Martha doit être là constamment, Deborah ayant repris ses études. Il faut bien quelqu'un pour s'occuper de la maison et de Dylan aussi. Et avec elle Kilian sait que son fils est entre de bonnes mains, après tout c'est cette même femme qui l'a élevé, il ne peut qu'avoir confiance en elle. Ce soir elle a sa soirée et heureusement car la vieille dame commence certainement à se lasser aussi des disputes incessantes du couple. Une de plus à ajouter à leur compteur, celle de ce soir qui se sera voulue plus virulente que les autres. Debbie avait fait preuve d'une franchise absolue aujourd'hui et il y a un moment que son mari ne l'avait pas vu dans cet état. Il n'est pas parfait et il le sait, surtout ces derniers temps mais elle ne l'est pas non plus et elle lui reproche beaucoup de choses. Pourtant il est toujours là avec elle et de son côté elle a la force de rester avec lui, de supporter tout cela. De toute façon on est deux dans un couple alors pourquoi rejeter la faute sur seulement l'un des deux. Même si Kilian ne s'en cache pas, il détient la majorité des tords. Par chance la dispute arriva à sa fin parce que Deborah le voulait bien. Elle avait là l'occasion de lui en mettre encore plein la gueule une fois encore, de le démolir encore un peu mais elle n'en avait rien fait. Alors quand elle remarqua les efforts de son mari ce dernier savait que les choses allaient se calmer. Aucune femme ne peut résister à un dîner organisé par un époux qui vous porte trop peu d'attention depuis des mois. Il avait fait de gros efforts, manquant de mettre le feu à la maison à plusieurs reprises. Tout ça pour décrocher un sourire à sa femme, voir ses yeux s'émerveiller. Cela fait bien trop longtemps qu'il ne l'a pas vu joyeuse comme aux premiers jours. Il sait que c'est de sa faute mais c'est trop difficile pour lui de l'admettre à voix haute, il préfère espérer que les choses s'amélioreront d'elle-même. Pour ce soir c'est plutôt réussit à en juger par l'ambiance qui règne maintenant entre les murs. Une ambiance chaude, une ambiance électrique bien différente de la précédente. Le désir se fait sentir entre les deux amants tandis que la jeune femme commençait son jeu de séduction. Elle n'a pas besoin de cela pour le séduire mais ce genre de spectacle fait toujours son effet, Kilian est bien placé pour en témoigner. C'est d'autant plus appréciable quand c'est votre femme qui vous fait ce cadeau. Alors Kilian il la regarde, il l'admire, il sent ses muscles se raidir quand elle s'approche de lui. Il n'a qu'une idée en tête à présent, la faire sienne comme au début de leur relation, quand ils s'envoyaient en l'air n'importe quand et n'importe où avec une fougue indécente. Le beau blond finit par céder à ses pulsions et vint poser ses lèvres contre celles de sa femme, goutant aussi à la douceur de la peau de son cou. Son corps contre le sien le rend fou, ça lui fait tourner la tête. Il aime la faire vibrer alors l'entendre gémir comme ça sous ses baisers le pousse à continuer de plus belle. Il se sent bien à cet instant, il en oublie même tous ses problèmes de couple. Il n'y a qu'eux, du moins avant que son téléphone ne se mette à sonner. Tout s'arrête, Kilian commence à poser sa main sur sa poche de jean, hésitant à attraper l'appareil. Il sent le regard de sa femme se poser sur lui, il pousse un soupir. laisse. Facile à dire. Il la regarde, elle enlève son soutien gorge dévoilant une poitrine à se damner. Kilian se mord la lèvre, quel homme pourrait résister. je t'assure que tu veux pas louper la suite... Ses yeux azurs sont plongés dans ceux de sa femme alors qu'elle défait un à un les boutons de sa chemise. Il souffle une nouvelle fois, cette fois pour contenir son désir.

Son téléphone sonne de plus belle et il ferme les yeux, blasé. Si ça insiste comme ça c'est que c'est important. Il pose de nouveau sa main sur l'appareil avant de le tirer de sa poche pour regarder un nom s'afficher, celui du directeur de son club. Il grimace, regarde de nouveau sa femme " Excuses-moi ... " Il sait qu'elle va le détester. Il s'éloigne de quelques centimètres, les yeux fixés sur le téléphone. Il doit choisir. Et son choix est fait. Il se retourne vers sa femme, lui montre le téléphone avant de le laisser tomber dans le vase le plus proche. Il y a toujours des fleurs chez eux alors un vase est toujours à portée de main. Il regarde alors le smartphone tomber au fond du bocal en cristal remplit d'eau, l'air satisfait, avant de poser ses yeux sur le doux visage de sa femme. Elle semblait soulagée et lui savait qu'il avait fait le bon choix. Un choix difficile car il n'a pas pour habitude de laisser du travail en suspend, malgré tout sa femme reste plus importante et il serait temps qu'il s'en rende compte. Il s'approcha de nouveau de la belle blonde pour poser ses mains de chaque côté de son visage avec un douceur qu'il n'a plus envers elle depuis des semaines. Son regard était tendre et il n'a plus envie que d'une chose maintenant. "Alors on en était où ? " Il n'attendait pas de réponse, à vrai dire ses yeux traduisaient déjà très bien son état d'esprit. Une de ses mains quitta son visage pour venir se poser sur sa hanche, l'attirant vers lui. Son corps contre le sien, encore plus serré que précédemment. Kilian sentit tous ses muscles se tendre de plus belle. Il l'admira de haut en bas, s'arrêtant sur les parties découvertes de son corps. Elle est tellement belle qu'il en a le souffle coupé. Ses lèvres vinrent se poser une nouvelles fois contre les siennes, cette fois avec une fougue plus prononcée. Son désir reprit le dessus, si bien qu'en l'embrassant il se surprit à la coller contre le mur de l'entrée tandis que sa langue commençait une danse sensuelle avec celle de sa femme. Il attrapa une de ses mains pour la plaquer contre le mur, au  niveau de son visage alors que sa seconde main reprenait sa course sur la peau nue de Deborah. Ses lèvres quittèrent celles de la jeune femme pour se poser sur sa mâchoire puis sur son cou avant de continuer son chemin. Il était à la fois tendre et sensuel, il voulait la faire languir, lui donner du plaisir comme jamais. Ses lèvres descendent encore, il lâche la main qu'il maintenait jusque là pour lui embrasser la poitrine, doucement. Il descend encore, arrive sur son ventre où il dépose un millier de baisers. Il était à genoux devant elle. Les mains de Kilian reprirent leurs caresses alors qu'il tirait doucement sur le string de sa femme avec ses dents. Son souffle chaud se répercute sur la peau de Deborah alors qu'il sent déjà des frissons parcourir l'échine de sa femme.

Ils sont beaux, ils sont fait pour être ensemble, elle en est persuadé, elle ne comprend parfois pas pourquoi ils passent autant de temps à se chamailler, le plus souvent pour des broutilles. Elle se dit que ce modèle est plus sain que celui de ses parents qui ne communiquaient quasiment pas, elle se dit toujours que tant qu'il l'engueule, c'est qu'il tient à elle, au moins un petit peu et ça, c'est déjà énorme. Deborah, elle croit au âme soeurs, cette théorie qui dit que deux êtres étaient fait pour se rencontrer, que sur terre, deux êtres sont fait l'un pour l'autre. Elle est romantique et elle n'aurait accepté ce mariage et tout ce qui est venu avec si elle n'avait pas eu cette certitude là. Le plus difficile dans le fond, ce n'est pas d'obtenir ce qu'elle désirait, séduire cet homme fut une chose facile, elle avait l'avantage de la jeunesse, mais c'est de le garder. Assis dans cette pièce si calme lorsque Dylan et Martha ne sont pas là, sa femme lui offrant la danse la plus sensuelle qui lui ait jamais été donné de faire, son odeur qui le submerge, il ne tient plus. Il saute sur sa femme qu'il n'a pas touché de cette façon depuis des mois. Elle, docile, soumise sous ses caresses, se délecte de ce moment. Son mari a toujours été un amant hors du commun, fougueux et tendre à la fois, un mélange qui a beaucoup de saveurs. Excuse moi.. Elle fulmine, elle regarde son mari jeter un coup d’œil à son téléphone et s'éloigner. Alors qu'il doit choisir entre sa femme et son job, il choisit la deuxième solution. Les difficultés vous rendent plus fort, mais visiblement pas plus heureux . En tout cas, c'est ce qu'elle pense à cet instant. Elle a envie de lui lancer un meuble à la gueule, de lui crier qu'il n'est qu'un salopard arrogant, et qu'elle se débrouillera bien mieux sans lui ce soir mais au lieu de ça, elle croise les bras sur sa poitrine et le regarde foutre ce foutu iphone dans la flotte. Ébahie et surprise à la fois, elle le regarde, la bouche ouverte, incapable de se mouvoir sur le coup.

Avec Kilian, rien n'est vraiment simple et c'est sans doutes ça qui plait à la jeune femme. Elle est divinement belle ce soir, dans ses dessous affriolants, il la rattrape et la rapproche de lui. C'est parce qu'elle était si belle qu'il l'aimait. Et c'était aussi pour ça qu'il la détestait. Il appréciait qu'elle se mette du truc brillant sur les lèvres pour lui et il la méprisait pour la même raison. Elle se faisait belle pour lui mais les autres hommes posaient un regard malsain sur la jolie blonde et cela le rendait fou. Savoir que sa femme plait et ne rien pouvoir faire pour changer ça. Deborah est bien consciente que son mari aimerait l'enfermer dans une petite cage dorée, mais c'est impossible, il doit apprendre à lui faire confiance. Et ce soir, alors qu'il s’évertue à la faire gémir avec une aisance particulière, elle sait que le message subliminal est simple : Laisse-moi l'illusion de contrôler les choses, parce que je sais bien que tout m'échappe. Laisse moi, ce moment d'intimité même si tout n'est pas rose. Elle en a besoin aussi de toutes manières. Alors on en était où ? Leurs langues se lient dans un accord parfait alors que ses mouvements se veulent plus sauvages. Il la plaque contre le mur, de là, impossible d'échapper à son emprise mais ce n'est pas pour lui déplaire, au contraire. Son cœur saute dans sa poitrine alors que ses dents explorent une partie plus intime de son anatomie en tirant sur la ficelle de son string en dentelle. Elle se fout pas mal de l'abimer à cet instant même s'il faut se le dire, il a couté une petite fortune. Elle frissonne de plaisir sous ses mains expertes, elle le laisse faire, pour le coup, elle est une élève attentive et assidue, bien loin de la vipère hystérique à laquelle il a eu affaire quelques minutes plus tôt. Sa tête tombe en arrière et se heurte au mur de la maison, elle explose, ses mains agrippés aux cheveux de son mari, elle hurle de plaisir. Ses yeux se dessillent sous la jouissance qu'il lui procure. Il se relève et la regarde avec un sourire satisfait sur le visage, parce que faire l'amour, c'est aussi ça, faire jouir l'autre devient orgasmique. prend moi... murmure t-elle en l'obligeant à remonter vers elle. Leurs lèvres se retrouvent et elle retire les vêtements de son mari en quelques secondes à peine, son désir est grand, trop pour être contenu. je t'aime. lâche elle en mordillant la lèvre du jeune homme.

C'est un homme compliqué le Kilian, il le sait et ce n'est un secret pour personne. Il peut être adorable, compréhensif et amical comme il peut être un vrai requin, un salaud de première quand il s'agit de son travail. Il lui arrive même d'être un gros con avec sa famille, la preuve en est avec les multiples disputes qu'il impose à sa femme. Pourtant c'est aussi une marque d'intérêt, il aime sa femme et s'il lui prend la tête de cette façon c'est parce qu'il tient à elle. Ce n'est peut-être pas la meilleure façon de lui montrer ni même la meilleure façon de la garder mais c'est celle qu'il connait le mieux, celle que ses parents lui ont toujours montré. Alors il fait les mêmes erreurs que ses ainés, il réplique leur attitude. C'est ce qui risque de causer la mort de son couple, son refus d'évoluer et de comprendre que sa femme a besoin de lui et non de tous ces biens matériels qu'il s'efforce de lui offrir sans qu'elle n'en demande rien. Il a été élevé dans le luxe, dans l'optique que le bonheur peur s'acheter et qu'il faut tout avoir pour montrer sa réussite. Il a grandit dans ce monde et cela fait partie de lui, c'est lui. Sauf peut-être ce soir. Ce soir il privilégie l'amour, le partage. Il passe du temps avec celle qui le rend heureux et fière depuis six ans. Deborah. Quand son téléphone se mit à sonner il n'hésita pas vraiment, il laissa juste la jeune femme penser qu'il n'est qu'un salop comme elle le prétend quelques fois. Il sait qu'elle va lui en vouloir s'il décroche et à vrai dire, avec le spectacle qu'elle venait de lui offrir il n'avait pas envie de tout arrêter. Alors il sacrifia son iphone dernier cri pour le bonheur de la belle blonde. Il était fier de lui, surtout lorsqu'il reposa ses yeux sur elle. Pour une fois il avait fait le bon choix et il en était satisfait. C'est tellement rare ces derniers temps de voir la surprise dans les yeux de sa femme, une surprise positive pour une fois. Alors il reprend là où il s'est arrêté et il plaque sa femme contre le mur de l'entrée. Il en a besoin, il a ce besoin viscéral de tout contrôler à cet instant.

Parce qu'il est aussi comme ça Kilian, il a ce besoin de contrôler tout ce qui l'entoure. Il a besoin de ne rien laisser au hasard, il se sent mal quand il ne maîtrise pas une situation. C'est ce qui se passe quand il s'engueule avec Debbie et ça le frustre. Il déteste ça. Alors encore une fois il reprend le dessus sur la jeune femme qui se laisse faire sans rien dire. Il faut dire que là elle n'a pas vraiment de raison de se rebeller. Il est là, avec elle et uniquement avec elle, sans rien pour les interpeler. Ils ont la nuit pour eux et Kilian compte bien en profiter pour se rattraper de toutes ces erreurs, et il a du travail. A genoux devant sa femme il s'applique à la rendre folle, il joue avec son corps comme il a toujours si bien su le faire. Il la connait par cœur, il sait quoi faire et à quel moment, il sait comment l'emmener là où il veut quand il le veut. Alors quand il laisse ses lèvres et sa langue se promener sur son corps il savoure la voix de sa femme qui raisonne dans la pièce jusque là trop calme. Il la sent se crisper, il sent ses muscles se raidir alors que les mains de la jeune femme se serrent dans ses cheveux. Il décide alors de s'arrêter, de la laisser souffler. Il pose ses yeux sur elle, un sourire victorieux sur les lèvres, satisfait de la voir prendre autant de plaisir. De son côté il se sent dans le même état, il est tellement tendu qu'il est prêt à imploser. Mais il ne montre rien, Kilian se montre sur de lui c'est son côté macho. Sa femme lui fait comprendre qu'il doit se relever alors il s'exécute et il l'entend murmurer quelques mots. prend moi... Il sourit de plus belle, l'air triomphant avant de poser ses lèvres sur celles de Deborah. Elle le déshabille avec une habileté déconcertante. C'est bien la première fois qu'ils vont le faire dans l'entrée. Cette idée l'amuse. je t'aime. Il la regarde, il l'admire de plus belle, c'est fou ce qu'elle peut l'exciter quand elle se mord la lèvre de cette façon. Kilian ne répond pas, il se contente de lui attraper le visage et de lui donner un baiser passionné en guise de réponse, la plaquant un peu plus contre le mur derrière elle. Une de ses mains quitte le visage de sa femme pour venir se poser contre sa cuisse, glissant doucement jusqu'à son entrejambe où il laisse ses doigts aller à une danse plus ou moins rapide, pénétrant ainsi son intimité avec une douceur qui lui est propre. Ses lèvres ne quittent pas celles de sa femme et il la sent de nouveau tressaillir contre lui. Il aime la posséder de cette façon, mener la danse à sa guise. Il sourit contre les lèvres de sa femme avant de poser son front contre le sien. Kilian savoure cette sensation de pouvoir, il la regarde, il l'écoute gémir, haleter jusqu'à ce qu'il ne puisse plus tenir. Il arrête tout avant d'attraper l'une des jambes de la jeune femme pour la positionner sur sa hanche, il la maintient contre lui pour pouvoir s'immiscer plus facilement contre elle, en elle. Il s'appuie alors contre le corps de la blonde et commence un va et vient incessant, entêtant. Il donne le rythme, change de cadence au fil de son envie. Tantôt lent, tantôt rapide. Il laisse ses lèvres parcourir la nuque de Debbie, maximisant ainsi le plaisir. Il sent en lui le désir monter, il se fait plus pressant. Sa respiration se fait plus courte, saccadée tandis qu'il plonge ses yeux dans ceux de la jeune femme, ne voulant pas rater une miette de ce spectacle magnifique.

Heureusement qu'il n'a pas osé décrocher ce téléphone et prendre cet appel, il aurait clairement réveillé la bête, parce que si elle se montrait dure et hystérique avant, elle n'aurait pas pu répondre d'elle même. Il en aurait prit pour son grade, plus que mérité même, alors imaginez sa bonne surprise lorsqu'elle le voit foutre son téléphone dans l'eau. Ce n'est peut être que pour ce soir mais pour Deborah, c'est déjà beaucoup, surtout qu'elle sait ce que ça a demandé à son mari de faire ça. Parce qu'il a beau se cacher derrière le "je fais ça pour que vous ne manquiez de rien", c'est un acharné, un bourreau du travail, idéaliste et passionné. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles elle est tombée amoureuse de lui même si aujourd'hui elle en vient à le lui reprocher. Sans doutes parce que la solitude la ronge, parce que quand il est pas là, cette grande maison lui semble tellement vide, il y a bien Dylan, elle aime son fils, il est la prunelle de ses yeux, elle a sacrifié ses études à l'époque pour lui et elle ne le regrette absolument pas, parce que contrairement à son mari, elle l'aura vu grandir. Elle était là le jour où il a prononcé son premier mot, où il a marché pour la première fois... Elle n'a absolument rien manqué. Pour Killian, c'est différent, il n'était pas là, toujours la même excuse, le travail, seulement un jour, son fils ne le reconnaitra pas et il s'en mordra les doigts. Pourtant, son mari aime Kilian, probablement plus qu'il ne l'aime elle, il est juste maladroit, il ne sait pas comment aimé, il répercute ce qu'il a connu étant gamin, pensant que c'est ça l'amour. Deborah serait bien incapable de lui expliquer le contraire, elle aurait trop peur qu'il la quitte. Il connait chaque recoin de son corps, il sait très bien comment la faire monter au septième ciel. Elle prend un plaisir inouïe à être en totale soumission, cette façon qu'il a de la bouffer des yeux rendrait n'importe quelle femme fragile et frêle, elle a d'ailleurs les jambes tremblantes après ce premier orgasme. L'avantage à être une femme, les orgasmes sont multiples, si l'homme se débrouille bien, ils peuvent être nombreux. Au début de leurs relations, ils avaient tendance à faire ça n'importe où, endroit publique ou non, tout ce qu'ils voulaient c'est faire corps ensemble et jouir de ces moments avant que la vie ne les leurs enlève.

Elle ferme les yeux, inspire profondément pour masquer un gémissement et sourit en les rouvrant, alors que ses doigts se baladent en elle avec une dextérité magnifique. Il finit par entrer en elle, son corps entier se crispe, les muscles tendus, elle enfonce ces ongles dans les épaules de son mari, laissant des stigmates derrière elle. Elle lève une de ses jambes et l'accroche dans le dos de son homme afin qu'il entre en elle plus profondément. Leurs regards ne se quittent plus, intenses et fiévreux. Ses lèvres ne sont plus qu'à quelques centimètres des siennes. Elle choisit de s'en approcher pour les mordiller. Deborah, elle est simple comme fille, elle veut juste que son mari soit fier d'elle, elle veut lui donner envie d'être quelqu'un de meilleur et elle sait qu'elle est parfois cruelle avec lui, mais c'est parce qu'elle ne sait pas vraiment faire autrement. A quelques secondes près, ils arrivent ensemble à un orgasme programmé. Il parait que les hommes ne vivent pas ls choses de la même façon que les femmes, ils se retiennent, ils surmonte un désir trop puissant pour donner du plaisir à la femme et apprécié d'autant plus le leurs. Elle coince sa tête sur l'épaule de son mari, sa respiration est saccadé, son cœur prêt à exploser. Sa jambe redescend pour toucher le sol de l'entrée. Ils ne l'avaient jamais fait à cet endroit avant, à vrai dire, la maison est remplie d'endroits qu'ils n'ont pas explorés de cette façon, avec Dylan dans les pattes, c'est compliqué de le faire dans la cuisine, et des soirées comme celle ci, il n'y en a pas eut entre eux depuis des lustres. tu m'avais manqué. dit elle, tendre, une main caressant la joue de son mari. Ces yeux rivés sur lui, elle l'admire, parce qu'il est séduisant en diable, même avec ces quelques années de plus et ses cheveux grisonnant, elle le trouve plus beau de jours en jours. Ces propos sont étranges, c'est pas comme si ils s'étaient quittés pour revenir ensemble, ils se voient d'ailleurs presque quotidiennement mais c'est justement ça le soucis, elle avait parfois le sentiment que son homme ne la voyait plus. Alors oui, celui dont elle est tombée amoureuse, celui qu'elle retrouve ce soir lui avait manqué. Elle dépose un baiser sur ses lèvres alors que tout deux commencent à se rhabiller. rassure moi, tu as commandé à manger ? fit elle en rigolant, elle sait que son mari est une véritable calamité quand il s'agit de cuisiner, faut dire qu'il a jamais vraiment eut à le faire en dehors de cas un peu spéciaux comme ce soir. Elle lui lance un regard taquin, provocateur mais doux, amouraché. Ce soir, elle est heureuse, et ça, ça faisait des mois qu'elle n'avait pas eut ce sentiment enivrant de bonheur et de plénitude.

Bourreau de travail, acharné, passionné ce sont effectivement des qualificatifs qui lui sied à merveille quand il s'agit de son travail. Il aime ce qu'il fait, c'est ce qu'il a toujours voulu faire et il sait qu'il le fait parfaitement bien. Après tout ce n'est pas pour rien s'il y a autant de clients qui attendent à sa porte et qui sont prêts à payer des tarifs exorbitants pour ses services. Kilian c'est un avocat hors pair, un vrai requin qui ne lâche pas le morceau tant qu'il n'a pas obtenu gain de cause. Sans foi ni loi il ne cherche pas à connaître le taux d'implication de ses clients dans les faits qui leur sont reprochés. Il n'a pas vraiment de ligne de conduite quand au choix de ses clients même s'il refuse systématiquement certains cas, hors de question de défendre des violeurs ou des pédophiles. Les dealeurs, les petites frappes oui, même des mafieux pourquoi pas mais ça s'arrête là. Alors quand il reçoit un appel de sa secrétaire il sait que c'est pour défendre une nouvelle affaire qui va lui prendre du temps. C'est ce qu'il s'est passé ce soir et contre toute attente l'avocat a préféré se séparer de son appareil électronique plutôt que de gâcher la soirée qu'il avait prévu de passer avec sa femme. Grand bien lui en a prit puisqu'il aura eu le droit à un spectacle tout ce qu'il y a de plus agréable et qu'il n'est pas prêt d'oublier. Cette femme il l'aime comme il n'en a jamais aimé aucune autre il serait capable de tout pour elle et leur fils. Et parfois il n'y a pas besoin de preuve matérielle pour prouver ses sentiments, il ne suffit que d'un regard, d'une petite attention ou d'un mot doux mais ça Kilian a tendance à l'oublier. Alors pour une fois il a décidé de faire des efforts, de faire sentir à sa femme l'intensité de ses sentiments et ce qu'il peut éprouver pour elle. Elle l'attire même après toutes ces années de mariage seulement il n'est plus capable de le montrer comme il le faisait avant. Du moins jusqu'à ce soir. Parce que ce soir il est au mieux de sa forme, parce que ce soir il est prêt à tout pour la combler et cette maison n'aura jamais autant vibré depuis des années.

Dans le hall d'entrée, plaqués contre le mur, les deux amants s'adonnent au plaisir de la chair, se laissant aller à des jeux interdits. Leurs corps s'enlacent, s'unissent avec une coordination impressionnante. Leurs souffles se mélangent, le cœur de Kilian bat tellement vite dans sa poitrine que sa respiration se fait de plus en plus rapide et saccadée. Ses yeux sont plantés dans ceux de sa femme qui semble dans le même état que lui, alors il accélère la cadence, il enchaine les coups de reins, écrasant un peu plus le corps de sa femme contre le mur derrière elle. Il sent les ongles de sa femme s'enfoncer dans ses épaules mais ce n'est pas douloureux, c'est plutôt excitant à vrai dire. Elle le cherche en lui mordillant la lèvre, elle attise le désir qui boue déjà dans les veines de son mari. Kilian accélère encore un peu le rythme jusqu'à arriver au point de non retour. Les deux amants laissent finalement s'exprimer leur plaisir avec une synchronisation presque parfaite. Le beau blond laisse apparaître sur son visage un léger rictus satisfait, fier d'avoir donné autant de plaisir à son épouse. C'est l'égo masculin, il n'y a rien de plus flatteur que d'entendre une femme avoir un orgasme. Pourtant il ne la lâche pas du regard, il l'admire encore une fois comme pour s'occuper l'esprit le temps de retrouver un souffle régulier. Deborah pose son visage sur son épaule et murmure quelques mots avant de poser tendrement une main sur la joue de son époux. tu m'avais manqué. Kilian arque un sourcil et sent son cœur se serrer dans sa poitrine. Ce ne sont que quelques mots mais tout à coup il prend conscience de l'ampleur des choses, de l'importance de son absence. Il ne répond pas, préférant la serrer contre lui encore quelques secondes avant de rompre cette étreinte à l'aide d'un doux baiser. L'homme de famille part ensuite à la recherche de ses vêtements, par chance ils sont à portée de main. Tout en agrafant les derniers boutons de sa chemise il regarde les formes de Debbie disparaître sous son tee-shirt. Par réflexe il se mordit la lèvre, repensant à ce qui venait de se passer entre eux. C'est la voix de la jeune femme qui le sortit de sa rêverie. rassure moi, tu as commandé à manger ? Son rire était contagieux, si bien que lui aussi se mit à rire à sa remarque. Elle n'a pas tord, il aurait finalement mieux fait de commander chez un traiteur. Il posa son regard sur elle, l'air amusé. " On verra, si c'est bon je dirai que c'est moi sinon je dirai que c'est le traiteur ... " A vrai dire il sait déjà que ça ne sera pas du grand art culinaire, il espère seulement que ce sera à peu près mangeable.

Maintenant habillé Kilian s'occupe de remettre la chaise qu'il avait pris quelque minutes plus tôt pour la remettre à sa place avant de revenir vers la belle Deborah pour l'encercler de ses bras. C'est dingue à quel point ce soir il ne peut pas se passer d'elle, comme s'il ne l'avait pas vu depuis des semaines. Il sourit, il la regarde tendrement, il en a même oublié leur dispute de tout à l'heure. Il y a des choses tellement plus importante qu'une simple engueulade de couple. Il pose une main sur le doux visage de sa femme avant de lui offrir un énième baiser puis de murmurer quelques paroles à son oreille. "Je t'aime ... je vais faire des efforts ... " Il s'arrête là, lui attrape la main et l'entraine jusqu'à la salle à manger. Il tire une chaise pour la laisser s'asseoir avant de faire le tour de la table pour se positionner face à elle, toujours debout. " Tu crois pouvoir prendre du vin ou tu préfères de l'eau ? " Il était sérieux, un brun provocateur sur les bords. Après tout elle a déjà pas mal bu alors mieux vaut ne pas en rajouter une couche. Finalement Kilian se dirige vers la cuisine et allume les plaques de cuisson. Il attrape une poêle qui se trouvait à côté de lui et commence à y faire chauffer des choses. Quand il est concentré Kilian tira la langue ce qui lui donne un air enfantin, autant vous dire que là il ressemble à un vrai gamin. Lorsqu'il revient à la salle à manger c'est avec les deux assiettes d'entrées dans les mains. Il en dépose une devant sa femme puis s'assoit en face d'elle. " Brochette de noix de Saint Jacques au chorizo accompagné d'une petite salade d'endives. " Il s'arrête et regarde Deborah qui a l'air perplexe. " T'en fais pas, j'ai le numéro du centre antipoison au cas où ... et j'ai déjà prévenu les secours qu'ils devront surement intervenir ici dans la soirée. " Il est sérieux, du moins pour le numéro du centre antipoison car Kilian a beau être un avocat talentueux doublé d'un riche homme d'affaire il n'y connait rien pour ce qui est de la cuisine. Heureusement pour lui que Martha a eu la gentillesse de l'aiguiller au téléphone, bénit soit celui qui a inventé les appels Visio.

Elle a tendance à l'idéaliser un peu Kilian, pour elle, il est cette perfection, ce symbole de pouvoir, de tendresse et de joie, alors forcément, dès qu'il dérape un peu du piédestal sur lequel elle l'a mit, ça fait mal. Et ces derniers mois, il a beaucoup dérapé... Mais ce soir, il est là, il est vraiment là et il prend soin d'elle, parce qu'elle ne demande pas grand chose Debbie, un peu d'amour et d'attention, elle pourrait clairement vivre d'amour et d'eau fraiche si c'est avec lui. Enfin, elle est mal placé pour savoir ce qu'est la misère ceci dit, elle a toujours vécu dans un pseudo luxe, ses parents étaient très riches eux aussi. Elle remet son tee shirt, en profitant une dernière fois de la vision nue de son mari bien bâti face à elle.  On verra, si c'est bon je dirai que c'est moi sinon je dirai que c'est le traiteur ... Elle sourit, elle sait que c'est pas vraiment le truc de son mari la cuisine, c'est une calamité, sans doutes parce que personne ne lui a jamais apprit, il a été servie une bonne partie de sa vie en même temps. Elle admire l'effort ceci dit et puis, elle s'en fout pas mal qu'il soit nul à ça, il a d'autres qualité, celles qui font de lui l'homme idéal. Il s'approche d'elle et l'embrasse au bord des lèvres avant de murmurer : Je t'aime ... je vais faire des efforts ... Elle est touché par ses mots, rien d'extraordinaire en apparence mais c'est vraiment énorme pour elle. Elle le croit, elle n'a jamais perdu la confiance qu'elle avait en son mari, c'est d'ailleurs la chose la plus importante de ce couple. Si un jour elle est mise à rude épreuve, là, ils seront véritablement emmerdés, parce que lorsque la confiance n'est plus là dans un couple, c'est la fin des haricots. Elle ne se doute absolument pas que son homme est un menteur, qu'il lui cache l'existence d'un club de strip tease et encore moins qu'il est attiré par une autre. Il lui prend la main avec une tendresse inhabituelle et il fait preuve de galanterie pour l'installer à la table qu'il a préparé quelques heures plus tôt. Leurs petite entrevue a clairement éveillé son appétit. Tu crois pouvoir prendre du vin ou tu préfères de l'eau ? Elle esquisse un sourire, il n'a pas complètement tort, elle a déjà bu quelques verres, mais le rouge qui orne la table à l'air délicieux, ce serait vraiment triste de rater ça. je crois que tu oublies que certaines de nos meilleures soirées étaient accompagnés de vin. répond t-elle. Elle n'est pas souvent ivre Deborah mais elle aime les bonnes choses, elle aime profiter d'un bon vin avec un bon repas et ce soir ne fera pas exception à la règle. comme lors de ces vacances à Dubai... Ils n'avaient pas beaucoup visités à l'époque. Elle en garde un souvenir intact, c'était il y a six ans environ, c'est d'ailleurs lors de cette soirée qu'ils ont conçu Dylan.

Installée à table, elle tourne la tête pour regarder tendrement son homme s'affairer en cuisine. La passion qui les anime est toujours là, elle pensait l'avoir perdu pendant un instant, elle le retrouve et c'est délectable. Il revient assez vite et pose une assiette devant elle : Brochette de noix de Saint Jacques au chorizo accompagné d'une petite salade d'endives. Elle hausse les sourcils, des noix de saint jacques, c'est ambitieux, la cuisson doit être idéale pour que ça soit réussi. T'en fais pas, j'ai le numéro du centre antipoison au cas où ... et j'ai déjà prévenu les secours qu'ils devront surement intervenir ici dans la soirée. Elle éclate de rire, il est capable de l'avoir vraiment fait en plus, elle n'est pas certaine qu'il plaisante sur ce coup là. Elle s'empare de sa fourchette et elle pique dans la noix de saint jacques pour y goûter. Elle la porte à sa bouche. c'est délicieux... ment-elle en mastiquant ce qui a gout de caoutchouc. Elle avale et regarde ensuite l'assiette avant de relever le visage vers Kilian. je suis désolé... ajoute t-elle, un sourire taquin sur les lèvres. Ce n'est pas assez cuit, finalement, il va peut être réussir à l'empoisonner. Ceci dit, elle applaudit l'effort, il a essayé et rien que pour ça, elle s'approche doucement, pose sa main au creux de son cou et avec la lenteur d'une caresse, dépose un baiser sur mes lèvres. Sa bouche est fraîche et sucrée. Ils se rattrapent se soir, elle a l'impression de le revoir après deux ans d'absence, c'est incroyable ce sentiment. Rien à faire que ce soit dégueulasse. Autour d'eux, le monde s'efface. Ils s'aiment. En même temps, la peur est palpable, la peur de se retrouver seul, la peur d'être blesser. Parce que l'amour est soumis a des obstacles au quotidien, une jupe qui passe, des gestes simple qui s'oublient, des regards complices et des baisers volés qu'on ne fait plus. La routine tout simplement, c'est ça, le pire dans un couple, parce que ça tue à petit feu, ça détruit. au moins, le vin est bon... ajoute t-elle, très provocatrice, elle a toujours aimé le taquiner. Lui aussi d'ailleurs, il le lui rend en général très bien et c'est agréable, cette complicité, cette intimité. Surtout que la suite sera peut être très bonne, le pauvre, elle s'en veut de lui dire ça, mais c'est sa plus grande qualité et son plus grand défaut en même temps : la franchise, son incapacité à mentir. Il la connait trop bien en plus, il aurait vu la supercherie en quelques minutes, ni plus, ni moins.

DC'est vrai qu'un dîner aux chandelles à plus de minuit ce n'est pas très commun mais ce serait dommage de gâcher la nourriture que Kilian s'est donné tant de mal à préparer. C'est qu'il aurait pu y perdre la vie avec tous ces couteaux, les plaques de cuisson et tous ces ustensiles étranges qui ornent les placards de la cuisine et auxquels Kilian n'accorde aucune utilité. Il s'est donné beaucoup de mal pour faire le repas ce soir et toute la soirée à bien faillit mal tourner. Par chance les deux amants ont été capables de mettre de côtés leurs griefs pour se rabibocher de la meilleure façon qui soit, sur l'oreiller. Ou dans leur cas dans le hall d'entrée. Mais le principe reste le même. Il y a longtemps qu'ils ne s'étaient pas adonnés aux plaisirs charnels de cette façon et tous deux semblent plutôt satisfaits de la tournure des évènements. Kilian emmène sa bien aimée jusqu'à leur table, une table simple mais pour une fois joliment dressée. Un bouquet de roses rouges trônent au bord de la table, mis en valeur par une multitude de bougies. Kilian tire la chaise de sa femme et la laisse y prendre place avant de lui proposer un verre de vin. Il sait qu'elle a bu et il ne veut en aucun cas la forcer ou la rendre malade, le repas devrait suffire à l'envoyer à l'hôpital. je crois que tu oublies que certaines de nos meilleures soirées étaient accompagnés de vin. Comme lors de ces vacances à Dubaï... Il arque un sourcil avant de laisser un sourire coquin prendre place sur ses lèvres. Dubaï quel souvenir. C'est vrai qu'ils n'ont pas vraiment bougé de leur hôtel cette semaine là mais ce n'était pas pour autant des vacances gâchée, bien loin de là. Il se rappelle encore de leurs journées passées sous la couette et des conséquences que cela a engendré par la suite, leur fils. Le père de famille attrape un verre et le remplit de vin avant de le tendre à sa femme pour finalement aller s’affairer en cuisine.

Il revient quelques minutes plus tard avec les deux assiettes de Saint Jacques. Elle éclate de rire quand elle entend son mari lui dire qu'il a tout prévu en cas d'intoxication. C'est vrai qu'il en serait capable mais il ne l'a pas fait, il s'est juste renseigné sur les numéros en cas de besoin, ça peut toujours servir. Deborah a le courage de goûter le plat de son mari qui attend son verdict avec une grande appréhension. c'est délicieux... Il la regarde en ouvrant de grands yeux. Il ne la croit pas, elle fait certainement cela pour être agréable alors pour en avoir le cœur net il prend à son tour une fourchette. Il mastique quelques secondes avant de tout recracher dans une élégance folle. C'est abominable. Il ne peut s'empêcher de rire, après tout il va surement réussir à les empoisonner ce soir. Kilian repose alors ses yeux sur sa femme. je suis désolé... Il ne répond rien, après tout elle n'a pas à être désolée, c'est plutôt lui qui devrait s'excuser. Il se contente de lui sourire tandis qu'elle s'approche de lui avant de lui donner un énième baiser. Il y a bien longtemps qu'ils n'ont pas partagé ce genre de moments à deux et même la pire nourriture du monde ne pourrait venir ruiner cet instant. au moins, le vin est bon... Il arque encore une fois un sourcil, elle le cherche ou il rêve ? Kilian plante alors son regard sur elle, elle le provoque et il aime ça. Il aime sa franchise, son honnêteté, tout ce qu'il n'a pas à vrai dire. Et il faut dire qu'en matière de vin c'est un œnologue hors pair. Il aime les bonnes bouteilles, les grands crus français. Sa cave est immense et c'est une de ses fiertés. Quand on a les moyens pourquoi se priver après tout? Il sourit tout en se levant de sa chaise. "J'ai pas de mérite ... j'ai fait que l'acheter ce vin." Il lève les yeux au ciel, pose ses mains sur les hanches de sa femme pour l'attirer contre lui. "Y aura au moins eu un truc de bon dans ce repas ... " Il sourit, l'embrasse tendrement. "Je vais chercher la suite, ça pourra pas être pire de toute façon." Kilian s'éloigne avec les assiettes contenant l'entrée, direction la poubelle. Il est un peu déçu de son premier plat mais il sait qu'il n'est pas bon en cuisine. Alors pour la suite il a prévu une recette simple qu'il est certain d'avoir réussi. Il a suivit la recette à la lettre et il a même gouté pour en être sur. Il se contente donc de faire réchauffer les assiettes et revient dans la salle à manger. Il sert sa femme avant de s'asseoir sur son siège. "Poulet aux épices et au miel, riz et brocolis." Il le dit de façon timide, de peur qu'une fois encore ce soit indigeste. "Je te promets que si c'est pas bon je commande une pizza." Il se met à rire quelques instants, laissant sa femme se sacrifier et goûter en premier. Il est presque sur de lui, mais après tout il ne serait pas à l'abri de s'être planté encore une fois. Kilian pose ses yeux sur sa femme, attrape son verre de vin et en boit une gorgée pendant que Debbie s'attaque à son assiette. "Tu as cours demain ? Parce que c'est vendredi et je me disais que ... enfin ... si t'as pas cours on pourrait aller chercher Dylan chez ton frère et passer le week-end à Miami ... enfin c'est qu'une idée." Les propositions sont rares dans la bouche de Kilian alors passer tout un week-end sans travailler c'est un très gros effort qu'il est prêt à faire pour sauver son couple et sa famille. D'autant plus qu'il n'a plus de téléphone alors faire abstraction du travail ne sera pas trop difficile cette fois-ci.

Il est tellement adorable d'avoir fait ça pour elle, après tout, elle ne peut pas se plaindre, la plupart des couples, après quelques années à vivre ensemble n'ont absolument plus cette flamme qui les animait au premier. Eux l'ont encore et son mari se décarcasse pour lui prouver qu'il l'aime en lui préparant de bons petits plats -enfin bon, on repassera- mais c'est le geste qui compte n'est ce pas ? J'ai pas de mérite ... j'ai fait que l'acheter ce vin.  et tu l'as bien choisi. ajoute t-elle, toujours sur le ton de la taquinerie. Il la ramène vers lui en posant une main dure sur sa hanche, elle se mordille la lèvre et l'embrasse avec la tendresse des premiers jours, son regard amoureux posé sur celui de son mari. Elle ne lui a jamais menti, sur quoi que ce soit, Deborah est une femme honnête et si il lui arrive parfois de cacher certaines vérités, de les omettre, c'est pour ne pas blesser mais elle ne pourra pas mentir si on lui pose la question. Elle ne s'est jamais retrouvé dans une position où elle voulait faire du mal en même temps.  Y aura au moins eu un truc de bon dans ce repas ... Je vais chercher la suite, ça pourra pas être pire de toute façon.. Elle est touché par ses propos, ce n'est pourtant pas la première fois qu'il lui dit des choses pareilles mais ce soir, c'est différent. Elle retourne à sa place alors qu'il repart chercher la suite dans la cuisine, ce soir, elle se sent belle, elle se sent aimé et les verres qu'elle a dans le nez y sont probablement pour quelque chose, mais elle est heureuse. Poulet aux épices et au miel, riz et brocolis. il semble timide, très loin du requin qui bouffe ses opposants lors de ses procès, il a l'air d'avoir peur du jugement de sa femme. Dans ce moment de vulnérabilité, elle l'observe sans dire un mot mais est touchée. Je te promets que si c'est pas bon je commande une pizza. Elle sourit et n'attend pas pour en prendre une bouchée. c'est parfait... Toute cette soirée est vraiment parfaite. C'est vraiment bon en plus, elle ne dit pas ça pour lui faire plaisir, les épices sont habilement mélangés pour former un tout idéal, elle se régale. Malgré un démarrage en force un peu compliqué, ils ont réussi à trouver un beau terrain d'entente, à retrouver la fougue qui les animait par le passé.

Tu as cours demain ? Parce que c'est vendredi et je me disais que ... enfin ... si t'as pas cours on pourrait aller chercher Dylan chez ton frère et passer le week-end à Miami ... enfin c'est qu'une idée. La bouche remplie, elle la termine, un peu surprise de cette demande, si elle ne le connaissait pas mieux, elle penserait qu'il a quelque chose à se faire pardonner, tant de gentillesse, elle n'en avait plus l'habitude mais elle ne voudrait pas risquer de brusquer son mari, si charmant depuis ce début de soirée.  Elle s’essuie la bouche avec une grâce naturelle et le regarde : tu peux te libérer au boulot ? Elle est surprise, tout un weekend, son mari et son fils rien que pour elle, elle n'aurait pas pu rêvé mieux mais ça n'est pas arrivé depuis quoi, trois ans qu'ils aient plusieurs heures pour eux seuls, alors plusieurs jours...  en tout cas, j'adore cette idée, j'ai cours, mais je demanderais à Philip de prendre des notes et de me les donner lundi. fit elle, ces grands yeux de biches fixant le beau Kilian. Surtout qu'il n'a pas choisit la destination au hasard, Deborah adore Miami, un brin superficiel mais leurs plages sont à tomber et l'appartement qu'ils ont là bas avec un spa intégré lui permet de revenir fraiche et pimpante à chaque séjour. Elle prend une nouvelle bouchée de son plat, le sourire sur les lèvres ne la quitte plus depuis qu'ils ont arrêtés de se disputer. ils s'étaient d'ailleurs promis de reprendre là où ils s'étaient arrêtés. Pas ce soir, pas après une si belle soirée, ça gâcherait tout et ce serait franchement dommage.  je vais finir par croire que tu as quelque chose à te faire pardonner avec toutes ses belles attentions. plaisante t-elle dans un rire enfantin. Elle a un de ses rires terrible, qui ne passe pas inaperçu, un rire dont elle aimerait se séparer mais dans le fond, elle admet qu'il l'a sauvé de pas mal de situations cocasses, parce qu'en plus de ressembler à une enfant quand elle se marre, il a le pouvoir d'être communicatif. attention, je vais y prendre gout. fit elle, plus calme et plus sérieuse, même si elle sait que ces moments seront rares, elle veut savourer chaque instant.

Deborah est franche en toutes circonstances et c'est une chose qui plait à son mari. C'est une qualité à ses yeux alors que pour d'autres cela pourrait être un défaut majeur. Pourtant Kilian de son côté il apprécie la franchise de son épouse, il aime le fait qu'elle lui dise les choses en face même si cela provoque entre eux de violentes disputes. Il aime se dire qu'à cause de cette franchise elle ne lui ment pas contrairement à lui qui lui cache beaucoup de choses depuis quelques temps. Kilian il ne lui ment pas pour la blesser mais plutôt pour la protéger. Il ne veut pas que sa femme découvre qu'il défend des criminels, même si cela fait partie de son métier et qu'elle doit bien s'en douter. Il ne veut pas qu'elle apprenne qu'il en a fait son domaine de prédilection et que grâce ou à cause de son mari des criminels sont en liberté. Pourtant tout ça lui paraît bien futile à côté de l'autre secret qu'il a pour elle, ce fameux club dont il a obtenu la direction après un arrangement avec un client. Il lui arrive de regretter d'avoir accepté parce que c'est ce club qui pose le plus de problèmes dans son couple, c'est ce club qui le pousse à être distant avec Debbie et qui lui donne des envies peu catholiques avec cette autre femme. Il s'en sent un peu coupable intérieurement et c'est aussi pour cela qu'il a pensé à organiser cette soirée pour sa femme. Parce qu'il a beau avoir parfois des envies d'ailleurs il n'en reste pas moins fou amoureux de sa femme et il ne supporterait pas de la perdre. La soirée a plutôt mal commencé mais par chance les choses se déroulent sous le meilleur des auspices depuis un moment. Après l'entrée un peu, voire totalement ratée, le plat semble déjà plus appétissant. Kilian est fier d'avoir réussi à cuisiner sans mettre le feu à la maison mais en même temps il se sent peu sur de lui, bien loin de ses habitudes. Il n'aime pas ce sentiment de ne pas maîtriser les choses et en cuisine il ne maitrise absolument rien. Il rejoint sa place et admire sa femme déguster son plat. Sous la table il croise les doigts, priant pour qu'elle ne s'étouffe pas. c'est parfait... Toute cette soirée est vraiment parfaite. Kilian ne peut empêcher un sourire de se dessiner sur ses lèvres. Ses yeux s'illuminent comme ceux d'un enfant devant ses cadeaux de noël. Pour une fois il se sent fier d'avoir fait quelque chose de ses propres mains. Il attrape sa fourchette et goûte à son tour, c'est vrai que c'est pas mauvais. C'est pas digne d'un restaurant gastronomique mais c'est quand même mangeable, beaucoup plus que ses saint jacques.

La discussion reprend et Kilian balance une idée comme ça, qui venait de lui passer par la tête. Pourquoi ne pas aller à Miami ce week-end, ça fait tellement longtemps qu'ils n'ont pas passé un moment en famille. Bon c'est de sa faute il le sait mais vu qu'il est partit sur sa lancée autant continuer les efforts, il n'aura pas l'occasion d'en refaire tous les jours. tu peux te libérer au boulot ? Kilian hésite, il réfléchit quelques secondes. Il vient de classer quelques affaires et le week-end il y a peu d'affaires qui sont jugées. Il pourra laisser la main à son associé pour trois jours, le cabinet ne devrait pas couler d'ici là. en tout cas, j'adore cette idée, j'ai cours, mais je demanderais à Philip de prendre des notes et de me les donner lundi. Il la regarde d'un œil interrogateur, il ne veut pas qu'elle manque ses cours surtout si elle doit demander à ce Philip de l'aider pour rattraper. Alors Kilian il grimace, il se frotte la nuque avant de reprendre la parole, toujours sur de son idée. "Je peux me libérer y aura pas de soucis. Mais t'es sure que tu peux louper tes cours ? " Il s'arrête quelques secondes avant de reprendre, sans la laisser répondre. "Tu peux peut-être aller en cours le matin comme ça moi je passe au bureau donner les consignes, je récupère Dylan et on passe te prendre sur le coup de midi ? T'auras moins de cours à rattraper comme ça." C'est certainement le meilleur compromis qu'ils puissent trouver. je vais finir par croire que tu as quelque chose à te faire pardonner avec toutes ses belles attentions. Kilian manque de s'étouffer quand elle prononce cette phrase. Il a bien des choses à se faire pardonner mais rien de bien grave pour le moment, seulement son absence auprès de sa famille. Et puis le rire de sa femme est tellement communicatif qu'il ne peut qu'en rire avec elle. attention, je vais y prendre gout. Kilian la regarde de nouveau, l'air attendrit. Il y a tellement longtemps qu'ils ne se sont pas retrouvés comme cela. "Si tu me fais un striptease à chaque fois moi aussi je vais y prendre goût." Son air est provocateur, quel homme pourrait refuser de voir sa femme se dénuder devant lui juste pour le plaisir ? Il finit par se lever une nouvelle fois pour passer derrière sa femme qui est toujours assise sur sa chaise. Il passe ses bras autour de ses épaules avant de déposer un baiser au creux de son cou. Il se veut tendre, amoureux, délicat, tout ce qu'il n'a pas été ces derniers mois. "J'ai pas vraiment été l'homme idéal ces derniers temps, laisses-moi une chance de me rattraper ... " Il l'aime, aujourd'hui plus que jamais et c'est la peur qu'elle ne rentre pas chez eux ce soir qui lui en aura fait prendre conscience. Ses lèvres ne quittent pas la peau douce du cou de sa femme qu'il couvre de dizaines de baisers, les yeux fermés il s'enivre du parfum de sa femme.