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Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé.

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MessageSujet: Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. EmptyLun 30 Mar - 15:56


Aubrey Fiorini
Mon âme s'exprime en dessinant et sculptant dans la glace.

Nom : Fiorini. Prénom : Aubrey. Âge : 22 ans. date et lieu de naissance : 04 septembre 1992 à Florence, Italie. vos origines : Italiennes. Métier : Patineuse artistique, Serveuse. Orientation sexuelle : Bisexuelle. Statut matrimonial : Célibataire. côté financier : Dans la moyenne. Caractère : Jalouse ∂ Possessive ∂ Impulsive ∂ Tête en l'air ∂ Impatiente ∂ Confiante ∂ Audacieuse ∂ Franche ∂ Bornée ∂ Gourmande ∂ Espiègle ∂ Persévérante ∂ Drôle ∂ Maligne ∂ Ouverte ∂ Amicale ∂ Curieuse ∂ Commère ∂ Optimiste ∂ Indépendante ∂ Loyale ∂ Digne de confiance ∂ Compréhensive ∂ Énergique ∂ Enthousiaste ∂ Sûre d'elle ∂ Dynamique ∂ Rancunière ∂ Susceptible ∂ Entière ∂ Passionnée ∂ Caractérielle ∂ Naturelle ∂ Simple ∂ Attentive ∂ Vierge ∂ Altruiste ∂ Sociable ∂ Manque de Tact ∂ Bruyante ∂ Extravertie ∂ Sensible ∂ Fêtarde ∂ Imprévisible ∂ Bordélique ∂ Enjouée ∂ Décalée ∂ Vive ∂ Gaie ∂ Protectrice ∂ Sportive ∂ Casse-cou ∂ Chiante ∂ Déterminée ∂ Exubérante. groupe : Arnacoeur.


the last song
Aubrey est fille unique, elle n’a vécue qu’avec sa mère jusqu’à ses 18 ans, quand celle-ci finit par se marier. Ce qui fait qu’elle est très proche de sa maman qu’elle considère tout aussi bien comme une grande sœur ou sa meilleure amie.
Aubrey n’a jamais connu son père, marié avec une autre femme, mais c’est lui qui donna l’opportunité à la famille Fiorini de venir s’installer aux Etats-Unis. Il envoie régulièrement de l’argent sans donner d’autres formes de nouvelles. Carla se refuse de l’utiliser et a mis tout l’argent sur un compte au nom d’Aubrey.
C’est une ancienne droguée, et elle continue à aller aux réunions des Narcotiques Anonymes, bien qu’elle n’ait jamais crue avoir un problème. Cela rassure sa mère et son entraineur, en échange d’une heure de son temps perdue. Elle se garde bien d’en parler à quiconque. Ce qui en fait son secret le mieux gardé.
Outre le patinage, l’une des grandes passions d’Aubrey est la décoration. Que ce soit de faire du scrapbooking pour embellir un album photo, repeindre un vieux meuble en bois ou créer de toutes pièces un support à bijoux avec trois bouts de carton et un peut d’imagination. Ce qui fait qu’elle adore trainer dans des boutiques de bricolage, de décoration, de fourre-tout d’où elle tire son inspiration.
L’unique matière qui a toujours plut à Aubrey à l’école était la littérature. D’ailleurs dès qu’elle a un moment de libre, dans les transports en communs, la salle d’attente d’un médecin ou bien au chaud dans son lit, elle passe de Jane Austen aux sœurs Brontë, de Shakespeare  à Dickens. Si jamais elle ne pouvait plus remonter sur des patins, elle envisage sérieusement de se reconvertir en journaliste sportive.
Très peu à l’aise en présence masculine, elle a toujours eu le rôle du « bon pote » plutôt que celui de la petite copine (ce qui lui va très bien). Très à l’aise en présence de ses amis, elle se braque et devient fuyante quand la partie adverse fait savoir qu’elle en attend « plus ». Elle n’a eu qu’un seul petit ami dans toute sa vie et l’expérience lui a suffit.
Elevée au milieu de Mushu et Simba, elle connaît les Disney sur le bout des doigts, et est la première à entrainer ses amis pour aller au cinéma avec elle voir le dernier film d’animation en date. Quand elle sort une réplique, vous pouvez être certain qu’elle a pour référence un dessin animé. Ses meilleurs amis imaginaires sont Stitch et Olaf, et rien ne pourra changer ça.
Bien que sa mère ait une certaine renommée dans le monde de la restauration, Aubrey elle est incapable de se faire chauffer des pâtes, un comble pour une italienne. Il n’y a pas grand chose à en dire, à part que la cuisine ne doit pas être une affaire de gènes. Chaque essai culinaire se termine en catastrophe et elle ne peut pas toucher une casserole sans en bruler son contenu. Un cas perdu, il n’y a rien à en tirer.
Aubrey possède la double nationalité italienne et américaine. En tant que telle, elle maitrise également parfaitement ces deux langues. D’ailleurs, quand elle s’énerve, elle jure toujours en italien. Parce que comme ça personne ne la comprend. Et puis c’est de l’italien alors même si c’est une insulte, c’toujours plus beau que de le dire en anglais, pas vrai ?
Bien qu’elle ne soit pas spécialement croyante, Aubrey porte toujours une croix en or autour de son cou. L’unique cadeau de ses grands parents maternels avec qui elle a très peu de contact. Elle a passé quelques étés chez eux dans son enfance jusqu’à ce que sa mère se fâche définitivement avec ses parents et ne remette plus les pieds en Italie.
Incapable de vivre seule, Aubrey a essayé pendant un temps peu après sa majorité. Elle a eu plusieurs colocataires mais ça n’a jamais fonctionné. Après l’annonce de sa maladie, elle est retournée vivre chez sa mère et son beau-père. Ce qui lui convient très bien, car elle n’a plus besoin de se faire à manger.
En plus de la cuisine, il y a un autre domaine où elle a définitivement abandonné tout espoir de comprendre un jour comment ça fonctionne : la technologie. Et pourtant, elle fait partie de la nouvelle génération, celle née avec un ordinateur entre les mains. Mais non, ça veut pas. Quand elle touche à l’ordinateur, elle trouve toujours le moyen de faire une fausse manip’ qui va faire buguer l’appareil. Idem pour les Smartphones qui demandent à ses yeux un diplôme d’ingénieur pour savoir les utiliser. Elle s’en sort très bien pour communiquer avec son vieux Nokia indestructible.
Elle a toujours vécue entourée d’animaux. De chats pour être plus précise. Actuellement elle en a deux, mais si elle pouvait choisir elle prendrait un chien. Non pas qu’elle n’aime pas ses « bébés » comme elle les appelle, mais au fond, elle a toujours été plus chien. En tout les cas, elle ne vivra jamais sans un animal de compagnie.


all the single lady
ton pseudo : Ckyvi / Aude. âge : Majeure et vaccinée. pays : France (enfin en Italie actuellement !). fréquence de connexion : 3 à 4 sur 7. comment t'es arrivé ici? : On m’en a montré le chemin, hein mon chaton. un commentaire? : Salute.
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MessageSujet: Re: Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. EmptyLun 30 Mar - 15:56

story of my life

Septembre 1992, Firenze
♫♫♫

Elle ne l’avait pas voulue, c’est vrai. Pendant neuf mois, elle l’avait maudite de la faire grossir, de lui donner des nausées épouvantables, de la rendre aussi fatiguée que si elle avait couru le marathon pendant une semaine. Mais surtout, elle l’avait détestée de lui avoir fait perdre l’amour de sa vie. Cette relation qui ne tenait à rien, elle le savait bien, mais qui lui procurait suffisamment de bonheur pour qu’elle finisse par passer outre les obstacles et les préjugés qui lui disaient que ce qu’elle faisait, ce n’était pas bien. De toutes façons elle le savait, et n’avait besoin de personne pour la juger et la réprimander. Surtout pas de sa mère aux principes rigides et religieux, qui la pensait posséder par un esprit malfaisant ou une descendante du diable, rien de moins, pour vouloir se lancer dans une relation avec un homme marié. Alors quand cette relation secrète et interdite eut pour conséquence une surprise aussi dérangeante qu’imprévue, ce fut l’éclatement dans la famille Fiorini. La jeune secrétaire fraichement diplômée qu’elle était, avait succombé sans trop de difficulté à son riche patron américain. Presque le double de son âge, mais une prestance et des yeux bleus qui avaient su la charmer. Quand bien même était-il marié, quand bien même ne venait-il que quelques jours par mois en Italie, ces moments volés étaient les plus beaux de toute sa vie. Elle ne lui demandait rien, pas même de l’aimer, et encore moins de quitter femme et enfant pour venir vivre avec elle en Toscane. La seule chose qu’elle souhaitait, c’était passer un peu de temps avec lui et lire dans ses yeux pendant quelques heures qu’elle pouvait être la plus belle femme du monde. Elle était heureuse comme ça, rien que comme ça. Jusqu’à ce qu’un retard se fasse sentir et qu’inquiète, le test se confirma. Quand bien même ce fut le fruit du mal, il était encore plus mal vue par la famille Fiorini de vouloir s’en débarrasser. Aussi minuscule soit-il, aussi informe soit-il, un embryon était déjà à leurs yeux un être vivant, un cadeau de Dieu. Et elle ne put se résoudre à avorter, subissant coup sur coup l’annonce de sa grossesse et le départ du bel américain qui, d’un coup, ne voulait plus rien avoir à faire avec elle.

Elle ne l’avait pas voulue, non. Mais maintenant qu’elle la tenait entre ses bras, cette créature était assurément la plus belle chose qu’il lui ait été donné de voir de toute sa vie. Et elle était persuadée qu’elle ne voudrait plus la lâcher de toute sa vie. Elle n’était pas du genre à croire aux coups de foudres, à l’amour au premier regard. Et pourtant, c’est ce qui se passa entre elle et sa fille. •• Vous êtes certaine de ne pas vouloir que je contacte quelqu’un pour vous ? De la famille, des amis, votre conjoint ? •• Demanda une infirmière à la jeune maman épuisée, mais épanouie. Comme elle s’en doutait, il n’était pas venu. Monsieur le riche américain ne voulait plus rien avoir à faire avec elle. Et elle ne voulait plus rien avoir à faire avec ses parents, spécialement sa mère, qu’elle n’en pouvait plus d’écouter entendre répéter toujours les mêmes choses. Surtout pas aujourd’hui. Elle ne voulait avoir à supporter aucune critique alors qu’elle venait de donner la vie, la plus belle chose qu’elle n’ait jamais faite de sa vie. •• Non. Nous n’avons besoin de personne. Pas vrai Aubrey ? Nous serons très heureuse toutes les deux. Et seuuuuulement toutes les deux. •• L’infirmière sourit à la jeune maman avant de s’approcher du bébé pour caresser ses cheveux ultra doux. •• Comme vous voudrez. En tout cas, si vous avez besoin, je reste à votre disposition. N’hésitez pas à m’appeler. •• Mais alors qu’elle allait pour s’en aller, au même moment qu’elle ouvrit la porte, un panda géant fit irruption dans la chambre et une voix se fit entendre à travers les poils blancs et noirs qui composaient cette énorme peluche. •• Carla Fiorini, c’est bien ici ?Et bien, même si vous ne voulez voir personne, vous avez assurément un admirateur ! •• Dit l’infirmière d’une voie émerveillée devant cette chose imposante. Elle s’empressa d’aider le livreur à déposer l‘ours sur la table, à peine assez grande et solide pour supporter le poids de ce monstre poilu. L’homme tourna rapidement les talents non sans au préalable féliciter la belle rousse pour la naissance de son enfant. Toute excitée, la nurse tournait autour du panda cherchant à deviner qui pouvait bien en être le destinataire. Elle en extirpa une enveloppe digne du gabarit de la peluche, l’une de celles qu’on offre accompagné d’un gateau géant ou de la bat-mobile pour enfant. Le genre qui se remarque quoi. Sans rien laisser paraître, Carla était pourtant bel et bien elle aussi surprise et intriguée. Elle se fit aider de l’infirmière pour porter Aubrey et pris délicatement la carte géante entre ses mains pour l’ouvrir. Contrairement à la carte, son contenu était bien vide. Seulement un mot, et une initiale : Félicitations – B. Accompagné de la carte, un billet d’avion en première classe à destination de Memphis, pour dans trois mois. Une carte bancaire et un livret de compte à son nom avec une jolie somme inscrite au total. Ainsi qu’une carte verte, saint graal pour travailler aux Etats-Unis. Une chance parfaite de recommencer une nouvelle vie, loin de l’Italie, de son pays, de ses origines. D’y ouvrir un restaurant comme elle l’avait toujours souhaiter. Et d’y vivre heureuse avec Aubrey. Mais sans lui. Comme cadeau d’Adieu, on pouvait difficilement faire mieux.


Avril 2002, Restaurant Italien à Memphis
♫♫♫

J’soupire fort, très fort pour qu’ça parvienne jusqu’à l’oreille d’maman et j’m’écroule sur les cahiers d’école, l’tête enfouie sous des formules d’maths qu’même Einstein n’aurait pas su résoudre, j’en suis certaine. •• M’man c’trop duuuur. •• J’articule péniblement au bord de l’agonie, cherchant d’démontrer que j’préfère encore mourir que d’m’attarder une minute d’plus sur mes devoirs d’algèbre. J’ouvre un œil pour voir si l’message est passé mais maman a l’air plus préoccupée par l’état d’ses casseroles en ébullition que d’savoir si j’suis morte ou bien vivante. J’aime c’t’ambiance, les bonnes odeurs qui se dégagent des petits plats cuisinés, l’effervescence pendant l’coup d’feu du midi, et celui du soir. Pis l’heure de la fermeture, quand j’m’endors sur l’table d’la cuisine et que Roberto, l’sous-chef, m’porte jusqu’à mon lit dans l’appartement au d’sus du restaurant. Maman et moi, au final, on est jamais vraiment toutes seules. C’t’une grande famille qu’elle a créée en ouvrant son restaurant ici, composée d’cuisiniers, d’plongeurs, de serveurs et des clients réguliers. Et moi j’me sens bien dans c’te famille, et j’veux la quitter pour rien au monde. •• Qu’est-ce que tu comprends pas Aubrey ? Laisse-moi t’aider. •• Ca c’Marco, l’pizzaiolo. C’t’un homme hyper baraqué et tout qui peut faire peur mais qui a un cœur en or. Une fois y’a eu une bagarre au restaurant entre deux monsieurs qu’avaient trop bus et c’lui qui a tout réglé. C’mon héro. J’me redresse sur ma chaise, toute droite, et j’lui tends mon cahier d’exercice, plein de chiffre, de ratures, de p’tits dessins faits au bord d’la marge parce que toutes les copines l’font. D’l’index, j’lui montre c’qui m’tracasse. L’problème l’plus dur du monde. Quand j’pense que d’puis on a inventé les calculatrices mais qu’ils nous obligent encore à faire des divisions à la main… •• Alors, voyons voir… •• Il m’prend délicatement l’crayon à papier des mains et commence à griffonner sur la feuille de brouillon à côté pour m’expliquer. •• 168,3 divisé par 48. Comme 1 c’est plus petit que 48 alors on prend 16, mais que 16 c’est toujours plus petit que 48 et ben il faut trouver combien de fois il peut y avoir 48 dans 168 et euh…  LISA ! T’peux pas v’nir nous filer un coup d’main ? C’remonte à moins loin pour toi qu’pour moi. •• Lisa c’est notre voisine, elle est étudiante en droit mais vient aider maman pour le service le soir. Elle est super belle et super intelligente. •• Laisse moi faire, tu vas nous l’embrouiller notre Aubrey. Quand même Marco, elle a 10 ans, tu devrais pouvoir t’en sortir…Niah niah niah. •• Lui répondit ce dernier en lui laissant sa place pour retourner s’occuper des pizzas dans l’four. Avec elle, tout devient plus clair. On trouve rapidement que la solution c’était 3,5 et même que 414,0 qui divise 45 ça fait 9,2. TROP FACILE. J’enlace la belle blonde qui me félicite et je décide de l’aider à faire le service, comme à mon habitude. Maman aime bien quand j’l’aide. Elle dit qu’les clients m’adorent, et moi j’aime bien quand ils m’donnent une p’tite pièce en plus pour « m’acheter des bonbons » qu’ils disent. Mais en vrai, j’économise pour m’acheter la paire de patins rose que j’ai vu dans le magasin de sport l’autre coup. Maman ne veut pas me l’acheter parce qu’elle dit que j’en ai déjà une. J’en suis presque à 20 euros ! Je sais pas combien il me reste à avoir mais surement plus beaucoup pour arriver 60.

•• Aubrey, viens finir tes devoirs, il faut te préparer après, Simon va venir te chercher. •• Viens m’chercher ma maman en salle pour me faire retourner à la cuisine où se trouve le monstre de papier. Dans la vie, j’ai trois choses : L’école, le restaurant, mais surtout j’ai la patinoire. J’dois avouer qu’même moi j’sais plus trop comment, ni pourquoi, ni quand ça a commencé. Mais patiner, c’ma passion, comme disent les grands. C’ma raison d’vivre. Quand j’suis à l’école, j’regarde l’horloge défiler en priant pour qu’elle aille plus vite. Mais quand j’glisse sur la glace, j’regarde l’horloge en priant pour qu’elle ralentisse et pouvoir continuer d’patiner l’plus longtemps possible. L’matin j’me lève en pensant à ma nouvelle chorégraphie, et le soir j’m’endors en rêvant à la patineuse que j’serai plus tard. Quand viens l’hivers et les championnats de patinage artistique, j’passe mon temps captiver par la télé à regarder à peu près tout c’qui passe sur n’importe quelle chaine, pourvu qu’ça ait un rapport d’près ou d’loin avec l’patinage. Maman s’approche de la table pour déposer devant moi une belle part de tiramisu à l’ananas tout en déposant un baiser sur ma tempe. •• Tiens, pour reprendre des forces avant l’entrainement championne. •• Y’a pas à dire, j’peux pas m’plaindre d’ma vie. Aller chercher une fille d’mon âge aussi bien nourrie, avec une famille aussi grande qu’la mienne et une maman aussi attentionnée ? Autour d’moi à l’école, en tout cas, j’en connais pas. Maman est toujours celle qui fait les meilleurs gâteaux pour l’jour de la fête de l’école. Elle prépare aussi les meilleurs goûters d’anniversaire d’tous les temps et tous les gens d’ma classe souhaitent que j’les invite juste pour pouvoir goûter à sa cuisine. Alors qu’moi, j’peux en profiter tous les jours. Et ouais. •• Toc toc toc. J’peux entrer ? T’es prête Aubrey ?Ouep j’arrive. •• Simon, mon professeur d’patinage vient m’chercher au restaurant deux fois par semaine, les soirs où maman est trop débordée pour m’emmener ou même demander à Roberto d’le faire pour elle. Elle lui promet tout l’temps d’lui préparer un dîner un d’ces quatre, mais elle le fait jamais parce qu’elle a pas l’temps. Et ça m’arrange bien. J’sais bien qu’Simon craque pour maman. Pourquoi il viendrait m’chercher sinon ? J’suis pas née d’la dernière pluie. Maman est jolie, elle a un super accent italien qui fait chavirer le cœur des américains, de beaux cheveux roux, comme les miens, et en plus elle cuisine bien. Il en faut bien moins qu’ça pour qu’un homme tombe sous l’charme. •• Merci encore Simon. Il faut vraiment que je vous prépare un bon repas un de ces soirs pour vous remercier. •• Et pourquoi pas ce soir ? Je peux ramener Aubrey et déguster enfin ce fameux repas. •• Pardon ? Il croit qu’il peut s’inviter comme ça ? Il est hors de question d’accepter ça. Maman a toujours dit qu’on était très bien toutes les deux. Qu’elle n’avait besoin d’aucun homme pour être heureuse tant qu’elle m’avait moi. Que c’était elle et moi contre l’reste du monde. Qu’une femme n’a pas besoin d’un homme pour exister. J’me demande bien en la voyant hésiter à sa proposition où sont passées toutes ces belles paroles. Il faut faire quelqu’chose. Intervenir. J’aime bien Simon, mais pas au point d’vouloir me l’coltiner comme papa. •• J’suis prête ! B’sous m’man. A ce soir. J’avais déjà demandé à Maeva d’me ramener ce soir, ça s’ra pour une autre fois. •• J’dépose un baiser sonore sur l’joue d’maman et j’salue l’reste de la troupe affairée en cuisine qui me souhaitent tous une bonne soirée, et j’prends la main d’Simon pour l’emmener hors de la cuisine. Terrain miné. Bon, il va falloir que j’demande à Maeva de v’nir à la maison maintenant, quelle plaie.


Mars 2008, Lycée de Memphis
♫♫♫

•• Traînée. •• J’me retourne, les yeux lançant des éclairs envers celui qui osa m’traiter d’la sorte. Mais rien, personne. Tout l’monde est au beau milieu d’une conversation, en train de vider son casier ou encore de lire un roman d’gare. Personne qui m’regarde ou n’semble faire attention à moi. Depuis plus d’une semaine, ça n’arrête pas. J’regarde d’droite et d’gauche, un dernier coup d’œil en arrière avant d’reculer. Et d’un seul coup j’tombe sur l’cul. Une pétasse blonde m’a fait un croche-pied, j’le jurerai. •• Oups désolée Aubrey, je ne t’avais pas vu. •• Dit-elle en pouffant avec ses grognasses de copines, le rire étouffé par sa main devant sa bouche. Connasse. Je m’masse le postérieur endolori pendant qu’mon partenaire de travaux partagés vient m’offrir sa main pour m’aider à m’relever. Il n’ose pas ouvrir la bouche, d’peur que ça s’retourne contre lui. Il en a déjà assez vécu comme ça, des brimades. Il sait c’que c’est. Mais aujourd’hui, c’moi qu’en fait les frais, pour une obscure raison. Ça n’l’empêche pas de m’lancer un regard plein d’pitié, du genre que j’déteste, du genre qu’on lance aux têtes de turcs qu’on aimerait aider, sans n’pouvoir rien faire pour eux. Il a l’air de m’demander : « ça va ? » et moi j’lui réponds en époussetant mon pantalon et en haussant les épaules. Qu’est-ce que j’peux dire ? Qu’est-ce que j’peux faire ? Ca leur passera. Du moins, j’l’espère. J’pourrai bien en coller une à cette Guenon repoussante mais j’sais que l’reste de ses copines va m’tomber dessus et à cinq contre un, j’fais pas l’poids. Monde cruel. •• Fallait s’y attendre... •• Me souffle mon partenaire. J’le regarde, intriguée. Pourquoi ça ? J’comprends pas. J’me fais larguer par mon copain et c’normal qu’on m’fasse des croches pieds dans les couloirs du lycée ? Dans quel monde vit-on. J’crois qu’ma roue a tournée et de petite copine du mec le plus en vue d’la promo j’suis passée à bouc-émissaire au milieu d’une meute d’loups. C’était trop d’un coup, la déesse du destin n’a pas supporté. •• Pardon ? •• Il hausse les épaules et me tiens la porte pour que j’entre dans le labo d’chimie, notre prochain cours. On rejoint notre paillasse et je continue d’le fusiller du regard jusqu’à ce qu’il crache le morceau, que le cours ait commencé ou pas. •• Tu t’attendais à quoi ? Après ce que tu as fait, c’est normal qu’elles t’en veuillent. Elles sont jalouses c’est tout, ça leur passera. •• Ce que j’ai fait de quoi ? Elles sont jalouses de mon survêtement lacéré ? Des p’neux de mon vélo crevées ? Ou de mon sac qui arbore fièrement des noms d’oiseaux parce qu’un petit malin n’a rien trouvé de mieux à faire que d’écrire dessus avec un blanco. Il faut me dire ce qu’elles m’envient le plus, je le leur donne volontiers. •• Mais de quoi tu parles ? •• Il n’a pas le temps de me répondre, je me reçois une craie en plein visage et un regard du professeur qui en dit long. Faut se taire. Et je connais mon collègue suffisamment pour savoir qu’il ne dira plus un mot de plus si ça ne concerne pas une formule de chimie. Dieu que se fussent les deux heures les plus longues de ma vie.

Et dès que la cloche sonne, comme pris d’une soudaine envie d’aller aux toilettes, il se dépêche de ranger ses livres dans son sac et de prendre la poudre d’escampette. •• Jimmy ! •• Plus de Jimmy. Juste moi, mon sac, et des feuilles éparpillées partout sur la paillasse. Je déboutonne ma chemise de chimiste et la fourre pelle mêle dans mon sac. Lequel j’enfile sur une épaule avant d’aller aux toilettes à mon tour. Vides, heureusement. Je finis mes petites affaires rapidos avant de me rhabiller. Mais avant même d’sortir de la cabine, j’entends Cristie et sa bande de bimbos blondes rigoler, et ça m’donne pas envie d’sortir du tout. •• Nan mais vous avez vu sa tête ? On aurait dit un petit chaton abandonné. Oliver a bien fait de la larguer ! •• Jalouses, c’était donc ça. Elles devraient être satisfaites alors, vu qu’on est plus ensemble. De toute façon c’est qu’un sale con, elles n’ont qu’à le prendre si elles le veulent tant que ça. •• N’empêche, je me demande toujours pourquoi il a couché avec elle. Ou plutôt, comment il a pu.QUOIIIIIIIIIIIII ? •• C’était plus fort que moi, la porte vole en éclats et la tête de Cristie est à deux doigts de suivre le même chemin. •• C’est quoi cette histoire ? Qui a dit ça ? •• Qu’est-ce que c’est encore que ces conneries ? Une nouvelle blague pour m’humilier ? En fait, elles savaient que j’étais dans les toilettes et elles ont voulu m’voir m’énerver, c’est ça ? J’relâche le col de la blondasse et j’la laisse reprendre son souffle, pour m’répondre. •• Fais pas genre, Aubrey. Oliver nous a tout raconté. Enfin, il a tout raconté à Jordan et ses copains. Il n’a fait que de me le répéter. •• J’suis sur l’cul. En l’espace d’une journée, elle a réussi à m’faire tomber sur l’cul deux fois. Dont une métaphorique, faut l’faire. J’sais pas ce qu’elle raconte, mais vu l’regard de ses groupies, elles ont l’air de le croire en tout cas. Si Oliver et moi on est plus ensemble, c’est justement parce qu’on a rien fait. Parce que je n’ai rien voulu faire. Et parce qu’il en a une toute petite, j’ai envie de rajouter à voix haute. Mais j’suis pas aussi mesquine que lui, je n’m’abaisserai pas à ça. En revanche, j’vais aller lui dire ma façon d’penser. J’ramasse mon sac au sol et j’laisse l’groupe de filles pantoises à côté du lavabo. Je n’mets pas longtemps à le trouver, au milieu de tous les bouseux musclés qui lui servent d’amis, à la table centrale du réfectoire. Il y a encore une semaine, j’avais le « privilège » d’manger avec eux. Dieu me garde d’avoir retrouvé le calme paisible de ma place près de la fenêtre, un bouquin à la main. •• Oliver, faut qu’on parle. •• Il me regarde, comme un poisson frit qui s’demande ce qui va s’passer. Mais bizarrement, le rictus qu’il avait il y a cinq minutes disparaît subitement. •• Hey Aubrey, faudra qu’on s’voit bientôt. T’es libre demain soir ? A moins qu’tu préfères tout d’suite, dans les toilettes ?Ta gueule Jordan, va donc demander ça à ta pouffiasse de copine. •• Je reporte mon attention sur l’objet de mon intérêt, qui ne daigne pas bouger son derrière. Faites confiance à un garçon, accordez lui votre amour et voilà comment il vous remercie. Je déteste encore plus que tout le fait d’être incapable de le détester. •• Tu ne veux pas bouger ? •• Aucune réaction. Pas d’réponse, bonne réponse j’imagine. •• Parfait, dévoilons nos petits secrets à tout le monde. C’est déjà fait il paraît. Alors comme ça t’es allé raconter à tes copains qu’on s’envoyait en l’air ? Est-ce que tu leur a dit aussi que tu étais le seul à prendre ton pied, tellement ton pénis est petit ? Non ? Ce n’est pas le genre de choses dont tu te ventes, ça ? Quel dommage. •• Je le fusille du regard, lui ainsi que tous ses copains, qui un jour furent les miens, mais qui aujourd’hui se marrent à mon sujet comme des hyènes hystériques. •• BOUFFON. •• Pas la peine de continuer à discuter avec un mollusque de son espèce, je n’en tirerai rien de bon. Je tourne les talons et sors de la cafétéria le plus rapidement possible, renversant quelques plateaux dans le lot et bousculant quelques demeurés en mal d’action. C’est pas tous les jours un tel spectacle, régalez vous. Pour ma part, je rejoins à nouveau les toilettes, mais celles perpétuellement vides du troisième étage, pour m’y enfermer en paix. Et c’est en voyant mon prénom écrit sur l’une des portes, un pénis dessiné à côté que je m’effondre pour de bon, en larmes.


Février 2010, Palais des glaces de Toronto
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J’tremble de froid, malgré l’épaisse doudoune, le bonnet, l’écharpe et les gants. J’dirai même plus : j’me les gèle. Il est en r’tard. La ruelle étroite et mal éclairée où il m’a donné rendez-vous ne m’inspire pas d’tout confiance. Mais j’suppose que c’fait exprès. J’check encore une fois mon téléphone pour r’garder l’heure, dans l’espoir aussi qu’il m’ait appelé ou envoyé un message que j’n’aurai pas entendu. J’commence à perdre patience, à m’inquiéter, à croire qu’il n’viendra plus. Mais j’n’ai d’autres choix qu’attendre, parce qu’il n’y a pas d’alternative. S’il vient pas, j’suis fichue. J’fais un bond d’huit mètre d’haut quand j’sens une main s’poser sur mon épaule. En position d’attaque, j’suis prête à lui ratatiner la face si jamais l’inconnu tente quoi qu’ce soit. Dans la limite de mes capacité et du haut d’mes 50 kilos tout mouillés. Mais pas b’soin, c’est juste lui, sa barbe de trente jours et son manteau en similicuir noir. J’pensais qu’les dealers avaient du fric et aimaient bien l’montrer. Faut croire qu’tout l’monde n’en fait pas une généralité. •• Tu m’as fait flipper ! T’as amener c’que j’t’ai demandé ?J’suis désolée bella, j’ai pas trouvé c’que tu m’as d’mandé.Comment ça t’as pas trouvé ? Tu t’moques d’moi ? La compétition commence d’main ! J’fais comment moi ? •• Sans ces p’tites pilules, impossible de t’nir. C’trop d’pression, trop d’boulot. On en attend toujours plus. Toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus vite. Les heures d’entrainement m’épuisent littéralement et je n’peux t’nir qu’grâce à ça. C’pas d’la triche, on le fait toutes. J’le sais. Alors au final celle qu’en prend pas est désavantagée. Pour les autres, elles sont juste à égalité. •• Ben ouais par les temps qui courent tu t’imagines bien qu’ça part tout seul, comme des p’tits pains. •• C’bien pour ça qu’la plupart pense à faire des réserves avant d’partir. Sauf moi, stupide que j’suis. J’ai tout utilisé avant d’partir. Rongée par le stress, j’ai enchainé les entrainements les uns après les autres en dormant le moins possible. Et c’qui m’faisait tenir, c’était ça. C’est la plus grosse compétition à laquelle j’ai jamais participé. Mes derniers résultats sont bons et prometteurs. Assez pour me permettre une place sur l’podium et, qui sait, même gagner. •• En revanche j’ai du Crystal met’. J’sais qu’c’est pas ta came habituelle mais ça t’détendra. C’est d’la bonne, une toute nouvelle sur l’marché. Tu s’ras pas déçue.Nan mais t’es malade ! J’touche pas à ça moi. Vas t’faire mettre avec ton Crystal. On peut vraiment rien te d’mander. J’suis grave dans la merde. •• Des semaines d’insomnie, d’entrainement intensif et une grave crise de manque qui te retombe d’sus comme un pot d’fleur du troisième étage. Au ralenti, mais inévitable. •• Aller fais pas ta difficile. J’t’ai connue plus détendue Aubrey. C’gratuit la première fois. Fais toi plaiz’. •• Dit-il en glissant subtilement un p’tit sachet dans la poche d’ma doudoune blanche. J’le repousse violement, à deux mains, en lui hurlant à la figure. •• J’t’ai dis qu’j’en voulais pas ! Si t’as pas c’que j’veux, alors nos affaires s’arrêtent ici. Ciao. •• J’tourne les talons et j’retourne à l’hôtel où m’attend au moins un lit bien chaud et moelleux. Tout c’que j’peux faire maint’nant, c’prier pour un miracle. Et que j’me foire pas trop d’main.

Simon m’attend dans l’entrée de l’hôtel. Il se lève des canapés disposés en arc en cercle dans le hall et s’approche d’moi. •• T’étais passée où Aubrey ? J’t’ai cherchée partout. J’voulais te donner ça. •• Il fais passé par dessus sa tête un ruban coloré avec au bout, une médaille couleur or. Celle là même qu’il a remporté de lui même il y a douze ans. J’suis sûre que lui, il avait pas besoin de p’tite pilule. Il est bourré d’talent, et c’est mon entraineur. •• J’ai pensé que ça pouvait te tenir chance. Mais ce n’est qu’un prêt. Il ne tient qu’à toi d’obtenir la tienne. •• Il me la passe autour du coup, et je contemple la médaille en souriant. Elle est magnifique. Avec son nom gravé dessus, et l’année de sa victoire. Il aurait pu aller tellement loin et pourtant la vie lui a réservé d’autres surprises. Je n’sais pas s’il est content de c’qu’il fait maintenant, mais en tout cas il ne laisse rien paraître. J’aimerai être aussi forte, mais je n’suis pas aussi bonne actrice. Il devine instantanément que quelque chose n’va pas. 10 ans de collaboration, ça crée des liens. Et c’vous permet de connaître vraiment bien les gens. •• Ca n’va pas ?Quoi ? Si, très bien. Juste un peu… anxieuse. J’suis allée faire un tour dehors, ça ira mieux. •• Et certainement pas aussi bonne menteuse. J’me mords la lèvre. Il le sait, qu’il y a plus. Il le sent. Et il ne m’laissera jamais filer dans ma chambre comme ça. Soudain beaucoup plus distant, beaucoup plus méfiant. Trois ans. Ça fait trois ans que j’ai commencé à rechercher de l’aide auprès de ces p’tits machins blancs interdits à la commercialisation légale. Au début, c’était trois fois rien. J’en prenais juste d’temps à autre pour tenir lors des entrainements et m’dépasser un peu plus. Le rendre fier d’moi. Rendre maman fière d’moi. Personne n’en a jamais rien su. •• Vide tes poches, Aubrey.Pardon ? •• J’lève des yeux effrayés vers lui. Le suppliant dans mon regard à ne pas m’obliger à continuer. Ne pas m’obliger à le faire. •• Ne me fais pas répéter Aubrey, vide tes poches. Ça fait un moment que j’ai des doutes, tu n’étais plus toi-même dernièrement. Mais j’ai jamais voulu y croire.Croire à quoi ? Je n’viderai pas mes poches, j’ai rien à t’prouver. Il se fait tard, j’vais m’coucher. Bonne nuit. •• J’passe à côté d’lui, frôlant ses épaules, prête à m’échapper mais il me retient par le poignet et m’oblige à lui faire face. •• Lâche moi ! •• J’essaie de me débattre mais il est plus rapide que moi et glisse une main dans la poche de mon blouson. Celle là même où le petit sachet du dealer canadien n’a jamais quitté sa place. Cazzo. Stronzo. J’ai même jamais touché à sa saloperie. •• C’était pire que c’que j’pensais. A quoi tu joues ? C’est n’importe quoi. Depuis quand ? C’est depuis qu’tu…C’est pas à moi ! J’sais pas d’où ça sort mais c’pas à moi.Et j’dois t’croire ? En plus d’être une droguée, t’es une menteuse. Putain Aubrey, tu viens d’tout gâcher. C’est fini. On rentre à Memphis.Quoi ? Mais… Et la compétition ? Tu peux pas m’faire ça Simon j’me suis entrainée trop dur ! J’ai jamais touché à c’truc là, j’veux participer. Tu peux pas m’faire ça. •• Les larmes sortent d’elles même, incontrôlables. J’vois bien qu’il hésite. Qu’il est triste et désemparé. Mais c’que j’vois surtout, et qui me brise le cœur, c’est qu’il est déçu. •• J’te jure Simon. C’est vrai j’ai peut être dérapée une fois ou deux, mais c’truc là j’y ai jamais touché d’ma vie, j’te promet. •• Il secoue la tête, impuissant. •• J’suis désolée Brey, j’peux plus t’croire. J’connais une bonne maison pour aller y faire une cure. Si tu choisis d’y aller, je viendrai te voir tous les jours. Mais si tu n’y vas pas, j’arrête de t’entrainer. ••

C’est injuste. Il a pas l’droit de me dicter la vie pour une petite erreur. Surtout que c’truc là, j’y ai jamais touché. Pour le reste, tout l’monde le fait, alors pourquoi pas moi ? Mais non, il faut que j’reste bien sage et m’contenter de c’que peut faire mon pauvre corps d’humaine chétive. La gifle part toute seule, et je pars en trombe, décidant de prendre les escaliers, sans même m’attarder devant l’ascenseur. Je passe le second étage, où se trouve ma chambre, pour rejoindre le quatrième. Chambre 423. A laquelle je tambourine comme une folle en espérant qu’il finisse par entendre et vienne ouvrir la porte. •• Nan mais ça va pas la tête y’a des gens qui essaient de… •• Je n’le laisse pas finir sa phrase et j’me réfugie dans ses bras. J’avais besoin de quelqu’un. N’importe qui. Et n’importe qui était bien le mot, puisque c’était lui. Mais c’est le seul que j’connais ici, tout en sachant qu’il ne me jugera pas. Surpris, il reste un moment immobile, me laissant inonder son T-shirt blanc de mes larmes. Quand enfin il réagit, ce fut pour refermer la porte et entourer mes épaules d’un bras. •• Hey Aubrey, ça va ?N… N…. N…. No…. Non…. •• Je n’sais pas combien d’temps il s’écoule avant que j’finisse par arrêter de pleurer. Et pendant tout ce temps on est resté comme ça : lui avec son T-shirt et son caleçon Calvin Klein qui m’enlace moi, en pleurs et encore en tenue d’hivers. Quand enfin les larmes ne font plus que place à des sobriquets, que mon nez est bien rouge et mes yeux trop secs pour pouvoir encore verser quoi que ce soit, Jordan m’prend par la main pour me faire asseoir sur son lit. Il me tend une boite de mouchoir en papier et il me faut encore cinq bonnes minutes pour reprendre mes esprits et finir de me moucher. Enfin, ça va mieux. •• Désolée, ça va mieux. J’savais pas où aller. J’connais personne à par toi et… Bref, merci. J’voulais vraiment pas te déranger. •• J’aurai jamais cru dire ça un jour, mais il a su comment réagir. C’est comme si l’imbécile meilleur ami d’Oliver avait soudainement grandit pour dev’nir un mec responsable. Sans que j’m’en aperçoive. Même si Oli ne pouvait plus jouer au hockey, Jordan lui avait continué, et c’est pourquoi il était ici. •• Pas d’quoi, c’était pas grand chose. Et pis… tu déranges pas. •• Un silence gênant s’installe, pendant lequel je remarque – enfin – comment il est vêtu (ou plutôt son manque de vêtements) et je détourne la tête pour essayer de penser à autre chose. Mais de lui même, il me fait revenir sur terre et à mes premières préoccupations. •• Tu veux en parler ? •• Je secoue la tête. C’est trop dur. Et puis, il me jugerait. J’ai pas envie qu’il aille raconter tout ça à Oli et que tous les deux rient de moi dans mon dos. C’est plus que je n’pourrai le supporter. Rien que d’y penser, mon cœur se serre. Mais il se serre bien plus encore à la perspective de retourner dans ma chambre, vide. Ou pire encore, où m’y attend probablement Simon pour discuter. Et m’engueuler. Me traiter de tous les noms pour l’avoir gifler. Et il aurait raison. •• Dis je peux… Je peux rester ici, ce soir ? Je dormirai par terre, ou dans le fauteuil. J’veux pas te déranger mais, j’ai vraiment pas envie d’partirRaconte pas d’conneries, t’peux même prendre le lit, je dormirai par terre. J’suis pas un homme si j’te laisse pas ma place.Mais, tu as le championnat demain, vous devez battre les Suisses, je peux pas te laisser dormir par terre.Et alors ? Toi aussi, non ? ça commence demain. •• Techniquement oui. Mais en vrai, je n’participe à plus rien. Demain, c’est un retour au bercail qui s’annonce. Mais je n’peux évidemment pas lui dire sans lui révéler toute l’histoire et ça, c’est hors de question. •• Partageons le lit alors. On est des adultes non ? On peut dormir ensemble sans… sans… •• Se sauter dessus. Jordan me lance un drôle de regard amusé, qui m’inspire moyennement confiance. Le genre à te lancer un défis. Le genre qui dit « ah ouais tu crois ça toi ? ». Je n’enlève que mon manteau, mon écharpe, mes gants et mes chaussures.  Je reste entièrement vêtue avant de me glisser sous les couvertures, et Jordan va éteindre la lumière avant de me rejoindre. Et en fait, c’pas une bonne idée. Je le sens respirer à côté d’moi et c’est devenue mission impossible pour moi de dormir. Je tourne et me retourne dans tous les sens dans l’espoir de trouver une position confortable. Mais il faut croire que la seule chose que ça fait, c’est de réveiller Jordan. Qui ne dormait peut être pas vraiment. •• Tu sais, depuis qu’Oli t’a laissé tombé après que vous l’ayez fait, j’ai toujours rêvé d’me retrouver dans le même lit qu’toi. •• Je me tourne vers lit, même si je ne distingue pas son visage, uniquement ses contours. Mais je sais qu’il me regarde aussi, je sens son souffle sur mon visage. •• Tu n’as pas été assez bête pour croire qu’on l’avait vraiment fait, pas vrai ? Il ne s’est rien passé avec Oliver. Rien du tout. C’est pour ça qu’il m’a jeté d’ailleurs. •• Je rétorque, à moitié honteuse mais en même temps heureuse que ce mensonge soit au moins éclairci pour quelqu’un. Ça m’aura poursuivie pendant tout le lycée. Je sens Jordan se rapprocher encore plus prêt, et je peux sentir au son de sa voix qu’il esquisse un large sourire. •• C’est encore mieux alors. •• Il passe une main derrière ma nuque et approche nos deux visages l’un contre l’autre, pour m’embrasser. Je ne me débats, je le laisse faire. Parce que je n’en ai pas la force. Mais surtout parce qu’au final, je m’aperçois que j’en ai envie. Moment de faiblesse, moment d’absence, moment intime. Appelez ça comme vous voulez. Mais ce fut notre moment. Mon moment. Ma première fois. Et le matin venu, quand il est l’heure pour moi de rentrer à Memphis et pour lui de chausser ses patins à glace, nous tombons d’accord sur deux choses : ne jamais recommencer, et ne jamais raconter ça à quiconque. Surtout pas Oliver. Non, surtout pas à Oliver.


Octobre 2013, Hôpital de Memphis
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Quand le médecin annonce le verdict d’une voix désolée mais sans appel, je ne comprends pas tout de suite. J’crois qu’il se trompe. C’pas possible autrement. J’ai tout fait. Je suis allée en cure. J’ai tout arrêté. Je ne me drogue plus. Je n’ai jamais fumé de ma vie et je bois vraiment peu parce que je ne supporte pas l’alcool. Mon temps est partagé entre les entrainements et les services au restaurant pour aider maman. Comme les jeux olympiques approchent, je n’ai pas une minute à moi. Je mange sainement, je vais à mes réunions aux narcotiques anonymes et j’écoute pendant des heures, sans prononcer un seul mot, les gens se plaindre de leur vie et raconter comment ils en sont arriver à sombrer dans les méandres de la drogue.  Alors il doit forcément se tromper. Pourtant il est catégorique. Et à sentir l’énorme pression qu’exerce la main de maman en serrant la mienne, je me dis qu’elle a bien entendu la même chose que moi. J’peux m’en vouloir qu’à moi, j’me suis bousillée les reins toute seule. C’est très probablement du des suites des drogues, qu’il a dit. J’aimerai croire que le probablement a un sens et que ça pourrait n’pas être ça, mais selon c’est plutôt plus que probable que moins. Quelle vie d’merde. J’suis allée en cure pour pas perdre Simon, pour pas perdre l’patinage et avoir une chance de briller c’coup-ci. Mais faut croire qu’mon destin est d’ne pas faire ces putains d’J.O. De laisser courir. Deux fois, en quatre ans. C’fait beaucoup. P’t’être qu’il faut pas que j’le fasse, que c’est un signe, qu’il faut pas que je m’acharne et que de toute façon, j’ai aucune chance. •• Et qu’est-ce qu’on peut faire alors, docteur ?Pour le moment, des dialyses, c’est fastidieux mais efficace. Sur le long terme on pourra envisager une greffe. Mais je dois vous dire que comme sa vie n’est pas menacée en tant que tel, elle ne sera pas en tête de liste. Ça risque d’être long. A moins que…A moins que ? •• Dit-elle pleine d’espoir… A l’entendre, je ne sais pas si c’est elle ou moi la malade. On dit qu’on pourrait mourir pour ses enfants. Je sais pas pour les autres, mais je pense que pour ma mère ça pourrait être vrai. Et puis après tout, moi aussi je serai capable de me sacrifier pour elle. •• A moins qu’un membre de la famille soit donneur compatible et accepte de donner un de vos reins. Mais la procédure n’est pas fiable et il y a toujours un risque que le greffon ne prenne pas ou que l’échantillon ne soit pas suffisant pour remplacer la fonction initiale. Ce sont des procédures très compliquées, en somme.Faites moi le test, si je suis compatible, je veux le faire.Maman, tu n’es pas obligée. Si je peux vivre sans risque avec les dialyses, je préfère autant que tu gardes tes reins intacts.Peut être, mais tu ne pourras plus patiner. Alors qu’avec un nouveau rein, si. Je ne veux pas que tu te contentes de survivre. Je veux que tu vives, et que tu réalises tes rêves. •• J’ai l’impression que je ne le mérite pas. Mais d’un autre côté, je sais pertinemment que ça me tuerait. Perdre le patin, perdre mon boulot, ma passion, c’est perdre une partie de moi. Je n’ai jamais été aussi proche que de ce qu’à vécu Oliver, et je pense à lui en cet instant précis, avec un pincement au cœur. Qu’a-t-il ressentit lui, qu’on lui a dit qu’il n’avait plus aucune chance de rejouer au hockey ? Moi qui ait causé ma propre perte, j’ai toujours une chance, un espoir. Mais lui qui a perdu sa jambe dans un accident ne pourrait pas avoir le droit de frôler de nouveau la glace ? C’est vraiment injuste…

Ou peut être moins que ce que je pensais. Les résultats ne tardent pas à tomber, impitoyables. Elle ne peut pas me donner de rein. Et je suis contrainte de supporter ces fichues dialyses quatre heures par jours jusqu’à ce qu’on trouve une solution. Perte de temps, perte d’argent, autant prendre un abonnement à l’hôpital et à la cafétéria où ils servent d’infectes pâtisseries décongelés le matin même. Maman m’a convaincue de revenir vivre à la maison. Parce que c’est plus proche de l’hôpital. Qu’elle pourra s’occuper de moi, et je pourrai l’aider au restaurant le temps de pouvoir retourner sur la glace. J’ai comme un mauvais pressentiment. Quelque chose qui me fait penser que c’est fini. Que cette routine, ce train-train quotidien qui commence à s’installer sera pour toujours. Ça ne me déplairait pas, et je sais que maman serait ravie que je reprenne le restaurant. Malheureusement pour elle je n’ai jamais eu son talent culinaire je dois l’avouer. Et bosser comme restauratrice était SON rêve, pas le mien, quand bien même grandir et évoluer entre ces quatre murs soit un souvenir incomparable et inestimable. Je n’aurai sans doute jamais été celle que je suis devenue, sans ça. Evidemment, à l’hôpital, c’est une autre paire de manche. Et je me retrouve pendant 4 heures branchée à une machine. Maman vient me tenir compagnie le plus souvent possible et m’a même acheté une tablette pour chasser l’ennuie. Ça aurait été le top du top si je savais comment m’en servir. C’pour ça qu’j’ai fait amie-amie avec une nana du service qui vient aux mêmes heures qu’moi. Depuis trois ans, qu’elle m’a dit. J’essaie de ne pas penser qu’il m’attend probablement la même chose et je lui ait proposé de regarder des trucs ensemble pour peu qu’elle se charge elle même de mettre des films dessus, de télécharger les nouvelles séries à la mode et de trouver comment bon dieu tout ça fonctionne. Depuis on s’est pratiquement déjà refait tous les Hitchcock et Indiana Jones. Mais les jours où maman est là, elle se met à l’autre bout de la salle et moi je suis tenue de faire la conversation.  •• Tu sais, il pourrait y avoir une solution à tout ça.Ah ?Il y a toujours... Ton père. •• D’ordinaire, c’est un sujet tabou. Pas tabou tabou mais tacitement indiscutable. Ce n’est pas que je n’aime pas en parler. Pour moi, il ne représente rien. Ce n’est qu’un inconnu, et il ne m’a jamais manqué. Pour qu’il me manque, il aurait fallu que je le connaisse et je n’ai même jamais vu une seule photo. Je ne connais pas son nom. Et je n’ai jamais voulu poser de question. Ma vie telle qu’elle est me suffit et je n’ai jamais eu besoin d’un exemple masculin pour grandir correctement. Peut être bien qu’un psychologue dirait que ça explique beaucoup de choses. Moi je préfère penser que si cela fait de moi quelqu’un d’unique en mon genre, c’est pour le mieux. En attendant il n’a jamais voulu me connaître non plus, alors je ne vois pas pourquoi je devrais moi le harceler pour faire sa connaissance. •• Je suis pas convaincue. Il n’a même jamais voulu entendre parler de moi. Mais moi non plus je n’ai jamais éprouvé le désir de lui parler maman. Ce n’est pas pour commencer aujourd’hui en lui demandant une faveur. Je ne veux en aucun cas lui être redevable. •• Point barre. J’ai fait sans lui pendant plus de vingt ans. Ça ne changera pas maintenant. Quand j’ai eu des petits bobos, que j’ai remporté mon premier championnat national junior, que j’ai fait mes premiers pas, que j’ai eu mes premières périodes rouges et ce genre de truc là, il n’a jamais été là. Alors pourquoi maintenant ? Parce qu’on partage l’même sang et qu’il peut potentiellement m’sauver la vie ? Nah, c’compte pas. •• Tu as un frère aussi, qui pourrait t’aider. Je ne suis même pas certaine qu’il soit au courant de ton existence, et j’ai toujours promis de garder le silence. Mais tu as un frère. Demi-frère pour être exact mais vous partager le même sang. Ton père n’a jamais voulu rien savoir de toi, peut être, mais ça ne veut pas dire que toute la famille soit comme ça. •• Un frère, ça change la donne. J’ai toujours rêvé de suivre les pas des plus grands, d’avoir quelqu’un à admirer. Qui pourrait me protéger dans la cour de l’école contre les plus balèses. Et frapper les garçons qui me feraient pleurer. Du genre d’Oliver. •• Ils s’appellent Bannerman. Je ne dis pas que tu dois aller les voir. Juste que, si tu en as envie. Voilà. Je ne voulais rien te cacher. Surtout pas maintenant.Merci ‘man, j’vais y réfléchir. ••


Mars 2015, Patinoire de Memphis
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•• Oliver ? •• C’est sorti d’un seul coup, sans réfléchir. La surprise m’a faite parler d’elle même, de le trouver ici, dans un lieu où moi-même je ne m’attendais pas à me trouver. C’était sur un coup de tête, une vieille nostalgie. Un manque cruel et obsédant, qui ne me quitte jamais. C’est comme lorsque vous achetez une nouvelle voiture, vous avez tendance à voir la même partout autour de vous. C’est juste qu’avant, vous n’y fassiez pas attention. Le patinage était quelque chose de naturel, de normal. Tellement normal que je ne m’étais jamais rendu compte de la place immense que ça avait pris dans ma vie. Ce n’est qu’une fois avoir tout arrêté qu’il a fallut combler les blancs, les longues heures passées à m’entrainer devaient être remplacées par autre chose. Mais quoi ? Là venait le problème. Et s’abrutir devant un écran de télévision (ou derrière, étude philosophique et problème éthique non résolu), n’est probablement pas la solution. Maman m’dis d’renoncer et d’commencer à penser à faire autre chose. Et moi, j’n’arrive pas à renoncer. C’pour ça qu’j’suis là. C’pour ça qu’j’suis venue. Pour savoir si j’suis prête à tourner la page, à avancer, à faire autre chose. Mais en les regardant patiner librement devant moi, le sourire aux lèvres, ça m’a juste déchirée le cœur. Je n’peux pas m’résigner et croire que je n’en serai plus jamais capable. Mais lui, pourquoi il est là ? De la même façon que j’regrette d’être venue ici, assistant impuissante à mon échec personnel, j’regrette tout autant de l’avoir appelé. Dire que je n’avais plus aucun échos à son sujet aurait été mentir. J’toujours fait semblant de ne plus m’y intéressée. D’en être détachée. Qu’son sort m’importait peu. Déjà depuis qu’il m’avait jetée. Mais encore plus depuis son accident, quand j’ai voulu lui tendre une main et qu’il m’a envoyé paître. J’ai toujours pensé que mon égo avait été le plus blessé à c’moment là. Mais en vrai, c’était juste mon cœur, qui s’était ratatiné un peu plus. Et j’continuais pourtant d’m’informer. L’air de rien. Surtout l’air pas intéressée mais qui prend des nouvelles quand même, par pur excès d’camaraderie. Parce qu’on prend des nouvelles de tout le monde, on cancane et on s’raconte des ragots sur tous les anciens du lycée. Alors pourquoi pas sur lui ? La seul chose qui en ressortait, au bout du compte, c’était pas grand chose. La seule chose qui m’avait fait plaisir, c’était d’avoir appris qu’il avait finit par larguer également cette blondasse de Skye. Mais qu’après ça, il s’était encore retrouvé encore plus seul qu’avant. Et qu’il avait arrêté de sortir, de voir ses amis, d’mettre un pied dehors. Il a justement fallut qu’il choisisse ce jour là. C’trop débile. J’me lance à l’eau comme une grande, surtout une grande idiote qui n’peut pas appuyer sur le bouton retour en arrière de la télécommande d’sa propre vie. Trop simple sinon. •• Tu vas bien ? •• Il s’retourne et son regard m’perce et m’fait mal. Guérie, tu parles. J’crois bien qu’il m’fera toujours l’même effet. J’me suis toujours protéger d’lui en lui balançant des piques. Comme les gamins qui s’tapent dessus plus ils s’aiment. Juste pour se faire remarquer. Montrer qu’ils existent. Pourtant, là tout d’suite, j’aimerai juste disparaître. •• Aubrey. D'puis quand ça t'intéresse d'savoir comment j’vais? •• Et bam, coup d’poing en pleine poire, c’le moment d’savoir s’avouer vaincue et d’renoncer. La vie d’façon c’est d’la merde. Pas d’raison qu’ça change. Et surtout pas d’raison qu’lui, il ait changé. •• T’as raison, j’en avais rien à faire, c’était juste pour m’montrer polie. Maintenant s’tu veux bien m’excuser, j’aimerai n’pas rater mon bus. ••

J’passe à côté d’lui en direction d’la sortie, sans un regard en arrière et les yeux aux bords des larmes. Faut au moins qu’j’attende d’être sortie, d’pas lui montrer qu’il peut encore m’atteindre. C’qu’un sale con. Alors pourquoi j’espère toujours qu’il pourrait y avoir un mieux quand c’est clair qu’il en a jamais rien eu à foutre d’moi ? Il me rattrape et franchis la porte en même temps. Quelle plaie. •• J’prends l’bus aussi, faudra m’endurer, apparemment. •• Et merde. Le bus. Il est droit devant. J’cours pour l’rattraper, et l’chauffeur est à deux doigts de refermer les portes quand j’arrive devant. Un coup d’œil en arrière pour savoir si Oliver a suivi, l’air de rien, m’indique qu’il n’est pas là. Pourtant, sans l’dire, j’aurai bien aimé l’prendre avec lui, l’bus. En regardant mieux, j’vois une tâche bleue au sol. Deux choix qui s’offrent : manquer l’dernier bus et lui porter secours ou monter dedans et rater ma dernière chance de lui parler ? J’fais signe au chauffeur d’partir sans moi et vais rejoindre Oliver pour l’aider à se relever. Non sans remarquer au passage sa jambe, autrefois faite de chair et d’os. Aujourd’hui impossible même de le faire courir pour attraper un bus. •• Ca va ? J’espère que t’as un plan d’secours maintenant que tu nous as fait louper l’dernier bus. •• Non pas qu’il m’ait demandé quoi que ce soit. Mais j’ai bien envie qu’il se sente redevable sur le coup. •• Euh ouais, on peut dire ça. •• J’le vois embarrassé. Probablement de s’être retrouvé à plat ventre devant la fille qu’il déteste l’plus au monde. •• [color=#336699J’ai ma voiture. Elle démarrait pas tout à l’heure mais on sait jamais, des fois qu’ça remarche.[/color] •• J’sens monter l’venin que j’cherche à contenir, pour n’pas m’mettre à crier, à hurler. J’sens comme un mauvais coup prémédité. J’aurai du m’en douter et ne pas m’fier à lui dès l’départ. D’jà au lycée son seul but dans l’vie c’était d’me pourrir la vie. Ça a pas du trop changé. Surtout maintenant qu’il a rien d’autre à foutre. Ça m’apprendra. D ès l’départ j’aurai jamais du l’appeler, c’rien que d’ma faute. Toujours tourner sept fois la langue dans sa bouche avant d’parler. Quelqu’chose auquel j’devrai m’raccrocher plus souvent. Mais j’en suis incapable, trop franche et trop directe. Oliver claudique jusqu’à sa voiture et je traine des pieds à sa suite. Je n’en ai pas vraiment envie. Mais à moins d’vouloir déranger ma mère ou un des cuistots en plein coup d’feu, j’ai pas l’choix. Il me faudrait presque deux heures à pied pour rentrer et à c’t’heure là, j’en ai pas envie. Pis, même si c’me tue d’me l’avouer, c’me permet d’rester encore un peu plus avec lui. Alors toutes excuses sont bonnes à prendre. Oliver tourne la clé dans le contact et, miraculeusement, elle démarre du premier coup. •• Victoire ! C’notre jour de chance, il parait. Tu montes ou tu comptes camper dans l’parking? Oh mais oui, quelle chance. Tu me prends vraiment pour une conne ou quoi ? •• J’monte à sa droite, bien décidée à n’pas lui décrocher un mot. Faudrait être stupide pour avoir sa voiture et préférer prendre le bus. J’aimerai lui demander pourquoi, mais j’ai comme l’impression que d’toute façon, la réponse n’serait pas celle que j’attends. Il est trop doué pour s’empêtrer le plus profondément possible dans ses mensonges. Comme de faire croire à tout le lycée que j’suis une fille facile. Quand on pense que j’n’ai jamais couché qu’avec un seul homme d’toute ma vie, c’me fait bien rire. Mais ça, il a pas b’soin d’être au courant.

Oliver quitte l’parking de la patinoire et s’engage dans la rue en direction d’centre de memphis. J’sais que ça lui fait faire un détour, puisqu’il habite de l’autre côté d’la ville. J’suis surprise de n’pas avoir à lui indiquer l’chemin, dont il semble se souv’nir de lui même. Et pourtant, c’remonte à loin. Comme à notre habitude, l’trajet ne peut pas être calme et nous n’pouvons nous empêcher d’nous lancer quelques piques. Moi en lui reprochant d’avoir tout manigancer (tout en lui faisant penser que cela m’horripile quand au contraire j’suis bien heureuse) et lui en me traitant d’coincée et d’fille naive. Il a raison. C’est un bon menteur. Et moi j’ai toujours été assez stupide pour croire ce qu’il voulait me faire croire. Du genre qu’il m’aimait. C’comme une mauvaise plaie qui a mal cicatrisée. Elle ne s’voit pas forcément mais elle continue à faire mal à chaque fois qu’on appuie d’sus. La voiture commence par faire un bruit de vache étouffée et finie par s’arrêter. C’quoi ENCORE c’te mauvaise blague ? •• Oh non, fuck. Ça j’te jure j’y suis pour rien. Panne d’essence…Donc tu avoues que pour l’coup d’la première panne tu y étais pour quelqu’chose ? •• Je souligne, narquoise. Ouais ouais bah j’le connais hein. Il a beau se faire passer pour un saint, on m’la fait pas. •• Faut être stupide pour pas vérifier l’niveau d’essence avant d’prendre sa bagnole. •• Quand j’disais qu’il lui manquait un bout d’cerveau en même temps qu’une jambe, j’étais pas si loin d’la vérité hey. J’propose d’aller voir si j’peux trouver une station d’essence pas loin. Evidemment sans lui, qui nous ralentirait avec sa jambe. Plus vite on en finit avec cette histoire et plus vite on sera rentré chez nous. Mais monsieur fait le difficile et pense que je vais en profiter pour le planter là. L’idée est vachement tentante, je ne nierai pas. Mais si il y a quelqu’un ici qui n’devrai pas avoir confiance, c’moi, pas lui. •• Soyons réalistes deux secondes Oliver, tu vas nous ralentir. C’est bon même si j’en meurs d’envie je vais pas t’abandonner là. Contrairement à toi, je suis pas sans cœur. •• J’ai même loupé un bus pour ne pas le laisser tout seul, c’est dire si je suis pas loin d’recevoir le titre de mère Térésa. Et un grand gaillard comme lui, ça n’devrait pas avoir peur du noir. Un taxi s’arrête à notre hauteur, nous proposant ses services. La bonne fortune au milieu d’toute cette merde ? Heureuse coïncidence ou non, c’est l’idéal. •• Prenons le, j’suis fatiguée. J’viendrai t’aider demain à récupérer ta voiture. •• Parce que j’suis fatiguée et que ça m’donnera une autre chance de le voir. Deux fois en deux jours, on bat des records. Oliver finit lui aussi par se laisser tenter, et je suis la première à arriver à destination. •• Demain neuf heures ? Sois prêt, j’ai pas que ça à faire, moi. •• Dernière petite pique avant de claquer la porte pour ne pas lui laisser le temps de répliquer. J’ai hâte d’être à demain.


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MessageSujet: Re: Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. EmptyLun 30 Mar - 16:42

Bienvenue parmi nous I love you
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MessageSujet: Re: Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. EmptyLun 30 Mar - 17:13

Ton personnage m'intrigue et me semble déjà prometteur. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 3848817537
Bienvenue parmi nous, bon courage pour ta fiche et n'hésite pas à contacter le staff au besoin. I love you
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MessageSujet: Re: Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. EmptyLun 30 Mar - 17:42

What a Face silent Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 3848817537 Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 735693676

Je traduis ça veut dire bienvenue TOI (a).
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MessageSujet: Re: Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. EmptyLun 30 Mar - 18:16

bienvenue mademoiselle I love you
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MessageSujet: Re: Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. EmptyLun 30 Mar - 20:44

Maddie > Merci I love you Entre rousses on va bien s'entendre ! Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 2395261302
Silley > Contente qu'elle intrigue Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 3848817537 Moi elle m'inspire en tout cas, vu que je la joue d'puis un bout d'temps ! Merci en tout cas et j'hésiterai pas. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 3555259597
Junkiie > Toi iciiiiii. Qui l'aurait cru ? *-* Merci ma poulette <3 Tu t'imagines bien que je viendrai te demander un lien (a)
Aédan > Merci demoiselle I love you
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MessageSujet: Re: Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. EmptyLun 30 Mar - 20:47

Bienvenue par ici, jolie rouquine Evil or Very Mad
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MessageSujet: Re: Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. EmptyLun 30 Mar - 21:03

Je me doute bien oui xDD
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MessageSujet: Re: Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. EmptyLun 30 Mar - 23:04

TU. ES. SADIQUE. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 3541295908 Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 3059421078

Comment tu vas me faire paraitre comme une faible, maintenant ! Je vais devoir faire une demande de TC à cause de toi ! Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 665829800 (OLI + AUBREY = Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 3420051711 )

Bienvenue officiellement sur le forum et puis c'est méchant de s'inscrire sans me prévenir Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 3492972453 (Pas vrai du tout, hein).

Va falloir que je lance Bruce davatange, cela dit, si tu veux que je ramène l'unijambiste. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 1416707121
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MessageSujet: Re: Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. EmptyLun 30 Mar - 23:14

Rhys > Merci beau brun !
Stef > Moi sadique ? Meuh non j'vois pas (a) T'as vu j'suis gentille j'voulais t'faire une surpriseuh. Après j't'oblige pas à être faible hein mais bon si tu m'dis qu'tu ramènes l'unijambiste j'fais pas ma difficile non plus Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 2395261302 Dépêche de lancer Bruce ! Je t'attends. Patiemment. Ou pas. Oliiiii Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 3848817537 Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 3848817537 *va concocter sa signature en attendant*
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MessageSujet: Re: Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. EmptyLun 30 Mar - 23:15

Aubrey Fiorini a écrit:
Rhys > Merci beau brun !
Stef > Moi sadique ? Meuh non j'vois pas (a) T'as vu j'suis gentille j'voulais t'faire une surpriseuh. Après j't'oblige pas à être faible hein mais bon si tu m'dis qu'tu ramènes l'unijambiste j'fais pas ma difficile non plus Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 2395261302 Dépêche de lancer Bruce ! Je t'attends. Patiemment. Ou pas. Oliiiii Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 3848817537 Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 3848817537 *va concocter sa signature en attendant*

Aubrey is mine, on touche pas. Oli, il grogne déjà dans ma tête. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 2395261302
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MessageSujet: Re: Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. EmptyLun 30 Mar - 23:21

Parfois jme demande combien ya de gens dans la tête de steff What a Face
c'est quiiiii l'unijambiste xD
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MessageSujet: Re: Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. EmptyLun 30 Mar - 23:45

Eva Baranov a écrit:
Parfois jme demande combien ya de gens dans la tête de steff What a Face
c'est quiiiii l'unijambiste xD

Trop de gens, tu n'as pas idée. silent En fait, je ne sais pas si tu te souviens, mais je le jouais sur WOL où tu as été un court instant (Forum mort, en passant. Je ne fais pas de pub ici, je le jure !). Il s'agit d'Oliver O'Reilly et mon avatar était celui-ci : https://2img.net/r/ihimizer/img844/4720/pd07.png

C'est lui Oli ! Et c'est le connard qui a brisé le coeur d'Aubrey il y a quelques années. (Oui oui, la fille dénigre son propre personnage) Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 1267606302
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MessageSujet: Re: Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. EmptyLun 30 Mar - 23:54

T'en avais pleins en cours XD
Nan jme rapelle pas de lui précisément xDD
Mais t'en avais plein j'ai pas tout retenu xDD (dit la fille qui s'est fait uncollier sur son fo tu sais xd)
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MessageSujet: Re: Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. EmptyMar 31 Mar - 0:10

Puhahaha, Aude ! J'ai bien rigolé en relisant l'extrait avec Oli. Comment ils m'ont manqués nos deux idiots. :crush:

Eva Baranov a écrit:
T'en avais pleins en cours XD
Nan jme rapelle pas de lui précisément xDD
Mais t'en avais plein j'ai pas tout retenu xDD (dit la fille qui s'est fait uncollier sur son fo tu sais xd)

Je devais avoir environ 7 personnages, plus ou moins. Toute ma bande que j'avais ramené d'un autre forum. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 3213263352  Maintenant je suis sage, j'en ai moins. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 586312074
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MessageSujet: Re: Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. EmptyMar 31 Mar - 0:33

Moi toujours pas (a)
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MessageSujet: Re: Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. EmptyMer 1 Avr - 19:09

Bienvenue ici et bonne chance dans la rédaction de ta fiche Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 3213263352 Si tu as des questions nous sommes là pour toi Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 3555259597
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MessageSujet: Re: Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. EmptyMer 1 Avr - 21:07

la jolie Jane Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 3848817537 bienvenue par ici !
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MessageSujet: Re: Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. EmptyJeu 2 Avr - 4:39

Levy, je l'ai que vu dans le remake d'horreur avec Shiloh, mais elle m'a foutrement marquée Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 2925365648 puis les rousses en même temps, c'est seksi Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 586312074

Bienvenue sur le forum, je kiffe grave la citation du titre, bon courage pour la suite et puis amuse-toi bien sur le forum I love you
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MessageSujet: Re: Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. EmptyVen 3 Avr - 10:36

Jack > Merci beaucoup ! La fiche est bien avancée je pense la finir aujourd'hui Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 3555259597
Sif > Merciiiii !
Sully > Ouiii j'sais qu'elle a fait un film d'horreur, les images d'elle font flipper d'ailleurs ! Mais comme j'suis pas trop fan du genre je l'ai pas vu (a) En tout cas j'espère qu'elle finira par vraiment percer, elle le mérite *-* Merci en tout cas <3 (Et vive la reine des neiges o/)
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MessageSujet: Re: Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. EmptySam 4 Avr - 11:42

bravo tu es validé

bon sang quelle fiche, j'ai vraiment adoré. Aubrey ☼ Seul un acte de pur amour pourra faire fondre un coeur glacé. 4079240578

Pour débuter ta vie dans le forum, il ne faut pas oublier de remplir correctement ton profil. C'est très important de venir recenser ton avatar pour ne pas qu'une autre personne tente avec la même tête que toi. Pense à venir demander un logement si tu ne veux pas dormir dans la rue. Il faut en profiter pour jeter un coup d'oeil au reste des demandes. Tu peux passer par le speed dating si tu souhaite que le pnj te trouve une idée de rp avec un des membres. Maintenant que tu as fait toutes ces étapes ennuyeuses, nous t'invitons à te créer ta fiche de lien et à la compléter le plus vite possible. Il y a une fiche de lien à votre disposition, pour suivre les couleurs du forum et pour vos fiche tentez de ne pas déformer le forum avec vos fiche, c'est un maximum de 430px. Juste un petit rappel pour les posts rp, si vous mettez des cadre et tout, veuillez à ce que cela ne dépasse pas 430px en largeur, pour ne pas déformer le forum. merci. Une fiche a été construit pour vous ici : fiche pour les posts rp . Et surtout. Have fun.
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