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fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer ▬ jayden

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MessageSujet: fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer ▬ jayden fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer ▬ jayden EmptyJeu 16 Avr - 14:47


Jayden& Freddie
fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer

Elle s’observe un instant dans la glace, soupire. Elle a la mine fatiguée, faut dire qu’elle ne dort pas aussi bien depuis qu’elle a déménagé, que les soirées ne sont plus les mêmes et que ses nouveaux réveils n’ont plus rien à voir avec les anciens. Elle rejoint ses cheveux bruns en une queue-de-cheval qu’elle noue autour d’un élastique, elle enfile son polo, et claque son casier. Une journée de plus pour un taff de merde. Elle pousse la porte des vestiaires et entre dans le restaurant.

Une journée de plus à faire semblant, puisque de toute façon c’est ce qu’elle fait le mieux. Faire semblant d’aller bien, répondre en souriant, « oui ça vas », alors que rien ne vas, sourire, faire semblant de sourire. Faire semblant d’être heureuse d’être là, de travailler là, de côtoyer ses gens là. Et faire semblant d’être heureuse tout court. Faire semblant tout simplement. Oublier le tas de questions qui réside dans sa tête, qui a pris demeure dans son esprit. Oublier ses regrets, ses remords. Faire semblant d’avancer et de vivre. A tiens, d’ailleurs, elle va devoir faire semblant, une fois de plus. Y'as sa collègue qui approche, muni de son super-sourire-de-faux-cul. Elle lui demande si ça va. Qu’est-ce que ça peut lui foutre ? Elle ne s’intéresse pas vraiment à elle, c’est juste une formule de politesse, une façon d’être aimable, une façon de bien se comporter. Et puis de toute façon qu’est-ce qu'elle pourrait bien dire Freddie ? Que non ça va pas, que sa vie devient peu à peu un synonyme d’enfer, qu’elle serait bien mieux ailleurs. Elle ne sait où mais n’importe ou autres qu’ici. Elle pourrait lui dire aussi qu’elle a envie de reprendre la route, d’oublier les quelques mois qu’elle a passé à Memphis et surtout… Surtout elle pourrait lui dire qu’elle a envie de lui parler à Jay, que tout ce qui pèse sur son cœur ne demande qu’à être dit, elle pourrait lui dire qu’elle a envie d’éclater, et que de trop se retenir, c’est son cœur qui en souffre. Mais elle ne dit rien, et sors de ses pensées quand sa collègue insiste. « Freddie… Est-ce que ça va ? ». Elle relève la tête, adopte le même sourire qu’elle. « Ouais, ouais ça va... », elle lève les yeux au ciel quand elle la contourne. Après tout, qu’est-ce que ça peut lui foutre.

L’après-midi se déroule comme toutes les après-midi. Elle compte les minutes, les voit passer lentement, et croit même à un certains moment que le temps n’avance pas dans le bon sens. Est-ce possible ? Elle quitte la caisse avant de ne pas devenir complètement folle, et sort par-derrière pour aller s’en griller une. Moment privilégié, le calme avant la tempête. « Freddie tu peux reprendre ta caisse s’il te plaît ? », ah bah, la voilà la tempête. Elle soupire, envoie son mégot valser dans la bouche d’égout. Elle retourne dans le restaurant, surprise de constater qu’il n’y a pas tant de monde que cela… Elle prend son poste, débite les mêmes paroles débiles quand une ombre approche de la caisse. « Bonjour bienvenue… », sa voix se perd, les mots restent dans sa gorge. Elle fronce doucement les sourcils, pas bien sur de réellement voir ce qu’elle voit. Il est là, devant elle. Rien n’a changé à part cette barbe qu’il a laissée pousser. « Jayden ? Qu’est-ce que… », elle ne s’attendait pas à cela, elle ne s’attendait pas à le voir là, ici. « Qu’est-ce que tu fout là ? », le naturel revient aux galops, elle redevient elle parce qu’elle sait qu’elle ne peut plus faire semblant devant lui. Pas devant lui. C’est étrange de le voir là, et en même temps, ça a un quelques choses de rassurant, d’apaisant. Ça lui fait le même effet qu’une caresse dans le dos, ou un baiser sur la joue. Elle ne s’en rendait pas bien compte avant, mais il lui manque bien plus que ce qu’elle ne veut bien admettre.
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MessageSujet: Re: fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer ▬ jayden fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer ▬ jayden EmptyJeu 16 Avr - 21:41


Freddie&Jayden
fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer

Il tournait en rond, il hésitait et changeait d'avis toutes les cinq minutes. Cela ne pouvait plus durer, il fallait qu'il voit Freddie, qu'elle explique son départ soudain, ce départ qu'il avait ressenti comme un abandon de sa part. Il avait fait une bêtise en l'embrassant, il s'en rendait compte quand il voyait la conséquence de cet acte irréfléchi. Cela avait changé leur relation, cela y avait mis une fin, or il ne voulait pas. Non, il ne voulait pas la perdre, elle qui était devenue au fil des jours son amie, sa confidente, son alliée. Certes, il ne la connaissait que depuis quatre mois, c'était peu et pourtant, il avait l'impression de la connaître depuis toujours. Ses sourires, ses rires, ses moqueries, son jargon de camionneur, même ses mauvaises manières lui manquaient, et cela même si ça avait le don de l'agacer profondément. En se regardant dans la glace, il voyait un homme esseulé, perdu, avec sa barbe qui, au lieu d'être celle de trois jours, était celle de plus de trois mois. Il ressemblait à un homme des cavernes. Même ses collègues à l'hôpital lui avaient fait la réflexion sur ce changement, alors qu'il avait toujours été rasé de près, ou alors avec une légère barbe apparente. Jamais à ce point. Les yeux plantés dans le miroir, il y détaillait un homme qui se grattait la barbe en haussant les épaules, signe d'un profond détachement quant à ce look de barbare. Son regard était vide, sans lueur, comme une âme errante. C'était ironique de penser cela, alors qu'il était lui-même fiancé avec une ombre, un fantôme. Ils faisaient bien la paire.

Cette remarque le fit rire, le miroir déployant un visage aux dents blanches apparentes. « Mais regardes-toi, Jay. Tu ris à tes propres blagues... ». Ce n'était peut-être pas ça le pire dans l'histoire, mais le fait qu'il se tutoyait comme si il avait affaire à un autre lui-même. Au moins, il en était conscient. Depuis qu'il avait échangé quelques mots avec sa fiancée via skype, il s'était rendu compte que cette situation ne pouvait plus durer, qu'il était au bout de ce qu'il pouvait supporter, au bord de la crise de nerfs. Heureusement, cela n'affectait pas son travail, il savait faire la part des choses, mais il avait plus de mal à sortir avec ses collègues, à s'amuser aux soirées médecine organisées, surtout que c'était après l'une d'entre elles qu'il avait fini par embrasser Freddie. Il fallait qu'il la voie. C'était décidé, il le fallait. Au moins, qu'ils s'expliquent. Et cela, même si cela devait mettre fin à leur amitié. Qu'en restait-il de toute façon ? Il ne perdrait pas grand chose. Et avant de faire machine arrière, il mit son paquet de clopes dans la poche arrière de son jean, prit son portefeuille qu'il glissa dans une autre poche, son portable ainsi que ses clefs. Si elle avait le don de l'éviter, refusant ses appels et ses invitations, c'était lui qui allait venir à elle, s'imposer de sorte qu'elle ne puisse fuir. Et la meilleure manière qui soit était de se rendre sur son lieu de travail. Il était presque sûr qu'elle était en train de bosser au macdo du centre-ville. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'elle soit au poste de caisse, ce serait tout bénef'.

Sur le chemin, il se fuma une clope, essayant de mettre les idées au clair, surtout à penser à ce qu'il allait lui dire si bien que lorsqu'il arriva devant le fast-food, il avait tout un monologue en tête. Monologue qu'il perdit instantanément en rentrant dans le restaurant rapide. Aucune trace de celle qu'il cherchait. Il s'approcha alors d'une caissière. « Est-ce que Freddie est là ? »« Elle est en pause là. Elle va bientôt revenir. Vous voulez commander ? ». Il  répondit à la négative, s'écartant pour se poster contre un mur les yeux vissés vers le caisses, dans l'attente d'un visage connu. Et elle arriva, aussi fougueuse que dans ses souvenirs, prenant monotonement son poste. Il s'approcha de sa caisse, alors qu'elle le saluait d'une voix robotisée qu'elle servait sans doute à tous les clients, avant qu'elle ne relève la tête et qu'elle croise son regard. Si elle restait bouche bée, il n'était guère mieux, les yeux perdus dans son regard envoûtant. Et elle prononça quelques mots, difficilement d'abord, avant de redevenir celle qu'il connaissait, Freddie l'impétueuse. Un sourire s'esquissa au bord des lèvres de Jayden, ne disant rien ou plutôt ne sachant pas quoi répondre. « J'avais envie d'un macdo. », répondit-il seulement en glissant son regard vers le menu affiché au-dessus des caisses, les sourcils froncés, avant de revenir vers son visage. « J'aurais bien pris un bigmac, mais j'hésite. C'est toi la pro, qu'est-ce que tu me conseilles ? ». Il lui sourit timidement, légèrement amusé par son sens de la répartie, même si il n'était pas très à l'aise de la revoir ainsi. Pas certain non plus d'être capable d'engager la conversation quant à son départ et son attitude depuis lors.
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MessageSujet: Re: fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer ▬ jayden fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer ▬ jayden EmptyVen 17 Avr - 11:51


Jayden& Freddie
fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer

Toujours les mêmes gestes, les mêmes paroles, les mêmes clients, toujours plus con les uns que les autres. Un robot. Parfaite petite machine qui débite les mêmes conneries à longueur de journée. Efficace, rapide, une bonne rentabilité dans l’acquisition de ce personnel. Rien à redire, à part peut-être son manque de tact, enthousiasme, et de sympathie envers les clients. Pas assez bonne pour être décerné par le titre de meilleures employées du mois, mais dans la moyenne. Ouais, dans la moyenne, c’est toujours ce qu’elle a été. À croire qu’elle n’est pas assez bonne pour arriver au top, et bien trop bonne pour être mauvaise…

Sa pause clope s’écourte, elle reprend son poste, recommence à débiter ses choses apprise par cœur. Elle manque d’en train, c’est vrai. De motivation, c’est d’autant plus vrai. Mais rien ne tourne bien rond, ni dans son travail, ni dans sa vie. Elle relève la tête, et la vision qu’elle a lui donne le tournis. Ça y est tout fou le camp. Tout se casse la gueule, l’équilibre fragile qu’elle avait commencé à construire n’est plus. Elle l’observe, sans être bien sur qu’il soit bien là, qu’il soit bien réel. Elle bégaie, prononce quelques mots maladroits. Il sourit. Putain ce qu’il est beau quand il sourit, elle avait presque oublié à quel point il pouvait être beau, à quel point elle aimer être en sa présence. Elle avait presque oublié à quels points il avait été proche, complice, à quel point elle avait aimé ses quatre mois avec lui, à quel point elle avait aimé partager sa vie. Elle a tenté de tout effacer depuis qu’elle est partis. Cela fut impossible, et même si elle a réussi à enfouir tous ses souvenirs dans un coin de sa tête, à cet instant, devant lui, toute remonte. Une vague qu’elle se prend en pleine gueule et elle se sent défaillir. Faible et vulnérable. Il lui répond simplement, calmement. Il avait simplement envie de manger. Bien sur. Et sur tous les Mcdo que comporte cette ville, c’est celui dans lequel elle travaille qu’il a choisis. Il regarde rapidement le menu affiché sur les écrans lumineux, puis son regard se pose sur elle. Il fait comme si rien ne s’était passé, comme si rien n’avait changé, comme s’ils étaient toujours ses amis, ces mêmes amis qui vivaient ensemble autrefois. C’est un peu déconcertant, et irréaliste. C’est étrange de se retrouver devant une personne avec qui on a vécu autant de chose et faire comme si tout allait bien alors que rien ne va. Elle réfléchit un instant à sa question et lui répond. « Et bien y'as un super sandwich à la sauce piquante, mais je crois me souvenir que tu n’aimes pas vraiment ce qui pique… », elle s’arrête un moment, réalisant que son ton n’est pas des plus aimables, et que dans sa phrase trône une remarque la concernant… Elle croise son regard son sourire, se radoucit un peu. « Le big mac c’est bien. », elle tapote sur son écran, à nouveau concentré.

Elle regrette immédiatement d’avoir été aussi sèche avec lui, d’avoir réagi comme ça. Du grand Freddie, trop impulsive, trop impétueuse et trop franche pour se contenir ne serait-ce que cinq petites minutes. Elle se racle la gorge et continue, essayant de ne pas croiser son regard. « Tu veux un menu ? Frites, Coca ? », elle oublie peu à peu ce qu’on lui a appris lors de sa formation, comme par exemple ne pas poser de question ouverte, « forcé » le client en quelque sorte. Elle perd ses moyens. « T'es pas censé travailler ? », peut-être a-t-il changer d’horaire, ou peut-être a-t-elle oublier ces derniers. Peut-être se trompe-t-elle de jour, de semaine. A vrai dire, à ce moment précis, elle ne saurait dire comment elle s’appelle…

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MessageSujet: Re: fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer ▬ jayden fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer ▬ jayden EmptySam 18 Avr - 12:12


Freddie&Jayden
fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer

Qu'est ce qui lui avait pris de débarquer comme ça sur le lieu de travail de Freddie ?! Pourquoi avait-il été aussi impulsif sur le moment ?! Son excuse de l'envie d'un macdo était complètement bidon, il se rendait bien compte qu'une fois prononcé à voix haute, cela devenait ridicule. Il était mal à l'aise devant elle. Il fait beau essayer de se montrer détaché, souriant, comme si tout était normal, dans sa tête c'était la panique, le chaos. Il avait même du mal à la regarder droit dans les yeux, il avait peur de flancher, de déguerpir et tant pis pour les explications. Ce qui le rassurait légèrement, c'était qu'elle ne semblait pas non plus très à l'aise en face de lui. C'était un bon point. Au moins, il pouvait se dire qu'elle n'en avait pas rien à foutre de sa présence ici. Enfin, c'était ce qu'il espérait. Il ne voulait pas savoir si c'était vrai ou non, car si cela ne l'était pas, il recevrait un coup de poignard dans le cœur, et il n'était pas prêt pour ça. Surtout que cela ne ferait que confirmer l'attitude de Freddie depuis qu'elle avait décampé, sa fuite, son silence, le fait qu'elle l'ignorait au possible. Ces semaines sans elle défilèrent sous ses yeux le rendant nostalgique. Il fallait qu'il arrête de penser à ça. Il avait déjà à supporter avec l'absence de celle qu'il devait épouser, il n'allait pas se rajouter des soucis supplémentaires. Pourtant, il restait planté, face à elle, le sourire timide, le regard pointé d'une légère tristesse. Et les mots de Freddie fut tranchants, cinglants, tuants. Elle ne prenait pas la peine de se montrer aimable, qu'est-ce qu'il foutait là ?!

Elle avait bien raison, il n'aimait pas vraiment ce qui piquait, cela lui faisait des aigreurs à l'estomac, mais il avait bien envie de lui répondre qu'il y avait pourtant quelqu'un de piquant qu'il appréciait énormément. À la place, il préférait se taire, le sourire un peu moins éclatant, les yeux perdus dans ceux de Freddie, comme si il cherchait à comprendre, à savoir tout ce qu'elle lui cachait, comme si il cherchait à lire au fond de son âme, à découvrir tout ses secrets, en vain. Elle reprenait déjà la parole, d'une voix plus douce, comme si elle cherchait à s'excuser informellement, mais son regard n'était déjà plus là. Il était fuyant, délibérément, elle ne le regardait plus, concentrée sur l'appareil devant elle pour prendre sa commande. « Oui, un menu. Frites, coca. », répète-t-il comme un automate, les yeux plantés sur le visage de Freddie à la recherche du sien fuyant. Ses doigts tapotaient sur l'écran, elle allait bien finir par relever la tête, cela ne pouvait pas durer indéfiniment. Elle allait finir par relever la tête, il n'était pas sûr de pouvoir supporter cela plus longtemps. Elle relevait la tête vers lui, lentement, incertaine, avec ses yeux vairons magnifiques dont n'importe qui avait envie de s'y noyer. Même si elle portait un costume hideux, allant avec l'ambiance clown du fast food, elle n'en restait pas moins sublime. Ses traits finement dessinés, ses yeux perçants, ses mèches de cheveux bruns indisciplinées qui s'échappaient de sa queue-de-cheval et sa bouche... Ses lèvres qui avaient un jour trouvés les siennes.

Non, il fallait qu'il éloigne cette pensée de son esprit. C'était précisément pour cette raison qu'elle l'évitait, à cause de ça qu'elle était partie, qu'elle s'était enfuie, le laissant seul en tête à tête avec sa solitude et ses regrets. « Non, je bosse de nuit cette semaine. T'en fais pas, je suis toujours là pour soigner ceux qui se blessent en menaçant les autres avec un tesson de bouteille. ». Cette rencontre était devenue comme une légende urbaine pour eux, il n'avait jamais cherché à avoir le fin mot de l'histoire même si il se doutait fortement qu'elle ne s'était jamais blessée avec un tesson de bouteille. Il n'en avait jamais dit mot néanmoins. Il ne savait pas ce qu'il lui avait pris de remémorer la manière dont ils s'étaient rencontrés. La nostalgie peut-être. Une façon de voir sa réaction aussi, voir si il pouvait toucher la corde sensible. Elle ne fit aucun commentaire. « Combien je te dois ? », demanda-t-il alors qu'elle tapotait sur l'écran, faisant apparaître le prix, encaissant les billets qu'il lui tendait. Il chipa une frites qu'elle venait de lui amener, posant le burger sur son plateau, avant de s'éloigner de quelques pas pour préparer son coca sur les machines prévues pour cet effet. Elle revenait vers lui avec sa boisson qu'elle posa sur son plateau. Elle ne lui avait même pas demandé si il mangeait sur place ou à emporter. Perdait-elle ses moyens à cause de sa présence ? Il était bientôt temps pour lui de se séparer d'elle, d'aller manger son menu dans un coin du restaurant rapide sans avoir pu lancer une seule conversation. « Je t'ai vu avec Richard au restaurant... », dit-il enfin, regrettant immédiatement ses paroles.
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MessageSujet: Re: fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer ▬ jayden fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer ▬ jayden EmptySam 18 Avr - 20:05


Jayden& Freddie
fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer

Rien de bien neuf, rien de spéciale. La routine, celle qui tourne en boucle, mauvaise chanson. Et puis yas lui. Qui débarque. Comme un rayon de soleil qui vient percer les nuages, et qu’inonde le monde de sa lumière. Y'as lui qui entre, qui arrive, qui lui fait face. Et elle se sent déjà mieux. Le cœur, l’esprit, plus léger. Un poids en moins. La fin d’une punition. Ouais c’est ça. La punition à assez durer, pour elle, et pour lui. Il est temps de pardonner… ou pas encore. Quelques points à éclaircir avant. Et un ton trop sec, trop perçant pour une retrouvaille. Il est touché, elle le voit, et s'en veut. Et merde, faut toujours qu’elle foute tout en l’air !

Elle fuit son regard, il fait de même. Commande son menu qu’elle tape machinalement sur la machine. Elle lui pose une question des plus simples, adopte un air léger, ou du moins essai. Ouais c’est ça Freddie, fait comme si tout allait bien, tu ne sais faire que ça. Change de conversation, persuades-toi que tout va bien, que tout va bien entre vous. Il lui répond, sourires aux lèvres, il fait référence à cette fameuse nuit, quatre mois plus tot où elle fut admise aux urgences pour une sale blessure. Un mensonge, un de plus dans sa vie qui n’est composée que de mensonges. Et puis une rencontre. Le genre de rencontre qui marque, et qui peut changer sa vie. Qui a assurément, changé la sienne. Ce mensonge qui les a surement lié, qui a fait d’eux des amis, et bien plus. Elle ne dit rien, mais elle est touchée de cette référence. Et sur ses lèvres fines apparaît un sourire des plus tendres. Phénomène des plus rares. En voie de disparition. Réservé à une élite de la population triée sur le volet. Et en haut de cette liste, Jayden. Elle l’observe silencieuse, son regard triste, nostalgique, son sourire, si beau. Bordel ce qu’il lui a manqué. Quelle connerie as-tu faite Freddie en quittant cet appartement ?

Elle sort de ses pensées, prépare sur le plateau sa commande. Elle lui répond quand il lui demande combien cela lui coute, l’encaisse, continue de préparer sa commande comme si elle était en face de n’importe quel client. Ouais c’est ça, faire comme s’il était n’importe. Non pire. Il lui avoue l’avoir vu. Elle est surprise. De cette révélation bien sur, mais aussi du fait qu’il soit si calme. Il n’a pas l'air énervé, ou en colère. Mais plus déçue, blessé. Et là dans sa poitrine, elle sent son cœur se serrer, cette boule se former dans sa gorge. En aucun cas elle n’a voulu le blessé. En aucun cas elle ne voudra le blessé. Elle se remémore cette soirée, un SMS, une invitation pour passer une soirée avec lui. Ce genre de soirée qu’ils avaient l’habitude de faire quand ils vivaient ensemble. Une pizza, un film, quelques bières, et un bras autour de ses épaules sur ce canapé. Des regards complices, des éclats de rires. Deux âmes, deux amis, complice. Le genre de soirée qu’elle apprécie avant que cette autre soirée ne débarque. Et ce soir là, quand elle a reçu ce SMS, elle a mentis. Décidément Freddie tu ne sais faire que ça, mentir. Mentir sur ta vie, sur toi-même et a toi-même. Un mensonge bidon, une fausse soirée avec des copines. Foutaise, elle n’a pas de copines, même Jay le sait. Et Richard qui arrive. Et le restaurant. Et cette soirée. Elle tente de rester calme, hésite à mentir, à nouveau. Puis renonce. Cela ne servirait à rien, il les a vu, il lui a dit. Et tout calmement, lui répond. « Ouais il est passé à l’appart pour voir Kat', je suis rentrée plus tot que prévu et comme Kat n’était pas là, il m'a invité à diner… », elle hésite un instant, pas question de lui raconter le reste. « Ce n'était pas prévu, il est repartis tôt… Mais... Pourquoi tu me parle de ça ?  » Elle continue de l’observer, ses pupilles le scrutant. Serait-il jaloux ? Pourquoi lui parle-t-il de ça, quel est le message qu’il veut faire passer ?

Au fond, il doit se sentir blesser qu’elle ait refusé cette soirée pour la passer avec un autre. Et elle comprend. Elle aurait été pareillement blesser s’il lui avait fait la même chose. Elle aurait peut-être même été un peu déçue, et certainement jalouse. Elle fait le tour du comptoir, s’approche de lui et profite du moment accalmie mit dans le restaurant pour le partager avec lui. Elle frôle sa joue, cette barbe qu’il a laissé pousser, l’observe. Quelques choses à changer. Elle le voit, le remarque, quelques choses s'est brisées. Il a l’air triste, la mine basse. Les éclats de rire se sont envolés, et leurs complicités s’épuisent peu à peu. Ils ont toujours était très proche, Freddie très tactile, le toucher lui fait un bien fou. Elle adopte un fin sourire sur ses lèvres, elle peut pas le nié, elle est heureuse de le voir, d'être avec lui, même pour quelques instant seulement...
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MessageSujet: Re: fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer ▬ jayden fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer ▬ jayden EmptyDim 19 Avr - 23:43


Freddie&Jayden
fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer

Evidemment, il avait fallu qu'il mette Richard sur le tapis. Les mots étaient sortis avant même qu'il ne puisse les contrôler, avant même qu'il ne puisse réfléchir à l'impact que cela aurait. Cela avait été plus fort que lui, mais il était nécessaire de lui dire qu'il savait, qu'il était au courant, que cela ne servirait à rien qu'elle lui mente. Pourquoi devait-elle lui mentir de toute façon ? Ce n'était pas compliqué de lui avouer qu'elle voyait quelqu'un. Ce n'était pas non plus compliqué de lui dire qu'il avait été trop loin en l'embrassant. Il s'en était rendu compte, bordel. Il n'avait pas compris sur le moment quand il avait vu Freddie avec Richard dans un restaurant en plein Memphis. Il était resté bloqué, devant celui-ci, les yeux abasourdis, la bouche ouverte, incapable d'y croire. Il n'y avait plus eu de connexions dans son cerveau pendant au moins vingt bonnes secondes. Comme un blackout, il s'était tenu immobile, incapable d'avoir la moindre réaction devant cette vision de Freddie et Richard l'un en face de l'autre, à se parler, se sourire, se regarder droit dans les yeux, comme si ils étaient seuls au monde. Jayden avait été incapable de saisir précisément sa réaction. De l'étonnement, de l'incompréhension, de la jalousie, de la colère, de la tristesse, de la déception. Son comportement était passé par différents types de réactions avant qu'il ne se décide de partir en essayant de chasser cette image de la tête en vain. C'était comme une trahison, comme si il venait de perdre définitivement sa colocataire, son amie, son alliée, son pilier.

Intérieurement, il bouillonnait. De l'étonnement de départ ne restait plus que ses sentiments d'incompréhension, de colère, de tristesse et de déception. Sans doute de jalousie aussi, même si il refusait de se l'avouer. Et pourtant, il avait parlé d'une voix calme, posée, comme si il s'agissait d'un sujet banal pour alimenter la conversation. Évoquer Richard semblait être un sujet aussi banal que de lui dire qu'il avait mangé une pomme ce matin. Elle semblait hésitante, sans doute en train de réfléchir à la réponse qu'elle allait lui offrir. Un nouveau mensonge peut-être. Un de plus. Il écoutait ses bobards en silence, la regardant dans les yeux sans rien prononcer même si elle pouvait lire dans son regard plus que de la tristesse, de la déception. Bien sûr, Richard l'avait invité à dîner mais cela n'était pas prévu, c'était arrivé comme ça, comme un cheveu sur la soupe. Pourquoi lui parlait-il de ça ? Avait-elle oublié que ce soir là, Jay l'avait invité par texto pour une soirée pizza dans son appartement, dans leur ancien appartement ?! Dire qu'il avait proposé cette soirée pour lui dire ce qu'il avait sur le cœur, s'excuser de l'avoir embrassé, d'avoir profité de son état... Dire qu'il avait pensé pendant un court instant que leur amitié allait repartir de plus belle, qu'elle reviendrait vivre avec lui, et que tout serait oublié. Quel sombre idiot. Elle lui avait répondu qu'elle avait une soirée entre copines ce soir-là. Il savait pertinemment qu'elle n'avait pas de copines mais ne s'en était pas formalisé, en pensant qu'il était peut-être trop tôt encore pour qu'elle le pardonne. Puis, il l'avait vu avec Richard.

Et là, il avait compris qu'elle le prenait elle-même pour un idiot. Elle le prenait toujours pour un idiot en lui cachant la vérité. S'attendait-elle à ce qu'il la croit ? Cela en avait tout l'air car elle faisait le tour de la caisse, s'approchant de lui peu à peu. Dans sa tête, son cerveau lui disait de reculer, de s'en aller, de ne pas rester, mais il fut incapable de bouger, jusqu'à ce que la main de Freddie ne frôle sa joue. C'était trop. Ce contact, tout en le paralysant, lui transmit une décharge électrique à l'intérieur de son corps. Doucement, Jayden prit la main de Freddie dans la sienne pour la repousser, lui montrer les limites, qu'il n'était pas à sa merci. Puis, il se força à lâcher sa main à regret. « Tu n'avais pas une soirée entre copines ce soir-là ? À moins que je me trompe et que Richard ne soit devenu un homme que récemment... C'est vrai que les changements de sexe sont à la mode maintenant avec tout le buzz autour de Bruce Jenner. Merci les Kardashian. », dit-il un brin sarcastique, en se grattant la barbe là où Freddie avait posé sa main un instant auparavant, sans s'en rendre compte. Le contact de ses doigts sur sa peau avait eu un effet ravageur, il avait l'impression que l'emplacement qu'elle avait laissé était incandescent, comme si son absence avait démultiplier les effets ressentis. « De toute façon, tu as raison, tout ça ne me regarde absolument pas. Mon burger et mes frites vont refroidir, tu m'excuses. ». Il lui sourit hypocritement, sans chercher à paraître sincère le moins du monde, avant de s'emparer de son plateau et de se diriger vers une table à l'écart pour manger son menu tranquillement. Il regrettait de ne pas avoir commander à emporter, tout autant qu'il savourait le fait qu'il puisse voir Freddie de ses yeux, autant de fois que cela pouvait l'enchanter. Peut-être que ce macdo allait-il devenir sa nouvelle cantine.
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MessageSujet: Re: fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer ▬ jayden fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer ▬ jayden EmptyMar 21 Avr - 16:54

Cette drôle de sensation l’envahi. Ce sentiment. Cette nausée dérangeante qui prend place dans sa poitrine, sa gorge, son cœur. Qui le trouble, lui donne envie de vomir. Qui envahit bientôt son esprit et qui l’épuise immédiatement. Richard. Voilà qu’il aborde ce sujet, quelques peu délicat… Pourtant ce n'est pas grand-chose, juste une soirée. Mais une soirée qu’elle a refusée à Jayden pour l’offrir à Richard… Elle hésite à mentir, ne le fais pas. Du moins pas totalement. Elle ne lui dit que l’essentiel, il n’a nullement besoin de savoir qu’elle a aussi couché avec Richard ce soir là.

Elle lui répond, en presque toute honnêteté, fais le tour du comptoir et l’observe. Inquiète. Elle est inquiète pour lui, elle observe sur son visage un sentiment qu’elle ne connaît pas. Ou trop peu. Un brin de tristesse, de déception. Elle la déçue, elle s’en rend compte. Pourtant sa main vient toucher sa joue, geste affectif habituel entre eux. Geste qu’il refute aussitôt, comme si elle était une étrangère, comme si cette complicité n’avait jamais existé entre eux. Il prend sa main dans la sienne, doux contact, doux frisson qui parcourt son échine. Puis il la descend, la lâche. Étrange distance qui serre son cœur, qui ne fait que grossir cette boule dans sa gorge. Pourquoi ? Pourquoi il s’éloigne d’elle, pourquoi elle le sent déjà si loin même s’il est en face d’elle. Qu’est-ce qui s’est passé pour qu’ils en finissent là ? Qu’est-ce qu'elle a foiré ? Il lui répond, évidemment, qu’il l'a pensé à une soirée entre copines, et que jusqu’à preuve du contraire Richard n’est pas une femme. Évidemment que non. Et puis, il fait une remarque bizarre sur la famille Kardashian, remarque qu’elle ne relève pas, trop irréelle pour être comprise. Elle fronce les sourcils, mais reste silencieux. Elle l’écoute, vaguement, trop abasourdis pour réaliser ce qui se passe. Puis il conclue sur le fait que cela ne le regarde pas. Certes, cela ne le regarde pas. Certes, elle a le droit de fréquenter qui elle veut. Certes, il n’a aucune raison pour être jaloux, mais toutes les raisons pour lui en vouloir. Et elle le sait, au fond d’elle. Elle a merdé, elle le sait.

Il se confond en excuses, et la quitte. Il’abandonne à son sort, encore sous le « choc » de cette distance qu’il vient de mettre entre eux. À cet instant, elle aimerait avoir un pouvoir. Un seul. Celui de remonter le temps, de remonter à ces quelques semaines, avant cette soirée, ou tout aller bien, ou tout aller pour le mieux. Ou pour une fois sa vie n’était pas compliquée, mais simple, et belle. Parce qu’elle était avec lui, et que tout aller bien, et qu’elle aimait bien être avec lui, et qu’elle aimait bien quand tout aller bien. Elle refait le tour du comptoir, reprend sa caisse quand un nouveau client arrive. Elle le sert, sans en train. Du coin de l’œil elle l’observe, assis à sa table, trop loin d’elle. Les minutes passent, elle continue de servir ses clients, se force à sourire, essaie d’être normale, de faire bonne figure malgré que son esprit soit torturé, malgré qu’elle ait envie de partir, de tout quitter, de tout laisser tomber.

Et puis l’envie se fait trop forte, elle abandonne sa caisse le temps d’un instant, souffle à l’oreille d’une de ses collègues de la remplacer. Elle se dirige vers sa table, s’y assied, en face de lui. Prend son souffle, et commence à déblatérer. « Tu sais très bien que y'as jamais eut de soirée entre copines, pour la simple et bonne raison qu'j'ai pas de copine, et ça aussi tu le sais. Parce que je suis conne, j'suis qu’une conne, je t’ai mentit, je n'aurais pas dû. Je voulais… », elle fait une courte pause, reprend son souffle. « Je voulais juste prendre mes distances avec toi, juste quelque temps, et j’ai eu peur de te blesser en te l’avouant. Alors je ne sais pas pourquoi je t’ai menti, je n'aurais pas dû, j 'suis… »,elle s’arrête. « J'suis désolé », c’est ça qu’elle devrait lui dire. S’excuser, comme une personne adulte et responsable. Mais ça reste coincé dans sa gorge, ça ne sort pas. Foutue fierté à la con. Elle l’observe de ses yeux bruns, puis se lève. "J'finis dans une dizaine de minutes, tu m'attend ?".
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MessageSujet: Re: fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer ▬ jayden fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer ▬ jayden EmptyMar 5 Mai - 20:31


Freddie&Jayden
fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer

Il ne savait plus trop pourquoi il était là, pourquoi il avait réagi ainsi, comme si la jalousie l'avait emporté sur tout bon raisonnement. Alors il s'était enfui, assis à l'écart pour manger des frites désormais froides et un big mac assez sec. Il n'aimait même pas manger macdo en plus, il ne trouvait pas cela hyper bon, et il avait souvent l'impression de ne pas avoir mangé à sa faim après un repas du style. Mais il en payait le prix. Tout ça pour voir Freddie de ses propres yeux, c'était pathétique. Il ne se sentait pas très fier de lui, de l'avoir ignoré comme ça pour aller manger cette bouffe à peine consommable, mais il n'arrivait pas à faire autrement. Il lui en voulait et ses réactions étaient presque incontrôlables quand il s'agissait d'elle. Tout cela était stupide. Ils étaient adultes, matures, il n'y avait rien eu entre eux. Un baiser, ce n'était pas grand chose, ils étaient capables de passer au-dessus, de retrouver cette complicité qu'ils avaient créés ensemble au fil des jours. Elle lui manquait, à en crever, et il était incapable de le lui dire. Les mots restaient bloqués au fond de sa gorge. Alors il l'observait au loin retourner à la routine de sa vie, sa vie sans lui, derrière un comptoir de fast food à servir clients après clients. De temps à autre, il croisait son regard et détournait les yeux pour faire genre qu'il ne l'avait pas vu, comme un adolescent lors de premières amourettes, ou alors seulement pour éviter de flancher, de se lever, de retourner la voir, de l'emmener loin, loin de tout ça, de ce monde, de cette vie.

Ils étaient encore à l'aube de leur vie, ils pouvaient tout recommencer ailleurs si cela n'était pas possible ici. Ils pouvaient s'enfuir ensemble, voyager, découvrir de nouvelles contrées, de nouvelles cultures, se découvrir l'un l'autre aussi. Mais non, c'était impossible. Il fallait qu'il arrête de s'imaginer vivre avec elle. C'était impossible. Impossible. Car il était fiancé, et elle, elle ne l'aimait pas tout simplement. C'était la seule explication possible pour cette fuite soudaine. Alors il se replongeait dans son burger presque fini, se tachant les mains au passage, buvant une gorgée de soda en se disant qu'il lui faudrait faire du sport pour éliminer toute cette graisse. Il n'avait plus vingt ans, les effets se faisaient ressentir dorénavant. Comme les lendemains de cuite. Et puis, sans qu'il ne s'en aperçoive, elle s'était assise en face de lui. Elle était là et il se perdait dans ses yeux, trop heureux pour y croire. Il avait envie de lui transmettre tout ce qui torturait son esprit, qu'elle comprenne dans quel état il était depuis qu'elle était partie, de quel état elle était responsable, mais aussi son envie de la retrouver, de tout oublier, de tout recommencer. Il ne savait pas si elle pouvait lire tout ça mais elle le regardait aussi, et elle ouvrit la bouche pour s'exprimer, s'expliquer, avec sa voix qui sonnait comme celle d'un ange à son oreille. Évidemment qu'il avait tout de suite compris qu'il n'y avait jamais eu de soirée entre copines, oui il savait qu'elle n'avait pas de copines. Elle n'avait jamais été douée pour lier contact avec des femmes de toute façon. Et il en arrivait au moment fatidique. Elle voulait prendre ses distances.

Il reçut cette phrase comme une gifle en plein visage, et instantanément se mit légèrement en retrait alors qu'il avait avancé son visage vers elle lorsqu'elle avait commencé à parler. Prendre ses distances. Il n'entendait pas la suite, seulement cette phrase qui résonnait dans son crâne. Prendre ses distances. Pourquoi ? Il savait très bien pourquoi. Il n'arrivait pas à prononcer le moindre mot. Prendre ses distances. Est-ce que cela signifiait qu'il était temps pour lui de partir, de la laisser. Certainement. Il commençait à reculer sa chaise, automatiquement. Plus rien n'avait de sens. Mais déjà Freddie se levait d'elle-même. Voilà, c'était elle qui le quittait. Une seconde fois. Une dernière fois sans doute. Mais la suite le laissa pantois, surpris, non elle ne le quittait pas encore. Elle lui devait une explication, il n'était pas contre cela. « Oui, je t'attends. », dit-il simplement en hochant la tête. Il pourrait l'attendre éternellement si elle le lui demandait. Il avait fini son burger, elle reprenait sa caisse, lui jetant des regards de temps à autre. Se levant, il jeta les emballages à la poubelle avant de poser son plateau sur une petite pile au-dessus. Il avait envie d'une clope, il avait besoin de tenir quelque chose dans sa main, de faire quelque chose sinon il deviendrait fou, mais il se retint un instant avant de craquer et de sortir à l'extérieur, allumant une clope avant de sentir le goût agréable s'éparpiller dans sa bouche et son organisme. Il avait largement augmenté sa consommation de tabac depuis que Freddie était partie. Encore une chose qui avait changé. Et finalement, elle sortit à son tour, il lui adressa un sourire, avant de jeter sa clope au sol et de l'écraser sous son pied. Il avait envie de la prendre dans ses bras, de la tenir contre lui. Était-il possible d'être aussi nostalgique ? De regretter autant un geste, une action, un baiser dont il avait eu envie ? « Freddie, je... j'ai besoin de savoir. C'est parce que je t'ai embrassé que tu as eu besoin de prendre tes distances ? », demanda-t-il de but en blanc, sentant que si il ne le faisait pas tout de suite, il ne trouverait plus le courage de le faire après. « Parce que si c'est le cas, il faut que tu saches que je payerais cher pour revenir avant cette soirée... Vraiment. ». Il ne pouvait pas être plus sincère pour le coup.
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MessageSujet: Re: fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer ▬ jayden fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer ▬ jayden EmptyMer 6 Mai - 18:51


Jayden& Freddie
fallait pas tant donner, moi je sais pas jouer

Elle se retrouve assise là en face de lui. Et ça a quelque chose d’étrange. Parce qu’elle le connaît, sous-tout les traits. Parce qu’elle a vécu à ses côtés pendant quatre mois, et qu’ils ont partagés énormément de chose. Peut-être plus que ce qu’elle n’a jamais partagé avec un autre d’ailleurs. Et pourtant… Et pourtant à cet instant, elle ne le reconnaît pas. Elle ne reconnaît plus. Comme si elle était assise en face d’un étranger, dont la barbe à pousser depuis son départ. Ses yeux sont plus terne, triste comme des drapeaux en berne. Il a l’air que l’on donne aux dépressifs. Il lui fait peur, il lui fait de la peine, et elle ut veux. Parce qu’elle sait que c’est elle la cause de tout cela. Enfin, elle, et puis l’autre aussi un peu… Celle qui lui est promise et pourtant toujours absente. Elle soupire. Passe une main dans ses cheveux et ouvre son cœur. Ou du moins essaie. Parce que même si elle n’est pas de ces filles abîmées par de nombreuses peines de cœur –bien qu’elle ne soit pas non plus très gâtée à ce niveau-, elle a comme un handicap pour exprimer ses sentiments. Pas qu’elle ne veuille pas le faire, bien au contraire, cela rendrait tellement les choses plus faciles. C’est juste qu’elle ne trouve pas les bons mots, qu’elle ignore cet exercice que sont d’ouvrir son cœur aux autres. Peut-être une chose que son père aurait dû lui apprendre, si lui-même en avait été capable.

Alors elle déballe ce qu’elle a, a dire, en se contentant de l’essentiel. Elle remarque son regard perçant, quelques mots qu’elle prononce, qui le touche. Et merde Freddie, tu as encore merdé. Il recule un peu sa chaise. Prêt à fuir. Pourquoi faut-il toujours que l’un des deux se met à fuir ? Finalement, c’est elle qui se lève, lui proposant de l’attendre. Oui, parce qu’il faut bien mettre les choses aux clairs. Parce qu’ils en ont besoin, autant l’un que l’autre. Parce qu’ils ne peuvent pas continuer comme ça. Parce qu’elle, elle ne peut pas ressasser tout ça, tous les soirs, tous ces maudits soirs sans exception. Il accepte. Elle retourne à son poste.

Que les minutes sont longues derrière cet écran. Elle le voit poser son plateau, sortir dehors pour l’attendre. Elle sert ses derniers clients, discrète, la tête ailleurs, l’esprit lointain. Et quand le neuf se transforme à zéro, elle court presque vers les vestiaires. Elle troque son uniforme contre son jean délavé, son top et sa veste. Elle détache ses cheveux, se reparfume, s’arrange, et quitte le restaurant. À peine dehors, elle sort immédiatement une clope, qu’elle coince entre ses lèvres avant de l’allumer. Elle aspire une bouffée de ce « poison », et le savoure. Elle avance, le rejoint, silencieuse. Il l’observe, lui souris avant de jeter lui-même sa cigarette. Et puis il brise le silence qui s’est rapidement installé entre eux. Il évoque ce besoin de savoir ce qui ne va plus entre eux, puis, cette soirée. Cette fameuse soirée, ce fameux baiser. Elle est plutôt surprise de l’entendre en parler, elle l’observe, les sourcils froncés. Elle ne comprend pas. Elle pensait qu’il voulait qu’elle ne le sache pas. Qu’il avait agi alors qu’elle était alcoolisée pour qu'elle ne s'en souvienne pas, et là. Et là il craque, et lui déballe tout. Il lui demande pourquoi elle a besoin de prendre ses distances, et elle passe la main dans ses cheveux, nerveuse. « C'est pas ça Jay… », et c’est là, à cet instant qu’elle pourrait lui dire. Oui, elle pourrait lui dire qu’elle est partie, parce que'en effet, elle avait besoin de mettre les choses aux clairs avec sa tête et son cœur. Elle avait besoin de savoir ce qu’elle ressentait pour lui. Elle avait juste besoin de savoir, et elle sait. Elle sait que ce n’est plus de l’amitié qu’elle ressent pour lui, et ce, depuis déjà longtemps. Elle sait qu’il lui manque, chaque jour que dieux font quand il est loin d’elle. « Qu’est-ce que tu changerais si tu pouvais revenir à cette soirée ? » elle est curieuse de savoir, elle parle vite, elle garde cet air « renfrogné » sur son visage. Elle lui fait face. Oui, qu’a-t-il à changer sur cette soirée ? En a-t-il encore honte ? Ou peut-être même plus...
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