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☆ illness does not define who you are (dave)

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Molly Hastings
Molly Hastings
+ i spend my all life hiding my heart away
≡ messages : 362
≡ arrivée : 26/05/2015
≡ célébrité : gabriella wilde

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MessageSujet: ☆ illness does not define who you are (dave) ☆ illness does not define who you are (dave) EmptyMer 17 Juin - 15:22


dave et molly
illness does not define who you are


Toussotements. Raclement de gorge. « Tu t'y attendais pas à celle-là, hein ? » Molly pouffe légèrement derrière la caméra. Elle jette un regard en direction de la porte, mais il n'y a aucun mouvement. Rassurée, elle reporte son regard sur l'écran. « Je suis maline, j'en ai profité que tu étais absorbé par la télé pour venir, mais il faudrait pas que je prenne trop de temps, parce que je suis partie "au petit coin". Il manquerait plus que tu penses que j'ai des problèmes intestinaux ! » Elle rigole de nouveau, toute seule. Comme si elle n'en avait pas des problèmes. Aux intestins non, c'est sûr. Mais ailleurs ? « Tu n'oublies pas d'être là demain, hein ? J'ai prévu un truc d'enfer, et si tu n'es pas là, je serais vraiment super vexée. » Elle fait un clin d’œil à l'écran. « Merde, je suis bête. Tu n'as pas encore fait la vidéo de la journée. Donc... tu ne sais pas qui je suis ! » Son regard s'attriste légèrement, subrepticement. Elle reprend de la contenance, puis la parole. « Je suis Molly Dunnam, vingt-trois ans, londonienne d'origine (mais de la banlieue). Je suis fiancée à Andrew Hastings et ma passion dans la vie, à part être avec lui, c'est faire de l'ordinateur. On s'est rencontré il y a trois mois déjà et tu m'adores. » Elle pouffe, encore. Molly ne précise pas comment ils se sont rencontrés. Elle ne précise pas qu'elle a un cancer. À quoi bon ? Quelle utilité ? « Je nous ai organisé un petit truc demain (soit aujourd'hui, pour toi), tu vas aimer. Il faut juste que tu sois là ! Le rendez-vous, c'est quinze heures trente pétantes chez toi. (C'est toi qui nous emmène.) Bon, il faut que j'y retourne, ou tu vas te douter de quelque chose ! À demain, bisous. Enfin, à tout à l'heure. » Elle donne un dernier sourire à la caméra, avant d'appuyer sur le bouton qui met fin à l'enregistrement. Elle espère qu'il n'y fera pas attention, ce soir. Qu'il aura la surprise, demain matin.

☆☆☆

Molly se regarda une dernière fois dans le miroir avant de sortir de l'appartement. Elle ne cherchait pas à être attirante, elle s'assurait simplement que la fatigue ne se lisait pas trop sur son visage. C'était peine perdue, malheureusement ; mais elle ne voulait pas passer deux heures dans la salle de bain pour se recouvrir le visage de produits de beauté hors de prix, tout ça pour feinter un état qui de toute façon ne duperait personne. Il suffirait qu'elle monte des escaliers pour trahir sa fatigue chronique. Et puis, qu'est-ce que quelques cernes pouvaient bien faire ? Certains avaient l'air pire qu'elle, alors qu'ils étaient en parfaite santé. Ils faisaient simplement un peu trop la fête, fumaient un peu trop, ne dormaient pas assez. Et puis, Molly ne cessait de se répéter que ce n'était vraiment pas grave. Vraiment rien, la fatigue. Un peu plus de deux mois qu'elle avait commencé le traitement, et les seuls effets secondaires étaient une intense fatigue et un cœur affaibli. Cela aurait pu être pire. En plus de ça, le cancer ne s'étendait pas trop, le traitement faisant son effet à la perfection. Il ne reculait pas, pas encore, mais il ne se développait pas. Ce n'était pas le cas de tout le monde ; et Molly savait qu'elle avait beaucoup de chance. Elle n'était pas guérie, loin de là, la route serait encore longue et peut-être qu'elle n'y survivrait pas ; mais aujourd'hui, elle n'avait vraiment pas à se plaindre. C'est donc avec un léger sourire collé sur les lèvres que la jeune femme héla un taxi. Cela coûtait plus cher que le train ou le métro, mais Andrew ne voulait plus qu'elle circule autrement, désormais ; surtout quand elle était toute seule. L'épisode du métro, à New-York, l'avait traumatisé. Elle avait beau lui avoir dit que cela ne se reproduirait pas, que si elle ne se sentait pas bien elle sortirait aussitôt, qu'elle n'attendrait pas de tomber dans les pommes pour se faire évacuer, mais il n'avait rien voulu savoir. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, après tout ; elle aurait fait pareil si les rôles étaient inversés.

« Merci, au revoir. » Elle claqua la porte de la voiture jaune, puis s'avança jusqu'à la porte d'entrée de David. Elle frappa trois petits coups, avant de regarder sa montre. Quinze heures vingt-neuf. Elle ne pouvait pas être plus à l'heure. Quand Molly entendit des pas, puis la clé qui tournait dans la serrure, son cœur se serra. Elle avait toujours peur, quand elle retrouvait Dave, qu'il ne se rappelle pas. Qu'il ne se souvienne pas d'elle, qui la regarde comme si elle était une étrangère débarquée d'on-ne-sait-où. Bien sûr, il ne se rappelait jamais vraiment. Mais elle redoutait qu'il ait oublié de regarder sa vidéo récapitulative, par exemple. Ou qu'il ait tout simplement zappé de la faire la veille. Mais pour ce rendez-vous particulier, Molly avait pris les devants. Elle avait tourné elle-même sa petite vidéo récapitulative pour être sûre que, même s'il avait oublié de faire sa propre vidéo, il ne soit pas étonné de la voir en ce début d'après-midi. Quand la porte s'ouvrit, Molly fut aussitôt rassurée. Elle essaya de ne pas trop le montrer, cependant. Dave ne semblait pas surprit de la voir sur le pas de sa porte, et c'était vraiment le plus important. « Tu es prêt ? » demanda-t-elle, enjouée. Le lieu où ils se rendaient était encore secret. Molly voulait lui faire la surprise ; sans raison particulière, d'ailleurs, puisqu'une randonnée à cheval n'était pas non plus extraordinaire, mais le fait de rendre tout cela mystérieux l'amusait beaucoup. Elle baissa ensuite le regard sur la tenue que portait son ami. « Il va falloir que tu te changes, par contre, si tu ne veux pas bousiller tes beaux habits. » Elle esquissa un sourire. Elle-même était déjà habillée pour l'occasion : un pantalon de sport qui avait appartenu à son frère, un t-shirt ample qu'utilisait Andrew pour le bricolage. Pour les chaussures, elle avait opté pour des vieilles baskets qu'elle ne mettait plus. Elle espérait que la tenue ne dévoilerait pas trop de l'activité qu'ils allaient faire. Et plus encore, Molly espérait que cela plairait à Dave ; que cela lui changerait les idées.
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MessageSujet: Re: ☆ illness does not define who you are (dave) ☆ illness does not define who you are (dave) EmptyVen 19 Juin - 0:22



Les jours n'étaient pas faciles, pas plus que les nuits d'ailleurs. Des cauchemars incessants, montrant toujours la même chose. Une chute. Mais une chute qu'il ne se rappelait pourtant pas au réveil, alors qu'il l'avait vécu il y a de ça deux ans. Tout était toujours confus dans son esprit, son cœur battait la chamade au fond de sa poitrine et il avait cette envie de pleurer comme un bébé alors qu'il n'avait pas lieu d'être. Plus les jours passaient et plus c'était difficile de remettre les choses en places, les idées au clair. Encore une fois, il remarqua rapidement le petit post-it sur sa porte, puis il se dirigea sur l'ordinateur et regarda une vidéo qu'il avait lui même enregistré. Les larmes coulèrent, comme chaque jour, parce la situation n'était pas des plus joyeuses. Bien triste même, mais il réussissait à s'y habituer au cours de la journée, même si ça restait bien assez difficile de se voir dans une vidéo chaque matin, et il essayait tant bien que mal de repenser à ce qu'il avait fait la veille. Toujours la même image, sa sœur, heureuse de sortir avec lui, d'aller s'amuser à faire de l'escalade. Dernier souvenir, un bon souvenir mais qui serait presque lassant pour une personne normale. Lui ne faisait pas de cette catégorie là, il ne pouvait pas se définir comme normal puisqu'il perdait la boule un peu plus chaque jour, tellement de choses oubliés dont il aurait aimé se souvenir mais ça paraissait impossible pour tous, même pour les médecins. Au final, il apprenait chaque jour qu'il n'avait aucune chance que sa santé s'améliore, que sa vie était foutue et qu'il ne pouvait strictement rien faire pour y remédier. Il cessa de pleurer, parce que ce n'est pas en s’apitoyant sur son sort qu'il allait arranger les choses, il fallait qu'il fasse face à ses problèmes sans faire le gamin, et même si ce n'était pas chose facile, il ferma son ordinateur pour s'assurer que c'était une bonne journée qui commençait, et que cette fois-ci, il essayerait de se souvenir du mieux qu'il pouvait. Il poussa un cri dans sa chambre, un cri nerveux, un cri joyeux, il n'était pas certain de ce qu'il ressentait à ce moment précis, parce qu'il était toujours énervé de ce qu'il lui était arrivé deux ans plus tôt, ça ne lui ressemblait pas de tomber en faisant de l'escalade, il cherchait toujours d'où venait le problème. Sûrement pas de lui, s'assura-t-il en faisant une petite moue. Prêt à se lever, Dave remarqua un nouveau post-it à droite de son écran, collé sur le mur, un post-it rose, bien différent des jaunes qu'il avait l'habitude d'utiliser. Ça eut tout de même le mérite de le faire réfléchir, et en s'approchant, il vit bien que l'écriture n'était pas la sienne. Une vidéo de Molly à regarder.

Molly ? Il fronça les sourcils, qui est cette fameuse Molly ? Non, il doutait bien être devenu hétérosexuel dans la nuit, ça ne pouvait pas être possible, tout bonnement. En même temps, il était certain d'aimer les hommes, aucun doutes là dessus alors qui est-elle ? Il rouvrit l'écran de l'ordinateur, il lui fallait des réponses, immédiatement ! Et la vidéo apparut sous ses yeux, à côté de celle qu'il avait faite la veille pour ce matin. Il regarda la demoiselle à l'écran, plutôt jolie, blonde, un visage pâle... Aucun souvenir d'elle, aucun, merde. Elle semblait joyeuse, et chez lui surtout. Était-elle venue la veille ? Il ne savait pas, ou du moins il ne l'avait pas mentionné dans sa vidéo, ce qui paraissait assez étrange parce qu'il devait dire tout ce qu'il avait pu faire la veille pour ne pas avoir de mauvaises surprises le lendemain. Il écouta attentivement, ses yeux lui donnaient un réel charme, mais elle devait certainement en jouer, elle avait l'air sympa Molly, sa peau pâle l'alarmait sur le fait qu'elle devait sans doute être malade, il en avait vu des malades à l'armée et cette jeune demoiselle semblait faire partie de cette catégorie de personnes. Pourtant, elle ne dit rien à ce sujet, elle se présenta, parla d'un certain Andrew -certainement qu'il ne le connaissait pas- de Londres, et du fait qu'il l'adorait ! Vrai qu'elle avait l'air réellement adorable comme fille, un véritable ange, mais ça pouvait très bien être une feinte. Dans tous les cas, il avait rendez-vous avec elle, et ce n'était pas négligeable, il fallait qu'il paraisse le plus naturel possible -même si elle connaissait sa maladie visiblement- juste pour se persuader lui même qu'il pouvait vivre normalement, même avec cette amnésie. En voyant l'heure assez tardive, Dave fonça à la douche puis alla s'habiller, assez joliment parce qu'il voulait être classe devant elle qui avait l'air de l'être. Et puis ce n'était pas son genre de se négliger, malade ou pas, il n'allait pas mourir et c'était le principal non ?

L'heure passa relativement vite, bien plus vite qu'il ne s'y attendait. Et à quinze heures et trente minutes précises, il entendit frapper à sa porte. Molly. Il se mit le prénom dans la tête, essaya de paraître le plus enjoué possible, respira un bon coup, se regarda dans le miroir pour ensuite prendre les clés et ouvrir la porte. Bien plus jolie en vrai que derrière la caméra cette demoiselle, enfin, son visage, parce que sa tenue n'avait rien de sexy, mais peut être était-ce son style habituel ? Quoi qu'il en soit, il n'était pas du genre à critiquer quelqu'un sur une apparence, qu'elle soit moche ou jolie l'importait peu, ils chassaient le même gibier alors son regard n'était pas le même que face à un homme. "Molly." Murmura-t-il, esquissant un petit sourire devant son air enjoué. Un sentiment de déception lui traversa l'esprit parce que cette Molly devait être agacée ou bien triste qu'il ne la reconnaisse pas comme il se doit, ça devait certainement lui faire du mal, ou alors elle avait appris à faire face au problème, il n'en savait rien. Quoi qu'il en soit, il n'était pas en tenue adéquat pour faire ce qu'ils allaient faire. Et bien sur, la demoiselle gardait le lieu secret, mais vu sa tenue, il comprit qu'il n'était pas dans le sujet. "J'y cours." Il l'invita à entrer et partit rapidement dans sa chambre pour enfiler un pantalon de jogging, des baskets et un t-shirt assez vieux qu'il affectionnait comme pyjama. Il revint vers elle, les clés de voiture dans la main, son portable dans l'autre. "On y va ?" Ils rejoignirent la voiture puis il conduisit pendant un moment sans rien dire, ne sachant pas quoi faire face à elle. Enfin, les mots se décidèrent à sortir. "Dis Molly, comment on en est venu là ? Enfin je veux dire, comment est ce qu'on s'est rencontré ?" Maladroit Dave, et il en avait conscience, si bien qu'il se mit à rougir, parce qu'il n'avait pas du regarder la vidéo dédié à Molly et il ne connaissait rien sur elle finalement.

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Molly Hastings
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MessageSujet: Re: ☆ illness does not define who you are (dave) ☆ illness does not define who you are (dave) EmptyMar 23 Juin - 19:38


dave et molly
illness does not define who you are


Dave avait invité Molly a rentrer, et elle sentait bien qu'il le faisait comme s'il accueillait un inconnu. Elle ne pouvait pas dire qu'elle était habituée, parce qu'elle ne le connaissait pas depuis assez longtemps pour ça, mais disons qu'elle commençait à s'y faire, tout doucement. De la même façon qu'Andrew se faisait petit à petit à son cancer, sûrement. Molly se contenta de rester dans l'entrée, toute timide qu'elle était. Elle savait se lâcher, lorsqu'elle était avec quelqu'un qu'elle connaissait, dont elle était proche ; il n'y avait alors plus aucune raison de craindre, de se méfier. Elle se sentait à l'aise avec Dave, d'ailleurs, mais cela prenait toujours quelques dizaines de minutes, après l'avoir retrouvé. À ce moment-là seulement, elle pouvait se permettre davantage de choses. Mais, là, ils n'en étaient encore qu'au début ; au début de leurs énièmes retrouvailles, comme si c'était au début de leur relation. Alors, Molly n'osait pas. Elle n'osait pas avancer, elle n'osait pas faire "comme chez elle". Parce que, qui pouvait prévoir comme Dave réagirait, s'il la voyait tranquillement avachie sur son canapé ? Faire comme si elle était une habituée alors qu'il ne la "connaissait" même pas ? Elle même n'aurait pas apprécié qu'un étranger prenne ses aises chez elle, et une étrangère, c'est ce que Molly était aux yeux de Dave. Alors elle resta dans l'entrée, s'observant dans le miroir, grimaçant en apercevant sa mine maladive, puis détournant le regard pour aller observer quelque chose de plus joyeux. Fort heureusement, Dave ne mit pas longtemps et il fut prêt bien rapidement. Molly esquissa un sourire, ses yeux pétillants. « Au summum du glamour, nous sommes ! » Elle ria légèrement, puis hocha la tête à la question de son ami. "Ami". Pouvait-elle considérer Dave comme un ami ? L'amitié n'était-elle pas une relation à double sens ? Elle ne savait pas, elle n'en savait rien. Elle décida de vite arrêter ses réflexions qui l'emmènerait très certainement bien loin, trop loin, et suivit le grand brun jusqu'à sa voiture.

Le trajet se fit d'abord silencieusement. Dave ne parlait pas, et Molly n'osait pas lancer la conversation. Elle ne savait pas quoi dire, en réalité. Son entrain était légèrement retombé, et l'engouement qu'elle affichait lorsque Dave lui avait ouvert la porte semblait n'être qu'un lointain souvenir. Le rapide changement d'humeur était un des effets secondaires dont Molly souffrait, et elle était consciente que sa démotivation n'était sûrement que passagère, qu'elle était due à sa maladie et non à des réels sentiments qu'elle éprouvait. Tâchant de ne pas le montrer, elle tourna la tête vers l'extérieur et observa le paysage qui défilait sous ses yeux. Le Ranch Fields n'était pas très loin, mais il fallait tout de même une vingtaine de minutes en voiture. Pour y aller, il n'y avait rien de compliqué. Suis la nationale, tout droit. Je te dirais quand tourner, lui avait-elle dit avant d'entrer dans la voiture. C'était pratique ; au moins, il n'y avait pas besoin de donner d'indications trop précises. Molly voulait garder la surprise jusqu'au bout. Alors que son regard glissait sur les vitrines des boutiques du centre-ville et qu'elle s'y attendait le moins, la voix de Dave retentit dans l'habitacle et la surprit. Instantanément, Molly sourit. Je savais bien que ce n'était que passager. Et, aussitôt, sa motivation resurgit. Leur rencontre, elle lui avait répété de nombreuses fois, mais à vrai dire elle ne s'en lassait pas. Alors oui, il faudrait avouer sa maladie, et c'était ce qu'elle aimait le moins ; elle aurait aimé pouvoir passer une journée entière sans que personne ne sache qu'elle était cancéreuse, mais malheureusement le cancer faisait partie d'elle, et elle ne pouvait pas y échapper. Aucun répit, jamais. Mais, malgré ça, elle adorait lui rappeler leur rencontre parce qu'elle savait que cela sonnait le début d'une discussion, celle-là même qui brisait la glace et leur permettait d'être ensuite plus à l'aise l'un avec l'autre. « Eh bien... en fait je suis une prostituée. Et puis un jour, à cause d'un vieux pari, il a fallu que tu couches avec moi... » Molly se retenait de ne pas rire. Cette blague, elle lui avait faite deux ou trois fois déjà, et à chaque fois elle avait vu un sourire se dessiner sur le visage de Dave. Elle espérait que cette fois ni louperait pas. Quand elle la racontait, elle le faisait timidement, toujours étonnée d'elle-même de dire une chose pareille, et c'est ce qui la trahissait ; hormis le fait que Molly n'avait aucunement l'air d'une prostituée et qu'elle savait pertinemment que Dave était homosexuel. « Je rigole, je rigole, mais la réalité est bien moins drôle. » Elle fronça les sourcils légèrement, sans perdre de son pétillement. « On s'est tout bonnement rencontré dans la salle d'attente, à l'hôpital. Une fois où Andrew n'a pas pu m'accompagner, j'étais bien trop stressée et tu as eu la gentillesse de me rassurer. Je suis malade, moi aussi. » Molly esquissa un petit sourire. Un sourire triste.
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MessageSujet: Re: ☆ illness does not define who you are (dave) ☆ illness does not define who you are (dave) EmptyMar 23 Juin - 23:13



Enfin prêts à partir, ils rejoignirent rapidement la voiture tandis que Molly lança un petit commentaire qui fit sourire Dave. Vrai qu'ils étaient au summum du glamour, on ne pouvait certainement pas faire mieux, mais lui s'en fichait parce que de toute façon, ils n'allaient pas au bal, à moins que la demoiselle désirait s'afficher comme cela à un gala. Il doutait fort de cette possibilité, parce qu'elle avait l'air élégante, du genre à être à la dernière mode, histoire d'être la plus jolie. Mais elle n'avait pas l'air prétentieuse pour autant, elle semblait cacher quelque chose au fond d'elle, sa peau pâle en disait beaucoup sur ce qu'elle était, mais il ne la 'connaissait' pas suffisamment pour aborder le sujet dès maintenant, ça lui semblait bien trop indélicat de sa part et il ne voulait en aucun la vexer si jamais elle n'était simplement que trop pâle par rapport à d'autres. Elle lui indiqua la route, ça ne semblait pas trop compliqué à suivre et il conduisit sans sourciller, ne désirant certainement pas tout gâcher en demandant où ils se rendaient puisque c'était censé être une surprise et Molly avait l'air emballé par cette idée là. Le silence lui semblait bien trop pesant, si bien qu'il décida de prendre la parole après quelques kilomètres parcourut. Non pas que ça le dérangeait mais il avait l'impression qu'ils étaient deux étrangers alors qu'ils se connaissaient plutôt bien visiblement, et ça le foutait en l'air d'avoir perdu la mémoire, encore une fois. En lui demandant l'origine de leur rencontre, il ne pensait certainement pas qu'elle lui répondrait une chose aussi... surprenante. Si bien qu'il failli freiner pour sortir de la voiture au plus vite pour s'aérer l'esprit. Il ne pensait pas pouvoir faire une chose pareille un jour, tout simplement parce qu'ils chassaient le même gibier, Dave aimait les hommes et il ne s'en cachait pas, il ne l'avait d'ailleurs jamais nié alors tout cela lui semblait bien trop étrange à son goût. Et qui plus est, Molly n'avait pas l'allure d'une prostitué, bien trop élégante pour l'être d'ailleurs, ce qui était d'autant plus surprenant. Mais avant qu'il ne dise mots, elle lui assura que c'était une blague et le soulagement qu'il ressentit fût des plus bénéfiques. Il lui octroya un sourire, parce qu'elle était plutôt douée pour faire de l'humour. "J'ai failli y croire tu sais ? Je me demandais comment c'était possible en fait..." Fort heureusement, c'était de l'humour et il n'avait jamais eu de relations avec une femme, ça n'arriverait probablement jamais. Peut être aurait-elle préféré que sa blague soit réaliste ? Il n'en savait rien, mais ce dont il était certain, c'est qu'elle essayait de garder le sourire coûte que coûte. Et elle était également malade, ce qui lui fendit le cœur, parce qu'à part le teint pâle, rien ne pouvait trahir son secret. Dave fit une petite moue, finalement il n'était pas le seul à souffrir de quelque chose, encore heureux ce fameux Andrew était là pour la soutenir, quel qu'il soit. "De quoi souffres-tu Molly ?" Demanda-t-il, délicatement, parce qu'il avait l'impression de l'attrister et il savait pertinemment qu'elle avait du lui répéter maintes fois. "En tout cas, je suis content d'être avec toi aujourd'hui." Sincère, sa main vint attraper celle de Molly pour la serrer doucement, conscient qu'il devait être difficile à vivre.

Enfin arrivés à l'endroit secret, Dave afficha un sourire, parce que Molly avait choisit le bon endroit à ses yeux. C'était une bonne surprise, il ne s'attendait pas à ce qu'elle en sache autant sur lui, sur le fait qu'il aime les animaux. Elle devait partager sa passion finalement et c'était attentionné de sa part de l'emmener ici. Il sortit de la voiture après s'être garé et vint ouvrir la portière à la demoiselle, parce que sa maladie la fatiguait, il le voyait sur son visage, et limiter ses efforts pouvait le convaincre qu'il pouvait prétendre à être un bon ami pour elle, il devait prendre soin d'elle comme elle perpétuait à le faire avec lui. Dave avait toujours eu ce côté charmant et attentif aux autres, même avant son accident, il n'arrivait pas à comprendre pourquoi certaines pouvaient être si désagréable alors qu'il suffisait simplement d'y mettre un peu du sien pour arriver à s'entendre. En cherchant bien, il n'avait jamais eu de réels ennemis, les seuls pouvant prétendre à ce rôle étaient ses collègues de l'armée, mais désormais, tout était terminé, plus jamais il ne retournerait là bas. Jamais. Il se sortit ces hommes de la tête et reporta toute son attention sur Molly, elle était bien plus intéressante que ces imbéciles en mal de virilité. "Qu'y-a-t-il d'intéressant au programme de l'après midi chère madame ?" Son sourire s'élargit sur ses lèvres, il se sentait bien à ce moment précis, il aurait voulu que le temps se fige pour longtemps, histoire de profiter de la compagnie de son amie et de ce calme qui lui procurait un sentiment de plénitude qu'il n'avait pas ressenti depuis un long moment, trop lointain à son goût. "Balade à cheval ? Ou alors on va nourrir les chevaux..." Tout lui paraissait intéressant à faire, le ranch offrait maintes possibilités pour se détendre, mais rien que le silence autour d'eux lui suffisait à se sentir en sécurité. Qui plus est, il voulait veiller sur Molly, et ici, il n'aurait pas de mal à mettre toute sa concentration sur elle, qu'elle l'accepte ou non. Andrew -le présumé petit ami- serait sûrement rassurer de savoir sa fiancée en bonne compagnie.

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Molly Hastings
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MessageSujet: Re: ☆ illness does not define who you are (dave) ☆ illness does not define who you are (dave) EmptyVen 26 Juin - 20:48


dave et molly
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« Comment c'était possible ? Serais-tu en train de douter de mes charmes ? » Molly pouffa, amusée de la situation. Elle se sentait étrangement bien avec Dave, parce qu'elle savait que malgré tout elle pouvait avoir confiance en lui, qu'il ne lui ferait pas de mal et, surtout, qu'il n'y avait aucune ambiguïté entre eux. Forcément, le fait qu'il soit gay aidait pas mal : Molly pouvait se lâcher complètement avec lui, de la même manière qu'elle pouvait le faire avec Andrew, sans risquer qu'il interprète une de ses phrases pour des avances, un rire ou un sourire pour la preuve qu'elle était attirée par lui. Non, elle pouvait être naturelle avec lui et refourguer sa timidité au placard sans en être gênée. Elle avait du mal à se l'avouer, mais elle savait aussi que l'amnésie de Dave n'y était pas pour rien ; elle se disait que, si jamais elle disait quelque chose de travers sans faire exprès, il aurait oublié le lendemain. Il n'y avait qu'à espérer qu'il ne le mentionne pas dans sa vidéo, et elle pourrait le retrouver la fois d'après sans qu'il n'y ait de tensions entre eux. Pour tout dire, elle ne lui avait jamais rien dit de déplacé, mais elle savait que si jamais elle le faisait, ce ne serait pas la fin du monde ; cela lui évitait ainsi de prendre des pincettes, de se retenir, et elle pouvait être elle-même, pleinement.

Quand, après avoir avoué qu'elle aussi était malade, Dave lui demanda de quoi elle souffrait, Molly tourna le visage. Elle perdit son regard à l'extérieur, regardant sans les voir les collines qui défilaient sous ses yeux. Le centre-ville était bien derrière eux, maintenant. Elle prit une grande inspiration, avant de se lancer. Dave lui avait posé plusieurs fois la question, bien sûr, mais elle ne s'habituait jamais à la réponse. « J'ai un cancer. » Elle lâchait toujours ça comme une bombe, parce qu'elle n'avait pas encore trouver le moyen de le faire en douceur. Et puis, à quoi bon tourner autour du pot ? Molly n'aimait pas ça. Elle trouvait ça tout simplement hypocrite. « Un vilain qui empoisonne mon sang » ajouta-t-elle tristement. N'y pense pas, s'ordonna-t-elle. Son esprit avait la fâcheuse manie de dériver vers les tréfonds de sa conscience, vers ses angoisses les plus profondes, et elle ne pouvait pas se permettre de faire une crise de panique dans la voiture de Dave. Elle inspira et expira à plusieurs reprises, doucement. La voix de son ami se fit de nouveau retentir dans l'habitacle, et cela -ainsi que sa main doucement posée sur la sienne- la rassura instantanément. Elle esquissa même un léger sourire. Cette journée se devait d'être positive, et elle ne comptait pas la gâcher avec des pensées noires.

Rapidement, la voiture s'engouffra dans un chemin caillouteux que Moliéna pointa, avant d'aller se garer sur le parking du Ranch Fields. Dave eut la gentillesse de venir lui ouvrir la porte, et elle ne se fit pas prier pour attendre. Elle s'appuya sur son bras pour sortir, puis huma l'air extérieur. L'air de la campagne. Si différent de celui légèrement pollué de Memphis ; il était frais, sentait l'herbe mouillé, la sève de pin et les écuries. Le visage de Molly s'illumina peu à peu, jusqu'à rayonner de bonheur. Être heureuse même dans la maladie, voilà une chose qu'elle n'aurait pas cru possible. « Les deux ! » répondit une Molly enjouée, quand Dave s'enquit de ce qu'il y avait de prévu cet après-midi. « On va les nourrir pendant qu'on se balade... enfin, on les laissera brouter, quoi. » Elle esquissa un sourire malicieux, avant de se diriger vers les écuries. Ce qui servait d'accueil était, comme de coutume, vide. Mais rapidement, une femme s'extirpa d'un box et s'avança en direction des deux amis. Elle échangea quelques mots avec Molly, avant de les inviter à la suivre. Quelques minutes plus tard, ils se trouvaient à l'endroit où séjournaient deux beaux chevaux, spécialement dressés pour les balades. « J'espère qu'ils vous conviendront. » Molly, tout sourire, lui assura qu'ils étaient très biens. Elle se tourna vers Dave, pour savoir ce qu'il en pensait. « Comment tu les trouve ? » Sous le regard de la responsable, Molly ouvrit le box où se trouvait le cheval qui lui était attitré pour la balade, plus petit que celui de Dave. Ils étaient déjà tout préparés, tout scellés. Elle tira sur la longe pour le faire sortir, et se tourna vers son ami. « Tu m'aides à monter ? » demanda-t-elle en lui tendant la main. Quand ils furent tous les deux bien assis sur leurs montures, la responsable leur fit un petit signe des mains. « Profitez-en bien ! » Son regard était bourré de compassion et, bien que Molly en avait sa claque de la compassion, elle ne pouvait que trouver cette bonne femme adorable. C'était les "avantages" de la maladie. Injustes, certes, mais toujours est-il que leur balade était gratuite, et qu'ils avaient le droit de se promener seuls ; ce qui n'était pas donné à tous les clients lambda. Ils n'allaient pas s'en plaindre, si ?
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MessageSujet: Re: ☆ illness does not define who you are (dave) ☆ illness does not define who you are (dave) EmptyVen 26 Juin - 21:33



"Tu plaisantes ? J'ai rarement vu de femmes aussi jolies que toi." Il était sincère Dave, il en avait vu des femmes mais Molly était bien différente de toutes les autres. Peut être parce qu'il la connaissait, ça lui faisait cet effet là, il n'en savait rien. Ce dont il était certain, c'est que Molly était belle, une femme blonde avec de l'élégance, du style et surtout, une douceur dont il ne se lasserait jamais. Vrai qu'il ne se rappelait pas d'elle, pas vraiment, juste à travers des vidéos, mais vu ses agissements, il pouvait tout de suite savoir quelle genre de personne elle était. Andrew devait sûrement faire des jaloux, Molly devait être convoitée, il n'avait aucun doutes là dessus. Mais après tout, la demoiselle était son ami alors il ne savait pas vraiment s'il pouvait être objectif lorsqu'il lui trouvait toutes les qualités possibles. Et même avec la maladie, même avec son teint pâle, elle parvenait à être sublime. Il ne se serait pourtant pas douté qu'elle avait un cancer, un cancer aussi agressif visiblement et ça lui fendait le cœur de demander une nouvelle fois alors qu'il avait du lui poser la question une cinquantaine de fois. Son visage affichait une mine triste, quelque chose qu'il détestait pouvoir lire dans ses yeux, parce qu'il se doutait bien qu'elle devait avoir des idées noires au fond de son esprit. Personne ne mériterait d'être malade comme elle l'était, et pourtant, elle n'avait pas le choix, elle devait vivre avec. Il réfléchit à ce qui pouvait être pire entre son amnésie et son cancer, parce que finalement, les deux n'étaient pas vraiment terribles comme maladies. Le cancer fatiguait bien plus, et le traitement ne devait pas être une partie de plaisir, donc finalement il remportait largement la bataille contre l'amnésie du lendemain qu'il se fanait chaque matin. Les mots ne lui venaient pas naturellement, que répondre à une chose pareille ? Il ne voulait surtout pas la plaindre, parce que bon nombre de personnes devaient déjà le faire chaque jour et il n'aurait fait qu'empirer les choses. Se montrer compatissant semblait être la meilleure solution et pourtant, aucun mot ne sortait de sa bouche, il hésitait sur ce qu'il pourrait dire ou ne pas dire pour ne pas rendre les choses plus difficiles qu'elles ne l'étaient déjà. "C'est vraiment de la merde ces trucs là." Il fit une petite moue compatissante, le plus sincèrement du monde. "Ça devrait être interdit d'être malade, ça nous simplifierait la vie." Mais malheureusement, on ne peut pas tout avoir, et les maladies font partis du quotidien d'un bon nombre de personnes dans le monde. Il soupira, parce que ça l'embêtait de lui faire penser à son cancer alors que le but de la journée était de se détendre, sans violence et au calme, sans penser à des choses morbides et tristes.

Molly avait vraiment bien préparer la journée et autant dire que Dave était comme un gamin dans un parc de jeux. Il n'aimait pas attendre longtemps avant d'avoir quelque chose, les surprises lui paraissaient toujours trop longues à arriver. Mais maintenant, ils étaient au ranch, et la surprise était de taille, une bonne journée s'annonçait, il en était absolument certain, Molly le connaissait suffisamment pour organiser quelque chose qui lui fasse du bien, autant à elle qu'à lui. Faire une balade à cheval était franchement une bonne idée de sa part, Dave aimait particulièrement ces animaux et il ne se lassait jamais de caresser le pelage d'un cheval, ça l'apaisait. "Tu me gâtes !" Lança-t-il en lui faisant un clin d’œil, ravi de cette prise d'initiative, ravi de passer un moment avec elle malgré son amnésie qui le pousserait à poser des questions qu'elle avait du entendre maintes fois venant de lui. Mais qu'importe, ça n'avait pas l'air de la perturber plus que ça, parce que si c'était le cas, jamais elle n'aurait osé revenir vers lui, et elle ne se prétendrait pas être son amie. "Une bonne journée qui s'annonce !" Il ne quittait plus son sourire, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas sourit ainsi, bien trop longtemps à son goût. Molly échangea donc quelques mots avec la responsable du lieu, il la laissait faire parce qu'il ne savait absolument pas quoi dire. Après tout, c'était elle qui avait organisé l'événement, alors il la laissait se débrouiller et elle s'en sortait très bien sans lui. Les minutes parurent une éternité pendant qu'elle discutait, et enfin, la dame les emmena à l'endroit où se trouvait deux chevaux déjà préparés et sellés. "Magnifique !" Répondit-il lorsqu'elle lui demanda son avis sur les deux chevaux. Il était ébahi, parce qu'il avait l'impression de ne pas avoir vu de chevaux si près depuis une éternité, et les deux bêtes étaient vraiment splendides, un beau spectacle. Molly ouvrit le box où se trouvait son cheval et gentiment, elle lui demanda s'il pouvait l'aider à monter. En bon gentleman, il attrapa sa main, puis il la porta doucement pour la faire monter sur son cheval. Après tout, il s'était promis de prendre soin d'elle aujourd'hui alors il ne fallait négliger aucun détails, sa santé était bien trop précieuse. Il monta alors à son tour sous le regard approbateur de la responsable, et enfin en selle, elle leur souhaita une bonne balade, alors Dave la remercia gentiment et commença à avancer avec son amie. Une fois en route, il tourna la tête vers Molly, son sourire ne l'ayant pas quitté depuis leur arrivée. "Je te remercie Molly, c'est vraiment une belle surprise !" Rares étaient les amis qu'il pouvait avoir et il sentait bien que Molly pouvait prétendre à l'être, il n'en avait aucun doutes. En plus d'être à cheval -ce qui représentait déjà beaucoup pour Dave-, il pouvait découvrir les beaux paysages qui les entouraient et ça, ça n'avait pas de prix.

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Molly Hastings
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MessageSujet: Re: ☆ illness does not define who you are (dave) ☆ illness does not define who you are (dave) EmptyDim 28 Juin - 21:37


dave et molly
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Dave était vraiment toujours aussi adorable. Molly lui tendait des perches, et il les attrapait les unes après les autres pour prouver, encore et toujours, qu'il était réellement une personne en or. Molly le testait toujours un peu, au début, pour s'assurer qu'il était toujours le même qu'elle avait rencontré quelques mois plus tôt, et elle n'était jamais déçue. Toujours aussi gentil, toujours à donner des compliments sincères. Elle ne faisait pas ça pour en recevoir, loin de là ; elle n'était pas le genre de filles qui se jetaient des fleurs et qui faisaient tout pour qu'on la complimente, mais elle ne pouvait pas nier que cela lui faisait plaisir, et énormément de bien. Molly esquissa un petit sourire, presque gêné. Cela lui faisait plaisir, oui, mais il n'empêchait qu'elle n'était jamais vraiment d'accord. Elle ne se trouvait pas moche pour autant, cela aurait été hypocrite de le dire, parce qu'elle savait qu'elle était jolie ; mais elle savait aussi qu'il y avait des filles bien plus belles qu'elle.

Molly avait rapidement mis court à la discussion sur son cancer et la maladie en général, parce que ça ne l'enchantait pas particulièrement d'en parler sous une aussi belle journée. Quitte à être déprimée, autant le faire quand le reste de la journée s'annonçait mal. Mieux valait profiter des bons moments quand ils étaient là. Elle s'était donc contentée de dire qu'en effet, c'était bien de la merde, mais que malheureusement c'était la vie ; et puis ils arrivèrent au ranch, et le sujet était définitivement bouclé.

« Le plaisir est pour moi, vraiment » lança Molly en souriant, alors que les deux amis étaient bien assis sur leur cheval et que Dave la remerciait pour cette journée. « Un peu de beauté dans ce monde de brutes ! » Molly se pencha doucement, jusqu'à s'allonger sur la croupe du cheval. Elle se permettait de le faire alors qu'elle n'était pas encore sur le sentier, qui serait plus caillouteux et donc moins stable. Elle passa sa main sur le flanc du cheval, apaisée. La proximité des animaux lui faisait toujours du bien. Elle n'était pas pour ainsi dire une amie des animaux, elle n'avait jamais eu aucun animal de compagnie et n'en avait toujours pas, mais elle appréciait être en leur présence. C'était prouvé, en plus, que les animaux aidaient à la guérison des malades ; tout du moins les aidaient psychologiquement à surmonter l'épreuve. « Je ne connais pas le chemin par cœur, mais normalement tout est balisé. » Ils s'engouffrèrent dans la forêt qui bordaient l'exploitation des Fields, et bientôt un petit panneau se distingua. Tranquillement, au pas, Molly s'en approcha. « Ah, voilà. On fait quoi, la balade longue ou la balade courte ? » Elle se tourna vers Dave, le regard interrogateur. Elle avait du mal à choisir, en tout cas. La balade longue la motivait vraiment, parce qu'autant faire une promenade digne de ce nom, mais elle avait peur que la fatigue ne soit trop importante et qu'elle devienne plus un fardeau qu'autre chose, pour Dave. Pendant que son ami réfléchissait, elle rabattit son sac à dos devant elle et l'ouvrit, pour vérifier qu'elle avait bien son nécessaire de survie. Une bouteille d'eau, une boîte de médicaments pour la douleur, et un inhalateur. Elle était parée. Peut-être que la grande boucle était à sa portée, finalement. Plus le chemin était long, et plus elle aurait le temps de parler à Dave. Plus ils auraient le temps de se découvrir.
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MessageSujet: Re: ☆ illness does not define who you are (dave) ☆ illness does not define who you are (dave) EmptyMar 7 Juil - 21:23



Un peu de beauté dans ce monde de brutes, oui, et il en fallait, énormément même, parce qu'il n'était pas facile de vivre avec la maladie chaque jour. Parfois Dave avait envie de craquer de tout laisser tomber, de mourir, mais il n'avait jamais réussi à franchir le cap, trouvant cela bien trop égoïste à son goût d'abandonner maintenant. Le chemin allait encore être long avant qu'il ne retrouve un semblant de bonheur, mais il y croyait, ou du moins, il essayait de montrer qu'il le faisait. Alors il afficha un sourire, heureux de voir que Molly avait également le sourire, ça prouvait clairement qu'elle se sentait bien avec lui, qu'elle avait envie de revivre elle aussi, loin de ces hôpitaux, loin de ces gens bien trop compatissants, loin de toutes ces choses qu'elle pouvait vivre chaque jour.

Dave rit lorsque Molly lui avoua ne pas connaitre le chemin par cœur, parce qu'il pensait qu'elle connaissait tout, elle avait l'air toujours très sûre d'elle et c'était surprenant de voir qu'elle avait également des failles malgré le fait qu'elle lui démontrait un peu plus à chaque minute qu'elle avait confiance en elle. C'était rare de voir quelqu'un d'aussi rassurant, et Molly représentait exactement ce qu'elle n'était pas, parce qu'au fond, elle devait être inquiète en permanence mais peut être faisait-elle ça pour montrer à Dave une vie plus positive ? il n'en savait rien, et ne chercherait pas à savoir, ce n'était pas le but de la journée que de poser des questions auxquelles elle n'aurait pas envie de répondre. "Je te fais confiance." Lâcha-t-il en tournant la tête pour la regarder. Il imaginait tellement de choses sur sa vie, et le fait qu'elle soit malade n'était pas évident à accepter, parce que celui qui avait inventé la maladie et déversait du malheur, ne devait pas avoir compris à quel point Molly était merveilleuse. Du moins, elle le paraissait. Sa question le sortit de ses pensées, il entendit sa voix et planta ses yeux dans les siens, réfléchissant à ce qui était le mieux pour elle. "La balade courte me semble plus raisonnable." Il ne voulait pas qu'elle se fatigue, il ne voulait certainement pas être le responsable de ses maux, et la balade courte était déjà suffisamment longue pour son corps qui ne supporterait peut être pas tant d'efforts de sa part. "Oh et puis, comme ça on aura le temps d'aller prendre une boisson fraiche après !" Et de discuter par la même occasion, même si la balade était presque faite pour ça. Il lui fit un sourire et se mit en route suivi de son amie. "Parle moi d'Andrew..." Il voulait tout savoir sur l'homme qui partageait sa vie, celui qui la rendait heureuse. "Comment est-il ? Je veux tout savoir." Sauf les détails intimes, il s'en garderait bien, et puis de toute façon, Molly avait plutôt l'air d'être une femme discrète, pas du genre à faire un exposé sur sa vie sexuelle.

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MessageSujet: Re: ☆ illness does not define who you are (dave) ☆ illness does not define who you are (dave) EmptyLun 27 Juil - 20:22


dave et molly
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Moliéna avait du mal à l'admettre, mais la balade courte était en effet plus raisonnable. Elle avait parfois l'impression d'être invincible et que rien ne pouvait l'atteindre, que ce qui la rongeait de l'intérieur n'était que superficiel, qu'il suffisait qu'elle n'y pense pas pour que cela n'existe pas, mais il suffisait de pas grand chose pour la ramener à la réalité. Une volée d'escaliers, quelques pas de courses pour attraper le bus, un lourd carton à porter. Des trucs si banals qu'elle aurait fait sans un seul souci auparavant, et qui l'épuisaient littéralement à présent. À chaque fois que la dure réalité la rattrapait et qu'elle réalisait qu'elle n'était pas plus forte que la maladie, qu'elle n'avait aucun super pouvoir qui l'aurait rendue capable de surmonter tous les effets secondaires, elle s'étonnait presque, puis une vague de désespoir l'emplissait ; souvent, l'angoisse venait la rejoindre et alors Molly se mettait à paniquer complètement. Une crise d'angoisse ne durait jamais bien longtemps, son cœur accélérait considérablement puis se calmait au bout de quelques secondes, avant de s'emballer de nouveau à une ou deux autres reprises ; mais malgré tout, elle préférait que cela ne lui arrive pas en public, pas non plus devant Dave. La balade courte, donc. Molly hocha la tête à la proposition de son ami concernant la boisson fraîche, puis donna un léger coup de talon contre le flan du cheval pour qu'il se mette à avancer. Elle se plaça derrière Dave pour s'engager sur le chemin, qui était signalé par un poteau de chaque côté, puis avança pour se mettre à son niveau. Elle esquissa un sourire lorsqu'il prononça le prénom d'Andrew. Elle souriait toujours, quand elle entendait Andrew ; parfois, ce n'était même pas de son petit ami dont il était question, mais elle souriait quand même. Elle se demanda un instant si lui aussi souriait, quand il entendait Molly, puis elle se rappela que ce n'était pas un prénom très réputé, que ce soit de ce côté de l'Atlantique ou en Europe. Alors, forcément, quand ce mot résonnait il était forcément question de sa petite amie. « Comment il est ? Il est... adorable. Attentionné. Je pense que tu t'entendrais bien avec lui. » Des informations sur Andrew, c'était la première fois que Dave en demandait. « Physiquement il est grand mais pas tellement plus que moi, peut-être dix centimètres ? Il est blond, musclé... » Molly esquissa un petit sourire mutin. « Je ne sais pas, qu'est-ce que tu veux savoir ? Il y a beaucoup de choses à dire sur lui. » Il y avait toujours beaucoup de choses à dire sur la personne qui faisait battre notre cœur. L'Anglaise caressa le col de son cheval et tira un peu sur la longe quand il fit mine d'aller brouter de l'herbe sur le côté du chemin. À une bifurcation, ils hésitèrent quelques instants avant de repérer les deux traits jaunes peints sur un arbre à leur droite. Tout en parlant et en écoutant, Moliéna prenait le temps d'observer l'environnement autour d'elle. Se trouver en pleine forêt avait vraiment quelque chose d'apaisant. On se sentait tout petit au milieu de ces grands arbres, mais pas pour autant oppressé. « Et toi alors, tu as des vues sur un garçon ? » Molly ne savait pas vraiment si Dave aimait parler de ce genre de choses, mais après tout c'était lui qui avait commencé, non ? « D'ailleurs, c'est quoi ton genre de mecs ? » Elle aussi, elle pouvait être curieuse.
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