Ca le rend dingue. Cette histoire. Les femmes qui gravitent autour de sa vie. Jamie. Bethy. Il a seulement envie de ne plus penser, de faire ce qu’il doit faire sans se prendre la tête. Les femmes. Il commence à les mépriser, parce qu’il en a marre de se faire approcher à cause de son argent. Bryan. Il n’a plus envie de penser, de voir cette blonde faire apparition dans sa vie pour y foutre le chaos.
Dans un soupir, il stationne sa voiture près d’un bar où il se rend souvent. Le main art district, il aime y passer du temps. Cette rue, il trouve qu’elle est à couper le souffle. Il n’a  jamais été l’homme à exposer ses richesses, mais plutôt passionné par le fait de reprendre la compagnie familiale. Depuis que son père se retrouve dans un lit d’hôpital, il doit en prendre les commandes littéralement. Il se sent à sa place, mais plus le temps file, plus il se referme et l’arrivée de Beatriz ne l’aide en rien.

Il pousse la porte du bar. Un endroit calme où la musique ne se fait pas trop imposante. Un endroit qui demande d’avoir un peu plus d’argent que la moyenne pour y entrer. Il aime s’y rendre parce que les gens qui y traînent sont des gens avec un peu plus de moyen et comme son nom commence à se faire connaître, il en a marre des femmes qui tente de le séduire, de s’approcher pour lui soutirer son argent. Il commence à connaître parfaitement ce jeu. Ce foutu jeu lassant.
Bryan se fait une place au bar et se commande quelque chose à boire. Il a envie de penser à autre chose qu’elles. Que Jamie et Bethy. Il en a marre de devoir se prendre la tête pour un tas de raison et il a simplement envie de quelques verres pour rendre ses pensées un peu plus floues, moins précises et étouffantes. La serveuse pose son verre devant lui et affiche un sourire, un sourire charmant qu’il ne prend même pas le temps de remarquer. Les femmes. Il n’a plus envie d’en voir d’autres apparaitre dans sa vie. Deux. C’est complexe à gérer et même si ses instincts masculins se font entendre, il n’a pas envie de se compliquer la vie encore plus.

Il accumule les verres sur le comptoir, se la jouant solitaire. Il sent pourtant une odeur qui lui est familière, parce qu’il a pu la respirer à quelques reprises par le passé et quand il tourne le visage pour observer les alentours, il laisse ses prunelles sombres se poser sur une brune. Jessica. Une gamine chiante qu’il a toujours eut du mal à supporter. Ça fait un moment qu’elle n’a pas pu lui parler et ça ne lui manque pas, parce qu’elle a toujours eu le don de l’insupporter.
Elle a pourtant bien changé, cette gamine. Celle qui tentait de s’approcher de lui, de l’embrasser alors qu’elle était la meilleure amie de sa petite sœur. D’ailleurs, il n’a pas la moindre idée de si elles se voient encore. Sa sœur, elle ne fait plus partie de sa vie depuis un moment. Il lâche un soupir, parce qu’il n’a pas envie qu’elle le remarque. Disons qu’elle n’est pas une perte à sa vie et avec l’alcool qui envenime doucement ses sens, il ne peut garantir d’être agréable. Il avale une autre gorgée et malheureusement, son regard croise celui de la brune. Elle a diablement changé. La bouche close, elle est presque agréable à regarder.

Pas de drogue pour elle ce soir. Avec l'overdose récente de l'une de ses amies, elle doit avouer être vaccinée pour quelques jours tout au plus car elle commence déjà à ressentir le manque. Elle l'avait retrouvé au beau milieu de son salon, étendue par terre, sans vie, une seringue dans le bras. A temps. Heureusement car les séquelles auraient pu être bien plus graves, la mort entre autres. Accompagné de Nathan, elle avait noyé un chagrin concret dans l'alcool, une solution minable mais à défaut d'excta, elle se contentait de vin, un vin très cher piqué dans la cave de son cher paternel. Jusqu'à ce qu'ils décident de sortir. Tremblante et ébranlée, elle entre dans le bar qu'elle préfère, la clientèle y est huppée. Elle s'y sent bien. A peine entrée, elle croise le regard de Bryan. Il détourne les yeux, comme s'il ne l'avait pas vu et cela la fait doucement sourire. Elle abandonne son ami qui est sans doutes déjà à la recherche d'une proie avec qui il pourrait terminé la nuit. Elle s'avance doucement, d'une démarche étonnement élégante, dans sa robe noire hors de prix et ses talons Prada, elle affiche un sourire ravissant. Sa tenue est indécente, sa mère se retournerait dans sa tombe si elle la voyait porter une robe aussi près du corps. Elle s'en fiche, elle joue la carte de la provocation à fond, que ça plaise ou non n'est pas son soucis premier. Elle fait ce qu'elle veut, elle aime qu'on la toise du regard, même si c'est pour la juger. Il serait injuste de ne pas afficher un corps aussi parfait au monde en même temps.

Il n'a pas envie de la voir, c'est évident. Arrivée à son niveau, elle le force presque à la regarder. Qu'est ce que tu fous tout seul ici ? Me dit pas que personne a voulu sortir avec le pauvre petit "pipidessus". Hilare, elle laisse apparaitre ses belles dents blanches. Son humour ne fait souvent rire qu'elle. Elle est détestable et elle en a conscience. Un surnom terrible, elle vous l'accorde, une vieille histoire qui remonte à l'enfance, les détails vous les comprenez aisément, il s'était pisser dessus. A vrai dire, elle était trop jeune pour s'en rappeler mais elle avait surpris ses parents en train de raconter cette histoire qui se voulait attendrissante et elle l'avait charrié des mois durant avec cette histoire. Elle l'exaspère ? Tant mieux, c'est exactement l'effet recherché. Il a tout de même tenté de l'ignorer alors elle le cherche. C'est ce qu'elle fait la plupart du temps. Elle pousse les gens à bout, si bien qu'ils se souviennent d'elle. La jeune Pierce le regarde d'un air lubrique. Faut pas se voiler la face, elle l'a toujours trouvé super sexy et avec les années, c'est aller en s'arrangeant. Si elle le trouvait séduisant durant son époque boutonneuse, elle a juste envie de lui sauter dessus dans cette tenue qui le met en valeur. Il pourrait devenir sa cinquante deuxième conquête. Quoi que s'il est un chouilla rancunier, il risque de ne pas avoir envie de quoi que ce soit avec elle. Elle se dit que c'est probablement pour cette raison qu'il a d'abord choisit de l'ignorer. Oh ça va, je plaisante. T'as perdu ton humour avec l'âge ? Elle en rajoute une couche. Un sourire satisfait sur le visage, elle a apprit à toujours le garder, même lorsque ce n'est pas de circonstances, parce qu'avec une mine tristoune, elle serait obligé de rendre des comptes, d'expliquer aux gens la raison d'un mal être constant. Elle n'a pas un si mauvais fond lorsque l'on creuse bien. Elle n'est pas le monstre qu'elle montre au grand public, elle a juste trop peur de montrer sa véritable identité parce qu'elle ne pourrait plus se cacher derrière des faux semblants. Et elle prendrait le risque de ne pas être aimée pour ce qu'elle est véritablement.

S’il y a bien une personne sur cette terre qu’il n’a pas envie de voir, c’est surement Jessica. Il n’a jamais aimé sa présence, parce qu’elle était de cinq ans plus jeune que lui et parce que leur caractère était largement différent. Qu'est ce que tu fous tout seul ici ? Me dit pas que personne a voulu sortir avec le pauvre petit "pipidessus". Il lâche un soupir alors qu’elle s’approche de lui, il a déjà connu des approches plus agréable. Il avale une gorgée de son verre en la lorgnant un moment. Jessica, c’est le genre de femme qu’il n’aime pas. Elle est trop. Simplement fausse à ses yeux et trop de séduction, tue simplement la séduction. Ca ne l’attire pas, cette robe trop moulante et son attitude provocante. Il n’a pas envie de passer dans son lit et elle n’a réellement pas besoin d’un tableau de plus dans sa salle de trophée. Oh ça va, je plaisante. T'as perdu ton humour avec l'âge ?[/b] Il lève les yeux au ciel pendant une seconde avant de faire tourner son tabouret pour faire face à la brune. Elle est belle, certes, mais il n’aime pas les femmes dans ce genre. Bryan aime les femmes qui ne sont pas trop conscientes de leur charme et ce n’est pas le cas de Jessica. De plus, il n’a pas le cœur à rire, à sourire ou à se coltiner des moqueries dont il se fou complètement. Bryan, il plante son regard dans celui de la brune. « J’ai simplement pas le cœur à rire Jess et contrairement à toi, j’aime pas faire semblant que je vais bien.» D’une certaine façon, il connait la jeune femme un peu plus que les autres. Il la connait par le biais de sa sœur et parce qu’elle ne cessait de s’approcher de lui lorsqu’ils étaient enfants. Bryan à souvent le don d’appuyer exactement sur le point sensible. À force de souffrir, il a fini par comprendre le comportement des autres et savoir les analyser.

Il détourne les yeux un moment. Il a la tête autre part. De un, parce que sa meilleure amie est revenue dans sa vie et il a pu goûter à la saveur de ses lèvres. Il faut dire que ça le hante, depuis le temps qu’elle hante son esprit, mais qu’ils ne se décident pas à franchir le pas, franchir cette ligne. Deux femmes dans sa vie, deux femmes dont il a du mal à se détacher. Jamie. Il sait qu’il n’aurait pas du coucher avec elle, mais il n’arrive pas à se passer de son corps. À chaque fois qu’elle fait irruption dans son bureau, il a du mal à se concentrer. Il soupire un peu et repose son regard dans celui de la jeune femme. « J’ai pas envie de jouer, si t’as rien de mieux à faire, je pense qu’il y a plein de mecs qui crève d’envie que tu t’amuses avec eux.» Sa voix est froide. Bryan, il a toujours repoussé les avances de cette dernière et il faut croire que ça ne changera pas. À moins qu’il soit terriblement ivre ou fou, c’est au choix.
Bryan, il finit son verre et fait signe à la serveuse qui s’approche en ne le quittant pas des yeux. C’est quand il emmerde la populace qu’il semble le plus plaire aux femmes et ça l’ennuie. Il n’a rien de rien, Bryan. Sa tête est prise. « T’as rien de mieux à faire Pierce, que de rester planter là. J’ai déjà vu des robes moulantes, ca ne m’attire pas. En plus t’as l’air d’une traînée.» Avec elle, il ne mâche jamais ses mots, surtout pas ce soir.

Elle le voit au fond, son air triste sur le visage et voit cela comme une occasion de l'emmerder. Le frère de sa meilleure amie, celui pour lequel elle avait le béguin étant gamine mais qu'elle n'a jamais pu obtenir, faut dire qu'elle s'y prenait comme un pied à l'époque, et aujourd'hui encore apparemment.  J’ai simplement pas le cœur à rire Jess et contrairement à toi, j’aime pas faire semblant que je vais bien. Faire semblant, c'est pourtant ce qu'elle sait faire de mieux. C'est ce qu'on lui a toujours apprit à faire, quand sa mère est décédée, elle a pleurer pendant des semaines entières, avant de comprendre que cela ne l'aidait pas à se sentir mieux. Les gens la plaignaient, se demandaient quand elle allait enfin prendre le dessus sur ce chaos qui avait envahi son coeur. Le jour où elle a comprit qu' en arborant un faux sourire, les gens la laissait tranquille, elle n'a plus jamais arrêté. Elle le regarde, un peu déboussolée, en dehors de quelques heures à le faire chier quand ils étaient gosses, il ne sait rien d'elle et pourtant, il a comprit qu'elle n'était qu'une façade, la plupart des gens ne vont pas aussi loin dans l'analyse. Elle n'aime pas ça. Elle fronce les sourcils, les mains sur ses hanches. J’ai pas envie de jouer, si t’as rien de mieux à faire, je pense qu’il y a plein de mecs qui crève d’envie que tu t’amuses avec eux. Froid, il est même glacial, il l'a toujours été avec elle, c'est peut être pour ça qu'elle s'accrochait autant quand elle était gamine. Plus il la jetait, plus elle avait envie de percer sa carapace. Un brin sadomasochiste la jeune femme. Aujourd'hui, elle n'en était plus là, elle n'avait pas besoin de son approbation sur son comportement, elle fait ce qu'elle veut, quand elle a envie de le faire et elle se fiche complètement des répercussions. Quel rabat joie ! répond elle simplement en levant les yeux au ciel.

Elle n'a pas de limites, elle n'en a jamais eut, après la mort de sa mère, son père s'est pour ainsi dire éclipser de sa vie, la laissant faire tout ce qu'elle voulait. Voyez le résultat, c'est pas très concluant, elle est aujourd'hui une gamine égocentrique, un cas d'école, le genre de nana qu'un psychologue adorerait se mettre sous la dent, encore faut il qu'elle décide d'en voir un. Jessica remarque le regard que la serveuse porte sur Bryan et cela la fait sourire. Son atout principal à lui, c'est ces cheveux en bataille, cet air renfrogné et le fait qu'il n'est absolument pas conscient de son potentiel sexuel. T’as rien de mieux à faire Pierce, que de rester planter là. J’ai déjà vu des robes moulantes, ca ne m’attire pas. En plus t’as l’air d’une traînée. Il est odieux et elle trouve ça amusant. Le regard qu'il porte cette fois sur elle est moins analyser, il se contente d'observations physiques et elle préfère ça. Et puis, le côté trainé, c'est sans doutes l'effet recherché, provocation, plus on la regarde et plus elle se sent vivante. Elle se persuade que son corps est son plus bel atout, aucun homme ne se retournerait vers elle pour son esprit. Elle préfère avoir l'air stupide mais séduire plutôt que l'inverse. Alors oui, elle est le genre de fille que les mecs se tapent pour une nuit et qu'ils jetent ensuite au coin du feu, mais elle s'en fou pas mal, elle n'est pas prête à construire quoi que ce soit de toutes façons, elle même ne se connait pas parfaitement. Et toi d'un alcoolique ! fit elle, calme et détendue en s'asseyant juste à côté de lui. Ses paroles ne l'atteigne pas vraiment, elle sait qui elle est et ce à quoi elle ressemble. Qu'est ce qu'il y a ? Elle est probablement la dernière personne à qui il souhaite se confier. Il a tort, elle est une oreille attentive et une véritable tombe, elle n'a jamais répété un seul secret. Et malgré ce côté pétasse, elle est souvent de bon conseil.

Bryan, il comprend ce qu’elle est parce qu’il tente de faire semblant que sa vie ne fou pas le camp depuis deux ans, depuis qu’elle est partie. C’est facile pour lui de comprendre, parce que Bryan, il sait faire la même chose. Faire semblant. Ce soir, il n’en a pourtant pas envie. Et toi d'un alcoolique ! Il sourit un peu et hausse les épaules. Bryan, ça pourrait l’amuser si son esprit était pas pris au piège dans les foutus problèmes qui ne cesse de s’accumuler. Il avale une longue gorgée de son verre. Depuis quelque temps, il abuse un peu sur les consommations alcoolisées et il se fou un peu de ce que les gens peuvent penser de lui. Bryan. Il avale une autre gorgée de son verre alors qu’elle décide de s’imposer et se placer à côté de lui. « Je le suis un peu, au fond.» Il arque un sourcil et se contente de hausser les épaules. Jessica, ça ne lui va pas de jouer les femmes qui s’intéresse à sa vie, il a plutôt l’habitude de la voir tenter de se rapprocher de lui comme lorsqu’ils étaient plus jeunes. Leur relation avait toujours été un peu de la sorte. Qu'est ce qu'il y a ? Il laisse son regard se poser dans celui de la jeune femme un moment et il l’observer, analysant ce qui se trouve dans le fond de ses iris avant de détourner les yeux. « Je savais pas que tu étais devenue psychologue Pierce.» Il roule un peu des yeux. « Tu veux boire quoi?» Il va bien lui offrir un frère, parce que Bryan, il est trop sympa. Parce que Bryan au fond, il a peut-être envie d’un peu de compagnie ce soir autre les deux jeunes femmes qui hantent un peu trop son esprit pour que ce soit saint. Bryan, il laisse ses phalanges se serrer un peu autour de son verre qu’il finit d’un trait et il fait un signe à la serveuse pour qu’elle s’approche une fois de plus. Son regard se pose sur Jessica pour qu’elle commande ce qui lui fait envie et il se commande une autre bière. « Je pense pas que ça t’intéresse vraiment de toute façon.» Il sort quelques billets pour donner à la jeune femme qui ne cesse de lui jeter des regards équivoques dont il se fou complètement et la gratifie d’un sourire en guise de merci et son attention se repose sur la brune. « Tu as vu ma sœur? J'sais que les parents ont coupés ses comptes de banque.» Bryan, il sait qu’elle a été foutue à la porte il y a de ce quelque temps et qu’elle tourne autour de Jessica. Il se demande, parce qu’il n’a plus de nouvelle et qu’au fond il n’a pas le temps de courir à la recherche. Entre eux, autant dire que la relation est particulièrement tendue parce que Bryan, il est le fils prodige, celui qui prend la relève alors que sa sœur c’est le contraire. Elle est l’artiste et elle ne cesse de s’enfoncer de plus en plus. Jessica, elle est un peu le pont entre lui et sa sœur, même s’il se doute que cette dernière ne cesse de dire du mal de lui. Il sait qu’elle ne le porte pas réellement dans son cœur. Il se doute que la dernière de la famille ne mache pas ses mots quand elle parle de lui, mais Bryan, il se sent responsable de cette haine qu’elle ressent pour lui et il ne sait pas comment gérer la situation. Il se doute que Pierce est une bonne personne pour sa soeur et qu'elle ne l'aide pas avec sa consommation mais il a autre chose à faire que de raisonner cette dernière.

Déjà gamine, c'était une chieuse patentée, elle l'a toujours été, du temps où sa mère était encore là, elle faisait déjà toutes les conneries possibles et imaginables simplement pour que son père la regarde, la prenne dans ses bras, la gronde. Parce qu'il n'a pas toujours été cet homme froid et distant qu'elle a l'impression de ne plus connaitre aujourd'hui. La vérité c'est que la mort de sa mère l'a terriblement attristé, avant, il aimait sa vie parce qu'il l'avait en commun avec elle. Aujourd'hui il n'est qu'une épave malheureuse qui a sombré dans le boulot pour oublier sa pathétique existence. Elle ne lui en voulait pas réellement, elle n'avait rien trouvé de mieux que sauté tout Memphis et se droguer pour se sentir vivante.   Je le suis un peu, au fond. Deux ans, deux ans qu'elle ne l'avait plus croisés, ils n'étaient pas amis avant, ils ne se connaissaient d'ailleurs quasiment pas. A part le faire chier, elle n'a absolument jamais fait aucun effort pour être sympathique mais il semble différent, plus ébranlé, cette lueur triste qui perce son regard, elle la connait trop bien. Elle finit par lui demandé ce qu'il a, réellement intéressée même si cela semble difficile à croire, parce qu'il est vrai que la plupart du temps Jessica, en dehors de sa personne, elle se soucie pas vraiment des autres. Elle préfère les trainer dans la boue pour que eux aussi, ils souffrent un peu comme elle. Et puis se soucier un tant soit peu des autres, c'est synonyme de chagrin, parce qu'un jour où l'autre, ils finissent toujours par partir alors mieux vaut il ne pas trop s'attacher, ne pas se montrer vulnérable.  Je savais pas que tu étais devenue psychologue Pierce. Elle sourit et tente de capter son regard. Il est distant, lointain, comme s'il n'était pas vraiment avec elle. Je ferais une très bonne psychologue, je pourrais même me prendre en cas d'école. Tu ne crois pas ? Elle plaisante évidement.

Il lui demande ce qu'elle veut boire, elle fronce les sourcils, son ton est presque cordial. Mettez en deux. fit elle à la serveuse alors que le jeune Ludsen se recommande une bière. Je pense pas que ça t’intéresse vraiment de toute façon. Elle s'installe à côté de lui, après tout, lui proposer ce verre, c'était un peu comme une invitation à se joindre à lui non ? Elle hausse les épaules et lui adresse un sourire sincère. Que tu n'aies pas envie d'en parler, c'est concevable, mais ne me prend pas comme excuse pour ne pas le faire. Elle tourne la tête vers la serveuse qui leurs apporte leurs boissons et ajoute : Si je t'ai posé la question, c'est que la réponse m'intéresse. Elle lui tend la bouteille afin de trinquer avec lui : A nos vies merdiques dans ce monde pourri alors. Elle prend une gorgée, Jessica n'est pas difficile, elle boit de tout, peut importe le goût que ça a, tant que cela lui permet de s'enivrer, elle a d'ailleurs une préférence pour les alcools forts qui montent au cerveau plus vite mais pour ce soir, elle est déjà bien attaqué. Elle a apprit à sembler sobre dans toutes les circonstance, à garder un semblant de dignité même quand elle est coké jusqu'à la moelle. Tu as vu ma sœur? J'sais que les parents ont coupés ses comptes de banque. Jessica se met à rire. Oh, parce que tu t'en soucies ? Ca va faire plusieurs mois maintenant... C'est à elle que tu devrait poser cette question. Parce que sur ce coup là, en tout cas, de ce qu'elle sait, il n'a pas vraiment fait d'efforts pour l'aider. Enfin, elle n'a probablement pas tous les paramètres, Violet a beau être sa meilleure amie, elle reste assez discrète sur ce sujet, elle ne parle presque pas de sa famille.

Si je t'ai posé la question, c'est que la réponse m'intéresse. A nos vies merdiques dans ce monde pourri alors. Il lâche un rire et fracasse sa bouteille contre celle de la brune. Ils n’ont jamais pris le temps de parler. Ils n’ont passés que la majeure partie de leur enfance à se narguer et lui, à ne pas s’approcher d’elle. Bryan, c’est l’enfant prodige et il ne manquait pas de suivre ces traces qu’il connait encore parfaitement. Bryan, c’est le contraire de sa sœur. Il n’ajoute rien Bryan, parce que c’est un sujet qu’il n’a pas envie d’aborder d’elle, ni avec qui que ce soit d’autre. Oh, parce que tu t'en soucies ? Ça va faire plusieurs mois maintenant... C'est à elle que tu devrais poser cette question. Parler de sa sœur n’a rien de facile et même s’il n’est pas le plus présent des frères, il s’inquiète pour elle. À sa façon. Il roule les yeux. Jessica, elle connait la différence entre lui et sa sœur. Elle doit en savoir un peu sur leur histoire, à moins que Violet ne se fasse secrète sur le sujet. Il avale une gorgée de sa bière avant de poser son regard dans le sien. « C’est pourtant à toi que je la pose. Tu dois très bien savoir qu’on ne se parle plus.» Il arque un sourcil. Il ne le cache pas et Bryan n’a pas envie de tomber dans le sentimentalisme. Il se demandait simplement comment la jeune femme pouvait se porter, quoiqu’il ne doute pas qu’elle se retrouve le nez dans la poudre. Il ne serait pas étonné de la voir à l’hôpital et il n’en a pas envie non plus.

Il lâche un soupir. Habituellement, elle se contente de tenter de le rendre, mais le fait qu’elle tente de le comprendre, de parler avec lui a quelque chose de troublant et il n’est pas certain que ça lui plait. Il avale une autre gorgée de sa bière qu’il observe depuis un moment. Bryan, il n’a plus le cœur à rien depuis que Beatriz a fait apparition dans sa vie. Il est rongé par la rancune, par la rancœur et il a autant envie de la repousser, que de la prendre dans ses bras et la faire sienne. Il serre les dents. Il n’a pas envie de penser Bryan et il venait ici pour penser à autre chose. C’est peine perdue. Il tourne la tête pour attraper le regard de la brune. « Habituellement, tu es doué pour me changer les idées et là tu me demandes comment je vais. La première option me semble plus intéressante.» Il arque un sourcil. C’est plus facile de la provoquer que de se retrouver dans les sentiments. Bryan. Il se ferme depuis des années. Il ne fait qu’accumuler quelques conquêtes. Il ne fait plus confiance et c’est sa confiance qu’elle vient chambouler, sa meilleure amie d’enfance. Celle qu’il n’a jamais pu avoir. Parce qu’ils se refusaient l’un à l’autre. « Disons que ma vie est en train de foutre le camp et je suis venu ici pour abuser un peu de l’alcool et surtout que je sais qu’il n’y aura pas de gamine qui me court après pour mon argent ici.» Il détache le bouton de son veston et le pose sur le dossier de sa chaise. Bryan, il est toujours vêtu de la sorte. Complet. Veston. Chemise. « C’est lassant à force.» Parce qu’il commence à se faire un nom et que ses photos apparaissent dans les revues en le nommant comme un des millionnaires les plus jeunes, comme un PGD brillant. « Au moins je sais que tu es pas une gamine paumée à la recherche d’un homme pour te payer ce que tu désire.» Provocation de sa part, parce qu’il a toujours aimé la repousser. Ça fait partie d’eux.

Il est quand même gonflé de demander comment elle va. A son avis, ses parents l'ont foutus à la rue et son frère n'a pas bouger le petit doigt pour l'aider, il n'a même pas été foutu de l'appeler. Elle est bien consciente que c'est pas toujours rose entre eux. Elle est peut être chanceuse finalement, de n'avoir qu'un père absent qui n'attend absolument rien de sa fille. D'ailleurs, ça ne lui ferait probablement ni chaud ni froid qu'elle crève à ce vieux con. Enfin, ça prouve au moins qu'il en a quelque chose à foutre et c'est déjà ça.  C’est pourtant à toi que je la pose. Tu dois très bien savoir qu’on ne se parle plus. Jessica aimerait ne pas s'en mêler, Violet n'aimerait pas ça. Jessica ne sait pas tout, parce que sa meilleure amie n'est pas du genre à se confier, non, c'est plutôt le genre à ne rien dire, à se renfermer sur elle même et se vautrer lamentablement dans la drogue pour oublier plutôt que d'admettre une tristesse quelconque. Elle hausse les épaules. Elle est à la rue et trop fier pour accepter de l'aide. Sa famille lui a tourné le dos... A ton avis, comment va t-elle ? Comment tu irais toi ? Il n'a pas l'air de s'en soucier plus que ça et elle se dit qu'elle n'est pas la seule à être un monstre dans les environs. Ne pas tendre la main à sa propre sœur. Enfin, elle n'a probablement pas tous les paramètres et s’engouffrer dans cette discussion ne mènera nulle part. C'est pas comme si t'en avais quelque chose à foutre de toutes façons. Si c'était le cas, il n'aurait pas laissé faire, il l'aurait accueilli, au moins appelé. Bref, dans le fond, c'est leurs affaires, ça ne la regarde pas réellement Jessica.

Elle agit le plus souvent comme si elle n'en avait rien à foutre de tout, c'est sans doutes vrai, la plupart du temps, parce qu'elle a réussi à se convaincre qu'en vivant seul, on vit mieux. Tu parles, on vit surtout plus malheureux. Habituellement, tu es doué pour me changer les idées et là tu me demandes comment je vais. La première option me semble plus intéressante. C'est amusant, parce qu'elle se montre sympathique, elle tente de l'aider de son mieux, elle lui tend presque la main et une fois de plus il la rejette comme une vulgaire marionnette. Il l'a toujours un peu traiter comme ça en même temps, aujourd'hui ça ne l'atteint plus. Plus vraiment en tout cas, simplement son égo, un peu trop développé. Disons que ma vie est en train de foutre le camp et je suis venu ici pour abuser un peu de l’alcool et surtout que je sais qu’il n’y aura pas de gamine qui me court après pour mon argent ici. Elle se met à rire et répond : Oh mon dieu, le pauvre petit gosse de riche. Les gens nous aime toujours pour de mauvaises raisons dans le fond, il est rare de voir quelqu'un aimer sincèrement et pour des raisons légitimes. C'est toujours faussé : l'argent, la beauté, la passion, le désir de fonder une famille, la peur d'être seul. L'amour, le véritable, celui qui peut tout surpasser et qui dure une vie, elle n'en a jamais vu Jessica, c'est des foutaises, des niaiseries que l'on tente d'inculquer aux pauvres filles trop naïves pour y croire dans des films dont le scénario tient sur deux lignes. C’est lassant à force. Au moins je sais que tu es pas une gamine paumée à la recherche d’un homme pour te payer ce que tu désire. Elle lève les yeux vers lui. Ouais... Ces filles, elles t'aiment peut être pour de mauvaises raisons, mais elles t'aiment non ? Si c'est pas pour ça, ce sera pour ta belle gueule, rarement pour ce que tu es vraiment. Faudrait être con. Et puis au moins, t'as pas à t'emmerder avec le romantisme à deux balles et les faux semblants. Tu les sautent, tu leurs offres une belle robe et tu les vires. Une vision bien étriqué de l'amour, mais elle ne sait pas nécessairement ce que c'est en même temps. Parce qu'elle aime mal elle aussi, elle aime un mec qui la traite aussi mal qu'elle peut le faire. Ils sont en train de s’étouffer, de se détruire à petit feu.

Ce n’est surement pas d’elle qu’il risque de tirer la moindre once d’information parce que sa voix semble emplie de reproche et d’incompréhension. Bryan, il a surement agi comme un con, mais ce n’est pas lui qui doit s’occuper de sa sœur, ce n’est pas lui qui décide d’accumuler les conneries comme elle le fait. Elle a pu avoir des chances et Bryan, il lui a donné quelques coups de main, il ne peut pas être là pour recoller les pots cassés et il se fou complètement de ce que Jessica peut penser de lui à ce sujet. C'est pas comme si t'en avais quelque chose à foutre de toutes façons. Il lâche un soupir et prend une nouvelle gorge de sa bière. Elle ne sait rien Jessica, que quelques bribes d’histoire qu’elle peut entendre d’un côté ou de l’autre. Bryan, il n’en a pas rien à foutre, mais il n’est pas doué pour les élans affectifs. Il secoue la tête. Ça risque de mener à rien et il n’a clairement pas envie de parler d’un sujet qui ne mène à rien. Jessica, elle n’a pas envie d’en parler et c’est normal puisqu’elle doit surement prendre du côté de sa meilleure amie.

Oh mon dieu, le pauvre petit gosse de riche. Jessica, il n’a envie que de lui foutre des claques quand il parle avec elle. Elle est surement plus intéressante quand elle ne parle pas et qu’elle tente de le séduire, au moins ca lui change les idées. « Mais oui.» Si seulement elle ne se comportait pas comme une conne, peut-être qu’il aurait envie de lui parler. Sa vie, elle fou réellement le camp parce qu’il est pris au piège dans des sentiments qu’il tente de refouler depuis des années. Ouais... Ces filles, elles t'aiment peut être pour de mauvaises raisons, mais elles t'aiment non ? Si c'est pas pour ça, ce sera pour ta belle gueule, rarement pour ce que tu es vraiment. Faudrait être con. Et puis au moins, t'as pas à t'emmerder avec le romantisme à deux balles et les faux semblants. Tu les sautent, tu leurs offres une belle robe et tu les vires. Il lâche un rire faussement amusé et pose sans regard dans celui de la brune. « Je pense pas qu’aimer soit un terme approprié dans ce genre de situation.» Ces gamines, elles n’aiment que l’argent et ça a clairement le don de le mettre hors de lui. Bryan, il n’était pas si froid par le passé, pas avec elle. Il a appris à se fermer avec le temps et maintenant, il se complait dans son étrange solitude. Jamie a réussi à y faire une brèche et peu de temps après Béatriz est revenu dans sa vie. C’est le chaos et il a parfois envie de tout foutre en l’air pour s’isoler quelque part. Il n’a pourtant pas le temps de prendre des vacances. Pas encore. « Ou, je les saute sans rien leur offrir.» Il hausse les épaules. Bryan, il ne manque pas de s’offrir des nuits avec des femmes, quoique pour le moment, ses pensées sont largement accaparées. « Autant les brimer dans leur recherche d’argent, mais les potiches sans cervelle c’est clairement pas intéressant.» Bryan, il aime plutôt les femmes avec du répondant, avec une tête sur les épaules. Il n’est pas comme elle, il ne passe pas son temps à sauter ce qui lui plait. Sauf Jamie. Mais c’est un peu plus complexe. « Je me vois mal parler de sentiment avec toi, de toute façon. Puis je sais pas ce que je pourrais réellement t’expliquer, je suis pas doué pour ça.» Il fait signe à la serveuse. Il a besoin d’un autre verre. « C’est un fantôme qui vient de faire apparition dans ma vie.» Bryan, il lui parle un peu même s’il doute des précieux conseils qu’elle pourrait lui offrir. L’alcool commence à se faire sentir un peu, ca fait quelques heures qu’il boit. Ca dégourdit la langue et ca lui embrouille un peu les esprits. C’est pas plus mal.

Il lui rappelle souvent qu'elle n'est rien, inutile, il s'en rend sans doutes même pas compte mais il la traite comme de la merde. Elle le mérite sans doutes en même temps. Elle est lucide et elle sait très bien pourquoi il le fait : l’incompréhension. Ils ont jamais été foutus de se comprendre ces deux là. Faut dire qu'ils n'ont pas vraiment essayé. A quoi bon ? Je pense pas qu’aimer soit un terme approprié dans ce genre de situation. Comment appeler ça alors ? futilité ? profit ? Opportunisme ? Dans le fond, l'amour se relie plus ou moins à tout ces détails. Enfin, ce n'est qu'un avis meurtrie d'une pauvre fille qui n'a sans doutes jamais vraiment connu ce sentiment. Ou, je les saute sans rien leur offrir. Autant les brimer dans leur recherche d’argent, mais les potiches sans cervelle c’est clairement pas intéressant. Pourtant, le monde en est plein, de gens laids et bêtes. Les "bonnes" personnes, ça n'existe plus, il faut se rendre à l'évidence. Chacun voit midi à sa porte et saisit les opportunités qui s'offre à lui. Société individualiste et mesquine, encline à un voyeurisme malsain. Elle aurait sans doute pu s'éviter une vision aussi tragique si elle avait grandit autre part, avec un chien et une balançoire au lieu de la piscine et de la carte de crédit. Personne ne te force à les sauter ces filles. Tu le fais parce que tu le veux bien. Et ne me dit pas que tu ne les vois pas venir... Les filles qui rêvent d'argent, c'est écrit sur leurs gueules, s'il est tombé sur les rares bonnes actrices, il n'a vraiment pas eu de bol. Espérer que les choses soient différentes ne changera rien, c'est une perte de temps.

Se raccrocher à sa vie de con. Parce que tout recommencer, ça demanderait trop de travail, et puis, il faut se rendre à l'évidence, les erreurs que l'on a faite, on les a commises en connaissance de cause, avec ce que l'on est. Alors même si on avait droit à une seconde chance, on ferait la même chose.  Je me vois mal parler de sentiment avec toi, de toute façon. Puis je sais pas ce que je pourrais réellement t’expliquer, je suis pas doué pour ça. Elle hausse les épaules en prenant une autre gorgée de sa bière, un cocktail normalement pas si enivrant que ça mais l'alcool coule déjà dans ses veines et cela aggrave une situation déjà déplorable. C’est un fantôme qui vient de faire apparition dans ma vie. Et bien, il se montre très mystérieux ce soir. La dernière fois qu'ils se sont croisés, elle n'avait pas l'impression de faire face à une sorte de zombie, elle était persuadée qu'il était le genre de personne forte, pas à baisser les bras devant un dilemme amoureux. T'as sans doutes raisons. Je suis pas la mieux placée pour parler de sentiments. Elle est en proie à ses propres démons, elle n'est même pas sure de ce que le mot amour signifie, puisque dans sa vie, il a eut une connotation si négative jusque là. C'est vrai qu'est ce que je comprends de l'amour hein ? Plus qu'il ne le pense sans doutes, parce que même si elle ne l'admettra jamais, elle est folle amoureuse e Fitz, tout son corps le réclame. C'est son visage qu'elle voit le matin au réveil. C'est l'évocation de son nom qui irise toute sa peau. C'est lui, le seul capable de vraiment la faire se sentir vivante. Elle hausse les épaules. Tu es juste un exemple de plus qui me pousse à m'en éloigner. Le soucis avec le coeur, c'est qu'il est là, en nous et que le fuir est mission impossible.

Ça le rend fou, l’amour. Il aurait préféré ne pas voir Bethy arriver dans sa vie, mais ce soir, il n’avait clairement pas le cœur à la tête et se noyer dans l’alcool était son but premier en venant ici. Il ne pensait pas tomer sur elle. Ils n’ont jamais pu se rejoindre et ils ont pourtant quelques points communs qui auraient dû les relier l’un a l’autre. Sa sœur. L’argent. Il est pourtant complètement différent d’elle. Personne ne te force à les sauter ces filles. Tu le fais parce que tu le veux bien. Et ne me dit pas que tu ne les vois pas venir... [/b] Bryan, il finit par afficher un sourire sans rien ajouter de plus. Justement, il les repousse du revers de la main et il en a marre qu’elles tentent de s’approcher de lui. Il déteste ça. Ces foutues blondes trop plantureuses qui crèvent d’envie d’en avoir plus, c’est clair qu’il sait voir dans le fond de leur iris ce qu’elles désirent réellement. C’est facile de voir derrière la façade, mais c’est lassant à force.

Au fond, il ne connait rien d’elle et ne cesse de mettre des barrières entre eux parce que leur passé commun n’est que mouvementé. Bryan, il a besoin de jeter sa hargne sur quelqu’un et Jessica s’avère parfaite pour le rôle, parce qu’elle sait en prendre ou elle fait simplement semblant. T'as sans doute raisons. Je suis pas la mieux placée pour parler de sentiments. Il laisse son regard se poser une fois de plus dans celui de la brune, elle lui confirme un peu ce qu’il était en train de se dire. Il avale une nouvelle gorgée de sa bière pour la terminer et pousser doucement le verre contre le bois du bar. « J’avoue que j’en sais rien, alors je suis désolé de mes jugements. Je t’ai jamais vu en couple, alors je laisse parler mon préjugé.» C’est une sorte d’excuse déguisé en fait. C'est vrai qu'est ce que je comprends de l'amour hein ? Jessica, il entend un peu la rage dans le fond de sa voix, mais c’est ça leur relation. Se pousser à bout. Il roule les yeux un moment avant de les reposer dans les siens.« J’viens de m’excuser, alors faut pas exagérer non plus.» Il use de sarcasme et tente de détende un peu l’atmosphère qui se fait un peu plus pesante. Au fond, il n’a pas envie de se prendre la tête. Tu es juste un exemple de plus qui me pousse à m'en éloigner. Il lâche un rire et fini par hausser simplement les épaules. « Tu as raison, tu devrais le fuir comme la peste, ça n’attire que des problèmes de toute façon.» Il le pense, parce qu’aimer sa meilleure amie ne lui apporte que de la souffrance et de la rancœur, pour le moment. « Bon. Je pense que tu devrais choisir ce qu’on boit et qu’on change de sujet, parce que ça devient lourd.» Ça ne lui plait pas de parler de sentiment, de parler de sa vie, surtout que leur relation n’a jamais été très bonne. Pour des raisons stupides et parce qu’ils ne se sont jamais entendus lorsqu’ils étaient enfants. Ça fait des années qu’ils ne se sont pas croisés et ils se contentent de se narguer comme ils l’ont toujours fait. À croire que c’est la seule chose qu’ils sont capables de faire quand ils se retrouvent en face. « Si on tentait de sympathiser pour une fois?» Bryan, il lance ça sur un ton de défi et il se demande bien ce qu’elle pourra lui répondre.

Elle n'avait pas un souvenir si triste du jeune homme, les années l'ont rendu aigri. En même temps, c'est le cas pour beaucoup. Après tout, la vie a le chic pour rendre chaque être un peu plus meurtri à chaque minute qui passe, comme si le bonheur n'était qu’éphémère, on en revient tous irrémédiablement aux putains de désillusions qu'elle envoie. Parfois elle se dit qu'elle aimerait revenir à l'enfance, essayer d'être quelqu'un d'autre, tout est aller trop vite dans sa vie, elle s'est perdue en chemin. J’viens de m’excuser, alors faut pas exagérer non plus. La vérité, c'est qu'elle se fout totalement de ce qu'il pense. Elle a apprit à faire sans l'avis des autres, sans se soucier de ce qu'ils pensent d'elle. Elle a apprit à ne rien dire de ces troubles, de ces tracas, parce que parfois, elle a eut l'impression de crever et personne ne peut l'aider, personne ne comprend dans le fond, c'est vrai, la pauvre petite fille de riche. Elle a toujours eut tout ce qu'elle voulait, sans sourciller, c'est peut être ça qui l'a détruit dans le fond. Mais elle y peut rien, elle n'a pas de pouvoir sur certains événements, elle peut juste choisir de relever la tête, faire semblant. Elle hausse les épaules. Tu as raison, tu devrais le fuir comme la peste, ça n’attire que des problèmes de toute façon. Mouais, sans doutes, elle a pas vraiment envie de vivre "l'amour" de toutes façons. Ils ont l'air tellement niais les gens amoureux.

Bon. Je pense que tu devrais choisir ce qu’on boit et qu’on change de sujet, parce que ça devient lourd. Elle commande alors deux verres de téquila citron. Autant corser un peu les choses, de toutes façons, elle est déjà ivre morte, dans le pire des cas, elle finira en rampant et Nathan la trainera jusqu'à un taxi avant d'aller se taper la fille qu'il convoite ce soir. Si on tentait de sympathiser pour une fois? Elle se met alors à rire. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Elle calme ce rire nerveux et ajoute : Ou il va nous falloir beaucoup plus d'alcool... C'est pas comme s'ils avaient déjà essayé en même temps. Ils ont toujours fonctionné en s’engueulant, en se pourrissant la vie. Enfin, elle lui pourrissait la vie et il l'envoyait bouler. Ils n'ont jamais su communiquer ces deux là, le chat et la souris, deux être trop différents pour réussir à s'apprécier. Et puis, elle doit avouer qu'elle a très mal prit le fait d'être rejeter à l'époque. D'ailleurs, il reste un des seuls à lui avoir dit non... Oh t'étais sérieux ? Mais tu oublie que je suis une garce, un cas d'école... fit elle en rapport à ses propos la dernière fois qu'ils se sont vu. Leurs verres arrivent et elle en prend un en trinquant une nouvelle fois avec le jeune homme, ils sont probablement parti pour faire ça un bon nombre de fois ce soir. Elle en prend un gorgée et grimace. Je crois que je devrais ralentir un peu... fit elle, une envie de vomir qui la tanne depuis quelques minutes déjà, heureusement pour elle, elle vomit très rarement, l'habitude peut être. Et alors, qu'est ce que tu fais quand tu es sympathique ? ajoute t-elle en souriant, un regard vers lui.

Il n’a pas la moindre idée si ce qu’il propose à quelque chose de réaliste. Il n’a pas la moindre idée de s’il peut s’entendre avec elle parce que leur personnalité n’ont rien pour se compléter, pour se comprendre. Leur passé commun n’est que prise de tête, que refus de sa part et moquerie de celle de la brune. Ils n’ont jamais pu trouver un terrain d’entente pour se parler, pour se comprendre et ils ont surement plus en commun qu’ils ne veulent se l’avouer. Sa sœur, qui les unit d’une certaine façon, même si Bryan n’a pas la moindre idée de comment se comporter, parce qu’il n’a rien en commun avec elle. Le sourire de la jeune femme face à sa remarque l’amuse à son tour, il sait que ça a quelque de d’irréaliste, mais il n’a pas envie de se prendre la tête, de mener une joute verbale. Pas ce soir. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin ou il va nous falloir beaucoup plus d'alcool... Bryan, ça ne fait que faire naître un sourire contre ses lèvres. Il sait que ça n’a rien d’aisé, mais il n’a jamais pris le temps d’en connaître plus sur elle. Ça ne veut pas dire qu’il pourrait bien s’entendre avec elle, parce qu’ils sont largement différents, mais très similaires, en quelque sorte. « C’est pas comme si on manquait de budget.» Bryan, il a de l’argent pour se saouler jusqu’à ce qu’il ne puisse plus penser correctement et il sait que c’est la même chose pour elle. Ça commence bien, parce qu’il n’en est pas à son premier verre et que les vapes de l’alcool se font de plus en plus présente dans son système. Bryan se doute qu’il tanguerait doucement s’il lui venait l’envie de se lever et lorsque les verres se déposent devant eux, il tend les billets à la serveuse avant d’avaler la tequila. Il n’aime pas vraiment le goût, mais il a besoin de ne plus penser et abuser de l’alcool lui semble la meilleure avenue. Oh t'étais sérieux ? Mais tu oublies que je suis une garce, un cas d'école... Bryan, il finit simplement par hausser les épaules et passer ses phalanges dans sa chevelure en désordre. « C’est toi qui le dis, mais je pense que tu aimes bien jouer ce rôle.» Il se doute qu’elle cache quelque chose. Il le sait. Elle n’est surement pas exactement comme elle laisse paraître, comme elle laisse entendre, mais ce n’est pas à lui de tenter de voir ce qu’elle cache sous sa carapace. Je crois que je devrais ralentir un peu... Il lâche un rire. Bryan, il a l’habitude de l’alcool, mais ca lui arrive de perdre le contrôle. Pas ce soir. Il a juste envie d’être soulagé, pas d’accumuler les conneries. « Alors, on pourra pas se saouler pour oublier qu’on se déteste.» Bryan, il hausse les épaules. Il est capable de prendre la peine de lui parler sans se retrouver ivre mort et il faut dire que son état est surement plus avancé qu’il ne le pense.

Son regard fini par s’accrocher dans celui de la brune. Et alors, qu'est ce que tu fais quand tu es sympathique ? Bryan, il ne sait pas ce qu’il fait pour être sympathique, il suppose qu’il ne l’est que dans de rares occasions. « Je t’invite à prendre un café, mais dans cet état je suppose qu’on ça va mal de finir.» Bryan, il est reconnu comme étant un des plus jeunes milliardaires et il n’a pas envie de faire mal à son image, parce qu’il accorde beaucoup d’importance à cette dernière. « Toi, tu fais quoi pour être sympathique, parce que j’ai pas l’habitude de te voir autrement qu’en train de tenter de te suspendre à mon cou parce que tu n’aimes pas te prendre un vent.» Bryan, il s’amuse un peu quand même. Ça reste leur essence, de se taquiner, de se chercher.

L'amour, un sujet trop complexe pour être comprit. Peut-être que sa vie ce n’est que ça : des miettes d’amour que lui laissent les autres. Seulement des miettes parce qu'elle ne mérite sans doutes pas mieux. Elle avale le shot de téquila qui lui monte directement au cerveau, elle aime cette sensation, ce sentiment euphorique qu'elle ressent quand l'alcool coule dans ses veines. Oh oui, elle adore ça même. C’est toi qui le dis, mais je pense que tu aimes bien jouer ce rôle. Si elle aime jouer ce rôle, elle n'en sait trop rien, c'est juste que la limite est devenue trop flou, elle a finit par devenir cette caricature d'elle même, exacerbant chacun de ses traits de caractère. Là où elle n'était en réalité que séductrice, elle devenait nymphomane, la jalousie devenait possessivité maladive, la méchanceté devenait mesquinerie et manipulation. Ouais, elle pouvait aussi se montrer particulièrement douce et agréable, encore faut il le mériter. Une fille qui a de l'allure, on la reconnaît tout de suite. Elle est à l'aise partout. Elle n'a peur de rien. Ou en tout cas, elle n'a l'air d'avoir peur de rien. Le problème avec Jess, c'est qu'elle finissait toujours par tout gâcher avec ces airs de petite peste. A force de trop jouer on finit par devenir ce que les autres voient. fit elle simplement, d'une voix calme. Alors, on pourra pas se saouler pour oublier qu’on se déteste. Comme si l'alcool aidait à oublier, quoi que ce soit d'ailleurs, c'est bidon, l'alcool ne fait qu'accentuer les soucis, on n'y pense plus quelques heures et tout nous revient en pleine gueule le lendemain, ou alors, il faut être constamment dans un état second. Il se déride, plus souriant, plus taquin, elle le retrouve peu à peu.

Soudain, elle trouve la vie trop compliquée. C'est toujours comme ça avec elle, la vie est trop belle ou trop compliquée, trop triste ou trop gaie. Si elle devait dresser une liste de ses qualités et de ses défauts, elle aurait en face de chaque qualité son contraire : audacieuse et peureuse, généreuse et radine, humble et orgueilleuse, peste et délicieuse. Elle ne connait pas le juste milieu. Elle est la reine des montagnes russes. Je t’invite à prendre un café, mais dans cet état je suppose qu’on ça va mal de finir. Elle rit, un rire sincère, qui sort d'elle sans que la volonté y est la moindre part. Toi, tu fais quoi pour être sympathique, parce que j’ai pas l’habitude de te voir autrement qu’en train de tenter de te suspendre à mon cou parce que tu n’aimes pas te prendre un vent. Elle continue de rire. Tu es le seul qui a oser me dire non jusque là. fit elle en levant les yeux au ciel et le frappant légèrement à l'épaule. Elle en rit mais dans le fond, cette histoire lui est toujours resté en travers de la gorge, ben ouais, ça aide pas vraiment pour l'égo de se faire jeter. mais comme tu sembles faire ça seulement quand les sentiments sont en jeu, ça me rassure. ajoute t-elle comme pour se rassurer, s'apprêtant à entendre que c'était juste parce qu'elle n'était pas son genre.

Cette guerre, il n’a pas la moindre idée de s’il a envie de la faire durer. Pas ce soir. Pas maintenant. L’alcool prend place dans son esprit, il sait que c’est seulement secondaire et que ses tourments finiront par revenir. Tu es le seul qui a osé me dire non jusque là. Il lâche un rire et hausse les épaules. C’est simplement qu’elle est l’amie de sa sœur et a toujours été une gamine à ses yeux. Aussi parce qu’il a toujours été entiché d’une autre alors il se voyait mal se taper la petite gamine qu’elle a toujours été à ses yeux. « Il en faut bien un pour te dire non.» Jessica, il sait qu’elle n’a pas de mal à faire céder les hommes. En même temps, elle a quelque chose de séduisant, mais elle n’est clairement pas le genre de femme pour lui plaire. Lui. C’est plutôt le contraire qui arrive à faire vibrer son palpitant. mais comme tu sembles faire ça seulement quand les sentiments sont en jeu, ça me rassure. Bryan, il lâche un rire une fois de plus. Il roule un peu les yeux et repose son regard dans celui de la jeune femme avant de finir son verre. Bryan, il a des choses à régler. « Je pensais pas que ça te complexait au point de dire n’importe quoi, mais je t’inviterai prendre un café pour la peine.» Bryan, il a trop l’esprit autre part pour s’amuser à cette provocation. Ce soir, il n’a envie de rien, parce qu’il est perdu dans cette foutue histoire qui ne le quitte pas. « J’espère que tu ne conduis pas ce soir.» Parce qu’elle n’est clairement pas en état de prendre le volant et lui non plus. Il a envie de rentrer. Il a envie de se retrouver dans le confort de sa demeure. Un signe. Un au revoir et Bryan, il s’éclipse.