"Et je pense que tu peux m'appeler par mon prénom dans ce cas." Ca le fit sourire, parce que Jamie avait clairement le sens de la répartie avec lui et c’est surement ce qui lui plaisait au niveau du travail, mais aussi ce qui le poussait à arpenter un chemin plus que complexe avec elle. Bryan, il n’aime pas les femmes sans caractère. Jamie, elle est une femme intelligente et elle sait prendre des initiatives. Il ne connait pourtant pas grand-chose d’elle et rencontrer la brune dans ce théâtre lui en apprend un peu sur les goûts de cette dernière. Ça serait plus simple s’ils se contentaient de leur relation professionnelle, mais il a de plus en plus de mal à oublier la saveur de sa peau. Il sait pourtant jouer d’indifférence ou cacher le fait qu’il s’intéresse à elle, un peu plus à chaque fois. Parce que Bryan, il le fait depuis des années et il s’était promis de ne plus s’ouvrir, de ne plus s’attacher. « Si tu insistes, Jamie.» Bryan, il appuie un peu plus sur les mots et détourne le regard un instant pour observer le siège vide à ces côtés.
La maladie de son père est un sujet qu’il n’aime pas aborder, parce que ça n’a rien de facile. C’est pourtant la vérité. C’est son paternel qui lui a appris ce qu’il sait et malgré son comportement avec sa sœur, malgré le fait que Ludsen ne soit pas en accord avec des comportements que son père a posés, ça ne l’empêche pas de ressentir un immense respect envers ce dernier. "Oh je suis navrée.. je.. je ne savais pas." Ca lui arrache presqu’un sourire, le rouge qui teinte les joues de Jamie. Elle ne peut pas savoir et c’est pour cette raison qu’il lui lance cette phrase et peut-être aussi parce qu’il a besoin d’en parler. Bryan, il ne parle que rarement de lui et ça le soulage de pouvoir en glisser un mot. « Comment tu aurais pu le savoir?» Son regard, il ne quitte pas celui de la brune. Il ne peut pas se permettre de s’attacher à elle. Sa vie, elle ne fait que lui filer entre les doigts. Le retour de Bethy vient simplement le rendre encore plus fragile qu’il ne l’est vraiment et renforcir cette carapace autour de son cœur. Il n’a pas envie de briser les promesses qu’il a pu se faire par le passé. L’amour. Ce n’est pas pour lui. "Je suis désolée de l'apprendre, que disent les médecins désormais ?" Il soupire un peu. Non pas parce que la conversation l’ennui, mais ça lui permet d’évacuer cette nervosité due à cette maladie qui ronge son père. « Ils ne savent pas combien de temps il lui reste à vivre.»

Avoir une conversation avec elle dans un autre contexte, dans un autre monde que celui de son bureau est particulièrement étrange et Bryan, il n’a pas la moindre idée de l’attitude qu’il se doit d’adopter. Entre lui et Jamie, c’est électrique. Cette tension, elle ne le quitte pas et il se sent irrémédiablement attiré par elle. Si l’effet finissait par s’estomper, ça aurait quelque chose de plus simple et ça ne serait qu’un soulagement, puisqu’il n’a pas la moindre idée de ce qu’il doit faire. Entre elle et Bethy, Bryan est en train de devenir fou. Il refuse de s’attacher depuis des années et il ne voit pas pourquoi ça devrait lui arriver. Jamie, il éprouve trop de respect pour elle. Il n’a pas la moindre envie de lui faire du mal. Bethy, elle est la seule détentrice de son cœur. Ces années sont pourtant loin derrière et il n’a pas la moindre envie de retourner en arrière. Il n’est plus le même, mais il se sent pris au piège. "Tu n'es pas mal non plus." Ses lèvres s’étirent rapidement en un sourire. La salle se calme. Le rideau s’ouvre et il détourne son regard d’elle pour observer la scène un moment. Bryan, il a du mal à se concentrer sur ce qui se passe sous ses yeux puisque les pensées ne cessent de se percuter dans le fond de son crâne et qu’elle se trouve près de lui, qu’il sent son odeur qu’il commence à connaître. Il est pourtant doué, pour faire semblant, mais Jamie, elle est loin de le laisser indifférent, et ce depuis toujours. Il aurait aimé que la situation entre eux se calme, mais l’attirance persiste et le malaise se fait sentir un peu plus à chaque fois. Comme en ce moment. Parce qu’il ne sait pas comment se comporter. Une partie de lui a envie de lui parler, mais l’autre tente de le raisonner, de lui faire entendre raison. Le temps file. Il tente de se concentrer sur les voix, sur ce qui se passe sous ses yeux. Il y arrive à moitié. Il ne peut pas parler de toute façon, alors il se contente de rester enfoncé dans son siège du début à la fin. Les rideaux se ferment. Il acclame tranquillement. Bryan, il n’est pas le genre d’homme à s’emporter dans des applaudissements à n’en plus finir. La salle est pleine et s’extirper d’ici risque de ne pas être aisé. Ses phalanges s’enroulent autour de son poignet et il se penche vers elle. « Tu t’extirpes avec moi avant que nous ne puissions pas sortir parce que la salle est particulièrement bondée?» C’est ce qu’il avait l’habitude de faire avec son père et maintenant, il entraîne Jamie avec lui. Il descend les escaliers pour se diriger vers la sortie, mais une fois en bas, il attrape son regard. « Dis-moi Jamie. Est-ce que tu as déjà visité les coulisses?» Lui. Il l’a déjà fait quelques fois avec son père puisque son nom est largement connu et que son paternel a fait de nombreux dons pour rénover le vieil édifice. Elle n’a pas besoin de le savoir, qu’il peut y entrer sans problème. C’est plus amusant si elle ne se doute de rien. Jamie, elle ne semble pas comprendre et il attrape une fois de plus son bras pour l’attirer avec lui. « Viens.» Il pousse la porte qui mentionne que cet endroit est réservé aux employés et s’y incruste avec elle.

"Et je pense que tu peux m'appeler par mon prénom dans ce cas.""Est-ce qu'on peut être ici ?" Bryan, il ne dit rien d’autre et se contenta de lui afficher un sourire alors qu’ils se font un chemin dans la foule d’acteurs, de chanteur, qui tente de se reposer de la nervosité de donner un spectacle. Ce n’est pas la première fois qu’il passe ici, mais en temps normal il le faisait avec son paternel. C’est la première fois qu’il se décidait à faire venir une autre personne que son père dans cette routine qui était leur. Il faut dire qu’il venait ici avec nul autre que lui et que c’est le fruit de hasard et qui a mis la jeune femme sur sa route. "Et où allons-nous désormais, monsieur Ludsen ?" Il se tend un peu lorsqu’elle attrape sa main, mais il ne fait rien pour la repousser. Il ne fait rien pour qu’elle s’extirpe de son étreinte. C’est lui qui a décidé de la trainer avec lui. Il apprécie sa compagnie, mais ça ne fait qu’empirer le foutoir dans le fond de ses tripes, dans son cœur. Bryan, il n’aime plus depuis des années, il ne laisse personne entrer et elle, elle fait apparition dans sa vie. Dans son quotidien. « Je te fais visiter.» Un sourire, un peu trop charmeur, mais il ne contrôle rien quand il se trouve près d’elle. Il aurait dû ne pas l’entraîner, parce qu’en apprendre sur elle ne fait qu’accentuer cet attachement qui prend place lentement en lui et Dieu sait que c’est une mauvaise idée. Il y a trop de choses à même de les séparer. Il n’a pas envie de la perdre en tant que partenaire et il n’a pas la moindre envie de lui faire du mal. "J'aime beaucoup voir l'envers du décors, j'ai l'impression de percer à jour un mystère." Ses phalanges se serrent doucement autour de sa main alors qu’il tourne un coin pour lui montrer là où ils entreposent les costumes. C’est quelque chose qu’il a toujours trouvé magnifique.

Bryan, il relâche doucement sa main et laisse son regard se poser sur elle un moment. « Content que ça te fasse plaisir.» Il passe ses mains dans le fond des poches de son manteau et il fait quelques pas pour s’approcher des multiples costumes qui sont soigneusement posés sur des cintres et des mannequins. L’endroit est vide, pour le moment. « J’ai toujours trouvé cet endroit impressionnant.» Il laisse son regard se poser sur elle alors qu’elle s’approche des tissus pour les regarder. Il n’a pas la moindre idée de ce qu’il est en train de faire avec elle. Bryan, il devrait couper court à leur rencontre, mais il n’y arrive simplement pas. Le PDG s’approche d’elle pour attraper doucement son poignet afin qu’elle se tourne et qu’il puisse accrocher son regard. Il a envie de lui parler, mais il y a trop de choses qui le retiennent et Bryan, il n’aime pas s’ouvrir. Encore moins depuis le retour de Bethy. Il se sent mal de les voir les deux. Il n’est pas à l’aise, mais Jamie fait partie de son quotidien depuis trop longtemps pour qu’il puisse la chasser du revers de la main et il n’en a simplement pas envie. « Je t’invite manger ou prendre un café?» Il se sent comme un enfant et il n’a pas la moindre idée de si elle va accepter son invitation et se maudit mentalement en se disant que c’est une mauvaise idée de continuer sur cette pente vertigineuse. Bryan, il n’a pas envie de la laisser en plan, de partir sans lui offrir quelque chose et il a envie de lui parler autre que dans un lit ou dans son bureau.

"Ne te sens pas obligé Bryan, ça va." C’est surement ca le problème, il ne se sent pas obligé de passer du temps avec elle et en ce moment, il est pris entre deux femmes. Elle. Elle et celle qu’il a toujours aimée. Il est pourtant trop craintif pour lui faire confiance. Trop craintif pour s’ouvrir. Il n’a pas la moindre idée de s’il lui fait pleinement confiance. Avec Jamie, c’est différent. Il n’a pas besoin de se torturer l’esprit la majeure partie du temps. Il doit se contenter de ne pas sur faire prendre lorsqu’ils sont au bureau. Là, c’est différent. Trop. Bryan, il n’a pas la moindre idée de comment gérer la situation. Avec elle, il ne pense pas. Surtout pas en ce moment, parce qu’ils ne sont pas sous l’emprise du secret professionnel. Ça risque de rendre la situation complexe, surtout depuis que Beatriz a fait apparition dans sa vie. Ça ne rend rien simple. C’est le chaos. Avec Jamie aussi. Il sait qu’il ne devrait pas agir de la sorte, mais ils sont allez trop loin. À chaque fois un peu plus loin. Il s’en fou. « Je ne t’inviterais pas si je n’en avais pas envie Jamie.» Il se surprend lui-même. Ça ne lui ressemble pas. Bryan, il ne se force jamais. Il ne prendrait pas la peine de l’inviter s’il n’avait pas envie de l’avoir dans les pattes. C’est la première fois qu’ils passent du temps ensemble avec des vêtements. Jamie, elle l’attire terriblement et il ne peut pas le nier. C’est plus facile quand il ne prend pas la peine de la connaître. C’est plus facile quand elle ne sait rien de lui. "Mais j'aimerais beaucoup, à dire vrai. Je connais un restaurant italien au coin de la rue, si tu veux." Bryan, il passe la paume dans sa main dans le bas du dos de la jeune femme afin de l’inciter à le suivre pour qu’ils se dirigent vers la sortie. Une fois dans la salle ornée de bacs rouges, ils se retrouvent complètement seuls. Leur escapade a laissé le temps à la foule de s’éclipser. « Allons-y.» Ludsen, il ne fréquente que les restaurants hors de prix. Ça lui permettra de passer du temps dans un autre monde que celui qu'il connait trop bien.

« Je ne pense pas connaître.» Avec les indications de la demoiselle, il se rend finalement au restaurant qu’elle évoquait un moment plus tôt. Bryan, il laisse encore une fois se main se poser dans le bas du dos de la jeune femme et ouvre la porte pour qu’elle entre. Ça lui ressemble. Jamie, elle le voit pour ce qu’il est réellement. Le Bryan qu’elle connait, il n’est que les affres de son passé, que celui qui se ferme pour ne plus jamais s’attacher. Il est plutôt tendre, doux et attentionné. Ce côté de lui, il préfère le garder loin parce qu’avec le départ de Bethy, il n’a fait qu’en souffrir. Là, c’est autre chose. Les femmes ne l’approchent que parce qu’il est un des plus jeunes milliardaires. « Nous allons prendre une table pour deux.» Il n’est pas une vedette, mais ce n’est pas rare que les gens le reconnaissent puisqu’il passe dans quelques revues et à la télévision. Il donne de l’argent pour des œuvres afin de préserver son image. « Suivez-moi.» Il fait un signe de tête à la demoiselle pour qu’elle passe devant lui et il passe derrière Jamie afin de se rendre à la table que la serveuse leur désigne. Il attrape le dossier de sa chaise et attend qu’elle se pose contre celle-ci avant de la repousser. Il ne joue pas Bryan, il est comme ça et il ne pense pas. Il s’ouvre bien plus qu’il ne le voudrait. « Tu as envie de boire un peu de vin?»

Ca ne lui ressemblait pas de se comporter de la sorte. De ne pas penser. D’inviter Jamie. Elle était son bras droit et traîner avec elle en dehors du bureau ne lui ressemble pas. Il avait pourtant été surpris de tomber sur elle. Jamie. Elle est une femme intelligente à ses yeux et il sait que son cœur est noirci par la rancœur. Il sait qu’il n’a pas envie de lui faire du mal, mais qu’il n’arrive plus à accorder sa confiance aussi facilement. Bryan, il ne sait pas pourquoi il se retrouve avec elle, dans ce restaurant, dans une situation loin d’être anodine. "C'est différent des restaurants huppés, c'est plus... intimiste." Un sourire. Rien de plus. Ce n’est pas comme s’il pouvait répondre quelque chose. Il se fait un combat. Il tente de se raisonner, mais c’est trop tard de toute façon.

La serveuse arrive près d’eux, il laisse un sourire se poser sur ses lèvres alors qu’il supporte le regard de la demoiselle. « Je vais prendre votre meilleur vin blanc. Merci.» Lui. Il ne se rend pas compte qu’elle le dévore les yeux. Ce n’est que cette attitude qu’il aborde avec la majeure partie des gens. Cette confiance. Il ne montre pas ce qui le ronge. Le fait que son père est sur le pas de la porte vers la morte. Qu’il n’a plus de contact avec sa sœur et que son cœur est brisé depuis longtemps. Bryan. Il sait faire semblant. "Je venais souvent ici avec des amis pendant mes études et j'ai mes habitudes. Leur risotto est fabuleux." Il lâche un rire. « Je vais me laisser tenter alors. C’est toi la spécialiste.» Ça aurait dû être étrange. Avec Jamie, il se sent pourtant bien et c’est surement ce qui rend la situation encore plus complexe qu’elle ne l’est déjà. Il n’a pas envie de penser à Bethy. Il n’a pas envie de se rendre compte que c’est en train de lui filer entre les doigts. La serveuse revient. Elle remplit sa coupe et après approbation de sa part, elle remplit les deux coupes. "A cette soirée, étonnante..." Il lève sa coupe et vient la faire tinter contre celle de la brune. "Je dois dire que je ne m'attendais pas à ce que tu sois... seul. Enfin, je ne m'attendais surtout pas à te voir, mais..." Il fronce les sourcils. Bryan, il avale une gorgée de son vin et repose la coupe devant lui. Il est seul depuis des années. Il n’a jamais eu la moindre once de présence féminine dans sa vie. Il n’a pas la moindre idée qu’elle a pu tomber sur son amie d’enfance. Celle apte à voler son cœur et le briser. Son cœur. Ce cœur qui ne bat plus. Qui ne ressent plus. Il sait que Jamie n’est pas là pour l’argent. Il ne sait pas pourquoi elle est là. Pourquoi elle accepte. Il ne sait pas non plus ce qu’il est en train de faire. Il ne sait plus grand-chose. « Pourquoi ça t’étonne que je sois seul?» Il hausse les épaules et avale une nouvelle gorgée du vin. Il boit normalement du rouge, mais ça ne l’importe pas. « Mais quoi Jamie?» Il fronce les sourcils.

La serveuse revient pour couper la situation. Elle se penche étrangement vers lui. Soutient son regard lorsqu’il commande. Ça aurait pu être indécent si Jamie avait été sa compagne. Par réflexe, il pose sa main contre celle de la brune. Pour que la serveuse cesse de lui jeter des regards équivoques. Il déteste ça. Il a l’impression que les femmes s’intéressent à lui parce qu’il est millionnaire. Ils commandent. Elle dégage et il reprend sa main. « Pardon.» Il se racle la gorge. « Je ne sais pas si je me fais des illusions, mais elle me semblait insistante. Je préférais l’éloigner.» Il se racle la gorge. « Tu disais?» Il n’a pas l’habitude. De ca. D’être moins froid. De ne plus penser à faire semblant. D’être avec elle. Avec une femme. Une autre qu’elle.

Bryan, il n’a pas envie de jouer ce jeu. La serveuse. La connerie des femmes. Il a quelques amantes, mais pour ne pas s’enticher, pour ne pas s’attacher. Trop de souffrance reliée au passé. Le cœur explosé. Le regard sur la main de son assistante. Les limites qu’il ne devrait pas franchir. Les conneries qu’il accumule avec elle, mais les envies qui ne cessent de se percuter à son crâne lorsqu’elle arrive dans son champ de vision. "ça doit être assez fréquent, qu'une femme se montre insistante avec toi non ?" Bryan. Il ne sait pas quoi répondre. Il se contente d’un haussement d’épaule. Il veut que la tension baisse, quelque chose d’étrange dans le fond du regard de la brune. Pas comme normalement. Le malaise est différent. Quelque chose qui plane. Quelque chose de déplaisant. "Je.. j'ai rencontré une personne qui te connaissait hier soir." Il fronce les sourcils. Il connaît tellement de gens. Trop de gens. Il oublie les noms, les visages. Elle a du mal à lancer les mots. Il veut qu’elle continue. Entendre le fond de ses pensées. Ce qui se passe dans le fond de son crâne à elle. "Je veux dire, une personne qui te connaît personnellement, je pense. Une femme." - « Parle Jamie, cesse de tourner autour du pot.» Elle est en train de le rendre fou à force d’être peu précise, de lui donner des bribes d’information. "Beatriz, si mes souvenirs sont bons, très charmante au passage, on a.. comment dire.. tissé des liens à travers l'alcool, et apparemment, on a eu la même idée, à la fin.. aller chez toi." Son cœur qui manque un battement. Le hasard qui fait mal les choses. Sur le nombre de personnes à Memphis, elle a dû tomber sur elle.

Bryan perd contenance. Il ne sait plus les mots. Il ne sait plus ce qu’il a envie de dire. Le retour de Bethy. Ça le rend fou. Il repousse, mais a goûté à la saveur de ses lèvres pour la première fois. Son esprit qui part en vrille. Il ne trouve plus les mots. Qu’il reprenne contenance, ça ne lui ressemble pas de vaciller, de ne pas savoir comment se comporter, comme répondre. Son regard se perd un moment dans le vide, les pensées qui se percutent à son crâne. Le cœur qui palpite. Le sang qui vrille au fond de veines et le regard qu’il finit par porter dans celui de la brune. « Une amie d’enfance.» La voix plus froide qu’il ne l’aurait voulu. Il n’a pas envie d’évoquer son nom, de parler d’elle, de donner des explications. « Elle venait m’annoncer son mariage et son retour en ville.» La contenance qui revient dans les mots. Il avale une gorgée de son vin, quelques bouchées du plat devant lui. « Pourquoi est-ce que ça te rend aussi mal à l’aise Jamie?» Bethy, il tente de la chasser de sa vie. Elle revient le hanter. Elle revient le rendre fou. Il sait que ca ne sera pas simple. Pas avec elle. Avec les deux. Il ne sait plus ce qu’il désir Bryan. C’est en train de le rendre fou. « Disons que c’est un peu compliqué. Elle t’a dit quelque chose?» Il faut qu’il cesse de ne pas savoir comment se comporte, qu’il garde ce masque d’homme froid, mais Jamie est en train de percer sa carapace et ca le rend fou. Il ne faut pas.