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+ I look at her and I see the rest of my life (Jeghan)

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MessageSujet: + I look at her and I see the rest of my life (Jeghan) + I look at her and I see the rest of my life (Jeghan) EmptyMer 10 Juin - 10:11



« Je t’ai préparé en tout cinq biberons, t’as plus qu’à les réchauffer trente secondes au micro ondes. Ah et tiens, sa sucette. Elle ne sait pas s’endormir sans. Et il devrait y avoir assez de couches et… » Charlotte pose une main sur mon épaule pour me faire taire. Camille, dans ses bras, gazouille. Je sais que la femme de mon collègue s’est déjà occupée d’un bébé mais c’est plus fort que moi, je suis obligé de tout lui expliquer et m’assurer que ma petite princesse ne manquera de rien. « Désolée. » dis-je avant de m’avancer vers Camille et de lui coller un baiser de papa poule sur le front. « T’es sage hein ma princesse ? Papa va ramener maman. » Je lui souris tristement et lève les yeux vers Charlotte qui m’envoie un regard plein d’espoir. Voilà trois semaines que ma femme aurait dû rentrer à la maison et que je n’ai absolument aucune nouvelles. Au début, je me suis dit qu’elle avait besoin d'un peu plus de temps alors je lui en ai laissé mais ça fait cinq semaines au total qu’elle nous a quitté alors j’espère que je vais réussir à la faire revenir. Meghan ne traverse pas une étape facile, elle souffre de ce dont beaucoup de femmes souffrent après avoir mis au monde leur bébé ; une dépression post patrum. J’aime Meghan de tout mon cœur, elle sait que je ferais tout pour qu’elle aille mieux et que je la soutiendrais du mieux que je peux mais si elle ne se sent pas prête à rentrer, au moins que je sois au courant. Mon patron au garage commence à s’impatienter de me voir revenir travailler et l’argent commence à manquer. Je n’ai pas encore trouvé de nounou officielle pour que je puisse aller travailler et même si j’en trouvais une, je ne suis pas sûr de pouvoir la payer. Je n’ai pas spécialement honte d’avouer que c’est grâce au salaire de ma femme qu’on arrive à vivre décemment mais c’est dans ces moments là que j’aimerais avoir un job qui paie un peu mieux. Ca me fait mal au ventre de ne pas savoir si je vais pouvoir acheter du lait en poudre pour ma fille.

Quoi qu’il en soit, je finis enfin par sortir de la jolie maison de Charlotte et de Kenny. Je retrouve ma place derrière le volant de ma vieille Mustang et je décide de commencer par aller chez mes beaux parents. Lorsqu’on a décidé avec Meghan qu’elle avait besoin de souffler un peu, on s'est mis d'accords pour qu'elle aille se reposer chez ses parents.. J’espère donc qu’après cinq semaines, elle est toujours là-bas. Elle me manque. Je ne suis pas un de ces hommes avec un égo surdimensionné, j’ai toujours su que je me marierais et que je fonderais une famille comme mon père l’a fait avec ma mère. Ca a toujours été clair dans ma tête. Lorsque j’ai rencontré Meghan, j’ai su que c’était la bonne. Ca fait cinq semaines que je n’ai pas eu de nouvelles, que je ne l’ai pas vue ni entendu sa voix. Elle me manque vraiment. J’aimerais qu’elle se sente mieux et qu’elle puisse rentrer à la maison. J’espère sincèrement qu’elle n’a pas quitté la ville ou changé d’identité. J’exagère certainement mais en trois semaines j’ai eu le temps de me faire des films dans la tête et aucun ne s’est bien terminé.

Lorsque je me gare devant la maison des Landon, un flot de souvenirs me submerge. C’est ici qu’on s’est rencontrés avec Meghan, alors qu’elle vivait encore sous le toit de ses parents et que je venais faire quelques travaux pour arrondir mes fins de mois. Je reste quelques minutes devant leur belle maison à fixer la porte d’entrée. Je finis par sortir de la voiture et par aller toquer à la porte mais personne ne répond. Je me dis que Meghan est peut-être là mais qu’elle n’a pas envie d’ouvrir la porte alors je passe par la barrière en bois du jardin. Cette propriété est toujours aussi immense. J’ai hâte qu’on vienne manger ici les dimanches et que Camille s’amuse dans le jardin. Mais en attendant, la maison est complètement déserte. Je soupire et quitte les lieux avant qu’on ne me prenne pour un voleur. Si Meghan n’était pas chez ses parents, elle se trouve peut-être au cabinet d’avocat, là où elle travaille. A un feu rouge, je vérifie que Charlotte ne m’a pas envoyé de message et comme ce n’est pas le cas, je cache mon téléphone dans mon blouson. Après plusieurs embouteillages, j’arrive enfin dans le quartier des affaires de Memphis. Il est près de dix heures trente donc logiquement Meghan doit être dans son bureau. J’ignore les salutations de la réceptionniste et passe directement la grande porte vitrée qui mène aux bureaux d’avocats. Vu l’heure, je décide de passer par la cafétéria, on ne sait jamais. Je croise une jeune femme blonde en train de se faire couler un café à la machine automatique. Une jeune femme que je n’ai pas vu depuis cinq semaines et dont je suis soulagé de la savoir toujours en vie. « Meg… » Je m’approche d’elle, soulagé. « Enfin je te trouve… »
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MessageSujet: Re: + I look at her and I see the rest of my life (Jeghan) + I look at her and I see the rest of my life (Jeghan) EmptyJeu 11 Juin - 23:53

joel & meghan
i look at her and i see the rest of my life
Elle avait toujours su que ce moment allait arriver, un jour ou l’autre, mais elle l’avait toujours repoussé. Comme n’avait cessé précédemment de repousser l’échéance eà laquelle elle était censé rentrer chez elle. Chez elle…  Un bien grand mot, pour une femme qui avait l’impression de ne plus être bien nulle part. Elle s’était plongé corps et âme dans son travail, pour ne pas avoir à penser, pour ne pas avoir à se morfondre. Elle s’abrutissait le cerveau d’occupations pour se garder le moins de temps disponible et réduire toutes chances de réfléchir et de s’inquiéter. Elle avait passé les dernières semaines dans sa voiture, à parcourir le comté et même quelque fois au-delà. Elle avait pris un gros dossier, une entreprise énergétique qui a pollué les eaux, et provoqué des maladies à des centaines de personnes. Entre les trajets en voiture et ses entretiens avec les victimes, elle n’était presque plus jamais à Memphis. La ville était devenue son dortoir, elle n’y rentrait que pour rejoindre sa chambre à coucher, chez ses parents, quand elle ne dormait pas dans un motel. « Meg… » Sa première réaction, instinctive, est de se retourner. Mais dans le quart de seconde qui suit, elle réalise. Dans ses orbites, ses pupilles s’écartent. Elle connait cette voix. Non ! Trop tard, son corps s’est engagé en premier et le haut de son corps pivote déjà. Elle se retourne. Au même instant il parcourt les quelques mètres qui les sépare. Il avait dû s’arrêter, quand il l’avait pensé la trouver, et maintenant qu’il était sûr de l’avoir reconnu il avait repris sa marche pour se rapprocher d’elle. Meghan n’ose même pas faire un pas en arrière. Elle est complètement paralysée. « Enfin je te trouve… » Sa voix n’est qu’un souffle. Meghan en est surprise, mais sa tétanisation est plus forte que tout le reste. Pourtant elle ne se serait jamais attendue à un tel timbre. Elle vivait dans la peur, depuis déjà longtemps, trop longtemps, de cette rencontre, du moment où ils se retrouveraient, où il la retrouverait plutôt et où elle serait obligée de le confronter. À chaque qu’elle imaginait ce moment, cet affrontement, elle entendait une voix sombre, une voix tranchante, rugueuse comme un éclat de roche. Lui, c’est Joel. Joe. Son mari, son époux, la personne avec qui elle partage sa vie, la meilleure personne qu’elle ait rencontré sur cette Terre, celui qui l’avait pour la première fois fait sortir de sa timidité, le seul être humain pour qui elle avait un jour osé, celui à qui elle avait dit oui, et celui avec qui… Celui avec qui elle avait décidé d’avoir un enfant. Dans ses mains, le gobelet en plastique, rempli d’un café bien noir brûlant, lui incendiait le bout des doigts. Ses yeux sont fixes dans les siens, mais à l’intérieur son cerveau bouillonne. Il bouillonne tellement qu’elle finit par ne plus rien ressentir, comme anesthésiée sous l’effet d’une surchauffe. Elle pense que si elle avait été une bête, si tous les deux étaient des animaux, alors elle aurait pu rester ainsi, parfaitement immobile, parfaitement hypnotisée telle qu’elle l’était. Au bout d’un moment Joel partirait. C’est ce que font les animaux, enfin certains, lorsqu’ils se font courser par un prédateur, ils font le mort ou ne bouge plus, et au bout d’un moment le chasseur s’en va. Mais ils n’étaient ni dans la jungle ni dans la savane, ni même dans une quelconque forêt. Et Joel, était-il un prédateur. Réellement ? Mais Meg ne savait pas, elle ne savait plus. Cela faisait plus d’un mois maintenant qu’elle ne savait plus. Dans sa gorge, les mots se perdaient. Elle ne savait pas quoi dire, ni quoi faire. Mais le silence se faisait de plus en plus pensant et elle savait pertinemment que Joel n’allait pas le rompre. Il était venu pour elle, pour venir la chercher elle. Et elle devait parler. Trouver des mots. Mais pour dire quoi. Il n’y avait rien à dire, il n’y avait pas de mots pour exprimer ce qu’elle avait fait, pas de mots pour soulager les maux qu’elle avait pu leur causer. Dans ses yeux, ses prunelles commençaient déjà à briller. C’était la toute première fois qu’elle revoyait son mari depuis … elle ne savait même plus. Trois semaines. Non impossible. Plus alors, un mois, un mois et une semaine… Vraiment ? Son mari, cet homme dont elle était tombée amoureuse. La beauté des traits de son époux le frappaient de plein fouet. Elle était toujours amoureuse, c’était une certitude. Elle mourrait d’envie de l’approcher, de le toucher, de se serrer contre lui et de l’embrasser, mais elle n’avait aucune idée de la réaction de Joel, et elle avait beaucoup trop peur de se faire rejeter. « Jo… » Soupira-t-elle. Milles et unes excuses ne suffiraient pas. Elle était absolument terrifiée par ce qui allait se passer par la suite.
crackle bones

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MessageSujet: Re: + I look at her and I see the rest of my life (Jeghan) + I look at her and I see the rest of my life (Jeghan) EmptyMer 17 Juin - 8:02



Je ne me suis pas vraiment préparé à ce que j’allais dire à ma femme en la retrouvant. J’ai beau ne pas avoir beaucoup fermé l’œil ces dernières nuits, j’étais plus occupé à penser à Camille et à son lait en poudre qu’à ce que j’allais pouvoir dire à sa mère. Tout ce que je voulais, c’était la revoir et en fin de compte, les paroles m’importaient peu. Mais là, je suis un peu sur le fait accompli. Je viens de passer les grandes portes vitrées du cabinet d’avocat et j’ai passé les innombrables bureaux de chaque côté du couloir. Je sais très bien que je ne pourrai jamais faire ce travail. Les bureaux ont beau être éclairés et confortables, être assis toute la journée dans une boîte ça ne serait pas du tout fait pour moi. Mais ça correspond tout à fait à Meghan ; c’est indéniablement la plus réfléchie et la plus intellectuelle de nous deux. Elle excelle dans son job. Une fois la première partie des bureaux passés, je décide de voir si ma femme pouvait se trouver à la cafétéria. Et j’ai vu juste. Je reconnais immédiatement ce profil, ces longs cheveux blonds retombant en cascade sur sa nuque. J’ai marié Meghan parce que c’est une femme admirable et intéressante, mais le jour de notre mariage, lorsque je l’ai vue s’approcher de moi, je me suis rendu compte que je mariais également la plus belle femme sur cette terre. Elle n’a pas cette beauté artificielle, elle est simple et naturelle. C’est ce qui fait tout. Même le dimanche matin au réveil elle est magnifique. Quoi qu’il en soit, je reconnais immédiatement cette beauté qui est en train d’attendre que son café coule dans son gobelet. C’est le moment fatidique, celui où je me rends compte que je ne sais absolument pas ce que je vais lui dire. Inutile de dire que ma voix est limite tremblante lorsque je lui fais remarquer ma présence. Un léger sourire, néanmoins, étire mes lèvres. Je suis tellement heureux de la revoir après presque cinq semaines sans nouvelles. Elle n’a pas changé évidemment. On se fixe pendant plusieurs longues secondes. Meghan est tétanisée en face de moi et ça me serre un peu le cœur. On dirait qu’elle a peur de moi ou qu’elle n’ose pas me dire quelque chose. Elle est certainement surprise de me voir débarquer sur son lieu de travail alors que je ne l’ai fait qu’une seule fois depuis qu’on se connaît. Je me suis toujours senti mal à l’aise ici. Je fais probablement un peu tâche dans le décors parmi tous ces costards et ces grosses têtes pensantes. La voix de ma femme s’avéra n’être qu’un murmure mais ça suffisait pour me faire avancer encore de quelques pas et d’être assez proche d’elle pour finalement la serrer dans mes bras. Son parfum n’a pas changé malgré le fait qu’elle ne soit plus à la maison. Ses cheveux viennent me chatouiller le visage, une sensation qui m’était désagréable par le passé qui m’avait finalement manqué. Tout en la gardant dans mes bras, je lui colle un baiser sur la joue, près de l’oreille. « Tu m’as tellement manqué Meg. » Je m’écarte d’elle et prend son visage entre mes mains. Ces dernières ont toujours eu l’air trop grandes, trop abîmées par rapport au visage lisse et angélique de ma femme. « Dis-moi que tu vas bien. » Après tout, c’est l’essentiel, c’est la seule chose qui m’intéresse après toutes ces semaines de silence. Je ne parle pas de sa maladie, je parle vraiment de son état de santé général. Est-ce qu’elle dort bien ? Est-ce qu’elle a attrapé froid ? Tout le reste m’est égal, je veux juste m’assurer que ma femme va bien.
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MessageSujet: Re: + I look at her and I see the rest of my life (Jeghan) + I look at her and I see the rest of my life (Jeghan) EmptySam 20 Juin - 9:23

joel & meghan
i look at her and i see the rest of my life
Joel débarquait des nulles parts, au bout de cinq semaines. D’un côté Meghan attendait impatiemment qu’il vienne la chercher par la main, elle aurait même aimé qu’il vienne plus tôt. Mais d’un autre côté, elle n’arrêtait pas se dire qu’elle ne pouvait pas attendre que quelqu’un vienne la chercher. Elle devait se prendre en main toute seule, se soigner toute seule, prendre sur elle… Elle ne pouvait pas toujours compter sur les autres. Sans lui demander quoi que ce soit, Joel fonça directement contre Meghan pour la serrer dans ses bras. Surprise, elle avait eu l’impression qu’il s’était jeté littéralement sur elle. La trentenaire se figea, les bras écartés, immobiles dans le vide, alors qu’elle tenait encore maladroitement son café dans une main. Elle aurait pu renverser son café par terre ou contre la veste de Joel si elle ne faisait pas bien attention. Toujours sur le coup de la surprise, elle ressentit soudainement les lèvres de Jo contre sa joue, il venait de lui déposer un baiser sur la joue. « Tu m’as tellement manqué Meg. » Sa voix était étonnamment très douce. Mais dans la tête de Meghan s’était plutôt un motif pour s’inquiéter. Intérieurement elle aurait préféré qu’il l’engueule, qu’il vienne ici pour lui asséner des kilos de reproches, la menacer de la quitter, lui faire du chantage, l’obliger à faire un choix : revenir ou il mettrait un terme à leur relation. Elle avait besoin qu’on la bouscule, qu’on vienne la chambouler, qu’on vienne la chercher et même encore, qu’on vienne la tirer par la main. Meghan ne s’était jamais senti aussi nulle de toute sa vie. Elle se sentait complètement faible, complètement empotée… une véritable loque. Son étreinte se desserra et ses mains glissèrent jusqu’à son visage. « Dis-moi que tu vas bien. »  Elle aurait eu envie de dire non, et de foncer dans ses bras, mais son cerveau l’en empêcher, conscient qu’elle tenait un gobelet de café chaud dans la main. Si elle s’était trouvé dans un film, les scénaristes lui auraient volontiers fait tomber le gobelet par terre, avec tout le liquide noir s’écoulant contre le lino. Mais c’était la vraie vie ici, et si elle faisait une telle chose elle serait chargée de tout ramasser ensuite. Maladroitement, Meghan chercha à se dépêtrer de son verre en plastique, son corps était animé par des petits à coups, alors qu’elle cherchait à droite et à gauche une surface où poser son précieux gobelet. Mais rien n’y faisait, le distributeur automatique était décidément éloigné de tout le reste de la cafétéria et de ses tables et ses chaises. C’était une occasion manquée pour Jo et Meg de se retrouver, en quelque-sorte, de renouer un premier contact tout du moins. « Jo… Tu dois tellement me détester... » Toutes ces petites attentions étaient louches, beaucoup trop louches. Elles devaient forcément cacher quelque-chose, une rancœur, une haine même. Elle n’avait plus donné de nouvelles pendant plus d’un mois. Lorsqu’il appelait chez ses parents elle leur demandait toujours de dire qu’elle n’était pas là. Lorsqu’il passait, elle faisait la même chose. C’était tout comme si elle l’avait rayé de sa vie. Qu’elle soit partie à l’autre bout du monde, cela aurait été la même chose. « Tu es venu pour me dire que tu demandes le divorce ? » Elle était persuadée que sous son calme, se cachait une tempête, mais qu’il faisait tout dans la diplomatie, peut-être parce qu’ils étaient sur son lieu de travail et pas dans un lieu privé où il pourrait faire déferler toute sa colère. Pas une seule fois elle avait demandé des nouvelles de Camille. Elle en était incapable. Elle ne savait même pas si elle l’avait manqué, ni elle, ni même si Joel l’avait manqué. Elle ne savait juste plus rien du tout. Au bout de cinq semaines elle avait l’impression que rien n’avait changé, qu’elle n’avait pas du tout avancé. C’était pour cela qu’elle n’était pas rentrée. Elle devait rentrer lorsqu’elle serait prête, mais elle ne l’était jamais devenue. Elle tournait en rond depuis tout ce temps. Finalement peut-être que l’éloignement avait été une mauvaise idée peut-être qu’il avait fait empirer les choses. Mains maintenant c’était trop tard, et s’ils étaient rentrés dans un cercle vicieux, c’était doublement perdu d’avance.
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MessageSujet: Re: + I look at her and I see the rest of my life (Jeghan) + I look at her and I see the rest of my life (Jeghan) EmptyMer 24 Juin - 8:13



Je n’avais vraiment rien prémédité. Ce matin en me levant, je savais juste que je voulais absolument retrouver ma femme. Je ne savais pas par où commencer, ni même ce que j’allais lui dire en la revoyant. Pourtant, tout s’est fait naturellement. J’ai commencé par chez elle, passant exprès par le jardin pour essayer de tomber dessus. Je me rappelle encore très bien lorsque nous commencions à nous fréquenter et que son père ne devait pas me surprendre après minuit en train de filer en douce de la chambre de sa fille. J’avais trouvé ce portail en bois en passant par la veranda pour ne pas devoir prendre la porte d’entrée principale et me faire avoir. Mais même en rusant de la sorte ce matin, je n’ai pas eu de chance alors je suis directement allé à son travail. Il n’y a pas trente six mille endroits où elle pourrait être. A moins qu’elle ait quitté le pays, ma femme doit bien continuer à gagner sa vie et donc travailler. J’aurai pu m’y rendre tous les jours depuis son départ mais je voulais lui laisser le temps de revenir d’elle même. Je voulais être installé sur le canapé le soir, avec une bière et entendre quelqu’un ouvrir la porte pour voir Meghan entrer dans la maison. Mais ça n’est jamais arrivé alors j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes et de la retrouver. Camille a besoin de sa maman. Je sais que je fais de mon mieux avec notre petite fille mais jamais je ne pourrai remplacer sa maman. Et moi, j’ai besoin de ma femme. J’ai besoin de son visage le matin et de son baiser le soir lorsque l’on va dormir. J’ai même besoin qu’elle me hurle dessus parce que sans faire exprès j’ai mis de la mousse à raser partout dans la salle de bain. On a tout les deux besoins d’elle alors au lieu d’attendre qu’un miracle arrive, autant aller chatouiller le destin. Mais ces retrouvailles ne se passent pas vraiment comme je m’y attendais. Je retrouve assez rapidement ma femme et la prend dans mes bras, soulagé de voir que non, elle n’a pas quitté le pays. Mais au lieu de me rendre mon étreinte, Meghan reste les bras ballants. Je peux lire son malaise sur son visage lorsque je m’écarte d’elle. Son visage reflette beaucoup de sentiments mais en aucun cas la joie de me revoir. Elle est paniquée, elle ne sait pas où se mettre, ni même où mettre se fichu gobelet de café que je finis par lui prendre des mains en la voyant tourner en rond bêtement. Je pose la boisson chaude sur une tablette derrière moi et la regarde en attendant une réactiom, une réponse qui me conviendrait. J’ai l’impression d’avoir une toute autre femme devant les yeux. On pourrait même dire que je retombe cinq ans en arrière, lorsque Meghan était bien trop timide et renfermée pour m’adresser la parole. Tout avait changé depuis que nous avions commencé à nous fréquenter. Je n’ai pas du tout envie d’un retour à la case départ, pas maintenant que nous portons chacun une alliance et que notre petite fille nous attend à la maison. Elle se décide enfin à ouvrir la bouche mais pas du tout pour dire quelque chose qui me plait. Je fronce les sourcils, un peu perdu. « Quoi ? Mais non. Je ne viens pas pour demander le divorce! » Je me passe une main sur le visage, me sentant bouillir de l’intérieur. Qu’est-ce qu’il se passe dans la tête de ma femme? « Je viens pour te demander de rentrer à la maison Meghan. » Les regards commencent à se tourner vers nous dans la cafétéria. « Je t’aime, je ne vois vraiment pas pourquoi je voudrais que l’on divorce. » Et la vérité me frappe soudainement, sans que je ne m’y attende. « C’est ce que toi tu veux ? »
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MessageSujet: Re: + I look at her and I see the rest of my life (Jeghan) + I look at her and I see the rest of my life (Jeghan) EmptySam 27 Juin - 7:35

joel & meghan
i look at her and i see the rest of my life
« Quoi ? Mais non. Je ne viens pas pour demander le divorce! » Sa main se lève. Nerveuse, elle vient frotter son visage. Sur elle, il pose des prunelles complètement désarmées. Meghan imagine très bien le cauchemar psychologique qu’elle est en train de vivre, elle le vit aussi. Elle ne sait pas quoi faire, comme le faire. Elle ne sait pas où ils vont tous les deux. Elle ne sait même plus ce qu’ils sont. Un couple ? Après plus d’un mois d’absence ? Des parents ? Alors qu’elle n’arrive pas à voir sa fille ? Ont-ils encore quelque-chose à voir tous les deux, quelque-chose à faire, une route à prendre ? « Je viens pour te demander de rentrer à la maison Meghan. » Elle voit ses yeux partirent de droite et de gauche. Oui, tout autour d’eux les curieux commencent à se taire et à observer la scène. Ils ne sont pas encore très nombreux mais ils sont partout. A l’est, à l’ouest. De toutes parts. Ils les encerclent. Mais Meghan ne les voit pas. Elle a d’autres chats à fouetter que de s’occuper de ce que peuvent penser les autres. Elle a commencé à se forger une carapace pour ne pas être affectée par les jugements des autres il y a quelques semaines. C’est assez nouveau, mais c’était nécessaire. Le bureau a fini par savoir qu’elle ne rentrait plus chez elle le soir. Qu’elle était partie vivre chez ses parents. Qu’il ne fallait pas lui parler d’enfants. Elle venait d’accoucher mais avait écourté son congé maternité. La curiosité était là. Les questions sur le bébé aussi. Et Meghan n’avait pas réussi à faire semblant très longtemps. Elle avait quitté le domicile conjugal pour ne plus avoir à faire semblant, ce n’était pas pour recommencer une fois la porte du cabinet passée. « Je t’aime, je ne vois vraiment pas pourquoi je voudrais que l’on divorce. […] C’est ce que toi tu veux ? »  Elle voit le scandale, le choc dans ses yeux. Ses pupilles élargies, sa bouche entrouverte. La surprise. Et l'horreur. Elle voit son regard inquisiteur. Celui qu’il porte lorsqu’il regarde quelque-chose avec une grande attention. Lorsqu’il essaye de découvrir un détail sur un objet, de décrypter une situation. Elle est devenue cette bête étrange, cette bête sauvage, qu’il ne comprend plus. Elle lui est devenu étrangère, peut-être autant qu’elle est devenue étrangère à elle-même. « Non ! Bien sûr que non… » Sa voix s’élève, avant de redescendre lentement dès la second allocution. Elle se coupe elle-même dans son élan. Elle digère les mots. Elle digère sa réponse. Est-ce que c’est bien ça ? Est-ce que c’est bien sa réponse ? Son regard se perd dans le vide alors qu'elle baisse ses yeux. « Enfin je ne sais pas… Je ne sais plus… Je n’arrive pas à revenir Joel. J’ai essayé. » C'est plus facile de s'exprimer lorsqu'elle ne le regarde pas dans les yeux, lorsqu'elle ne ressent pas cette pression. Mais allait-il seulement la croire. Elle était persuadée que non. Persuadée que tout était perdu d’avance. « Je suis passé, devant la maison. Plusieurs fois. J’ai essayé, de sortir, de rentrer. Mais je n’ai pas réussi. » Pourquoi viendrait-il lui demander le divorce ? La réponse était évidente. Qui voudrait d’une épouse comme moi ? Qui voudrait d’une mère comme moi pour sa fille ? » Lorsque l’on a plus rien à attendre, à espérer de l’autre, c’est qu’il faut se quitter, c’est qu’il faut accepter que les chemins se séparent. Et Meghan était sûre que les jeux avaient déjà était faits. Elle le sentait depuis le début à vrai dire. Persuadée qu’elle avait mis les pieds dans un engrenage qui ne s’arrêterait pas, qu’elle ne pourrait plus jamais faire marche arrière et revenir. Il serait totalement en droit de ne plus vouloir d’elle, de lui en vouloir, à mort… « C’est horrible à dire je sais mais je préférais avant. Je préférais notre vie d’avant, lorsqu’on était que tous les deux. » Revenir en arrière, c’était tout ce qu’elle était capable de désirer avec Jo. Elle était incapable de se voir, de s’imaginer, revenir chez eux, avec la petite Camille à la maison, et reprendre, ou commencer plutôt, leur vie à trois. Tout ce dont elle rêvait c’était sa vie d’avant, leur vie d’avant. Sans elle, avant qu’elle ne naisse. Juste eux deux. Mais ça c’était impossible. Et ce ne serait plus jamais possible. Alors lui, tout était déjà joué d’avance.
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