Vu que tu ne mangeais qu'une simple pomme, celle-ci fut rapidement terminée et une fois le trognon jeté dans la poubelle et que l'appartement était toujours autant désert, tu filais dans ta chambre pour essayer de trouver une occupation. Assise sur ton lit, t'observais ta chambre qui n'avait pas changé depuis ton arrivée dans l'appartement. Toi, tu avais vieillis avec les années tandis que cette pièce était restée figée dans le temps et de temps en temps cela te faisait peur, mais en même temps plaisir, parce que tu savais que dans cette pièce tu te sentirais toujours en sécurité. Cela ne faisait que quelques minutes que tu étais entre ces quatre murs, quand tu entendis la porte de l'appartement s'ouvrir et se fermer avant d'entendre le jet de la douche. Enfin quelqu'un venait de rentrer mais t'étais tellement bien dans ta chambre que t'avais la flemme de bouger. Alors que tu te plongeais dans un quelconque magasine qui se trouvait sur ta table de chevet, la porte de ta chambre s'ouvrit et Alizée entra avec son éternel paquet de noix qu'elle avait pris dans la cuisine et que tu avais remarqué quand tu y étais toi-même allée. A sa remarque, tu lui tiras la langue avant d'éclater de rire et de lui faire de la place sur le lit. « Oh mais tu es un trésor, grâce à toi je ne vais pas prendre un seul gramme ce soir. Franchement, j’ai de la chance de t’avoir. » Tu lui lançais ensuite un de tes nombreux coussins qui trainaient près de vous avant de regarder sa tenue et un beau sourire apparu sur ton visage. Tu n’aurais jamais eu le courage de porter un tel ensemble mais sur elle, cela lui allait comme un gant et elle le savait parfaitement, vu qu’à chaque fois tu le lui répétais. Lentement, tu t’étirais et poussais un immense soupir en entendant sa remarque et alors que tu reposais ton regard sur elle, un grimace apparu sur ton visage. « Les deux comme d’habitudes… Pendant qu’il me reluquait à chaque fois qu’il passait à côté de moi, je faisais tout pour terminer rapidement et pouvoir revenir à l’appartement. J’ai vraiment, mais vraiment horreur de rester toute la journée assise derrière mon bureau » Tu fis une tête à la chat Potté, parce que c’était la stricte vérité. Pour te sentir vivante, il fallait que tu ailles sur le terrain et non que tu restes derrière un pc toute la journée. « Et toi alors, tes chevaux t’ont fait la misère ou ils ont étés des petits anges ? » T’avais beau réfléchir, tu ne comprenais pas comment elle pouvait travailler tout le temps avec ces animaux, mais au final chacun avait ses passions et c’était pour ça qu’on ne se jugeait jamais.

Tu regardais le paquet de noix avec un petit sourire, parce que tu savais très bien que ce n'était pas avec ce genre de repas que tu n'allais pas prendre de poids. Enfin si, cela t'aiderait grandement et peut-être que tu devrais t'y mettre, cela t'éviterait d'aller courir avec Alizée deux fois par semaine. Pas que tu n'aimes pas le sport, tu aimais bien ça au contraire, sauf la course. Ta confidente aurait pu te demande de faire n'importe quel autre sport, que tu aurais sauté de joie, mais la course... Tu y allais à contrecœur et simplement pour lui faire plaisir, parce que tu sais qu'elle déteste courir seule. A sa remarque, tu laissas apparaître un doux sourire sur tes lèvres et secoua légèrement la tête. « Exceptionnelle ? Ne prends surtout pas la grosse tête hein, parce que sinon tu vas plus pouvoir sortir de ma chambre et aller t’occuper de tes animaux. » Tu lui lançais ensuite un coussin qu’elle garda tranquillement pour elle et la conversation changea rapidement pour tourner autour de ton travail. Tu aimais beaucoup en parler, mais seulement que tu avais passé ta journée sur le terrain, ce qui n’avait pas été le cas et c’était bien dommage, parce que tu avais eu l’impression d’avoir été un animal en cage. Tu souris à la remarque d’Alizée et tu t’imaginais déjà très bien passant tes journées sur le terrain et trouver des reportages exceptionnels à montrer au monde entier. « Je ne suis pas fouineuse, seulement curieuse et c’est un grand avantage dans mon métier. Enfin la plupart du temps. » Une très légère grimace apparu sur ton visage en te rappelant que plus d’une fois tu avais faillis perdre ton poste parce que tu étais allée trop loin et que ton chef t’avais à chaque fois ramené dans la réalité. Pour ne plus penser à tout ça, tu changeais rapidement de conversation pour aller sur celui qu’Alizée adorait ; Ces chevaux. A peine ta phrase terminée, que la demoiselle se lança dans le récit de sa journée, ce qui te fit apparaître un grand sourire sur les lèvres. Tu n’avais pas du tout la même passion, mais tu comprenais exactement ce qu’elle ressentait, vu que c’était pareil quand tu te trouvais sur le terrain. « Franchement, tu as du courage, parce que je n’aurais jamais le courage de faire tout ça. Et ne me dit pas qu’il va avoir une tempête, tu sais que j’en ai la frousse. Je vais rester cacher sous mon lit et crier comme une souris jusqu’à ce que tout soit calme. » Tu lui relançais encore un coussin et éclata de rire en entendant sa remarque et juste pour l’embêter encore un peu plus, tu fis mine de réfléchir et bailla aux corneilles, comme si tu allais refuser cette proposition. Ce qui aurait été stupide, vu que tu y avais pensé depuis que tu avais quitté ton lieu de travail. « Je suis toute à toi pour la soirée voir même la nuit si tu le veux. Par contre des masques ? Tu as quelqu’un en vu pour vouloir te faire si bel un début de weekend ? » Toi curieuse ? Oh que oui et la demoiselle qui se trouvait près de toi le savait parfaitement. Ton regard pétillait déjà et tu étais prête à tout pour lui tirer les vers du nez et savoir qui elle allait voir durant le weekend.

Moi, me prendre la tête non jamais. Je rigolais un peu, je faisais souvent des commentaires du genre, mais ce n'était que pour rire et ça Cece le savait bien. Avec le peu d'estime que j'avais de moi je ne pourrais jamais me faire valoir de la sorte. Pas que je n'avais pas confiance en moi, mais je doutais beaucoup trop souvent de moi, je ne le laissais pas souvent paraitre. C'était principalement dû à l'importance que j'accordais au jugement des autres, à la peur profonde que j'avais de me sentir à part. Je changeais de sujet, abordant la journée au travail de ma colocataire. Je savais comment elle n’aimait pas rester assis sur un une chaise devant un bureau à longueur de journée. Je savais que ce qu’elle  aimait c’était assouvir sa curiosité en allant sur le terrain. « Je sais bien, je ne suis pas bien placé pour parler de fouineuse, tu me connais je fou toujours mon nez partout! » J’étais presque aussi curieuse qu’elle, j’aimais connaitre la vie des autres, tous les petits détails croustillants. Bien sûr je me retenais, mais il n’était pas rare de me voir fouiner et essayer de tout savoir, pourtant je ne faisais jamais exprès. Je me souviens le nombre de fois ou je me suis fait dire : Tu aimes sa fouiner toi en! Ou tu veux toujours tout savoir. Ces phrases accompagné de regards désapprobateurs. Souvent cela ce produit lorsque j’entre dans une pièce, vais rejoindre des amis qui sont déjà en grande conversation et je vais demander : Quoi? Ah oui qui ça? Rien de bien méchant, ce n’est qu’un réflexe, surement pour essayer de m’inclure dans les discussion. Enfin, ce n’est pas bien grave et je le sais, mais je comprend ce qu’elle peut ressentir à simplement être assis sur son bureau à taper des phrases sans arrêt. Une fois de plus, j'explosais de rire un vrai grand rire tonitruant. J'avais complètement oublier qu'elle avait peur des tempêtes. Je me levais d'un coup debout, marchais jusqu'à la fenêtre et jetais un oeil à l'extérieur. « OH NON, Les nuages sont noir!! Je te jure qu'il va y avoir une tempête GIGANTESQUE. » Je parcourue la rue et le ciel dégagé, une lueur de jeux dans le regard. Je me retournais rapidement et lâchais un grand crie pour imiter le tonnerre avant d'exploser de rire et de retourner m'asseoir près de mon amie. Je lui renvoyais le coussin qu'elle me lança avant de sauter de joie et de taper dans mes mains toute sourire. Je me levais rapidement, lui fis un regard emplis de sous entendue. Elle savait très bien pour qui je me mettrais belle, le seul qui hantais mes pensées, celui que j'aimais et que je détestais à la fois. « TU SAIS TRÈS BIEN DE QUI JE PARLE! Tu sais, Antho, ce mec tellement cave. Qui a une blonde, qui se fou de moi complètement. Celui qui à dormis dans mon lit au dernier party qu'on à fait ici à la maison. Le pire c'est que je ne suis même pas certaine de le voir ce week-end. » Je m'écrasais sur le plancher, en étoile sur le sol. « MA VIE EST DU GROS CACA MOUE. »