ONCE UPON A TIME.

Andrew & Sage

Quand les gens s'arrêtent à son image, les gens ont tendance à considérer Andrew comme un beau garçon sans cervelle. Il n'en est rien et cela se remarque aisément si l'on s'attarde un peu et que l'on prend le temps de le connaitre. Il ne travaille pas ce jour et lorsque c'est le cas, il part courir le matin, il adore ça, beaucoup lui demande pourquoi il fait cela mais seuls les joggers peuvent le comprendre. Une fois que l'on a commencé c'est comme une drogue, ça devient une nécessité absolue. Ses écouteurs sur les oreilles, il n'entend pas le skater qui se rue sur lui et l'évite de peu. Il s'arrête net. Le gamin se vautre lamentable avec pour réceptacle le mur. Il retire immédiatement ses écouteurs et s'apprête à aider la victime mais celui ci se relève seul et très vite. Je m'excuse je ne regardais pas où j'allais est-ce que vous allez bien monsieur ? Andrew s'approche, retire une feuille qui se trouvait dans les cheveux du jeune casse-cou et répond, le sourire aux lèvres J'avais un peu la tête ailleurs aussi. Il est en partie responsable et lui n'a absolument rien eut à part peut être une petite frayeur, il serait mal vu de lui passer un savon. Surtout qu'il vient de l'appeler Monsieur ? Waoh, ça ne lui était encore jamais arrivé, à part dans son boulot et il doit avouer que c'est comme un poignard en plein cœur : prend toi ça, vieille bique.

En temps normal, il aurait pu régir bien differement, nerveux comme pas deux, il l'aurait traité de tout les noms si cette entrevue avait commencé autrement mais il n'avait rien et il était de bonne humeur ce matin. Votre engin en a prit un coup, vous n'avez rien ? L'utilisation du mot engin, il la regrette presque automatiquement et il comprend mieux pourquoi ce jeune homme l'a appelé monsieur, il a bien vieillit et même s'il ne se trouve pas dans le tranche d'âge : va bientôt dépérir, il ne rajeunira pas, c'est certain. C'est alors qu'il constate une belle coupure le long de son bras. Il pose sa main sur le coude de Sage et tente d'évaluer les dégâts. C'est probablement rien mais vous devriez désinfecter, on ne sait jamais avec ce type de plaies. Il hausse les épaules : J'habite pas très loin, si vous voulez que je nettoie rapidement. Il ne voudrait pas être arrogant, mais il est en études de médecine et bien placé pour savoir tout ça. Il voit ce gamin le dévisager un peu, il fronce les sourcils. Quoi, j'ai un truc sur le visage ? lance t-il plus froidement. Il est impossible qu'il est des restes de son petit déjeuner, il sort toujours impeccable, un perfectionnisme qui le suit depuis longtemps. Il ne supporte pas que tout ne soit pas parfait. Ce n'est d'ailleurs pas toujours simple avec Juliette qui laisse ses affaires à trainer un peu partout. Il sait qu'elle ne le fait pas volontairement ni pour l'emmerder, mais il avoue trouver cela plus qu'inappropriée, ça génère d'ailleurs souvent des conflits entre les deux amoureux.

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Andrew & Sage

Dans la vie, il y a parfois des gens sortis de nul part qui marquent nos existence à coup de marteau. Il est persuadé de n'avoir jamais rencontré ce gamin, mais il y a chez lui quelque chose de familier, la dernière fois qu'il a ressenti ça, c'était avec Silley. Il a su à l'instant même où son regard s'est posé sur la jolie brune qu'elle changerait sa vie à jamais. Elle a laissé quelques cicatrices au passage même si elles ne se voient pas à l'oeil nu. Euh non, non du tout… Les traits de votre visage me sont familiers et j’essayais de me rappeler où je les avait vu… et euh oui, si vous avez de quoi désinfecter, ce serait cool, j’habite un peu hors de la ville ça fait un peu loin pour aller chercher de quoi… Familiers hein ? Il a cette impression aussi.  L'instinct du médecin a prit le dessus sur la raison. Il vient tout de même de proposer à un type qu'il ne connait absolument pas de venir chez lui, pour ce qu'il sait de ce gosse, ce pourrait tout à fait être un psychopathe en fuite. Il subit une sorte d'évanouissement, étrange, la chute avait été abrupte mais comme il le dit, il n'a pas heurté le mur avec sa tête, peut être le sang perdu. Certaines personnes sont plus fragiles. Je vous suis. Andrew aurait voulu reprendre ses foulés mais il ira courir plus tard dans la journée, rien de dramatique la dedans.

Il marche en silence à côté du brun quand le déclic se fait. Une petite ampoule s'allume dans son cerveau, comme dans les dessins animés qu'il regardait étant gosse. Mais oui... Vous étiez à l’hôpital le mois dernier pour... L'endroit où il l'a déjà croisé n'a rien de glorieux, enfin l'endroit en lui même n'est pas si glauque. C'est la raison qui a mené le jeune homme entre les murs blancs de son lieu de travail qui n'est pas le genre de truc dont on se vante. Il se dit qu'il aurait sans doute du se retenir et ne rien dire parce que maintenant, il se sent con. Il aurait sans doutes été plus judicieux qu'il ferme sa gueule sur ce coup là.  Enfin, vous le savez mieux que moi. J'y travaille, c'est sans doutes pour ça que mon visage vous dit quelque chose. Il y travaille, il n'est qu'interne pour le moment mais il semble avoir fait ses preuves, le chef de l'établissement est plutôt fier de lui. Il bataille la première place avec un autre. Ils sont coude à coude pour la médaille d'or, et si cela devrait l'emmerder, c'est le contraire qui se produit, il est particulièrement motivé pour mériter cette place alors il se donne à fond. Il leurs suffit de quelques minutes pour rejoindre sa maison, rien de folichon, plutôt modeste, sa demeure est récente. C'est ici. fit il en passant le portillon qui mène à l'entrée. Il fouille alors dans son sac pour retrouver ses clés.

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Andrew & Sage

Il se sent vraiment con, il vient d'inviter un gosse qu'il connait pas du tout chez lui. Un suicidaire donc potentiellement mal dans sa peau et désaxé mais il choisit de ne pas penser à tout ça parce que pour une raison obscure, il lui fait confiance, ce n'est pourtant pas le genre d'Andrew lorsqu'on le connait un peu. Au contraire, il aurait plutôt tendance à se méfier un peu trop des gens qui l'entoure. Une aura chez lui, un quelque chose lui donne envie de le laisser fouler le seuil de la maison. Juliet n'est pas là. Elle est déjà partie au travail, lui commence un peu plus tard aujourd'hui, ses horaires son différent de la plupart des êtres humains. Il ne compte pas ses heures et il peut commencer et finir à n'importe quelle heure. Ce n'est pas toujours simple pour sa vie amoureuse, parce qu'il peut se passer plusieurs jours sans qu'il ne croise sa petite amie. C’est joli chez vous…. Les lieux sont plaisants. C'est vrai. Il ne peut cependant pas s'attribuer le mérite de la décoration soignée. Bien qu'il soit du genre ordonné, il n'a absolument aucun goût en ce qui concerne les couleurs, les meubles, il est pratique mais ça s'arrête là, tant qu'il y a suffisamment de place pour ranger, ça lui suffit. On perçoit de toutes façons la touche féminine de sa fiancée au premier coup d'oeil. C'est un truc de mec ça, ils sont incapables d'allier les couleurs et de noter l'importance des tableaux ou autre bibelots. Merci. Ma fiancé partagerait votre avis. répond t-il simplement, dans un sourire.

…j’aurais dû manger à matin… effectivement, l'idée aurait été bonne. Andrew ne peut pas commencer sa journée sans avoir prit un petit déjeuner et surtout un café. Il en boit des litres. Le ventre vide, il est incapable de réfléchir clairement, il préfère ne pas prendre de risque, son métier lui impose quand même une certaine rigueur, il a la vie de personnes entre ses mains. Il ne peut pas se permettre d'être distrait par la faim. Il allait lui proposer un truc à manger mais il se présente : Je m’appelle Sage, et vous ?  Le prénom est original pour sure. Andrew. Il prend la direction de la salle de bain après avoir invité le jeune homme à s'installer sur le bar de la cuisine et il récupère le nécessaire pour soigner le jeune homme. Il revient avec une trousse de premiers secours, et rejoint Sage avant de se laver les mains, il a beaucoup transpiré et l'idéal aurait été une bonne douche. Le lavage des mains, un truc qu'il fait un nombre incalculable de fois par jour, il n'a pas le choix, c'est une nécessitée. A cause de ça, il a les mains abimés et sa crème hydratante ne le quitte jamais. C'est là que les choses se corsent. Ca risque de piquer un peu.  Et un peu est un euphémisme. Ca va carrément faire mal. Sa plaie n'est pas franchement jolie mais il ne veut pas l'alarmer, surtout qu'elle va guérir très vite. Il n'en est surement pas à sa première blessure en plus. A son âge, Andrew était un véritable casse cou.

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Il ne sait pas vraiment pourquoi ni comment l'expliquer mais quelque chose semble le lier à ce jeune homme. Un sentiment un peu flou qu'il ne pourrait pas expliquer avec des mots.  Une sensation qui ne lui plait guère parce qu'il n'est pas en capacité de la comprendre. Si seulement il savait tout ce que Sage pourrait lui avouer. Un prénom bien étrange d'ailleurs. Il ne l'a absolument jamais entendu avant, c'est original. Il est minutieux, perfectionniste et ne supporte pas l'échec, cela fera assurément de lui un excellent médecin. Il a choisit cette voie pour ces raisons d'ailleurs, à chaque instant, il se surpasse, il est confronter à des situation qui le mette en difficulté et ça lui plait. Et donc…vous êtes médecin c’est ça ? J’ai remarqué que vous étiez sûr de vos gestes comparé à d’autres personnes… et puis oui, nous nous sommes déjà rencontré plusieurs fois à l’hôpital… Il sourit. Je suis seulement interne pour le moment, mais oui, je projette de devenir médecin. fit il simplement devant l'intérêt que lui porte ce gosse. Il termine ce qu'il était en train de faire, bandant la plaie et rend son bras à Sage. Voilà, ça devrait suffire, mais vous devriez faire gaffe. Parce qu'à force, ça risquerait d'être plus grave. C'est son instinct de docteur qui parle. En même temps, on a qu'une seule vie et en profiter un maximum est important.

Le gamin est toujours très pale, blanc comme un linge. Il fronce les sourcils et file dans son frigo récupérer les restes de son repas d'hier. Un met soigneusement préparé par les soins de Juliette. Divin en somme. Il le réchauffe rapidement au micro onde et apporte le plat juste devant le jeune homme : Vous devriez manger un peu, vous avez perdu un peu de sang. Rien de dramatique, qu'il ne s'inquiète pas pour autant. Ce gosse joue avec le feu, en tout cas, c'est l'impression qu'il en a. Il faisait la même chose à son âge parce que cela lui permettait de se sentir vivant. Il s'est cassé un nombre incalculable de truc si l'on y repense. Aujourd'hui, il est bien moins casse cou, il est moins sauvage parce qu'il a apprit à se modérer, la maturité il parait. Je ne vais pas vous séquestrer mais vous risquez de ne pas aller bien loin si vous ne mangez pas. Il doit se dire qu'Andrew se mêle de ce qui ne le regarde pas mais son instinct protecteur prend le dessus sur le reste et puis, il a peur pour ce gosse même s'il le connait à peine, peut être car il a tenté de se suicider.

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Andrew & Sage

Apprendre au beau milieu de l'adolescence que l'on est adopté, je peux vous dire que c'est blasant. Andrew ne l'a pas vu venir, il s'est prit une bonne claque dans la gueule ce jour là, surtout quand il a comprit que ces parents n'ont jamais eut l'intention de lui dire qu'il n'était pas leurs enfants biologiques. Il leur en a voulu très longtemps, beaucoup de reproches, de l'éloignement et aujourd'hui, même s'ils restent courtois et agréables entre eux. Ce n'est plus pareil. Un lien est cassé à jamais. Alors il a bien cherché à trouver ces origines pour comprendre, savoir pourquoi il n'avait pas été désiré, même si l'information aurait été dure à encaisser mais ces parents ayant choisi de ne pas révéler leurs identité. C'était peine perdue. Et puis, pourquoi courir après des gens qui ne souhaitaient même pas le connaitre après tout. Dites, on pourrait laisser le ‘’vous’’ aux vestiaires ? Je n’ai que vingt ans et vous devez avoir seulement sept années de plus que moi… Il fronce un sourcil, le gamin est vraiment étrange, soit il est très perspicace, soit il ne dit pas tout. Andrew fronce les sourcils suspicieux. Le peut être mitige les propos mais le jeune medecin reste dubitatif. On peut dire que tu es perspicace, ou voyant... fit il à demi souriant, cherchant à vérifier si c'était seulement un coup de chance. Vous savez ce qu'on dit, prêcher le faux pour obtenir la vérité. Il accepte cependant le tutoiement, il n'a jamais vraiment vu de respect derrière ce signe de politesse. Il l'utilise avec les inconnues car c'est dans ses habitudes, voilà tout.

Il récupère l'assiette dans le micro onde et oblige presque son invité à la manger. Il ne tiendra pas dans son état, il semble épuisé et il s'avère qu'il a perdu un peu de sang, rien de dramatique mais il risquerait un malaise. Il ferait bien mieux de se reposer et manger un peu avant de partir, voilà tout. C’est très bon ! Vraiment délicieux ! J’espère que ça ne vous attirera pas de problème de m’avoir donné un peu à manger alors qu’on se connaît à peine… De problèmes, il ne vit plus chez ces parents depuis longtemps, alors non, il gère sa vie comme il l'entend. A moins que vous ne cachiez un couteau et que vous ayez l'intention de me tuer. il plaisante et ajoute : Il risquerait d'y avoir du sang sur le tapis, Juliette serait folle. Il marque une pause avant de rire. Un univers humoristique bien à lui. Il se trouve très drôle mais la plupart du temps, les autres trouvent son humour particulier ou étrange, il n'a pas honte de rire de lui même et des autres. Il est d'ailleurs parfois moqueur. Ca passe pas avec tout le monde mais il s'en contrefiche en fait, il est toujours très naturel Andrew, il n'a pas besoin de se cacher derrière un personnage et de mentir.

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Andrew & Sage

C'est de plus en plus étrange cette rencontre, ce gamin agit bizarrement et le jeune homme commence à se demander s'il a bien fait de le laisser entrer chez lui. C'est vrai, avec tous les désaxés qui trainent dans les rues ces temps ci. Pourtant, il lui a fait confiance, une voix intérieur lui a laissé entendre que cette rencontre changerait sa vie, étrangement, il a le sentiment de le connaitre.Je ne suis pas un tueur psychopathe ! Et puis, le sang, ça part très mal au lavage… Ca c'est bien vrai, il se souvient de la fois où il s'était vautré contre la petite table du salon, son arcade pété, il avait laisse une belle trace sur cette dernière, sa mère adoptive avait tellement frotté qu'elle avait fini par abimé le meuble. Un meuble auquel elle tenait beaucoup. Pas hyper rassurant ce que tu dis là. fit il en riant aux côtés du jeune homme.   Heurm’ Andrew… Il y a quelque chose que je dois te dire… en partie la raison pour laquelle je sais ton âge. Je ne suis pas voyant, ce qu’il y a de sûr… Andrew se stoppe d'un coup et arrête de rire. Sage semble très sérieux, trop sérieux, mais cette rencontre n'a pas pu être orchestrée, après tout, il vient de lui rentrer dedans quelques minutes plus tôt.

Dubitatif et un peu flippé car il n'a absolument aucune idée de ce que va lui révéler Sage. Andrew observe désormais le jeune homme du coin de l'oeil. En retrait. Depuis qu'il a apprit que ces racines n'étaient pas celles qu'il pensait, Andrew n'a eut de cesse de chercher ces parents biologiques, sauf qu'il a rapidement découvert que ces derniers n'avaient pas voulu qu'il le retrouve, alors il avait laissé tombé. Après tout, quels parents abandonnaient leurs bébé sans laisser aucune traces. Surement pas des parents meilleurs que les siens. Parce que même s'il leurs en a fait voir de toutes les couleurs, il a eut la chance d'être aimé et choyé. Il sait qu'il est dur avec eux, trop dur même, il s'est montré froid et distant avec cette nouvelle, parce qu'il leurs en a voulu, parce qu'il est trop rancunier et trop fier pour admettre qu'il a peut être été trop loin. Alors il se contente de rapports cordiaux, un passage une fois par mois, des cadeaux sous le sapins à noël et ça s'arrête là. Si tu as un truc à me dire... Fais le ! répond t-il simplement, tentant de garder son sang froid, ce gosse semble avoir des infos sur lui et s'en est troublant. Surtout que Andrew, il n'aime pas passer par quatre chemins, il est direct, impulsif. Alors si Sage tourne trop autour du pot, ça risque de l'emmerder profondément.

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Andrew & Sage

J’ai fait des recherches sur toi… mais ce n’est pas pour abreuver une curiosité malsaine ou un truc du genre… même si dit de cette façon, il est évident que c’est normal de le penser. Je me doute que tu as dû vouloir faire des recherches sur tes racines mais que tu n’as rien trouvé… Alors voilà le dossier que…notre mère a rempli quand elle a accouché de toi sous X… Le brun commence sérieusement à s’inquiéter lorsqu'il écoute son interlocuteur. Il fronce les sourcils, l'air grave. Écoutant avec attention le jeune homme jusqu'à la fin de sa réplique. Il reste perplexe. Son frère ? Parce que si ses dires sont vrais, il a un frère. Il s'effondre dans un mutisme terrible, il est incapable de se mouvoir ou même de dire quelque chose, trop surpris par une telle révélation. Il est même bien incapable de récupérer le dossier que lui tend Sage qui finit sur la table. Ce n’est pas une copie ou tout autre truc du genre… je sais bien que c’est dur de me croire mais, tu m’as fait confiance en m’invitant chez toi pour me soigner et je n’ai pas eu une quelconque mauvais attitude envers toi tout du long… et je n’en n’aurais pas par la suite. Si tu veux que je te laisse tranquille, je m’en irais et je te promets de ne pas te harceler… tu n’entendras plus parler de moi sauf si… ‘fin si je reviens à l’hôpital… et encore, je demanderais qu’on te laisse tranquille pour ne pas t’embêter…Il avale difficilement sa salive, sonné alors que le skater file déjà vers la sortie. Et il le laisse faire parce qu'il ne sait pas trop comment réagir face à ça. Je te remercie de m’avoir soigné et de m’avoir donné un peu à manger… Je ne vais t’imposer ma présence plus longtemps…  Merci Andrew… Il quitte la maison et ferme la porte, laissant là un Andrew complètement perdu.

Il faudra de longues secondes au jeune interne pour que son corps réponde à nouveau. Il fonce vers la porte et hurle alors à l'attention de son demi-frère. SAGE ! Il secoue la tête, le processus est encore frais dans son esprit, il a encore du mal à tout assimiler. Il l'observe un instant, dubitatif. Son coeur lui dit de profiter de cet instant, après tout, c'est ce dont il a toujours rêver, trouver ces racines... Mais sa raison lui conseille clairement de ne pas s'emballer. Parce qu'il est de nature méfiante, parce qu'il se dit que c'est peut être un canular de mauvais gout. Et pourtant, il veut y croire, il veut en savoir plus... Tu... Tu peux pas me lancer une bombe comme ça et te barrer ! Il a soudainement froid, prit d'une émotion qu'il ne contrôle pas, qu'il ne comprend pas. Mitigé entre la joie et l'incompréhension. Pourquoi maintenant, comme ça ? La vie ne lui a t-elle pas joué assez de tours saugrenues jusqu'à présent. Il se sent perdu et désemparé, comme si un autre homme avait prit le contrôle de son corps. En même temps, il n'a jamais été aussi proche de cette vérité, celle qui l'a tant détruit, celle qui a fait de lui un homme sans racines, sans passé. Les larmes au yeux, il a une folle envie de chialer mais il se retient parce qu'un homme, ça pleure pas.

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Andrew & Sage

La situation est tellement irréelle, il a l'impression de vivre l'un de ses cauchemars affreux où il finit toujours par se réveiller mais il a beau se pincer le bras, rien n'y fait. Il est bien là. Il est bien face à son frère, il n'est pas en train de fabuler, de rêver à des choses qui n'arriveront jamais. Parce l'idée d'avoir une famille, la véritable, il l'avait abandonné. Il a bien ses deux parents adoptifs, présents, aimants, mais après avoir grandit dans le mensonge, il a eut du mal à tourner la page, trop rancunier. Aujourd'hui il s'en veut parfois, parce qu'il en a une dans le fond même s'il l'a un peu délaissé ses dernières années, ils lui ont offert tout ce dont il a toujours eut besoin et lui, il a filé chez les Grimaldi. Il le rattrape, parce qu'il ne peut pas se contenter de ce qu'il lui a dit. C'est trop peu. Je suis désolé, et surtout très lâche parce que j’ai cru que tu allais me faire bouffer ton comptoir… en m’insultant de tous les noms possibles et inimaginables… Je sais que ce n’est pas plaisant de recevoir ce genre de ‘’bombe’’ comme tu dis… j’ai mis à sac toute ma chambre quand ma mère m’a avoué pour son accouchement sous X… Tu sais si je l’avais su plus tôt, je t’aurais déjà trouvé et je t’aurais déjà tout dit mais tu vois, j’ai appris ça y’a à peine un mois et il m’a fallu du temps pour trouver le dossier… pour arriver à soudoyer un médecin en… en lui offrant mon corps… il ne voulait pas d’argent tu sais, alors que j’en ai plein… je lui ai proposé une voiture, une maison et je sais plus quoi mais il n’en n’a pas voulu… tu sais, j’ai pas aimé faire ça parce que je ne suis pas une prostituée tu vois ? Mais je l’ai fait parce que je voulais vraiment te retrouver… mais peut-être que finalement j’aurais pas dû… Si tu veux me poser des questions, alors fais-le et j’essaierais de te répondre le plus honnêtement possible, sans tourner autour du pot…


Il parle, beaucoup mais il bafouille, il est troublé et tout n'est pas très clair. Il a couché pour obtenir ce dossier ? Il est Gay ? Sa mère, leur mère a avoué... Moins vite gamin ! Gamin, ce n'est pas négatif dans la bouche du jeune homme, au contraire, il affuble seulement les personnes qu'il considère comme méritantes d'un surnom. Déjà, parle moi de ce crétin de médecin que je le dénonce ! lâche t-il, en colère. Il n'arrive pas à croire qu'un homme puisse choisir cette voix et ensuite se comporter de cette façon. C'est vrai, si l'on devient médecin, ça ne devrait pas être pour l'argent ou le pouvoir mais plutôt pour l'envie de soigner, de sauver des vies. Ou encore pour redonner un peu d'espoir à ses patients. Le garçon n'a pas l'air trop traumatisé,ceci dit. Enfin, il est bien placé pour savoir que cacher ses blessures est sans doutes plus simple. Il n'arrive pas à y croire. Il le regarde dans les yeux, lui relevant doucement le visage. Et tu causes toujours autant ? Il sourit, tentant de détendre une atmosphère un peu étrange, qu'il ne peut expliquer dans les détails. Il est là, devant lui, mais le truc, c'est que du côté de sa mère, rien... Elle n'a jamais fait l'effort de tenter de le retrouver elle. Il avait toujours pensé que si un jour quelqu'un se pointait sur le seuil de sa porte, ce serait elle. L'instinct maternel, tu parles. Alors oui, il est un peu déçu mais après tout, c'est ainsi.

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Des questions, il doit en avoir un bon million qui lui traverse l'esprit à cet instant précis. Allant du vague au très précis d'ailleurs. C'est pas vraiment à lui qu'il aurait aimé les poser, il aurait espéré voir sa mère sur le seuil de sa maison mais dans le fond, de quoi se plaint il. Il a un frère putain, un jeune frère. Lui qui s'est toujours senti seul en étant enfant unique, ce n'est plus le cas. Quand je suis nerveux… oui… et puis je suis maladroit aussi… j’ai toujours été comme ça… Quand j’ai dit que je voulais te retrouver, ça ne lui a pas plu mais, tu sais, je lui ai dit que je m’en foutais que ça lui plaise ou pas parce que t’avais le droit de savoir ton passé et je voulais vraiment te voir même si je ne te connais pas beaucoup… ‘fin, en dehors de l’hôpital quand j’y suis… elle a mal agi et je lui ai dit que c’était une connasse incapable… mon père m’a retourné un coup de poing mais je m’en fiche parce que c’était important pour moi de te rencontrer, et d’essayer de tisser un lien avec toi… bien sûr, si tu veux pas, je comprendrais parce qu’après tout, moi c’te pouffe, elle m’a pas abandonné même si elle m’a collé à une nourrice pour pas abîmer ses nibards comme elle disait en me nourrissant… On n’est pas pauvres mais moi je voulais pas de l’argent je voulais une famille avec des gens qui me donnent de l’amour ce que j’ai pas eu… Je ne sais pas si tu as eu la chance de recevoir l’amour toi aussi… Il sourit, pas par rapport à ce qu'il lui dit mais en lien avec le débit de parole qu'il peut avoir à la minute. Il va vite, trop surement. Il lui accorde volontiers un stress immense. Ca n'a pas du être simple pour lui de se pointer devant chez lui avec ce dossier. Contre l'avis de ses parents. Il fronce les sourcils. Alors tout ce temps, sa mère savait où il était mais n'a rien voulu en faire. De là à empêcher le frangin de venir le voir. Lui qui rêvait de la famille en or, le genre de famille où l'on se sent chez toi... Tu parles. D'après ce qu'il entend, il se demande même si ça n'a pas été mieux pour lui d'être abandonné. Il est un peu déçu mais dans le fond, il se doutait que ces parents n'avaient jamais cherché à le revoir. …et puis le docteur c’est un vieux et je sais juste qu’il a une balafre sur la joue gauche… on m’a donné une fausse identité à croire qu’il voulait pas que je sache ou que quiconque sache comment il s’appelle… il m’a fait mal mais… mais il m’a donné le dossier de ta naissance… c’était important pour moi… Il est en colère contre ce type qui a osé mettre la main sur lui, il est en colère contre lui même parce que c'est sans doutes de sa faute dans le fond. Tu ne me connaissais même pas... Tu... Il hausse les épaules et l'invite à revenir à l'intérieur. La voisine d'en face les observe de sa curiosité malsaine, crevant d'envie de trouver là une rumeur croustillante à partager avec le voisinage. Je suis content que tu sois là... Parce que même s'il est complètement sonné, abasourdi, il est heureux de le voir et un sourire un peu niais se dessine sur son visage.

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Bien sur qu'il se montre honnête Andrew, il a beau être surpris, enfin, c'est même pas le mot, c'est si inattendu pour lui qu'il se retrouve un peu gauche, sans vraiment savoir comment agir. C'est pas souvent. En général, il rebondit facilement sur ce qu'on lui balance mais là, c'est la dernière chose qu'il aurait penser faire aujourd'hui. Causer avec son demi-frère, son frère peut être, il n'en sait trop rien dans le fond, il n'a pas plus de détails mais pour l'instant, ce n'est pas l'important. Lui qui avait définitivement tiré un trait sur l'idée de retrouver ses origines... Waoh, c'est quand même dingue cette histoire. Je t’aurais bien fait un câlin mais… comment dire… ? La vieille pie semble attendre que tu fasses un truc étrange pour raconter des conneries à ton sujet…   Il fronce les sourcils, cette vieille mégère n'a san doutes rien de mieux à faire de sa journée que d'épier ses moindres faits et gestes pour ensuite aller raconter ce qu'elle a vu au voisinage. Quelle morue, il ne la supporte pas de toutes façons. Il lui aurait bien fait un doigt là tout de suite mais elle l'arrange bien. Les câlins, c'est pas vraiment son truc, il est pas du genre tactile, surtout pas en publique. Il a jamais comprit tout ces gens qui se donnent en spectacle. C'est vrai, les baisers, les accolades, enfin ce genre de trucs, ça doit être partagé dans l'intimité non ? Je vais peut-être rentrer parce que… parce que je ne me sens vraiment pas bien en fait… et je ne veux pas t’attirer des ennuis avec les mauvais curieux…   Oh qu'il ne s'inquiète pas pour les curieux, ils ne peuvent s'empêcher de parler ceux là et ceux qui les croient sont des abrutis finis, c'est vrai, il faut être véritablement naif pour croire aux ragots de voisinages.

Un nouveau vertige le prend, ça devient terriblement inquiétant cet état de santé. Le médecin se demande alors si ce n'est pas plus qu'une simple dénutrition. Les symptômes pourraient être du à un été de fatigue ceci dit. Est-ce que je peux rentrer et emprunter ton canapé un moment… s’il te plaît… ? Je ne me sens pas du tout capable de rentrer tout seul pour le moment… Bien sur. fit il comme réponse à son état de santé inquiétant. Il fronce les sourcils et aide même le jeune homme à venir s'installer à l'intérieur. Repose toi. Je vais nulle part aujourd'hui. Il pourra profiter du somme du jeune homme pour finir sa course. Pour digérer un peu tout ça et tenter de mettre ses idées au clair, parce que c'est véritablement étrange tout ce qui se passe là. Il appréhendent pas encore les répercussions que celà aura sur sa vie ceci dit. Mais à cet instant, il ne pense qu'à une chose, et ce n'est pas Juliette... Mais Silley, prévenir Silley, la tenir au courant. La voir simplement.

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