La blonde verrouilla rapidement son ordinateur et fouilla sur son bureau pour en extirper un carnet de notes. Il fallait vraiment qu'elle range cet endroit qui commençait à ne plus ressembler à rien. Elle souffla et attrapa le dossier de l'affaire sur laquelle elle allait écrire un article. Un de ses premiers articles importants depuis qu'elle était dans le juridique. Sûrement grâce à Noam même si elle ne voulait pas y penser. " Prête pour le moment M ? " Ledit Noam était appuyé avec nonchalance sur la porte de son bureau et elle soupira en hochant la tête : " Prête, à fond même. C'est un véritable truc béton pour moi, je vais me donner à fond. T'inquiètes pas, tu auras un article qui claque." Elle sourit et il hocha la tête : " Je n'ai aucun doute là-dessus, je ne t'ai pas donné le bébé juste parce que tu es toujours aussi belle." Il lui fit un petit clin d'oeil et il quitta son bureau tandis qu'elle secouait la tête, furieuse. Elle détestait qu'il fasse allusion à leur passé sentimental. Elle enfila rapidement son manteau noir et attrapa sa mallette où elle mit tout à l'intérieur avant de quitter les bureaux.

Elle avait donné rendez-vous à Me Connely dans un bar élégant et rupin que Noam lui avait conseillé, un endroit plus tranquille que le journal. Le nom de l'avocat ne lui était pas inconnu et pour cause, Richard Connely n'était autre que l'un des premiers avocats avec qui elle a bossé comme stagiaire. Un mec sympa qu'elle avait apprécié et avec qui elle avait beaucoup appris. Et pour ne rien gâcher, il avait toujours eu un charme fou. Elle se demandait s'il s'était rappelé d'elle lorsque son assistante avait appelé pour booker le rendez-vous. Elle arriva rapidement à l'aide d'un taxi à l'endroit indiqué et pénétra dans le bar. " Une table au calme, s'il vous plaît. On va me rejoindre." Elle sourit au serveur qui acquiesça et la guida dans le bar, la laissant s'installer dans un endroit plus intime, au calme. Elle posa ses affaires et sortit nerveusement le dossier et son carnet ainsi que deux stylos. Il n'y avait plus qu'à attendre. Elle était malgré elle nerveuse. Elle craignait de ne pas être assez pertinente, qu'il ne la reconnaisse pas, qu'il réponde à côté, bref ... Elle jouait sa carrière avec cet article, elle avait tellement à prouver.

Lorsque sa secretaire lui fit part du coup de fil, il fut d'abord surpris que la jeune Tyrell ne l'ai pas appelé sur son portable. C'était il y a de nombreuses années maintenant mais ils avaient accomplis un travail remarquable ensemble, il était d'ailleurs triste d'apprendre qu'elle prenait finalement une autre voie. Elle aurait été une avocate hors du commun, peut être même meilleure que lui même si ça, jamais il ne l'admettrait à voix haute. Il avait accepté un rendez vous assez rapidement et s'y rendit assez jouasse. Ca aurait été quelqu'un d'autre, elle n'aurait pas obtenu un rendez vous aussi rapidement. Il était content de la revoir, de voir comment elle avait évolué de son côté même s'il ne s’inquiétait vraiment pas pour elle. Il entre dans le café et la reconnait instinctivement, déjà qu'elle était séduisante à l'époque mais elle avait vieillit et cela lui allait très bien. Il avait eut le tact de ne jamais tenter de la séduire, il avait toujours sur faire la part des choses entre son métier et sa vie personnelle. Il avait apprit qu'il ne fallait jamais mixer les deux univers, ça finissait toujours mal sinon. Il avait du virer une secretaire pour ça. La pauvrette avait cru a plus et elle se permettait de laisser des mots doux et des culottes trainer dans son bureau, il avait été obligé de la licencier, ce qu'elle avait mal prit et elle s'était pointé un matin avec un sceau de boue qu'elle lui avait jeté à la figure. Il l'avait surement mérité. Il y a très peu de personne qu'il considère comme compétentes, Daisy Tyrell faisait parti de ses personnes.

Il ferme la veste de son costard et s'installe en face de la jolie blonde : Alors il parait que tu as besoin de moi ? Sa secrétaire ne lui avait pas donné plus d'informations que ça. Il ne savait pas nécessairement à quoi s'attendre avec ce rendez vous. Il la tutoie, comme il le faisait à l'époque où ils ont été amenés à bosser ensemble. En souvenir du bon vieux temps on peut dire. Il adresse un sourire charmeur à la serveuse qui vient prendre leurs commande, elle le lui rend bien et s'éloigne avec la commande. Un bon café pour lui, noir, comme toujours, il ne le supporte pas autrement. Il n'a d'ailleurs jamais comprit pourquoi les gens se sentaient obligés d'ajouter des choses dans le leurs, si on enlève le gout du café, le breuvage n'a plus la moindre saveur. Enfin, c'était un avis très personnel. En quoi puis je t'aider ? ajoute t-il en approchant sa chaise de la table et se concentrant sur son interlocutrice plutôt que sur le fessier idéal de cette serveuse. Il ne connaissait pas ce café mais il risque d'y revenir bientôt. Il ne sat pas encore qu'elle est devenu une journaliste, il est conscient que c'est ce qu'elle poursuivait comme projet à l'époque mais ils ne se sont plus parlés depuis son départ, alors ce qu'elle est devenu, il n'en a pas la moindre idée. En général, il n'aime pas les journalistes, ils fouinent et se montre odieux. Mais parfois, lors de certains cas, les avertir aide aux procès...

Elle le remarqua arriver de loin et ne put s’empêcher de l’admirer lorsqu’il pénétra dans le café. La démarche toujours aussi élégante, le costume parfait et le sourire épanoui qui illumine sur son visage. Richard n’avait pas – ou presque – changé. Il était toujours aussi séduisant, professionnel et il respirait la réussite de loin. D’ailleurs, il se débrouillait bien dans ce qu’il faisait apparemment. Elle s’était tenue informée brièvement de temps en temps, heureuse de savoir qu’il s’épanouissait toujours autant dans le métier d’avocat. Il la repéra aussi rapidement qu’elle l’avait fait et bien vite, il prit place en face d’elle, sourire aux lèvres. « Alors il parait que tu as besoin de moi ? » La blonde hocha la tête et esquissa un sourire plus détendu. Il la tutoyait et il rentrait dans le vif du sujet, elle aimait ça. « Exactement Richard, et je te remercie d’avoir accepté ce rendez-vous aussi vite, je sais que tu as un planning chargé.» La serveuse arriva et prit leur commande rapidement, un café noir pour lui – pour ne pas changer – et un thé pour elle. A croire qu’ils se retrouvaient des années en arrière. Il rapprocha sa chaise et elle attrapa un stylo, jouant distraitement avec, tandis qu’il demandait : « En quoi puis je t'aider ? » La blonde hocha la tête et elle ouvrit son carnet. « Je sais que mon assistante n’est pas rentrée dans le vif du sujet, je ne sais même pas si tu sais qui m’envoie.» Elle laissa échapper un petit rire. Elle avait surtout précisé à son assistante de dire son nom à elle, une sorte de laisser-passer pour rencontrer Richard. « Je bosse depuis quelques semaines pour un grand journal juridique, Daily legal. Et j’ai proposé un article sur une des grosses affaires du moment, celle qui te prend beaucoup de temps.» Elle esquissa un mince sourire. Elle se rappelait encore de Richard, surpris de la voir se diriger vers le journalisme et non poursuivre le but de devenir avocate. Il lui avait toujours dit qu’elle passait à côté de quelque chose. Il n’aimait pas les journaliste, il faut le dire, alors il la préférait en avocate qu’en journaliste, c’était un fait. Pourtant, elle s’était accrochée à son but, et elle y était arrivée. « Bien sûr, il risque d’y avoir plusieurs articles, j’ai compris que ça risquait d’être une affaire qui traînerait un peu … Et tu validerais tout avant publication. Je crois me rappeler que les journalistes et toi, ce n’était pas le grand amour.» Elle lâcha un petit rire de nouveau tandis que la serveur leur apportait la commande.

A l'époque où Richard avait rencontré Daisy, son achèvement personnel n'était pas le même professionnellement, son grade était moins élevé et son salaire aussi. Il avait gravit les échelons à force de patience et de persévérance. Ca lui allait bien le succès, même si certains le trouvait arrogant et un peu con. Exactement Richard, et je te remercie d’avoir accepté ce rendez-vous aussi vite, je sais que tu as un planning chargé. Il acquiesce doucement d'un signe de tête, c'est vrai que son planning est terriblement chargé mais pour la belle, il pouvait faire une exception de quelques minutes. Après tout, ils avaient partagés pas mal de choses ensemble à l'époque. Il voyait un grand potentiel en elle, il aurait pu en avoir peur si elle avait décidé de continuer dans cette voix car elle aurait été une concurrente redoutable. C'est normal pour une vieille amie. Il ne saurait dire s'ils ont réellement été amis avant cela, mais il faut dire ces relations amicales, en dehors de celle qu'il entretient avec Kieran, sont toutes liées au travail. Alors forcément, c'est un peu faussé, parce qu'on ne peut se permettre d'être soi à cent pour cent avec des collègues, surtout dans ce milieu, ça leurs donnerait des raisons de nous bouffer tout cru, à l'entrée.

Il la questionne sur la raison de sa venue ici, logique non ? Il est du genre à aller droit au but lorsqu'il veut savoir quelque chose, pas besoin de passer par quatre chemin et de perdre du temps inutilement, le temps, c'est de l'argent. Je sais que mon assistante n’est pas rentrée dans le vif du sujet, je ne sais même pas si tu sais qui m’envoie. Je bosse depuis quelques semaines pour un grand journal juridique, Daily legal. Et j’ai proposé un article sur une des grosses affaires du moment, celle qui te prend beaucoup de temps. Il n'aime pas ça, il n'aime pas les journalistes, il se doutait que ce ne serait pas une visite de courtoisie mais il avait naïvement pensé que peut être elle voudrait revenir dans le milieu des avocats. Et il lui aurait offert un accès illimité dans son entreprise. Il sait tout de suite de quelle affaire elle parle, il est dessus depuis des mois et il n'arrive pas à conclure, le challenge est ambitieux, il faut le dire mais en temps normal, il aurait trouvé une faille avant cela. Elle reprend alors : Bien sûr, il risque d’y avoir plusieurs articles, j’ai compris que ça risquait d’être une affaire qui traînerait un peu … Et tu validerais tout avant publication. Je crois me rappeler que les journalistes et toi, ce n’était pas le grand amour. Tu sais que je déteste les journalistes... La plupart sont des fouilles merde à l'affut de la moindre info pour se remplir le gosier, aux dépens de mes clients le plus souvent. Il pousse un soupire et ajoute : Qu'est ce que tu veux exactement ?

« C’est normal pour une vieille amie.» Daisy esquissa un sourire et hocha la tête. C’est vrai que lorsqu’elle avait fait son stage dans le cabinet dans lequel il bossait à l’époque, les deux s’étaient plus qu’entendus ensemble. Ils avaient pris plaisir à travailler ensemble, à rire de tout et de rien et même parfois à se chamailler sur certains dossiers quand ils n’étaient pas d’accord. Elle avait apprécié cette relation avec le brun, son professionnalisme à son égard quand d’autres avocats tentaient de la draguer. Il avait été déçu de savoir qu’elle ne passerait pas le barreau, elle avait les études, le parcours, le talent pour être avocate, mais elle avait choisi le journalisme. La liberté d’expression, défendre la vérité, montrer ce que les autres ne montraient pas, voilà ce qui lui plaisaient. Et bien entendu, le journalisme juridique avait été rapidement son dada. Elle était heureuse après une période de flottement à bosser dans un magasine de mode, d’avoir enfin trouvé le poste qui lui convenait. Même si la présence de Noam rendait parfois les choses difficiles. Ils en vinrent rapidement à la raison de sa venue. Richard était un homme d’action, il avait peu de temps et le temps c’était de l’argent. Il lui demanda donc ce qu’elle attendait de lui, et elle le lui expliqua à mi-mots sans mettre de noms précis pour l’instant. Elle savait qu’il n’aimait pas les journalistes, vraiment pas, et elle le lui fit remarquer. Il soupira doucement et hocha la tête : « Tu sais que je déteste les journalistes … La plupart sont des fouilles-merde à l’affût de la moindre info pour se remplir le gosier. Aux dépens de mes clients, le plus souvent.» Il secoua doucement la tête et Daisy hocha la tête, croisant ses jambes fines. « Je sais ce que tu penses de la profession Richard. Mais crois-moi, je ne suis pas comme ces vautours. Tu me connais, et je n’ai pas changé. Je suis toujours la même Daisy, avec les mêmes principes, les mêmes valeurs. » Elle savait qu’elle devait le rassurer, lui donner confiance. Il ne se confierait pas si facilement, il serait avare en information sinon. « Qu’est ce que tu veux exactement ? » Elle but une gorgée de sa boisson et joua rapidement avec son stylo avant de poser son regard clair sur l’avocat. « Je sais que tu as un client important. Une grosse société dans la finance. Keyman’s labor. » L’information n’était pas confidentielle. Richard intervenait publiquement pour cette société, que ce soit parfois aux informations ou par le biais d’articles. « C’est une société qui se développe bien apparemment. Si bien que des rumeurs de rachat courent.» C’était ce qu’elle devait couvrir avant que les autres médias ne commencent à s’emparer du sujet. « Je veux juste des informations, des chiffres, … Est-ce que le personnel de l’entreprise rachetée sera repris ou licencié, ce genre de détails, … » Elle esquissa un mince sourire, elle savait qu’il n’aurait peut-être pas envie de lui ouvrir le dossier comme ça à cœur ouvert mais elle espérait qu’elle obtiendrait un peu d’éléments.

Richard se demande souvent ce qu'il serait devenu si il n'avait pas fait passé son travail avant tout le reste, s'il avait décidé de devenir autre chose qu'avocat. S'il avait laissé une chance à l'amour, après tout, la mère de sa fille aurait rêvé de construire quelque chose avec lui, elle le lui a demandé une fois, un peu saoule, elle a avoué des sentiments. Richard avait répondu qu'il ne pratiquait pas ce genre de choses, que l'amour était exclu de sa vie. Et parfois, il se dit qu'il est peut être passé à côté de quelque chose, d'une belle histoire, de celle qui vous éveille, vous transcende et vous donner envie d'être meilleur. A d'autres moments, il se dit qu'il a bien fait, parce aimer est synonyme de souffrance, parce que son entourage n'a pas l'air plus heureux avec ce sentiments à leurs côtés. Elle hoche la tête, elle est au courant de son avis mais il a préféré le repréciser.  Je sais ce que tu penses de la profession Richard. Mais crois-moi, je ne suis pas comme ces vautours. Tu me connais, et je n’ai pas changé. Je suis toujours la même Daisy, avec les mêmes principes, les mêmes valeurs. Les principes, les valeurs ne font souvent pas bon ménage avec le métier qu'elle a choisit, il est content de voir qu'elle est restée la même. A moins qu'elle soit en train de le manipuler mais il se dit qu'il a toujours été bon juge en ce qui concerne les caractère. Il lui a fait confiance quelques années plus tôt, pourquoi ne pas recommencer.

Je sais que tu as un client important. Une grosse société dans la finance. Keyman’s labor. C’est une société qui se développe bien apparemment. Si bien que des rumeurs de rachat courent. Une affaire publique en apparence en tout cas puisque beaucoup de choses n'ont pas été dites, pour la sécurité de son client et révéler ses informations ne fait pas parti de ses habitudes. Pas quand c'est son choix en tout cas. Ses sourcils se froncent.Elle est maligne, elle a su vers qui se tourner, elle savait qu'elle ne reviendrait pas bredouille de cet entretien. Sauf que lui n'a pas grand chose à gagner dans cette histoire. Au contraire, il pourrait même perdre la confiance de son client. Et une fois la confiance étioler, c'est impossible à regagner. Je veux juste des informations, des chiffres, … Est-ce que le personnel de l’entreprise rachetée sera repris ou licencié, ce genre de détails … Toujours très professionnel, il répond simplement : Tu sais que je ne divulgue pas ce genre d'informations, sauf si cela peut aider ma cause. Il repositionne un instant sa cravate et la regarde dans les yeux, posant un bras sur la table. Explique moi en quoi te révéler ces informations pourrait m'aider. fit il avec un air de défi dans le regard, elle a toujours été forte pour réagir dans l'instant, c'est ce qui a toujours fait la force de la jolie blonde. Alors si elle plaide bien sa cause, peut être qu'il serait plus enclin à l'aider, à ouvrir une partie de son dossier à sa vue.

La jeune femme a presque l’impression de se retrouver devant un éventuel recruteur qui lui proposerait un job de la plus haute importance. Elle sait qu’elle doit prouver à Richard que les informations qu’il pourrait lui donner ne lui porteront pas préjudice, qu’elle ne se contentera pas d’être une simple journaliste à l’affût du potin, mais bien plus. Elle lui explique donc rapidement la situation et lui sort un nom. Keyman’s labor. Une grosse boîte, du moins dans leur ville. Un gros nom. Et ce qu’elle sait, un client de Richard. C’est pour ça qu’elle l’a appelé à l’aide. S’il y a bien quelqu’un qui peut l’aider, c’est lui. Elle lui parle des rumeurs de rachat qui courent au sujet de sa cliente et d’une autre entreprise dont elle ignore le nom. Elle le voit plisser les yeux, se crisper légèrement, discrètement. Richard a toujours été bon pour camoufler ses sentiments, ses émotions. Il pose son regard sur elle et se contente simplement de répondre d’une voix neutre : «Tu sais que je ne divulgue pas ce genre d'informations, sauf si cela peut aider ma cause. » Il rajuste sa cravate et elle hoche doucement la tête, croisant ses jambes, avant de le décroiser. Elle joue nerveusement avec une mèche de cheveux avant de se concentrer sur le brun. « Explique moi en quoi te révéler ces informations pourrait m'aider. » Il est parfaitement sérieux même si elle distingue dans sa proposition, son ordre, une touche de malice, de provocation. Il la met au défi. Quand elle était stagiaire, il adorait faire ça, la mettre en situation d’urgence, d’imprévu. Il rentrait dans son bureau et lui disait qu’il était président d’une juridiction quelconque, lui expliquant rapidement un cas et elle devait plaider à sa manière. Elle ne peut s’empêcher de sourire et elle souffle doucement avant de poser son regard sur son bloc comme si les réponses allaient s’y trouver. C’est vrai, au fond, qu’a-t-il à y gagner lui ? Elle finit par le regarder de nouveau avant de lui répondre d’une voix douce. « Je sais que demandé comme ça, la seule chose qui te vient à l’esprit, c’est que tu risques ta carrière, ou du moins la perte d’un gros client. Sauf que tu vois, cette rumeur commence à enfler, et elle va sortir. Sauf que les informations ne seront peut-être pas exactes, qu’il y aura des choses qui desserviront ta cliente. Alors que si tu me parles à moi, je te garantis que je ne dirais que ce que tu voudras dire.» Elle savait que beaucoup de journaux d’actualités commençaient à enquêter un peu sur le sujet, et connaissant certains journalistes, ils ne s’embêteraient pas tous à vérifier l’exactitude des sources, des propos entendus. « Tu peux même voir avec ta cliente ce qu’elle a envie de laisser sous entendre au niveau des médias. Mais crois-moi, il vaut mieux que ça sorte dans un journal sérieux comme le notre, un journal spécialisé là-dedans avec des propos exacts et sûrs, que dans un de ces canards.» Elle haussa les épaules et lui sourit : « Imagine la réaction des salariés de l’entreprise s’ils apprennent qu’ils risquent le licenciement alors que ça se trouve, ta cliente a déjà pensé à tout. » Son sourire se fit plus joueur et elle lâcha innocemment : « En tout cas, je me rappelle d’un temps où je n’avais pas besoin de tant plaider pour une information.» Elle rit doucement avant de le laisser répliquer, espérant qu’elle aurait su le convaincre.

Bien sur qu'il la provoque, il essaie même d'obtenir d'elle une véritable plaidoirie. Elle était doué, trop même. Il se demande pourquoi elle a choisit une autre filière au final, une filière qui lui correspond pas si bien que ça si l'on en croit le point de vue de Richard. Alors cette provocation est aussi destiné à aider la jolie Daisy à comprendre qu'elle ne peut tourner le dos une seconde fois à une telle vocation, quand on a son talent, c'est un affront que de refuser de travailler dans ce domaine. Il n'a jamais comprit, c'est plus noble et elle aurait pu obtenir un bon salaire et une place de choix très vite. Elle avait ses raisons dans le fond et il les a respectés, à son plus grand damne.  Je sais que demandé comme ça, la seule chose qui te vient à l’esprit, c’est que tu risques ta carrière, ou du moins la perte d’un gros client. Sauf que tu vois, cette rumeur commence à enfler, et elle va sortir. Sauf que les informations ne seront peut-être pas exactes, qu’il y aura des choses qui desserviront ta cliente. Alors que si tu me parles à moi, je te garantis que je ne dirais que ce que tu voudras dire.  Cette vivacité, cette fougue, il la retrouve avec un sourire satisfait sur le visage, comme à chaque fois, elle ne tarde pas à trouver des arguments pour le convaincre même en étant mise devant le fait accompli. Il est presque impressionné.

Ses sourcils se froncent alors qu'elle reprend, elle n'est pas entièrement à l'aise, elle sait que Richard peut lui donner du fil à retordre, c'est un excellent professionnel et c'est le cas parce qu'il ne laisse jamais rien passer. Il étudie ses dossiers de fond en comble, trouve toutes les failles possibles pour ne pas se retrouver au pied du mur. Tu peux même voir avec ta cliente ce qu’elle a envie de laisser sous entendre au niveau des médias. Mais crois-moi, il vaut mieux que ça sorte dans un journal sérieux comme le notre, un journal spécialisé là-dedans avec des propos exacts et sûrs, que dans un de ces canards. Imagine la réaction des salariés de l’entreprise s’ils apprennent qu’ils risquent le licenciement alors que ça se trouve, ta cliente a déjà pensé à tout.  En tout cas, je me rappelle d’un temps où je n’avais pas besoin de tant plaider pour une information. Son idée est bonne, très même. Il s'étonne d'ailleurs de ne pas l'avoir eut lui même. En ce temps là, tu n'étais pas journaliste. Non, ils travaillaient ensemble et partageait leurs informations pour mieux régner, ils auraient pu être les rois à Memphis si elle l'avait suivit. Pas qu'il se débrouille mal seul, non c'est l'un des meilleurs avocats de la ville, mais avec Daisy à ses côtés, c'était plus simples. Ils étaient complémentaires à l'époque, il suffisait d'un regard pour comprendre qu'ils étaient fait l'un pour l'autre dans le domaine professionnel. Je vais te donner quelques nombres après avoir concerté ma cliente. Elle a gagné, elle va obtenir ce qu'elle voulait, quelques informations générales qui nourriront son papier.

Richard n’avait pas changé et au fond, cela faisait plaisir à Daisy. Elle aurait détesté avoir devant elle un nouveau Richard, plus sombre, trop arrogant, trop ambitieux. Bien sûr, elle savait qu’il l’était. Pour réussir dans ce métier, il fallait forcément jouer parfois au requin, mais au fond, elle savait aussi que c’était un homme de principe, qui n’avait rien oublié de ses valeurs de jeune premier, tout comme elle. Alors, lorsqu’il lui demanda de plaider sa cause, de le convaincre de lui donner les informations qu’elle voulait pour sa cliente, la jeune femme sut qu’il la mettait au défi, tout comme il avait eu l’habitude de le faire pendant son stage. Et la jeune femme était douée pour ça, et même si elle ne s’entraînait plus à la plaidoirie depuis de nombreuses années, elle n’avait rien perdu de sa spontanéité, de sa fougue. Elle commença donc à plaider la cause du journal, appuyant sur le côté risqué de voir les informations sortir par le biais d’une presse moins spécialisée, moins sérieuse et sur l’impact négatif que ce pourrait avoir sur lui et sur sa cliente. Elle joua ensuite sur le côté ressources humaines, plaidant sur les salariés qui risquaient de se mettre en grève en entendant des informations faussées, détournées. Même si la blonde était loin d’être à l’aise dans cet exercice, elle s’en sortait plutôt bien, du moins à son avis. Elle termina avec un sourire et une petite pique lui rappelant qu’à l’époque, elle n’avait pas besoin de tout ce cirque pour une information de sa part. Elle le vit sourire, apparemment il avait apprécié l’effort qu’elle avait fait. Mais à sa dernière pique, il grimaça, un léger rictus presque inaperçu mais elle le connaissait bien, malgré les années. «En ce temps là, tu n'étais pas journaliste. » Elle sourit et haussa les épaules, détournant le regard. Elle savait qu’il lui en avait voulu de l’avoir « abandonné », d’avoir lâché le barreau pour le journalisme. «Je vais te donner quelques nombres après avoir concerté ma cliente. » Elle avait gagné. Elle esquissa un sourire ravi et hocha la tête : « Merci Richard ! » Elle posa sa main rapidement sur la sienne, son sourire toujours présent. « Je te promets que l’article sera validé par toi avant toute publication. Je ne ferais rien qui pourrait te nuire, tu le sais bien.»

Elle a les arguments pour vendre son produit, il n'est pas vraiment étonné qu'elle fasse une bonne journaliste puisque ce sont des métiers qui se rejoignent sous certains aspects même s'il reste convaincu qu'elle serait une meilleure avocate si elle choisissait de reprendre du métier. Elle a loupé une carrière en or pour une autre mais la revoir lui rappelle à quel point il aimait bosser avec elle. A quel point c'était agréable d'avoir une personne de confiance sur qui il pouvait compter à toutes heures du jour et de la nuit. C'est si rare aujourd'hui, beaucoup privilégie leurs vies familliales. Enfin, elle a peut être ça aujourd'hui la blonde, il ne sait plus grand chose d'elle dans le fond. Merci Richard ! La main de la blonde se pose sur la sienne, naturellement il vient à lui sourire face à ce geste tendre. Emplie d'une ambiguïté qui a sans doutes toujours été là entre les deux cocos même s'ils étaient trop occupés à travailler pour s'en rendre compte. Richard met un point d'honneur à ne pas mélanger le travail et le personnel. A vrai dire, il met un point d'honneur a ne pas laisser le personnel envahir son travail, c'est plutôt ça la vérité. Il ne se laisse pas happer, il ne construit pas de relation durable pour ne pas avoir à être perturbé. Il caresse sa main à l'aide de son pouce durant une fraction de seconde, pour lui montrer que ces remerciements ne sont pas nécessaires et il la retire pour porte la tasse à ses lèvres.

Je te promets que l’article sera validé par toi avant toute publication. Je ne ferais rien qui pourrait te nuire, tu le sais bien. Il s'en doutes, elle a toujours été quelqu'un de réglo et si ce n'est pas le cas, c'est à ses risques et périls. Elle est sans doutes assez intelligente pour savoir qu'il vaut mieux se faire Richard en ami qu'en ennemi. Je n'ai aucun doutes là dessus, tu as toujours été une grande professionnelle. Pas du genre à enrichir un vieux canard de bêtises, à la recherche du scoop parfait, même s'il est faux. Alors tu as réussi à devenir journaliste, je me suis souvent demandé ce que tu devenais. Il esquisse un sourire en coin. Tu es sure de vouloir continuer dans cette voie, le journalisme ? Après tout, tu es tellement compétente en tant qu'avocate et mon cabinet mériterait d'avoir plus de personnes de ton acabit. On était une équipe qui fonctionnait non ? Il hausse les épaules, il lui fait clairement une proposition de travail sur ce coup là. Il pourrait y apporter un chèque alléchant mais il commence déjà par tâter le terrain, voir où elle en est. Elle semble heureuse dans ce qu'elle fait, elle y met le même engouement en tout cas, c'est certains.

La blonde ne pouvait s’empêcher d’être fière d’elle, elle avait réussi à convaincre Richard même s’il se méfiait plus que tout des journalistes. Bien sûr, leur passé, leur complicité d’avant n’y était pas pour rien, elle le savait. Mais elle avait été capable de le convaincre, capable de lui sortir les arguments dont il avait besoin pour pouvoir accepter de coopérer avec elle. Elle le remercia, souriante, sa main se posant naturellement sur la main du jeune homme qui posa alors sur elle un regard presque tendre. Il hocha la tête et sourit. Daisy le savait, Richard lui plaisait à l’époque mais bien sûr, elle avait tout fait pour rester professionnelle. Jeune stagiaire, elle avait tout à prouver et finir dans le lit d’un des avocats du cabinet n’était pas l’image qu’elle voulait donner d’elle. Il caressa un instant sa main avant de la retirer pour s’emparer de sa tasse de café, geste qu’elle imita, buvant une gorgée avant de la reposer. Elle posa son regard sur lui et elle lui affirma qu’elle lui ferait valider l’article avant sa publication. Après tout, il avait confiance en elle, elle ne voulait pas le trahir en publiant quelque chose qui ne convenait pas. Il sourit et hocha la tête : «Je n'ai aucun doutes là dessus, tu as toujours été une grande professionnelle. » Elle sourit et haussa les épaules. Elle ne savait pas si elle était une grande professionnelle mais elle faisait tout en tout cas pour réussir ce qu’elle entreprenait. La jeune femme était ambitieuse, elle l’avait toujours été. « Alors tu as réussi à devenir journaliste, je me suis souvent demandé ce que tu devenais. » Il sourit et elle ne put s’empêcher de hocher la tête. « Et oui, j’ai fini par atteindre mon but. C’était pas tous les jours facile mais je suis contente d’avoir réussi.» Après un an dans un magazine de mode où elle s’était fait un peu chier, il fallait l’avouer, elle avait réussi à trouver son poste de journaliste juridique. Le seul problème était Noam, son ex et son boss. Difficile de bosser avec lui. « Tu es sure de vouloir continuer dans cette voie, le journalisme ? Après tout, tu es tellement compétente en tant qu'avocate et mon cabinet mériterait d'avoir plus de personnes de ton acabit. On était une équipe qui fonctionnait non ? » Elle ne put s’empêcher de lâcher un petit rire et de hocher la tête. Richard n’avait pas tort, tous les deux, ils bossaient bien. Ils avaient rapidement trouvé un équilibre qui leur convenait à tous les deux et ils adoraient bosser ensemble. Elle était flattée qu’il lui dise ça, il avait toujours pensé ça d’elle et elle était contente de voir qu’il continuait de le penser. « Honnêtement, je t’avoue que parfois l’idée de devenir avocate m’a traversé l’esprit. Surtout l’an dernier où je bossais pour des mannequins complètement stupides … Mais … » Elle se mordilla la lèvre et haussa les épaules. « Il faudrait que je me remette au barreau, que je le passe et que je le décroche. » Elle sourit. Elle pouvait le faire, c’est sûr, mais est-ce que être avocate lui plairait ? D’un côté, parfois, quand elle écrivait, elle se sentait l’âme d’une avocate en pleine préparation d’une plaidoirie. Daisy avait toujours été pour la justice, le droit. Elle se battait pour ses convictions, elle avait toujours été ainsi, et elle ne changerait pas. Et puis surtout devenir avocate lui permettrait d’échapper à son boss.

Elle a été convaincante mais la vérité c'est qu'il ne se serait sans doutes pas montré aussi conciliant si ça n'avait pas été Daisy, il se serait contenté de la rabrouer gentiment et serait reparti vers ces activités. Il n'aurait pas accordé autant de temps à une journaliste et encore moins aussi rapidement si ça n'avait pas été la jolie blonde.  t oui, j’ai fini par atteindre mon but. C’était pas tous les jours facile mais je suis contente d’avoir réussi.. En même temps, elle est une travailleuse exaltée et passionnée, celà n'a rien d'étonnant qu'elle soit arrivé rapidement à son but premier. Elle est le genre de femmes qui réussiraient probablement tout ce qu'elles décideraient d'entreprendre. ca te va bien en tout cas, tu es superbe. une classe et une aisance naturelle, tout le monde n'a pas cette chance, d'autres se trouvent être moins gâtés par la nature, c'est sans doutes du à son éducation ceci dit même s'il n'en sait pas beaucoup plus. Il tente de la rallier à sa cause, parce qu'elle serait un atout exceptionnel pour sa firme et ils le savent tout les deux.  Honnêtement, je t’avoue que parfois l’idée de devenir avocate m’a traversé l’esprit. Surtout l’an dernier où je bossais pour des mannequins complètement stupides … Mais … Les mannequins, de véritables requins au lit, Richard en a connu quelques unes mais c'est vrai que pour la plupart, ce n'est qu'un physique, rien de plus. Elle laisse sa phrase en suspend, il hausse les sourcils, intrigué par la suite : Il faudrait que je me remette au barreau, que je le passe et que je le décroche. Il termine son café et esquisse un sourire dans sa direction : que tu obtiendrais haut la main, je n'en doutes pas. Je peux même te filer un coup de main si tu le souhaites. ajoute t-il simplement. Il regarde sa montre et se tourne de nouveau vers la jeune femme : je dois y aller, la prochaine fois, n'attend pas d'avoir besoin de mes services pour m'inviter à prendre un café. Un clin d'oeil et il sort un billet de sa poche pour le poser sur la table. content de t'avoir vu, ma secrétaire t'e-mail les infos très vite. Il reboutonne son manteau, repositionne son écharpe et quitte la scène, un sourire sur les lèvres.

Daisy se sentait beaucoup plus détendue maintenant qu’elle avait réussi à obtenir ce qu’elle voulait. Elle trouvait Richard plutôt conciliant, à vrai dire, elle s’était attendue à un refus catégorique, gentil mais un refus tout de même. Mais le brun lui avait laissé sa chance et elle lui en était reconnaissante. Grâce à lui et aux informations qu’il allait lui communiquer, la blonde savait qu’elle allait pouvoir pondre un article productif et qui allait plaire à son boss. Elle allait l’impressionner, c’était certain, mais au fond, elle s’en fichait de ce que Noam pensait d’elle. Elle en avait fini de leur histoire, du moins, elle se mettait ça en tête pour éviter de repenser à leur passion d’il y a quelques années. Elle avoua à Richard qu’elle était contente d’avoir réussi à atteindre son but et le jeune homme sourit en hochant la tête : « Ca te va bien en tout cas, tu es superbe.» La blonde hocha doucement la tête et le remercia d’un sourire, remettant en place une mèche blonde qui tombait devant son visage. Et lorsque l’avocat lui dit qu’il aimerait l’avoir dans son équipe, elle ne put s’empêcher de lâcher un petit rire. Elle lui avoua facilement qu’être avocate lui trottait parfois encore dans la tête mais qu’elle devrait pour ça se remettre au barreau. Richard fit un petit geste de la main et la coupa gentiment : « … Que tu obtiendrais haut la main, je n'en doutes pas. Je peux même te filer un coup de main si tu le souhaites. » Elle sourit et haussa les épaules : « Ca pourrait être une bonne chose si je m’y remets … Je ne te manquerai pas de te le faire savoir de toute façon.» Le brun hocha la tête pour lui montrer son accord et il posa son regard sur Daisy avant de souffler : « Je dois y aller, la prochaine fois, n'attend pas d'avoir besoin de mes services pour m'inviter à prendre un café. » Il lui fit un petit clin d’œil et sortit de sa poche un billet qu’il posa sur la table. La blonde sourit et hocha la tête : « Avec plaisir, ça m’a fait plaisir de te revoir. La prochaine fois, c’est moi qui invites. Et sans demande d’informations confidentielles.» Elle lui fit un petit clin d’œil et le jeune homme hocha la tête, rit doucement avant de lâcher d’une voix plus douce : « Content de t'avoir vu, ma secrétaire t'e-mail les infos très vite. » Elle hocha la tête et le regarda partir, sourire aux lèvres. Elle était vraiment contente de l’avoir revu, et elle se promit de l’appeler rapidement. Déjeuner avec lui ou prendre un verre à l’occasion pourrait être sympa.