Pour se retrouver ici, Beatriz était vraiment confuse. Plus d'une année s'était écoulée depuis qu'elle avait volontairement quitté la drogue et donc l'alcool. L'un ne va pas sans l'autre et c'était pour sa santé qu'elle avait quitté ses substances qui lui permettaient de ne pas souffrir. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'elle était assise dans ce bar qu'elle ne connaissait pas d'ailleurs. C'était une des seuls endroits qu'elle ne connaissait pas par coeur ici. À son entrée dans la place, on lui avait dit que ce bar avait ouvert il y a deux ans, comme si on voulait lui rappeler qu'elle était partie. Elle était partie et n'était pas censé revenir. Elle aurait du l'oublié, trouver le grand amour et  vivre passionnément, mais elle était re retour à la case départ.

Bryan et Beatriz avaient toujours eut une relation fusionnel. C'était comme s'ils s'étaient toujours connu et à chaque fois qu'ils se voyaient après le Lycée, même si c'était rare, ils reprenaient là où ils s'étaient quitter comme si c'était la vieille. Avec lui, elle perdait bien plus que la notion du temps. Il lui faisait perdre ses moyens. Depuis qu'elle était de retour en ville, elle savait qu'elle devait lui annoncer qu'elle allait se marier. Elle pensait que ça l'aiderait à faire une croix sur lui. Jamais ils ne seraient ensemble, alors aussi bien trouver le bonheur ailleurs. Son futur époux ne savait pas qu'ils s'étaient embrassé à leur retrouvailles. D'ailleurs, Beatriz ne vous aurait pas cru si vous lui auriez dit qu'elle l'embrasserait. Elle s'était imaginer avec lui tant de fois plus jeune. Jamais elle n'aurait pensé que ses sentiments pour lui auraient été réciproques. Jamais elle aurait cru qu'une fille comme elle ne l'intéresse.

Peut-être qu'elle ne l'intéressait pas d'ailleurs. Peut-être que ce baiser ne voulait pas dire la même chose pour lui. Avec ce baiser venait un silence rempli de questions qui embrouillaient les pensées de l'ancienne junky assise devant une substance qui l'attirait beaucoup trop. Elle avait commander un verre de rhum, son alcool préféré et se demandait si ce verre pourrait l'aider à faire taire sa tête pleine d'inquiétude. Beatriz ne savait pas ça faisait combien de temps qu'elle était assise seule devant ce verre. Les gens ici ne l'avaient pas connu avec ses problèmes de consommation. Personne ne savait à quel point c'était malsain qu'elle soit assise avec un verre sous la main.

Ça aurait ou faire dix minutes, comme ça aurait pu faire une heure et la barman lui avait demander si tout allait bien. C'est la voix douce de celle-ci qui la ramena sur terre. C'est avec un sourire un peu vide que Beatriz la rassura. Elle poussa le verre vers la femme pour qu'elle s'en débarrasse. Elle allait quitter le bar, mais lorsqu'elle se leva et fit demi tour, c'est face à Bryan qu'elle s'était retrouver. Soudainement, le verre qu'elle venait de refuser la tenta à nouveau.

« Bryan... J'aurais jamais cru te croiser ici. » Était tout ce qui était sorti de la bouche de la blondasse. Beatriz ne pouvait s'empêcher de sourire. Autant une partie d'elle voulait disparaître, autant un part de son corps ne voulait que l'embrasser à nouveau. Elle essayait de taire la partie de ses pensées qui semblait oublié qu'elle allait se marier. Elle ne pouvait pas faire. Elle ne pouvait pas ressentir de tel chose. Elle allait se marier et son fiancé serait furieux de la savoir aussi proche d'un homme pour qui elle avait déjà eut d'aussi forts sentiments qui auraient dû être éteints, mais qui semblaient se rallumer de plus en plus. à chaque fois qu'ils se croisaient.

Il lui en voulait. Elle méritait d'ailleurs toute la haine qu'il pouvait ressentir à son égard. Comment aurait-elle réagit si elle était dans ses souliers? Probablement de la même façon ou pire. Elle aurait été du genre à se sentir tellement trahi que jamais elle aurait voulu posé son regard sur lui, s'il aurait osé revenir en ville. La culpabilité l'envahissait et le sourire qui s'était installé sur ses lèvres s'envola pour laissé place à la honte. Alors qu'elle avait quitter Memphis, ils s'adressaient la parole que très rarement. Jamais elle ne se serait douté de l'importance qu'elle avait à ses yeux. Ils se complétaient. Il se comprenaient et avaient besoin l'un de l'autre pour être stables, mais jamais ils ne se l'étaient avoué. Leur relation était toujours resté amicale et platonique. Plus jeune, Bea avait un peur bleu de le perdre et n'avait jamais osé lui faire part de ses sentiments. Elle avait imaginé toutes les situations possible de son retour, mais jamais elle aurait cru qu'ils s'embrasse alors qu'elle lui annonçait ses fiançailles. Il venait d'un monde tout autre que le sien, elle n'était que Bea, sans avenir et sans but réel. La vie semblait la mener nul part. Il était un homme d'importance et Bea n'avait pas assez d'estime pour osez croire qu'il ne s'intéresse à elle.

« Je m'apprêtais à partir de toute façon. » Bea aurait voulu avoir un ton confiant, mais elle avait dit cette phrase avec honte. Un peu déçu, elle avait même baissé le regard au sol. Avant de faire son chemin vers la sortie, elle s'était retourné vers le bar où elle avait laissé son verre plein. Sans réfléchir une seconde fois, elle le prit et l'envola d'un coup. Ce n'était pas un verre qui allait effacé sa peine, elle en aurait besoin de beaucoup plus pour cela. Elle n'aurait pas du consommé, mais ce tout petit peu d'alcool lui avait permis de reprendre du sien.

« Je ne t'ai peut-être pas fait d'adieux avant mon départ, mais ce n'était pas comme si on était très proche à l'époque. Tu avais fait ta vie de ton côté et je n'en faisais pas vraiment partie non plus. » Oui, il avait souffert, mais elle aussi. S'il pouvait lui en vouloir, elle avait le droit d'être en colère de l'avoir perdu de vu auparavant. S'il tenait à ce point à elle, il aurait pu faire du temps pour elle. Elle aurait d'ailleurs peut-être jamais quitter Memphis. Peut-être qu'elle n'aurait pas la bague au doigt. Peut-être qu'ils seraient ensembles. Peut-être qu'ils seraient heureux.


Et c'est sur que, que Beatriz trouva la sortie du regard pour partir le plus loin possible. Le courage qui l'avait habiter pour osez dire de tel chose avait rapidement disparu et repartir aussi loin qu'elle pouvait de lui semblait être sa seule issue de secours à présent.